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- Madame_ProfEsprit sacré
Jenny a écrit:Enaeco : l’expérience ne fait pas tout. Certes au tout début, on apprends le métier, mais ensuite, un jeune enseignant peut faire de meilleurs cours qu’un enseignant en fin de carrière qui ne se forme pas.
Le souci, c’est surtout le niveau au moment du recrutement.
Oui.
Enaeco, il ne me semble pas qu'actuellement les jeunes collègues fraîchement titularisés et mutés en RP soient les plus nocifs pour les élèves.
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- valleExpert spécialisé
Oui, avec l'atout supplémentaire que là, le simple pouvoir computationnel de mon téléphone peut facilement résoudre le mouvement de l'ensemble des enseignants en arrivant à la solution optimale selon les vœux / points. Je peux comprendre qu'à l'époque cela pouvait être plus difficile, mais là, franchement...henriette a écrit:Mais des rémunérations en fonction de l'attractivité des académies, ça a existé. Quand j'ai commencé ma carrière au début des années 90 j'ai touché une prime pour "académie déficitaire" qui n'était pas symbolique du tout.
Pour moi, c'est le mouvement à 2 tours qui bloque le système de mutation.
Exemple (et on en connaît tous) : mon collège est dans un secteur de mon académie qui est très demandé. Il est proche du département voisin, qui se trouvent dans une autre académie.
Deux de mes collègues habitent en bordure de ce département voisin. Ils voudraient bien demander leur mutation pour se rapprocher de chez eux, sauf qu'ils sont alors obligés de commencer par changer d'académie. Et ensuite, rien ne leur garantit de ne pas être muté de l'autre côté de cette académie, donc très loin de chez eux.
Moralité : ils restent dans mon collège, bloquant ainsi 2 postes qui auraient pu passer au mouvement.
Dans le système d'avant la réforme Allègre, ils auraient demandé directement les établissements et les communes qui les intéressaient sans crainte : au mieux ils les avaient, au pire ils conservaient leur poste. Et comme, vu leur ancienneté, ils auraient sans doute pu les obtenir, cela aurait libéré des postes très "chers" dans mon académie.
Mais là, ils ne veulent pas prendre le risque.
Plus qu'un "retour" d'un système à un tour tel qu'il existait, il faudrait un système où l'on puisse tout demander : vœux ETB, COM, DPT, ACA, etc. Quelqu'un pourrait par ex. demander "tout poste dans la Dordogne" puis "tout poste fixe dans l'académie de Bordeaux".
Je suis aussi d'accord avec @Madame_Prof: il faut comprendre que le territoire est tel qu'il est et que la population scolaire est repartie tel qu'elle l'est. Toutefois, il faudrait aussi que l'administration créé des postes selon les besoins...
- CasparProphète
valle a écrit:Oui, avec l'atout supplémentaire que là, le simple pouvoir computationnel de mon téléphone peut facilement résoudre le mouvement de l'ensemble des enseignants en arrivant à la solution optimale selon les vœux / points. Je peux comprendre qu'à l'époque cela pouvait être plus difficile, mais là, franchement...henriette a écrit:Mais des rémunérations en fonction de l'attractivité des académies, ça a existé. Quand j'ai commencé ma carrière au début des années 90 j'ai touché une prime pour "académie déficitaire" qui n'était pas symbolique du tout.
Pour moi, c'est le mouvement à 2 tours qui bloque le système de mutation.
Exemple (et on en connaît tous) : mon collège est dans un secteur de mon académie qui est très demandé. Il est proche du département voisin, qui se trouvent dans une autre académie.
Deux de mes collègues habitent en bordure de ce département voisin. Ils voudraient bien demander leur mutation pour se rapprocher de chez eux, sauf qu'ils sont alors obligés de commencer par changer d'académie. Et ensuite, rien ne leur garantit de ne pas être muté de l'autre côté de cette académie, donc très loin de chez eux.
Moralité : ils restent dans mon collège, bloquant ainsi 2 postes qui auraient pu passer au mouvement.
Dans le système d'avant la réforme Allègre, ils auraient demandé directement les établissements et les communes qui les intéressaient sans crainte : au mieux ils les avaient, au pire ils conservaient leur poste. Et comme, vu leur ancienneté, ils auraient sans doute pu les obtenir, cela aurait libéré des postes très "chers" dans mon académie.
Mais là, ils ne veulent pas prendre le risque.
Plus qu'un "retour" d'un système à un tour tel qu'il existait, il faudrait un système où l'on puisse tout demander : vœux ETB, COM, DPT, ACA, etc. Quelqu'un pourrait par ex. demander "tout poste dans la Dordogne" puis "tout poste fixe dans l'académie de Bordeaux".
Je suis aussi d'accord avec @Madame_Prof: il faut comprendre que le territoire est tel qu'il est et que la population scolaire est repartie tel qu'elle l'est. Toutefois, il faudrait aussi que l'administration créé des postes selon les besoins...
Dans mon souvenir c'était possible, mais je comprends peut-être mal: tu souhaites une espèce de système mixte ?
- valleExpert spécialisé
Et avec la possibilité de faire autant de vœux que nécessaire.Caspar a écrit:valle a écrit:Oui, avec l'atout supplémentaire que là, le simple pouvoir computationnel de mon téléphone peut facilement résoudre le mouvement de l'ensemble des enseignants en arrivant à la solution optimale selon les vœux / points. Je peux comprendre qu'à l'époque cela pouvait être plus difficile, mais là, franchement...henriette a écrit:Mais des rémunérations en fonction de l'attractivité des académies, ça a existé. Quand j'ai commencé ma carrière au début des années 90 j'ai touché une prime pour "académie déficitaire" qui n'était pas symbolique du tout.
Pour moi, c'est le mouvement à 2 tours qui bloque le système de mutation.
Exemple (et on en connaît tous) : mon collège est dans un secteur de mon académie qui est très demandé. Il est proche du département voisin, qui se trouvent dans une autre académie.
Deux de mes collègues habitent en bordure de ce département voisin. Ils voudraient bien demander leur mutation pour se rapprocher de chez eux, sauf qu'ils sont alors obligés de commencer par changer d'académie. Et ensuite, rien ne leur garantit de ne pas être muté de l'autre côté de cette académie, donc très loin de chez eux.
Moralité : ils restent dans mon collège, bloquant ainsi 2 postes qui auraient pu passer au mouvement.
Dans le système d'avant la réforme Allègre, ils auraient demandé directement les établissements et les communes qui les intéressaient sans crainte : au mieux ils les avaient, au pire ils conservaient leur poste. Et comme, vu leur ancienneté, ils auraient sans doute pu les obtenir, cela aurait libéré des postes très "chers" dans mon académie.
Mais là, ils ne veulent pas prendre le risque.
Plus qu'un "retour" d'un système à un tour tel qu'il existait, il faudrait un système où l'on puisse tout demander : vœux ETB, COM, DPT, ACA, etc. Quelqu'un pourrait par ex. demander "tout poste dans la Dordogne" puis "tout poste fixe dans l'académie de Bordeaux".
Je suis aussi d'accord avec @Madame_Prof: il faut comprendre que le territoire est tel qu'il est et que la population scolaire est repartie tel qu'elle l'est. Toutefois, il faudrait aussi que l'administration créé des postes selon les besoins...
Dans mon souvenir c'était possible, mais je comprends peut-être mal: tu souhaites une espèce de système mixte ?
- CasparProphète
valle a écrit:Et avec la possibilité de faire autant de vœux que nécessaire.Caspar a écrit:valle a écrit:Oui, avec l'atout supplémentaire que là, le simple pouvoir computationnel de mon téléphone peut facilement résoudre le mouvement de l'ensemble des enseignants en arrivant à la solution optimale selon les vœux / points. Je peux comprendre qu'à l'époque cela pouvait être plus difficile, mais là, franchement...henriette a écrit:Mais des rémunérations en fonction de l'attractivité des académies, ça a existé. Quand j'ai commencé ma carrière au début des années 90 j'ai touché une prime pour "académie déficitaire" qui n'était pas symbolique du tout.
Pour moi, c'est le mouvement à 2 tours qui bloque le système de mutation.
Exemple (et on en connaît tous) : mon collège est dans un secteur de mon académie qui est très demandé. Il est proche du département voisin, qui se trouvent dans une autre académie.
Deux de mes collègues habitent en bordure de ce département voisin. Ils voudraient bien demander leur mutation pour se rapprocher de chez eux, sauf qu'ils sont alors obligés de commencer par changer d'académie. Et ensuite, rien ne leur garantit de ne pas être muté de l'autre côté de cette académie, donc très loin de chez eux.
Moralité : ils restent dans mon collège, bloquant ainsi 2 postes qui auraient pu passer au mouvement.
Dans le système d'avant la réforme Allègre, ils auraient demandé directement les établissements et les communes qui les intéressaient sans crainte : au mieux ils les avaient, au pire ils conservaient leur poste. Et comme, vu leur ancienneté, ils auraient sans doute pu les obtenir, cela aurait libéré des postes très "chers" dans mon académie.
Mais là, ils ne veulent pas prendre le risque.
Plus qu'un "retour" d'un système à un tour tel qu'il existait, il faudrait un système où l'on puisse tout demander : vœux ETB, COM, DPT, ACA, etc. Quelqu'un pourrait par ex. demander "tout poste dans la Dordogne" puis "tout poste fixe dans l'académie de Bordeaux".
Je suis aussi d'accord avec @Madame_Prof: il faut comprendre que le territoire est tel qu'il est et que la population scolaire est repartie tel qu'elle l'est. Toutefois, il faudrait aussi que l'administration créé des postes selon les besoins...
Dans mon souvenir c'était possible, mais je comprends peut-être mal: tu souhaites une espèce de système mixte ?
Alors effectivement: le nombre de vœux était très limité (six dans mon souvenir).
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Le passage d'un article de journal copié plus haut qui dit que les profs allemands ont perdu leur statut de fonctionnaire est faux, ils sont fonctionnaires régionaux (Landesbeamte), sauf à Berlin où effectivement ils ne sont plus fonctionnaires.
Et oui un fonctionnaire à Hambourg peut demander une permutation dans une autre région, et vice et versa. J'ai vu plusieurs collègues le faire. Hambourg étant très déficitaire mais proposant peu de berceaux stagiaires, il n'est pas rare que les étudiants aillent faire leur stage au Schleswig-Holstein pour ne pas attendre un ou deux semestres sur liste d'attente à Hambourg, puis ils viennent à Hambourg une fois le stage validé.
Mais changer de région peut prendre du temps, comme pour les PE.
Mais je suis d'accord avec l'article sur le fait qu'ils ont beauuuuucoup plus de tâches annexes que nous.
En tout cas la pénurie de profs en Allemagne est énorme malgré un salaire beaucoup plus élevé que chez nous. Disons que les concessions à faire sont quand même plus grande : pas possible de changer d'établissement au sein de l'Académie comme on veut, le chef peut nous "bloquer" 3 ans pour besoin de service et ils le font vraiment, beaucoup moins de vacances, formation le soir de 16 à 19h et le samedi (avec un quota obligatoire), sans parler du système de comptage des heures de cours où un prof de maths-sport se retrouve à donner 28h de cours hebdos sur 8 niveaux.
Pour moi c'était insupportable que muter dans un autre établissement ne puisse pas se faire automatiquement. Même si on a passé l'entretien de l'autre côté et ils nous veulent, le CDE nous bloque systématiquement pour les premières demandes car pénurie. Idem pour démissionner, la démission des fonctionnaires n'est souvent pas acceptée avant une prolongation d'un mois au moins du délai demandé.
Ce qui n'est pas dit : la pénurie touche beaucoup moins les Gymnasium que les autres écoles secondaires et primaires. En gros, presque pas de pénurie pour aller enseigner aux élèves privilégiés (juste souvent pas le choix de qui on embauche mais ça dépend du prestige de l'école, j'ai été concurrencée par plusieurs autres sur un remplacement de 6 mois, puis étais la seule postulante pour un poste fixe juste à côté).
Bref en France paradoxalement je me sentais beaucoup plus libre...
Et oui un fonctionnaire à Hambourg peut demander une permutation dans une autre région, et vice et versa. J'ai vu plusieurs collègues le faire. Hambourg étant très déficitaire mais proposant peu de berceaux stagiaires, il n'est pas rare que les étudiants aillent faire leur stage au Schleswig-Holstein pour ne pas attendre un ou deux semestres sur liste d'attente à Hambourg, puis ils viennent à Hambourg une fois le stage validé.
Mais changer de région peut prendre du temps, comme pour les PE.
Mais je suis d'accord avec l'article sur le fait qu'ils ont beauuuuucoup plus de tâches annexes que nous.
En tout cas la pénurie de profs en Allemagne est énorme malgré un salaire beaucoup plus élevé que chez nous. Disons que les concessions à faire sont quand même plus grande : pas possible de changer d'établissement au sein de l'Académie comme on veut, le chef peut nous "bloquer" 3 ans pour besoin de service et ils le font vraiment, beaucoup moins de vacances, formation le soir de 16 à 19h et le samedi (avec un quota obligatoire), sans parler du système de comptage des heures de cours où un prof de maths-sport se retrouve à donner 28h de cours hebdos sur 8 niveaux.
Pour moi c'était insupportable que muter dans un autre établissement ne puisse pas se faire automatiquement. Même si on a passé l'entretien de l'autre côté et ils nous veulent, le CDE nous bloque systématiquement pour les premières demandes car pénurie. Idem pour démissionner, la démission des fonctionnaires n'est souvent pas acceptée avant une prolongation d'un mois au moins du délai demandé.
Ce qui n'est pas dit : la pénurie touche beaucoup moins les Gymnasium que les autres écoles secondaires et primaires. En gros, presque pas de pénurie pour aller enseigner aux élèves privilégiés (juste souvent pas le choix de qui on embauche mais ça dépend du prestige de l'école, j'ai été concurrencée par plusieurs autres sur un remplacement de 6 mois, puis étais la seule postulante pour un poste fixe juste à côté).
Bref en France paradoxalement je me sentais beaucoup plus libre...
- EdithWGrand sage
En gros, un système comme dans l’enseignement privé sous contrat, quoi… on peut demander autant d’académies que l’on veut, attendre la publication de la liste des postes vacants ou susceptibles de l’être, candidater (ou pas) et garder le sien en dernier recours. Avec en cerise sur le gâteau, le suivi d’un représentant de son syndicat en commission de l’emploi (si on est syndiqué) et donc une vraie visibilité sur l’ensemble du processus.Caspar a écrit:valle a écrit:Et avec la possibilité de faire autant de vœux que nécessaire.Caspar a écrit:valle a écrit:
Oui, avec l'atout supplémentaire que là, le simple pouvoir computationnel de mon téléphone peut facilement résoudre le mouvement de l'ensemble des enseignants en arrivant à la solution optimale selon les vœux / points. Je peux comprendre qu'à l'époque cela pouvait être plus difficile, mais là, franchement...
Plus qu'un "retour" d'un système à un tour tel qu'il existait, il faudrait un système où l'on puisse tout demander : vœux ETB, COM, DPT, ACA, etc. Quelqu'un pourrait par ex. demander "tout poste dans la Dordogne" puis "tout poste fixe dans l'académie de Bordeaux".
Je suis aussi d'accord avec @Madame_Prof: il faut comprendre que le territoire est tel qu'il est et que la population scolaire est repartie tel qu'elle l'est. Toutefois, il faudrait aussi que l'administration créé des postes selon les besoins...
Dans mon souvenir c'était possible, mais je comprends peut-être mal: tu souhaites une espèce de système mixte ?
Alors effectivement: le nombre de vœux était très limité (six dans mon souvenir).
- MathadorEmpereur
C'est donc un système spécial pour ceux qui sont déjà titulaires d'un autre Land ?Lowpow29 a écrit:Et oui un fonctionnaire à Hambourg peut demander une permutation dans une autre région, et vice et versa. J'ai vu plusieurs collègues le faire. Hambourg étant très déficitaire mais proposant peu de berceaux stagiaires, il n'est pas rare que les étudiants aillent faire leur stage au Schleswig-Holstein pour ne pas attendre un ou deux semestres sur liste d'attente à Hambourg, puis ils viennent à Hambourg une fois le stage validé.
Mais changer de région peut prendre du temps, comme pour les PE.
Un enseignant titulaire de Hamburg peut-il donc se retrouver à avoir plus de difficultés à être recruté en Bavière qu'un étudiant qui vient d'obtenir les diplômes requis ou un enseignant titulaire autrichien ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Clecle78Bon génie
Beaucoup beaucoup de pressions pour changer tout de même. C'est ce que me racontait mon amie qui est restée fonctionnaire.Jenny a écrit:Si on prend comme exemple ce qui s'est passé à la Poste, les anciens ont gardé leur statut.Médée a écrit:Je suis très naïve : c'est possible légalement parlant de se voir ôter son statut de fonctionnaire à l'échelle d'une profession ?
- MathadorEmpereur
Et ne parlons même pas du funeste cas de France Télécom alors…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Mathador a écrit:C'est donc un système spécial pour ceux qui sont déjà titulaires d'un autre Land ?Lowpow29 a écrit:Et oui un fonctionnaire à Hambourg peut demander une permutation dans une autre région, et vice et versa. J'ai vu plusieurs collègues le faire. Hambourg étant très déficitaire mais proposant peu de berceaux stagiaires, il n'est pas rare que les étudiants aillent faire leur stage au Schleswig-Holstein pour ne pas attendre un ou deux semestres sur liste d'attente à Hambourg, puis ils viennent à Hambourg une fois le stage validé.
Mais changer de région peut prendre du temps, comme pour les PE.
Un enseignant titulaire de Hamburg peut-il donc se retrouver à avoir plus de difficultés à être recruté en Bavière qu'un étudiant qui vient d'obtenir les diplômes requis ou un enseignant titulaire autrichien ?
En fait, sur le site où on postule, oui, il y a un onglet spéciale pour le "mouvement inter".
L'étudiant qui a ses diplômes c'est encore autre chose, il postule en stage au niveau du Rectorat, c'est très opaque et selon la combinaison de matière, même avec des notes excellentes, tu dois attendre.
Un titulaire autrichien je ne sais pas, j'imagine qu'il devra comme moi en tant que titulaire française passer d'abord par le statut CDI avant d'être titularisé fonctionnaire. Mais oui quand tu postules en CDD ou CDI tu as beaucoup plus de chance que si tu attends une place de stagiaire (Referendariat) ou si tu veux changer de région, là c'est permutation
(Lehrertausch) ou bien procédure pour demander à être " libéré " pour postuler ailleurs, et ça ne fonctionne quasi que quand tu as ta famille ailleurs.
C'est très bureaucratique. Je vais essayer de vous faire une copie d'écran c'est marrant.
Vous allez me dire mais alors pourquoi être fonctionnaire en Allemagne ?? Réponse : la pension très élevée comparée à la médiocre retraite publique, et l'assurance maladie 100% privée, financée à 50% par l'employeur (la Région donc), alors que les salariés sont obligatoirement dans le public à moins de gagner énormément d'argent. Et être assuré dans le privé ici te donner accès non seulement à une salle d'attente spécifique avec des sièges plus confortables ( ) mais surtout à des RDV rapides et un catalogue de prestations remboursées très grand (alors que la sécu publique est nulle). En gros le Graal pour les allemands.
(c'est mieux sans mon nom!!! )
Sur cette image, vous voyez les différents onglets en haut à gauche : Stellenangebote = tous les postes libres donc où on peut postuler actuellement , que ce soit en remplacement (CDD) ou fixe (CDI) - donc pas accessible aux fonctionnaires, Meine Merkliste = les postes qu'on a mis en favoris, Interner Arbeitsmarkt des BSB = là où les établissements publient leurs besoins prévisionnels pour que les profs fonctionnaires puissent contacter les établissements où ils aimeraient aller, Bewerbungsmappe = nos documents de candidature, Lehrertauschverfahren/ Freigabe-verfahren = pour changer de région.
Dans les postes libres, il y a également une offre "tout poste CDD" et "tout poste CDI" et là c'est parti en un jour tous les CDE t'écrivent pour dire svp venez il me manque un prof de maths en primaire (reçu dans mon cas alors que je suis prof de musique si vous suivez).
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- ylmExpert spécialisé
C'est marrant, ou pas, mais depuis que je suis prof (~20 ans) j'ai l'impression qu'avec chaque ministre on ne fait que creuser, c'est de pire en pire, la situation ne fait que s'aggraver. Attal n'est que le dernier dans une trop longue liste de nuisibles.
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The life of man, solitary, poor, nasty, brutish and short.
Thomas Hobbes
- CasparProphète
ylm a écrit:C'est marrant, ou pas, mais depuis que je suis prof (~20 ans) j'ai l'impression qu'avec chaque ministre on ne fait que creuser, c'est de pire en pire, la situation ne fait que s'aggraver. Attal n'est que le dernier dans une trop longue liste de nuisibles.
Il y a eu un fil dédié aux pires ministres de l'Éducation nationale. On peut dire qu'Allègre (accompagné de Ségolène Royal) a ouvert la voie à la fin des années 90.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Monory et Jospin n'étaient pas non plus formidables…
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Si tu vales valeo.
- CasparProphète
epekeina.tes.ousias a écrit:Monory et Jospin n'étaient pas non plus formidables…
Ma mémoire flanche à propos de ces deux-là, j'étais sans doute encore trop jeune pour m'y intéresser à l'époque. Disons qu'Allègre a inauguré la phase de prof-bashing assumé.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Pas vraiment. Il y avait déjà eu des ministres, sous Giscard, qui ne portaient pas les profs dans leur cœur.
Le truc d'Allègre, c'était surtout ses expressions agressives, son ton tonitruant et sa vulgarité. Et puis… Je me souviens bien avoir dit à des collègues du secondaire, quand il est arrivé, qu'ils allaient en baver : mais ils ne me croyaient pas. Le changement, dans cette période là, c'est surtout que les profs se sont énormément détournés de la gauche (“plurielle” en l'occurrence).
Le truc d'Allègre, c'était surtout ses expressions agressives, son ton tonitruant et sa vulgarité. Et puis… Je me souviens bien avoir dit à des collègues du secondaire, quand il est arrivé, qu'ils allaient en baver : mais ils ne me croyaient pas. Le changement, dans cette période là, c'est surtout que les profs se sont énormément détournés de la gauche (“plurielle” en l'occurrence).
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Si tu vales valeo.
- LefterisEsprit sacré
C'est Jospin qui a mis sur orbite Allègre , lequel avait déjà commencé son oeuvre messianique dans les cabinets. Je n'étais pas enseignant alors ni n'envisageait la possibilité, mais Allègre révulsait tout le monde même de l'extérieur. Par la suite je me suis intéressé à ce qui s'est passé pendant ces années où beaucoup de choses ont été mises en place (y compris les petits copains de sienséduk qui se sont créés des baronies) qui ont facilité plein de dérives ultérieure, notamment contre les disciplines et le statut.Caspar a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Monory et Jospin n'étaient pas non plus formidables…
Ma mémoire flanche à propos de ces deux-là, j'étais sans doute encore trop jeune pour m'y intéresser à l'époque. Disons qu'Allègre a inauguré la phase de prof-bashing assumé.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Lefteris a écrit:C'est Jospin qui a mis sur orbite Allègre , lequel avait déjà commencé son oeuvre messianique dans les cabinets. Je n'étais pas enseignant alors ni n'envisageait la possibilité, mais Allègre révulsait tout le monde même de l'extérieur. Par la suite je me suis intéressé à ce qui s'est passé pendant ces années où beaucoup de choses ont été mises en place (y compris les petits copains de sienséduk qui se sont créés des baronies) qui ont facilité plein de dérives ultérieure, notamment contre les disciplines et le statut.Caspar a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Monory et Jospin n'étaient pas non plus formidables…
Ma mémoire flanche à propos de ces deux-là, j'étais sans doute encore trop jeune pour m'y intéresser à l'époque. Disons qu'Allègre a inauguré la phase de prof-bashing assumé.
Il faut bien dire qu'il s'était déjà taillé une réputation de brutalité lors de la création des IUT. Pour le reste, il n'a fait que poursuivre les efforts de Jospin et Lang (et encore avant eux, de Savary) durant le second septennat de Mitterrand.
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Si tu vales valeo.
- EnaecoVénérable
valle a écrit:Et avec la possibilité de faire autant de vœux que nécessaire.Caspar a écrit:valle a écrit:Oui, avec l'atout supplémentaire que là, le simple pouvoir computationnel de mon téléphone peut facilement résoudre le mouvement de l'ensemble des enseignants en arrivant à la solution optimale selon les vœux / points. Je peux comprendre qu'à l'époque cela pouvait être plus difficile, mais là, franchement...henriette a écrit:Mais des rémunérations en fonction de l'attractivité des académies, ça a existé. Quand j'ai commencé ma carrière au début des années 90 j'ai touché une prime pour "académie déficitaire" qui n'était pas symbolique du tout.
Pour moi, c'est le mouvement à 2 tours qui bloque le système de mutation.
Exemple (et on en connaît tous) : mon collège est dans un secteur de mon académie qui est très demandé. Il est proche du département voisin, qui se trouvent dans une autre académie.
Deux de mes collègues habitent en bordure de ce département voisin. Ils voudraient bien demander leur mutation pour se rapprocher de chez eux, sauf qu'ils sont alors obligés de commencer par changer d'académie. Et ensuite, rien ne leur garantit de ne pas être muté de l'autre côté de cette académie, donc très loin de chez eux.
Moralité : ils restent dans mon collège, bloquant ainsi 2 postes qui auraient pu passer au mouvement.
Dans le système d'avant la réforme Allègre, ils auraient demandé directement les établissements et les communes qui les intéressaient sans crainte : au mieux ils les avaient, au pire ils conservaient leur poste. Et comme, vu leur ancienneté, ils auraient sans doute pu les obtenir, cela aurait libéré des postes très "chers" dans mon académie.
Mais là, ils ne veulent pas prendre le risque.
Plus qu'un "retour" d'un système à un tour tel qu'il existait, il faudrait un système où l'on puisse tout demander : vœux ETB, COM, DPT, ACA, etc. Quelqu'un pourrait par ex. demander "tout poste dans la Dordogne" puis "tout poste fixe dans l'académie de Bordeaux".
Je suis aussi d'accord avec @Madame_Prof: il faut comprendre que le territoire est tel qu'il est et que la population scolaire est repartie tel qu'elle l'est. Toutefois, il faudrait aussi que l'administration créé des postes selon les besoins...
Dans mon souvenir c'était possible, mais je comprends peut-être mal: tu souhaites une espèce de système mixte ?
Mais dans ce système, comment régule-t-on les disparités entre les académies.
Parce qu'actuellement, il y a des postes vacants dans des académies très demandées mais qui le sont uniquement parce qu'on a joué sur le calibrage et qu'on a sous-doté l'académie.
Si on ne bride pas artificiellement les mouvements via le mouvement inter-académique, on va se retrouver avec des franciliens qui vont faire du "tout poste Dordogne" à défaut d'avoir Bordeaux et déserter la RP alors qu'ils sont actuellement coincés.
On va résoudre le problème, aberrant en apparence, de postes vacants dans des académies demandées MAIS aux dépens des académies déficitaires.
Madame_Prof a écrit:Jenny a écrit:Enaeco : l’expérience ne fait pas tout. Certes au tout début, on apprends le métier, mais ensuite, un jeune enseignant peut faire de meilleurs cours qu’un enseignant en fin de carrière qui ne se forme pas.
Le souci, c’est surtout le niveau au moment du recrutement.
Oui.
Enaeco, il ne me semble pas qu'actuellement les jeunes collègues fraîchement titularisés et mutés en RP soient les plus nocifs pour les élèves.
Il n'empêche que Créteil et Versailles sont particulièrement marqués par les entrées et sorties.
Vous estimez peut-être qu'un T1/T2/T3 est aussi performant qu'un T10-20 mais personnellement, j'estime qu'il m'a fallu plusieurs années pour avoir une vision des programmes, une gestion cohérente de mes progressions, un retour sur ce qui marchait et ne marchait pas, perfectionner. Quand je vois les néos débarquer, j'ai aussi l'impression de revoir les erreurs que j'ai pu faire et de mesurer la progression que j'ai pu avoir.
J'ai aussi l'espoir de me perfectionner sur certains points et je suis actuellement plus ouvert à la formation que je n'ai pu l'être à une période où j'en étais au jour le jour.
Et quit à choisir, pour mes enfants, au jeu de la loterie du prof, je préfère un prof bien installé qui s'encroute dans sa routine (signe d'un certain bien être finalement) qu'un néo ou un contractuel.
Mais je suis d'accord, il y a de plus gros problèmes que de tomber sur un néo.
Mais tout est lié. On a un recours massif aux contractuels (qui ne se bousculent pas pour autant) parce que les titulaires fuient la RP.
- JennyMédiateur
On pourrait peut être éviter de mettre dans le même sac un jeune collègue et un contractuel recruté n’importe comment…
Je ne sais pas… le recyclage est plus nuisible dans certaines matières.
Je ne sais pas… le recyclage est plus nuisible dans certaines matières.
- EnaecoVénérable
Oui bien sur, on peut. Ce n'était pas le sens de mon post.
D'autant plus qu'on peut aussi distinguer un contractuel formé et CDIsé avec une 20aine d'années d'expérience et un sacré paquet de formations au compteur (dont une poignée d'entre elles vraiment intéressantes et formatrices) du contractuel recruté n'importe comment.
Certains sur ce forum vont même jusqu'à distinguer les collègues en fonction de l'année d'obtention du concours. "Avant c'était du sérieux, on recrutait des costauds alors que maintenant....."
D'autant plus qu'on peut aussi distinguer un contractuel formé et CDIsé avec une 20aine d'années d'expérience et un sacré paquet de formations au compteur (dont une poignée d'entre elles vraiment intéressantes et formatrices) du contractuel recruté n'importe comment.
Certains sur ce forum vont même jusqu'à distinguer les collègues en fonction de l'année d'obtention du concours. "Avant c'était du sérieux, on recrutait des costauds alors que maintenant....."
- JennyMédiateur
Difficile de généraliser, cependant quand on recruté à 4 de moyenne des PE, ce n’est pas une formation continue qu’on cherche à détruire qui va résoudre grand chose.
- Madame_ProfEsprit sacré
Ce que je disais au départ, c'est qu'actuellement, il n'y a pas de différence de niveau entre les T1, T2, T3 des académies franciliennes et ceux des autres académies. Avec un recrutement académique, il y en aura une. Sympa pour nos élèves et nos enfants. Mais c'est déjà le cas dans le 1er degré, donc bon.
Qu'il y ait déjà quelques différences avec ce que tu expliques Enaeco, certes, mais évitons que ça ne devienne bien pire donc.
Qu'il y ait déjà quelques différences avec ce que tu expliques Enaeco, certes, mais évitons que ça ne devienne bien pire donc.
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- Flo44Érudit
Enaeco a écrit:
La RP est le point de chute des enseignants sans expérience qui se sauveront le plus vite possible, laissant la place à de nouveaux jeunes.
Sauf à considérer qu'on n'acquière pas d'expérience dans son métier, on a forcément de la moins bonne qualité.
On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre.
Le concours restera national mais tant que le métier restera mal payé et en particulier en RP parce que la vie y coute plus chère (en plus des conditions sociales difficiles), on aura une différence de qualité
Ils se sauveraient moins et moins vite avec un meilleur revenu. C'est-à-dire un revenu leur permettant de loger près du travail et dans de bonnes conditions. Puis s'ils sont parents de ne pas avoir de soucis de garde d'enfants (par exemple une nounou plutôt que la crèche ou la garderie...).
Ce sont les conditions de travail et de vie qui font fuir la région parisienne. Conditions nettements meilleures si on a un revenu élevé.
Personnellement ça ne me choquerait pas du tout qu'il y ait des primes de résidence importantes dans certains endroits (région parisenne, zones frontalières...). C'est d'ailleurs comme cela dans les grandes entreprises privées.
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