- ChutneyNiveau 6
- Melyne5Fidèle du forum
Elyas a écrit:slynop a écrit:Vous parlez de progressions communes en lettres et mathématiques pour l'année prochaine, où avez-vous lu cela ?
Les mauvais élèves en groupe c. Les élèves moyens en groupe b. Les très bons élèves en groupe a. Bon courage ! C'est totalement débile, on sait très bien ce que ça va donner mais les parents des enfants très bons seront contents.
Fait amusant : rien n'est dit sur le retour désastreux des élèves sur le climat de classe. C'est pas gagné.
Déjà cette année, les élèves de 6e ont vite compris qui était en soutien et approfondissement et il a fallu faire face à la démotivation de se retrouver dans le groupe des faibles , d'abord en maths puis en français et vraisemblablement pour toute l'année car on ne résout pas les difficultés en 5heures!
- ElyasEsprit sacré
Chutney a écrit:Elyas : Mais ça va être le cas avec cette réforme, sauf qu'en plus on y rajoute du bordel en ne le faisant "que" en Français et Mathématiques...
Tout à fait d'accord. Ensuite, plusieurs éléments. Attal ne fait qu'annoncer ce qu'il avait déjà dit des son arrivée avec ses nouvelles 5e, 5e et 3e. Il a berné le Snalc qui a été d'une naïveté confondante en démolissant son idée de collège modulaire (pas fan du tout mais ça peut tenir si on accepte une société de caste). Le Snalc sort décrédibiliser de cette séquence selon moi.
Ensuite, tout le monde parle du score de PISa (en oubliant pirls qui montrait que ça allait bien pour les cm1 et c'est le primaire qui se prend une réforme des programmes alors que pisa évalué les élèves de 2de donc sortant du collège ) mais pas de ses analyses : la question du bordel en classe n'est pas avo4dee alors que les élèves français sont ceux qui le dénoncent le plus dans le monde (champion du monde du bordel en classe) et du salaire des professeurs (pisa aborde franchement la question du manque de professeurs compétents en France). Pas un mot sur ça.
Donc, on continue le bordel lancé depuis 2017.
- Melyne5Fidèle du forum
Verdurette a écrit:Melyne5 a écrit:Verdurette a écrit:Dans le premier degré c'est l'IEN qui est décisionnaire, il faut lui envoyer un énorme dossier qu'on ne monte d'ailleurs que dans les cas désespérés car ils sont le plus souvent refusés Et ce même si ce sont les parents qui demandent (car ça arrive).
Le redoublement ne concernera que le primaire ? On entend ça ici ou là (TV, radio); je n'avais pas compris cela
Ce n'est pas ce que je dis. Je précise juste que dans le primaire, il est faux d'affirmer que le professeur pourra décider seul. Il est tributaire de l'IEN.
Je ne dis pas que c'est ce que tu dis, c'était juste une question qui s'adressait à tout le monde
- JacqGuide spirituel
Oui, le BEP + Bac pro, mais pas une classe relai sortie d'on ne sait où et qui ira on ne sait pas où.Ajonc35 a écrit:Jacq, le bac en 4 ans ça existait!Jacq a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Jacq a écrit:QUESTION :
Ce non passage en seconde "classique" après l'échec au DNB concernerait-il aussi les élèves voulant aller en LP ?
Parce nous en avons tout de même pas mal.
Ça, c'est la question du banco.
Théoriquement oui, mais… va savoir… Ou alors, l'acte suivant, c'est de rétablir une formation professionnelle courte en “apprentissage” en lieu et place de post brevet.
Après tout, dans la loi, l'instruction n'est obligatoire que jusqu'à l'âge de 16 ans — mais au-delà de 16 ans, une formation est obligatoire pour ceux qui ne sont pas dans un cycle de scolarité.
Si c'est cela, et façon uniforme, c'est totalement idiot (bon, nous avons l'habitude, par contre un jour il faudrait qu'ils s'en rendent compte) car justement nous accueillons parmi nos élèves de LP une grande partie des élèves qui ont loupé le DNB. Les faire végéter dans une sorte de classe relai serait idiot, nos élèves y perdraient. Leur faire croire qu'ils vont passer dans une classe relai pour ensuite aller dans une seconde générale serait une perte de temps pour des élèves qui ont besoin du LP pour remonter la pente, ce serait totalement stupide.
Mais comment expliquer cela à des gens qui n'ont jamais vu un élève à part leur gamin ? Pfff. pauvres gens qui nous gouvernent sans aucun rapport avec la réalité.
[...]
Que mes élèves aient le DNB ou pas je m'en fiche.
Que le conseil de classe qui connaît préconise un redoublement (je n'entre pas dans le débat de son utilité ou non, vous le menez déjà ici), pourquoi pas, mais le DNB...
Si Attal souhaitait réellement un retour à une petite (toute petite) forme d'exigence pour le LP, alors, qu'il renonce à Affelnet de revienne à une véritable orientation sur dossiers lus par des êtres humains et pas pipeautée par un logiciel dont les critères obscurs truquent à dessein le recrutement.
Une avalanche d'annonces clientélistes où le ministère compte le nombre des cases des mesures rentables en terme de communication qui sont cochées. Des journalistes qui suivent et répètent les éléments de com comme des perroquets. J'attends le retour de mes amis extérieurs à l'EN qui vont me dire à quel point ce ministre est vraiment formidable. Et lorsque l'on va leur rétorquer ce que cela donnera sur le terrain nous aurons "ah oui mais vous les profs vous n'êtes jamais contents". J'adore entendre dans les médias que "les profs auront la parole" alors que sur les réformes tout est fait pour reprendre quelques propos syndicaux légitimes et les déformer à outrance pour arriver à plus de saccage.
- celitianSage
En LP, ce que les collègues n'aiment pas, c'est le mélange des disciplines, pas de travailler à deux dans la même classe.
- DesolationRowEmpereur
- lene75Prophète
DesolationRow a écrit:Faut pas bouder son plaisir, entendre NVB très très fâchée sur France Inter est un plaisir de fin gourmet. Toutes ces mesures, sur le principe, me conviennent tout à fait (mis à part l'usage gadget de l'IA, qui est ridicule). Evidemment, sans augmentation salariale et alors qu'on voit mal comment cela va s'organiser concrètement...
C'est bien résumé. Tout tombe à l'eau et devient pire que l'existant quand les moyens ne sont pas mis. C'est ce qui s'est passé avec la réforme du lycée : le choix des spécialités, sur le papier, pourquoi pas, mais on savait depuis le départ que ce serait une catastrophe parce que c'était associé à une baisse des moyens, qui était en réalité la raison véritable de la réforme.
- DesquestionsNiveau 6
Verdurette a écrit:Pour la méthode de Singapour, encore faudrait-il revenir aux premiers manuels qui ont été publiés par la Librairie des écoles en 2005 si mes souvenirs sont bons. Ceux qui ont été commercialisés par la suite de façon plus large étaient terriblement abâtardis.
Bonne question !
Il y a eu, en effet, deux éditions. La première est meilleure.
- JulienP1985Niveau 4
- Vu qu'il a été stipulé hier que la nouvelle épreuve de mathématiques et d'enseignement scientifiques de Première Générale et Technologique concernerait tous les élèves de Première G et T (j'ai lu cela dans le document officiel du ministère), je me dis que les élèves qui garderont la spécialité mathématiques en Terminale Générale passeront donc deux épreuves de mathématiques (l'une en Première et l'autre en Terminale) ? Cela serait très surprenant...
- Y'aura t il toujours des mathématiques en Terminale pour les élèves de Terminales Technologiques comme les filières STMG, ST2S ?
- Qu'en sera t il pour les Terminales STL et STI2D ?
Je me demande vraiment comment tout cela sera mis en place... Cela va être un bazar sans nom...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Mais si tous les conseils de classe et d'école font redoubler 3 élèves par classe, alors il suffit d'augmenter les effectifs enseignants en CP, non ?KrilinXV3 a écrit:La pression sur l'augmentation des effectifs par cohorte liée aux redoublements retombera sur nous de toute façon. Sans rentrer dans le débat "pour ou contre", c'est typiquement le genre de décision "politique" à destination de la société civile, qui ne changera pas grand chose pour nous.
- chmarmottineGuide spirituel
Uniforme "Je ne suis pas encore convaincu que ce soit une solution qui permettrait de tout régler. Je suis intéressé de voir ce que donnerait une expérimentation. Je vais annoncer une expérimentation d’ampleur d’ici les fêtes”, dit Gabriel Attal. #8h30franceinfo pic.twitter.com/C0hmCUVhmj
— franceinfo (@franceinfo) December 6, 2023
- lene75Prophète
chmarmottine a écrit:Uniforme "Je ne suis pas encore convaincu que ce soit une solution qui permettrait de tout régler. Je suis intéressé de voir ce que donnerait une expérimentation. Je vais annoncer une expérimentation d’ampleur d’ici les fêtes”, dit Gabriel Attal. #8h30franceinfo pic.twitter.com/C0hmCUVhmj
— franceinfo (@franceinfo) December 6, 2023
Misère... Rien ne nous sera épargné...
- maikreeeesseGrand sage
Cette histoire de manuel fortement recommandé voire imposé. C'est encore passer à côté des réels problèmes. Il y aurait 60 % des classes de cycle 2 sans manuel. Pourquoi ? Peut être parce que lorsque je tourne en rep avec des classes de doublées tout provient du label 100 %Réussite, les dictées, les lectures, les problèmes. Peut-on vraiment dire qu'il n'y a pas déjà une entière uniformisation ? Les élèves sont-ils meilleurs ? Non.
Méthode Singapour. Pour ma culture j'ai potassé le guide du maître, le dernier. Penser que l'on va sauver les petits français avec ce qui est proposé est juste être aveugle. (Petite apparté, l'ecole qui s'en tire le mieux sur ma commune utilisé MHM, méthode que je n'apprécie pas. La moins bonne utilise les schémas en barre depuis le CP, les 4 opérations... Qu'en déduire ?)
Nos élèves sont incapables de répéter 3 termes (jeu de la Marchande qui achète...). En CE2. Ils comptent les doigts de leur main, des fois qu'il n'y en aurait pas 5, toujours pas de surcomptage. Et nous, PE on ne fait pas que regarder, on y travaille, on y travaille.
Hier après visionnage et écoute d'une vidéo avec 4 violoncelles (4 min), un cp a soutenu qu'il n'avait jamais vu le film 15 minutes après. Il était sincère. En lecture c'est un miracle s'ils se rappellent la première syllabe d'un mot de 3, alors une phrase entière, même simple.
Toujours en CP "papa aide Paul à mettre son manteau de pluie et ses bottes, attention aux flaques)." texte lu par le PE, 3 fois. Quel temps fait-il dans l'histoire ?
14/23 : beau
C'était le travail de l'année de mes collègues de maternelle, elles sont désespérées.
Mais rassurez vous chers collègues du secondaire, nous utiliserons les manuels proposés, et vous aurez de beaux et bons élèves dans 5 ans, j'en suis persuadée.
- stagnolaNiveau 4
- DesquestionsNiveau 6
lene75 a écrit:DesolationRow a écrit:Faut pas bouder son plaisir, entendre NVB très très fâchée sur France Inter est un plaisir de fin gourmet. Toutes ces mesures, sur le principe, me conviennent tout à fait (mis à part l'usage gadget de l'IA, qui est ridicule). Evidemment, sans augmentation salariale et alors qu'on voit mal comment cela va s'organiser concrètement...
C'est bien résumé. Tout tombe à l'eau et devient pire que l'existant quand les moyens ne sont pas mis. C'est ce qui s'est passé avec la réforme du lycée : le choix des spécialités, sur le papier, pourquoi pas, mais on savait depuis le départ que ce serait une catastrophe parce que c'était associé à une baisse des moyens, qui était en réalité la raison véritable de la réforme.
Oui.
Je n'ai jamais entendu parler d'une réforme (quelle qu'en soit le domaine) qui fonctionne sans un investissement associé.
Pour l'instant, rien n'est dit, hormis à la marge, comme le financement des manuels CP-CE1.
- Reine MargotDemi-dieu
roxanne a écrit:Surtout jamais les faibles ne pourront rattraper les forts qui iront plus vite et plus loin. Vous me direz que c'est pareil aujourd'hui.
J'ai connu il y a fort longtemps des classes de niveau. Effectivement on pouvait s'occuper des faibles qui étaient en petit nombre mais ils restaient faibles (pas de tête de classe), et la "bonne" classe était parfaitement au courant de son statut et un peu imbue d'elle-même.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Isis39Enchanteur
Reine Margot a écrit:roxanne a écrit:Surtout jamais les faibles ne pourront rattraper les forts qui iront plus vite et plus loin. Vous me direz que c'est pareil aujourd'hui.
J'ai connu il y a fort longtemps des classes de niveau. Effectivement on pouvait s'occuper des faibles qui étaient en petit nombre mais ils restaient faibles (pas de tête de classe), et la "bonne" classe était parfaitement au courant de son statut et un peu imbue d'elle-même.
Et le problème est que, souvent, personne ne veut prendre les faibles.
- chmarmottineGuide spirituel
“J'assume qu’on aura un taux de réussite au brevet et au bac qui diminuera parce qu’il se rapprochera de la réalité du niveau de nos élèves.” pic.twitter.com/nC94SZIAo7
— LePetitCaporal (@_LePetitCaporal) December 6, 2023
- NylohNiveau 4
Les conseils de classe démultipliés et les conséquences sur les emplois du temps qui sont gorgés encore plus de trous, toujours agréable pour les gens qui ont plus d'une heure de route. Ou en complément de service. J'ai du mal à imaginer la logistique mais ça sera un immense foutoir et encore une fois, une annonce qui a arrive avant les DHG de janvier comme l'année dernière où la suppression de la technologie et les heures de remédiation/approfondissement ont été annoncées en pleine DHG. J'ose espérer que la profession va se révolter, ou il n'y a plus d'espoir pour ce métier.
Edit : on oublie, mais c'est aussi la mort du latin, impossible de tout absorber pour les professeurs de lettres modernes (les groupes de 15, au minimum 2, voudra dire que de 5 classes de 24/27 on passera à 6 groupes ?), les collègues de classique devront tirer un trait sur le latin.
Et qui est professeur principal parmi les collègues de français ? Quasiment tous, eh bien dans deux ans, adieu. Faudra pacter si vous voulez retrouver l'isoe modulable.
- Panta RheiExpert
_________________
- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- JacqGuide spirituel
celitian a écrit:Si l'objectif était vraiment d'améliorer le niveau des élèves, avoir deux enseignants par classe est l'idéal (ok, il n'y a pas assez de professeurs et ça coûterait très cher).
En LP, ce que les collègues n'aiment pas, c'est le mélange des disciplines, pas de travailler à deux dans la même classe.
Ce que l'on n'aime pas ce n'est pas le mélange de disciplines (sauf lorsque certains collègues ne fichent rien et laissent tout à l'autre discipline - ce qui n'est pas le cas dans mon établissement mais dans certains, oui) c'est que ces heures ont été piquées sur les horaires disciplinaires qui ont fondu, notamment en matière générales (en pro aussi, mais les heures étaient plus nombreuses, donc en % il y a moins de pertes). Nous avions déjà l'habitude avec le PPCP qui a été supprimé, sans rendre les heures. Et ensuite on nous rajoute la co-intervention en piquant les heures sur le disciplinaire.
Maintenant Attal a sauté sur les protestations des collègues, supprime les heures de co-intervention, sans les rendre totalement au disciplinaire. Belle escroquerie. Enfin il supprime la co-intervention en seconde et première, là où elle a un peu de sens, notamment en seconde, mais pas en terminale où elle n'a aucun sens !
Inversement je ne me vois pas travailler le français avec un collègue de français. Autant l'histoire, puisque nous faisons les deux (lettres-histoire) cela reste de l'histoire, mais en français il y a le choix des œuvres ou des textes et, sauf exception, pour des questions de goûts personnel je ne me vois pas enseigner avec un de mes collègues de lettres.
En co-intervention il y a une complémentarité. J'aime parfois apprendre de mes collègues de pro, cela me permet aussi d'entrer "dans le métier" des élèves. En seconde les élèves apprécient plutôt lorsque les deux prof jouent le jeu. Chacun peut apporter à l'autre. En première les élèves commencent à se lasser, en terminale ils détestent car ils comprennent bien qu'il y a d'autres priorités que de faire 1/2h de co-inter par semaine. Il faudrait supprimer la co-inter en terminale et favoriser les 1/2 groupes en terminale pour les matières générales. Évidemment Attal fait tout l'inverse.
- Ajonc35Sage
Tu sais bien Jacq que nous sommes le plus souvent d'accord. Créer un nouveau niveau pour remedier aux difficultés, ca existait, d'une autre manière et ca marchait.Jacq a écrit:Oui, le BEP + Bac pro, mais pas une classe relai sortie d'on ne sait où et qui ira on ne sait pas où.Ajonc35 a écrit:Jacq, le bac en 4 ans ça existait!Jacq a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:
Ça, c'est la question du banco.
Théoriquement oui, mais… va savoir… Ou alors, l'acte suivant, c'est de rétablir une formation professionnelle courte en “apprentissage” en lieu et place de post brevet.
Après tout, dans la loi, l'instruction n'est obligatoire que jusqu'à l'âge de 16 ans — mais au-delà de 16 ans, une formation est obligatoire pour ceux qui ne sont pas dans un cycle de scolarité.
Si c'est cela, et façon uniforme, c'est totalement idiot (bon, nous avons l'habitude, par contre un jour il faudrait qu'ils s'en rendent compte) car justement nous accueillons parmi nos élèves de LP une grande partie des élèves qui ont loupé le DNB. Les faire végéter dans une sorte de classe relai serait idiot, nos élèves y perdraient. Leur faire croire qu'ils vont passer dans une classe relai pour ensuite aller dans une seconde générale serait une perte de temps pour des élèves qui ont besoin du LP pour remonter la pente, ce serait totalement stupide.
Mais comment expliquer cela à des gens qui n'ont jamais vu un élève à part leur gamin ? Pfff. pauvres gens qui nous gouvernent sans aucun rapport avec la réalité.
[...]
Que mes élèves aient le DNB ou pas je m'en fiche.
Que le conseil de classe qui connaît préconise un redoublement (je n'entre pas dans le débat de son utilité ou non, vous le menez déjà ici), pourquoi pas, mais le DNB...
Si Attal souhaitait réellement un retour à une petite (toute petite) forme d'exigence pour le LP, alors, qu'il renonce à Affelnet de revienne à une véritable orientation sur dossiers lus par des êtres humains et pas pipeautée par un logiciel dont les critères obscurs truquent à dessein le recrutement.
Une avalanche d'annonces clientélistes où le ministère compte le nombre des cases des mesures rentables en terme de communication qui sont cochées. Des journalistes qui suivent et répètent les éléments de com comme des perroquets. J'attends le retour de mes amis extérieurs à l'EN qui vont me dire à quel point ce ministre est vraiment formidable. Et lorsque l'on va leur rétorquer ce que cela donnera sur le terrain nous aurons "ah oui mais vous les profs vous n'êtes jamais contents". J'adore entendre dans les médias que "les profs auront la parole" alors que sur les réformes tout est fait pour reprendre quelques propos syndicaux légitimes et les déformer à outrance pour arriver à plus de saccage.
Créer une classe pallier, j'ai des DOUTES. Le ministre ne reprend- il pas l'idee d'un niveau en plus comme celui où le lycéen, meme bachelier, se prepare aux etudes supérieures ?
Autre question. Le ministre vient d'arriver mais quid des " conseillers"?
- ArverneGrand sage
Pas sûr qu'on soit les champions du monde du bordel en classe. Il paraît qu'en Italie et en Espagne, les cours sont très bruyants. Les élèves discutent tranquillement pendant que les profs essaient de se faire entendre. Ce sont des collègues de langues qui ont assisté à des cours là-bas qui me l'ont rapporté. Dans mon lycée, plusieurs de nos élèves ont passé quelques mois en Australie et il parait que c'est pas mal non plus : les élèves ont leur ordi et peuvent y faire ce qu'ils veulent, leurs Airpods dans les oreilles, peuvent manger et boire tant qu'ils veulent, peuvent se lever en classe ...Elyas a écrit: la question du bordel en classe n'est pas avo4dee alors que les élèves français sont ceux qui le dénoncent le plus dans le monde (champion du monde du bordel en classe)
- joebar69Fidèle du forum
Panta Rhei a écrit:Scolarisé au collège en 1983, il y avait 3 classes en barrette et 3 groupes en mathématiques, un faisait le programme en 3 heures, un autre en 4 heures et le dernier en 5 heures. L’effectif était plus lourd dans le groupe 3. C’était en 6ème où 5ème.
Élève en collège au tout début des années 80, j'ai connu, dans mon collège public de l'époque, des classes (de la 6° à la 3°) créés par niveaux d'élèves, nommées de A (meilleur.e.s élèves avec accès à toutes options) à F ("les rebus scolaires", avec service minimal).
J'ai commencé en 6°F, j'ai terminé en 3°F. Tout le parcours en "F". Bonjour la stigmatisation ...
J'ai quand même réussi (plutôt bien) ma scolarité post-collège, mais combien de camarades (tou.te.s du même milieu social ouvrier/pauvre) de l'époque laissé.e.s au bord du chemin.
D'ailleurs, comme par hasard, on se retrouvait, en récréation pour une lutte des classes (au 2 sens du terme).
De l'autre côté du bureau, les enseignant.e.s affecté.e.s à ces classes étaient en partie de jeunes profs (des néo-tit sans doute) voire des enseignant.e.s de fin de carrière dépassé.e.s par la gestion de classe. Quelques souvenirs de début d'année scolaire de 3°, sans profs de français/math jusqu'à la rentrée de Janvier.
Franchement, un retour à ce mode de fonctionnement fait remonter en moi, cette haine de l'institution scolaire que j'avais à l'époque.
- VerduretteModérateur
maikreeeesse a écrit:Plusieurs réactions:
Cette histoire de manuel fortement recommandé voire imposé. C'est encore passer à côté des réels problèmes. Il y aurait 60 % des classes de cycle 2 sans manuel. Pourquoi ? Peut être parce que lorsque je tourne en rep avec des classes de doublées tout provient du label 100 %Réussite, les dictées, les lectures, les problèmes. Peut-on vraiment dire qu'il n'y a pas déjà une entière uniformisation ? Les élèves sont-ils meilleurs ? Non.
Méthode Singapour. Pour ma culture j'ai potassé le guide du maître, le dernier. Penser que l'on va sauver les petits français avec ce qui est proposé est juste être aveugle. (Petite apparté, l'ecole qui s'en tire le mieux sur ma commune utilisé MHM, méthode que je n'apprécie pas. La moins bonne utilise les schémas en barre depuis le CP, les 4 opérations... Qu'en déduire ?)
Nos élèves sont incapables de répéter 3 termes (jeu de la Marchande qui achète...). En CE2. Ils comptent les doigts de leur main, des fois qu'il n'y en aurait pas 5, toujours pas de surcomptage. Et nous, PE on ne fait pas que regarder, on y travaille, on y travaille.
Hier après visionnage et écoute d'une vidéo avec 4 violoncelles (4 min), un cp a soutenu qu'il n'avait jamais vu le film 15 minutes après. Il était sincère. En lecture c'est un miracle s'ils se rappellent la première syllabe d'un mot de 3, alors une phrase entière, même simple.
Toujours en CP "papa aide Paul à mettre son manteau de pluie et ses bottes, attention aux flaques)." texte lu par le PE, 3 fois. Quel temps fait-il dans l'histoire ?
14/23 : beau
C'était le travail de l'année de mes collègues de maternelle, elles sont désespérées.
Mais rassurez vous chers collègues du secondaire, nous utiliserons les manuels proposés, et vous aurez de beaux et bons élèves dans 5 ans, j'en suis persuadée.
Je ne peux que confirmer, hélas.
Et ma collègue de Petite Section est cette année également au désespoir alors que nous avons un public "moyen", ni défavorisé, ni CSP+.
Qu'en déduire ? L'effet prof ? Je ne sais plus qui j'ai entendu hier matin à la radio dire que le problème actuel n'était pas lié à la quantité (le nombres de professeurs) mais de qualité, avec une insupportable prétention, je l'aurais tuée.