Neo défi lecture 2024 - Ici, on papote!

Caspar a écrit:

nicole 86 a écrit:Défi 50. Trompeuses apparences : La maison au toit rouge de Kyoko Nakajima.
Un livre signalé par une néo (Cléopatra2 ?)  pour le défi 2023 que j'avais gardé en mémoire. Taki, désormais une vieille dame, raconte son quotidien de bonne, autour des années 40, chez une famille tokyoïte composée du couple et du jeune fils de Madame. La vie semble lisse et paisible ... Une lecture sans prise de tête qui propose un aperçu de la vie avant et pendant la guerre ; sentiments et émotions sont évoqués avec beaucoup de discrétion jusqu'à l'épilogue.
Le titre contient 3 A  et si on admet (?) qu'une maison est un objet  ce roman pourrait valider le défi 49.

Bien tenté mais non.

Pas grave, les objets et moi, c'est une longue histoire ... de livres.

Satellite a écrit:

edelweis62 a écrit:Bonsoir,
Pour le défi 33 "Le diable", j'ai lu Le maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov. Un roman "sur Dieu et le Diable", burlesque et fantastique, qui entre parfaitement dans le thème. A la fois classique, et inclassable.
Un quatuor d'illusionnistes, déjantés et grinçants, sème la pagaille dans le Moscou bolchevique des années 30 avec à sa tête rien de moins que Satan. Tout est sens dessus dessous, la milice est dépassée et on perd la tête (parfois, littéralement). En parallèle, un écrivain, le "maître", auteur d'un roman sur Ponce Pilate, subit l'opprobre du milieu littéraire officiel, et son amante, Marguerite, passe un pacte avec le diable afin de le sauver.
Dans la traduction de Markowicz, dont je crois comprendre, ou en tout cas sentir, la spécificité. Une lecture importante, tant pour la folle créativité, l'ironie, l'impertinence, l'esprit de résistance et de liberté, que pour l'histoire mouvementée du roman et de sa publication. Heureusement que les notes éclairent certains aspects importants, et explicitent les sous-entendus et références au contexte d'écriture.

Merci pour cette suggestion!
Il se trouve que j'ai déjà coché cet item, mais à la réflexion je peux me livrer au jeu des chaises musicales et déplacer Passage à l'ennemie de L. Salvayre vers "Séduction" (pour lequel j'avais pensé à E. Wharton, ceci dit...).

Ravie que ça vous inspire
Je cherche s'il pourrait convenir à un autre défi, mais je ne vois pas trop... "Quel temps" peut-être, en tirant sur la métaphore. Pas convaincue. Pure diablerie.

Le 21, un roman qui se passe en Russie.

Jenny a écrit:Le 21, un roman qui se passe en Russie.

Je suis trop bête...

Parfois, on ne voit pas le plus évident.

edelweis62 a écrit:

Satellite a écrit:

edelweis62 a écrit:Bonsoir,
Pour le défi 33 "Le diable", j'ai lu Le maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov. Un roman "sur Dieu et le Diable", burlesque et fantastique, qui entre parfaitement dans le thème. A la fois classique, et inclassable.
Un quatuor d'illusionnistes, déjantés et grinçants, sème la pagaille dans le Moscou bolchevique des années 30 avec à sa tête rien de moins que Satan. Tout est sens dessus dessous, la milice est dépassée et on perd la tête (parfois, littéralement). En parallèle, un écrivain, le "maître", auteur d'un roman sur Ponce Pilate, subit l'opprobre du milieu littéraire officiel, et son amante, Marguerite, passe un pacte avec le diable afin de le sauver.
Dans la traduction de Markowicz, dont je crois comprendre, ou en tout cas sentir, la spécificité. Une lecture importante, tant pour la folle créativité, l'ironie, l'impertinence, l'esprit de résistance et de liberté, que pour l'histoire mouvementée du roman et de sa publication. Heureusement que les notes éclairent certains aspects importants, et explicitent les sous-entendus et références au contexte d'écriture.

Merci pour cette suggestion!
Il se trouve que j'ai déjà coché cet item, mais à la réflexion je peux me livrer au jeu des chaises musicales et déplacer Passage à l'ennemie de L. Salvayre vers "Séduction" (pour lequel j'avais pensé à E. Wharton, ceci dit...).

Ravie que ça vous inspire
Je cherche s'il pourrait convenir à un autre défi, mais je ne vois pas trop... "Quel temps" peut-être, en tirant sur la métaphore. Pas convaincue. Pure diablerie.

Etonnée de me voir citée ici, je viens de me rendre compte que je me suis trompée moi-même. Je répondais à cléo en réalité... Que je remercie ici, donc!
Le Maître et Marguerite: lu il y a longtemps, je crois que je suis passée à côté, il ne m'en reste quasiment plus aucun souvenir.
Mais parfait oui pour le livre qui se passe en Russie!

Satellite a écrit:

edelweis62 a écrit:

Satellite a écrit:

edelweis62 a écrit:Bonsoir,
Pour le défi 33 "Le diable", j'ai lu Le maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov. Un roman "sur Dieu et le Diable", burlesque et fantastique, qui entre parfaitement dans le thème. A la fois classique, et inclassable.
Un quatuor d'illusionnistes, déjantés et grinçants, sème la pagaille dans le Moscou bolchevique des années 30 avec à sa tête rien de moins que Satan. Tout est sens dessus dessous, la milice est dépassée et on perd la tête (parfois, littéralement). En parallèle, un écrivain, le "maître", auteur d'un roman sur Ponce Pilate, subit l'opprobre du milieu littéraire officiel, et son amante, Marguerite, passe un pacte avec le diable afin de le sauver.
Dans la traduction de Markowicz, dont je crois comprendre, ou en tout cas sentir, la spécificité. Une lecture importante, tant pour la folle créativité, l'ironie, l'impertinence, l'esprit de résistance et de liberté, que pour l'histoire mouvementée du roman et de sa publication. Heureusement que les notes éclairent certains aspects importants, et explicitent les sous-entendus et références au contexte d'écriture.

Merci pour cette suggestion!
Il se trouve que j'ai déjà coché cet item, mais à la réflexion je peux me livrer au jeu des chaises musicales et déplacer Passage à l'ennemie de L. Salvayre vers "Séduction" (pour lequel j'avais pensé à E. Wharton, ceci dit...).

Ravie que ça vous inspire
Je cherche s'il pourrait convenir à un autre défi, mais je ne vois pas trop... "Quel temps" peut-être, en tirant sur la métaphore. Pas convaincue. Pure diablerie.

Etonnée de me voir citée ici, je viens de me rendre compte que je me suis trompée moi-même. Je répondais à cléo en réalité... Que je remercie ici, donc!
Le Maître et Marguerite: lu il y a longtemps, je crois que je suis passée à côté, il ne m'en reste quasiment plus aucun souvenir.
Mais parfait oui pour le livre qui se passe en Russie!

Tout cet imbroglio ressemble diablement au Maître et Marguerite

Une belle semaine à tous, en tout cas!

Bonsoir à tous,
j'ai lu le tome 2 de Maldoror de Philippe Lechermeier qui convient pour le défi 19 "le personnage principal est danseur ou musicien".
Le personnage principal, Anja, est une violoniste virtuose. Ce roman fait partie d'une trilogie de littérature jeunesse que j'aime beaucoup. On y suit un groupe d'enfants à travers l'Europe des années 1910 sur les traces de "Maldoror", un pays de légende. Je pique les romans à ma fille, mais je vais devoir attendre qu'elle ait fini le 3e pour le lire. Alors je plonge dans mon pavé et vous dis à plus tard...

Une très longue heure d'attente chez le médecin m'a permis de terminer Ovavango de Caryl Ferey pour le défi 30.
Ce roman nous plonge au cœur des réserves africaines où se révèle toute la beauté du monde sauvage. Hélas, cette faune sauvage est l'objet de toutes les convoitises et la proie de tous les trafics répugnants.
Une femme, la ranger Solanah Betwase, est au centre de cette aventure. Engagée avec ferveur dans la lutte antibraconnage, elle a la triste habitude de côtoyer des cadavres et des corps d'animaux mutilés. Aussi, lorsqu'un jeune homme est retrouvé mort en plein cœur de Wild Bunch, une réserve animalière à la frontière namibienne, elle sait que son enquête va lui donner du fil à retordre.
C'est un polar documenté, instructif sur les conséquences de la Guerre de la frontière sud-africaine avec l'Angola et le rythme s'accélère au fil des pages.
Un bon moment de lecture qui dresse un bien triste tableau du braconnage moderne et du business florissant de ce trafic mondial

Pour le défi 37 "un livre dont le titre contient le mot "homme(s)", j'ai lu L'Homme de la Plaine du Nord de Sonja Delzongle. C'est un thriller à ne pas mettre entre toutes les mains ! C'est le 4è tome de la série Hanah Baxter (qui est une profileuse bretonne vivant à New-York). Je pense que j'aurais eu un coup de cœur pour ce livre si la fin n'avait pas contenu des scènes extrêmement glauques car j'ai dévoré ce livre sans pouvoir le lâcher. Sonja Delzongle a cette capacité à créer des situations qui entraînent le lecteur dès les premières pages. Dans ce tome on suit Ernest, un tueur à gage du Nord de la France (beaucoup de scènes décrivent ce paysage si typique, notamment les terrils) qui veut terminer une mission qu'il a été forcé de mettre en pause 22 ans auparavant après n'avoir exécuté qu'une cible sur les deux que prévoyait son contrat. Il décide que ce sera son dernier travail avant de prendre sa retraite. Ce contrat lui demandait d'exécuter 2 profileurs, le survivant étant justement Hanah qui est elle-même appelée par la police belge car l'enquête sur l'assassinat de son collègue et mentor est relancée. L'intrigue est redoutablement prenante pour qui aime les thrillers car certes on connaît l'assassin mais ce n'est qu'un exécutant, pas le commanditaire.

1. Un livre dont la couverture est verte.La naissance de Jalna Mazo de la Roche
2.Un livre d'un auteur dont le prénom ou le nom est aussi un nom commun. Matins à Jalna Mazo de la Roche
Trouvés dans la boite à livre, les deux premiers opus de cette série (qui en compte 16) que j'avais dévorée en troisième en explorant le CDI de mon collège. Heureusement suprise par cette relecture de la saga d'une famille anglo irlandaise qui s'installe sur les bords du lac Ontario en 1852. Adeline et Philippe sont un couple fusionnel mais imparfait ce qui les rend assez attachants et surtout assez modernes. Au début du roman ils ne veulent pas d'enfants parce qu'ils souhaitent profiter de la vie, Adeline n'est d'ailleurs pas très maternelle. La description des paysages et de la vie de ces riches émigrants qui souhaitent recréer une communauté anglaise "idéale" au Canada  est intéressante. Les dialogues sont vifs et les personnages bien dessinés , y compris ceux qui sont secondaires. Peut convenir aussi pour le défi 6. Déplacement.

16. Un livre publié chez Sabine Wespieser Éditeur. Tableau noir Michèle Lesbre
Un court récit autobiographique sur le parcours professionnel de cette écrivaine qui fit toute sa carrière dans l'éducation nationale en tant qu'institutrice et directrice d'école passionnée de pédagogie. Elle n'a pas de mots assez durs pour la politique de Blanquer. c'est un peu triste parce que son expérience renvoie à une époque bénie où l'éducation n'était pas paupérisée ni considérée comme un coût insupportable pour la nation. >Peut convenir pour le défi 47. Un livre publié une année bissextile.

33. Le diable. Un oeil dans la nuit Bernard Minier
Encore une enquête terrifiante du commandant Servaz, cette fois dans le milieu du cinéma fantastique. Le mal rôde dans cette enquête mais n'est pas toujours là où on le croit. Une lecture assez éprouvante, passionnante comme toujours, mais vraiment trop sombre. Le commandant devrait peut-être prendre sa retraite ... Peut convenir pour les défis 28. Ombre et lumière. 40. Un roman noir. 50. Trompeuses apparences.

44. Un livre qui évoque l'Inde. Une bonne épouse indienne Anne Cherian
Un jeune médecin indien, parfaitement intégré aux USA, se voit contraint à un mariage arrangé avec une charmante jeune femme de son village natal alors que sa maitresse américaine souhaite l'épouser. Il va tout faire pour dégoûter sa jeune épouse mais bien évidemment les choses ne vont pas être aussi simples ... Un roman assez sympa à lire même si l'intrigue n'est pas très originale. Ce qui est intéressant c'est l'approche de ces indiens du sud, de leurs coutumes, de leur mentalité et toutes les questions sur l'intégration dans un pays étranger. Le roman nous présente des personnages variés, indiens immigrés, nés au USA, couples mixtes, racistes du sud profond, et n'élude pas les questions dérangeantes, sur un ton qui reste léger. Peut convenir pour les défis 6. Déplacement.48. Faire la paix.

17. Un livre avec trois « a » dans le titre. Amour, Prozac et autres curiosités Lucía Etxebarría
Ce livre raconte l'itinéraire contrasté de trois soeurs espagnoles, élevées dans un strict pensionnat catholique et qui toutes les trois recherchent leur émancipation au sein d'une société encore très machiste avec la figure d'une mère omnipotente. Trois figures d'une même quête, la jeune universitaire paumée qui se drogue et drague, la célibataire mariée avec son travail, la parfaite femme au foyer qui déprime. Les voix des trois personnages
alternent et expriment une volonté désespérée de trouver un sens à la vie.  Peut convenir pour les défis 7. Un livre féministe ou sur une femme (réelle) qui a marqué son temps. 8. Hors des sentiers battus. 13. A la recherche de ...

12. Une région française au cœur d'un récit. Les seize arbres de la Somme, Lars Mytting. +-
Un jeune homme, élevé par son grand-père en Norvège, cherche à comprendre les mystères qui entourent la mort de ses parents, quand il avait 4 ans, en France, lors d’un mystérieux voyage dans la Somme. Le récit suit les pensées du jeune homme, autant en quête de lui-même que de réponses à cette question : que s’est-il passé, les 4 jours suivant la mort de ses parents, et que lui a disparu, réapparaissant au Crotoy ? J’ai apprécié, même si j’y ai trouvé des longueurs.
Convient aussi pour les items 6 - déplacement : on suit les pérégrinations du héros en Norvège, dans les Shetland, dans la Somme, au gré de ses recherches / 13 - A la recherche de... : héros à la recherche du mystère de la mort de ses parents et aussi de sa propre personnalité, qui se construit au fil du récit / 48 - Faire la paix : avec ses origines, avec les mystères de son enfance / 49. Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? : un des protagonistes est un ébéniste de grande valeur, et les objets qu’ils créent, dont des cercueils, ont une réelle aura / 50. Trompeuses apparences : les 2 personnages principaux se cachent mutuellement, pendant toute une partie du livre, leur identité, pour des raisons différentes

30. Un livre qui parle d'animaux. Sur la Dalle, Fred Vargas ++
Nouvelle enquête pour Adamsberg, qui mêle vengeance, Bretagne et Chateaubriand. C’était très bien, comme d’habitude. J’aime me faire balader par Adamsberg.
Convient aussi pour les items 6 - Déplacement : un peu tiré par les cheveux mais de Paris à la Bretagne, et le fait que Adamsberg ait besoin de bouger, marcher, se déplacer, pour réfléchir / 12. Une région française au cœur d'un récit - La Bretagne / 18 - Accusé à tort : Josselin de Chateaubriand,  descendant de, est celui que tout désigne comme le meurtrier / 29. Un livre qui concerne un auteur, une autrice ou un artiste ayant existé : Chateaubriand, même si ce n’est pas un livre sur lui / 30 - un livre qui parle d’animaux : hérisson, hirondelle blanche, chien, même puces… Faites vos choix / 41. Un livre écrit par un historien - Fred Vargas, archéozoologue, titulaire d’un doctorat en histoire.

45. Quel temps ! Le Corbeau de nuit, 1er tome des « Mystères de Mika », Johan Rundberg. ++
Tome 1 d’une série jeunesse suédoise, ce livre est une enquête policière, l’hiver (hiver glacial et synonyme de mort pour les personnages, ce qui explique le classement dans cet item), en 1880, à Stockholm. Mika, 12 ans, qui vit à l’orphelinat, s’occupe des plus jeunes et travaille pour gagner quelques misérables pièces. Elle s’associe, grâce un talent d'observation hors-du-commun, à un policier solitaire pour mener une enquête sur un mystérieux assassin, censé être déjà exécuté, le corbeau de nuit. Livre de littérature jeunesse, lu par mon fils mais qui voulait absolument que je le lise. Véritable pageturner, qui se lit rapidement, mais qui m’a réellement plu. Les personnages sont attachants et très bien construits. J’ai envie de connaitre la suite.
Convient aussi pour l'item 50. Trompeuses apparences : Mika est une orpheline qui n’a pas de nom, sauf que si, le meurtrier est censé être mort, sauf que non, il est présenté comme un monstre mais ce n’est pas si simple, les policiers ne sont pas forcément honnêtes…

43. Un livre écrit par un auteur au prénom composé ;  Les Chats,  de Marie-Hélène Delval
Il s’agit d’un livre jeunesse que j’avais lu il y a des années lorsque la littérature jeunesse était au programme, au début de ma carrière. Là , je l’ai redonné à des élèves en lecture cursive et l’ai donc relu.
Je trouve l’histoire bien ficelée, et surtout bien angoissante (des chats étranges, totalement identiques, apparaissent un par un chez un vieil homme, à mesure que celui-ci, accompagné de son petit-fils « adoptif » trouve des animaux égorgés, de plus en plus gros … Je n’en dis pas plus puisque le mystère est un élément important du livre).
Ce n’est pas un livre jeunesse mièvre, il n’ « atténue » pas ses effets, ce qui le rend intéressant. Pour le coup la maison d’édition indique « dès 10 ans », mais je n’aurais pas aimé ce livre à cet âge. Je ne le donnerai donc jamais  à mes 6e  ou 5e , mais pour mes 4e cela devrait aller ! (Enfin j’espère !!! S’ils font des cauchemars à cause de moi – ou de leurs chats … - me voilà bien !)

4. Un livre dont le titre comporte un possessif : Au nom de tous les miens, de Martin Gray
   Ce titre est, il me semble, très connu (d’autant plus qu’un film, assez réussi je crois, en a été tiré).
   C’est un livre terrible, sur la ghettoïsation de Varsovie, la vie dans le camp de Treblinka…
  Le narrateur, Martin, est hallucinant de force vitale, de volonté, ténacité, alors qu’il est d’une grande jeunesse… Il est également, sans qu’il le dise jamais, très intelligent, capable d’observer et de s’adapter à toutes les situations ; c’est aussi un « provocateur » de chance (son père lui ayant appris à ne jamais laisser passer la 1re chance). Cette intelligence associée à une volonté incroyable en font un survivant. On reste ébahi par le nombre de situations dont il a pu et su s’extraire ; il n’a reculé devant absolument rien pour, notamment, s’évader à chaque fois qu’il était pris…
   L’âge du héros face aux Malheurs de la vie (je mets volontairement la majuscule, c’est vraiment la confrontation de l’homme face à ce qui peut arriver de pire dans la vie) en fait un personnage  bouleversant. Ce jeune garçon qui subit toutes les horreurs à partir de l’âge de 14 ans est absolument incroyable de pugnacité, de générosité. Il est porté par sa « haine des bourreaux » (sans se laisser aveugler cependant, sans basculer dans une haine de tous), sa rage de vivre pour pouvoir, ainsi, témoigner, « au nom de tous les siens ».
  Et  la dernière partie est absolument atroce, révélant l’implacabilité de la vie, et, une fois de plus, la force de cet homme.

33. Le diable : Une histoire du diable, de Robert Muchembled
Livre qui correspond à son très explicite titre.
Ouvrage dense qui montre la montée en puissance de la figure du Diable (figure, lors du 1er millénaire, discrète et peu puissante, faite d’éléments disparates que le christianisme n’était pas parvenu à recouvrir ou à unifier). On voit que c’est à partir du XIVe que les traits maléfiques du diable sont accentués et que le discours sur Satan change, avec la notion de péché mise en avant, et avec la mise en place de la culpabilisation (tout cela pour pousser les hommes à une plus grande dévotion et, bien sûr, obéissance). Un lien est établi entre cette importance croissante du Diable et le moment où l’Europe invente de nouveaux systèmes politiques. Au XVe siècle les choses se développent fortement (bon nombre de croyances anciennes vont disparaître, submergées par ce nouvel imaginaire mis en place par un catholicisme conquérant), avec l’apparition d’une science pure du démon (la démonologie), avec la stigmatisation de la figure de la sorcière, la mise en place de la théorie de la pratique du sabbat …
  Il y a vraiment énormément de choses dans cet ouvrage, qui par là-même est complexe (pour moi en tout cas ! J’en ressors épuisée !). Il y a notamment un détour, dans une 3e partie, par une histoire du corps, essentielle selon l’auteur pour expliquer que la figure du diable ait eu une telle emprise sur les gens. Ou encore un exhaustif (me semble-t-il) recensement des œuvres littéraires ou picturales  ayant pour sujet le Démon. (J’ai beaucoup aimé les références de tableaux, et pour ça internet est vraiment génial, permettant de tout voir et scruter en regard de ce qui était expliqué dans le livre).
Bien sûr ce livre peut aussi correspondre à l’item 41 (livre écrit par un historien) et me permettra peut-être un jeu de chaises musicales en fonction des lectures prochaines.

Au nom de tous les miens a été accusé d'être une supercherie littéraire concernant le volet enfance. 
Je viens de voir que c'est finalement resté en suspens, mais à l'époque ça avait fait scandale.

Clecle78 a écrit:Au nom de tous les liens a été accusé d'être une supercherie littéraire concernant le volet enfance. 
Je viens de voir que c'est finalement resté en suspens mais à l'époque ca avait fait scandale.

Merci pour cette information (cela répond peut-être à mon sentiment, un peu "honteux" étant donné le thème, de too much...). Et puis apparemment c'est mis en récit par Max Gallo, à partir de ses entretiens avec Martin Gray. Bref, je ne voulais pas aborder cet aspect dans mon compte-rendu, mais c'est clair que ce texte interroge la manière de retranscrire des faits...

17. Un livre avec trois « a » dans le titre.

La Carrière du mal, 3e tome des Enquêtes de Cormoran Strike, de Robert Galbraith (J.K. Rowling)

Résumé (éditeur):

Avis :

Ayant beaucoup aimé le deuxième tome des enquêtes de Cormoran Strike (Le Ver à Soie), de Robert Galbraith, je me suis aussitôt plongée dans ce troisième tome.
Je n'ai pas vu passer les 736 pages (le rythme est parfait, sauf peut-être vers les 150 dernières pages, où il y a un léger essouflement à un moment), et ai beaucoup aimé l'approfondissement fait autour du personnage de Robin. La révélation du coupable ne m'a pas trop surprise (j'avais une grosse intuition passée un peu plus que la moitié du livre), mais ce n'est pas du tout gênant, tant les détails et les rebondissements autour de nos deux héros sont bien conçus.
Les éléments sordides liés aux meurtres du tueur sont particulièrement atroces, en revanche, cela peut donc rebuter certains lecteurs potentiels.
Pour ma part, bien que n'étant pas du tout adepte de scènes et détails sanglants et sordides (et pas particulièrement amatrice de polars et de thrillers), je n'ai pas été trop gênée par cela (passées les 50 premières pages, où l'extrême brutalité prend tout de même de court !), étant donné que cela fait partie du récit et demeure justifié, à la limite de l'insupportable ou du ridicule, mais sans jamais (à mon avis) y tomber.

Un très bon final également par rapport aux deux héros, qui laisse des choses en suspens... et c'est donc pour cela que j'ai, entre un tome d'Amelia Peabody et Le café sans nom de Robert Seethaler (lectures très variées en terme de style et d'ambiance) déjà commencé à lire le quatrième tome, tellement j'étais impatiente de retrouver Cormoran et Robin.

3 - un livre avec un moyen de transport sur la couverture : meurtre sur invitation de Christian Jacq. Bon, livre offert par mes enfants pour Noël et j'ai détesté. J'ai trouvé l'écriture et l'intrigue très moyennes, voire franchement soporifiques. J'ai lu la fin en diagonale, histoire d'avoir une explication. L'idée est de faire comme Agatha Christie mais c'est très en-dessous.

10 - un livre sur la langue ou les langues : une longue route pour m'unir au chant français de François Cheng. Un livre qui revient sur la carrière d'écrivain de François Cheng et notamment sur son rapport aux langues française et chinoise. Il explique la richesse (et la difficulté) d'écrire en français, qui n'est pas sa langue maternelle, et l'amour qu'il a développé pour cette langue qui lui permet d'exprimer toute la poésie qu'il porte en lui. En retraçant son parcours, il s'arrête également sur l'exigence de la traduction et l'exaltation de parvenir à exprimer finement ce qu'une langue a voulu dire dans une autre langue. J'ai beaucoup aimé ce livre notamment parce qu'il rend compte du parcours exceptionnel de François Cheng, de sa force morale et de sa détermination à maîtriser la langue française. Et sa déclaration d'amour aux écrivains (français ou allemand par exemple) est très belle à lire.

Le prestige,  Christopher Priest  À l’annonce de la mort de l’auteur, j’avais pris les deux livres qu’il y avait en rayon à la bibliothèque la plus proche...
Celui-ci, qui parle de la rivalité entre deux illusionnistes à la fin du XIXe s., aurait été parfait pour Trompeuses apparences, mais j’ai déjà rempli cet item. Je le mets donc en 2. Le nom est l’auteur est aussi un nom commun, puisqu’on accepte les traductions, ainsi après Labranche nous avons Leprêtre…
C’est un livre rempli d’illusions, on en est averti dès le début et on a tendance à l’oublier, jusqu’à la résolution finale qui devrait balayer les doutes que l’on pouvait avoir sur un point, mais je continue à trouver cela bien peu vraisemblable. J'y ai aussi  trouvé des longueurs, mais c'est quand même assez réussi.

Pour le défi 22 "ascension", j'ai lu un beau roman graphique : Vague de froid de Jean Cremers qui raconte le voyage en Norvège de deux frères belges avec pour objectif l'ascension du Preikestolen, une falaise surplombant un fjord. Au début, on apprend que Martin, l'aîné, est là pour accompagner son frère Jules qui doit compléter un carnet de croquis pour ses études d'art mais plus on avance plus on comprend que Martin est un homme en souffrance, que ce voyage est à la fois une fuite, un exutoire et pourquoi pas un parcours initiatique vers l'acceptation de son destin. Le roman graphique est contemplatif, avec une grande économie de mots car Martin est un taiseux. J'ai beaucoup aimé ce récit touchant, l'histoire d'une fraternité qui se reconstruit dans la nature et la solitude.

Défi 38, Un livre dont un des personnages principaux est un enfant ou un adolescent, mais le livre n’appartient pas à la littérature jeunesse : Garçons de cristal, Bai Xianyong.
Ils s'appellent Souriceau, Petit-Jade ou Aqinq. Ce sont des adolescents homosexuels taïwanais, qui vivent dans la clandestinité et tentent de survivre en se livrant à la prostitution. On nous raconte leurs histoires, les relations qu'ils nouent, leurs rêves, les tragédies qu'ils vivent. J'ai bien aimé, c'était assez touchant, sombre sans être sordide, réaliste mais aussi optimiste. Ca m'a un peu fait penser à Genet par moments.

Pour le défi 13. A la recherche de..., j'ai lu Trois de Valérie Perrin.

En 1986, Nina, Adrien et Etienne se rencontrent en CM2 et ils nouent une solide amitié. En 2017, une voiture avec un corps est découverte, au fond d'un lac à côté de la ville où ils ont grandi. A qui appartient cette voiture ? Quel est le lien avec les trois amis ? Que sont-ils devenus ?

Mon avis : j'ai beaucoup aimé ce roman. Je pensais tomber sur un livre un peu bêbête, avec des leçons de développement personnel comme il y en a dans pas mal de romans récents français assez populaires. Et bien, pas du tout. J'ai été rapidement prise dans l'histoire (même si j'avoue en être sortie au milieu du roman en devinant une astuce concernant un personnage, ce qui m'a un peu sortie de l'histoire). J'ai trouvé les personnages attachants (même si certains sont moins crédibles) et l'histoire qui passe sans cesse du passé au présent reste très compréhensible. Bref, une bonne surprise.

Je le place dans ce défi car on recherche, dans le livre, qui est dans la voiture et pourquoi ; mais aussi car les personnages sont également à la recherche d'eux-mêmes.

Pour le défi 3 "Un livre avec un moyen de transport sur la couverture" ou peut-être le 39 "Rêve(s) d'enfant" (ou encore "le titre comporte un possessif"), j'ai lu Mon sous-marin jaune, le dernier livre de Jón Kalman Stefánsson. J'ai beaucoup lu cet auteur et l'enchantement opère toujours (et même davantage, ici). Le narrateur adulte, dont l'enfance a été bercée par les Beatles, rencontre son idole Paul McCartney dans un parc londonien et effectue une plongée dans ses souvenirs afin de trouver comment aborder la conversation. S'ensuit un retour très proustien, mais aussi onirique, dans le passé, à la recherche de l'enfant qu'il était, qu'il a été, avec pour point de départ l'événement fondateur et traumatique de la mort de la mère, et en sourdine la relation compliquée au père, le tout parcouru par une réflexion, comme d'ordinaire chez Stefansson, sur la vie, la mort, l'histoire, le temps, la littérature, qui bouleverse la temporalité, abolit les frontières entre réalité et imaginaire et fait résonner l'histoire individuelle et collective, dans les couleurs et les paysages de l'Islande. Quelques refrains, quelques vers, servent de coutures à des épisodes et souvenirs disparates, faisant intervenir des personnages fantasques et touchants, qui s'agencent finalement harmonieusement dans un très beau livre. Très, très, beau livre, dense, poétique, tendre, subtil. Et cela même si ça part dans absolument tous les sens.

Je valide l'item 22 - Ascension, avec Les Aiguilles d'or de Michael McDowell.
1882, New York : la nouvelle année commence, la famille Stallworth vit dans les beaux quartiers et son ambitions raye le parquet. Au même moment, dans les bas fonds, la misère et la criminalité règnent. Qu'à cela ne tienne ! C'est en se montrant comme les sauveurs de la bonne moralité de la ville que les Stallworth graviront les échelons de la société. Mais les autres personnages principaux sont une autre famille, les Shanks, lignée de femmes fortes nées dans la misère.
J'avais adoré la saga Blackwater, de cet auteur, et je m'attendais à un roman fantastique. Ce n'en est pas un, mais je me suis régalée. Les personnages sont très forts, les plans de chacun se mettent en place progressivement, pour aboutir à une mécanique bien huilée et cruelle.

J'ai adoré Les Agulles d'or !

J'ai fini la première pentalogie d'Aki Shimazaki: Le poids des secrets.

39. Rêve(s) d'enfant: Wasurenasuga

Qui correspond plus à la première version de cet item; "désir d'enfant" puisqu'il s'agit entre autres dans ce roman d'avoir un héritier pour perpétuer une vieille lignée japonaise.

47. Un livre publié une année bissextile: Hotaru (publié en 2004 au Québec et en 2020 en France)

L'autrice a un dispositif bien rôdé: de courts romans au style minimaliste, un récit à la première personne, un titre évoquant la nature (oiseau, fleur, coquillage...), un secret de famille ou un secret tout court révélé dans les dernières pages... Les romans forment un tout mais peuvent être aussi lus indépendamment les uns des autres, même si le dernier de la série a bien un côté conclusif.

Les bombes larguées sur Hiroshima et Nagasaki jouent un rôle important en toile de fond de toutes ces histoires même si c'est la vie intime et familiale des personnages qui est au premier plan.

Je pense lire la deuxième pentalogie tout de suite car je l'ai déjà entamée et ensuite je ferai une petite pause avant d'attaquer la troisième.

Gros avantage pour le défi: ces romans sont très vite lus et permettent de cocher des items rapidement.

Malaga a écrit:Pour le défi 13. A la recherche de..., j'ai lu Trois de Valérie Perrin.

En 1986, Nina, Adrien et Etienne se rencontrent en CM2 et ils nouent une solide amitié. En 2017, une voiture avec un corps est découverte, au fond d'un lac à côté de la ville où ils ont grandi. A qui appartient cette voiture ? Quel est le lien avec les trois amis ? Que sont-ils devenus ?

Mon avis : j'ai beaucoup aimé ce roman. Je pensais tomber sur un livre un peu bêbête, avec des leçons de développement personnel comme il y en a dans pas mal de romans récents français assez populaires. Et bien, pas du tout. J'ai été rapidement prise dans l'histoire (même si j'avoue en être sortie au milieu du roman en devinant une astuce concernant un personnage, ce qui m'a un peu sortie de l'histoire). J'ai trouvé les personnages attachants (même si certains sont moins crédibles) et l'histoire qui passe sans cesse du passé au présent reste très compréhensible. Bref, une bonne surprise.

Je le place dans ce défi car on recherche, dans le livre, qui est dans la voiture et pourquoi ; mais aussi car les personnages sont également à la recherche d'eux-mêmes.

Merci pour la suggestion il est dans ma PAL : je vais pouvoir le caser dans cet item !