- TivinouDoyen
04/20 c'est quand même une note très très basse. Je l'ai déjà écrit mais il y a deux ou trois ans un IPR a imposé à une de mes collègues de mettre 3 à un candidat qui avait seulement recopié le texte du commentaire (avec des fautes).
04 c'est vraiment le néant : aucune réflexion sur le sujet, expression incompréhensible et mauvaise connaissance de l'œuvre.
04 c'est vraiment le néant : aucune réflexion sur le sujet, expression incompréhensible et mauvaise connaissance de l'œuvre.
- roxanneOracle
Aucun de mes élèves n'a jamais 4 à l'écrit. Et je ne crois jamais avoir mis cette note au bac non plus.
- SolovieïNiveau 10
roxanne a écrit:Aucun de mes élèves n'a jamais 4 à l'écrit. Et je ne crois jamais avoir mis cette note au bac non plus.
Moi oui, et je ne suis pas le seul. 2 et 4 sont mes notes les plus basses. Je les utilise pour les copies que j'appelle "irrationnelles" et déjà décrites plus haut. Je monte à 4 ou 5 si je perçois que le charabia est plus ou moins lié au sujet.
J'ai déjà mis 1 ou 0 à des copies vides ou avec des dessins (obscènes), on ne m'a jamais repris, même si je suppose que l'inspecteur a jeté un œil "dans mon dos" (comprendre, sur Viatique/Santorin).
Dans mon contexte, ces cas reste rares (1 à 4 cas max. par session d'EAF, pour tout le pays, mais je ne compte pas les nombreux candidats libres). En France, cela me semble plus courant, surtout en voie techno.
- gregforeverGrand sage
Disons que pour un excellent élève à 18 de moyenne mais seulement 15/16 en français pour grave cas de dyspraxie dysorthographie et tous les dys qu aucun tiers tiers temps ne saurait compenser ça fait particulièrement mal au cœur .
- SolovieïNiveau 10
gregforever a écrit:Disons que pour un excellent élève à 18 de moyenne mais seulement 15/16 en français pour grave cas de dyspraxie dysorthographie et tous les dys qu aucun tiers tiers temps ne saurait compenser ça fait particulièrement mal au cœur .
En effet, pour un vrai "dys" (étant entendu qu'il y en a des "faux"), un tiers-temps ne sert strictement à rien : il ne peut pas "voir" les erreurs commises, par définition. Une relecture ne sert donc pas à grand-chose. Au mieux le tiers-temps sert à une meilleure compréhension des consignes ou du texte, admettons.
Je comprends le sentiment d'injustice, mais je reste par ailleurs viscéralement attaché au principe d'égalité devant l'examen.
Les copies sont anonymes (et il devrait en être de même pour l'oral d'ailleurs) et ne portent aucune mention du statut ou de l'aménagement du candidat. Je pense que c'est mieux ainsi et qu'il faut défendre ce dernier bastion de l'égalité que constitue une épreuve finale anonyme dans l'enseignement public. Égalité qui en a par ailleurs pris un coup dans l'aile avec la réforme du bac de 2019 (contrôle continu, consécration de la "spécificité d'établissement") et avec le manque grandissant d'harmonisation des pratiques d'évaluation/correction (y compris en épreuve finale).
Je sais que je suis critique, voire cynique, avec les aménagements, mais j'enseigne dans un contexte où on monte parfois (c'est le cas pour moi cette année avec une classe) à 50% des effectifs d'une classe bénéficiant d'un PAP, PAI, etc. Ces aménagements sont de pure complaisance, avec la complicité des orthophonistes et autres "professionnels". L'égalité devant l'examen reste l'ultime rempart contre cette forme de corruption.
- gregforeverGrand sage
Je n en peux plus de cette inflation des PAP PAI PU gevasco et autres. Certains franchement justifiés attention (2 autistes cette année) d autres moins. On devrait revoir l épreuve pour les "vrais" amenager autrement ou correction séparée je ne sais pas mais j en ai 7 en pré bac en moyenne, c est dur à gérer ( record il y a 2 ans 11 sur 31 élèves).
- gelthNiveau 2
Sans oublier les PPRE
- SolovieïNiveau 10
Oui, on s'y perd. C'est d'ailleurs peut-être l'objectif. À faire à tout prix de l'inclusion, on génère ce genre de tensions et de contradictions. Finalement, les élèves (authentiquement) concernés sont pénalisés et mis, le jour de l'examen, devant une difficulté à laquelle ils n'ont jamais été confrontés avant : celle d'être évalués comme les autres, sans distinction. Toute leur scolarité, on les fait vivre dans une douce illusion (on ne compte pas les erreurs de langue, ils ont droit à ceci ou cela, etc.) et le jour de l'épreuve, c'est le retour au réel. C'est rude j'en conviens, mais c'est à inscrire dans une tendance de fond de l'école actuelle, consistant à retarder le plus possible (et à en rejeter la responsabilité sur les encadrants suivants...) la confrontation au réel.
- TivinouDoyen
Voilà la réponse de notre Ministre pour les séries techno (merci @Jenny parce que je n'ai pas reçu sa lettre !):
Ce n'est pas lui qui va subir le sentiment d'injustice des élèves de série techno !Gabriel Attal a écrit: Pour l’épreuve orale anticipée de français au baccalauréat général, le nombre minimal de textes devant figurer dans le récapitulatif présenté par le candidat passe de 20 textes à 16 textes au minimum, en conservant l’esprit de la répartition de ces textes. Pour le baccalauréat technologique, le nombre minimal de textes figurant dans le récapitulatif demeure à 12 textes, avec, pour chacun des 4 objets d’étude du programme d’enseignement, au moins 2 extraits pour chaque œuvre et au moins 1 extrait pour le parcours associé.
- e-mietteNiveau 7
Je viens de voir ça, je suis découragée.
- ChlidéNiveau 9
Que pensez-vous de cela: « passe de 20 textes à 16 textes au minimum, en conservant l’esprit de la répartition de ces textes »? Pourrait-on désormais faire 4 textes dans l’OI puisque le parcours n’est pas évoqué, contrairement à la mention pour la série technologique?
- e-mietteNiveau 7
Je ne pense rien, mais je lis le BO d'aujourd'hui qui dit clairement :
Dans la partie intitulée « Épreuve orale », b. Structure 1) Récapitulatif, les mots :
« pour le baccalauréat général au moins cinq textes susceptibles de donner lieu à une interrogation (3 extraits au minimum pour chaque œuvre, 2 extraits au minimum pour le parcours associé) »
sont remplacés par les mots :
« pour le baccalauréat général au moins quatre textes susceptibles de donner lieu à une interrogation (2 extraits au minimum pour chaque œuvre, 1 extrait au minimum pour le parcours associé) ».
Dans la partie intitulée « Épreuve orale », b. Structure 1) Récapitulatif, les mots :
« pour le baccalauréat général au moins cinq textes susceptibles de donner lieu à une interrogation (3 extraits au minimum pour chaque œuvre, 2 extraits au minimum pour le parcours associé) »
sont remplacés par les mots :
« pour le baccalauréat général au moins quatre textes susceptibles de donner lieu à une interrogation (2 extraits au minimum pour chaque œuvre, 1 extrait au minimum pour le parcours associé) ».
- TivinouDoyen
Je comprends que l'on peut, au choix, faire 2 et 2 ou 3 et 1 (pour le parcours), ce qui laisse une vraie marge de liberté pour les enseignants qui ont déjà travaillé un ou deux textes du parcours. En série générale, rien à dire, c'est bien.
En série techno
En série techno
- NLM76Grand Maître
Suāve marī magnō...
Bien content de n'avoir pas de technos cette année.
Bien content de n'avoir pas de technos cette année.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- asoph17Niveau 4
dernier BO qui laisse perplexe !
Dans la partie intitulée « Épreuve orale », b. Structure 1) Récapitulatif, les mots :
« pour le baccalauréat général au moins cinq textes susceptibles de donner lieu à une interrogation (3 extraits au minimum pour chaque œuvre, 2 extraits au minimum pour le parcours associé) »
sont remplacés par les mots :
« pour le baccalauréat général au moins quatre textes susceptibles de donner lieu à une interrogation (2 extraits au minimum pour chaque œuvre, 1 extrait au minimum pour le parcours associé) ».
Dans la partie intitulée « Épreuve orale », b. Structure 1) Récapitulatif, les mots :
« pour le baccalauréat général au moins cinq textes susceptibles de donner lieu à une interrogation (3 extraits au minimum pour chaque œuvre, 2 extraits au minimum pour le parcours associé) »
sont remplacés par les mots :
« pour le baccalauréat général au moins quatre textes susceptibles de donner lieu à une interrogation (2 extraits au minimum pour chaque œuvre, 1 extrait au minimum pour le parcours associé) ».
_________________
ASoph
- SolovieïNiveau 10
Pour moi, c'est très clair : le BO laisse le choix de faire du 3+1 ou du 2+2, ce qui valide les hypothèses formulées auparavant sur ce même fil.
La possibilité de faire 2+2 rappelle que le parcours associé n'est pas accessoire (certains enseignants n'en font même pas...).
Cela ne me choque pas que la voie techno. ne soit pas concernée : ils ont déjà moins de textes et les revendications des enseignants concernaient surtout les 20 textes de la voie générale. Si beaucoup de professeurs en voie générale n'ont pas fait les 20 textes (mais plutôt entre 16 et 18 sur le récapitulatif), la plupart des professeurs en voie techno ont bien fait les 12 prévus.
Et puis... franchement, en voie techno., qu'on fasse 12 textes ou moins, cela ne change pas grand chose au décalage entre les attentes du programme et le niveau des élèves.
La possibilité de faire 2+2 rappelle que le parcours associé n'est pas accessoire (certains enseignants n'en font même pas...).
Cela ne me choque pas que la voie techno. ne soit pas concernée : ils ont déjà moins de textes et les revendications des enseignants concernaient surtout les 20 textes de la voie générale. Si beaucoup de professeurs en voie générale n'ont pas fait les 20 textes (mais plutôt entre 16 et 18 sur le récapitulatif), la plupart des professeurs en voie techno ont bien fait les 12 prévus.
Et puis... franchement, en voie techno., qu'on fasse 12 textes ou moins, cela ne change pas grand chose au décalage entre les attentes du programme et le niveau des élèves.
- e-mietteNiveau 7
Solovieï a écrit:
Cela ne me choque pas que la voie techno. ne soit pas concernée : ils ont déjà moins de textes et les revendications des enseignants concernaient surtout les 20 textes de la voie générale. Si beaucoup de professeurs en voie générale n'ont pas fait les 20 textes (mais plutôt entre 16 et 18 sur le récapitulatif), la plupart des professeurs en voie techno ont bien fait les 12 prévus.
Alors, je ne sais pas quelles sont tes sources, mais moi l'an dernier j'ai péniblement bouclé 11 textes, pas 12, et mes 2 collègues qui ont fait passer des oraux en classe techno ont eu des listes à 10-11 textes, pas 12.
Si seules les revendications des profs de 1ere generale ont été entendues, c'est peut-être simplement parce que celles des profs en techno étaient noyées dedans ? Nous sommes nombreux à avoir les 2 types de classes, non ? Moi quand je réclamais une diminution du nombre de textes en 1ere, je n'ajoutais pas "générale " à ma phrase ! C'est quoi cette histoire ?
Rappelons qu'il y a 1h de moins de francais par semaine pour 3 exercices écrits différents à préparer, alors c'est complètement normal d'avoir moins de textes. Cette situation n'ayant pas évolué, et les 12 textes étant un objectif difficile à atteindre (contrairement à ton ressenti, que je respecte par ailleurs), je persiste à dire qu'il y a là une injustice pour nos élèves, si ce n'est un mépris affiché. Beaucoup semblent penser, comme tu le dis, que de toute façon ces élèves sont perdus, alors qu'importe. Je ne suis pas d'accord du tout. Avec plus de temps pour les accompagner, on arriverait à atteindre quelques objectifs.
Ca me met en colère, ce mépris !
- OxfordNeoprof expérimenté
e-miette a écrit:
Ca me met en colère, ce mépris !
Entièrement d'accord avec toi, e-miette.
_________________
Tutti i ghjorna si n'impara.
- PunkyNiveau 10
Idem pour moi.
- TivinouDoyen
Merci e-miette !e-miette a écrit:Solovieï a écrit:
Cela ne me choque pas que la voie techno. ne soit pas concernée : ils ont déjà moins de textes et les revendications des enseignants concernaient surtout les 20 textes de la voie générale. Si beaucoup de professeurs en voie générale n'ont pas fait les 20 textes (mais plutôt entre 16 et 18 sur le récapitulatif), la plupart des professeurs en voie techno ont bien fait les 12 prévus.
Alors, je ne sais pas quelles sont tes sources, mais moi l'an dernier j'ai péniblement bouclé 11 textes, pas 12, et mes 2 collègues qui ont fait passer des oraux en classe techno ont eu des listes à 10-11 textes, pas 12.
Si seules les revendications des profs de 1ere generale ont été entendues, c'est peut-être simplement parce que celles des profs en techno étaient noyées dedans ? Nous sommes nombreux à avoir les 2 types de classes, non ? Moi quand je réclamais une diminution du nombre de textes en 1ere, je n'ajoutais pas "générale " à ma phrase ! C'est quoi cette histoire ?
Rappelons qu'il y a 1h de moins de francais par semaine pour 3 exercices écrits différents à préparer, alors c'est complètement normal d'avoir moins de textes. Cette situation n'ayant pas évolué, et les 12 textes étant un objectif difficile à atteindre (contrairement à ton ressenti, que je respecte par ailleurs), je persiste à dire qu'il y a là une injustice pour nos élèves, si ce n'est un mépris affiché. Beaucoup semblent penser, comme tu le dis, que de toute façon ces élèves sont perdus, alors qu'importe. Je ne suis pas d'accord du tout. Avec plus de temps pour les accompagner, on arriverait à atteindre quelques objectifs.
Ca me met en colère, ce mépris !
Personnellement je ne décolère pas. Mes élèves sont furieux avec raison (ils ont le sentiment d'être oubliés, méprisés) et l'ambiance de travail est pourrie.
Bravo M. Le Ministre, merci de savonner la planche dès enseignants.
- e-mietteNiveau 7
Pour enfoncer le clou, d'ailleurs, un peu de maths : 1 heure de moins par semaine en techno, sur l'année scolaire c'est environ 28 h de cours en moins, non ? Et seulement 4 textes de moins à faire par rapport aux classes générales ? Ca veut dire que chaque analyse linéaire est estimée à 7h de cours ? Pourtant j'ai cru comprendre que nombre d'ipr nous reprochent d'y passer trop de temps et affirment qu'une heure peut être suffisante, hahaha.
Bref. Ce seul calcul est effrayant et terriblement démonstratif, me semble-t-il.
Bref. Ce seul calcul est effrayant et terriblement démonstratif, me semble-t-il.
- SolovieïNiveau 10
Je ne me fonde ni sur des sources ni sur mon ressenti. Le nombre de textes dans les récapitulatifs n'est pas un "ressenti", mais une donnée factuelle. Dans ma zone "étranger", qui est tout de même parmi les plus riches au monde en établissements français, tous les professeurs de voie techno. ont fait 12 textes l'année dernière (j'ai vu passer quasiment tous les récapitulatifs). Si en France il en fut autrement, je vous crois sur parole, bien entendu. J'ajoute qu'à l'étranger, les consignes des IA-IPR sont souvent plus suivies, mieux respectées, pour la raison toute pragmatique que les statuts des enseignants ne sont pas les mêmes. Un enseignant titulaire en poste en France ne craint pas grand-chose et peut se permettre plus.
Enfin, j'assume mon mépris pour la voie technologique, si tant est qu'il soit perçu ainsi. Mon intention n'était pas telle, je voulais simplement souligner que ce débat est inutile et n'aura pas de conséquence sur la remédiation des lacunes abyssales des élèves de cette voie. J'ai assisté à suffisamment de conseils de classe de 3e trimestre de Seconde pour comprendre que c'est une filière "poubelle", malgré les beaux discours, la "bienveillance" et les quelques élèves brillants qui font ce choix en connaissance de cause avec un projet académique et professionnel clair et assumé (eux ont tout mon respect et mon soutien). J'enseigne régulièrement dans cette voie.
Avant de revendiquer, que les élèves commencent par faire le minimum attendu : lire les œuvres, ne pas considérer la langue comme accessoire, supporter l'effort plus de 3 minutes, etc.
Je trouve dangereux et démagogique de prendre au sérieux les plaintes des élèves et de les mêler à ce débat. D'aussi loin que je me souvienne, les élèves se plaignent : du programme, du nombre de textes, des œuvres à lire, des professeurs, de la correction, etc.
Je préfère que nous soyons tolérants avec les professeurs choisissant de faire moins de textes (9, 10, 11) avec les classes les plus en difficulté, tout en gardant la consigne officielle à 12. Si on baisse 12, on obtient quoi selon vous ? 10 ? 9 ? 8 ? Le signal envoyé serait désastreux, pour une filière qui alimente déjà des centaines de mèmes sur internet... Si ce nombre est abaissé, certains professeurs feront encore moins de textes : 8, 7 pourquoi pas 6 tant qu'on y est. Quel cirque !
Ce n'est pas ainsi qu'on aidera la voie technologique.
Quoi qu'il en soit, c'est ainsi et nous n'y pouvons rien. Il vaudrait mieux nous serrer les coudes, notamment pour éviter que les collègues contraints de faire moins de textes ne subissent encore le même harcèlement anxiogène et le même mépris que l'année passée de la part des IA-IPR et CdE, et cela indépendamment de la voie.
Enfin, j'assume mon mépris pour la voie technologique, si tant est qu'il soit perçu ainsi. Mon intention n'était pas telle, je voulais simplement souligner que ce débat est inutile et n'aura pas de conséquence sur la remédiation des lacunes abyssales des élèves de cette voie. J'ai assisté à suffisamment de conseils de classe de 3e trimestre de Seconde pour comprendre que c'est une filière "poubelle", malgré les beaux discours, la "bienveillance" et les quelques élèves brillants qui font ce choix en connaissance de cause avec un projet académique et professionnel clair et assumé (eux ont tout mon respect et mon soutien). J'enseigne régulièrement dans cette voie.
Avant de revendiquer, que les élèves commencent par faire le minimum attendu : lire les œuvres, ne pas considérer la langue comme accessoire, supporter l'effort plus de 3 minutes, etc.
Je trouve dangereux et démagogique de prendre au sérieux les plaintes des élèves et de les mêler à ce débat. D'aussi loin que je me souvienne, les élèves se plaignent : du programme, du nombre de textes, des œuvres à lire, des professeurs, de la correction, etc.
Je préfère que nous soyons tolérants avec les professeurs choisissant de faire moins de textes (9, 10, 11) avec les classes les plus en difficulté, tout en gardant la consigne officielle à 12. Si on baisse 12, on obtient quoi selon vous ? 10 ? 9 ? 8 ? Le signal envoyé serait désastreux, pour une filière qui alimente déjà des centaines de mèmes sur internet... Si ce nombre est abaissé, certains professeurs feront encore moins de textes : 8, 7 pourquoi pas 6 tant qu'on y est. Quel cirque !
Ce n'est pas ainsi qu'on aidera la voie technologique.
Quoi qu'il en soit, c'est ainsi et nous n'y pouvons rien. Il vaudrait mieux nous serrer les coudes, notamment pour éviter que les collègues contraints de faire moins de textes ne subissent encore le même harcèlement anxiogène et le même mépris que l'année passée de la part des IA-IPR et CdE, et cela indépendamment de la voie.
- TivinouDoyen
Nous avons déjà eu cet échange @Solovieï. Pour MON confort d'enseignement, j'aurais apprécié que l'on passe à 10 textes. Je ferai 12 textes, probablement, mais dans quelles conditions ? Je finis par détester cette course au nombre de textes, alors que j'aime transmettre la finesse des textes aux séries techno.
- AscagneGrand sage
J'ai pu en faire dix l'an dernier, dans un contexte où il y a eu pas mal d'heures de cours perdues pendant l'année (congé maladie, formation, raisons diverses) et où la classe, très difficile, faisait perdre pas mal de temps pendant les séances. Le dernier n'a pas été fait dans de superbes conditions, d'ailleurs. Je ne pouvais pas décemment dire aux élèves de se débrouiller en leur ajoutant deux textes durant la dernière semaine de cours, même si la classe m'agaçait au plus haut point.Solovieï a écrit:Si beaucoup de professeurs en voie générale n'ont pas fait les 20 textes (mais plutôt entre 16 et 18 sur le récapitulatif), la plupart des professeurs en voie techno ont bien fait les 12 prévus.
Je me répète : il faut que l'examen soit de bonne tenue, mais il faut aussi qu'il soit productif et que l'année scolaire soit elle-même productive. Je n'ai guère l'impression que ce soit le cas et que l'affaire soit équilibrée depuis la réforme, même si mon expérience a été limitée à deux STMG.
La fixation sur le nombre de textes pour l'oral a fait perdre de vue l'enjeu central de l'équilibre entre écrit et oral durant l'année (et encore, quand on parle de véritable "formation à l'oral", cela devrait correspondre aux situations d'oral effectif - un oral blanc, ou la participation en cours - plutôt qu'à la préparation de l'EL elle-même, je trouve).
Mais c'est partir du principe que l'épreuve de l'oral serait adaptée ou que cette question du nombre-de-textes-pour-l'oral serait un totem indépassable.Solovieï a écrit:Le signal envoyé serait désastreux, pour une filière qui alimente déjà des centaines de mèmes sur internet... Si ce nombre est abaissé, certains professeurs feront encore moins de textes : 8, 7 pourquoi pas 6 tant qu'on y est. Quel cirque !
Ce n'est pas ainsi qu'on aidera la voie technologique.
Je ne suis convaincu ni par l'un, ni par l'autre. Je pense plutôt qu'on reste bridé par une forme de tradition (qui pousse à évaluer sur une EL), que l'adaptation des épreuves à la filière reste incomplète, et que se retrouver à une quasi équivalence entre le nombre d'extraits effectivement lus par les élèves et le nombre de textes-à-maîtriser-pour-l'oral est clairement contre-productif.
Je crois qu'on confond deux choses : la course au nombre de textes-pour-l'oral d'un côté et d'un autre côté le nombre de textes littéraires côtoyés durant l'année par les élèves.
Si en série générale je trouve qu'avec le nombre de textes modifié, on semble retomber sur quelque chose de cohérent (même si demeure la grave question du niveau général des élèves et du manque d'habitude de lecture des OI), en série technologique, je pense que les programmes et la conception des épreuves se sont arrêtés au milieu du gué (l'oral est exactement le même qu'en série générale, mais plus généralement il y a moins d'heures de cours, mais plus d'exercices différents à préparer...) et que la situation n'est pas satisfaisante (j'allais presque oublier le statut différent des OI en technologique vu l'absence de dissertation). L'EL à l'oral ne me semble pas inadaptée à la série générale, mais je préférerais un autre type d'épreuve en série technologique, à la place de l'EL. EL qui, pour rappel, représente 8 points sur 40, mais on dirait bien qu'elle en représente 32 sur 40 vu la fixation à son sujet.
Je trouve intéressant de voir qu'on pourrait jeter aux orties une préparation suffisante de la contraction et de l'essai, sans oublier le commentaire d'un texte inconnu et la présentation de la cursive et l'entretien, juste pour cette question des EL à préparer. Cela me semble ennuyeux, au même titre que le fait de laisser de côté la possibilité d'une année plus sereine et d'un examen peut-être plus adéquat et performant avec une autre organisation.
- InvitéInvité
J'ai réussi à faire douze textes l'an dernier avec ma classe de STMG très faible et très difficile (plusieurs exclusions d'élèves pour faits graves, plainte déposée contre l'un d'entre eux) mais en n'étant tout simplement pas dans les clous : j'ai toujours fait du français durant l'heure d'AP.
- TivinouDoyen
@maldoror1 Tu as une heure d'AP par semaine ? 4 heures au lieu de 3 ?
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