- Thierry75Niveau 10
Circonlocutions (vous commettez une impropriété). Désolé, mais c'est plus fort que moi.
- SolovieïNiveau 10
Thierry75 a écrit:Circonlocutions (vous commettez une impropriété). Désolé, mais c'est plus fort que moi.
D'accord, c'est noté. Le terme "circonvolutions" existe bien, mais semble réservé aux phénomènes matériels (désignant la forme d'un objet ou d'un matériau), ce qui est d'ailleurs l'idée que j'appliquais au langage. "circonlocutions" donc. Mais la circonlocution est-elle une circonvolution du langage ?
Après, nous sommes sur un forum, ce qui m'incite toujours à une coupable négligence. Je pourrais me dédouaner en parlant de la fonction Dictée de mon ordinateur, mais non, j'ai bien commis moi-même l'erreur...
- Thierry75Niveau 10
Qui n'a jamais commis d'erreur? (une erreur bien vénielle qui plus est)
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Le moi est haïssable.
- eliamEsprit éclairé
Dans mon académie, le recteur avait, me semble-t-il, demandé aux délégués parents de dénoncer les profs qui avaient moins de 20 textes. Les consignes officielles étaient de justifier si on en faisait moins. Tout ça pour vous dire que je ne suis pas dans un endroit où tout est tout rose. Néanmoins, en refusant de nous plier à toutes ces injonctions, il ne nous est rien arrivé. Les élèves étaient plutôt contents d'avoir moins de textes.
Si le ministère a réduit le nombre de textes, c'est aussi parce que les inspecteurs ont dû remonter le fait que bien des collègues avaient fait moins de 20 textes et qu'ils ont fait observer que la situation ne serait pas tenable longtemps. La seule façon de faire valoir notre point de vue, c'est la désobéissance face aux injonctions. Quand une situation n'est pas tenable, il faut le montrer au lieu de se prendre la tête pour respecter des consignes débiles et si tous les collègues réagissaient de la même façon, nous finirions par nous faire entendre.
Si le ministère a réduit le nombre de textes, c'est aussi parce que les inspecteurs ont dû remonter le fait que bien des collègues avaient fait moins de 20 textes et qu'ils ont fait observer que la situation ne serait pas tenable longtemps. La seule façon de faire valoir notre point de vue, c'est la désobéissance face aux injonctions. Quand une situation n'est pas tenable, il faut le montrer au lieu de se prendre la tête pour respecter des consignes débiles et si tous les collègues réagissaient de la même façon, nous finirions par nous faire entendre.
- Clecle78Bon génie
La dernière fois que j'ai commis une grosse erreur de frappe on m'a gentiment écrit en privé pour me la signaler.Thierry75 a écrit:Circonlocutions (vous commettez une impropriété). Désolé, mais c'est plus fort que moi.
- The PaperHabitué du forum
Exactement.eliam a écrit:Dans mon académie, le recteur avait, me semble-t-il, demandé aux délégués parents de dénoncer les profs qui avaient moins de 20 textes. Les consignes officielles étaient de justifier si on en faisait moins. Tout ça pour vous dire que je ne suis pas dans un endroit où tout est tout rose. Néanmoins, en refusant de nous plier à toutes ces injonctions, il ne nous est rien arrivé. Les élèves étaient plutôt contents d'avoir moins de textes.
Si le ministère a réduit le nombre de textes, c'est aussi parce que les inspecteurs ont dû remonter le fait que bien des collègues avaient fait moins de 20 textes et qu'ils ont fait observer que la situation ne serait pas tenable longtemps. La seule façon de faire valoir notre point de vue, c'est la désobéissance face aux injonctions. Quand une situation n'est pas tenable, il faut le montrer au lieu de se prendre la tête pour respecter des consignes débiles et si tous les collègues réagissaient de la même façon, nous finirions par nous faire entendre.
Dans mon lycée, j'ai eu la chance que toute l'équipe soit d'accord pour 16.
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- SolovieïNiveau 10
Thierry75 a écrit:Qui n'a jamais commis d'erreur? (une erreur bien vénielle qui plus est)
Maintenant, j'y ferai attention, c'est certain.
Si, si, à les entendre, il y a bien des gens qui n'ont jamais commis d'erreur.
- SolovieïNiveau 10
eliam a écrit:Dans mon académie, le recteur avait, me semble-t-il, demandé aux délégués parents de dénoncer les profs qui avaient moins de 20 textes. Les consignes officielles étaient de justifier si on en faisait moins. Tout ça pour vous dire que je ne suis pas dans un endroit où tout est tout rose. Néanmoins, en refusant de nous plier à toutes ces injonctions, il ne nous est rien arrivé. Les élèves étaient plutôt contents d'avoir moins de textes.
Si le ministère a réduit le nombre de textes, c'est aussi parce que les inspecteurs ont dû remonter le fait que bien des collègues avaient fait moins de 20 textes et qu'ils ont fait observer que la situation ne serait pas tenable longtemps. La seule façon de faire valoir notre point de vue, c'est la désobéissance face aux injonctions. Quand une situation n'est pas tenable, il faut le montrer au lieu de se prendre la tête pour respecter des consignes débiles et si tous les collègues réagissaient de la même façon, nous finirions par nous faire entendre.
Je suis sincèrement d'accord avec toi. Moi-même, je peux aisément me permettre de ne faire que 18 textes ou de désobéir à certaines injonctions. Certains collègues contractuels (contrats locaux) en revanche ne peuvent s'offrir ce luxe, et ils représentent la majorité du personnel enseignant. Les directions ont les pleins pouvoirs concernant le recrutement, l'évaluation, l'appréciation,... des enseignants. La pénurie est plus forte encore qu'en France, cela ne change rien à l'affaire : on tient à cette rigueur affichée, qui passe par le respect scrupuleux de tous les textes officiels. Quelque part, je le comprends aussi et si j'étais PERDIR, je me soumettrais probablement aussi à cette façon de voir et donc de faire, dans une certaine mesure.
Dans certaines académies françaises, les contractuels sont également nombreux, et leur résistance aux obligations et injonctions ne sauraient être comparée à celle des titulaires. Ce n'est pas un reproche, j'ai accompagné un certain nombre de néo-recrutés contractuels : les craintes ne sont pas les mêmes.
- asoph17Niveau 4
bonjour, effectivement, je ne suis pas à l'étranger, et ce climat de menace de sanction a pesé à la réunion d'harmonisation aux épreuves du bac en juin. Les inspecteurs ont affiché le pourcentage de professeurs (les bons profs) qui avaient fait les 20 textes...et les autres , les "mauvais profs", qui ne savaient pas faire correctement leur travail et qui prenaient trop de temps à expliquer les textes en classe (c'est à dire une EL : une heure en gros) s'insurgeant du fait que ces "bons profs" avaient subi des pressions des parents, des élèves parce qu'ils avaient respecté à la lettre le BO... Personnellement j'avais 18 textes en G et 11 en STI, je me suis sentie misérable, après 27 ans de carrière, comme si j'étais une moins que rien. il a été rappelé de manière ferme qu'il FALLAIT respecter le nombre de textes sous peine de voir en 2024 la sanction arriver : les élèves (et donc les profs) qui ne présenteraient pas 20 textes (et pas 1 de moins) seraient refusés de passage au bac, comme en terminale au grand oral, nous a t-on dit, les élèves qui ne présenteraient pas les deux questions. Deux collègues ont fondu en larmes et sont sortis de la salle. Voilà, voilà, où on en est arrivé...une réforme de régime totalitaire, qui enlève non seulement toute liberté pédagogique, mais aussi agit de façon punitive. Les inspecteurs, et le ministre, devraient plutôt s'inquiéter du mal être des enseignants de lettres, qui sont de plus nombreux à démissionner, et ne parlons pas du recrutement. Ils devraient se demander pourquoi un élève entrant en sixième ne sait pas lire correctement (sans suivre le texte du doigt) , pourquoi en entrant au lycée un élève ne sait plus écrire une phrase grammaticalement correcte. ce n'est pas en mettant une question de grammaire sur 2 points au bac qu'on apportera la solution ce genre de problème ! Où est passé l'objectif premier de notre matière : en faire des citoyen lecteur, susciter l'envie de lire , partager le plaisir de la lecture et de l'écriture.
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ASoph
- SolovieïNiveau 10
asoph17 a écrit:bonjour, effectivement, je ne suis pas à l'étranger, et ce climat de menace de sanction a pesé à la réunion d'harmonisation aux épreuves du bac en juin. Les inspecteurs ont affiché le pourcentage de professeurs (les bons profs) qui avaient fait les 20 textes...et les autres , les "mauvais profs", qui ne savaient pas faire correctement leur travail et qui prenaient trop de temps à expliquer les textes en classe (c'est à dire une EL : une heure en gros) s'insurgeant du fait que ces "bons profs" avaient subi des pressions des parents, des élèves parce qu'ils avaient respecté à la lettre le BO... Personnellement j'avais 18 textes en G et 11 en STI, je me suis sentie misérable, après 27 ans de carrière, comme si j'étais une moins que rien. il a été rappelé de manière ferme qu'il FALLAIT respecter le nombre de textes sous peine de voir en 2024 la sanction arriver : les élèves (et donc les profs) qui ne présenteraient pas 20 textes (et pas 1 de moins) seraient refusés de passage au bac, comme en terminale au grand oral, nous a t-on dit, les élèves qui ne présenteraient pas les deux questions. Deux collègues ont fondu en larmes et sont sortis de la salle. Voilà, voilà, où on en est arrivé...une réforme de régime totalitaire, qui enlève non seulement toute liberté pédagogique, mais aussi agit de façon punitive. Les inspecteurs, et le ministre, devraient plutôt s'inquiéter du mal être des enseignants de lettres, qui sont de plus nombreux à démissionner, et ne parlons pas du recrutement. Ils devraient se demander pourquoi un élève entrant en sixième ne sait pas lire correctement (sans suivre le texte du doigt) , pourquoi en entrant au lycée un élève ne sait plus écrire une phrase grammaticalement correcte. ce n'est pas en mettant une question de grammaire sur 2 points au bac qu'on apportera la solution ce genre de problème ! Où est passé l'objectif premier de notre matière : en faire des citoyen lecteur, susciter l'envie de lire , partager le plaisir de la lecture et de l'écriture.
C'est exactement de ces faits dont je parlais, qui concernent aussi les collègues en France. Ces situations ont existé, et ce ne fut pas un phénomène isolé ou marginal. J'ai donc un peu mal réagi en lisant que nous étions "craintifs" sans raison...
Afficher les chiffres... c'est d'une brutalité sans nom.
J'ai moi aussi eu droit à un IA-IPR affirmant qu'on peut tout à fait conduire une EL en 1 heure. Comme nous étions le matin et que la réunion se terminait à midi, je lui ai proposé de rester l'après-midi avec les volontaires pour nous montrer (bon prince, je lui laissais le choix du texte) ! Ah ah. Il a disparu avant le café, comme on dit ici. Mes provocations me perdront, si ce n'est déjà fait. Au fond, ce n'est pas pour moi que je m'inquiète, mais pour les collègues en situation plus précaire, peu sûrs d'eux, sujets aux menaces de l'institution et qui s'angoissent des jours à chaque nouvelle injonction (alors, quand elles sont contradictoires...). Finalement, au quotidien, cet état d'esprit pourrit tout et empêche l'épanouissement, des enseignants comme des élèves.
* le terme en gras rappelle qu'il s'agit d'une unique personne. J'ai par ailleurs rencontré un autre inspecteur tout à fait solidaire de nos revendications et qui s'interdisait de proférer des absurdités.
- eliamEsprit éclairé
Comment peut-on avaler un mensonge aussi énorme. Il n'est pas possible de faire ça. Il faut reconnaître les tigres de papier. Les profs sont d'anciens bons élèves qui veulent absolument s'adapter au système quel qu'il soit. C'est ce qui nous tue...asoph17 a écrit:les élèves (et donc les profs) qui ne présenteraient pas 20 textes (et pas 1 de moins) seraient refusés de passage au bac,
- Clecle78Bon génie
Je ne crois absolument pas ce type de menace. Par contre la fronde a fonctionné puisqu'enfin on passe à 16 textes malgré menaces et caresses. J'ai eu droit aussi au texte faisable en 1h, au prof trop perfectionniste et un peu ringard qui doit revoir ses priorités (dans un stage animé par des collègues ...)eliam a écrit:Comment peut-on avaler un mensonge aussi énorme. Il n'est pas possible de faire ça. Il faut reconnaître les tigres de papier. Les profs sont d'anciens bons élèves qui veulent absolument s'adapter au système quel qu'il soit. C'est ce qui nous tue...asoph17 a écrit:les élèves (et donc les profs) qui ne présenteraient pas 20 textes (et pas 1 de moins) seraient refusés de passage au bac,
- SolovieïNiveau 10
eliam a écrit:Comment peut-on avaler un mensonge aussi énorme. Il n'est pas possible de faire ça. Il faut reconnaître les tigres de papier. Les profs sont d'anciens bons élèves qui veulent absolument s'adapter au système quel qu'il soit. C'est ce qui nous tue...asoph17 a écrit:les élèves (et donc les profs) qui ne présenteraient pas 20 textes (et pas 1 de moins) seraient refusés de passage au bac,
Je ne vois pas non plus comment faire cela, et je pense même que ce serait illégal. En revanche, la direction peut refuser de valider (tampon + signature) le récapitulatif ne présentant pas 20 textes, en arguant qu'il est non conforme. C'est bien ce qui s'est, parfois, passé, mettant certains collègues dans l'embarras d'une situation bloquée. Il a fallu prévoir au dernier moment (mi-mai, fin mai) des heures de cours extra pour faire les EL manquantes, ou pire encore donner des photocopies des analyses à la va-vite aux élèves, histoire de dire que voilà, les 20 textes ont été faits. Dans tous les cas de figure, pédagogiquement une catastrophe... avec beaucoup de rancœur et d'angoisse de tous les côtés.
La communauté éducative locale était plutôt solidaire, j'ai fait tout mon possible pour rassurer les directions, pour faire valider les récapitulatifs à 17 ou 18 textes, etc. Mon téléphone n'arrêtait pas... Le message autoritaire et rigide reçu de l'IA-IPR de la zone, qui frôlait d'ailleurs l'impolitesse, n'a vraiment pas aidé, imposant 20 textes et évoquant les réfractaires comme des gens demandant des "faveurs" et des "privilèges". Je voudrais bien en citer quelques mots, pour témoigner de l'arbitraire et de l'indélicatesse de cette communication, mais je crains pour mon identité. Je ne vais pas me sacrifier pour la beauté du geste et pour l'honneur du métier, mon engagement est professionnel, pas militant. Libre à qui veut de monter au créneau. J'ai d'autres combats dans la vie que de défendre un métier que de toute façon plus personne ne respecte ou presque et dont je doute moi-même de l'utilité depuis fort longtemps, n'ayant jamais été un convaincu ou un idéaliste.
Enfin, toutes ces tensions ont fini par peser... Nous ne recevrons aucune excuse pour les propos tenus au sujet de ce qui était impossible et anti-républicain en juin, mais possible et humaniste en septembre...
- eliamEsprit éclairé
Et quand bien même les descriptifs n'auraient pas été signés, qu'est-ce que ça aurait changé ? Les élèves auraient passé leurs épreuves tout de même et dans de meilleures conditions qu'avec des cours menés tambour battant ou des photocopies.
- Clecle78Bon génie
Les cours en catastrophe ça donnes des résultats catastrophiques. Ma nièce avait des bouts d'explication sans queue ni tête pour les 4 derniers textes. J'ai dû tout refaire avec elle en visio ( et ça m'a pas pris une heure, hein ! ). La prof avait paniqué et finalement fait semblant de donner 20 textes mais vraiment pour l'affichage.
- SolovieïNiveau 10
eliam a écrit:Et quand bien même les descriptifs n'auraient pas été signés, qu'est-ce que ça aurait changé ? Les élèves auraient passé leurs épreuves tout de même et dans de meilleures conditions qu'avec des cours menés tambour battant ou des photocopies.
Non, le cachet de la direction est obligatoire pour la transmission du récapitulatif. De plus, le jour de la passation, l'examinateur est en droit de refuser un récapitulatif présenté non cacheté par le candidat (il ne peut toutefois pas empêcher le candidat de passer pour cette raison).
Cette obligation est plusieurs fois mentionnée dans la charte des correcteurs EAF, qui est elle-même une synthèse (pour la partie "passation") du BO n° 15 du 12 avril 2012 – Circulaire n° 2012-059 du 3-4-2012 et du BO n° 6 du 31 juillet 2020 :
- eliamEsprit éclairé
Mais dans les faits, l'élève passera son épreuve sur les textes préparés en classe avec son professeur. Quand on voit, toutes les consignes qu'on a pour que les élèves passent tout de même l'épreuve même s'ils sont en retard, s'ils sont surpris en train de tricher, s'ils se présentent sans pièce d'identité etc., il est légitime de se dire que nos chers têtes blondes ne risquent pas grand chose.
- SolovieïNiveau 10
Clecle78 a écrit:Les cours en catastrophe ça donnes des résultats catastrophiques. Ma nièce avait des bouts d'explication sans queue ni tête pour les 4 derniers textes. J'ai du tout refaire avec elle en visio ( et ça m'a pas pris une heure, hein ! ). La prof avait paniqué et finalement fait semblant de donner 20 textes mais vraiment pour l'affichage.
C'est ce qui s'est passé dans bien des cas. Le professeur passe inaperçu, mais ce sont les candidats qui en payent le prix. C'est pourquoi il fut préférable d'assumer et de défendre un nombre réel et réaliste de textes étudiés, comme je l'ai fait. Mais encore une fois, tout le monde n'a pas les moyens de cette revendication, beaucoup d'enseignants sont dans une situation de vulnérabilité. Moi-même, face à l'arbitraire et à l'absence de dialogue (voire absence d'interlocuteur...), je m'incline. L'éducation, et a fortiori le nombre de textes , ne vaut pas, pour moi, la peine de se mettre dans de tels états ou de prendre des risques. Chacun choisit ses combats, et il faut relativiser tout de même.
J'ai eu la chance, comme plusieurs collègues, d'avoir pu compter sur une direction bienveillante qui m'a fait confiance. Ce ne fut pas le cas pour tout le monde.
- roxanneOracle
Ah ben ça. L'année dernière, un collègue a été déficient pour différentes raisons. Il a fini par être arrêté fin avril, n'a pas été remplacé. C'est donc un collègue agrégé qui a pris ses heures de Première avec comme mission de compléter la liste et donc d'enchainer les 5 ou 6 textes qui manquaient pour arriver à 20.Je me suis presque accrochée avec le collègue qui ne voyait pas bien où était le problème à faire 6 textes en un mois à des élèves qu'il ne connaissait pas. Mais ils ont eu leurs 20 textes. Moi, je suis avant tout professeure de français pas prescriptrice de lectures linéaires. J'ai pu faire mes 20 textes avec une classe qui tournait à peu près mais il n'aurait pas fallu un grain de sable dans la machine.Clecle78 a écrit:Les cours en catastrophe ça donnes des résultats catastrophiques. Ma nièce avait des bouts d'explication sans queue ni tête pour les 4 derniers textes. J'ai du tout refaire avec elle en visio ( et ça m'a pas pris une heure, hein ! ). La prof avait paniqué et finalement fait semblant de donner 20 textes mais vraiment pour l'affichage.
- SolovieïNiveau 10
eliam a écrit:Mais dans les faits, l'élève passera son épreuve sur les textes préparés en classe avec son professeur. Quand on voit, toutes les consignes qu'on a pour que les élèves passent tout de même l'épreuve même s'ils sont en retard, s'ils sont surpris en train de tricher, s'ils se présentent sans pièce d'identité etc., il est légitime de se dire que nos chers têtes blondes ne risquent pas grand chose.
Preuve s'il en est de la disparité des consignes de passation. Dans ma zone, si le récapitulatif n'est pas cacheté, le candidat en est privé immédiatement et doit faire sans. C'est le récapitulatif reçu par l'examinateur et correspondant à la classe du candidat qui fait foi. Si un candidat est surpris en train de tricher, il est vrai qu'on le laisse terminer l'épreuve (je crois que c'est prévu par la loi, mais je n'ai pas le texte dans mon PC, car ce n'est pas un texte propre à l'éducation nationale). Un candidat sans pièce d'identité, il fait demi-tour et doit se rendre au bureau du chef de centre (le proviseur du centre d'examen) qui lui remet une autorisation de passation sous réserve d'une présentation de pièce d'identité dans un délai de X heures, signée par le candidat lui-même (ce document est suffisant pour faire invalider l'épreuve si aucune pièce n'est présentée, ce qui est déjà arrivé).
Les incidents sont assez fréquents, il est vrai que dans la plupart des cas le candidat pourra passer son épreuve, mais l'ambiance peut en être alourdie et pénible pour le candidat.
Il y a tout de même une question de responsabilité dans tout cela, et lois et règlements ont précisément pour objectif de poser ces responsabilités (que cette répartition des responsabilités soit injuste, c'est un autre débat). Cas vécus : je reçois une série de candidats avec un récap' précisant que le programme de grammaire n'a pas été traité et que les candidats ne peuvent être interrogés là-dessus + cachet de l'établissement/signature du proviseur. Concrètement, je fais quoi ? ; autre cas, je reçois un récap' 1 mois avant, complet, conforme et cacheté, puis les candidats se présentent avec un récap' différent (moins de textes, non conforme au programme, pas d'œuvres,... le foutoir !) et non visé par la direction, là aussi, que dois-je faire ? La plupart du temps, la décision prise n'est pas confortable pour le candidat ou bien provoque un moment d'indécision (le temps de joindre les directions et professeurs concernés) qui ne fait qu'aggraver la tension de tous. Il y a quelque part une responsabilité engagée, et ce n'est pas la mienne.
Des consignes claires, réalistes et synchronisées à l'échelle nationale éviteraient ces situations anxiogènes pour tout le monde. C'est pourquoi je dénonce souvent, sur ce forum ou ailleurs, la variabilité des interprétations et des injonctions. Cela n'a rien à voir avec la liberté pédagogique, qui selon moi concerne plutôt les contenus eux-mêmes. C'est une définition bien restreinte et discutable, j'en conviens.
Cela étant dit, je comprends tout à fait que la bienveillance puisse irriter. Derrière ce principe proclamé à outrance depuis quelques années se cachent néanmoins une incertitude chronique et un état de réforme permanent qui provoquent beaucoup d'anxiété chez les lycéens. D'un côté, cette insupportable positive attitude démagogique, de l'autre l'arbitraire de Parcoursup et ses affectations incompréhensibles au commun des mortels, la course à la note (ou à la mention) et l'angoisse permanente du contrôle continu.
Félicitons-nous d'avoir été entendus : nous voici à 16 textes désormais. Quid des techno ?
- InvitéInvité
Je viens de recevoir la lettre de rentrée des IPR. Comme je m'y attendais, le nombre de textes pour les filières technologiques est inchangé. 12 donc.
- ysabelDevin
Ils n'en savent rien puisqu'il n'y a encore aucun texte officiel même après l'annonce pour la série générale.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- TivinouDoyen
J’espère qu’ils se trompent !maldoror1 a écrit:Je viens de recevoir la lettre de rentrée des IPR. Comme je m'y attendais, le nombre de textes pour les filières technologiques est inchangé. 12 donc.
- InvitéInvité
Tivinou a écrit:J’espère qu’ils se trompent !maldoror1 a écrit:Je viens de recevoir la lettre de rentrée des IPR. Comme je m'y attendais, le nombre de textes pour les filières technologiques est inchangé. 12 donc.
Affaire à suivre !
- cannelle21Grand Maître
maldoror1 a écrit:Tivinou a écrit:J’espère qu’ils se trompent !maldoror1 a écrit:Je viens de recevoir la lettre de rentrée des IPR. Comme je m'y attendais, le nombre de textes pour les filières technologiques est inchangé. 12 donc.
Affaire à suivre !
Je proteste.
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- ChlidéNiveau 9
Des nouvelles sont attendues dans le BO du 21.
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