Page 40 sur 40 • 1 ... 21 ... 38, 39, 40
- CasparProphète
Cléopatra2 a écrit:En revanche j'ai commencé Station Eleven et j'aime beaucoup.
Je l'avais dévoré, c'est très prenant.
- LaugarithmeFidèle du forum
Oui, c'est ce que je me disais aussi.nicole 86 a écrit:Il me semble que ce roman peut aussi cocher le défi "Ecoute". Bonne lecture !
Merci Nicole .
- Reine MargotDemi-dieu
13. à la recherche de... Proust, roman familial, Laure Murat
Authentique aristocrate, descendante des ducs de Luynes (j'ai enseigné avec le château devant mes vitres ) par sa mère, et du maréchal de Napoléon Murat, futur prince de Naples, par son père, Laure Murat a des ancêtres dont les noms ont figuré dans la Recherche. Elle y trouve le moyen de s'émanciper de son milieu étouffant grâce à Proust, qui comme personne a su analyser ce monde fait de "formes qui dansent sur du vide". Là où Annie Ernaux décrit son milieu d'origine populaire comme "le réel sans les mots", c'est l'inverse pour cette ancienne aristocratie française, qui n'a plus que la forme pour "tenir son rang". D'autre part, Proust sera également libérateur par son adoption d'un point de vue homosexuel minoritaire, pour laure Murat dont la famille l'a moins reniée pour ses inclinations que pour son refus de les vivre en cachette, comme tant de personnages dans la recherche. Très intéressant, m'a donné envie de relire Sodome et Gomorrhe, qui m'avait assommée, alors que j'adorais les tomes précédents (Balbec, la grand-mère, les madeleines, Gilberte).
22. Ascension :Sapiens tome II Noah Yuval Harari
Chouette BD, qui décrit les débuts de la civilisation humaine, et donc le début des ennuis. Avec l'agriculture, l'Homme accepte des contraintes énormes (temps, fatigue, cultures vulnérables aux maladies, aux guerres...) en pensant se mettre à l'abri et avoir une vie plus facile. Mais les fourrageurs, dont le mode de vie va disparaître, n'avaient-ils pas un sort plus enviable? A mettre en perspective avec "le monde sans fin" de Jancovici et Blain, l'humanité boucle la boucle et épuise toutes les ressources.
Authentique aristocrate, descendante des ducs de Luynes (j'ai enseigné avec le château devant mes vitres ) par sa mère, et du maréchal de Napoléon Murat, futur prince de Naples, par son père, Laure Murat a des ancêtres dont les noms ont figuré dans la Recherche. Elle y trouve le moyen de s'émanciper de son milieu étouffant grâce à Proust, qui comme personne a su analyser ce monde fait de "formes qui dansent sur du vide". Là où Annie Ernaux décrit son milieu d'origine populaire comme "le réel sans les mots", c'est l'inverse pour cette ancienne aristocratie française, qui n'a plus que la forme pour "tenir son rang". D'autre part, Proust sera également libérateur par son adoption d'un point de vue homosexuel minoritaire, pour laure Murat dont la famille l'a moins reniée pour ses inclinations que pour son refus de les vivre en cachette, comme tant de personnages dans la recherche. Très intéressant, m'a donné envie de relire Sodome et Gomorrhe, qui m'avait assommée, alors que j'adorais les tomes précédents (Balbec, la grand-mère, les madeleines, Gilberte).
22. Ascension :Sapiens tome II Noah Yuval Harari
Chouette BD, qui décrit les débuts de la civilisation humaine, et donc le début des ennuis. Avec l'agriculture, l'Homme accepte des contraintes énormes (temps, fatigue, cultures vulnérables aux maladies, aux guerres...) en pensant se mettre à l'abri et avoir une vie plus facile. Mais les fourrageurs, dont le mode de vie va disparaître, n'avaient-ils pas un sort plus enviable? A mettre en perspective avec "le monde sans fin" de Jancovici et Blain, l'humanité boucle la boucle et épuise toutes les ressources.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- *Ombre*Grand sage
Reine Margot a écrit:13. à la recherche de... Proust, roman familial, Laure Murat
Authentique aristocrate, descendante des ducs de Luynes (j'ai enseigné avec le château devant mes vitres ) par sa mère, et du maréchal de Napoléon Murat, futur prince de Naples, par son père, Laure Murat a des ancêtres dont les noms ont figuré dans la Recherche. Elle y trouve le moyen de s'émanciper de son milieu étouffant grâce à Proust, qui comme personne a su analyser ce monde fait de "formes qui dansent sur du vide". Là où Annie Ernaux décrit son milieu d'origine populaire comme "le réel sans les mots", c'est l'inverse pour cette ancienne aristocratie française, qui n'a plus que la forme pour "tenir son rang". D'autre part, Proust sera également libérateur par son adoption d'un point de vue homosexuel minoritaire, pour laure Murat dont la famille l'a moins reniée pour ses inclinations que pour son refus de les vivre en cachette, comme tant de personnages dans la recherche. Très intéressant, m'a donné envie de relire Sodome et Gomorrhe, qui m'avait assommée, alors que j'adorais les tomes précédents (Balbec, la grand-mère, les madeleines, Gilberte).
Exactement la même chose pour moi. Du coup, j'ai repris depuis le début... On y croit !
- lulucastagnetteEmpereur
Vous me donnez envie avec vos commentaires élogieux sur La Papeterie Tsubaki, d'autant que je n'avais pas encore d'idées pour l'item Ecoute. Je viens de le réserver à la médiathèque !
- SatelliteNiveau 9
Adren a écrit:Bonsoir à tous,
lecture du week-end pour le défi n°31 "XVIe siècle" Le Turquetto de Metin Arditi. Je pensais le mettre dans "ombre et lumière" avant de voir qu'il était parfait pour cet autre thème.
Au XVIe siècle, quand on naît juif à Constantinople et qu'on a un don pour le dessin, mieux vaut quitter le pays et adopter une autre religion pour exercer son art. C'est ce que fait "Le Turquetto", ce "petit Turc", fuyant sa ville natale pour rejoindre Venise et s'y établir comme peintre de scènes catholiques, passant sous silence ses origines et sa religion de naissance pour vivre de son art et côtoyer les plus grands de ce monde terrestre. Mais les puissants sont tous orgueilleux et la renommée attise les rancœurs et les conflits entre eux et ce Turquetto pourrait bien en faire les frais. Le roman est saisissant par ce qu'il arrive à rendre de l'époque, de ses pensées et de ses querelles. L'auteur parvient même à rendre parfaitement crédible son "petit Turc" tant il parvient à l'intégrer au décor. Je lui trouve quand même toujours ce côté étrange dans la manière dont il relate les scènes sexuelles, c'est le troisième de ses romans que je lis et je me fais la remarque à chaque fois.
J'ai le même qui m'attend pour le défi XVIe siècle (pas d'idée et puis je suis tombée par hasard dessus chez Gibert pendant les vacances, et la 4e de couverture évoquant le XVIe siècle m'a décidée: hop, dans mon escarcelle! ). J'avoue que ton commentaire sur les scènes sexuelles éveille ma curiosité (il ne me reste aucun souvenir particulier à ce sujet de ma lecture de L'Homme qui peignait les âmes l'an dernier...)
J'ai commencé Proust Roman familial de Laure Murat qui est évoqué plus haut dans le fil, mais je n'ai pas pris le temps de lire les commentaires: comme je ne peux lire que le soir depuis la rentrée et que je suis déjà bien rincée, j'avance à pas de fourmi, et je dois reconnaître que parfois je me perds dans les exposés de filiation évoqués dans la cinquantaine de pages lues. Je crains de ne pas être bien disposée pour savourer ce texte que je me réjouissais pourtant de lire, et je crois que la lecture en pointillés lui sied bien mal.
_________________
Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- AdrenFidèle du forum
Mon commentaire faisant débat, je précise un peu. Ce ne sont pas des scènes choquantes du tout, elles n'ont pas de raison de rester en mémoire, mais elles n'apportent absolument rien au récit, et c'est ce qui m'interpelle. Et à la réflexion, je remarque que c'était la même chose dans les deux autres romans que j'ai déjà lus de lui. Cela n'enlève rien aux qualités et à l'interet de ses œuvres, c'est pour ça que je vais en chercher d'autres
- DanskaProphète
Je sens que je vais me procurer ce livre moi aussi, je n'avais pas d'idée pour le défi "XVIe siècle", ça tombe à pic
Dernières lectures en date :
50. Trompeuses apparences, Insomnia, de Sarah Pinborough. Emma, bientôt 40, avocate reconnue à la carrière prenante, deux enfants, un mari qui prend soin d'eux. Une vie parfaite... en apparence seulement. Car la mère d'Emma est devenue folle le jour de son 40ème anniversaire et Emma redoute de finir comme elle - une crainte qui empire brutalement quand elle s'aperçoit qu'elle commence à agir exactement comme sa mère quelques jours avant ses 40 ans... Un bon thriller psychologique, dans lequel personne n'est vraiment ce qu'il semble être ; on se laisse embarquer par la descente aux enfers d'Emma avant de comprendre en même temps qu'elle ce qui se joue vraiment. Seul bémol : je déplore un peu la façon dont Sarah Pinborough introduit au dernier moment des éléments surnaturels, dans un récit entièrement ancré dans le monde réel (on retrouve la même astuce dans Ma nouvelle voisine, un autre de ses livres) ; ça fonctionne, ça explique tout, c'est même bien pensé, mais ça ressemble un peu à une solution de facilité pour sortir ses héros d'une situation devenue inextricable.
Convient aussi pour le défi 18. Accusé à tort.
7. Un livre féministe ou sur une femme (réelle) qui a marqué son temps : Alienor, reine captive, d'Alison Weir. Un assez gros livre qui retrace la vie d'Alienor d'Aquitaine, reine de France puis d'Angleterre. Une demi-biographie seulement puisque le récit se concentre sur la période de sa vie qui a vu la fondation et l'expansion de l'empire des Plantagenêt (presque quarante ans, tout de même), allant de l'annulation de son mariage avec Louis VII à la mort du roi Henri II d'Angleterre, son deuxième mari. Très intéressant, aisé à lire et a priori réaliste sur le plan historique (même si l'auteur reconnaît dans une note en fin d'ouvrage qu'elle a parfois été obligée de broder un peu, faute d'archives fiables rescapées de cette période) ; en revanche j'ai été un peu gênée par le côté très romancé du récit, qui insiste lourdement sur la passion qui a initialement uni Alienor et Henri. C'est peut-être vrai, mais à cet époque la passion amoureuse supplantait rarement les motifs politiques pour les mariages entre rois et reines ! Malgré tout je lirai sans doute d'autres livres de Weir, elle parvient à rendre vivants et humains ses personnages.
Peut aussi convenir pour les défis "Rois, reines, empereurs et impératrices et autres chefs d'État" ; "Un livre écrit par un historien" ; "Un livre dont le titre évoque un personnage décédé dans le livre" ; "Ascension (au propre ou au figuré)".
Et un petit livre pour faire une pause avant d'attaquer les Cazalet : Un été à quatre mains, de Gaëlle Josse, pour le 19. Un livre dont le personnage principal est danseur ou musicien. Quatre ou cinq mois dans la vie de Franz Schubert, un été passé dans le domaine des Esterhazy où il donne des cours de piano aux deux jeunes comtesses, Marie et Caroline ; un été à composer aussi, en rêvant d'un amour impossible avec Caroline, la cadette, lente et effacée mais musicienne talentueuse. Un livre très court qui file comme une parenthèse, basé sur des faits réels ; on y retrouve la plume fluide et élégante de Gaëlle Josse, mais l'ensemble se lit vraiment trop rapidement pour laisser une forte impression.
Dernières lectures en date :
50. Trompeuses apparences, Insomnia, de Sarah Pinborough. Emma, bientôt 40, avocate reconnue à la carrière prenante, deux enfants, un mari qui prend soin d'eux. Une vie parfaite... en apparence seulement. Car la mère d'Emma est devenue folle le jour de son 40ème anniversaire et Emma redoute de finir comme elle - une crainte qui empire brutalement quand elle s'aperçoit qu'elle commence à agir exactement comme sa mère quelques jours avant ses 40 ans... Un bon thriller psychologique, dans lequel personne n'est vraiment ce qu'il semble être ; on se laisse embarquer par la descente aux enfers d'Emma avant de comprendre en même temps qu'elle ce qui se joue vraiment. Seul bémol : je déplore un peu la façon dont Sarah Pinborough introduit au dernier moment des éléments surnaturels, dans un récit entièrement ancré dans le monde réel (on retrouve la même astuce dans Ma nouvelle voisine, un autre de ses livres) ; ça fonctionne, ça explique tout, c'est même bien pensé, mais ça ressemble un peu à une solution de facilité pour sortir ses héros d'une situation devenue inextricable.
Convient aussi pour le défi 18. Accusé à tort.
7. Un livre féministe ou sur une femme (réelle) qui a marqué son temps : Alienor, reine captive, d'Alison Weir. Un assez gros livre qui retrace la vie d'Alienor d'Aquitaine, reine de France puis d'Angleterre. Une demi-biographie seulement puisque le récit se concentre sur la période de sa vie qui a vu la fondation et l'expansion de l'empire des Plantagenêt (presque quarante ans, tout de même), allant de l'annulation de son mariage avec Louis VII à la mort du roi Henri II d'Angleterre, son deuxième mari. Très intéressant, aisé à lire et a priori réaliste sur le plan historique (même si l'auteur reconnaît dans une note en fin d'ouvrage qu'elle a parfois été obligée de broder un peu, faute d'archives fiables rescapées de cette période) ; en revanche j'ai été un peu gênée par le côté très romancé du récit, qui insiste lourdement sur la passion qui a initialement uni Alienor et Henri. C'est peut-être vrai, mais à cet époque la passion amoureuse supplantait rarement les motifs politiques pour les mariages entre rois et reines ! Malgré tout je lirai sans doute d'autres livres de Weir, elle parvient à rendre vivants et humains ses personnages.
Peut aussi convenir pour les défis "Rois, reines, empereurs et impératrices et autres chefs d'État" ; "Un livre écrit par un historien" ; "Un livre dont le titre évoque un personnage décédé dans le livre" ; "Ascension (au propre ou au figuré)".
Et un petit livre pour faire une pause avant d'attaquer les Cazalet : Un été à quatre mains, de Gaëlle Josse, pour le 19. Un livre dont le personnage principal est danseur ou musicien. Quatre ou cinq mois dans la vie de Franz Schubert, un été passé dans le domaine des Esterhazy où il donne des cours de piano aux deux jeunes comtesses, Marie et Caroline ; un été à composer aussi, en rêvant d'un amour impossible avec Caroline, la cadette, lente et effacée mais musicienne talentueuse. Un livre très court qui file comme une parenthèse, basé sur des faits réels ; on y retrouve la plume fluide et élégante de Gaëlle Josse, mais l'ensemble se lit vraiment trop rapidement pour laisser une forte impression.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
une lecture décevante (mais une place libérée dans ma bibliothèque !) pour le défi n°7 "un livre féministe" avec Elles ne sont pas celles que vous croyez, ouvrage collectif. Des autrices différentes, journalistes pour le magazine Causette écrivent et revisitent des histoires de femmes : Madame Néandertal, Cléopatre, Jeanne d'Arc, Charlotte Corday, Ada Lovelace, Emmeline Pankhurst et Sonia Delaunay. C'est inégal selon les plumes, mais il en faut pour tous les goûts. Je pense surtout que je m'attendais à quelque chose de plus historique, peut-être aussi parce que je sors d'une lecture universitaire plus exigeante, j'aurais dû procéder par étapes avant d'ouvrir ce livre qui s'adresse certainement davantage à un lectorat plus jeune.
une lecture décevante (mais une place libérée dans ma bibliothèque !) pour le défi n°7 "un livre féministe" avec Elles ne sont pas celles que vous croyez, ouvrage collectif. Des autrices différentes, journalistes pour le magazine Causette écrivent et revisitent des histoires de femmes : Madame Néandertal, Cléopatre, Jeanne d'Arc, Charlotte Corday, Ada Lovelace, Emmeline Pankhurst et Sonia Delaunay. C'est inégal selon les plumes, mais il en faut pour tous les goûts. Je pense surtout que je m'attendais à quelque chose de plus historique, peut-être aussi parce que je sors d'une lecture universitaire plus exigeante, j'aurais dû procéder par étapes avant d'ouvrir ce livre qui s'adresse certainement davantage à un lectorat plus jeune.
- Reine MargotDemi-dieu
Est-ce que "le suppléant" de Harry pourrait convenir pour "rois, reines, chefs d'état"? Il n'est pas monarque ni chef d'état mais décrit la vie de la famille royale.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CasparProphète
Reine Margot a écrit:Est-ce que "le suppléant" de Harry pourrait convenir pour "rois, reines, chefs d'état"? Il n'est pas monarque ni chef d'état mais décrit la vie de la famille royale.
Comme je suis l'initiateur de cet item je me permets de valider ton choix. Tu triches un peu mais nous l'avons tous fait à un moment ou à un autre.
- BartleboothNiveau 7
Je viens de finir la BD Ida de Chloé Cruchaudet. Je ne sais pas encore où je vais la caser, car elle convient pour "déplacement", "hors des sentiers battus" et à la rigueur "rêve d'enfant", mais j'ai déjà coché ces trois items. Je vais essayer de déplacer des titres.
L'histoire se passe à la fin du XIXe siècle. Ida von Erkentrud est une vieille fille suisse d'une trentaine d'année. Comme elle est terriblement acariâtre et aussi hypocondriaque elle est un véritable fardeau pour sa soeur et sa famille, chez qui elle vit. Las de lui prescrire des remèdes pour rien le médecin finit par lui ordonner un voyage dans le sud de la France, et contre toute attente Ida le vit comme une révélation: elle part pour l'Espagne, puis prend le bateau pour l'Afrique afin d'aller explorer le continent avec pour seule référence un vieux guide de l'expo universelle qu'elle a visitée lorsqu'elle était enfant et qui lui a laissé un souvenir impérissable. Evidemment il lui arrive toutes sortes de mésaventures, mais elle finit par écrire ses propres guides de voyage au cours de son périple.
Je suis fan de Cruchaudet, je crois. J'ai adoré ses deux volumes sur Céleste, la servante de Proust, ainsi que ses autres volumes. Dans cette BD un peu plus ancienne il y a moins de sorties du cadre (pas de grands tableaux où l'onirisme prend le dessus sur la narration) mais on retrouve la volonté de présenter un personnage féminin hors du commun, et le duo mal assorti entre Ida la vieille fille et Fortunée, une jeune femme très portée sur les hommes qu'elle a sauvée de l'enfermement au couvent, est très drôle.
L'histoire se passe à la fin du XIXe siècle. Ida von Erkentrud est une vieille fille suisse d'une trentaine d'année. Comme elle est terriblement acariâtre et aussi hypocondriaque elle est un véritable fardeau pour sa soeur et sa famille, chez qui elle vit. Las de lui prescrire des remèdes pour rien le médecin finit par lui ordonner un voyage dans le sud de la France, et contre toute attente Ida le vit comme une révélation: elle part pour l'Espagne, puis prend le bateau pour l'Afrique afin d'aller explorer le continent avec pour seule référence un vieux guide de l'expo universelle qu'elle a visitée lorsqu'elle était enfant et qui lui a laissé un souvenir impérissable. Evidemment il lui arrive toutes sortes de mésaventures, mais elle finit par écrire ses propres guides de voyage au cours de son périple.
Je suis fan de Cruchaudet, je crois. J'ai adoré ses deux volumes sur Céleste, la servante de Proust, ainsi que ses autres volumes. Dans cette BD un peu plus ancienne il y a moins de sorties du cadre (pas de grands tableaux où l'onirisme prend le dessus sur la narration) mais on retrouve la volonté de présenter un personnage féminin hors du commun, et le duo mal assorti entre Ida la vieille fille et Fortunée, une jeune femme très portée sur les hommes qu'elle a sauvée de l'enfermement au couvent, est très drôle.
- AdrenFidèle du forum
Bonsoir à tous,
pour le défi 12 "une région française au coeur d'un récit" j'ai lu Les Sources de Marie-Hélène LAFON. La région est le massif central, plus précisément le Cantal.
En trois chapitres, trois époques et trois narrateurs (la femme du premier chapitre nous dit bien l'importance que le chiffre 3 a dans sa vie), on suit une femme qui vit à la ferme avec son mari et leurs trois enfants (encore ce chiffre 3). On lit son quotidien épuisant, l'inertie qui semble se dégager d'elle, sa vie qui elle aussi semble toute tracée et dont elle ne devrait pas avoir lieu de se plaindre. Pourtant, on comprend peu à peu qu'elle est là presque par hasard et non par choix et qu'elle voudrait s'enfuir si elle en trouve le courage. L'autrice a l'art pour brosser des tableaux en peu de mots, en peu de pages, ce qui m'avait gênée dans le premier roman que j'ai lu d'elle. J'ai bien plus apprécié ma lecture cette fois-ci, même si je reste toujours un peu sur ma faim une fois le livre terminé.
Je vais sans doute faire une pause dans les lectures du défi, j'en ai encore beaucoup qui m'attendent, mais je viens de récupérer Sur la dalle de Fred Vargas à la médiathèque sur lequel je voudrais me faire mon avis, et je doute qu'il remplisse un des défis de l'année.
pour le défi 12 "une région française au coeur d'un récit" j'ai lu Les Sources de Marie-Hélène LAFON. La région est le massif central, plus précisément le Cantal.
En trois chapitres, trois époques et trois narrateurs (la femme du premier chapitre nous dit bien l'importance que le chiffre 3 a dans sa vie), on suit une femme qui vit à la ferme avec son mari et leurs trois enfants (encore ce chiffre 3). On lit son quotidien épuisant, l'inertie qui semble se dégager d'elle, sa vie qui elle aussi semble toute tracée et dont elle ne devrait pas avoir lieu de se plaindre. Pourtant, on comprend peu à peu qu'elle est là presque par hasard et non par choix et qu'elle voudrait s'enfuir si elle en trouve le courage. L'autrice a l'art pour brosser des tableaux en peu de mots, en peu de pages, ce qui m'avait gênée dans le premier roman que j'ai lu d'elle. J'ai bien plus apprécié ma lecture cette fois-ci, même si je reste toujours un peu sur ma faim une fois le livre terminé.
Je vais sans doute faire une pause dans les lectures du défi, j'en ai encore beaucoup qui m'attendent, mais je viens de récupérer Sur la dalle de Fred Vargas à la médiathèque sur lequel je voudrais me faire mon avis, et je doute qu'il remplisse un des défis de l'année.
- RyuzakiNiveau 9
Pour le défi 30, Un livre qui parle d'animaux, j'ai dévoré Watership Down de Richard Adams, une épopée avec des lapins. C'est l'histoire d'un groupe de lapins qui fuient leur garenne dans l'espoir de trouver un meilleur endroit où vivre et qui vont affronter toutes sortes d'obstacles. Le danger est présent à chaque page, mais les lapins ne sont pas de simples lapins : ils ont toute une organisation sociale, un langage, une mythologie. C'était captivant et marquant, j'ai adoré cette lecture.
- Clecle78Bon génie
J'ai lu et adoré ce roman quand j'étais ado.Ryuzaki a écrit:Pour le défi 30, Un livre qui parle d'animaux, j'ai dévoré Watership Down de Richard Adams, une épopée avec des lapins. C'est l'histoire d'un groupe de lapins qui fuient leur garenne dans l'espoir de trouver un meilleur endroit où vivre et qui vont affronter toutes sortes d'obstacles. Le danger est présent à chaque page, mais les lapins ne sont pas de simples lapins : ils ont toute une organisation sociale, un langage, une mythologie. C'était captivant et marquant, j'ai adoré cette lecture.
- CasparProphète
Clecle78 a écrit:J'ai lu et adoré ce roman quand j'étais ado.Ryuzaki a écrit:Pour le défi 30, Un livre qui parle d'animaux, j'ai dévoré Watership Down de Richard Adams, une épopée avec des lapins. C'est l'histoire d'un groupe de lapins qui fuient leur garenne dans l'espoir de trouver un meilleur endroit où vivre et qui vont affronter toutes sortes d'obstacles. Le danger est présent à chaque page, mais les lapins ne sont pas de simples lapins : ils ont toute une organisation sociale, un langage, une mythologie. C'était captivant et marquant, j'ai adoré cette lecture.
Je l'ai lu plusieurs fois et j'adore également. Il faudrait que je m'attaque enfin à The Plague Dogs, avec des chiens pour héros.
- DariaNiveau 6
Cela fait longtemps que je n’ai pas rendu compte de mes lectures.
Une belle grève de femmes d’Anne Crignon : (livre féministe) C’est le récit d’une grève qui a fonctionné, il y a 100 ans, à Douarnenez, port de pêche finistérien. Une plongée dans le quotidien miséreux des ouvrières de conserverie. Un livre très intéressant historiquement et qui fait du bien au moral : un conflit social qui aboutit (mené par des femmes) !
Être à sa place de Claire Marin : (possessif) petite réflexion philosophique autour de ce qu’est une « place ». Je n’ai pas trouvé ça inintéressant mais je n’avais pas le sentiment d’assister à une pensée qui se construit : plutôt à une multitude de considérations sur les différentes acceptions du mot « place ». Les courts chapitres rendent la lecture plutôt facile.
Journal d’un scénario de Fabcaro : (à la recherche de…) Un auteur voit son scénario accepté par un producteur. Je n’en dis pas plus pour ne pas éventer le ressort comique du récit. C’est divertissant mais je n’ai pas ri comme à la lecture du Discours du même auteur. Un moment plaisant.
Outrage mortel de Louise Penny : (accusé à tort) J’ai lu presque toute la saga de l’inspecteur Gamache, au Québec. C’est un peu comme mettre des vieux chaussons pour un moment réconfortant. Mais ce n’est clairement pas le meilleur tome. Très dispensable.
Coeur de Chien de Boulgakov : (Russie) En URSS, un médecin un peu faustien greffe un cerveau humain sur un chien, qui s’humanise alors. En découle une satire des compatriotes de Boulgakov. Dans la même veine que le Maître et Marguerite, du fantastique, de l’ironie.
Le Royaume désuni de Jonathan Coe : (So British!) j’avais adoré Testament à l’anglaise. J’ai bien aimé le précédent, Le Coeur de l’Angleterre. Celui-ci, j’ai mis beaucoup de temps à accrocher à l’histoire. Mais j’ai fini par entrer dans le récit. C’est le portrait d’une famille anglaise quelconque sur plusieurs générations, à travers laquelle est évoquée l’histoire de l’Angleterre et notamment le lien des Anglais à la famille royale (d’où un probable changement dans la catégorie « Rois, reines… ».)
La Bête dans la jungle de Henry James : (automne) je l’avais déjà lu mais n’en avais gardé aucun souvenir. Pourtant le texte est vraiment ciselé. C’est un très court roman ou une longue nouvelle qui interroge sur le sens de la vie, sur ce qui fait la valeur d’une vie. C’est un beau texte. Je l’ai placé dans cet item, car le personnage principal fait le bilan à l’automne de sa vie, et cette saison est particulièrement décrite dans le texte.
Des Hommes de Mauvignier : ("Hommes")J’aime décidément beaucoup Mauvignier, après Continuer et Histoires de la nuit que je recommande, Des Hommes évoque la guerre d’Algérie et ses conséquences sur la vie des jeunes soldats enrôlés. C’est une écriture puissante au service d’une intrigue menée de manière très précise.
-------
Suite à un grand nombre de réponses, ce sujet a été automatiquement divisé. Vous pouvez retrouver la suite de ce sujet ici :
https://www.neoprofs.org/t143400-neo-defi-lecture-2024-ici-on-papote
Une belle grève de femmes d’Anne Crignon : (livre féministe) C’est le récit d’une grève qui a fonctionné, il y a 100 ans, à Douarnenez, port de pêche finistérien. Une plongée dans le quotidien miséreux des ouvrières de conserverie. Un livre très intéressant historiquement et qui fait du bien au moral : un conflit social qui aboutit (mené par des femmes) !
Être à sa place de Claire Marin : (possessif) petite réflexion philosophique autour de ce qu’est une « place ». Je n’ai pas trouvé ça inintéressant mais je n’avais pas le sentiment d’assister à une pensée qui se construit : plutôt à une multitude de considérations sur les différentes acceptions du mot « place ». Les courts chapitres rendent la lecture plutôt facile.
Journal d’un scénario de Fabcaro : (à la recherche de…) Un auteur voit son scénario accepté par un producteur. Je n’en dis pas plus pour ne pas éventer le ressort comique du récit. C’est divertissant mais je n’ai pas ri comme à la lecture du Discours du même auteur. Un moment plaisant.
Outrage mortel de Louise Penny : (accusé à tort) J’ai lu presque toute la saga de l’inspecteur Gamache, au Québec. C’est un peu comme mettre des vieux chaussons pour un moment réconfortant. Mais ce n’est clairement pas le meilleur tome. Très dispensable.
Coeur de Chien de Boulgakov : (Russie) En URSS, un médecin un peu faustien greffe un cerveau humain sur un chien, qui s’humanise alors. En découle une satire des compatriotes de Boulgakov. Dans la même veine que le Maître et Marguerite, du fantastique, de l’ironie.
Le Royaume désuni de Jonathan Coe : (So British!) j’avais adoré Testament à l’anglaise. J’ai bien aimé le précédent, Le Coeur de l’Angleterre. Celui-ci, j’ai mis beaucoup de temps à accrocher à l’histoire. Mais j’ai fini par entrer dans le récit. C’est le portrait d’une famille anglaise quelconque sur plusieurs générations, à travers laquelle est évoquée l’histoire de l’Angleterre et notamment le lien des Anglais à la famille royale (d’où un probable changement dans la catégorie « Rois, reines… ».)
La Bête dans la jungle de Henry James : (automne) je l’avais déjà lu mais n’en avais gardé aucun souvenir. Pourtant le texte est vraiment ciselé. C’est un très court roman ou une longue nouvelle qui interroge sur le sens de la vie, sur ce qui fait la valeur d’une vie. C’est un beau texte. Je l’ai placé dans cet item, car le personnage principal fait le bilan à l’automne de sa vie, et cette saison est particulièrement décrite dans le texte.
Des Hommes de Mauvignier : ("Hommes")J’aime décidément beaucoup Mauvignier, après Continuer et Histoires de la nuit que je recommande, Des Hommes évoque la guerre d’Algérie et ses conséquences sur la vie des jeunes soldats enrôlés. C’est une écriture puissante au service d’une intrigue menée de manière très précise.
-------
Suite à un grand nombre de réponses, ce sujet a été automatiquement divisé. Vous pouvez retrouver la suite de ce sujet ici :
https://www.neoprofs.org/t143400-neo-defi-lecture-2024-ici-on-papote
Page 40 sur 40 • 1 ... 21 ... 38, 39, 40
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum