- zigmag17Guide spirituel
Untitled a écrit:somac a écrit:Je suis étonnée de lire ici que AOC est "libre" de mettre ses enfants dans le privé, à Stanislas, qu'elle en a le droit, que c'est simplement son choix, et qu'elle fait ce qu'elle veut.
Mettre ses enfants dans le privé sera juste lorsque TOUTES les familles pourront mettre leurs enfants "librement" dans des écoles privées, y compris les bien chères (je sais, certaines ne sont pas très chères).
Elle fait ce qu'elle veut certes, mais toutes les familles ne peuvent pas faire ce qu'elles veulent, c'est tout le problème.
Merci de remettre un peu les pendules à l'heure à certains ! Ce que je vais dire ne va certainement pas plaire, mais depuis quelques temps, je constate une légère déconnexion chez certains de mes collègues (dans la vraie vie je veux dire, pas nécessairement ici). J'entends des collègues se plaindre de leurs salaires, mais ce que je vois de mes yeux, ce sont des collègues qui ont des grosses bagnoles, des piscines privées et qui partent à l'étranger deux fois par an minimum. Tandis que mes amis qui bossent (au hasard) dans la culture ou dans le social peinent à se payer une nouvelle paire de lunettes quand la leur est cassée. Et je ne parle même pas de la misère sociale dans laquelle végète la grande majorité de mes élèves de LP. Il s'agirait de réaliser l'immense appauvrissement qui est en train de grignoter ce pays, avec tous les drames que cela va entraîner derrière.
Et donc, pour en revenir à la choucroute : oui, la ministre fait bien ce qu'elle veut. Seulement, il n'y a que le jour où toutes les familles de France pourront s'offrir le luxe de faire le même choix que cet argument sera acceptable.
Tu sais que parmi nous il y a des gens qui vivent chichement, nous n'avons pas tous le même salaire et pas tous non plus un 2e salaire qui entre dans le foyer tous les mois.
Merci de ne pas généraliser .
Je sais très bien, pour travailler avec des élèves de classes sociales défavorisées, que certains d'entre eux ont un seul repas par jour et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Je trouve indécent de se plaindre quand comme tu le dis on a tout le confort matériel plus le superflu. Mais ce confort devrait nous être possible à nous tous cadres A, et puis la misère du monde telle qu'elle existe ne m'empêche pas de considérer que je suis sous-payée ( je précise que je ne fais pas partie des gens dont tu as cité tous les éléments de confort).
On peut-être professeur et question revenus avoir l'impression d'être un intermittent du spectacle parfois...
- BalthazaardVénérable
Untitled a écrit:somac a écrit:Je suis étonnée de lire ici que AOC est "libre" de mettre ses enfants dans le privé, à Stanislas, qu'elle en a le droit, que c'est simplement son choix, et qu'elle fait ce qu'elle veut.
Mettre ses enfants dans le privé sera juste lorsque TOUTES les familles pourront mettre leurs enfants "librement" dans des écoles privées, y compris les bien chères (je sais, certaines ne sont pas très chères).
Elle fait ce qu'elle veut certes, mais toutes les familles ne peuvent pas faire ce qu'elles veulent, c'est tout le problème.
Merci de remettre un peu les pendules à l'heure à certains ! Ce que je vais dire ne va certainement pas plaire, mais depuis quelques temps, je constate une légère déconnexion chez certains de mes collègues (dans la vraie vie je veux dire, pas nécessairement ici). J'entends des collègues se plaindre de leurs salaires, mais ce que je vois de mes yeux, ce sont des collègues qui ont des grosses bagnoles, des piscines privées et qui partent à l'étranger deux fois par an minimum. Tandis que mes amis qui bossent (au hasard) dans la culture ou dans le social peinent à se payer une nouvelle paire de lunettes quand la leur est cassée. Et je ne parle même pas de la misère sociale dans laquelle végète la grande majorité de mes élèves de LP. Il s'agirait de réaliser l'immense appauvrissement qui est en train de grignoter ce pays, avec tous les drames que cela va entraîner derrière.
Et donc, pour en revenir à la choucroute : oui, la ministre fait bien ce qu'elle veut. Seulement, il n'y a que le jour où toutes les familles de France pourront s'offrir le luxe de faire le même choix que cet argument sera acceptable.
En effet un message tout en nuances...les profs sont des nantis qui s'ignorent et se plaignent tous tes amis (qui ont je suppose tous fait des études secondaires à bac+5) rament....on ne doit pas tout à fait vivre dans la même réalité, ni lire le même forum d'ailleurs.
Au fait, tu supposes qu'il y a une limite en deçà de laquelle on a le droit de se plaindre? par curiosité, tu la places où.
- Clecle78Bon génie
Ces profs ont peut-être un conjoint qui gagne bien sa vie ?
- AscagneGrand sage
L'enjeu, c'est de redresser le système public avec ambition, mais lier ça à la situation particulière du choix de la ministre qui concerne un établissement privé parisien très particulier et peu représentatif de la situation généralement rencontrée, ça me laisse perplexe.Untitled a écrit:Merci de remettre un peu les pendules à l'heure à certains !
- UntitledNiveau 8
Danska a écrit:Untitled a écrit:somac a écrit:Je suis étonnée de lire ici que AOC est "libre" de mettre ses enfants dans le privé, à Stanislas, qu'elle en a le droit, que c'est simplement son choix, et qu'elle fait ce qu'elle veut.
Mettre ses enfants dans le privé sera juste lorsque TOUTES les familles pourront mettre leurs enfants "librement" dans des écoles privées, y compris les bien chères (je sais, certaines ne sont pas très chères).
Elle fait ce qu'elle veut certes, mais toutes les familles ne peuvent pas faire ce qu'elles veulent, c'est tout le problème.
Merci de remettre un peu les pendules à l'heure à certains ! Ce que je vais dire ne va certainement pas plaire, mais depuis quelques temps, je constate une légère déconnexion chez certains de mes collègues (dans la vraie vie je veux dire, pas nécessairement ici). J'entends des collègues se plaindre de leurs salaires, mais ce que je vois de mes yeux, ce sont des collègues qui ont des grosses bagnoles, des piscines privées et qui partent à l'étranger deux fois par an minimum. Tandis que mes amis qui bossent (au hasard) dans la culture ou dans le social peinent à se payer une nouvelle paire de lunettes quand la leur est cassée. Et je ne parle même pas de la misère sociale dans laquelle végète la grande majorité de mes élèves de LP. Il s'agirait de réaliser l'immense appauvrissement qui est en train de grignoter ce pays, avec tous les drames que cela va entraîner derrière.
Je ne comprends pas, tu es en train de dire que les profs ont les moyens de se payer ce que tu décris, ce qui n'est pas le cas de tous, et donc qu'ils n'ont pas à se plaindre de leurs salaires ?
Je suis en train de dire que j'ai 36 ans, que je suis prof depuis 2016, que je suis célibataire et qu'effectivement, mon niveau de vie est supérieur à celui de mes amis du même âge qui bossent dans ces secteurs (certes je n'ai pas d'amis dans l'assurance ou la banque pour faire le constat inverse !). Quant aux situations que je décris plus haut, elles concernent des collègues qui ont la cinquantaine et sont bien installés dans le métier. Par ailleurs je vis dans un département où l'immobilier demeure accessible. Bref, je ne nie pas qu'il puisse exister des situations compliquées pour certains d'entre nous, et d'ailleurs je suis dans la rue à chaque appel à la grève pour demander de meilleures conditions de travail pour nous tous. Mais franchement, à la lecture de ce forum ou en salle des profs, on constate que certains n'ont aucune idée de ce qu'est l'extrême pauvreté...
_________________
« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- BalthazaardVénérable
Donc quand les profs seront dans l’extrême pauvreté (attendons encore un peu) , ils pourront se plaindre...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ascagne a écrit:L'enjeu, c'est de redresser le système public avec ambition, mais lier ça à la situation particulière du choix de la ministre qui concerne un établissement privé parisien très particulier et peu représentatif de la situation généralement rencontrée, ça me laisse perplexe.
Et une ministre qui prétend mettre ses enfants à Stanislas uniquement parce que le public ne fait pas ce qu'il faut et parce que c'était à proximité de là où elle réside pourrait redresser le système public avec ambition ?
Ce n'est pas impossible, mais il conviendrait alors de préciser le contenu de cette “ambition”…
Ce qui me laisse perplexe, c'est la possibilité de ne pas éclater de rire en écoutant ses élucubrations et de continuer à imaginer qu'elle pourrait “redresser” quoi que ce soit…
_________________
Si tu vales valeo.
- UntitledNiveau 8
Balthazaard a écrit:Donc quand les profs seront dans l’extrême pauvreté (attendons encore un peu) , ils pourront se plaindre...
Oui c'est ça. C'est très précisément ce que j'ai dit.
_________________
« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- CasparProphète
Ascagne a écrit:L'enjeu, c'est de redresser le système public avec ambition, mais lier ça à la situation particulière du choix de la ministre qui concerne un établissement privé parisien très particulier et peu représentatif de la situation généralement rencontrée, ça me laisse perplexe.Untitled a écrit:Merci de remettre un peu les pendules à l'heure à certains !
Disons que c'est symbolique et que sa "défense" a été plus que maladroite, remettant encore une fois en cause les enseignants, qui sont on le sait toujours absents.
- DanskaProphète
Untitled a écrit:Danska a écrit:Untitled a écrit:somac a écrit:Je suis étonnée de lire ici que AOC est "libre" de mettre ses enfants dans le privé, à Stanislas, qu'elle en a le droit, que c'est simplement son choix, et qu'elle fait ce qu'elle veut.
Mettre ses enfants dans le privé sera juste lorsque TOUTES les familles pourront mettre leurs enfants "librement" dans des écoles privées, y compris les bien chères (je sais, certaines ne sont pas très chères).
Elle fait ce qu'elle veut certes, mais toutes les familles ne peuvent pas faire ce qu'elles veulent, c'est tout le problème.
Merci de remettre un peu les pendules à l'heure à certains ! Ce que je vais dire ne va certainement pas plaire, mais depuis quelques temps, je constate une légère déconnexion chez certains de mes collègues (dans la vraie vie je veux dire, pas nécessairement ici). J'entends des collègues se plaindre de leurs salaires, mais ce que je vois de mes yeux, ce sont des collègues qui ont des grosses bagnoles, des piscines privées et qui partent à l'étranger deux fois par an minimum. Tandis que mes amis qui bossent (au hasard) dans la culture ou dans le social peinent à se payer une nouvelle paire de lunettes quand la leur est cassée. Et je ne parle même pas de la misère sociale dans laquelle végète la grande majorité de mes élèves de LP. Il s'agirait de réaliser l'immense appauvrissement qui est en train de grignoter ce pays, avec tous les drames que cela va entraîner derrière.
Je ne comprends pas, tu es en train de dire que les profs ont les moyens de se payer ce que tu décris, ce qui n'est pas le cas de tous, et donc qu'ils n'ont pas à se plaindre de leurs salaires ?
Je suis en train de dire que j'ai 36 ans, que je suis prof depuis 2016, que je suis célibataire et qu'effectivement, mon niveau de vie est supérieur à celui de mes amis du même âge qui bossent dans ces secteurs (certes je n'ai pas d'amis dans l'assurance ou la banque pour faire le constat inverse !). Quant aux situations que je décris plus haut, elles concernent des collègues qui ont la cinquantaine et sont bien installés dans le métier. Par ailleurs je vis dans un département où l'immobilier demeure accessible. Bref, je ne nie pas qu'il puisse exister des situations compliquées pour certains d'entre nous, et d'ailleurs je suis dans la rue à chaque appel à la grève pour demander de meilleures conditions de travail pour nous tous. Mais franchement, à la lecture de ce forum ou en salle des profs, on constate que certains n'ont aucune idée de ce qu'est l'extrême pauvreté...
Mais à quel moment on a parlé d'extrême pauvreté sur ce topic ? De quoi tu parles ?
Et est-ce que tu es bien conscient qu'on est nombreux à avoir les mêmes élèves que toi, donc à très bien savoir ce qu'est la pauvreté, et qu'a contrario rares sont les enseignants qui peuvent se payer des grosses voitures, des piscines privées et des voyages à l'étranger deux fois par an ?
En fait je ne comprends pas du tout le lien entre ton message et le sujet du topic.
- BaldredSage
Pour revenir au sujet, l'argument qui consiste à dire qu'on met ses enfants dans le privé à cause des absences des profs du public est un lieu commun que j'entends depuis toujours. Avant, c'était à cause des jours de grève ( " tout le temps"). A l'heure du choix tragique, mes connaissances utilisaient les mêmes arguments que la ministre pour justifier l'inscription de leurs enfants dans le privé. Exactement les mêmes, mais ils n'étaient pas ministre de l'EN, et n'habitaient pas à un jet de missel de Stan, enfin pas tous...
- JennyMédiateur
Lettre ouverte du SNES-Paris :
Lettre ouverte à M le Recteur suite aux propos méprisants de Mme la Ministre de l’Éducation, de la Jeunesse, des Sports et des JO
Monsieur le Recteur,
Les propos de Mme la Ministre de l' Éducation ont profondément choqué la communauté éducative, et particulièrement dans notre académie puisque c'est à Paris que Mme la Ministre a retiré ses enfants du public pour les mettre dans le privé pour qu'ils y trouvent "sécurité", "fondamentaux", "amis" et ne subissent plus "des paquets d'heures perdues". Sans revenir sur le fait que le manque de remplaçants, titulaires, formés est du fait de la politique de la majorité présidentielle qui n'a eu de cesse de retirer des moyens au second degré, nous souhaitons que vous rectifiez l'image qui est donnée de nos établissements publics parisiens, et en particulier des collèges Prévert et Montaigne dans lesquels auraient pu être scolarisés les enfants de Mme la Ministre. Le SNES-FSU Paris apporte tout son soutien aux collègues de ces établissements qui se sentent méprisés, et plus globalement à toutes les écoles et tous les établissements publics gravement dénigrés par Mme la Ministre de l’Éducation nationale.
Les élèves parisiens sont en sécurité dans nos collèges et lycées publics, il y trouvent un enseignement de qualité, et ce grâce au dévouement des équipes éducatives et malgré les baisses de moyens dont ils sont victimes, ils s'y font des amis, et de tous milieux sociaux, contrairement aux établissements privés qui accueillent quasi exclusivement des familles très favorisées, ils y développent leur esprit critique par le travail continu contre les discriminations et l’obscurantisme qui y est mené. Ne pas assumer de contribuer au séparatisme ne doit pas entraîner Mme la Ministre à dévaloriser les établissements publics.
Monsieur le Recteur, le SNES-FSU Paris sollicite de votre haute bienveillance que le rectorat se dissocie des propos extrêmement graves et calomnieux de Madame la Ministre.
Nous vous prions de croire, M le Recteur, en notre attachement au service public d'éducation.
Thomas Baniol, Nathalie Dehez et Ketty Valcke
Co-secrétaires généraux du SNES FSU Paris
- UntitledNiveau 8
Danska a écrit:
Mais à quel moment on a parlé d'extrême pauvreté sur ce topic ? De quoi tu parles ?
Et est-ce que tu es bien conscient qu'on est nombreux à avoir les mêmes élèves que toi, donc à très bien savoir ce qu'est la pauvreté, et qu'a contrario rares sont les enseignants qui peuvent se payer des grosses voitures, des piscines privées et des voyages à l'étranger deux fois par an ?
En fait je ne comprends pas du tout le lien entre ton message et le sujet du topic.
Je parle de l'extrême pauvreté dans laquelle se trouve de plus en plus de Français chaque année. Quant au lien entre ce constat et le sujet du topic, il me parait évident à la lecture de l'ensemble du fil.
On nous parle de "liberté" de mettre son enfant dans tel ou tel établissement. Il n'y a pas de "liberté" quand celle-ci est assujettie à un niveau de vie.
_________________
« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- JennyMédiateur
Moi, ce qui me pose aussi souci, c'est d'avoir une ministre qui scolarise ses enfants dans un établissement qui explique aux jeunes filles qu'il faut être pudiques car les garçons ont "des pulsions de vie". A un moment où l'éducation à la sexualité est attaquée (et où les menaces d'extrême-droite ne sont pas négligeables), ça s'annonce bien...
- HocamSage
C'est surtout l'absence de sens politique et de sensibilité qui est affligeante, comme le disait l'une des correspondantes étrangères dans Les Informés de France Info. Qu'elle ait ses enfants dans le privé, bon, ma foi, je trouve cela un peu triste quand on accepte d'être ministre de l'É.N., mais elle n'est ni la première ni la dernière et je lui pardonnerais si le reste tenait la route ; que ce soit à Stanislas, c'est encore pire car ce n'est pas juste « le privé », c'est un privé très particulier ; mais en plus, elle justifie ce choix en invoquant les dysfonctionnements de l'institution qu'elle est désormais censée piloter, sans proposer par ailleurs la moindre solution derrière. C'est donc plus que maladroit sur toute la ligne, et en plus c'est dit avec un air de se foutre de la tronche du monde, avec toute la morgue d'une caste qui coche toutes les cases du parisiano-centrisme le plus hors-sol, le plus privilégié, le plus « entre-soi ». Elle a le droit d'être privilégiée, elle a le droit d'être en famille avec des journalistes politiques, des banquiers et tout le gratin, mais elle n'a pas le droit d'accepter une nomination comme ministre de l'É.N. si elle n'est pas en mesure de se hisser à la hauteur des enjeux de ce poste censément si central dans le projet macronien. On ne va pas me dire qu'on ne pouvait pas trouver mieux...
- julilibulleNiveau 10
En tout cas, je viens de regarder la page google de l'école Littré et les propos de la ministre ont eu le mérite de voir apparaître plusieurs avis à 5 étoiles depuis hier pour soutenir l'école
- Ajonc35Sage
Il ne faut pas dénigrer les autres secteurs pour autant. Ma fille ( un peu plus âgée que toi, bac + 7) après un burn out, a travaillé dans la banque, puis dans l'assurance, et les salaires, sauf bien plus hauts placés, ne sont pas mirobolants non plus et les places sont chères sauf si ...Untitled a écrit:Danska a écrit:Untitled a écrit:somac a écrit:Je suis étonnée de lire ici que AOC est "libre" de mettre ses enfants dans le privé, à Stanislas, qu'elle en a le droit, que c'est simplement son choix, et qu'elle fait ce qu'elle veut.
Mettre ses enfants dans le privé sera juste lorsque TOUTES les familles pourront mettre leurs enfants "librement" dans des écoles privées, y compris les bien chères (je sais, certaines ne sont pas très chères).
Elle fait ce qu'elle veut certes, mais toutes les familles ne peuvent pas faire ce qu'elles veulent, c'est tout le problème.
Merci de remettre un peu les pendules à l'heure à certains ! Ce que je vais dire ne va certainement pas plaire, mais depuis quelques temps, je constate une légère déconnexion chez certains de mes collègues (dans la vraie vie je veux dire, pas nécessairement ici). J'entends des collègues se plaindre de leurs salaires, mais ce que je vois de mes yeux, ce sont des collègues qui ont des grosses bagnoles, des piscines privées et qui partent à l'étranger deux fois par an minimum. Tandis que mes amis qui bossent (au hasard) dans la culture ou dans le social peinent à se payer une nouvelle paire de lunettes quand la leur est cassée. Et je ne parle même pas de la misère sociale dans laquelle végète la grande majorité de mes élèves de LP. Il s'agirait de réaliser l'immense appauvrissement qui est en train de grignoter ce pays, avec tous les drames que cela va entraîner derrière.
Je ne comprends pas, tu es en train de dire que les profs ont les moyens de se payer ce que tu décris, ce qui n'est pas le cas de tous, et donc qu'ils n'ont pas à se plaindre de leurs salaires ?
Je suis en train de dire que j'ai 36 ans, que je suis prof depuis 2016, que je suis célibataire et qu'effectivement, mon niveau de vie est supérieur à celui de mes amis du même âge qui bossent dans ces secteurs (certes je n'ai pas d'amis dans l'assurance ou la banque pour faire le constat inverse !). Quant aux situations que je décris plus haut, elles concernent des collègues qui ont la cinquantaine et sont bien installés dans le métier. Par ailleurs je vis dans un département où l'immobilier demeure accessible. Bref, je ne nie pas qu'il puisse exister des situations compliquées pour certains d'entre nous, et d'ailleurs je suis dans la rue à chaque appel à la grève pour demander de meilleures conditions de travail pour nous tous. Mais franchement, à la lecture de ce forum ou en salle des profs, on constate que certains n'ont aucune idée de ce qu'est l'extrême pauvreté...
Son compagnon y est encore.
Moi aussi je pensais que lorsqu'on travaillait dans la banque, on pouvait prétendre à des salaires bien plus élevés.
- CasparProphète
Hocam a écrit:C'est surtout l'absence de sens politique et de sensibilité qui est affligeante, comme le disait l'une des correspondantes étrangères dans Les Informés de France Info. Qu'elle ait ses enfants dans le privé, bon, ma foi, je trouve cela un peu triste quand on accepte d'être ministre de l'É.N., mais elle n'est ni la première ni la dernière et je lui pardonnerais si le reste tenait la route ; que ce soit à Stanislas, c'est encore pire car ce n'est pas juste « le privé », c'est un privé très particulier ; mais en plus, elle justifie ce choix en invoquant les dysfonctionnements de l'institution qu'elle est désormais censée piloter, sans proposer par ailleurs la moindre solution derrière. C'est donc plus que maladroit sur toute la ligne, et en plus c'est dit avec un air de se foutre de la tronche du monde, avec toute la morgue d'une caste qui coche toutes les cases du parisiano-centrisme le plus hors-sol, le plus privilégié, le plus « entre-soi ». Elle a le droit d'être privilégiée, elle a le droit d'être en famille avec des journalistes politiques, des banquiers et tout le gratin, mais elle n'a pas le droit d'accepter une nomination comme ministre de l'É.N. si elle n'est pas en mesure de se hisser à la hauteur des enjeux de ce poste censément si central dans le projet macronien. On ne va pas me dire qu'on ne pouvait pas trouver mieux...
+ 1 (pour les parties graissées et tout le reste du message aussi)
- BaldredSage
C'est bien résumé je pense.Hocam a écrit:C'est surtout l'absence de sens politique et de sensibilité qui est affligeante, comme le disait l'une des correspondantes étrangères dans Les Informés de France Info. Qu'elle ait ses enfants dans le privé, bon, ma foi, je trouve cela un peu triste quand on accepte d'être ministre de l'É.N., mais elle n'est ni la première ni la dernière et je lui pardonnerais si le reste tenait la route ; que ce soit à Stanislas, c'est encore pire car ce n'est pas juste « le privé », c'est un privé très particulier ; mais en plus, elle justifie ce choix en invoquant les dysfonctionnements de l'institution qu'elle est désormais censée piloter, sans proposer par ailleurs la moindre solution derrière. C'est donc plus que maladroit sur toute la ligne, et en plus c'est dit avec un air de se foutre de la tronche du monde, avec toute la morgue d'une caste qui coche toutes les cases du parisiano-centrisme le plus hors-sol, le plus privilégié, le plus « entre-soi ». Elle a le droit d'être privilégiée, elle a le droit d'être en famille avec des journalistes politiques, des banquiers et tout le gratin, mais elle n'a pas le droit d'accepter une nomination comme ministre de l'É.N. si elle n'est pas en mesure de se hisser à la hauteur des enjeux de ce poste censément si central dans le projet macronien. On ne va pas me dire qu'on ne pouvait pas trouver mieux...
@Jenny, ce qui te chagrine est un détail pour les parents d'élèves de Stan, ils peuvent même dire que c'est faux, exagéré, caricatural. L'Ecole a déjà digéré quelques scandales et reste un établissement "utile" pour le CV, le réseau et l'entre- soi.
- valleExpert spécialisé
Il faudrait changer le titre du topic. Cette dame n'est que ministre de iure. Le ministre de fait est toujours Attal, que je viens d'entendre à la radio en parlant 'un prochain décret qui permettra le redoublement, en parlant d'exigence à tous les niveaux de l'école et en disant qu'il ne lâchera rien.
Cette dame ne devrait pas nous intéresser plus que ça.
Cette dame ne devrait pas nous intéresser plus que ça.
- UntitledNiveau 8
Ajonc35 a écrit:Il ne faut pas dénigrer les autres secteurs pour autant. Ma fille (un peu plus âgée que toi, bac + 7) après un burn out, a travaillé dans la banque, puis dans l'assurance, et les salaires, sauf bien plus hauts placés, ne sont pas mirobolants non plus et les places sont chères sauf si...
Son compagnon y est encore.
Moi aussi je pensais que lorsqu'on travaillait dans la banque, on pouvait prétendre à des salaires bien plus élevés.
J'étais sûre que quelqu'un allait réagir pour me dire qu'on ne gagne pas si bien sa vie dans l'assurance ou la banque ! Ça n'aura pas traîné ^^
Je ne dénigre aucun secteur et d'ailleurs, je suis ravie pour ceux qui gagnent très bien leur vie (à l'exception de ceux qui la gagnent sur le dos des autres...). Moi tout ce que je dis, c'est que j'observe une déconnexion chez certains de mes collègues. Et d'ailleurs, si les profs souffraient autant de leurs bas salaires, ils se mobiliseraient davantage, non ? Je le répète : moi je suis dans la rue à chaque manifestation, mais dans mon bahut, je me sens bien seule. Est-ce que chez vous ça se mobilise massivement ?! Je ferme le HS.
_________________
« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- vyneilNiveau 5
Cette bourgeoise fortunée et son mari ont inscrit leurs trois garçons dans l'établissement privé catholique Stanislas pour une seule raison: la reproduction des élites.
Peut-on en vouloir à notre nouveau ministre pour ce choix personnel ? La réponse est non. Visiblement, en disqualifiant totalement notre engagement et notre travail dès sa première prise de parole, elle nous prouve qu'elle est d'une intelligence moyenne - pour être gentil. Donc ses enfants, héritiers d'un patrimoine naturel médiocre, n'avaient pas la moindre chance de s'en sortir mieux que les meilleurs au sein de l'école laïque et républicaine, en particulier à l'école publique Littré. Dans ce cas, comment auraient-ils pu avoir accès, plus tard, aux postes réservés qui les attendent dans les grandes sociétés ? Ces enfants de ministre, comme toutes les progénitures de nos élites, doivent être privilégiés au détriment des enfants du peuple.
On ne peut absolument pas critiquer le choix personnel fait par cette [ministre].
Peut-on en vouloir à notre nouveau ministre pour ce choix personnel ? La réponse est non. Visiblement, en disqualifiant totalement notre engagement et notre travail dès sa première prise de parole, elle nous prouve qu'elle est d'une intelligence moyenne - pour être gentil. Donc ses enfants, héritiers d'un patrimoine naturel médiocre, n'avaient pas la moindre chance de s'en sortir mieux que les meilleurs au sein de l'école laïque et républicaine, en particulier à l'école publique Littré. Dans ce cas, comment auraient-ils pu avoir accès, plus tard, aux postes réservés qui les attendent dans les grandes sociétés ? Ces enfants de ministre, comme toutes les progénitures de nos élites, doivent être privilégiés au détriment des enfants du peuple.
On ne peut absolument pas critiquer le choix personnel fait par cette [ministre].
- JennyMédiateur
Baldred a écrit:
@Jenny, ce qui te chagrine est un détail pour les parents d'élèves de Stan, ils peuvent même dire que c'est faux, exagéré, caricatural. L'Ecole a déjà digéré quelques scandales et reste un établissement "utile" pour le CV, le réseau et l'entre- soi.
Tu pense donc qu'elle va être active sur ces sujets ou aussi conservatrice qu'un Blanquer ?
On ne tolère pas ça dans d'autres établissements, c'est déjà un vrai problème.
- ysabelDevin
Jenny a écrit:Moi, ce qui me pose aussi souci, c'est d'avoir une ministre qui scolarise ses enfants dans un établissement qui explique aux jeunes filles qu'il faut être pudiques car les garçons ont "des pulsions de vie". A un moment où l'éducation à la sexualité est attaquée (et où les menaces d'extrême-droite ne sont pas négligeables), ça s'annonce bien...
Pareil... Et comment va-t-elle défendre la laïcité en scolarisant ses enfants dans un établissement intégriste ?
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- valleExpert spécialisé
Ah, non, pitié.ysabel a écrit:Jenny a écrit:Moi, ce qui me pose aussi souci, c'est d'avoir une ministre qui scolarise ses enfants dans un établissement qui explique aux jeunes filles qu'il faut être pudiques car les garçons ont "des pulsions de vie". A un moment où l'éducation à la sexualité est attaquée (et où les menaces d'extrême-droite ne sont pas négligeables), ça s'annonce bien...
Pareil... Et comment va-t-elle défendre la laïcité en scolarisant ses enfants dans un établissement intégriste ?
- UntitledNiveau 8
vyneil a écrit:On ne peut absolument pas critiquer le choix personnel fait par cette [ministre].
Non, mais on peut au moins lui décerner la médaille d'or de l'hypocrisie
https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/01/13/amelie-oudea-castera-regrette-avoir-pu-blesser-certains-enseignants-du-public-avec-ses-declarations-sur-les-heures-d-enseignement-non-remplacees_6210681_823448.html
_________________
« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum