- *Ombre*Grand sage
Enfin le Le Consentement, de V. Springora. L'autrice met beaucoup de finesse à rendre compte d'une situation complexe, où la situation d'emprise rend nul et non avenu le consentement apparent de la victime. Elle démine les débats scabreux en refusant d'évacuer ce qu'elle appelle sa propre ambivalence, en en analysant les racines - ce besoin d'amour et de reconnaissance qui la rend vulnérable et en fait une proie facile, à l'instar des autres victimes de Matzneff -, elle ne renie rien de ce qui a pu être sa propre passion mais explique très clairement que cela ne lui ôte rien de son statut de victime, mais confère à ces victimes un sentiment de culpabilité qui contribue à leur sidération et à leur silence. Elle interroge surtout la défaillance des adultes à tous les niveaux - parents, proches, école, soignants - et une société très complaisante à l'égard des artistes. Ce n'est pas Judith Godrèche qui dirait le contraire.
Je place cette lecture dans l'item "livre qui met en scène un auteur ayant existé" (ayant déplacé le roman sur la servante de Gorki vers l'entrée : "une histoire qui se passe en Russie").
Je place cette lecture dans l'item "livre qui met en scène un auteur ayant existé" (ayant déplacé le roman sur la servante de Gorki vers l'entrée : "une histoire qui se passe en Russie").
- CasparProphète
@Ergo I hear America reading est un recueil de lettres rassemblées par Jim Burke qui est ou était (le livre date de 1999) professeur d'anglais dans un lycée californien: il a demandé à des lecteurs ordinaires (pas d'écrivains ou de critiques littéraires) de lui expliquer ce qu'ils lisaient et pourquoi (le sous-titre du livre est Why we read, What we read) dans le but de motiver ses élèves et de leur donner le goût de lire.
L'ouvrage se termine par des listes (j'adore ça), entre autres: The books you plan to read when you retire (but probably won't).
1. La Bible
2. Les dialogues de Platon
3. Finnegans Wake de Joyce
4. Les Raisins de la Colère de Steinbeck
5. Les Misérables
6. Moby Dick
7. À la Recherche du Temps perdu
8. Le Troisième Reich: des origines à la chute, de William L. Shirer
9. Les Sept Piliers de la Sagesse, de T.E. Lawrence
10. Guerre et Paix
L'ouvrage se termine par des listes (j'adore ça), entre autres: The books you plan to read when you retire (but probably won't).
1. La Bible
2. Les dialogues de Platon
3. Finnegans Wake de Joyce
4. Les Raisins de la Colère de Steinbeck
5. Les Misérables
6. Moby Dick
7. À la Recherche du Temps perdu
8. Le Troisième Reich: des origines à la chute, de William L. Shirer
9. Les Sept Piliers de la Sagesse, de T.E. Lawrence
10. Guerre et Paix
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
dans la tentative d'épuisement (impossible) des livres qui habitent chez moi, j'ai pioché pour le défi n°4 Après avoir fini mon café, j'ai tout quitté pour une île grecque d'Elian Saliba Garillon. Le titre m'avait attirée mais j'avais un peu peur d'un truc feel good gnan gnan. Le début annonce une histoire très basique : Fina, traductrice, décide de quitter son mari et le confort de leur vie bourgeoise le jour où il emploie une fois de trop sa formule favorite "Pff, n'importe quoi !". Comme elle travaille sur l'autobiographie d'une actrice américaine ayant choisi de vivre la fin de sa vie à Paros, dans les Cyclades, elle choisit cette île comme destination. Les personnages, surtout les pénibles (l'ex-mari et sa mère), sont certes un peu caricaturaux, mais les extraits de l'autobiographie (fictive !) de l'actrice américaine et sa vision caustique et désabusée du monde relève l'ensemble. L'île fait ainsi le lien entre les personnages et les générations, avec assez d'humour et de douceur pour éviter un scénario trop convenu. Une lecture divertissante de début de vacances et 1,5 cm d'encombrement de moins dans la bibliothèque...
dans la tentative d'épuisement (impossible) des livres qui habitent chez moi, j'ai pioché pour le défi n°4 Après avoir fini mon café, j'ai tout quitté pour une île grecque d'Elian Saliba Garillon. Le titre m'avait attirée mais j'avais un peu peur d'un truc feel good gnan gnan. Le début annonce une histoire très basique : Fina, traductrice, décide de quitter son mari et le confort de leur vie bourgeoise le jour où il emploie une fois de trop sa formule favorite "Pff, n'importe quoi !". Comme elle travaille sur l'autobiographie d'une actrice américaine ayant choisi de vivre la fin de sa vie à Paros, dans les Cyclades, elle choisit cette île comme destination. Les personnages, surtout les pénibles (l'ex-mari et sa mère), sont certes un peu caricaturaux, mais les extraits de l'autobiographie (fictive !) de l'actrice américaine et sa vision caustique et désabusée du monde relève l'ensemble. L'île fait ainsi le lien entre les personnages et les générations, avec assez d'humour et de douceur pour éviter un scénario trop convenu. Une lecture divertissante de début de vacances et 1,5 cm d'encombrement de moins dans la bibliothèque...
- StephieNiveau 5
Danska a écrit:
- Je remets juste quelques messages (de Néos qui n'ont pas lu le livre non plus, sans doute, mais qui ont quand même le droit de s'exprimer) :
Caspar a écrit:
Pour celles qui galèrent avec l'item roman noir, j'ai trouvé cet article qui m'a paru assez synthétique.
Les principales caractéristiques:
1. Un mystère à résoudre (qui conduit parfois le détective à se mettre en danger)
2. Une femme fatale (en français dans le texte)
3. Un cadre urbain réaliste et cru (Los Angeles, San Francisco, New York City...)
4. Une vision sombre de la nature humaineEloah a écrit:Tout pareil.Caspar a écrit:Pour moi c'est associé en effet aux États-Unis des années 20 et 30, avec ambiance glauque, détective cynique et désabusé, femme fatale...Cléopatra2 a écrit:Sans personnage torturé, on est dans un policier classique ou dans le thriller. Je dirais qu'un roman noir induit forcément une ambiance désagréable.Cléopatra2 a écrit:Non non, c'est bien roman noir! Un meurtre, des gens brisés, de la violence de l'alcool et du sexe.Cléopatra2 a écrit:Si ce n'est pas un policier, non. Mais un roman peut être noir sans être un roman noir!Danska a écrit:Donc si je comprends bien un livre comme Né d'aucune femme de Franck Bouysse, présenté un peu partout comme un roman noir, ne correspond pas à cet item ?
Ok, je suis convaincue, je mettrai un autre titreStephie a écrit:
D'ailleurs si quelqu'un peut préciser ce qui est attendu dans "Hors des sentiers battus", je prends
Un livre dont le personnage principal a un parcours inhabituel, un livre qui ne respecte pas les codes habituels du genre, des personnages qui décident justement de casser le code de la société dans laquelle ils vivent, ou de façon plus littérale un livre sur des chemins de randonnée peu connus ou sur une région habituellement peu touristique.... On l'interprète un peu comme on veut, pour le coup, il n'y a que l'embarras du choix
Merci beaucoup pour cette deuxième réponse
- julilibulleNiveau 10
12 - Une région française au coeur du récit : Nous traverserons des orages d'Anne-Laure Bondoux . Le Morvan est au coeur de ce récit qui s'étale sur un siècle. Le livre est intéressant à lire, j'ai passé un bon moment de lecture mais sûrement pas à la hauteur de tout ce que j'en avais lu. Sur le fond, on est un peu dans du Zola, le malheur s'abattant sur les hommes de la famille, génération après génération, la plume extraordinaire de Zola en moins. J'avoue, j'ai du mal avec les romans actuels écrits au présent de l'indicatif, ça ne m'emporte pas autant que la richesse d'un récit au passé, mais c'est une appréciation très personnelle.
43 - un livre écrit par un auteur dont le nom ou le prénom est composé : Pour une école de l'exigence intellectuelle de Jean-Pierre Terrail . Un court essai écrit il y a quelques années maintenant et qui revient sur la pédagogie différenciée, les ateliers découverte d'une notion ou la résolution par problème pour souligner que ces solutions n'ont pas l'effet escompté : faire progresser tous les élèves. D'ailleurs, l'auteur livre des résultats sur la mise en groupe de niveau et son inefficacité à faire progresser les élèves en difficulté. Pas inintéressant par les temps qui courent mais j'aurais aimé plus de concret sur ce qui fonctionne selon lui.
43 - un livre écrit par un auteur dont le nom ou le prénom est composé : Pour une école de l'exigence intellectuelle de Jean-Pierre Terrail . Un court essai écrit il y a quelques années maintenant et qui revient sur la pédagogie différenciée, les ateliers découverte d'une notion ou la résolution par problème pour souligner que ces solutions n'ont pas l'effet escompté : faire progresser tous les élèves. D'ailleurs, l'auteur livre des résultats sur la mise en groupe de niveau et son inefficacité à faire progresser les élèves en difficulté. Pas inintéressant par les temps qui courent mais j'aurais aimé plus de concret sur ce qui fonctionne selon lui.
- floisaNiveau 9
22. Ascension (au propre ou au figuré). In Ascension, de Martin MacInnes
SF philosophico-merveilleuse publiée l'an dernier, dévoré en 36 heures, qui doit pas mal à 2001 et à Arthur C Clarke en général: temps long, humanité peut-être surveillée avec bienveillance par un ailleurs, héroïne un peu perdue, jolie résolution. Je crois que cet auteur n'est pas traduit en français, alors que c'est déjà son troisième roman.
SF philosophico-merveilleuse publiée l'an dernier, dévoré en 36 heures, qui doit pas mal à 2001 et à Arthur C Clarke en général: temps long, humanité peut-être surveillée avec bienveillance par un ailleurs, héroïne un peu perdue, jolie résolution. Je crois que cet auteur n'est pas traduit en français, alors que c'est déjà son troisième roman.
- DanskaProphète
Fini hier soir Les Aiguilles d'or, de Michael McDowell. Enfin, hier... aujourd'hui à 2h du matin plus exactement. La fin est carrément prenante, difficile de lâcher le livre avant la dernière page ! On retrouve ce que j'avais apprécié dans Blackwater, du même auteur - les personnages originaux et campés à grands traits efficaces, les dialogues entraînants, l'histoire qui file et enfle comme un tourbillon - sans le côté trop superficiel des personnages, les énigmes non résolues et les situations invraisemblables que j'avais moins aimés dans Blackwater. Un roman que je suis contente d'avoir découvert, et que je classe pour l'instant dans le défi 36. Pirates ou hors-la-loi (j'hésite avec "Ascension" ou "Ombre et lumière", pour l'opposition entre le crime et la loi, le vice et la vertu - toute relative -, les deux quartiers, les deux familles).
- AmaliahEmpereur
julilibulle a écrit:12 - Une région française au coeur du récit : Nous traverserons des orages d'Anne-Laure Bondoux . Le Morvan est au coeur de ce récit qui s'étale sur un siècle. Le livre est intéressant à lire, j'ai passé un bon moment de lecture mais sûrement pas à la hauteur de tout ce que j'en avais lu. Sur le fond, on est un peu dans du Zola, le malheur s'abattant sur les hommes de la famille, génération après génération, la plume extraordinaire de Zola en moins. J'avoue, j'ai du mal avec les romans actuels écrits au présent de l'indicatif, ça ne m'emporte pas autant que la richesse d'un récit au passé, mais c'est une appréciation très personnelle.
Merci pour ton classement : je vais faire comme toi parce que le défi sur le prénom ou nom composé me semble hyper facile à relever. C'est surtout la fin qui m'avait semblé un peu bâclée. Et je te rejoins totalement sur l'emploi du présent qui me dérange vraiment.
Danska a écrit:Fini hier soir Les Aiguilles d'or, de Michael McDowell. Enfin, hier... aujourd'hui à 2h du matin plus exactement. La fin est carrément prenante, difficile de lâcher le livre avant la dernière page ! On retrouve ce que j'avais apprécié dans Blackwater, du même auteur - les personnages originaux et campés à grands traits efficaces, les dialogues entraînants, l'histoire qui file et enfle comme un tourbillon - sans le côté trop superficiel des personnages, les énigmes non résolues et les situations invraisemblables que j'avais moins aimés dans Blackwater. Un roman que je suis contente d'avoir découvert, et que je classe pour l'instant dans le défi 36. Pirates ou hors-la-loi (j'hésite avec "Ascension" ou "Ombre et lumière", pour l'opposition entre le crime et la loi, le vice et la vertu - toute relative -, les deux quartiers, les deux familles).
Moi aussi, j'ai terminé il y a deux jours ce roman. Vers les trois quarts du roman, j'ai eu peur que la vengeance de Lena consiste en une accumulation de guet-apens qui m'aurait laissée mal à l'aise mais l'imagination de l'auteur était plus variée que mes craintes.
- LaugarithmeFidèle du forum
2. Nom ou prénom est aussi un nom commun : Sidérations de Richard POWERS
le narrateur, veuf, élève seul Robin ,9 ans. Cela ne va pas sans mal car Robin n'est pas "neurotypique" et est sujet à des crises de rage que Théo, son père, peine à apaiser. Théo est astrobiologiste et modélise des planètes susceptibles d'habiter la vie, aussi étrange soit-elle, grâce aux données des télescopes de plus en plus puissants. Les visites virtuelles de ces planètes, que réclame Robin, lui apporte un peu de paix. Robin est aussi obsédé par l'impact des activités humaines sur la biodiversité, et l'aveuglement des hommes est une raison de ses crises d'angoisse. Un jour Théo lit le roman "Des fleurs pour Algernon3 à son fils. Celui-ci profitera, un peu comme Algernon et le héro du roman, d'un traitement expérimental : à l'aide d'une IA qui lui permettra de canaliser ses émotions. Des progrès sont fulgurants mais pour combien de temps ?
Comme toujours dans ses romans, Richard Powers mêle l'intrigue à une réflexion sur les sujets qui lui tiennent à cœur : la politique, notre lien avec tout ce qui n'est pas nous, notre place dans l'univers…. Parfois déconcertant mais jamais décevant, Powers est un de mes auteurs préférés. Je recommande ce livre très touchant qui peut convenir aussi pour le défi 38 personnage principal qui est un enfant ou un adolescent (car Robin est au cœur du récit)
21. Histoire qui se passe en Russie L'inondation Evgueni Zamiatine
l'inondation et le dernier texte de de Zamiatine publié en Russie en 1929 avant son exil en France. Il me semble que la première publication en France date de 1988 et ça a été une révélation tant l'écriture de ce court récit est dense et elliptique. Dans la préface de l'édition que je possède, la traductrice, Barbara Nasaroff écrit " Vu par les yeux d'une "femme simple", c'est l'histoire d'une vie très ordinaire basculant soudain, à l'occasion d'un cataclysme naturel (une inondation à Pétersbourg) dans le crime le plus atroce. Par le la rigueur de la construction, le dépouillement du récit et son extrême tension intérieure,L'inondation est particulièrement révélateur de l'art de zamiatine".
Comme je ne dirais pas mieux, je me contente de recommander la lecture de ce court roman de 87 pages qui m'a autant bouleversée aujourd'hui qu'en 1988 lorsque je l'ai lu pour la première fois.
le narrateur, veuf, élève seul Robin ,9 ans. Cela ne va pas sans mal car Robin n'est pas "neurotypique" et est sujet à des crises de rage que Théo, son père, peine à apaiser. Théo est astrobiologiste et modélise des planètes susceptibles d'habiter la vie, aussi étrange soit-elle, grâce aux données des télescopes de plus en plus puissants. Les visites virtuelles de ces planètes, que réclame Robin, lui apporte un peu de paix. Robin est aussi obsédé par l'impact des activités humaines sur la biodiversité, et l'aveuglement des hommes est une raison de ses crises d'angoisse. Un jour Théo lit le roman "Des fleurs pour Algernon3 à son fils. Celui-ci profitera, un peu comme Algernon et le héro du roman, d'un traitement expérimental : à l'aide d'une IA qui lui permettra de canaliser ses émotions. Des progrès sont fulgurants mais pour combien de temps ?
Comme toujours dans ses romans, Richard Powers mêle l'intrigue à une réflexion sur les sujets qui lui tiennent à cœur : la politique, notre lien avec tout ce qui n'est pas nous, notre place dans l'univers…. Parfois déconcertant mais jamais décevant, Powers est un de mes auteurs préférés. Je recommande ce livre très touchant qui peut convenir aussi pour le défi 38 personnage principal qui est un enfant ou un adolescent (car Robin est au cœur du récit)
21. Histoire qui se passe en Russie L'inondation Evgueni Zamiatine
l'inondation et le dernier texte de de Zamiatine publié en Russie en 1929 avant son exil en France. Il me semble que la première publication en France date de 1988 et ça a été une révélation tant l'écriture de ce court récit est dense et elliptique. Dans la préface de l'édition que je possède, la traductrice, Barbara Nasaroff écrit " Vu par les yeux d'une "femme simple", c'est l'histoire d'une vie très ordinaire basculant soudain, à l'occasion d'un cataclysme naturel (une inondation à Pétersbourg) dans le crime le plus atroce. Par le la rigueur de la construction, le dépouillement du récit et son extrême tension intérieure,L'inondation est particulièrement révélateur de l'art de zamiatine".
Comme je ne dirais pas mieux, je me contente de recommander la lecture de ce court roman de 87 pages qui m'a autant bouleversée aujourd'hui qu'en 1988 lorsque je l'ai lu pour la première fois.
- RyuzakiNiveau 9
Défi 11 : rois, reines, empereurs... : Kalila et Dimna, traduit par Ramsay Wood. Kalila et Dimna, ou Les fables de Bidpay est un recueil de fables indien qui a eu une large postérité (il a inspiré La Fontaine entre autres). Le sage Bidpaï raconte des fables au roi Dabschelim pour son édification. Les fables de ce premier volum tournent autour du thème de l'amitié, factice ou sincère. Les héros sont des animaux, donc le livre convient aussi pour le défi 30. Ce fut une lecture agréable, c'était amusant de reconnaître plusieurs fables de La Fontaine dans le livre. Je reste assez sceptique vis-à-vis de la traduction, avec des expressions trop modernes à mon goût qui brisent l'immersion.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
pour le défi n°5 "Séduction", j'ai lu Un soir de décembre de Delphine de Vigan.
Matthieu, publicitaire à la vie confortable, a publié un premier roman qui a rencontré un petit succès. Un jour, il reçoit un courrier d'une lectrice avec qui il a eu une aventure juste avant de se marier. Cette irruption du passé vient peu à peu transformer tout son univers bien réglé. Comme s'il avait retrouvé une muse, il plonge dans l'écriture de son deuxième roman et dans l'abîme qu'il fait de sa vie. A partir d'une situation triviale, l'autrice sait créer une tension, toujours un peu malsaine, qui entraîne ses personnages dans le chaos. C'est ce qui me plaît dans ses textes, que je découvre petit à petit. Je place le roman dans ce défi car il es rappelé à plusieurs reprises que Matthieu était un séducteur et qu'il savait séduire toutes les femmes qu'il voulait.
pour le défi n°5 "Séduction", j'ai lu Un soir de décembre de Delphine de Vigan.
Matthieu, publicitaire à la vie confortable, a publié un premier roman qui a rencontré un petit succès. Un jour, il reçoit un courrier d'une lectrice avec qui il a eu une aventure juste avant de se marier. Cette irruption du passé vient peu à peu transformer tout son univers bien réglé. Comme s'il avait retrouvé une muse, il plonge dans l'écriture de son deuxième roman et dans l'abîme qu'il fait de sa vie. A partir d'une situation triviale, l'autrice sait créer une tension, toujours un peu malsaine, qui entraîne ses personnages dans le chaos. C'est ce qui me plaît dans ses textes, que je découvre petit à petit. Je place le roman dans ce défi car il es rappelé à plusieurs reprises que Matthieu était un séducteur et qu'il savait séduire toutes les femmes qu'il voulait.
- lagoulueNiveau 8
38 : personnage principal = adolescent : Le Grand Meaulnes, d’ Alain-Fournier
Œuvre très connue, lue il y a bien des années, dans le cadre de mes études certainement (mon livre était bourré de repérages au crayon de papier). Je me suis lancée dans cette relecture poussée par le fait que ma fille devait le lire pendant ces vacances. J’avais donc envie de partager cela avec elle, de voir les réflexions éventuelles qui en émergeront… (pour l’instant en tout cas c’est trop tôt : je l’ai fini, mais pas elle … ). J’avoue aussi ma curiosité : voir si elle sera touchée par ce texte (seule d’abord, puis grâce à son professeur). En fait tout simplement parce que je me rends compte que moi je ne saurais pas, il me semble, parler de cette œuvre … J’ai l’impression de rester un peu en marge de cette histoire. C’est comme si je n’avais pas d’avis à proprement parler. Je vais m’en tirer par une pirouette, et citer Cléopatra si cela ne la dérange pas, qui a dit dans un autre fil : « Pour le défi lecture je dois formuler mon avis et c'est parfois difficile. » !
(J’espère que ce n’est pas mon irrésistible envie de me lancer rapidement dans Les Aiguilles d’or qui m’a rendue un peu tiède face à ce roman…)
Œuvre très connue, lue il y a bien des années, dans le cadre de mes études certainement (mon livre était bourré de repérages au crayon de papier). Je me suis lancée dans cette relecture poussée par le fait que ma fille devait le lire pendant ces vacances. J’avais donc envie de partager cela avec elle, de voir les réflexions éventuelles qui en émergeront… (pour l’instant en tout cas c’est trop tôt : je l’ai fini, mais pas elle … ). J’avoue aussi ma curiosité : voir si elle sera touchée par ce texte (seule d’abord, puis grâce à son professeur). En fait tout simplement parce que je me rends compte que moi je ne saurais pas, il me semble, parler de cette œuvre … J’ai l’impression de rester un peu en marge de cette histoire. C’est comme si je n’avais pas d’avis à proprement parler. Je vais m’en tirer par une pirouette, et citer Cléopatra si cela ne la dérange pas, qui a dit dans un autre fil : « Pour le défi lecture je dois formuler mon avis et c'est parfois difficile. » !
(J’espère que ce n’est pas mon irrésistible envie de me lancer rapidement dans Les Aiguilles d’or qui m’a rendue un peu tiède face à ce roman…)
- SatelliteNiveau 9
Défi n°2 (livre d'un auteur dont le nom ou le prénom est aussi un nom commun):Triste Tigre de Neige Sinno: reçu à Noël, je crois que je reculais un peu le moment de m'y plonger au vu du sujet difficile. Je suis très contente de l'avoir lu, même si c'est une lecture remuante. La principale qualité du livre est la tension permanente entre le récit des faits et la réflexion, très profonde, sur les faits et leur résonance sur la vie d'après.
Défi n°12 (une région française au coeur du récit): Fabriquer une femme de Marie Darrieussecq: Deux amies d'enfance (Solange et Rose), vivant dans le même village du sud-ouest de la France, ont des parcours très différents. L'une tombe enceinte adolescente, partira de Clèves (nom fictif de ce village, déjà au coeur du roman du même nom, et qui lui racontait le passage de l'enfance à l'adolescence), l'autre y restera. Le récit pose les questions des choix de vie que l'on fait, ou qui se font tous seuls et qui nous enferment, l'émancipation (d'ailleurs la forme d'émancipation évoquée en est-elle une?).
Défi 47 (Un livre publié une année bissextile, ici 2024): Odyssée des filles de l'est d'Elitza Gueorguieva. Dans un récit d'inspiration autobiographique, l'autrice évoque l'itinéraire de deux femmes (une jeune fille, une mère célibataire) qui arrivent sur le sol français, dans des circonstances très différentes puisque l'une envisage d'y poursuivre ses études et d'échapper au giron maternel, l'autre se retrouve malgré elle prostituée à Paris. Le ton est à la fois grave et très drôle (la première scène est hilarante, reposant sur les quiproquos liés à la méconnaissance de la langue française par la jeune étudiante), et l'autrice a à coeur d'interroger son statut de "fille de l'est" en lien avec les clichés que cette expression véhicule dans son pays d'adoption. Une belle découverte (qui peut aussi convenir pour les items 6 "déplacement", 35 "livre dont un des personnages est une prostituée").
22/50.
Défi n°12 (une région française au coeur du récit): Fabriquer une femme de Marie Darrieussecq: Deux amies d'enfance (Solange et Rose), vivant dans le même village du sud-ouest de la France, ont des parcours très différents. L'une tombe enceinte adolescente, partira de Clèves (nom fictif de ce village, déjà au coeur du roman du même nom, et qui lui racontait le passage de l'enfance à l'adolescence), l'autre y restera. Le récit pose les questions des choix de vie que l'on fait, ou qui se font tous seuls et qui nous enferment, l'émancipation (d'ailleurs la forme d'émancipation évoquée en est-elle une?).
Défi 47 (Un livre publié une année bissextile, ici 2024): Odyssée des filles de l'est d'Elitza Gueorguieva. Dans un récit d'inspiration autobiographique, l'autrice évoque l'itinéraire de deux femmes (une jeune fille, une mère célibataire) qui arrivent sur le sol français, dans des circonstances très différentes puisque l'une envisage d'y poursuivre ses études et d'échapper au giron maternel, l'autre se retrouve malgré elle prostituée à Paris. Le ton est à la fois grave et très drôle (la première scène est hilarante, reposant sur les quiproquos liés à la méconnaissance de la langue française par la jeune étudiante), et l'autrice a à coeur d'interroger son statut de "fille de l'est" en lien avec les clichés que cette expression véhicule dans son pays d'adoption. Une belle découverte (qui peut aussi convenir pour les items 6 "déplacement", 35 "livre dont un des personnages est une prostituée").
22/50.
_________________
Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- edelweis62Niveau 5
Caspar a écrit:
Il y a aussi tous les livres d'Alberto Manguel, qui est argentin mais écrit en anglais et a vécu des années près de Poitiers où il avait un bâtiment entièrement consacré à ses 30000 livres.
Alberto Manguel... Une histoire de la lecture
Satellite a écrit:
Défi 47 (Un livre publié une année bissextile, ici 2024): Odyssée des filles de l'est d'Elitza Gueorguieva. Dans un récit d'inspiration autobiographique, l'autrice évoque l'itinéraire de deux femmes (une jeune fille, une mère célibataire) qui arrivent sur le sol français, dans des circonstances très différentes puisque l'une envisage d'y poursuivre ses études et d'échapper au giron maternel, l'autre se retrouve malgré elle prostituée à Paris. Le ton est à la fois grave et très drôle (la première scène est hilarante, reposant sur les quiproquos liés à la méconnaissance de la langue française par la jeune étudiante), et l'autrice a à cœur d'interroger son statut de "fille de l'est" en lien avec les clichés que cette expression véhicule dans son pays d'adoption. Une belle découverte (qui peut aussi convenir pour les items 6 "déplacement", 35 "livre dont un des personnages est une prostituée").
J'ai entendu parlé de ce livre et j'hésitais à me le procurer pour le défi 35. A présent, je suis convaincue!
_________________
"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- edelweis62Niveau 5
Quant à moi, je viens de tourner les dernières pages du magnifique roman (et je fais un usage très parcimonieux de cet adjectif en littérature) de Colum McCann, Apeirogon, pour le défi 42 "Géométrie" (ou le défi 48 "Faire la paix", et c'est presque une injure de ne pas le mettre là, d'ailleurs). Aussi dense et complexe que notre époque, mais nimbée de clarté, de justesse, de nuance, c'est une œuvre monumentale et nécessaire, réparatrice, qui explore le conflit israélo-palestinien sous ses multiples aspects (d'où le titre, qui désigne une figure géométrique ayant un nombre infini de côtés) dans une forme hybride et éclatée, à l'image de ce pan d'histoire, des êtres qui s'y trouvent confrontés, et des shrapnels... L'intrigue repose sur l'histoire vraie du combat pour la paix mené par Rami (israélien) et Bassam (palestinien), amis de camps présupposés ennemis, qui ont perdu chacun leur fille à cause du conflit ; et de là de multiples circonvolutions, ramifications, fausses digressions, touches d'érudition, pensées migratoires, tour à tour révélant, expliquant et mettant à distance la violence, pour mieux la circonscrire.
_________________
"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- Reine MargotDemi-dieu
8. Hors des sentiers battus: sur les chemins noirs, Sylvain Tesson
J'avais vu et aimé le film, je suis plus mitigée pour le livre. Suite à un accident, Tesson décide de parcourir la France à pied, hors des routes balisées, loin de la civilisation moderne.
Il part du Sud-Est, vers Nice, pour finir dans la Manche, à la Hague. Le style est un atout certain chez Tesson, on retrouve bien le conteur des "forêts de Sibérie". Mais là le discours se fait volontiers plus que conservateur: le citadin, amateur de grands voyages, aime à vanter les mérites des ruraux, les vrais, pas les néo-ruraux, ceux qui contrairement à lui n'ont pas choisi de vivre, et en permanence, dans les "zones de ruralité". Il pourfend la modernité, et on peut partager son peu de goût pour les paysages des zones industrielles ou des campagnes dévastées par l'agriculture intensive, mais sa méconnaissance du monde paysan, dont il n'est pas issu, et le côté élitiste et dandy (les paysans du bocage normand ne citent pas Barbey d'Aurévilly ou autres d'auteurs à tout bout de champ devant le moindre panorama) peut séduire, ou au contraire agacer.
38. Le personnage est un enfant ou un adolescent: l'enfant de poussière, Patrick K Dewdney
Syffe est un enfant de nulle part, qui grandit avec d'autres orphelins, Merle, Brindille et Cardou, dans la province de Brune, auprès de la ville de Corne-Brune, chez la veuve Tarron. Enfants probables sang-mêlés des tribus de la Cuvette, ils mènent une vie insouciante jusqu'à ce que le roi Bai, qui assurait une paix fragile entre les royaumes, meure. Syffe découvre un jour un homme mort dans la rivière et lorsqu'il est pris en train de voler de petits objets pour impressionner Brindille c'est le début des ennuis: le première-lame Hesse l'embauche pour espionner un peu partout en ville. Pour les membres des tribus et les sangs-mêlés, les persécutions commencent de la part des grandes familles comme les Misolle. Syffe commence ses aventures comme espion..
J'ai bien aimé ce récit prenant, qui plus est qui aborde la question de l'instabilité politique et de la xénophobie. La fin du tome, pendant la guerre, est plus longue. Je lirai peut-être la suite.
J'avais vu et aimé le film, je suis plus mitigée pour le livre. Suite à un accident, Tesson décide de parcourir la France à pied, hors des routes balisées, loin de la civilisation moderne.
Il part du Sud-Est, vers Nice, pour finir dans la Manche, à la Hague. Le style est un atout certain chez Tesson, on retrouve bien le conteur des "forêts de Sibérie". Mais là le discours se fait volontiers plus que conservateur: le citadin, amateur de grands voyages, aime à vanter les mérites des ruraux, les vrais, pas les néo-ruraux, ceux qui contrairement à lui n'ont pas choisi de vivre, et en permanence, dans les "zones de ruralité". Il pourfend la modernité, et on peut partager son peu de goût pour les paysages des zones industrielles ou des campagnes dévastées par l'agriculture intensive, mais sa méconnaissance du monde paysan, dont il n'est pas issu, et le côté élitiste et dandy (les paysans du bocage normand ne citent pas Barbey d'Aurévilly ou autres d'auteurs à tout bout de champ devant le moindre panorama) peut séduire, ou au contraire agacer.
38. Le personnage est un enfant ou un adolescent: l'enfant de poussière, Patrick K Dewdney
Syffe est un enfant de nulle part, qui grandit avec d'autres orphelins, Merle, Brindille et Cardou, dans la province de Brune, auprès de la ville de Corne-Brune, chez la veuve Tarron. Enfants probables sang-mêlés des tribus de la Cuvette, ils mènent une vie insouciante jusqu'à ce que le roi Bai, qui assurait une paix fragile entre les royaumes, meure. Syffe découvre un jour un homme mort dans la rivière et lorsqu'il est pris en train de voler de petits objets pour impressionner Brindille c'est le début des ennuis: le première-lame Hesse l'embauche pour espionner un peu partout en ville. Pour les membres des tribus et les sangs-mêlés, les persécutions commencent de la part des grandes familles comme les Misolle. Syffe commence ses aventures comme espion..
J'ai bien aimé ce récit prenant, qui plus est qui aborde la question de l'instabilité politique et de la xénophobie. La fin du tome, pendant la guerre, est plus longue. Je lirai peut-être la suite.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Cléopatra2Guide spirituel
Adren a écrit:Bonjour à tous,
pour le défi n°5 "Séduction", j'ai lu Un soir de décembre de Delphine de Vigan.
Matthieu, publicitaire à la vie confortable, a publié un premier roman qui a rencontré un petit succès. Un jour, il reçoit un courrier d'une lectrice avec qui il a eu une aventure juste avant de se marier. Cette irruption du passé vient peu à peu transformer tout son univers bien réglé. Comme s'il avait retrouvé une muse, il plonge dans l'écriture de son deuxième roman et dans l'abîme qu'il fait de sa vie. A partir d'une situation triviale, l'autrice sait créer une tension, toujours un peu malsaine, qui entraîne ses personnages dans le chaos. C'est ce qui me plaît dans ses textes, que je découvre petit à petit. Je place le roman dans ce défi car il es rappelé à plusieurs reprises que Matthieu était un séducteur et qu'il savait séduire toutes les femmes qu'il voulait.
Je crois que je l'ai lu, sauf s'il s'agit de son dernier. Si je l'ai lu je n'en ai aucun souvenir, cela donne envie!
lagoulue a écrit:38 : personnage principal = adolescent : Le Grand Meaulnes, d’ Alain-Fournier
Œuvre très connue, lue il y a bien des années, dans le cadre de mes études certainement (mon livre était bourré de repérages au crayon de papier). Je me suis lancée dans cette relecture poussée par le fait que ma fille devait le lire pendant ces vacances. J’avais donc envie de partager cela avec elle, de voir les réflexions éventuelles qui en émergeront… (pour l’instant en tout cas c’est trop tôt : je l’ai fini, mais pas elle … ). J’avoue aussi ma curiosité : voir si elle sera touchée par ce texte (seule d’abord, puis grâce à son professeur). En fait tout simplement parce que je me rends compte que moi je ne saurais pas, il me semble, parler de cette œuvre … J’ai l’impression de rester un peu en marge de cette histoire. C’est comme si je n’avais pas d’avis à proprement parler. Je vais m’en tirer par une pirouette, et citer Cléopatra si cela ne la dérange pas, qui a dit dans un autre fil : « Pour le défi lecture je dois formuler mon avis et c'est parfois difficile. » !
(J’espère que ce n’est pas mon irrésistible envie de me lancer rapidement dans Les Aiguilles d’or qui m’a rendue un peu tiède face à ce roman…)
Bien sûr que non!
J'ai lu Le grand Meaulnes il y a peut-être 3 ans, j'aurais aussi du mal à formuler un avis. Cela ne m'a pas déplu en tant qu'objet littéraire, mais l'histoire ne m'a pas plu du tout. Je me suis même dit que c'était un sacré gâchis!
Ah mais il faut la lire!!!!!!! Danska va approuver.Reine Margot a écrit:8. Hors des sentiers battus: sur les chemins noirs, Sylvain Tesson
J'avais vu et aimé le film, je suis plus mitigée pour le livre. Suite à un accident, Tesson décide de parcourir la France à pied, hors des routes balisées, loin de la civilisation moderne.
Il part du Sud-Est, vers Nice, pour finir dans la Manche, à la Hague. Le style est un atout certain chez Tesson, on retrouve bien le conteur des "forêts de Sibérie". Mais là le discours se fait volontiers plus que conservateur: le citadin, amateur de grands voyages, aime à vanter les mérites des ruraux, les vrais, pas les néo-ruraux, ceux qui contrairement à lui n'ont pas choisi de vivre, et en permanence, dans les "zones de ruralité". Il pourfend la modernité, et on peut partager son peu de goût pour les paysages des zones industrielles ou des campagnes dévastées par l'agriculture intensive, mais sa méconnaissance du monde paysan, dont il n'est pas issu, et le côté élitiste et dandy (les paysans du bocage normand ne citent pas Barbey d'Aurévilly ou autres d'auteurs à tout bout de champ devant le moindre panorama) peut séduire, ou au contraire agacer.
38. Le personnage est un enfant ou un adolescent: l'enfant de poussière, Patrick K Dewdney
Syffe est un enfant de nulle part, qui grandit avec d'autres orphelins, Merle, Brindille et Cardou, dans la province de Brune, auprès de la ville de Corne-Brune, chez la veuve Tarron. Enfants probables sang-mêlés des tribus de la Cuvette, ils mènent une vie insouciante jusqu'à ce que le roi Bai, qui assurait une paix fragile entre les royaumes, meure. Syffe découvre un jour un homme mort dans la rivière et lorsqu'il est pris en train de voler de petits objets pour impressionner Brindille c'est le début des ennuis: le première-lame Hesse l'embauche pour espionner un peu partout en ville. Pour les membres des tribus et les sangs-mêlés, les persécutions commencent de la part des grandes familles comme les Misolle. Syffe commence ses aventures comme espion..
J'ai bien aimé ce récit prenant, qui plus est qui aborde la question de l'instabilité politique et de la xénophobie. La fin du tome, pendant la guerre, est plus longue. Je lirai peut-être la suite.
- CasparProphète
15. Un livre dont le titre repose sur une antithèse ou un oxymore: La douce empoisonneuse, d'Arto Paasilinna
C'est le quatrième roman de cet auteur très prolifique que je lis et j'y ai trouvé son humour cocasse et une histoire farfelue mais aussi très noire, il n'y a pas vraiment de personnage sympathique dans le roman et on est loin de l'image ripolinée de la Finlande et des pays nordiques en général.
La quatrième de couverture de mon édition Folio raconte quasiment toute l'histoire, vive le divulgâchage, mais le titre est un aussi un spoiler en quelque sorte: persécutée par son neveu et ses deux acolytes qui la brutalisent et lui volent sa pension chaque mois, une vieille dame décide de se venger...
Très drôle par sa galerie de portraits, les situations s'enchaînent et on ne s'ennuie pas avant la pirouette finale.
20/50
C'est le quatrième roman de cet auteur très prolifique que je lis et j'y ai trouvé son humour cocasse et une histoire farfelue mais aussi très noire, il n'y a pas vraiment de personnage sympathique dans le roman et on est loin de l'image ripolinée de la Finlande et des pays nordiques en général.
La quatrième de couverture de mon édition Folio raconte quasiment toute l'histoire, vive le divulgâchage, mais le titre est un aussi un spoiler en quelque sorte: persécutée par son neveu et ses deux acolytes qui la brutalisent et lui volent sa pension chaque mois, une vieille dame décide de se venger...
Très drôle par sa galerie de portraits, les situations s'enchaînent et on ne s'ennuie pas avant la pirouette finale.
20/50
- SatelliteNiveau 9
Caspar a écrit:15. Un livre dont le titre repose sur une antithèse ou un oxymore: La douce empoisonneuse, d'Arto Paasilinna
C'est le quatrième roman de cet auteur très prolifique que je lis et j'y ai trouvé son humour cocasse et une histoire farfelue mais aussi très noire, il n'y a pas vraiment de personnage sympathique dans le roman et on est loin de l'image ripolinée de la Finlande et des pays nordiques en général.
La quatrième de couverture de mon édition Folio raconte quasiment toute l'histoire, vive le divulgâchage, mais le titre est un aussi un spoiler en quelque sorte: persécutée par son neveu et ses deux acolytes qui la brutalisent et lui volent sa pension chaque mois, une vieille dame décide de se venger...
Très drôle par sa galerie de portraits, les situations s'enchaînent et on ne s'ennuie pas avant la pirouette finale.
20/50
J'ai choisi de lire pour le même item un roman du même auteur que je ne connais que de nom (Le cantique de l'apocalypse joyeuse). J'espère m'amuser autant que toi!
_________________
Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- edelweis62Niveau 5
Satellite a écrit:Caspar a écrit:15. Un livre dont le titre repose sur une antithèse ou un oxymore: La douce empoisonneuse, d'Arto Paasilinna
C'est le quatrième roman de cet auteur très prolifique que je lis et j'y ai trouvé son humour cocasse et une histoire farfelue mais aussi très noire, il n'y a pas vraiment de personnage sympathique dans le roman et on est loin de l'image ripolinée de la Finlande et des pays nordiques en général.
La quatrième de couverture de mon édition Folio raconte quasiment toute l'histoire, vive le divulgâchage, mais le titre est un aussi un spoiler en quelque sorte: persécutée par son neveu et ses deux acolytes qui la brutalisent et lui volent sa pension chaque mois, une vieille dame décide de se venger...
Très drôle par sa galerie de portraits, les situations s'enchaînent et on ne s'ennuie pas avant la pirouette finale.
20/50
J'ai choisi de lire pour le même item un roman du même auteur que je ne connais que de nom (Le cantique de l'apocalypse joyeuse). J'espère m'amuser autant que toi!
J'ai lu Le cantique de l'apocalypse joyeuse, et dans mon souvenir on s'y amuse beaucoup, malgré quelques longueurs! La fin du monde, c'est super (sauf pour les végétariens, et les gens qui ne vivent pas en Finlande, peut-être ^^)
_________________
"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- RyuzakiNiveau 9
Voilà qui est fort tentant, merci du conseil.edelweis62 a écrit:Quant à moi, je viens de tourner les dernières pages du magnifique roman (et je fais un usage très parcimonieux de cet adjectif en littérature) de Colum McCann, Apeirogon, pour le défi 42 "Géométrie" (ou le défi 48 "Faire la paix", et c'est presque une injure de ne pas le mettre là, d'ailleurs). Aussi dense et complexe que notre époque, mais nimbée de clarté, de justesse, de nuance, c'est une œuvre monumentale et nécessaire, réparatrice, qui explore le conflit israélo-palestinien sous ses multiples aspects (d'où le titre, qui désigne une figure géométrique ayant un nombre infini de côtés) dans une forme hybride et éclatée, à l'image de ce pan d'histoire, des êtres qui s'y trouvent confrontés, et des shrapnels... L'intrigue repose sur l'histoire vraie du combat pour la paix mené par Rami (israélien) et Bassam (palestinien), amis de camps présupposés ennemis, qui ont perdu chacun leur fille à cause du conflit ; et de là de multiples circonvolutions, ramifications, fausses digressions, touches d'érudition, pensées migratoires, tour à tour révélant, expliquant et mettant à distance la violence, pour mieux la circonscrire.
De Paasilinna, je conseille aussi Petits suicides entre amis, que j'avais lu pour le défi lecture de je ne sais plus quelle année.
- StephieNiveau 5
8. Hors des sentiers battus. Un garçon, c'est presque rien de Lisa Balavoine. Roman en vers.
Roméo est un garçon différent des autres : il n'intéresse pas les filles, ne s'entend pas avec les garçons. Jusqu'au jour où il rencontre Justine, qui elle aussi, sort des cases. Quand le roman commence, il est sur un lit dans le coma. Elle est sur une chaise, à le veiller. Que s'est-il passé ? Livre touchant qui parle des différences, du poids du patriarcat, de la masculinité toxique, du harcèlement.
J'ai mis le titre dans cet item car même si on commence à trouver des romans en vers, ça reste encore marginal. De plus, l'autrice mêle à cette écriture poétique des fragments différents : SMS, petites annonces, quelques passage en prose. Cette écriture hybride m'a beaucoup plu.
Roméo est un garçon différent des autres : il n'intéresse pas les filles, ne s'entend pas avec les garçons. Jusqu'au jour où il rencontre Justine, qui elle aussi, sort des cases. Quand le roman commence, il est sur un lit dans le coma. Elle est sur une chaise, à le veiller. Que s'est-il passé ? Livre touchant qui parle des différences, du poids du patriarcat, de la masculinité toxique, du harcèlement.
J'ai mis le titre dans cet item car même si on commence à trouver des romans en vers, ça reste encore marginal. De plus, l'autrice mêle à cette écriture poétique des fragments différents : SMS, petites annonces, quelques passage en prose. Cette écriture hybride m'a beaucoup plu.
- CasparProphète
28. Ombre et lumière: Yellowface, de Rebecca F. Kuang
Rebecca F. Kuang est une très jeune (moins de 30 ans) romancière américaine d'origine chinoise qui a déjà une belle carrière: la trilogie La guerre du pavot, Babel (un pavé) qui appartiennent au genre de la fantasy historique, à l'honneur dans le défi 2023. Ici il s'agit d'un roman réaliste même si on a l'impression par moments que le récit va basculer dans le fantastique. Ce livre n'est pas encore traduit en français.
L'autrice était connue sous le nom R.F Kuang pour ses précédents ouvrages et en passant à un genre plus mainstream, elle est passée à Rebecca F. Kuang et je ne pense pas que ce soit innocent (comme J.K. Rowling avait utilisé ses initiales, à la demande de son éditeur, pour entretenir le doute sur son genre: on pensait que son livre sur un jeune sorcier se vendrait mieux si les lecteurs pensaient qu'un homme avait écrit le roman).
On retrouve une anecdote similaire dans Yellowface d'ailleurs, qui est une satire (pas toujours subtile, mais c'est volontaire) du monde de l'édition, des difficultés d'être écrivain aujourd'hui, aux États-Unis en tout cas: trouver un agent (c'est devenu indispensable), puis un éditeur, faire relire son manuscrit par un sensitivity reader, affronter les haters sur les réseaux sociaux où il faut aussi se mettre en scène, voir d'anciens posts sur Twitter et ailleurs resurgir pour vous exploser en plein visage...faire face aux accusations d'appropriation culturelle quand on est une blanche qui écrit sur la culture chinoise...
Yellowface est en effet l'équivalent de blackface: des acteurs blancs qui se maquillent pour jouer les Asiatiques ou les noirs, ce qui se faisait beaucoup autrefois (les westerns étaient également remplis d'acteurs blancs jouant les Native Americans) mais n'est plus accepté aujourd'hui.
June et Athena sont amies depuis leurs études à Yale, une amitié un peu superficielle et teintée de jalousie et de rivalité puisqu'elle toutes les deux romancières: June a publié un seul roman qui n'a pas rencontré beaucoup de succès, Athena a déjà publié plusieurs best-sellers, comme l'autrice. Un soir, les deux jeunes femmes sont dans l'appartement d'Athena, qui montre à June son dernier manuscrit (tapé à la machine, à l'ancienne) et...meurt peu après accidentellement (elle s'étouffe en mangeant une pancake pas assez cuite). June en profite pour voler le manuscrit et le faire publier sous son nom. Le roman devient un succès de librairie, permettant à June de passer de l'ombre à la lumière mais il y a un hic: le roman parle des Chinese Labour Corps, ouvriers chinois recrutés (et maltraités) par le gouvernement britannique pour participer à la Première Guerre Mondiale, un pan peu connu de l'Histoire. Or, June est une Américaine blanche: de quel droit peut-elle s'approprier cette histoire ?
J'ai dévoré ce roman, même s'il a des défauts, la fin est un peu ratée par exemple. La narratrice est particulièrement antipathique mais c'est voulu et j'ai trouvé drôle de la voir s'enfoncer de plus en plus profondément dans ses mensonges. J'ai apprécié la description des coulisses de l'édition américaine et la réflexion sur l'écriture, le fait que la narratrice soit prête à tout pour faire partie de ce monde littéraire qui la fait rêver depuis toujours, de quoi peut-on parler, comment en parler quand on est romancier...comment gérer la sortie de son livre, le succès, le retour dans l'ombre quand les livres suivants n'ont pas autant de succès, les scandales et supercheries littéraires...Beaucoup de thèmes qui abordés de manière parfois superficielle mais en tout cas un très bon moment de lecture.
21/50
Rebecca F. Kuang est une très jeune (moins de 30 ans) romancière américaine d'origine chinoise qui a déjà une belle carrière: la trilogie La guerre du pavot, Babel (un pavé) qui appartiennent au genre de la fantasy historique, à l'honneur dans le défi 2023. Ici il s'agit d'un roman réaliste même si on a l'impression par moments que le récit va basculer dans le fantastique. Ce livre n'est pas encore traduit en français.
L'autrice était connue sous le nom R.F Kuang pour ses précédents ouvrages et en passant à un genre plus mainstream, elle est passée à Rebecca F. Kuang et je ne pense pas que ce soit innocent (comme J.K. Rowling avait utilisé ses initiales, à la demande de son éditeur, pour entretenir le doute sur son genre: on pensait que son livre sur un jeune sorcier se vendrait mieux si les lecteurs pensaient qu'un homme avait écrit le roman).
On retrouve une anecdote similaire dans Yellowface d'ailleurs, qui est une satire (pas toujours subtile, mais c'est volontaire) du monde de l'édition, des difficultés d'être écrivain aujourd'hui, aux États-Unis en tout cas: trouver un agent (c'est devenu indispensable), puis un éditeur, faire relire son manuscrit par un sensitivity reader, affronter les haters sur les réseaux sociaux où il faut aussi se mettre en scène, voir d'anciens posts sur Twitter et ailleurs resurgir pour vous exploser en plein visage...faire face aux accusations d'appropriation culturelle quand on est une blanche qui écrit sur la culture chinoise...
Yellowface est en effet l'équivalent de blackface: des acteurs blancs qui se maquillent pour jouer les Asiatiques ou les noirs, ce qui se faisait beaucoup autrefois (les westerns étaient également remplis d'acteurs blancs jouant les Native Americans) mais n'est plus accepté aujourd'hui.
June et Athena sont amies depuis leurs études à Yale, une amitié un peu superficielle et teintée de jalousie et de rivalité puisqu'elle toutes les deux romancières: June a publié un seul roman qui n'a pas rencontré beaucoup de succès, Athena a déjà publié plusieurs best-sellers, comme l'autrice. Un soir, les deux jeunes femmes sont dans l'appartement d'Athena, qui montre à June son dernier manuscrit (tapé à la machine, à l'ancienne) et...meurt peu après accidentellement (elle s'étouffe en mangeant une pancake pas assez cuite). June en profite pour voler le manuscrit et le faire publier sous son nom. Le roman devient un succès de librairie, permettant à June de passer de l'ombre à la lumière mais il y a un hic: le roman parle des Chinese Labour Corps, ouvriers chinois recrutés (et maltraités) par le gouvernement britannique pour participer à la Première Guerre Mondiale, un pan peu connu de l'Histoire. Or, June est une Américaine blanche: de quel droit peut-elle s'approprier cette histoire ?
J'ai dévoré ce roman, même s'il a des défauts, la fin est un peu ratée par exemple. La narratrice est particulièrement antipathique mais c'est voulu et j'ai trouvé drôle de la voir s'enfoncer de plus en plus profondément dans ses mensonges. J'ai apprécié la description des coulisses de l'édition américaine et la réflexion sur l'écriture, le fait que la narratrice soit prête à tout pour faire partie de ce monde littéraire qui la fait rêver depuis toujours, de quoi peut-on parler, comment en parler quand on est romancier...comment gérer la sortie de son livre, le succès, le retour dans l'ombre quand les livres suivants n'ont pas autant de succès, les scandales et supercheries littéraires...Beaucoup de thèmes qui abordés de manière parfois superficielle mais en tout cas un très bon moment de lecture.
21/50
- AdrenFidèle du forum
Bonsoir à tous,
pour le défi n°49 "objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" j'ai lu Lille, braderie d'Anne et Laurent Champs Moissard. L'intitulé du défi peut même être pris au sens propre avec ce roman, mais il faut le lire en entier pour le vérifier ! A la braderie de Lille, on mange des moules, des frites, on fait des affaires et on peut aussi se débarrasser d'objets qui charrient avec eux trop de souvenirs. C'est ce qu'espère Marie-Louise, aidée de sa fille adoptive, en déposant sur une bâche tous ce qu'elle a vidé de l'appartement de sa petite sœur, surnommée Caillou. Tout sauf un disque, qu'elle a promis de garder pour le lui rendre. La journée avance, rien ne se vend, la seule chose qui intéresse un acheteur, c'est le fameux disque. Le soir venu, Caillou vient chercher son disque, dont l'histoire nous est contée par petites touches, inextricablement mêlée à celle des trois femmes. Le récit est vif, court, un peu trop même, sur la fin, quand on aimerait bien rester encore un peu avec elles.
pour le défi n°49 "objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" j'ai lu Lille, braderie d'Anne et Laurent Champs Moissard. L'intitulé du défi peut même être pris au sens propre avec ce roman, mais il faut le lire en entier pour le vérifier ! A la braderie de Lille, on mange des moules, des frites, on fait des affaires et on peut aussi se débarrasser d'objets qui charrient avec eux trop de souvenirs. C'est ce qu'espère Marie-Louise, aidée de sa fille adoptive, en déposant sur une bâche tous ce qu'elle a vidé de l'appartement de sa petite sœur, surnommée Caillou. Tout sauf un disque, qu'elle a promis de garder pour le lui rendre. La journée avance, rien ne se vend, la seule chose qui intéresse un acheteur, c'est le fameux disque. Le soir venu, Caillou vient chercher son disque, dont l'histoire nous est contée par petites touches, inextricablement mêlée à celle des trois femmes. Le récit est vif, court, un peu trop même, sur la fin, quand on aimerait bien rester encore un peu avec elles.
- EloahExpert spécialisé
Stephie a écrit:8. Hors des sentiers battus. Un garçon, c'est presque rien de Lisa Balavoine. Roman en vers.
Roméo est un garçon différent des autres : il n'intéresse pas les filles, ne s'entend pas avec les garçons. Jusqu'au jour où il rencontre Justine, qui elle aussi, sort des cases. Quand le roman commence, il est sur un lit dans le coma. Elle est sur une chaise, à le veiller. Que s'est-il passé ? Livre touchant qui parle des différences, du poids du patriarcat, de la masculinité toxique, du harcèlement.
J'ai mis le titre dans cet item car même si on commence à trouver des romans en vers, ça reste encore marginal. De plus, l'autrice mêle à cette écriture poétique des fragments différents : SMS, petites annonces, quelques passage en prose. Cette écriture hybride m'a beaucoup plu.
J'aime beaucoup ce roman !
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum