- julilibulleNiveau 10
lagoulue a écrit:*Ombre* a écrit:Kimberlite a écrit:
Et pour terminer de casser ton joli rêve, regarde seulement ce qui a été dit sur les modifications de programme... tu crois vraiment que le conseil supérieur des programmes va être capable de nous pondre quelque chose d'autre que de la merde? Ce sont toujours les mêmes aux manettes, hein...
Justement non. Les programmes, c'est le CSP. Et l'équipe n'est pas la même que celle de 2016. Dans ce marasme structurel, le seul espoir qui reste encore est du côté des programmes. Là, on devrait avoir, en lettres au moins, quelques bonnes surprises comme la disparition des thèmes à la noix et un contenu plus cohérent et plus structurant. La grande inconnue demeure la grammaire, pour laquelle j'ai de grosses inquiétudes. Si les gourous de la linguistique qui s'acharnent en ce moment à imposer leur vision de la langue (Je vais à Paris : "à Paris", COI, parce que je ne peux ni le déplacer ni le supprimer) l'emportent, avec leur volonté de "labellisation", ça va être la mise à mort d'une grammaire claire pour les élèves. J'espère que les membres du CSP aurons entendu les associations professionnelles qui plaidaient contre cette tendance, mais rien ne le garantit. C'est difficile de parler contre des linguistes universitaires qui ne savent pas ce que c'est qu'un élève de 6 à 15 ans mais qui ont pour eux l'argument d'autorité.
Pour les sciences, honnêtement, je ne sais pas ce qui peut en sortir. L'équipe actuelle ressemble davantage à celle de 2008, qui avait fait les programmes Darcos, si ça peut donner une indication. Mais l'équipe est très différente de celle de NVB et de Lussault.
Moi je suis très inquiète pour tout (un brin parano suite à la dernière réforme ?) : du côté de la grammaire oui j'ai peur (pour ce que tu dis), du côté des horaires, du fait de ne peut-être pas avoir un groupe classe à l'année... Je me demande vraiment ce que l'on va nous sortir et quand.
En fait, les thèmes, s' "ils" les laissaient, c'est presque ce qui m'inquièterait le moins (car au final, malgré leur absurdité, on finissait par pouvoir, en rusant parfois un peu, faire les textes que l'on faisait avant non ?).
J'ai exactement les mêmes craintes que toi : en littérature, je me dépatouille pas mal des thèmes, ce qui me permet de faire des textes de l'Antiquité en 6ème, Moyen-âge en 5ème et XXème en 3ème (et je vois bien comment faire du XIXème en 4ème, bref de suivre les programmes d'histoire).
En langue, je ne veux pas du tout de leur façon de voir la grammaire (mais il y a des chances que je continue à expliquer comme je le fais, en saupoudrant des réponses attendues pour le brevet).
C'est plutôt sur le déroulé pratique du bouzin que je m'inquiète : des groupes de faibles qui risquent d'être léthargiques, des emplois du temps horribles pour nous mais aussi pour les élèves (quand je vois ceux du lycée, notamment pour ma fille, ça ne donne pas envie), du fait de ne pas pouvoir suivre un même groupe toute l'année et d'avoir un lien délité avec mes élèves, bref tout ce qui fait ma motivation pour le métier aujourd'hui.
- henrietteMédiateur
J'en arrive à espérer, si vraiment cela se met en place, que les groupes restent stables toute l'année. Sinon il faudra faire une progression commune, or nous ne travaillons pas du tout de la même façon. Rien qu'un truc : je suis extrêmement attachée à une approche chronologique des œuvres, alors que mes collègues pas du tout.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ThalieGrand sage
Pour la langue, ils vont faire monter en puissance le DRAS* apparemment c'est le sujet truc à la mode qui marche beaucoup au primaire. J'ai rencontré Jean Christophe Pellat la semaine dernière lors d'une conférence et il semblait effaré de la nouvelle terminologie. (notamment en reprenant ton exemple Ombre)
DRAS (manipulations for ever : Déplacer - Remplacer - Ajouter - S??? je ne sais plus)
DRAS (manipulations for ever : Déplacer - Remplacer - Ajouter - S??? je ne sais plus)
- HermionyGuide spirituel
Thalie a écrit:Pour la langue, ils vont faire monter en puissance le DRAS* apparemment c'est le sujet truc à la mode qui marche beaucoup au primaire. J'ai rencontré Jean Christophe Pellat la semaine dernière lors d'une conférence et il semblait effaré de la nouvelle terminologie. (notamment en reprenant ton exemple Ombre)
DRAS (manipulations for ever : Déplacer - Remplacer - Ajouter - S??? je ne sais plus)
Supprimer.
Les "gestes du grammairien" *soupir*. Mais comme c'est approuvé par pas mal de collègues, on aura du mal à lutter.
- MalavitaÉrudit
Pour les groupes de niveau, on revient à une veille idée qui avait été déjà mis en place. Les groupes de niveau, je les ai vécus en collège en Français, en Mathématiques et en EPS (sur quel niveau, sixième ?, je ne suis pas certaine) et j'en garde un bon souvenir. Mais j'étais une bonne élève et donc, dans le meilleur groupe pour les Mathématiques et le Français. En revanche, en EPS, j'étais dans le plus mauvais et bonjour l'égo... La rumeur disait que le 3e ou 4e groupe (je me souviens plus du nombre de groupes), et qui avait une heure de plus par semaine, était difficile en Français et en Mathématiques. Une de mes camarades a fait la navette entre le groupe 1 et groupe 2 et sauf exception, les groupes étaient fixes toute l'année.
Aujourd'hui, dans ce même collège, il n'y a plus que deux classes par niveau et deux enseignants de Lettres et je me demande si un des deux postes n'a pas un complément de service ailleurs. Bref, réaliser trois groupes par niveau, cela risque d'être compliqué ! Quant à trouver des enseignants supplémentaires en Mathématiques et en Français, cela va coincer... Les PLP peuvent venir enseigner en collège mais à priori les PLP Maths-Sciences et Lettres-Histoire devrait être "relativement épargnés" par la réforme du LP (annonce le 14...) car on est au renforcement du Français et des Mathématiques (enfin, si on croit le discours ambiant). Sinon, on demandera aux enseignants de matières professionnelles de se reconvertir en Mathématiques et Lettres.
Aujourd'hui, dans ce même collège, il n'y a plus que deux classes par niveau et deux enseignants de Lettres et je me demande si un des deux postes n'a pas un complément de service ailleurs. Bref, réaliser trois groupes par niveau, cela risque d'être compliqué ! Quant à trouver des enseignants supplémentaires en Mathématiques et en Français, cela va coincer... Les PLP peuvent venir enseigner en collège mais à priori les PLP Maths-Sciences et Lettres-Histoire devrait être "relativement épargnés" par la réforme du LP (annonce le 14...) car on est au renforcement du Français et des Mathématiques (enfin, si on croit le discours ambiant). Sinon, on demandera aux enseignants de matières professionnelles de se reconvertir en Mathématiques et Lettres.
- adumbrateNiveau 10
henriette a écrit:J'en arrive à espérer, si vraiment cela se met en place, que les groupes restent stables toute l'année. Sinon il faudra faire une progression commune, or nous ne travaillons pas du tout de la même façon. Rien qu'un truc : je suis extrêmement attachée à une approche chronologique des œuvres, alors que mes collègues pas du tout.
+1
La progression commune serait un véritable cauchemar pour moi aussi, mais encore plus en langue. Je ne travaille pas du tout comme mes collègues (qui pour certaines font peu de langue) et j'ai enfin trouvé la manière de fonctionner et la progression qui me conviennent... mais qui seront inapplicables si les élèves changent.
Après, si les groupes sont censés être formés à partir des résultats des évaluations sixième, ils ne pourront pas être fixes : les résultats sont loin d'être hyper fiables (j'ai de bons élèves qui ont raté les évaluations, par exemple...) et comme ils ne prennent pas en compte la maîtrise de l'écrit, qui est l'un des éléments essentiels...
- adumbrateNiveau 10
Malavita a écrit:La rumeur disait que le 3e ou 4e groupe (je me souviens plus du nombre de groupes), et qui avait une heure de plus par semaine, était difficile en Français et en Mathématiques.
Je ne vois pas comment on peut croire qu'on peut faire quelque chose d'efficace avec quinze élèves en grande difficulté. C'est beaucoup trop pour espérer que ça tourne, la plupart des élèves en grande difficulté étant souvent ceux qui sont démotivés et susceptibles d'être agités.
Pour avoir enseigné dans un établissement avec des classes de niveau, ça donnait effectivement une "classe poubelle" (considérée comme telle par tout le monde, y compris les élèves, qui n'étaient pas dupes du changement de lettre de la "classe poubelle" d'une année sur l'autre) et à l'extrême opposé une "classe d'élite" avec des parents ravis, certes, mais bon...
- MalavitaÉrudit
adumbrate a écrit:Malavita a écrit:La rumeur disait que le 3e ou 4e groupe (je me souviens plus du nombre de groupes), et qui avait une heure de plus par semaine, était difficile en Français et en Mathématiques.
Je ne vois pas comment on peut croire qu'on peut faire quelque chose d'efficace avec quinze élèves en grande difficulté. C'est beaucoup trop pour espérer que ça tourne, la plupart des élèves en grande difficulté étant souvent ceux qui sont démotivés et susceptibles d'être agités.
Pour avoir enseigné dans un établissement avec des classes de niveau, ça donnait effectivement une "classe poubelle" (considérée comme telle par tout le monde, y compris les élèves, qui n'étaient pas dupes du changement de lettre de la "classe poubelle" d'une année sur l'autre) et à l'extrême opposé une "classe d'élite" avec des parents ravis, certes, mais bon...
Oui, à mon avis, c'est cela l'idée des annonces de Gabriel Attal : réaliser un tri social dès la sixième afin de garantir l'entre-soi.
- JennyMédiateur
adumbrate a écrit:Malavita a écrit:La rumeur disait que le 3e ou 4e groupe (je me souviens plus du nombre de groupes), et qui avait une heure de plus par semaine, était difficile en Français et en Mathématiques.
Je ne vois pas comment on peut croire qu'on peut faire quelque chose d'efficace avec quinze élèves en grande difficulté. C'est beaucoup trop pour espérer que ça tourne, la plupart des élèves en grande difficulté étant souvent ceux qui sont démotivés et susceptibles d'être agités.
Pour avoir enseigné dans un établissement avec des classes de niveau, ça donnait effectivement une "classe poubelle" (considérée comme telle par tout le monde, y compris les élèves, qui n'étaient pas dupes du changement de lettre de la "classe poubelle" d'une année sur l'autre) et à l'extrême opposé une "classe d'élite" avec des parents ravis, certes, mais bon...
Ce sont les effectifs qu'on a sur certains dispositifs et dans certains établissements compliqués. Je trouve quand même qu'à 15 élèves, on peut travailler de manière très différente et qu'on arrive à faire des choses pour avoir de tels effectifs régulièrement.
- zigmag17Guide spirituel
Quinze élèves c'est le nombre d'élèves que nous accueillons dans certaines sections de CAP. Ne nous leurrons pas: tant que l'on réunira dans ces sections des élèves à profils aussi variés que -nous avons cette configuration cette année- élèves avec les compétences et le comportement attendus, élèves en grande souffrance sociale, élèves en grande souffrance psychique, élèves allophones, élèves analphabètes, élèves illettrés, élèves au comportement violent , élèves en voie de déscolarisation- ce ne sera pas la panacée. Mais c'est toujours mieux que des classes à 24 ou 35 dans lesquelles on aurait les mêmes profils ( et là ce serait ingérable). Et on arrive à trouver des moyens pour s'adapter et différencier l'enseignement, même si c'est lourd et coûteux en énergie.
- Flo44Érudit
Ce qu'il y a de formidable avec ces annonces, c'est que non seulement ça a été fait sans réfléchir aux solution, mais aussi sans donner les informations essentielles : est-ce qu'on diminuera le nombre d'heures? (on pourrait imaginer enlever du temps dans le groupe des forts vu qu'ils iront nécessairement plus vite) ? Est-ce que les établissements auront de la liberté là-dessus ? Est-ce que les programmes seront allégés? Les injonctions diverses ? (qu'est-ce qu'on perd comme temps quand on doit faire du Scratch ou du tableur...).
En tout cas, chez nous on a toujours privilégié les groupes en sciences (ils sont en groupes de 24 maximum pour tous les cours de sciences) et je trouvais cela très bien, mais cela ne va probablement plus être possible, et les sciences se retrouver sans doute avec des heures en classe entières, peut-être même toutes les heures? Si la DHG ne bouge pas, ce sera (avec la suppression des options) le seul moyen de dégager les 3h30 à 4h nécessaires par niveau pour le 4ème groupe...
Personnellement je suis contre l'allègement des horaires de sciences, car ce sont les matières (avec un peu la géographie) qui permettent aux élèves de faire des mathématiques en-dehors du cours. Même si ce ne sont pas les mêmes mathématiques, au moins ils entrevoient une utilité de ces dernières.
En tout cas, chez nous on a toujours privilégié les groupes en sciences (ils sont en groupes de 24 maximum pour tous les cours de sciences) et je trouvais cela très bien, mais cela ne va probablement plus être possible, et les sciences se retrouver sans doute avec des heures en classe entières, peut-être même toutes les heures? Si la DHG ne bouge pas, ce sera (avec la suppression des options) le seul moyen de dégager les 3h30 à 4h nécessaires par niveau pour le 4ème groupe...
Personnellement je suis contre l'allègement des horaires de sciences, car ce sont les matières (avec un peu la géographie) qui permettent aux élèves de faire des mathématiques en-dehors du cours. Même si ce ne sont pas les mêmes mathématiques, au moins ils entrevoient une utilité de ces dernières.
- julilibulleNiveau 10
Et puis j'ai tellement hâte de l'intrusion des parents sur la composition des groupes : comment ça, chérichou n'est pas dans le meilleur groupe ????
Dans notre collège ancien REP, nous étions épargnés par les récriminations des parents ... Jusqu'à l'année dernière ... Depuis un an, c'est remise en question sur remise en question des décisions prises par les équipes, la direction ...
Dans notre collège ancien REP, nous étions épargnés par les récriminations des parents ... Jusqu'à l'année dernière ... Depuis un an, c'est remise en question sur remise en question des décisions prises par les équipes, la direction ...
- EdithWGrand sage
J’ai connu les groupes de niveau en sciences en seconde, en province, lycée privé non mixte vers 1988 (en SPC et maths) : les classes étaient redistribuées en deux groupes les lièvres et les tortues (ce qui est totalement débile, vu le résultat de la fable mais bon…). Il fallait être les deux derniers trimestres chez les lièvres pour passer en première S. Ça changeait chaque trimestre et il me semble que les profs changeaient aussi. Les effectifs restaient identiques, il y avait juste un mixage de classes. Personnellement, j’étais une tortue et le rester ne m’a absolument pas posé de problème. Je n’en tire aucune conclusion, si ce n’est que ça ne bougeait pas énormément entre les deux niveaux… et qu’on avait plus ou moins les mêmes devoirs à faire.
- JennyMédiateur
zigmag17 a écrit:Quinze élèves c'est le nombre d'élèves que nous accueillons dans certaines sections de CAP. Ne nous leurrons pas: tant que l'on réunira dans ces sections des élèves à profils aussi variés que -nous avons cette configuration cette année- élèves avec les compétences et le comportement attendus, élèves en grande souffrance sociale, élèves en grande souffrance psychique, élèves allophones, élèves analphabètes, élèves illettrés, élèves au comportement violent , élèves en voie de déscolarisation- ce ne sera pas la panacée. Mais c'est toujours mieux que des classes à 24 ou 35 dans lesquelles on aurait les mêmes profils ( et là ce serait ingérable). Et on arrive à trouver des moyens pour s'adapter et différencier l'enseignement, même si c'est lourd et coûteux en énergie.
Ah oui, ce n’est pas simple évidemment. Quand on a de tels effectifs, c’est que vraiment, on a des profils d’élèves très particuliers. Mais c’est juste ingérable à 35. À 15, en général, on peut travailler.
- EnaecoVénérable
Flo44 a écrit:Ce qu'il y a de formidable avec ces annonces, c'est que non seulement ça a été fait sans réfléchir aux solution, mais aussi sans donner les informations essentielles : est-ce qu'on diminuera le nombre d'heures? (on pourrait imaginer enlever du temps dans le groupe des forts vu qu'ils iront nécessairement plus vite) ? Est-ce que les établissements auront de la liberté là-dessus ? Est-ce que les programmes seront allégés? Les injonctions diverses ? (qu'est-ce qu'on perd comme temps quand on doit faire du Scratch ou du tableur...).
En tout cas, chez nous on a toujours privilégié les groupes en sciences (ils sont en groupes de 24 maximum pour tous les cours de sciences) et je trouvais cela très bien, mais cela ne va probablement plus être possible, et les sciences se retrouver sans doute avec des heures en classe entières, peut-être même toutes les heures? Si la DHG ne bouge pas, ce sera (avec la suppression des options) le seul moyen de dégager les 3h30 à 4h nécessaires par niveau pour le 4ème groupe...
Personnellement je suis contre l'allègement des horaires de sciences, car ce sont les matières (avec un peu la géographie) qui permettent aux élèves de faire des mathématiques en-dehors du cours. Même si ce ne sont pas les mêmes mathématiques, au moins ils entrevoient une utilité de ces dernières.
Il y a fort à parier que ça devra se faire sur les 4 heures de marge par division.
Sur un établissement à 4 divisions par niveaux, il faudra prendre environ 2h de marge pour créer un groupe supplémentaire en maths et en français.
Les autres devront donc se partager les 2h restantes par division
- BaldredSage
Jenny a écrit:adumbrate a écrit:Malavita a écrit:La rumeur disait que le 3e ou 4e groupe (je me souviens plus du nombre de groupes), et qui avait une heure de plus par semaine, était difficile en Français et en Mathématiques.
Je ne vois pas comment on peut croire qu'on peut faire quelque chose d'efficace avec quinze élèves en grande difficulté. C'est beaucoup trop pour espérer que ça tourne, la plupart des élèves en grande difficulté étant souvent ceux qui sont démotivés et susceptibles d'être agités.
Pour avoir enseigné dans un établissement avec des classes de niveau, ça donnait effectivement une "classe poubelle" (considérée comme telle par tout le monde, y compris les élèves, qui n'étaient pas dupes du changement de lettre de la "classe poubelle" d'une année sur l'autre) et à l'extrême opposé une "classe d'élite" avec des parents ravis, certes, mais bon...
Ce sont les effectifs qu'on a sur certains dispositifs et dans certains établissements compliqués. Je trouve quand même qu'à 15 élèves, on peut travailler de manière très différente et qu'on arrive à faire des choses pour avoir de tels effectifs régulièrement.
La "classe poubelle" est un effet pervers, pas une fatalité. Mais il faut pour cela réunir beaucoup d'éléments, et plus compliqué peut-être, les tenir sur le long terme :
— Une équipe stable et motivée, avec un temps de concertation ;
— une réflexion approfondie sur les critères de sélection, et donc explicitement d'exclusion, des élèves ;
— un référent vie scolaire désigné et disponible ;
— une pédagogie adaptée ( peu importe laquelle d'ailleurs pourvu que ce ne soit pas juste un truc avec moins d'élèves)
— des objectifs transparents, explicites, personnalisés ;
— une adhésion des parents.
Expérimenté en étant balancé PP d'une 4e techno "de relégation", on a fini par refuser du monde, pas de gloriole perso, l'équipe était au top et leur prof de maths idolâtré.
Et puis, mutations, retraites, tout s'est effondré en 2 ans.
L'autre question qu'il faut aborder le plus calmement possible est ce qu'est un élève en grande difficulté. Cela recoupe tellement de choses que le profil de la classe de remédiation qui serait "efficace" est très difficile à établir.
Ceci dit, je pense qu'Attal solde le collège unique, avec sans doute l'accord d'une partie de la profession, et que l'important ce n'est pas de les aider tous, ni même le plus grand nombre, mais un nombre "raisonnable".
- zigmag17Guide spirituel
Jenny a écrit:zigmag17 a écrit:Quinze élèves c'est le nombre d'élèves que nous accueillons dans certaines sections de CAP. Ne nous leurrons pas: tant que l'on réunira dans ces sections des élèves à profils aussi variés que -nous avons cette configuration cette année- élèves avec les compétences et le comportement attendus, élèves en grande souffrance sociale, élèves en grande souffrance psychique, élèves allophones, élèves analphabètes, élèves illettrés, élèves au comportement violent , élèves en voie de déscolarisation- ce ne sera pas la panacée. Mais c'est toujours mieux que des classes à 24 ou 35 dans lesquelles on aurait les mêmes profils ( et là ce serait ingérable). Et on arrive à trouver des moyens pour s'adapter et différencier l'enseignement, même si c'est lourd et coûteux en énergie.
Ah oui, ce n’est pas simple évidemment. Mais c’est juste ingérable à 35. À 15, en général, on peut travailler.
Oui c'est ça. On compose entre ceux qui passeront leur CAP et l'obtiendront sans doute, pour lesquels on travaille vers le "plus" avec les attendus du programme, et ceux qui se verront délivrer un livret de compétences parce qu'ils ne sont d'ores et déjà pas capables de suivre un enseignement classique et sont soit dans le dispositif ULIS soit en classe et se voient proposer des exercices allégés. C'est un travail d'équilibriste et c'est souvent très tendu en cours ( les élèves entre eux et les élèves envers nous). Mais cahin-caha on se débrouille avec ces aberrations infligées par les décisionnaires ministériels.
A 35 je n'ose même pas imaginer ce que cela donnerait. Mais cela ne se produira pas parce que le nombre limité d'élèves en CAP est lié précisément à ces profils "compliqués" . Dans certaines filières le quota est de 12.
Et leurs CCF qui s'adaptent plus ou moins aux classes permettent une plus grande élasticité dans l'approche et le traitement des programmes.
En bac pro ( beaucoup moins de latitude pour les adaptations individuelles en raison de l'examen ponctuel national et meilleur niveau), ils sont entre 24 et 35 cela dépend des filières.
- nonoHabitué du forum
J'ai les deux extrêmes : une classe de CAP à 32 élèves et une autre classe de CAP à 10 élèves. Bien que je sorte lessivée du cours avec les 32 élèves, le profil n'a rien à voir avec la classe de 10. Cette dernière est ingérable : un chef de meute qui manipule et terrorise tout le monde, a des suiveurs fidèles, a réussi à construire des alliances au sein de l'école, bref, un élève vraiment vraiment détestable. Je ne peux pas en dire plus ici mais on espère le coincer prochainement sur un fait grave...zigmag17 a écrit:Jenny a écrit:zigmag17 a écrit:Quinze élèves c'est le nombre d'élèves que nous accueillons dans certaines sections de CAP. Ne nous leurrons pas: tant que l'on réunira dans ces sections des élèves à profils aussi variés que -nous avons cette configuration cette année- élèves avec les compétences et le comportement attendus, élèves en grande souffrance sociale, élèves en grande souffrance psychique, élèves allophones, élèves analphabètes, élèves illettrés, élèves au comportement violent , élèves en voie de déscolarisation- ce ne sera pas la panacée. Mais c'est toujours mieux que des classes à 24 ou 35 dans lesquelles on aurait les mêmes profils ( et là ce serait ingérable). Et on arrive à trouver des moyens pour s'adapter et différencier l'enseignement, même si c'est lourd et coûteux en énergie.
Ah oui, ce n’est pas simple évidemment. Mais c’est juste ingérable à 35. À 15, en général, on peut travailler.
Oui c'est ça. On compose entre ceux qui passeront leur CAP et l'obtiendront sans doute, pour lesquels on travaille vers le "plus" avec les attendus du programme, et ceux qui se verront délivrer un livret de compétences parce qu'ils ne sont d'ores et déjà pas capables de suivre un enseignement classique et sont soit dans le dispositif ULIS soit en classe et se voient proposer des exercices allégés. C'est un travail d'équilibriste et c'est souvent très tendu en cours ( les élèves entre eux et les élèves envers nous). Mais cahin-caha on se débrouille avec ces aberrations infligées par les décisionnaires ministériels.
A 35 je n'ose même pas imaginer ce que cela donnerait. Mais cela ne se produira pas parce que le nombre limité d'élèves en CAP est lié précisément à ces profils "compliqués" . Dans certaines filières le quota est de 12.
Et leurs CCF qui s'adaptent plus ou moins aux classes permettent une plus grande élasticité dans l'approche et le traitement des programmes.
En bac pro ( beaucoup moins de latitude pour les adaptations individuelles en raison de l'examen ponctuel national et meilleur niveau), ils sont entre 24 et 35 cela dépend des filières.
La classe à 32 est surtout bavarde et immature mais rien de malsain. Mais ils sont fatigants...surtout le jeudi de 17h à 18h alors que j'avais demandé, supplié de ne pas avoir de cours d'EG en fin de journée !
_________________
Prof en LP
- zigmag17Guide spirituel
nono a écrit:J'ai les deux extrêmes : une classe de CAP à 32 élèves et une autre classe de CAP à 10 élèves. Bien que je sorte lessivée du cours avec les 32 élèves, le profil n'a rien à voir avec la classe de 10. Cette dernière est ingérable : un chef de meute qui manipule et terrorise tout le monde, a des suiveurs fidèles, a réussi à construire des alliances au sein de l'école, bref, un élève vraiment vraiment détestable. Je ne peux pas en dire plus ici mais on espère le coincer prochainement sur un fait grave...zigmag17 a écrit:Jenny a écrit:zigmag17 a écrit:Quinze élèves c'est le nombre d'élèves que nous accueillons dans certaines sections de CAP. Ne nous leurrons pas: tant que l'on réunira dans ces sections des élèves à profils aussi variés que -nous avons cette configuration cette année- élèves avec les compétences et le comportement attendus, élèves en grande souffrance sociale, élèves en grande souffrance psychique, élèves allophones, élèves analphabètes, élèves illettrés, élèves au comportement violent , élèves en voie de déscolarisation- ce ne sera pas la panacée. Mais c'est toujours mieux que des classes à 24 ou 35 dans lesquelles on aurait les mêmes profils ( et là ce serait ingérable). Et on arrive à trouver des moyens pour s'adapter et différencier l'enseignement, même si c'est lourd et coûteux en énergie.
Ah oui, ce n’est pas simple évidemment. Mais c’est juste ingérable à 35. À 15, en général, on peut travailler.
Oui c'est ça. On compose entre ceux qui passeront leur CAP et l'obtiendront sans doute, pour lesquels on travaille vers le "plus" avec les attendus du programme, et ceux qui se verront délivrer un livret de compétences parce qu'ils ne sont d'ores et déjà pas capables de suivre un enseignement classique et sont soit dans le dispositif ULIS soit en classe et se voient proposer des exercices allégés. C'est un travail d'équilibriste et c'est souvent très tendu en cours ( les élèves entre eux et les élèves envers nous). Mais cahin-caha on se débrouille avec ces aberrations infligées par les décisionnaires ministériels.
A 35 je n'ose même pas imaginer ce que cela donnerait. Mais cela ne se produira pas parce que le nombre limité d'élèves en CAP est lié précisément à ces profils "compliqués" . Dans certaines filières le quota est de 12.
Et leurs CCF qui s'adaptent plus ou moins aux classes permettent une plus grande élasticité dans l'approche et le traitement des programmes.
En bac pro ( beaucoup moins de latitude pour les adaptations individuelles en raison de l'examen ponctuel national et meilleur niveau), ils sont entre 24 et 35 cela dépend des filières.
La classe à 32 est surtout bavarde et immature mais rien de malsain. Mais ils sont fatigants...surtout le jeudi de 17h à 18h alors que j'avais demandé, supplié de ne pas avoir de cours d'EG en fin de journée !
Moult problèmes dans ma classe CAP à 15 cette année .
On sait à peu près à quoi s'attendre à chaque nouvelle promo même si c'est un peu la loterie ( par exemple au milieu de tous ces profils , deux élèves à handicap mental lourd l'année dernière, ce n'est pas le cas cette année).
Nous n'avons pas de classes de CAP à 35, seuls les bac pro sont surchargés de la sorte. J'ai longtemps porté ma croix avec les GA ( 35 bien relous et indignes) et cette année il y a comme une erreur de casting: tenue de cours impeccable , ils sont juste insupportables lors des activités extra-scolaires ( je les ai donc prévenus qu'après un essai malheureux j'arrêtais les frais avec eux) mais en classe rien à dire pour l'instant.
C'est vraiment fluctuant. Cela dit le bon sens veut que moins il y a d'élèves plus on a le temps d'être attentifs à ce qu'ils font et mieux on les connait. Ce qui n'empêche pas les situations et les climats extrêmes.
- nonoHabitué du forum
Absolument ! 32 élèves en CAP, c'est très difficile. Je les ai aussi en 1/2 groupe et c'est le jour et la nuit !zigmag17 a écrit:nono a écrit:J'ai les deux extrêmes : une classe de CAP à 32 élèves et une autre classe de CAP à 10 élèves. Bien que je sorte lessivée du cours avec les 32 élèves, le profil n'a rien à voir avec la classe de 10. Cette dernière est ingérable : un chef de meute qui manipule et terrorise tout le monde, a des suiveurs fidèles, a réussi à construire des alliances au sein de l'école, bref, un élève vraiment vraiment détestable. Je ne peux pas en dire plus ici mais on espère le coincer prochainement sur un fait grave...zigmag17 a écrit:Jenny a écrit:
Ah oui, ce n’est pas simple évidemment. Mais c’est juste ingérable à 35. À 15, en général, on peut travailler.
Oui c'est ça. On compose entre ceux qui passeront leur CAP et l'obtiendront sans doute, pour lesquels on travaille vers le "plus" avec les attendus du programme, et ceux qui se verront délivrer un livret de compétences parce qu'ils ne sont d'ores et déjà pas capables de suivre un enseignement classique et sont soit dans le dispositif ULIS soit en classe et se voient proposer des exercices allégés. C'est un travail d'équilibriste et c'est souvent très tendu en cours ( les élèves entre eux et les élèves envers nous). Mais cahin-caha on se débrouille avec ces aberrations infligées par les décisionnaires ministériels.
A 35 je n'ose même pas imaginer ce que cela donnerait. Mais cela ne se produira pas parce que le nombre limité d'élèves en CAP est lié précisément à ces profils "compliqués" . Dans certaines filières le quota est de 12.
Et leurs CCF qui s'adaptent plus ou moins aux classes permettent une plus grande élasticité dans l'approche et le traitement des programmes.
En bac pro ( beaucoup moins de latitude pour les adaptations individuelles en raison de l'examen ponctuel national et meilleur niveau), ils sont entre 24 et 35 cela dépend des filières.
La classe à 32 est surtout bavarde et immature mais rien de malsain. Mais ils sont fatigants...surtout le jeudi de 17h à 18h alors que j'avais demandé, supplié de ne pas avoir de cours d'EG en fin de journée !
Moult problèmes dans ma classe CAP à 15 cette année .
On sait à peu près à quoi s'attendre à chaque nouvelle promo même si c'est un peu la loterie ( par exemple au milieu de tous ces profils , deux élèves à handicap mental lourd l'année dernière, ce n'est pas le cas cette année).
Nous n'avons pas de classes de CAP à 35, seuls les bac pro sont surchargés de la sorte. J'ai longtemps porté ma croix avec les GA ( 35 bien relous et indignes) et cette année il y a comme une erreur de casting: tenue de cours impeccable , ils sont juste insupportables lors des activités extra-scolaires ( je les ai donc prévenus qu'après un essai malheureux j'arrêtais les frais avec eux) mais en classe rien à dire pour l'instant.
C'est vraiment fluctuant. Cela dit le bon sens veut que moins il y a d'élèves plus on a le temps d'être attentifs à ce qu'ils font et mieux on les connait. Ce qui n'empêche pas les situations et les climats extrêmes.
Cette filière à 10 élèves va sans doute fermer. On n'arrive pas à recruter si ce n'est accepter des profils parfois vraiment limite comme cette année. D'ailleurs, leur professeur d'enseignement pro n'est pas revenu depuis les vacances de la Toussaint et ils sont censé partir en stage dès janvier. Pour l'instant, aucun d'eux n'a trouvé de stage...
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Prof en LP
- dahliaNiveau 1
Thalie a écrit:Pour la langue, ils vont faire monter en puissance le DRAS* apparemment c'est le sujet truc à la mode qui marche beaucoup au primaire. J'ai rencontré Jean Christophe Pellat la semaine dernière lors d'une conférence et il semblait effaré de la nouvelle terminologie. (notamment en reprenant ton exemple Ombre)
DRAS (manipulations for ever : Déplacer - Remplacer - Ajouter - S??? je ne sais plus)
C'est étrange, cela m'étonne car j'ai été élève de J.C. Pellat à l'Université, (en 2001-2002 pour être précise, en licence.) Je connais sa GMF sur le bout des doigts et je viens de vérifier. P. 223 de mon édition 1998, le complément locatif du verbe aller est bien analysé comme un COI, car ayant un rapport de dépendance avec le verbe. Je me souviens bien qu'il nous disait de bien faire la différence entre ce type de complément et les CCL. Et à l'époque il nous faisait beaucoup manipuler : les tests de remplacement et de suppression étaient vraiment son dada. Je suis pour ma part en phase avec cette manière de faire que je retrouve après qu'elles ont été oubliées.
- henrietteMédiateur
Et pour "Je vais bien", "bien" y est analysé de quelle manière, alors ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- valleExpert spécialisé
De quelle manière ? Ben, voyons, il y est bien analysé.
Ok, je m'en vais. Je trouve toujours très amusantes ces approches des écoles françaises à la grammaire.
Ok, je m'en vais. Je trouve toujours très amusantes ces approches des écoles françaises à la grammaire.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Pour ma part, j'aurais bien dit que c'est un adverbe, mais je ne vais jamais à Paris bien volontiers, donc…
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Si tu vales valeo.
- henrietteMédiateur
C'est très problématique tout de même.
Si on analyse "à Paris" comme un COI du verbe aller, on se retrouve alors à analyser l'adverbe "loin" aussi comme un COI du verbe aller dans "Je vais loin" ? On marche sur la tête.
Si on analyse "à Paris" comme un COI du verbe aller, on se retrouve alors à analyser l'adverbe "loin" aussi comme un COI du verbe aller dans "Je vais loin" ? On marche sur la tête.
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