- TivinouDoyen
@maldoror1 Tu as une heure d'AP par semaine ? 4 heures au lieu de 3 ?
- InvitéInvité
Oui. J'ai un service de 5h : 2h en classe entière, 1h d'AP, 2 heures en demi-classe. Mes collègues qui enseignent en ST2S n'ont pas cette heure d'AP.
- TivinouDoyen
Service de trois heures ici pour 1/2 classe de 25 élèves. Ben, avec une semaine de covid imprévue, je suis déjà bien en retard. Les élèves ne maîtrisent pas les méthodes de l'écrit (ou tout simplement de l'analyse), ils ont besoin d'être rassurés et accompagnés. Je ne peux pas mener de front l'écrit et l'oral. Et il faut accompagner la lecture des œuvres, et faire le programme de grammaire..
- InvitéInvité
Tivinou a écrit:Service de trois heures ici pour 1/2 classe de 25 élèves. Ben, avec une semaine de covid imprévue, je suis déjà bien en retard. Les élèves ne maîtrisent pas les méthodes de l'écrit (ou tout simplement de l'analyse), ils ont besoin d'être rassurés et accompagnés. Je ne peux pas mener de front l'écrit et l'oral. Et il faut accompagner la lecture des œuvres, et faire le programme de grammaire..
Ah oui, c'est une gageure, c'est presque mission impossible, c'est pourquoi cela ne me tracasse pas plus que ça. On nous met (élèves et professeurs) en situation d'urgence permanente, voire en situation de découragement permanent... Hors de question que je me ruine la santé à cause de ceux qui nous gouvernent.
- LyoraneNiveau 7
J’ai fait 11 textes en STI2D l’an dernier, avec une classe pas méchante mais qui n’en foutait pas une, même pas pour faire un peu semblant. Trois heures par semaine… dont deux le lundi, donc vu le jeu des jours fériés l’an dernier, je suis déjà assez fière d’être arrivée à 11. Et ça s’est fait au pas de course !
Avec les collègues, tout le monde s’était mis d’accord en fin d’année dernière pour faire 16 en série G, 10 en techno. L’un a été entériné de façon officielle, c’est déjà ça..
Je n’ai pas beaucoup de recul parce que j’ai eu des 1eres pour la première fois de ma carrière seulement un an avant la réforme. J’ai donc juste trempé un orteil dans la liberté avant cette histoire de nombre de textes et œuvres imposées. En ayant été malade une fois et eu deux grosses absences (mon père est décédé cette année là)… eh bien j’avais fait 14 textes, fait de l’HDA, monté un projet poésie et une sortie théâtre, alors qu’aujourd’hui, ça me semblerait intenable.
On en parlait plus haut, mais la distinction de format écrit / oral, le dédoublement des épreuves en série G / techno qui complique la tâche en seconde, l’ajout de la grammaire, l’obligation de bosser exclusivement sur œuvre intégrale (dont certains titres sont COMPLÈTEMENT déconnectés d’élèves techno) pour une filière qui n’a pas de dissertation sur œuvre… j’ai l’impression que la difficulté à maintenir le nombre de textes n’est que la cerise sur le pompon, l’aboutissement de tout ça.
Avec les collègues, tout le monde s’était mis d’accord en fin d’année dernière pour faire 16 en série G, 10 en techno. L’un a été entériné de façon officielle, c’est déjà ça..
Je n’ai pas beaucoup de recul parce que j’ai eu des 1eres pour la première fois de ma carrière seulement un an avant la réforme. J’ai donc juste trempé un orteil dans la liberté avant cette histoire de nombre de textes et œuvres imposées. En ayant été malade une fois et eu deux grosses absences (mon père est décédé cette année là)… eh bien j’avais fait 14 textes, fait de l’HDA, monté un projet poésie et une sortie théâtre, alors qu’aujourd’hui, ça me semblerait intenable.
On en parlait plus haut, mais la distinction de format écrit / oral, le dédoublement des épreuves en série G / techno qui complique la tâche en seconde, l’ajout de la grammaire, l’obligation de bosser exclusivement sur œuvre intégrale (dont certains titres sont COMPLÈTEMENT déconnectés d’élèves techno) pour une filière qui n’a pas de dissertation sur œuvre… j’ai l’impression que la difficulté à maintenir le nombre de textes n’est que la cerise sur le pompon, l’aboutissement de tout ça.
- TivinouDoyen
Une de mes élèves a commandé tous ses livres en même temps : la vendeuse de l'espace culturel qui a pris sa commande lui a demandé si elle faisait des études de Lettres.Lyorane a écrit:J’ai fait 11 textes en STI2D l’an dernier, avec une classe pas méchante mais qui n’en foutait pas une, même pas pour faire un peu semblant. Trois heures par semaine… dont deux le lundi, donc vu le jeu des jours fériés l’an dernier, je suis déjà assez fière d’être arrivée à 11. Et ça s’est fait au pas de course !
Avec les collègues, tout le monde s’était mis d’accord en fin d’année dernière pour faire 16 en série G, 10 en techno. L’un a été entériné de façon officielle, c’est déjà ça..
Je n’ai pas beaucoup de recul parce que j’ai eu des 1eres pour la première fois de ma carrière seulement un an avant la réforme. J’ai donc juste trempé un orteil dans la liberté avant cette histoire de nombre de textes et œuvres imposées. En ayant été malade une fois et eu deux grosses absences (mon père est décédé cette année là)… eh bien j’avais fait 14 textes, fait de l’HDA, monté un projet poésie et une sortie théâtre, alors qu’aujourd’hui, ça me semblerait intenable.
On en parlait plus haut, mais la distinction de format écrit / oral, le dédoublement des épreuves en série G / techno qui complique la tâche en seconde, l’ajout de la grammaire, l’obligation de bosser exclusivement sur œuvre intégrale (dont certains titres sont COMPLÈTEMENT déconnectés d’élèves techno) pour une filière qui n’a pas de dissertation sur œuvre… j’ai l’impression que la difficulté à maintenir le nombre de textes n’est que la cerise sur le pompon, l’aboutissement de tout ça.
- SolovieïNiveau 10
Je rejoins tous vos constats : déconnexion des programmes et des œuvres au regard de la réalité, profil scolaire des classes, etc.
@Tivinou : mes élèves commandent toutes leurs œuvres en même temps, en septembre, après avoir reçu ma liste (que j'envoie aussi aux familles via Pronote la semaine de rentrée ou la seconde semaine au plus tard). C'est plus simple ainsi et cela évite les sempiternels excuses "j'ai pas reçu le livre gna gna gna". De plus, je dispose de toutes mes œuvres au format numérique (EPUB ou PDF), ce qui leur permet de commencer la lecture avant d'avoir le livre "papier".
Bien entendu, nous lisons l'ensemble progressivement tout au long de l'année.
Je procédais ainsi dans tous les postes que j'ai occupés, et les parents avec qui je m'entretenais semblaient apprécier ce fonctionnement. Je parle évidemment de parents impliqués, cela va sans dire.
Ma méthode en vaut bien une autre, elle n'empêche pas les irréductibles qui ne se procurent jamais les œuvres...
@Tivinou : mes élèves commandent toutes leurs œuvres en même temps, en septembre, après avoir reçu ma liste (que j'envoie aussi aux familles via Pronote la semaine de rentrée ou la seconde semaine au plus tard). C'est plus simple ainsi et cela évite les sempiternels excuses "j'ai pas reçu le livre gna gna gna". De plus, je dispose de toutes mes œuvres au format numérique (EPUB ou PDF), ce qui leur permet de commencer la lecture avant d'avoir le livre "papier".
Bien entendu, nous lisons l'ensemble progressivement tout au long de l'année.
Je procédais ainsi dans tous les postes que j'ai occupés, et les parents avec qui je m'entretenais semblaient apprécier ce fonctionnement. Je parle évidemment de parents impliqués, cela va sans dire.
Ma méthode en vaut bien une autre, elle n'empêche pas les irréductibles qui ne se procurent jamais les œuvres...
- TivinouDoyen
C'était juste une remarque pour mettre en évidence la difficulté du programme composé de 8 œuvres.
Au lycée, j'aurais adoré commander huit livres d'un seul coup. Mais ce n'est pas le cas de la grande majorité des élèves. Alors des élèves de séries techno déjà fâchés avec le français...
Au lycée, j'aurais adoré commander huit livres d'un seul coup. Mais ce n'est pas le cas de la grande majorité des élèves. Alors des élèves de séries techno déjà fâchés avec le français...
- LyoraneNiveau 7
Tivinou a écrit:C'était juste une remarque pour mettre en évidence la difficulté du programme composé de 8 œuvres.
Au lycée, j'aurais adoré commander huit livres d'un seul coup. Mais ce n'est pas le cas de la grande majorité des élèves. Alors des élèves de séries techno déjà fâchés avec le français...
C’est vrai qu’il y a ça aussi : on parle souvent du nombre de textes, mais huit œuvres, c’est énorme, et la quantité n’est absolument pas le moyen pour les réconcilier au forceps avec la lecture.
Sincèrement, j’ai l’impression parfois (souvent) que chaque choix a été fait pour les dégoûter pour de bon - surtout quand on pense que c’est leur dernière année de français.
Depuis que la réforme est passée, comme beaucoup, je me dis tous les ans que je voudrais arrêter le niveau première, que le programme est trop maltraitant à la fois pour eux et nous. Je crois aussi beaucoup dans l’intérêt de fonctionner par GT : voir l’évolution d’une thématique à travers le temps, les auteurs, les arts.. c’est tellement intéressant et une focale différente de celle de l’étude d’OI. Il est illusoire de penser que le parcours peut remplacer ça, étant donné le manque de temps.
Je n’ai connu la terminale L qu’en tant qu’élève, mais le programme imposé était aussi mal vécu par les collègues ? De mon point de vue d’élève, pas du tout, tant du nombre d’œuvres que du choix de celles-ci (session 2007 : programme merveilleux, au point où j’ai su que je voulais devenir prof de français en plein pendant mon bac de littérature, en dissertant sur Bonnefoy ! Je me suis dit que je voulais faire ça toute ma carrière)
- SolovieïNiveau 10
@Lyorane : tout à fait d'accord. Je n'hésite plus d'ailleurs à expliquer à mes élèves que la littérature, "ce n'est pas ça", en tout cas pas ce qu'impose le programme. C'est ainsi qu'on entretient une vision stéréotypée (et repoussante) de la littérature auprès de la population, et cela de génération en génération.
Pendant ce temps-là, la littérature, elle continue de se faire, en dehors de l'école...
Concernant l'exemple de la Terminale L, je ne l'ai pas connue comme élève (j'ai fait S), mais comme professeur : une majorité d'élèves étaient là par défaut, sans réelle appétence pour le domaine. Tout était donc une corvée pour eux (ou plutôt : pour elles). Peut-être s'agissait-il des dernières années de la filière L, le dernier stade de sa décadence...
Pendant ce temps-là, la littérature, elle continue de se faire, en dehors de l'école...
Concernant l'exemple de la Terminale L, je ne l'ai pas connue comme élève (j'ai fait S), mais comme professeur : une majorité d'élèves étaient là par défaut, sans réelle appétence pour le domaine. Tout était donc une corvée pour eux (ou plutôt : pour elles). Peut-être s'agissait-il des dernières années de la filière L, le dernier stade de sa décadence...
- roxanneOracle
Mais, l'ancienne version du bac demandait aussi l'étude de livres et moi-comme d'autres- j(en faisais lire 8 et je me retrouvais chaque année à interroger des listes avec au mieux deux œuvres complètes dont un Gaudé (je n'ai rien contre, je le faisais aussi mais avec des classiques). Et puis, 8 livres, c'est un par mois. De plus, on parle de quoi? Certes, si vous enquillez La Bruyère et Balzac, c'est un peu costaud. Mais, moi je fais Olympe de Gouges (lu en une heure) une cursive encore plus courte, Molière c'est au programme de 5e quand même, la poésie cette année, c'est court. Là, ça fait un mois que les cours ont commencé, aucun élève n'a encore lu la DDFC même en G.
- eliamEsprit éclairé
Moi aussi je fais Olympe de Gouges, c'est court, c'est pour ça que je l'ai choisi mais quel pensum à lire ! Je comprends mais n'excuse pas les élèves qui ont dû mal à la lire.
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