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- TangledingGrand Maître
La question est de savoir si tous les échelons ont les mêmes objectifs.
Pour l'instant je n'en ai absolument pas l'impression. Les cde par exemple sont très demandeurs d'un élargissement de l'autonomie des établissements et pas de celle du CA. De même ils sont très intéressés par la mise en place de hiérarchies intermédiaires. Enfin le centrage du travail enseignant sur la dimension disciplinaire, qui leur échappe, ce n'est pas du tout leur credo.
Pour les IPR je crois qu'ils sont marginalisés mais ils n'ont pas vraiment de stratégie collective face à cela. Ce n'est pas tellement dans leur culture professionnelle, le bras de fer avec le MEN.
De plus contrairement aux cde, les IPR n'apparaissent pas immédiatement indispensables. C'est à plus long terme que la sape de leur influence se fera sentir. Et encore dans un domaine, celui de la profondeur générale des apprentissages, qui est le cadet des soucis de la macronie.
Au fond je vois plus de convergences possibles entre enseignants et parents d'élèves, car les parents d'élèves les plus proches de l'institution sont assez sensibles aux enjeux pédagogiques.
Pour l'instant je n'en ai absolument pas l'impression. Les cde par exemple sont très demandeurs d'un élargissement de l'autonomie des établissements et pas de celle du CA. De même ils sont très intéressés par la mise en place de hiérarchies intermédiaires. Enfin le centrage du travail enseignant sur la dimension disciplinaire, qui leur échappe, ce n'est pas du tout leur credo.
Pour les IPR je crois qu'ils sont marginalisés mais ils n'ont pas vraiment de stratégie collective face à cela. Ce n'est pas tellement dans leur culture professionnelle, le bras de fer avec le MEN.
De plus contrairement aux cde, les IPR n'apparaissent pas immédiatement indispensables. C'est à plus long terme que la sape de leur influence se fera sentir. Et encore dans un domaine, celui de la profondeur générale des apprentissages, qui est le cadet des soucis de la macronie.
Au fond je vois plus de convergences possibles entre enseignants et parents d'élèves, car les parents d'élèves les plus proches de l'institution sont assez sensibles aux enjeux pédagogiques.
- henrietteMédiateur
Certes.
Mais la situation actuelle est telle que les divergences passent au second plan - ou qu'elles devraient le faire. Pour filer la métaphore, cela nous fera une belle jambe à tous d'avoir polémiqué sur la gouvernance du bateau quand il n'y aura plus de bateau, or il coule.
Mais la situation actuelle est telle que les divergences passent au second plan - ou qu'elles devraient le faire. Pour filer la métaphore, cela nous fera une belle jambe à tous d'avoir polémiqué sur la gouvernance du bateau quand il n'y aura plus de bateau, or il coule.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- TangledingGrand Maître
Le bateau coule, le ministre de l'EN met ses gosses dans le privé de l'entre-soi. Et comme c'est un peu voyant il demande plus de mixité sociale au privé et cela se fera en recrutant les élèves des milieux défavorisés les plus en réussite.henriette a écrit:Certes.
Mais la situation actuelle est telle que les divergences passent au second plan - ou qu'elles devraient le faire. Pour filer la métaphore, cela nous fera une belle jambe à tous d'avoir polémiqué sur la gouvernance du bateau quand il n'y aura plus de bateau, or il coule.
Ensuite regardons ce qui s'est passé pour le PS : il a sombré, en conservant ses cadres, c'est le terrain qui a payé, la base militante. Et parmi les "cadres" une partie s'est recyclée chez Macron. Je ne fais pas de politique, c'est une analogie : il se passera la même chose dans l'EN, les cadres iront dans le privé pour les plus ambitieux. D'autres conserveront des places au chaud dans un navire qui coule très lentement quoique très sûrement.
Je n'attends rien des IPR ou des CdE. C'est une impasse à mon sens.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- henrietteMédiateur
Je ne partage pas ton point de vue, en effet. Et ce parce que je crois que beaucoup de CDE sont attachés au service public, et ne sont pas préoccupés avant tout par leur pomme. En tout cas dans ceux qui ont été recrutés "à l'ancienne".
Et le diviser pour mieux régner est un piège dans lequel il serait catastrophique de tomber.
Je reste persuadée qu'au lieu de se focaliser sur ce qui nous oppose aux CDE, les syndicats enseignants et perdirs devraient s'unir derrière ce qui nous rassemble tous : la sauvegarde du service public d'Education.
Et le diviser pour mieux régner est un piège dans lequel il serait catastrophique de tomber.
Je reste persuadée qu'au lieu de se focaliser sur ce qui nous oppose aux CDE, les syndicats enseignants et perdirs devraient s'unir derrière ce qui nous rassemble tous : la sauvegarde du service public d'Education.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- RuthvenGuide spirituel
henriette a écrit:
Je reste persuadée qu'au lieu de se focaliser sur ce qui nous oppose aux CDE, les syndicats enseignants et perdirs devraient s'unir derrière ce qui nous rassemble tous : la sauvegarde du service public d'Education.
Vu ce qui s'est passé durant les jurys de bac 2019, je n'y crois pas une seconde. (Je précise que cela n'empêche pas qu'individuellement il y ait des chefs d'établissement estimables).
- LagomorpheFidèle du forum
henriette a écrit:Mais la situation actuelle est telle que les divergences passent au second plan - ou qu'elles devraient le faire.
Ah bon ? Pourquoi ? Tu penses vraiment qu'apporter un soutien aux corps d'inspection changera quoi que ce soit ?
henriette a écrit: Pour filer la métaphore, cela nous fera une belle jambe à tous d'avoir polémiqué sur la gouvernance du bateau quand il n'y aura plus de bateau, or il coule.
Il coule parce que c'est la situation dans laquelle la gouvernance l'a mis. Toute la gouvernance, du ministère aux IPR. Je ne vois donc pas quel scrupule nous devrions avoir à reprocher à la seconde d'avoir soutenu mordicus la politique du premier, en apportant la caution de son "expertise pédagogique" aux réformes les plus destructrices.
En revanche, je sépare clairement les corps d'inspection des perdirs: ces derniers sont sur le terrain autant que nous, savent très bien quel bazar produisent les injonctions hypervariables de leur hiérarchie, et savent même parfois le reconnaître en off.
- RuthvenGuide spirituel
Lagomorphe a écrit:
En revanche, je sépare clairement les corps d'inspection des perdirs: ces derniers sont sur le terrain autant que nous, savent très bien quel bazar produisent les injonctions hypervariables de leur hiérarchie, et savent même parfois le reconnaître en off.
J'ai une expérience inverse - mais cela doit dépendre soit des individus soit des cultures disciplinaires.
- dandelionVénérable
Je fais le même diagnostic que toi, mais, pour être honnête, les enseignants ont aussi appliqué les directives, certes à leur corps défendant bien souvent, mais en faisant tout de même ce qu’on leur demandait, ou en en donnant l’apparence. Bien sûr, les enseignants sont la dernière roue du carrosse, mais l’avant-dernière n’a pas forcément plus de pouvoir. D’ailleurs, on trouve sans doute parmi les CDE comme parmi les inspecteurs et les enseignants, des opinions opposées quant aux réformes. S’il n’y avait eu que des opposants à celles-ci, seraient-elles passées?
- henrietteMédiateur
Mais il ne s'agit pas de plaindre, pleurer ou je ne sais quoi de la sorte, pour les IPR ou les CDE.
Il s'agit d'avoir conscience de l'ampleur de la crise, qu'elle s'exprime à présent ouvertement à tous les niveaux de l'EN, et de se demander comment cela pourrait aboutir à autre chose que regarder tous ensemble mais chacun pour soi le bateau couler.
Il s'agit d'avoir conscience de l'ampleur de la crise, qu'elle s'exprime à présent ouvertement à tous les niveaux de l'EN, et de se demander comment cela pourrait aboutir à autre chose que regarder tous ensemble mais chacun pour soi le bateau couler.
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- MatteoNiveau 10
Comment est-ce que le système pourrait-il craquer ? A part la fuite de tous ceux qui le peuvent, j'ai du mal à imaginer un effondrement du système.
- henrietteMédiateur
Pour moi, l'effondrement du système serait la suppression des concours de recrutement à tous les niveaux (y compris perdirs donc), la fin du système de mutation au profit d'un recrutement 100% local, et le corollaire à tout cela, la mise en place du chèque éducation.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- TangledingGrand Maître
@Henriette : pour qu'il y ait une convergence d'action il faut d'abord qu'il y ait une volonté d'action de tous les acteurs. Je n'ai rien vu de tel chez les IPR / CdE et leurs syndicats.
Du côté des enseignants, seule une minorité d'enseignants est prête à agir (le reste préfère geindre ou vomir sur tel syndicat, trouver que ce n'est pas le bon moment, pas la bonne action, etc.), et les syndicats me semblent disposés à agir mais ne sont pas pour le moment en capacité de mobiliser assez largement la profession, spécialement sur les sujets strictement éducation.
J'ai de bonnes relations avec les IPR en général. Et même les CdE actuellement, avec la direction actuelle, c'est tout à fait acceptable. Et je ne suis pas trop tourné vers le passé, je passe vite l'éponge, la lutte exige de prendre ses gains et ses pertes en permanence, tout en essayant de limiter ces dernières.
Dans l'absolu je suis pour une convergence d'action, mais je ne la vois pas du tout venir. C'est tout.
Quels actes tangibles te laissent penser que cette convergence est possible et possiblement efficiente ?
Du côté des enseignants, seule une minorité d'enseignants est prête à agir (le reste préfère geindre ou vomir sur tel syndicat, trouver que ce n'est pas le bon moment, pas la bonne action, etc.), et les syndicats me semblent disposés à agir mais ne sont pas pour le moment en capacité de mobiliser assez largement la profession, spécialement sur les sujets strictement éducation.
J'ai de bonnes relations avec les IPR en général. Et même les CdE actuellement, avec la direction actuelle, c'est tout à fait acceptable. Et je ne suis pas trop tourné vers le passé, je passe vite l'éponge, la lutte exige de prendre ses gains et ses pertes en permanence, tout en essayant de limiter ces dernières.
Dans l'absolu je suis pour une convergence d'action, mais je ne la vois pas du tout venir. C'est tout.
Quels actes tangibles te laissent penser que cette convergence est possible et possiblement efficiente ?
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- epekeina.tes.ousiasModérateur
henriette a écrit:Pour moi, l'effondrement du système serait la suppression des concours de recrutement à tous les niveaux (y compris perdirs donc), la fin du système de mutation au profit d'un recrutement 100% local, et le corollaire à tout cela, la mise en place du chèque éducation.
Le tout avec régionalisation à la clef — et, à mon avis, c'est ce qu'ils ont en tête depuis des années.
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Si tu vales valeo.
- henrietteMédiateur
Je ne sais pas, Tangleding. Mais j'ai l'impression qu'il y a une opportunité à saisir.Tangleding a écrit:@Henriette : pour qu'il y ait une convergence d'action il faut d'abord qu'il y ait une volonté d'action de tous les acteurs. Je n'ai rien vu de tel chez les IPR / CdE et leurs syndicats.
Du côté des enseignants, seule une minorité d'enseignants est prête à agir (le reste préfère geindre ou vomir sur tel syndicat, trouver que ce n'est pas le bon moment, pas la bonne action, etc.), et les syndicats me semblent disposés à agir mais ne sont pas pour le moment en capacité de mobiliser assez largement la profession, spécialement sur les sujets strictement éducation.
J'ai de bonnes relations avec les IPR en général. Et même les CdE actuellement, avec la direction actuelle, c'est tout à fait acceptable. Et je ne suis pas trop tourné vers le passé, je passe vite l'éponge, la lutte exige de prendre ses gains et ses pertes en permanence, tout en essayant de limiter ces dernières.
Dans l'absolu je suis pour une convergence d'action, mais je ne la vois pas du tout venir. C'est tout.
Quels actes tangibles te laissent penser que cette convergence est possible et possiblement efficiente ?
Il me semble que la lutte contre la réforme des retraites rapproche tout le monde dans l'unité syndicale, et pour les composantes EN de ces syndicats, j'ai vu et entendu qu'il y avait systématiquement plus que la réforme de la retraite dans les reproches faits au gouvernement : le rejet du fonctionnement et des objectifs purement comptables du MEN est commun. Il doit bien être possible d'en faire quelque chose d'utile à tous, je me dis.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- PrezboGrand Maître
henriette a écrit:Pour moi, l'effondrement du système serait la suppression des concours de recrutement à tous les niveaux (y compris perdirs donc), la fin du système de mutation au profit d'un recrutement 100% local, et le corollaire à tout cela, la mise en place du chèque éducation.
On peut imaginer des étapes intermédiaires, par exemple un CAPES académique et non plus national, qui ne garantirait pas un poste mais simplement la possibilité de postuler, sur le modèle du privé sous contrat ou de la FPT.
- CasparProphète
Prezbo a écrit:henriette a écrit:Pour moi, l'effondrement du système serait la suppression des concours de recrutement à tous les niveaux (y compris perdirs donc), la fin du système de mutation au profit d'un recrutement 100% local, et le corollaire à tout cela, la mise en place du chèque éducation.
On peut imaginer des étapes intermédiaires, par exemple un CAPES académique et non plus national, qui ne garantirait pas un poste mais simplement la possibilité de postuler, sur le modèle du privé sous contrat ou de la FPT.
Mon cde, qui est plutôt bien renseigné je pense, m'a plus ou moins dit que c'est ce qui allait arriver.
- Ajonc35Sage
Le fait de transformer le LP vers la mixité est une étape vers la régionalisation, puisque c'est la région qui pilote l'apprentissage. Donc un essai sur un petit nombre puis, sans vérifier quel'essai soit une bonne idée, une transformation. Regardez bien ce qui se passe de ge côté. J'espère me tromper.epekeina.tes.ousias a écrit:henriette a écrit:Pour moi, l'effondrement du système serait la suppression des concours de recrutement à tous les niveaux (y compris perdirs donc), la fin du système de mutation au profit d'un recrutement 100% local, et le corollaire à tout cela, la mise en place du chèque éducation.
Le tout avec régionalisation à la clef — et, à mon avis, c'est ce qu'ils ont en tête depuis des années.
- LadyOlennaModérateur
J'ai eu le concours perdir en 2019, je ne peux donc pas comparer avec ce qui se faisait avant.
Ce que je remarque, sur cette courte période de 3 ans et demi, c'est déjà la multiplication des tâches. Depuis 2019 donc : PIX, Evalang, Educfi, le LPI, l'auto-evaluation des établissements, le dispositif Phare, Notre École faisons-la ensemble, la coordination et le pilotage des PIAL, l'évaluation des AESH. Je suis assaillie de mails où l'on me demande de remplir l'enquête Devoirs faits, l'enquête OEPRE, l'enquête CVC, et pourquoi vous n'avez toujours pas désigné vos référents Phare, et pourquoi vous n'avez pas renvoyé les résultats des évaluations 6e, et pourquoi vous n'avez pas encore calé le PPMS Risques majeurs... on court, on court, on remplit des documents, et on perd de vue le suivi des élèves et les besoins des personnels.
Je suis au SNPDEN, l'an dernier lors d'une réunion il a été proposé de refuser de coordonner les PIAL, mais cette proposition n'a pas fait l'unanimité. On râle, mais on fait quand même, c'est quelque chose que je ne comprends pas non plus. Dès lors, pourquoi se priver ?
Faire grève ? Je n'ai toujours pas compris comment concrètement, puisque d'un côté on me dit qu'on peut, de l'autre on me dit qu'on reste responsable de la sécurité des élèves et des personnels , et qu'on ne peut pas décider de la fermeture de l'établissement.
J'ai passé depuis septembre plusieurs semaines au boulot sans chef, sans CPE, sans infirmière, dans un collège de 560 élèves. J'ai alerté, demandé du soutien, un demi-poste de CPE, en vain. J'ai tenu bon jusqu'à présent, mais si la situation perdure je vais craquer moi aussi et alors quoi ? Il n'y aura plus personne pour gérer le collège... ce sera pas faute d'avoir prévenu. La considération ? Aucune, tant que ça tient, ça tient. Comme henriette j'espère une implosion et une remise à plat du système, basée sur le bon sens, mais je désespère.
Ce que je remarque, sur cette courte période de 3 ans et demi, c'est déjà la multiplication des tâches. Depuis 2019 donc : PIX, Evalang, Educfi, le LPI, l'auto-evaluation des établissements, le dispositif Phare, Notre École faisons-la ensemble, la coordination et le pilotage des PIAL, l'évaluation des AESH. Je suis assaillie de mails où l'on me demande de remplir l'enquête Devoirs faits, l'enquête OEPRE, l'enquête CVC, et pourquoi vous n'avez toujours pas désigné vos référents Phare, et pourquoi vous n'avez pas renvoyé les résultats des évaluations 6e, et pourquoi vous n'avez pas encore calé le PPMS Risques majeurs... on court, on court, on remplit des documents, et on perd de vue le suivi des élèves et les besoins des personnels.
Je suis au SNPDEN, l'an dernier lors d'une réunion il a été proposé de refuser de coordonner les PIAL, mais cette proposition n'a pas fait l'unanimité. On râle, mais on fait quand même, c'est quelque chose que je ne comprends pas non plus. Dès lors, pourquoi se priver ?
Faire grève ? Je n'ai toujours pas compris comment concrètement, puisque d'un côté on me dit qu'on peut, de l'autre on me dit qu'on reste responsable de la sécurité des élèves et des personnels , et qu'on ne peut pas décider de la fermeture de l'établissement.
J'ai passé depuis septembre plusieurs semaines au boulot sans chef, sans CPE, sans infirmière, dans un collège de 560 élèves. J'ai alerté, demandé du soutien, un demi-poste de CPE, en vain. J'ai tenu bon jusqu'à présent, mais si la situation perdure je vais craquer moi aussi et alors quoi ? Il n'y aura plus personne pour gérer le collège... ce sera pas faute d'avoir prévenu. La considération ? Aucune, tant que ça tient, ça tient. Comme henriette j'espère une implosion et une remise à plat du système, basée sur le bon sens, mais je désespère.
- Clecle78Bon génie
Désolée pour toi Lady Olenna. C'est vraiment dur comme situation.
- LadyOlennaModérateur
Ma situation est malheureusement structurelle, et non circonstancielle, c'est pour cela que je contribue à ce fil.
- tAoKHabitué du forum
Lagomorphe a écrit:
En revanche, je sépare clairement les corps d'inspection des perdirs: ces derniers sont sur le terrain autant que nous, savent très bien quel bazar produisent les injonctions hypervariables de leur hiérarchie, et savent même parfois le reconnaître en off.
+1
- MalavitaÉrudit
LadyOlenna a écrit:J'ai eu le concours perdir en 2019, je ne peux donc pas comparer avec ce qui se faisait avant.
Ce que je remarque, sur cette courte période de 3 ans et demi, c'est déjà la multiplication des tâches. Depuis 2019 donc : PIX, Evalang, Educfi, le LPI, l'auto-evaluation des établissements, le dispositif Phare, Notre École faisons-la ensemble, la coordination et le pilotage des PIAL, l'évaluation des AESH. Je suis assaillie de mails où l'on me demande de remplir l'enquête Devoirs faits, l'enquête OEPRE, l'enquête CVC, et pourquoi vous n'avez toujours pas désigné vos référents Phare, et pourquoi vous n'avez pas renvoyé les résultats des évaluations 6e, et pourquoi vous n'avez pas encore calé le PPMS Risques majeurs... on court, on court, on remplit des documents, et on perd de vue le suivi des élèves et les besoins des personnels.
Je suis au SNPDEN, l'an dernier lors d'une réunion il a été proposé de refuser de coordonner les PIAL, mais cette proposition n'a pas fait l'unanimité. On râle, mais on fait quand même, c'est quelque chose que je ne comprends pas non plus. Dès lors, pourquoi se priver ?
Faire grève ? Je n'ai toujours pas compris comment concrètement, puisque d'un côté on me dit qu'on peut, de l'autre on me dit qu'on reste responsable de la sécurité des élèves et des personnels , et qu'on ne peut pas décider de la fermeture de l'établissement.
J'ai passé depuis septembre plusieurs semaines au boulot sans chef, sans CPE, sans infirmière, dans un collège de 560 élèves. J'ai alerté, demandé du soutien, un demi-poste de CPE, en vain. J'ai tenu bon jusqu'à présent, mais si la situation perdure je vais craquer moi aussi et alors quoi ? Il n'y aura plus personne pour gérer le collège... ce sera pas faute d'avoir prévenu. La considération ? Aucune, tant que ça tient, ça tient. Comme henriette j'espère une implosion et une remise à plat du système, basée sur le bon sens, mais je désespère.
Malheureusement, tant que ça tient, ils n'enverront aucun renfort. Le principal du collège voisin de mon établissement a craqué, il y a 3-4 ans malgré plusieurs alertes car il était seul pour un collège de près de 600 élèves et après arrêt du CPE et de la secrétaire. Depuis, il y a un adjoint.
Chez nous aussi c'est en train de craquer car on a de moins en moins de monde à l’administration, 7 personnes avec les contrats aidés quand je suis arrivée, aujourd'hui, plus que trois en plus de notre CDE et de notre adjoint. En plus, ces deux derniers ne sont vraiment pas à la hauteur et c'est notre super secrétaire qui tient le tout en abattant un boulot de dingue mais elle envisage de partir devant la charge de travail démentiel.
@LadyOlenna
- JennyMédiateur
@LadyOlenna :
Effectivement, ça me semble structurel, la charge de travail est démentielle.
Effectivement, ça me semble structurel, la charge de travail est démentielle.
- GrypheMédiateur
Ce qui est dommage, c'est que la charge de travail pourrait être allégée en enlevant tout ce qui ne sert à rien (Ev@lang, évaluations de rentrée...). Mais ça n'en prend pas le chemin.
Tous les ans, on nous en rajoute. Chaque "simplification" consiste à tout complexifier, sur le plan administratif, ce qui laisse d'autant moins de temps pour s'occuper vraiment des élèves.
Tous les ans, on nous en rajoute. Chaque "simplification" consiste à tout complexifier, sur le plan administratif, ce qui laisse d'autant moins de temps pour s'occuper vraiment des élèves.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- JennyMédiateur
Gryphe a écrit:Ce qui est dommage, c'est que la charge de travail pourrait être allégée en enlevant tout ce qui ne sert à rien (Ev@lang, évaluations de rentrée...). Mais ça n'en prend pas le chemin.
Epuiser tout le monde avec des bidules qui ne servent à rien, du stagiaire au perdir, semble être devenu une spécialité.
Je compatis...
- YansoNiveau 6
Malavita a écrit: c'est notre super secrétaire qui tient le tout en abattant un boulot de dingue mais elle envisage de partir devant la charge de travail démentiel.
De ce que j'ai lu, ce ne sont pas des tâches de cadre mais bien des tâches de secrétariat. Et le mot "super secretaire" pour qualifier ces tâches de personnel de direction est plus approprié.
Après près de 30 ans de métier, je n'ai jamais eu l'impression qu'on faisait le même métier.
Juste une anecdote : lors d'une réunion d'information pour la formation du concours d'inspecteur ou de personne de direction, le micro a circulé dans l'amphi pour demander les motivations. Les réponses étaient en gros : pour participer autrement à la réussite des élèves. Autour de la machine à café, entre enseignants c'était plutôt : je ne supporte plus les élèves.
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