- chmarmottineGuide spirituel
Cath a écrit:Mail du proviseur : en LP, le pacte devient sécable, viendez signer, ceux qui hésitaient !
Et ils vont venir.
@chmarmottine : les heures faites par les PE sont déduites de votre dhg ???
oui !
- JacqGuide spirituel
zigmag17 a écrit:Cath a écrit:Mail du proviseur : en LP, le pacte devient sécable, viendez signer, ceux qui hésitaient !
Et ils vont venir.
@chmarmottine : les heures faites par les PE sont déduites de votre dhg ???
Apres un petit sondage, il s'avère que nous étions une trentaine ( sur 90) à refuser absolument de signer le pacte dit "insécable " et nous trouvions déjà que ce petit tiers était ridicule.
Si maintenant il est distribué par petits bouts, nul doute que les indécis vont se précipiter ( ça discutait déjà des "missions" en sdp).
La rentrée va être houleuse.
Dans mon LP il y avait une douzaine de pactes insécables à pourvoir, rebutant la majorité des enseignants. Nous n'aurons pas plus de briques mais nous aurons évidemment plus de preneurs de quelques briques (je n'ai pas bien compris si on pouvait en prendre une seule ou tout de même obligation de plusieurs, notamment avec les briques à 24h). La brique RDC devait obligatoirement être prise avant le reste. Je ne sais pas si elle reste une condition pour une autre brique. Par contre je vois déjà les briques concernant les options qui pourront se multiplier et qui va se positionner. J'espère au moins que mes collègues de discipline vont tenir bon et rester sur leur position du refus.
chmarmottine a écrit:Cath a écrit:Mail du proviseur : en LP, le pacte devient sécable, viendez signer, ceux qui hésitaient !
Et ils vont venir.
@chmarmottine : les heures faites par les PE sont déduites de votre dhg ???
oui !
Mais à terme c'est bien ce qui nous pend au nez à tous ! Si des PE viennent à l'année faire des heures, pourquoi les laisser dans la DHG. Là où le principal est idiot c'est de le dire maintenant au lieu d'attendre l'année suivante. D'ailleurs pourquoi ne pas redistribuer à tous ces heures, au moins il y aurait des gagnants. Mais qu'en sera-t-il si on organiser des heures de découvertes pro "à l'année" par des prof de LP ayant pris la brique découverte pro (ce n'est peut-être pas l'intitulé exact) et que des collègues des LP défilent toute l'année sur des horaires consacrés ?
Et que tous ceux qui signent le pacte (je parle du LP, je ne connais pas pour le général) s'attendent à ce que les heures qu'ils prennent maintenant (soutien, accompagnement, orientation, découverte pro, renforcement pour l'entrée en BTS - très efficace d'ailleurs -) soient à terme supprimé des horaires annualisés, donc des DHG.
Cette année, on vend la camelote à n'importe prix, on agite la carotte, et pour la rentrée 2024 ce sera le bâton pour les DHG.
- LefterisEsprit sacré
Disons un peu HS par rapport aux réalités concrètes du pacte, mais effectivement pas sans lien avec tout ce qui est infligé à l'EN. Ca me donne aussi la nausée, et j'ai pas mal enquêté ( presse, textes officiels, études...) et écrit (syndicalement, un peu ici aussi) sur l'idéologie marchande qui a présidé à ce saccage. Les compétences sont en effet un des noeuds de la compréhension de tout le reste, qui en découle, en cascade. Bref résumé :Aperçu par hasard a écrit:
HS? Je trouve que cette question du vocabulaire est plutôt au cœur du sujet quand on parle du pacte, et qu'on ne souligne pas assez son importance: "pacte", "pacte sécable", "fongibilité asymétrique", "briques", "unités de brique", "lettre de mission", "projet innovant"... j'ai l'impression que l'introduction progressive de ce type de vocabulaire (qui a commencé bien en amont il me semble, avec par exemple la place centrale accordée au terme de "compétence", ou avec des expressions comme "ressources pédagogiques", "personnel référent", "rendez-vous de carrière", "audit d'établissement"...) traduit clairement une intention de contaminer l'EN (et les esprits) avec des germes "venus d'ailleurs"...
Tous ces mots me donnent la nausée.
Dans les années 1990 le CNPF (ancienne appellation du MEDEF) , s'entiche ouvertement de ce qui se passe outre-Atlantique , et promeut dès ses assises de 1998 ce nouveau culte des compétences. Le fait est rappelé dans un rapport de France Stratégie (06/04/2021, voir la BRP) , qui d'ailleurs y est favorable. Elles doivent s'appliquer à l'école, laquelle doit être au service de l'entreprise. Ce n'est pas un simple changement technique, c'est un changement complet de choix d'école, qui tourne résolument le dos à l'idée d'éducation que se faisaient des philosophes dans la le sillage de Condorcet, et qui a déjà germé en de nombreux pays. Les répercussions sont considérables, on va le voir : l’homo economicus devient la seule dimension appréhendée, in fine, par l’idéologie des compétences.
En 2001 se tient l'ERT ( en français Table Ronde des entrepreneurs européens ) qui propose son école pour l'Europe. C'est cette vision qui est adoptée pour l'Union Européenne et déclinée dans les traités, conventions etc. (processus de Lisbonne par ex. ). Au début mention marginale des compétences mais peu à peu entrée en force au point de devenir l'évaluation principale et centrale. Les enjeux sont importants : les compétences sont appelées à détrôner les diplômes nationaux, jugés "rigides" "obsolètes", "inadaptés au monde actuel". Ils gênent en effet beaucoup, car ils sont liés à des garanties collectives, statutaires, au regard de l'emploi et de la rémunération. Il s'agit pour les entreprises et le monde financier de remplacer les droits collectifs, les conventions, les statuts, par la négociation individuelle. Quand un candidat-président a promis de "mettre fin à la société des statuts", il savait parfaitement à qui il s'adressait et pourquoi.
Parallèlement, il s'agit de faire baisser le coût des dépenses publiques et des savoirs "inutiles". Les compétences sont dressées contre les savoirs.
Voici entre autres textes éclairants les conclusions du puissant groupe de réflexion Le Cercle, rapporté dans Les Echos 25 avril 2019
« L'enjeu primordial est de consolider les savoirs fondamentaux, former chacun à des comportements adaptés au changement et reconvertir, développer l'employabilité, la polyvalence, la mobilité. En commençant par évaluer les compétences existantes et définir celles qui seront utiles à la stratégie de l'entreprise, puis combler les écarts. »
Cela implique mécaniquement de faire des choix éducatif dans la population, en ayant cette approche entreprenariale. Selon l'OCDE, 80% de la population n'a pas besoin d'une éducation autre que pratique. Cela coûte cher et s'avère,pour les promoteurs, économiquement inutile. cette idée est abondamment relayée, par tout dans le monde, et même en France puisqu'un commissaire européen comme Pascal Lamy en faisait la promotion. Le dépeçage du lycée pro est un des aboutissements de cette idéologie. Tout aussi mécaniquement, cela remet en cause, à tous les niveaux, les disciplines, et tout autant que les diplômes, les qualifications disciplinaires des enseignants. Je n'ai pas besoin de développer, tout le monde ici le sait et les fils sont nombreux : matières inutiles et sacrifiées, culte de la bivalence ou polyvalence, de la flexibilité inter-degrés, attaques contre l'attachement à sa discipline, DHG sanglantes, réformes terribles du collège, du lycée, des examens...
Il est donc évident que dans un tel contexte, le langage managérial fait partie du cortège, avec toute la phraséologie que l'on lit dans les rapports publics, les notes et circulaires, ses "contrats d'objectifs" " audit", "faire émerger des leaders/ des propositions, des projets" et j'en passe car il faudrait un dictionnaire. Mais le langage est suivi d'effet par les "pratiques" puisque les enseignants se voient de plus en plus enjoindre la flexibilité dans leurs missions, au détriment du "disciplinaire" jugé dépassé, que leur niveau de qualification statutaire est remis en cause par des évaluations locales, également en "compétences", que les barèmes nationaux sont anéantis et les CAP qui allaient avec. Maintenant ce sont les obligations de service qui subissent l'attaque. Tout va ensemble : on ne peut attaquer les diplômes nationaux sans s'en prendre aux concours, aux disciplines, aux statuts,. Le pacte s'inscrit dans une continuité très logique du travail de sape entrepris, qui s'affiche clairement depuis une vingtaine d'années si l'on se rapporte à l'événement fondateur que je cite(mais pensé et entrepris avant).
Désolé d'avoir fait plus long que d'habitude, et de clamer de toute manière dans le désert.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- joebar69Fidèle du forum
Merci @Lefteris pour le rappel de cette chronologie des faits et de ses conséquences.
- henrietteMédiateur
Ça c'est impossible. La rémunération des heures PE est une autre enveloppe, ça n'ôte rien à la DGH.chmarmottine a écrit:Cath a écrit:Mail du proviseur : en LP, le pacte devient sécable, viendez signer, ceux qui hésitaient !
Et ils vont venir.
@chmarmottine : les heures faites par les PE sont déduites de votre dhg ???
oui !
Ce qui se passe sans doute, c'est que le CDE avait tablé sur des PE pour faire des groupes allégés en remédiation, mais que sans PE pactisés, il faudra prendre sur la DGH pour faire ces groupes allégés.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- EnaecoVénérable
zigmag17 a écrit:Cath a écrit:Mail du proviseur : en LP, le pacte devient sécable, viendez signer, ceux qui hésitaient !
Et ils vont venir.
@chmarmottine : les heures faites par les PE sont déduites de votre dhg ???
Apres un petit sondage, il s'avère que nous étions une trentaine ( sur 90) à refuser absolument de signer le pacte dit "insécable " et nous trouvions déjà que ce petit tiers était ridicule.
Si maintenant il est distribué par petits bouts, nul doute que les indécis vont se précipiter ( ça discutait déjà des "missions" en sdp).
La rentrée va être houleuse.
Pourquoi houleuse ?
Tu crains qu'il n'y en ait pas assez pour tout le monde ?
- Clecle78Bon génie
Le travail de sape a démarré dès les années 90. La présidente de mon syndicat nous avait prédit point par point ce qui actuellement s'abat sur nous ...en 1992. Ils auront mis le temps mais ils y sont arrivés.Lefteris a écrit:Disons un peu HS par rapport aux réalités concrètes du pacte, mais effectivement pas sans lien avec tout ce qui est infligé à l'EN. Ca me donne aussi la nausée, et j'ai pas mal enquêté ( presse, textes officiels, études...) et écrit (syndicalement, un peu ici aussi) sur l'idéologie marchande qui a présidé à ce saccage. Les compétences sont en effet un des noeuds de la compréhension de tout le reste, qui en découle, en cascade. Bref résumé :Aperçu par hasard a écrit:
HS? Je trouve que cette question du vocabulaire est plutôt au cœur du sujet quand on parle du pacte, et qu'on ne souligne pas assez son importance: "pacte", "pacte sécable", "fongibilité asymétrique", "briques", "unités de brique", "lettre de mission", "projet innovant"... j'ai l'impression que l'introduction progressive de ce type de vocabulaire (qui a commencé bien en amont il me semble, avec par exemple la place centrale accordée au terme de "compétence", ou avec des expressions comme "ressources pédagogiques", "personnel référent", "rendez-vous de carrière", "audit d'établissement"...) traduit clairement une intention de contaminer l'EN (et les esprits) avec des germes "venus d'ailleurs"...
Tous ces mots me donnent la nausée.
Dans les années 1990 le CNPF (ancienne appellation du MEDEF) , s'entiche ouvertement de ce qui se passe outre-Atlantique , et promeut dès ses assises de 1998 ce nouveau culte des compétences. Le fait est rappelé dans un rapport de France Stratégie (06/04/2021, voir la BRP) , qui d'ailleurs y est favorable. Elles doivent s'appliquer à l'école, laquelle doit être au service de l'entreprise. Ce n'est pas un simple changement technique, c'est un changement complet de choix d'école, qui tourne résolument le dos à l'idée d'éducation que se faisaient des philosophes dans la le sillage de Condorcet, et qui a déjà germé en de nombreux pays. Les répercussions sont considérables, on va le voir : l’homo economicus devient la seule dimension appréhendée, in fine, par l’idéologie des compétences.
En 2001 se tient l'ERT ( en français Table Ronde des entrepreneurs européens ) qui propose son école pour l'Europe. C'est cette vision qui est adoptée pour l'Union Européenne et déclinée dans les traités, conventions etc. (processus de Lisbonne par ex. ). Au début mention marginale des compétences mais peu à peu entrée en force au point de devenir l'évaluation principale et centrale. Les enjeux sont importants : les compétences sont appelées à détrôner les diplômes nationaux, jugés "rigides" "obsolètes", "inadaptés au monde actuel". Ils gênent en effet beaucoup, car ils sont liés à des garanties collectives, statutaires, au regard de l'emploi et de la rémunération. Il s'agit pour les entreprises et le monde financier de remplacer les droits collectifs, les conventions, les statuts, par la négociation individuelle. Quand un candidat-président a promis de "mettre fin à la société des statuts", il savait parfaitement à qui il s'adressait et pourquoi.
Parallèlement, il s'agit de faire baisser le coût des dépenses publiques et des savoirs "inutiles". Les compétences sont dressées contre les savoirs.
Voici entre autres textes éclairants les conclusions du puissant groupe de réflexion Le Cercle, rapporté dans Les Echos 25 avril 2019
« L'enjeu primordial est de consolider les savoirs fondamentaux, former chacun à des comportements adaptés au changement et reconvertir, développer l'employabilité, la polyvalence, la mobilité. En commençant par évaluer les compétences existantes et définir celles qui seront utiles à la stratégie de l'entreprise, puis combler les écarts. »
Cela implique mécaniquement de faire des choix éducatif dans la population, en ayant cette approche entreprenariale. Selon l'OCDE, 80% de la population n'a pas besoin d'une éducation autre que pratique. Cela coûte cher et s'avère,pour les promoteurs, économiquement inutile. cette idée est abondamment relayée, par tout dans le monde, et même en France puisqu'un commissaire européen comme Pascal Lamy en faisait la promotion. Le dépeçage du lycée pro est un des aboutissements de cette idéologie. Tout aussi mécaniquement, cela remet en cause, à tous les niveaux, les disciplines, et tout autant que les diplômes, les qualifications disciplinaires des enseignants. Je n'ai pas besoin de développer, tout le monde ici le sait et les fils sont nombreux : matières inutiles et sacrifiées, culte de la bivalence ou polyvalence, de la flexibilité inter-degrés, attaques contre l'attachement à sa discipline, DHG sanglantes, réformes terribles du collège, du lycée, des examens...
Il est donc évident que dans un tel contexte, le langage managérial fait partie du cortège, avec toute la phraséologie, que l'on lit dans les rapports publics, les notes et circulaires, ses "contrats d'objectifs" " audit", "faire émerger des leaders/ des propositions, des projets" et j'en passe car il faudrait un dictionnaire. Mais le langage est suivi d'effet par les "pratiques" puisque les enseignants se voient de plus en plus en joindre la flexibilité dans leurs missions, au détriment du "disciplinaire" jugé dépassé, que leur niveau de qualification statutaire est remis en cause par des évaluations locales, également en "compétences", que les barèmes nationaux sont anéantis et les CAP qui allaient avec. Maintenant ce sont les obligations de service qui subissent l'attaque. Tout va ensemble : on ne peut attaquer les diplômes nationaux sans s'en prendre aux concours, aux disciplines, aux statuts,. Le pacte s'inscrit dans une continuité très logique du travail de sape entrepris, qui s'affiche clairement depuis une vingtaine d'années si l'on se rapporte à l'événement fondateur que je cite(mais pensé et entrepris avant).
Désolé d'avoir fait plus long que d'habitude, et de clamer de toute manière dans le désert.
- zigmag17Guide spirituel
Enaeco a écrit:zigmag17 a écrit:Cath a écrit:Mail du proviseur : en LP, le pacte devient sécable, viendez signer, ceux qui hésitaient !
Et ils vont venir.
@chmarmottine : les heures faites par les PE sont déduites de votre dhg ???
Apres un petit sondage, il s'avère que nous étions une trentaine ( sur 90) à refuser absolument de signer le pacte dit "insécable " et nous trouvions déjà que ce petit tiers était ridicule.
Si maintenant il est distribué par petits bouts, nul doute que les indécis vont se précipiter ( ça discutait déjà des "missions" en sdp).
La rentrée va être houleuse.
Pourquoi houleuse ?
Tu crains qu'il n'y en ait pas assez pour tout le monde ?
Ca va être houleux entre ceux qui refusent la pacte en bloc, ceux qui l'acceptent en bloc, et ceux qui sont dans l'entre-deux, les deux dernières catégories étant persuadées que continuer leurs missions au sein du pacte est un acte individuel qui n'aura pas de conséquence à moyen terme sur le collectif.
Lors de notre répartition dans notre équipe de Lettres-Histoire nous avons soulevé l'idée de refuser le pacte dans son ensemble pour notre équipe en tout cas. Déjà des voix se sont élevées ("Et comment je vais faire pour payer ma maison? Et comment..? Et comment...?) de la part de personnes qui hésitaient encore tant que le pacte nous était présenté comme insécable en 6 briques.
S'il s'avère que l'on peut signer pour des briquettes, un tas de collègues vont s'empresser de signer. Il y avait déjà des tensions avec les chercheurs effrénés d'heures supp', là ça va être l'apothéose.
- AdriGrand Maître
chmarmottine a écrit:Cath a écrit:Mail du proviseur : en LP, le pacte devient sécable, viendez signer, ceux qui hésitaient !
Et ils vont venir.
@chmarmottine : les heures faites par les PE sont déduites de votre dhg ???
oui !
C'est tout à fait contraire à ce qui a été annoncé
"Si le soutien est fait par des PE, ça ne coûte pas d'heures dans la DGH... C'est tout bénef, ça permet des dédoublements."
Quand je pense à ces collègues qui disent parano les profs qui se méfient, qui mettent en garde contre les dangers...
- LefterisEsprit sacré
Oui, je le pense aussi, l'ayant vu à l'oeuvre dans les années 90 et pas dans l'EN. D'ailleurs, c'est en 1993 que FT est explosée, tout un symbole, un marquer de l'époque. Les idées ont même dû germer bien avant, on trouve déjà des attaques contre les diplômes dans les années 70. Mais la différence majeure, c'est que l'EN restait une poche de résistance. Par exemple, pour ne parler que de la question statutaire, j'ai connu bien avant l'EN les notations par pavés de compétence, les avancements, nationaux en principe, soumis à la hiérarchie locale ( non proposé = non promu), les postes devenant quasiment tous à profil, avec l'obligation d'allégeance, réseautage que cela implique. Mais les digues de l'EN ont cédé, assez vite et l'assaut a lieu désormais franchement, ouvertement, avec une accélération stupéfiante dans la dernière décennie. A mes débuts, j'ai alerté au sein de mon syndicat sur les dangers qui planaient, que le labo fonction publique avait déjà expérimenté plein de choses ailleurs dont beaucoup se mordraient les doigts. Certains m'ont cru, ils m'en reparlent. Mais globalement c'était inaudible ou de second plan, et de toute manière je n'avais pas une tribune, hein...Clecle78 a écrit:
Le travail de sape a démarré dès les années 90. La présidente de mon syndicat nous avait prédit point par point ce qui actuellement s'abat sur nous ...en 1992. Ils auront mis le temps mais ils y sont arrivés.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- JacqGuide spirituel
zigmag17 a écrit:Enaeco a écrit:zigmag17 a écrit:Cath a écrit:Mail du proviseur : en LP, le pacte devient sécable, viendez signer, ceux qui hésitaient !
Et ils vont venir.
@chmarmottine : les heures faites par les PE sont déduites de votre dhg ???
Apres un petit sondage, il s'avère que nous étions une trentaine ( sur 90) à refuser absolument de signer le pacte dit "insécable " et nous trouvions déjà que ce petit tiers était ridicule.
Si maintenant il est distribué par petits bouts, nul doute que les indécis vont se précipiter ( ça discutait déjà des "missions" en sdp).
La rentrée va être houleuse.
Pourquoi houleuse ?
Tu crains qu'il n'y en ait pas assez pour tout le monde ?
Ca va être houleux entre ceux qui refusent la pacte en bloc, ceux qui l'acceptent en bloc, et ceux qui sont dans l'entre-deux, les deux dernières catégories étant persuadées que continuer leurs missions au sein du pacte est un acte individuel qui n'aura pas de conséquence à moyen terme sur le collectif.
Lors de notre répartition dans notre équipe de Lettres-Histoire nous avons soulevé l'idée de refuser le pacte dans son ensemble pour notre équipe en tout cas. Déjà des voix se sont élevées ("Et comment je vais faire pour payer ma maison? Et comment..? Et comment...?) de la part de personnes qui hésitaient encore tant que le pacte nous était présenté comme insécable en 6 briques.
S'il s'avère que l'on peut signer pour des briquettes, un tas de collègues vont s'empresser de signer. Il y avait déjà des tensions avec les chercheurs effrénés d'heures supp', là ça va être l'apothéose.
L'apothéose ce sera quand les DHG 2024 seront annoncées. Quand nous pourrons nous regarder dans le blanc des yeux et constater que le poste de untel ou unetelle est supprimé et que l'ancienneté ne tiendra plus. Les responsables enseignants, les inspecteurs et puis les CDE (malgré les textes assez sincères émanant du SNPDEN) ou jusque là très rassurants montreront leur véritable visage et appliqueront ce qui est à prévoir et que personne ne peut ignorer.
Houleuse fin d'année et, si je veux bien te le concéder, l'apothéose pour la rentrée ; mais alors ce sera l’apocalypse (dans son sens détourné du texte ou même en son sens premier, ou en "révélation" - mais négative - pour les actuels incrédules) aux DHG 2024.
- zigmag17Guide spirituel
Jacq a écrit:zigmag17 a écrit:Enaeco a écrit:zigmag17 a écrit:
Apres un petit sondage, il s'avère que nous étions une trentaine ( sur 90) à refuser absolument de signer le pacte dit "insécable " et nous trouvions déjà que ce petit tiers était ridicule.
Si maintenant il est distribué par petits bouts, nul doute que les indécis vont se précipiter ( ça discutait déjà des "missions" en sdp).
La rentrée va être houleuse.
Pourquoi houleuse ?
Tu crains qu'il n'y en ait pas assez pour tout le monde ?
Ca va être houleux entre ceux qui refusent la pacte en bloc, ceux qui l'acceptent en bloc, et ceux qui sont dans l'entre-deux, les deux dernières catégories étant persuadées que continuer leurs missions au sein du pacte est un acte individuel qui n'aura pas de conséquence à moyen terme sur le collectif.
Lors de notre répartition dans notre équipe de Lettres-Histoire nous avons soulevé l'idée de refuser le pacte dans son ensemble pour notre équipe en tout cas. Déjà des voix se sont élevées ("Et comment je vais faire pour payer ma maison? Et comment..? Et comment...?) de la part de personnes qui hésitaient encore tant que le pacte nous était présenté comme insécable en 6 briques.
S'il s'avère que l'on peut signer pour des briquettes, un tas de collègues vont s'empresser de signer. Il y avait déjà des tensions avec les chercheurs effrénés d'heures supp', là ça va être l'apothéose.
L'apothéose ce sera quand les DHG 2024 seront annoncées. Quand nous pourrons nous regarder dans le blanc des yeux et constater que le poste de untel ou unetelle est supprimé et que l'ancienneté ne tiendra plus. Les responsables enseignants, les inspecteurs et puis les CDE (malgré les textes assez sincères émanant du SNPDEN) ou jusque là très rassurants montreront leur véritable visage et appliqueront ce qui est à prévoir et que personne ne peut ignorer.
Houleuse fin d'année et, si je veux bien te le concéder, l'apothéose pour la rentrée ; mais alors ce sera l’apocalypse (dans son sens détourné du texte ou même en son sens premier, ou en "révélation" - mais négative - pour les actuels incrédules) aux DHG 2024.
Je valide cette gradation: apothéose, apocalypse, anéantissement
Si quelqu'un trouve mieux...
- JacqGuide spirituel
zigmag17 a écrit:Jacq a écrit:zigmag17 a écrit:Enaeco a écrit:
Pourquoi houleuse ?
Tu crains qu'il n'y en ait pas assez pour tout le monde ?
Ca va être houleux entre ceux qui refusent la pacte en bloc, ceux qui l'acceptent en bloc, et ceux qui sont dans l'entre-deux, les deux dernières catégories étant persuadées que continuer leurs missions au sein du pacte est un acte individuel qui n'aura pas de conséquence à moyen terme sur le collectif.
Lors de notre répartition dans notre équipe de Lettres-Histoire nous avons soulevé l'idée de refuser le pacte dans son ensemble pour notre équipe en tout cas. Déjà des voix se sont élevées ("Et comment je vais faire pour payer ma maison? Et comment..? Et comment...?) de la part de personnes qui hésitaient encore tant que le pacte nous était présenté comme insécable en 6 briques.
S'il s'avère que l'on peut signer pour des briquettes, un tas de collègues vont s'empresser de signer. Il y avait déjà des tensions avec les chercheurs effrénés d'heures supp', là ça va être l'apothéose.
L'apothéose ce sera quand les DHG 2024 seront annoncées. Quand nous pourrons nous regarder dans le blanc des yeux et constater que le poste de untel ou unetelle est supprimé et que l'ancienneté ne tiendra plus. Les responsables enseignants, les inspecteurs et puis les CDE (malgré les textes assez sincères émanant du SNPDEN) ou jusque là très rassurants montreront leur véritable visage et appliqueront ce qui est à prévoir et que personne ne peut ignorer.
Houleuse fin d'année et, si je veux bien te le concéder, l'apothéose pour la rentrée ; mais alors ce sera l’apocalypse (dans son sens détourné du texte ou même en son sens premier, ou en "révélation" - mais négative - pour les actuels incrédules) aux DHG 2024.
Je valide cette gradation: apothéose, apocalypse, anéantissement
Si quelqu'un trouve mieux...
Nous savons qui nous demande de signer un "pacte" et les conséquences que cela a.
- CasparProphète
Discussion avec mes collègues d'anglais, pas spécialement revendicatifs d'habitude mais là tout le monde semble être contre le pacte et bien conscient qu'il s'agit d'une pente glissante et dangereuse.
- SaltaojosHabitué du forum
Chez nous ça va signer à tour de bras puisque le CDE dit qu'on peut prendre seulement la brique des devoirs faits sans les RCD, et la plupart des collègues ne veulent pas arrêter les DF car ça fait des sous sans trop se prendre la tête. Les projets innovants plairont aussi, c'est sûr.
- celitianSage
[quote="zigmag17"]
Apres un petit sondage, il s'avère que nous étions une trentaine ( sur 90) à refuser absolument de signer le pacte dit "insécable " et nous trouvions déjà que ce petit tiers était ridicule.
Si maintenant il est distribué par petits bouts, nul doute que les indécis vont se précipiter ( ça discutait déjà des "missions" en sdp).
La rentrée va être houleuse.[/quote]
Chez nous aussi, le proviseur n'a rien trouvé de mieux que de proposer aux plp de venir faire 2h de soutien ou de la co-animation en BTS pour les matières générales.
Comme les collègues de BTS refusent ce pacte, il est bien évident que nous allons refuser la co-animation, quant au soutien, aucun intérêt car nous ne donnerons rien, pas de cours, de progression donc ce sera totalement inutile.
Cath a écrit:Mail du proviseur : en LP, le pacte devient sécable, viendez signer, ceux qui hésitaient !
Et ils vont venir.
@chmarmottine : les heures faites par les PE sont déduites de votre dhg ???
Apres un petit sondage, il s'avère que nous étions une trentaine ( sur 90) à refuser absolument de signer le pacte dit "insécable " et nous trouvions déjà que ce petit tiers était ridicule.
Si maintenant il est distribué par petits bouts, nul doute que les indécis vont se précipiter ( ça discutait déjà des "missions" en sdp).
La rentrée va être houleuse.[/quote]
Chez nous aussi, le proviseur n'a rien trouvé de mieux que de proposer aux plp de venir faire 2h de soutien ou de la co-animation en BTS pour les matières générales.
Comme les collègues de BTS refusent ce pacte, il est bien évident que nous allons refuser la co-animation, quant au soutien, aucun intérêt car nous ne donnerons rien, pas de cours, de progression donc ce sera totalement inutile.
- chmarmottineGuide spirituel
henriette a écrit:Ça c'est impossible. La rémunération des heures PE est une autre enveloppe, ça n'ôte rien à la DGH.chmarmottine a écrit:Cath a écrit:Mail du proviseur : en LP, le pacte devient sécable, viendez signer, ceux qui hésitaient !
Et ils vont venir.
@chmarmottine : les heures faites par les PE sont déduites de votre dhg ???
oui !
Ce qui se passe sans doute, c'est que le CDE avait tablé sur des PE pour faire des groupes allégés en remédiation, mais que sans PE pactisés, il faudra prendre sur la DGH pour faire ces groupes allégés.
Le cde nous a clairement dit que, puisque finalement des PE se portent volontaires, on nous retire des heures de DHG.
- choup78Habitué du forum
Saltaojos a écrit:Chez nous ça va signer à tour de bras puisque le CDE dit qu'on peut prendre seulement la brique des devoirs faits sans les RCD, et la plupart des collègues ne veulent pas arrêter les DF car ça fait des sous sans trop se prendre la tête. Les projets innovants plairont aussi, c'est sûr.
Sauf que chez nous le cde a bien dit que les rdc étant prioritaires si il n'y en a pas ça va grincer plus haut...
- choup78Habitué du forum
chmarmottine a écrit:henriette a écrit:Ça c'est impossible. La rémunération des heures PE est une autre enveloppe, ça n'ôte rien à la DGH.chmarmottine a écrit:Cath a écrit:Mail du proviseur : en LP, le pacte devient sécable, viendez signer, ceux qui hésitaient !
Et ils vont venir.
@chmarmottine : les heures faites par les PE sont déduites de votre dhg ???
oui !
Ce qui se passe sans doute, c'est que le CDE avait tablé sur des PE pour faire des groupes allégés en remédiation, mais que sans PE pactisés, il faudra prendre sur la DGH pour faire ces groupes allégés.
Le cde nous a clairement dit que, puisque finalement des PE se portent volontaires, on nous retire des heures de DHG.
Ce ne serait pas plutôt pour mettre de côté des heures (1/2 groupes ...)
- DaphNenyaNeoprof expérimenté
Laotzi a écrit:zigmag17 a écrit:youpeka a écrit:Je trouve que cet article Article du café pédagogique résume bien ce que je pense. Je ne suis plus seul a penser que le seul but du pacte est de dégrader la qualité du service public d'enseignement.
Bravo Karine Boulonne
Ancienne participante du forum (sous son vrai nom) lorsqu'elle était encore professeure si je ne dis pas de bêtises.
Absolument ! J'ai eu la chance de travailler avec elle quand elle était encore professeur d'histoire / géographie et il y a peu en tant que PA dans un collège dans lequel j'ai fait un remplacement.
Bravo Karine, en effet ! <3
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On her finger was Nenya, the ring wrought of mithril, that bore a single white stone flickering like a frosty star.
JRR Tolkien
- EdithWGrand sage
Reçu (par mon syndicat) ce compte-rendu d'une réunion de CDE de Clermont, à laquelle AEF a pu assister. Quel infâme bouzin... je le mets en spoiler, je n'arrive pas à simplement coller le lien.
- Spoiler:
- Pacte : le rectorat de Clermont-Ferrand répond aux questions techniques des personnels de direction
La mise en œuvre du pacte dans les établissements pose encore beaucoup de questions techniques, comme en témoigne l’échange qui a eu lieu le 16 juin 2023 entre les personnels de direction et les services du rectorat de Clermont-Ferrand, auxquels AEF info a pu assister : "sécabilité" de la première brique, dédoublement des classes pour Devoirs faits en 6e, personnels éligibles, conditions du RCD, contenu des lettres de missions… Autant de thèmes abordés par les participants, et auxquels le secrétaire général et son adjointe ont tenté de répondre, malgré l’absence de textes officiels.
Tanguy Cavé, secrétaire général de l'académie de Clermont-Ferrand Droits réservés - DR
Un "webinaire technique" sur le pacte : c’est ce que l’académie de Clermont-Ferrand a proposé à ses personnels de direction de collège et LEGT, ses IA-IPR et ses IEN, le 16 juin 2023, les proviseurs de LP étant pour leur part réunis la semaine suivante. 250 participants se sont connectés en visio durant 2h20 et ont pu, après un exposé précis du recteur Karim Benmiloud, du secrétaire général Tanguy Cavé et de la secrétaire générale adjointe en charge des moyens Béatrice Clément, leur poser leurs questions.
"C’est une réunion que nous avions demandée à l’issue du groupe de travail afin que tous les collègues aient le même niveau d’information", explique à AEF info Richard Commeau, secrétaire académique du SNPDEN-Unsa.
La "sécabilité" de la première brique
Principale préoccupation des chefs d’établissement : la "sécabilité" de la première brique de pacte. Plusieurs d’entre eux témoignent que c’est là un nœud important de l’acceptabilité du dispositif et qu'"un peu de souplesse, au moins la première année de mise en place", permettrait sans doute de convaincre un certain nombre d’enseignants de s’engager. Un proviseur demande concrètement qu’il puisse être proposé une "demi-mission de 9 heures de RCD".
À ce jour en effet, la doctrine ministérielle veut que la première brique ne soit pas sécable, contrairement à la deuxième. En revanche, comme l’explique Tanguy Cavé, il est possible de prendre une première brique Devoirs faits par exemple, et alors, une deuxième demi-brique RCD. Une réponse qui ne semble pas satisfaire les perdir en ligne : "Cela oblige les enseignants à prendre deux briques", regrettent-ils.
"Et si tous les enseignants refusent le RCD ?"
Tanguy Cavé rappelle que si le RCD est une "mission prioritaire", cela "s’entend à l’échelle de l’établissement et non à l’échelle individuelle". "Du moment que vos besoins de RCD sont couverts, un enseignant peut tout à fait demander une première brique pacte qui ne soit pas du RCD."
"Et si tous les enseignants refusent le RCD ?", interroge un chef d’établissement. Les services du rectorat, bien conscients de cette difficulté possible "dans certains établissements" - "avec de forts blocages ou beaucoup de services partagés" -, n’ont pas de réponse mais promettent d’apporter leur aide.
Pas de Pacte RCD pour "s’auto-remplacer"
Béatrice Clément, secrétaire générale adjointe de l'académie de Clermont-Ferrand en charge des moyens
| Droits réservés - DR
Béatrice Clément précise que les moyens RCD ont été répartis en fonction des DHG des établissements mais qu’ils pourront être réajustés en fonction des résultats d’une "enquête flash" qui sera menée fin juin, l’académie en ayant en réserve. Les chefs d’établissements demandent à pouvoir décaler les remontées au 7 juillet.
"Un enseignant peut-il s’engager dans le RCD pour remplacer ses propres absences ultérieures ?", demande un principal, ou "anticiper son auto-remplacement ?", ajoute un autre. "Ce n’est pas l’objet", répond Tanguy Cavé. "Le RCD, qui est très bien rémunéré, n’est pas là pour permettre un aménagement d’emploi du temps. Il y aurait un vrai risque de détournement."
Pas de reversement en cas de RCD non totalement fait
"Que se passera-t-il pour un enseignant pacté pour le RCD mais qui ne fait pas ses 18 heures de remplacement faute de profs à remplacer ?", demande un participant. "Pourra-t-on lui demander autre chose à la place ?" "Le pacte est un contrat, donc non, il ne s’agira pas de lui demander autre chose", répond Tanguy Cavé. "Si un enseignant ne fait pas ses 18 heures, nous nous féliciterons dans un premier lieu car cela signifiera que les élèves auront eu toutes leurs heures d’enseignement. Et nous ne lui demanderons pas de reversement au-delà du service fait car cela ne sera pas de son fait", poursuit-il.
Un chef d’établissement témoigne avoir des enseignants qui "refusent de prendre en charge les élèves qu’ils n’ont pas habituellement" en RCD. Tanguy Cavé lui répond que ces enseignants ne sont pas "pactables". Ils peuvent en revanche continuer de bénéficier des HSE pour le RCD.
"Et le RCD en cas de grève ?", demande un participant. "Il va de soi, mais cela va mieux en le disant, que le RCD ne peut pas être mobilisé en cas de grève, qui n’est pas un motif d’absence mais un droit constitutionnel", répond le secrétaire général.
Soutien en 6e et Devoirs faits : la présence des PE en question
Autre élément de frustration : le fait de ne pas bénéficier de pacte second degré pour la mission "Soutien/approfondissement en 6e". En effet, comme le rappelle Béatrice Clément, le pacte pour cette mission concerne uniquement les professeurs des écoles - et seuls les IEN auront la main sur cette enveloppe -, le second degré bénéficiant de l’heure de technologie supprimée. Mais comme le font remarquer plusieurs "perdir", il reste des écoles à 4,5 jours et des configurations qui rendent l’intervention de PE impossible. "Si vous n’avez pas de PE, il est vrai que cette mission sera plus compliquée à mettre en œuvre, notamment pour le dédoublement des classes. Le soutien/approfondissement en 6e devra alors se faire en classe entière ou en prenant sur vos marges de manœuvre."
Même chose s’agissant de la mission Devoirs faits en 6e : Béatrice Clément explique que les dédoublements de classe ne pourront avoir lieu qu’en cas de présence d’un PE. Sinon, ce sera en classe entière. Une information qui laisse sceptiques les participants : "1 heure en Devoir faits à 30 élèves en fin de journée, ça va être efficace…", ironise l’un d’entre eux. "Ça interroge", écrit un autre.
Lettres de mission pour rassurer les enseignants
Plusieurs chefs d’établissements et IEN demandent également à disposer le plus rapidement possible d’un modèle de lettre de mission car, disent-ils, beaucoup d’enseignants réservent leur volontariat au fait d’avoir pris connaissance de ce document. "Nous vous l’enverrons dès que possible. On s’efforcera de simplifier au maximum", répond Béatrice Clément.
Tanguy Cavé insiste pour sa part : "On ressent en effet l’inquiétude des collègues sur ce point. Il est évident que l’idée est de gagner en efficacité et non de contraindre. Rassurez-les bien : il ne s’agit pas de les mobiliser à toute heure et du jour pour le lendemain !"
Les AED et AESH non éligibles
Le rectorat reprécise également les catégories de personnels éligibles au pacte, au-delà des enseignants : si c’est bon pour les CPE, les documentalistes, les PsyEN, les contractuels ou TZR affectés sur un poste à l’année, en sont en revanche exclus les enseignants en allègement de service, les contractuels en suppléance, les AED, les AESH et les personnels administratifs. Pour les personnels à temps partiel, les choses restent à confirmer, distinction devant peut-être être faite entre les temps partiels choisis ou subis.
À noter que "les PE exerçant en Ulis ou en Segpa ne peuvent pas s’engager sur le pacte 1er degré car ils sont rémunérés sur le budget du second degré", précise Béatrice Clément.
Maintien des IMP pour 2023-2024
Si toutes les IMP [pour les référents Développement durable, Culture, etc.] sont maintenues pour 2023-2024 et subsisteront donc aux côtés du dispositif pacte dans un premier temps, le rectorat ne peut pas dire ce qu’il en sera l’année suivante, si les deux systèmes continueront de coexister ou si le pacte prendra le relais des IMP. Il est précisé que la mission de "référent harcèlement scolaire" n’est pas, "à ce jour", "pactable".
Les pactes 2nd degré devront être saisis sur STS Web en septembre – ou octobre grand maximum – pour être mis en paiement, sachant que l’application devrait être mise à jour pour cela "fin août". Les stages "vacances apprenantes" de fin août 2023 ne pourront pas encore être pris sur l’enveloppe pacte et relèveront des HSE. Et un pacte ne pourra pas être signé en cours d’année, précise la SG adjointe.
Le SNPDEN appelle au "pragmatisme"
À la fin de la présentation, le responsable du SNPDEN-Unsa, Richard Commeau, tient à prendre la parole, pointant du doigt une "usine à gaz" et appelant au "pragmatisme" notamment pour le demi-RCD. Il regrette en effet que le ministère "impose des règles plutôt que de nous laisser faire" : "Il serait beaucoup plus simple pour nous de faire passer 20 pactes à 9 heures que 10 pactes à 18 heures. Or quel est le but ? Que les élèves aient un enseignant pour leur faire cours !"
Il rappelle qu’il "y a une énorme campagne des OS pour inciter les enseignants à ne pas signer" et que "les choses sont très tendues dans les établissements". "Ce sera donc très compliqué tant que l’on n’aura pas déverrouillé un maximum de points", conclut-il.
LEGT lycée d'enseignement général et technologique
IEN Inspecteurs de l'Éducation nationale
LPl ycée professionnel
SNPDEN-Unsa Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale - Union nationale des syndicats autonomes
RCD remplacement de courte durée
DHG Dotation horaire globale
HSE Heures supplémentaires effectives
PE Professeurs des écoles
CPE Conseillers principaux d'éducation
PsyEN psychologue de l'Education nationale
TZR Titulaire sur zone de remplacement
AED Assistants d'éducation
AESH Accompagnant d’élève en situation de handicap
Ulis Unité localisée pour l'inclusion scolaire
Segpa Section d’enseignement général et professionnel adapté
IMP indemnité pour missions particulières
OS organisations syndicales
- henrietteMédiateur
Ceci n'est pas possible. La DGH a été donnée en février ou mars, elle ne peut à présent bouger que si ouverture ou fermeture de classe.chmarmottine a écrit:henriette a écrit:Ça c'est impossible. La rémunération des heures PE est une autre enveloppe, ça n'ôte rien à la DGH.chmarmottine a écrit:Cath a écrit:Mail du proviseur : en LP, le pacte devient sécable, viendez signer, ceux qui hésitaient !
Et ils vont venir.
@chmarmottine : les heures faites par les PE sont déduites de votre dhg ???
oui !
Ce qui se passe sans doute, c'est que le CDE avait tablé sur des PE pour faire des groupes allégés en remédiation, mais que sans PE pactisés, il faudra prendre sur la DGH pour faire ces groupes allégés.
Le cde nous a clairement dit que, puisque finalement des PE se portent volontaires, on nous retire des heures de DHG.
Et surtout, elle n'a jamais inclus d'heures PE : les éventuelles participations de PE sont sur un financement différent.
Ça sent le prétexte, cette histoire. À mon avis, comme je le disais plus haut, il veut sans doute récupérer des heures consommées ailleurs pour faire des groupes allégés à moyens constants puisqu'il ne peut les financer par les apports PE pactés, faute de candidats. Donc pour ce faire, doit déshabiller Pierre pour habiller Paul.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- LoraNeoprof expérimenté
Pas de nouvelle du décret qui était discuté hier ?
- Isis39Enchanteur
henriette a écrit:Ceci n'est pas possible. La DGH a été donnée en février ou mars, elle ne peut à présent bouger que si ouverture ou fermeture de classe.chmarmottine a écrit:henriette a écrit:Ça c'est impossible. La rémunération des heures PE est une autre enveloppe, ça n'ôte rien à la DGH.chmarmottine a écrit:
oui !
Ce qui se passe sans doute, c'est que le CDE avait tablé sur des PE pour faire des groupes allégés en remédiation, mais que sans PE pactisés, il faudra prendre sur la DGH pour faire ces groupes allégés.
Le cde nous a clairement dit que, puisque finalement des PE se portent volontaires, on nous retire des heures de DHG.
Et surtout, elle n'a jamais inclus d'heures PE : les éventuelles participations de PE sont sur un financement différent.
Ça sent le prétexte, cette histoire. À mon avis, comme je le disais plus haut, il veut sans doute récupérer des heures consommées ailleurs pour faire des groupes allégés à moyens constants puisqu'il ne peut les financer par les apports PE pactés, faute de candidats. Donc pour ce faire, doit déshabiller Pierre pour habiller Paul.
On peut parfaitement enlever des heures à cette époque de l’année. L’inspection en prend pour rhabiller Paul qui, finalement, a plus d’effectifs que prévu.
Ça nous est déjà arrivé, dans un sens comme dans l’autre.
- TFSFidèle du forum
Lora a écrit:Pas de nouvelle du décret qui était discuté hier ?
Unanimement rejeté au CSA par toutes les OS... et donc représenter pour un nouveau vote le 27.
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