- nicole 86Expert spécialisé
Initialement choisi pour le défi 5 Le Pays sous le vent de Grazia Deledda me permet de valider le défi 31 : un visage en couverture.
https://www.amazon.fr/gp/product/2746708663/?camp=1642&creative=6746&creativeASIN=2746708663&ie=UTF8&linkCode=as2&tag=babelio-21&ref_=nav_ya_signin
Il y a 55 ans dans mon livre d'italien figurait un texte de Grazia Deledda, je crois qu'il s'agissait d'un poème, j'avais cherché à lire cette écrivaine mais aucun titre n'était disponible en livre de poche et rien à la bibliothèque du lycée. Ce défi est donc l'occasion de renouer un fil.
Le Pays sous le vent est le roman d'apprentissage d'une jeune fille, Nina qui, de jeune fille rêveuse et passionnée de lectures, deviendra l'épouse d'un notable. L'intérêt du livre ne se situe pas dans cette trame des plus classiques mais dans la délicatesse de l'analyse des sentiments, les descriptions ciselées des paysages et du temps et le charme d'un style désuet. Amateurs d'action s'abstenir.
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Il y a 55 ans dans mon livre d'italien figurait un texte de Grazia Deledda, je crois qu'il s'agissait d'un poème, j'avais cherché à lire cette écrivaine mais aucun titre n'était disponible en livre de poche et rien à la bibliothèque du lycée. Ce défi est donc l'occasion de renouer un fil.
Le Pays sous le vent est le roman d'apprentissage d'une jeune fille, Nina qui, de jeune fille rêveuse et passionnée de lectures, deviendra l'épouse d'un notable. L'intérêt du livre ne se situe pas dans cette trame des plus classiques mais dans la délicatesse de l'analyse des sentiments, les descriptions ciselées des paysages et du temps et le charme d'un style désuet. Amateurs d'action s'abstenir.
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour le défi En bateau, j'ai lu Le royaume de Pierre d'angle tome 1 L'art du Naufrage de Pascale Quiviger. Il n'y a en réalité que la moitié du livre qui se déroule sur un bateau, mais tout le reste parle quand même de marins.
Le prince héritier de Pierre d'Angle passe sa vie à naviguer en oubliant un peu ses responsabilités. Un jour, après une escale qui se passe mal, une passagère clandestine embarque sur son navire, direction Pierre d'Angle. Mais la nouvelle du décès du roi va changer la donne... Tombé amoureux, le prince rechigne à avouer le terrible secret de son île...
C'est de la fantasy jeunesse/young adult mais avec des thématiques assez noires abordées, j'ai été surprise. Ca se lit très bien, c'est relativement innovant. J'ai dévoré 2 tomes et je prendrai les 2 derniers à la médiathèque ce week-end. Pour les amateurs de fantasy c'est tout à fait adapté. Et puis c'est une auteure française
Convient aussi pour Rebelle, endroit isolé et Nomade ou sédentaire
Pour le défi Un participe passé dans le titre, j'ai lu L'affaire de la belle évaporée de JJ Murphy. Ca peut aussi convenir, selon la façon dont on analyse le titre, à adjectif dépréciatif. Egalement Personne ayant existé, endroit isolé éventuellement épidémies.
Ce livre fait apparemment partie d'une série mettant en scène Dorothy Parker (auteure de romans policiers américaine) et Robert Benchley (humoriste oublié). Réunis pour le réveillon de la saint Sylvestre à l'hôtel Algonquin de New York (apparemment hôtel où se réunissait un cercle de happy few dont je ne connais rien ou presque), nos héros se voient bloqués par une quarantaine malencontreuse. Ils sont rejoints pas Arthur Conan Doyle.
Pendant la soirée, une jeune actrice écervelée est assassinée. Que s'est-il passé?
Je n'ai pas aimé ce roman. Les personnages ne sont pas très attachants, il y a de l'humour certes mais rien n'est vraisemblable dans l'intrigue, il n'est pas possible de deviner qui est l'assassin par exemple. A réserver aux amateurs du genre exclusivement (et encore).
Le prince héritier de Pierre d'Angle passe sa vie à naviguer en oubliant un peu ses responsabilités. Un jour, après une escale qui se passe mal, une passagère clandestine embarque sur son navire, direction Pierre d'Angle. Mais la nouvelle du décès du roi va changer la donne... Tombé amoureux, le prince rechigne à avouer le terrible secret de son île...
C'est de la fantasy jeunesse/young adult mais avec des thématiques assez noires abordées, j'ai été surprise. Ca se lit très bien, c'est relativement innovant. J'ai dévoré 2 tomes et je prendrai les 2 derniers à la médiathèque ce week-end. Pour les amateurs de fantasy c'est tout à fait adapté. Et puis c'est une auteure française
Convient aussi pour Rebelle, endroit isolé et Nomade ou sédentaire
Pour le défi Un participe passé dans le titre, j'ai lu L'affaire de la belle évaporée de JJ Murphy. Ca peut aussi convenir, selon la façon dont on analyse le titre, à adjectif dépréciatif. Egalement Personne ayant existé, endroit isolé éventuellement épidémies.
Ce livre fait apparemment partie d'une série mettant en scène Dorothy Parker (auteure de romans policiers américaine) et Robert Benchley (humoriste oublié). Réunis pour le réveillon de la saint Sylvestre à l'hôtel Algonquin de New York (apparemment hôtel où se réunissait un cercle de happy few dont je ne connais rien ou presque), nos héros se voient bloqués par une quarantaine malencontreuse. Ils sont rejoints pas Arthur Conan Doyle.
Pendant la soirée, une jeune actrice écervelée est assassinée. Que s'est-il passé?
Je n'ai pas aimé ce roman. Les personnages ne sont pas très attachants, il y a de l'humour certes mais rien n'est vraisemblable dans l'intrigue, il n'est pas possible de deviner qui est l'assassin par exemple. A réserver aux amateurs du genre exclusivement (et encore).
- nicole 86Expert spécialisé
Pour le défi 34, Enfance atypique, Les enfants du bagne de Marie Rouanet
Dans mon enfance, on menaçait les enfants et les adolescents pas sages d'un "tu finiras en maison de redressement" certains disaient "maison de correction". Après avoir lu le livre de Marie Rouanet, je me demande ce que les adultes de mon entourage connaissaient de ces maisons à l'hygiène déplorable où les enfants travaillaient de douze à quatorze par jour, avec des rations alimentaires de famine et la crainte permanente de sévices. L'auteure a étudié grâce aux archives et à quelques témoignages plusieurs de ces maisons des département de la région qui est l'Occitanie actuelle, elle parvient à donner vie à ces enfants brisés par l'institution en décrivant les lieux tels qu'ils demeurent aujourd'hui. Une lecture rude ! Il y avait bien sûr des délinquants mais chaparder de la nourriture lorsqu'on a douze ans et qu'on a faim, est-ce une faute qui mérite six ans de "bagne" ? Il y avait aussi des orphelins et des enfants qui y étaient placés en vertu de la "correction paternelle". Ce qui m'a beaucoup étonné, c'est que nombre de ces maisons étaient tenues non seulement par l'Etat mais aussi par des congrégations religieuses (douteuses) et même des particuliers qui ainsi s'enrichissaient grâce au travail des enfants, tandis que l'allocation accordée par l'état suffisait à leur subsistance. Ces maisons ont existé jusqu'au début des années soixante en France.
Ce n'est pas un roman mais un documentaire qui ne laisse pas de marbre et pose la question : que savaient les voisins, les autorités ?
Dans mon enfance, on menaçait les enfants et les adolescents pas sages d'un "tu finiras en maison de redressement" certains disaient "maison de correction". Après avoir lu le livre de Marie Rouanet, je me demande ce que les adultes de mon entourage connaissaient de ces maisons à l'hygiène déplorable où les enfants travaillaient de douze à quatorze par jour, avec des rations alimentaires de famine et la crainte permanente de sévices. L'auteure a étudié grâce aux archives et à quelques témoignages plusieurs de ces maisons des département de la région qui est l'Occitanie actuelle, elle parvient à donner vie à ces enfants brisés par l'institution en décrivant les lieux tels qu'ils demeurent aujourd'hui. Une lecture rude ! Il y avait bien sûr des délinquants mais chaparder de la nourriture lorsqu'on a douze ans et qu'on a faim, est-ce une faute qui mérite six ans de "bagne" ? Il y avait aussi des orphelins et des enfants qui y étaient placés en vertu de la "correction paternelle". Ce qui m'a beaucoup étonné, c'est que nombre de ces maisons étaient tenues non seulement par l'Etat mais aussi par des congrégations religieuses (douteuses) et même des particuliers qui ainsi s'enrichissaient grâce au travail des enfants, tandis que l'allocation accordée par l'état suffisait à leur subsistance. Ces maisons ont existé jusqu'au début des années soixante en France.
Ce n'est pas un roman mais un documentaire qui ne laisse pas de marbre et pose la question : que savaient les voisins, les autorités ?
- MalagaModérateur
Pour le défi 15. Chez Actes sud, j'ai lu L'envers des autres de Kaouther Adimi.
Nous sommes à Alger, de nos jours. Le roman va nous faire découvrir un certain nombre de personnages qui vivent tous à proximité les uns des autres. Il y a Adel, jeune homme cachant un lourd secret ; sa soeur Yasmine qui aspire à la liberté ; Sarah qui doit vivre avec un mari à l'esprit défaillant (mais est-ce si vrai ?) ; Kamel qui traine en bas de l'immeuble ; Tarek et Mouna, deux jeunes collégiens... Durant une journée, ils vont nous raconter leur vie, leurs espoirs, leurs failles, leurs envies.
Mon avis : un très joli roman, découvert totalement par hasard. J'ai aimé l'écriture et la façon dont on découvre, par petites touches, chacun de ces personnages. Chaque chapitre se concentre sur l'un d'entre eux et leurs interactions nous permettent de comprendre de mieux en mieux qui ils sont. J'ai particulièrement aimé la relation entre Sarah et son mari Hamza mais aussi le personnage d'Adel.
Nous sommes à Alger, de nos jours. Le roman va nous faire découvrir un certain nombre de personnages qui vivent tous à proximité les uns des autres. Il y a Adel, jeune homme cachant un lourd secret ; sa soeur Yasmine qui aspire à la liberté ; Sarah qui doit vivre avec un mari à l'esprit défaillant (mais est-ce si vrai ?) ; Kamel qui traine en bas de l'immeuble ; Tarek et Mouna, deux jeunes collégiens... Durant une journée, ils vont nous raconter leur vie, leurs espoirs, leurs failles, leurs envies.
Mon avis : un très joli roman, découvert totalement par hasard. J'ai aimé l'écriture et la façon dont on découvre, par petites touches, chacun de ces personnages. Chaque chapitre se concentre sur l'un d'entre eux et leurs interactions nous permettent de comprendre de mieux en mieux qui ils sont. J'ai particulièrement aimé la relation entre Sarah et son mari Hamza mais aussi le personnage d'Adel.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- TrinacriaNiveau 4
Bonjour,
Bonjour,
Est-ce que l'on peut considérer que Sortir du cadre, l'autobiographie de la danseuse Marie-Agnès GILLOT, entre dans le défi 19: génie ?
(Je précise que je ne connais pas grand chose à la danse).
Bonjour,
Est-ce que l'on peut considérer que Sortir du cadre, l'autobiographie de la danseuse Marie-Agnès GILLOT, entre dans le défi 19: génie ?
(Je précise que je ne connais pas grand chose à la danse).
- DanskaProphète
Aucune idée pour ta question, Trinacria, je ne connais pas cette personne. Si elle a un parcours remarquable, pourquoi pas après tout ?
Trois défis complétés pour ma part avec trois jolies lectures, en ce dimanche pluvieux :
- 10. Rebelle : Muchacho, tomes 1 et 2, de Emmanuel Lepage. Une BD au scénario banal : Gabriel de la Serna, séminariste et gosse de riches, prend fait et cause pour les démunis et rejoint la révolution sandiniste au Nicaragua dans les années 1970. Mais un dessin somptueux et un personnage dont l'évolution idéologique, artistique, sexuelle également, au cours de ces deux tomes, est magnifique.
1. Fils ou fille de... : Le faiseur de rêves et sa suite, La muse des cauchemars, de Laini Taylor. Un diptyque classé en fantasy qui tranche avec les classiques du genre : pas de trolls, pas d'elfes, pas de mages, pas de nains, pas d'armées, pas de guerre à grande échelle ; à la place un monde plein de couleurs et d'une inventivité remarquable où on retrouve nos héros : Sarai, un des rejetons des dieux à la peau bleue, et Lazlo, orphelin à la peau grise ignorant tout de ses origines.
J'ai failli classer ces livres dans le défi "enfance atypique", tant ces personnages sont originaux (Lazlo a grandi dans un monastère avant de rejoindre la grande bibliothèque de Zosma presque par hasard, à cause d'un poisson pourri ; Sarai vit depuis sa naissance avec ses quatre frères et soeurs dans une citadelle flottante au-dessus de la ville de Désolation, dont ils ne peuvent s'échapper, leurs pouvoirs conjugués les maintenant seuls en vie depuis quinze ans) ; mais finalement le fil sous-jacent du récit est celui de l'hérédité : parce qu'ils sont les rejetons des dieux maudits, haïs et tués il y a quinze ans, Sarai et les autres sont les seuls survivants du Carnage qui a vu mourir leurs frères et soeurs encore nourrissons, tués pour le seul crime d'être eux aussi les enfants des dieux. Et parce qu'ils sont les rejetons des dieux, ils doivent cacher leur survie et leur existence, sous peine d'être tués à vue pour les crimes de leurs parents... Jusqu'au jour où les humains trouvent le moyen de voler jusqu'à la citadelle ; et alors un choix s'impose aux rejetons des dieux : tuer, comme leurs parents l'ont fait avant eux, ou être tués, parce qu'ils sont les enfants de leurs parents ? Quant à Lazlo, il n'est le fils de personne... en apparence, et c'est bien ce qui lui permettra de faire le lien entre les humains et les rejetons des dieux le jour où l'inconcevable vérité éclate.
Mon avis : je triche un peu puisque j'avais déjà lu ces livres, mais c'est la première fois que je les relis tous les deux à la suite et c'est toujours un enchantement. Laini Taylor invente des univers d'une richesse foisonnante, les peuple d'une magie liée à un métal bleu, de fantômes, d'enfants qui deviennent adultes malgré le reste du monde, d'humains à deux coeurs au lieu d'un, dans une trame parfaitement maîtrisée et une écriture magnifique. A conseiller absolument pour les amateurs du genre, ce serait dommage de passer à côté !
46. Premières fois : Le premier été, de Anne Percin. Après Bonheur Fantôme que j'ai adoré, un autre livre de cet auteur qui tombait à pic. Une histoire très simple : devenue adulte Catherine se souvient de l'été de ses 16 ans, qu'elle a passé comme tous les étés avec sa soeur aînée chez leurs grand-parents. Pas grand-chose à faire pour les ados dans ce coin de campagne à part se balader, aller à la piscine, retrouver les enfants du village et ceux de la "colo" un peu plus loin ; mais 16 ans, c'est l'âge des premiers émois et des premières fois pour Catherine, qu'un garçon du village qu'elle n'avait encore jamais vu fascine au premier regard. Seulement, elle apprendra "trop tard" que ce garçon sans nom n'est pas comme les autres... Un livre court, doux, triste et cruel sur le thème des premières fois, du passage à l'âge adulte mais aussi de la pression sociale si forte à l'adolescence, du handicap, du rejet, de la honte, toujours servi par une très belle écriture.
Trois défis complétés pour ma part avec trois jolies lectures, en ce dimanche pluvieux :
- 10. Rebelle : Muchacho, tomes 1 et 2, de Emmanuel Lepage. Une BD au scénario banal : Gabriel de la Serna, séminariste et gosse de riches, prend fait et cause pour les démunis et rejoint la révolution sandiniste au Nicaragua dans les années 1970. Mais un dessin somptueux et un personnage dont l'évolution idéologique, artistique, sexuelle également, au cours de ces deux tomes, est magnifique.
1. Fils ou fille de... : Le faiseur de rêves et sa suite, La muse des cauchemars, de Laini Taylor. Un diptyque classé en fantasy qui tranche avec les classiques du genre : pas de trolls, pas d'elfes, pas de mages, pas de nains, pas d'armées, pas de guerre à grande échelle ; à la place un monde plein de couleurs et d'une inventivité remarquable où on retrouve nos héros : Sarai, un des rejetons des dieux à la peau bleue, et Lazlo, orphelin à la peau grise ignorant tout de ses origines.
J'ai failli classer ces livres dans le défi "enfance atypique", tant ces personnages sont originaux (Lazlo a grandi dans un monastère avant de rejoindre la grande bibliothèque de Zosma presque par hasard, à cause d'un poisson pourri ; Sarai vit depuis sa naissance avec ses quatre frères et soeurs dans une citadelle flottante au-dessus de la ville de Désolation, dont ils ne peuvent s'échapper, leurs pouvoirs conjugués les maintenant seuls en vie depuis quinze ans) ; mais finalement le fil sous-jacent du récit est celui de l'hérédité : parce qu'ils sont les rejetons des dieux maudits, haïs et tués il y a quinze ans, Sarai et les autres sont les seuls survivants du Carnage qui a vu mourir leurs frères et soeurs encore nourrissons, tués pour le seul crime d'être eux aussi les enfants des dieux. Et parce qu'ils sont les rejetons des dieux, ils doivent cacher leur survie et leur existence, sous peine d'être tués à vue pour les crimes de leurs parents... Jusqu'au jour où les humains trouvent le moyen de voler jusqu'à la citadelle ; et alors un choix s'impose aux rejetons des dieux : tuer, comme leurs parents l'ont fait avant eux, ou être tués, parce qu'ils sont les enfants de leurs parents ? Quant à Lazlo, il n'est le fils de personne... en apparence, et c'est bien ce qui lui permettra de faire le lien entre les humains et les rejetons des dieux le jour où l'inconcevable vérité éclate.
Mon avis : je triche un peu puisque j'avais déjà lu ces livres, mais c'est la première fois que je les relis tous les deux à la suite et c'est toujours un enchantement. Laini Taylor invente des univers d'une richesse foisonnante, les peuple d'une magie liée à un métal bleu, de fantômes, d'enfants qui deviennent adultes malgré le reste du monde, d'humains à deux coeurs au lieu d'un, dans une trame parfaitement maîtrisée et une écriture magnifique. A conseiller absolument pour les amateurs du genre, ce serait dommage de passer à côté !
46. Premières fois : Le premier été, de Anne Percin. Après Bonheur Fantôme que j'ai adoré, un autre livre de cet auteur qui tombait à pic. Une histoire très simple : devenue adulte Catherine se souvient de l'été de ses 16 ans, qu'elle a passé comme tous les étés avec sa soeur aînée chez leurs grand-parents. Pas grand-chose à faire pour les ados dans ce coin de campagne à part se balader, aller à la piscine, retrouver les enfants du village et ceux de la "colo" un peu plus loin ; mais 16 ans, c'est l'âge des premiers émois et des premières fois pour Catherine, qu'un garçon du village qu'elle n'avait encore jamais vu fascine au premier regard. Seulement, elle apprendra "trop tard" que ce garçon sans nom n'est pas comme les autres... Un livre court, doux, triste et cruel sur le thème des premières fois, du passage à l'âge adulte mais aussi de la pression sociale si forte à l'adolescence, du handicap, du rejet, de la honte, toujours servi par une très belle écriture.
- edelweis62Niveau 5
Danska a écrit:
- 10. Rebelle : Muchacho, tomes 1 et 2, de Emmanuel Lepage. Une BD au scénario banal : Gabriel de la Serna, séminariste et gosse de riches, prend fait et cause pour les démunis et rejoint la révolution sandiniste au Nicaragua dans les années 1970. Mais un dessin somptueux et un personnage dont l'évolution idéologique, artistique, sexuelle également, au cours de ces deux tomes, est magnifique.
J'approuve
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"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- AdrenFidèle du forum
Tes retours sont intéressants, @Danska je ne connais aucun des titres que tu mentionnes. Est-ce que Le faiseur de rêves est pour ados (collégiens bons lecteurs) ou adultes ?
- DanskaProphète
Il doit être accessible à des collégiens bons lecteurs, je pense, quitte à passer à côté de quelques subtilités du récit (je ne me rends pas bien compte du niveau des collégiens, mes élèves sont trop grands et mes enfants beaucoup trop petits ). C'est un peu plus complexe que les quatre ou cinq premiers tomes des Harry Potter, je dirais, avec un scénario plus complet et davantage de ressorts psychologiques pour expliquer les actions des personnages, et un vocabulaire beaucoup plus riche.
Et ce n'est jamais glauque ou effrayant, les détails les plus scabreux
sont allusifs ou peu explicites, pas de quoi choquer un collégien à mon avis.
Mais c'est un très beau livre aussi pour les adultes, il y a de quoi rêver en le lisant.
Et ce n'est jamais glauque ou effrayant, les détails les plus scabreux
- Spoiler:
- en vrac, une très jeune femme vendue par son père à son futur mari et qui finira par les tuer tous les deux, une population réduite en esclavage, une enfant traumatisée par le Carnage et dont la vie entière est dirigée par sa volonté de vengeance, des bébés tués dans leurs berceaux, un homme hanté par sa culpabilité, des humaines violées par les dieux pour porter leur progéniture, pas mal de morts
sont allusifs ou peu explicites, pas de quoi choquer un collégien à mon avis.
Mais c'est un très beau livre aussi pour les adultes, il y a de quoi rêver en le lisant.
- nicole 86Expert spécialisé
@Danska, le nombres de pages m'effraie ! Je suis une petite nature, c'est bien connu alors ajoute le spoiler
Je vais retrouver Julien Gracq.
Je vais retrouver Julien Gracq.
- DanskaProphète
Je me suis dit en écrivant le spoiler que je décrivais là un livre abominable...
Alors que non, vraiment, c'est une très belle histoire qui se finit plutôt bien et qui dans laquelle on trouve aussi beaucoup d'espoir, de rédemption, de compréhension, et de couleurs, et de traineaux de soie, et de papillons de nuit, et de gâteaux au miel, et d'ailes de renard, et de lune portée en bracelet
Mais personne n'est obligé de le lire bien sûr, encore moins de l'aimer
Alors que non, vraiment, c'est une très belle histoire qui se finit plutôt bien et qui dans laquelle on trouve aussi beaucoup d'espoir, de rédemption, de compréhension, et de couleurs, et de traineaux de soie, et de papillons de nuit, et de gâteaux au miel, et d'ailes de renard, et de lune portée en bracelet
Mais personne n'est obligé de le lire bien sûr, encore moins de l'aimer
- nicole 86Expert spécialisé
Voilà qui est plus vendeur, je l'ai noté pour... plus tard .
- CasparProphète
Pour ceux et celles qui lisent l'anglais, un article récent du Guardian sur les défis lecture.
https://www.theguardian.com/books/2023/mar/28/points-mean-pages-why-ive-embraced-the-world-of-online-reading-challenges
This year, for the first time in my life, I signed up for a Goodreads challenge. I decided on the number of books I want to read over the next 12 months (a very modest 50, compared with someone else’s bewildering 300, which I saw float past on my newsfeed) and very quietly I am working towards meeting my target. I have never attempted anything like this before. Reading has always been a very personal thing, a topic to speak about only if someone asks, and I held the firm belief that challenges and targets belonged to my Peloton and not to my bookshelves. Now, however, I have a little percentage tracker on my home page, Goodreads friends applaud my progress each time I finish a book, and it feels … strangely comforting.
https://www.theguardian.com/books/2023/mar/28/points-mean-pages-why-ive-embraced-the-world-of-online-reading-challenges
This year, for the first time in my life, I signed up for a Goodreads challenge. I decided on the number of books I want to read over the next 12 months (a very modest 50, compared with someone else’s bewildering 300, which I saw float past on my newsfeed) and very quietly I am working towards meeting my target. I have never attempted anything like this before. Reading has always been a very personal thing, a topic to speak about only if someone asks, and I held the firm belief that challenges and targets belonged to my Peloton and not to my bookshelves. Now, however, I have a little percentage tracker on my home page, Goodreads friends applaud my progress each time I finish a book, and it feels … strangely comforting.
- Clecle78Bon génie
Tu pourrais résumer ? Je n'ai jamais fait d'anglais (oui je suis un cas spécial).
- EloahExpert spécialisé
Bonsoir ! Pour le défi 36 "machines", j'ai lu un roman curieux : Un Psaume pour les recyclés sauvages de Becky Chambers. C'est un roman de SF qui se déroule sur la planète Panga. On suit un(e) moine, Dex (le personnage se définit comme non genré). Las de son quotidien, il quitte tout pour prendre la route et devenir moine thé, c'est-à-dire aller de ville en ville pour écouter des personnes tristes, en désarroi et leur proposer une tasse de thé. Sur son chemin il rencontre Omphale, un robot, ce qui est très étonnant car les robots ont brutalement quitté les humains, refusant le destin que les hommes leur ont programmé. Omphale revient parmi les hommes pour prendre de leurs nouvelles et savoir de quoi ils ont besoin. C'est un roman étrange, plein de charme, assez philosophique. J'ai bien aimé ce roman qui interroge sur notre humanité.
- CasparProphète
Clecle78 a écrit:Tu pourrais résumer ? Je n'ai jamais fait d'anglais (oui je suis un cas spécial).
Je vais essayer de vous faire une petite synthèse. Les commentaires des lecteurs sont également intéressants.
- AdrenFidèle du forum
Je posais la question pour mon fils de 12 ans. Ca pourrait lui plaire, je vais voir si le livre est à la médiathèque.Danska a écrit:Il doit être accessible à des collégiens bons lecteurs, je pense, quitte à passer à côté de quelques subtilités du récit (je ne me rends pas bien compte du niveau des collégiens, mes élèves sont trop grands et mes enfants beaucoup trop petits ). C'est un peu plus complexe que les quatre ou cinq premiers tomes des Harry Potter, je dirais, avec un scénario plus complet et davantage de ressorts psychologiques pour expliquer les actions des personnages, et un vocabulaire beaucoup plus riche.
Et ce n'est jamais glauque ou effrayant, les détails les plus scabreux
- Spoiler:
en vrac, une très jeune femme vendue par son père à son futur mari et qui finira par les tuer tous les deux, une population réduite en esclavage, une enfant traumatisée par le Carnage et dont la vie entière est dirigée par sa volonté de vengeance, des bébés tués dans leurs berceaux, un homme hanté par sa culpabilité, des humaines violées par les dieux pour porter leur progéniture, pas mal de morts
sont allusifs ou peu explicites, pas de quoi choquer un collégien à mon avis.
Mais c'est un très beau livre aussi pour les adultes, il y a de quoi rêver en le lisant.
- DanskaProphète
Tu me diras si ça lui a plu, si tu le trouves ?
- SatelliteNiveau 9
Deux nouvelles lectures terminées: item 30, voyage dans le temps, j'ai (enfin) lu le sublime Quartier lointain de Jirô Taniguchi. Lecture à la fois dépaysante et délicate.
Pour l'item pandémie, épidémie 44), je me suis plongée dans le récit enthousiasmant de Victoria Hislop, L'Île des oubliés: l'île de Spinalonga, en Crête, est devenue pour quelques décennies, après sa période turque, une léproserie où devaient s'exiler, pour éviter les contaminations, les malades atteints de la lèpre. Le récit s'étend sur 4 générations, et propose des portraits (féminins surtout) très attachants. Les thèmes de l'exclusion, de la différence, sont sous-jacents à celui plus évident de la maladie.
Ce livre convient aussi pour l'item "saga familiale".
Pour l'item pandémie, épidémie 44), je me suis plongée dans le récit enthousiasmant de Victoria Hislop, L'Île des oubliés: l'île de Spinalonga, en Crête, est devenue pour quelques décennies, après sa période turque, une léproserie où devaient s'exiler, pour éviter les contaminations, les malades atteints de la lèpre. Le récit s'étend sur 4 générations, et propose des portraits (féminins surtout) très attachants. Les thèmes de l'exclusion, de la différence, sont sous-jacents à celui plus évident de la maladie.
Ce livre convient aussi pour l'item "saga familiale".
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Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
j'ai déjà rempli le défi "nomade/sédentaire" mais j'avais très envie de partager ma lecture de Cavalières, la chevauchée kirghize d'Elise et Léopoldine Desprez. En l'écrivant, je vois qu'il y a aussi un adjectif de nationalité, mais j'ai déjà rempli ce défi aussi. Comme son titre l'indique, il s'agit d'un récit de voyage, fait par deux sœurs qui ont traversé le Kirghizistan et le Kazakhstan à cheval pendant quatre mois. Il y est surtout question des paysages, des rencontres avec les bergers nomades, des chevaux, des chevaux, et des chevaux. J'ai apprécié le temps partagé avec elles grâce à cette lecture, et ce voyage immobile pour moi et fortement dépaysant.
j'ai déjà rempli le défi "nomade/sédentaire" mais j'avais très envie de partager ma lecture de Cavalières, la chevauchée kirghize d'Elise et Léopoldine Desprez. En l'écrivant, je vois qu'il y a aussi un adjectif de nationalité, mais j'ai déjà rempli ce défi aussi. Comme son titre l'indique, il s'agit d'un récit de voyage, fait par deux sœurs qui ont traversé le Kirghizistan et le Kazakhstan à cheval pendant quatre mois. Il y est surtout question des paysages, des rencontres avec les bergers nomades, des chevaux, des chevaux, et des chevaux. J'ai apprécié le temps partagé avec elles grâce à cette lecture, et ce voyage immobile pour moi et fortement dépaysant.
- Reine MargotDemi-dieu
14. Elites: Servir chez les riches, Alizée Delpierre:
en immersion comme apprentie gouvernante dans plusieurs grandes famille, la sociologue tente de dépeindre les rapports complexes entre ceux qu'elle décrit comme "les riches" (aujourd'hui rares sont ceux qui ont les moyens de faire effectuer l'ensemble de leurs tâches domestiques et/ou éducatives par d'autres, la plupart doivent choisir entre plusieurs types de services ou n'en ont pas les moyens du tout) et les domestiques modernes. C'est une description intéressante et nuancée d'un monde à part, du point de vue des deux catégories. D'une part, les riches sont dans l'idée du domestique qui a la "passion" du service, est "attaché" à la famille, ce qui permet d'effacer l'aspect financier et donc inégalitaire de leurs relations, d'autre part ils vivent avec l'habitude de domestiques partout autour d'eux, sans jamais les remarquer. Les domestiques, de leur côté, vantent d'un côté les opportunités d'ascension sociale que représente le fait de travailler au plus près des grandes fortunes, et sont souvent très bien payés avec des avantages en nature (ils sont souvent logés), mais d'un autre côté les patrons (et notamment les patronnes, les hommes ne s'occupant que de payer le personnel) attendent une disponibilité absolue, à toute heure du jour et de la nuit, faisant fi des conventions collectives (que les employés eux-mêmes redoutent comme la fin de leur relation priviliégiée avec la famille des patrons). Souvent, elles ne cotisent pas pour la retraite, restant sans autre solution qu'un hypothétique soutien dans la vieillesse de leurs anciens employeurs.
16.Money money money: le bûcher des vanités, Tom Wolfe.
Sherman Mc Coy est un trader renommé et très riche chez Pierce and Pierce à Wall Street dans les années 80. Doté d'un appartement sur Park Avenue à plusieurs millions de dollars, d'une femme décoratrice d'intérieur publiée dans les magazines de décoration, d'une fille de 10 ans scolarisée dans la meilleure école privée, il se définit comme "un maître de l'univers". Il a pour maîtresse Maria Ruskin, jeune ambitieuse mariée à un homme âgé et très riche. Un soir qu'il vient la chercher à l'aéroport, il se trompe de sortie et se retrouve dans le Bronx, où il percute par accident et sous la panique un jeune Noir qui tente de les aider. Ils prennent la fuite, mais la machine judiciaire et politique se met en route: le maire est contesté par la population noire et porto-ricaine, le juge Weiss est accusé de ne pas assez faire preuve de zèle dans l'affaire par l'influent révérend Bacon, et un journaliste médiocre trouve l'occasion d'un bon scoop...L'enquête est donc lancée pour retrouver le véhicule qui a blessé le jeune homme encore dans le coma. Et l'étau se resserre autour de Sherman. J'ai bien aimé ce livre dont les 900 pages sont vite passées, c'est un peu du Zola, son excellence Eugène Rougon à Wall Street, à la fois réaliste et pittorresque dans sa description des beaux quartiers (les "rayons X", femmes plus très jeunes entretenant leur maigreur, les "tartes au citron", deuxièmes ou troisièmes épouses, toujours blondes et jeunes, des hommes fortunés d'un certain âge) et du Bronx (le juge Kovitzky envoyant un crachat vers des détenus qui l'insultent est une sorte d'image de BD). Je recommande.
en immersion comme apprentie gouvernante dans plusieurs grandes famille, la sociologue tente de dépeindre les rapports complexes entre ceux qu'elle décrit comme "les riches" (aujourd'hui rares sont ceux qui ont les moyens de faire effectuer l'ensemble de leurs tâches domestiques et/ou éducatives par d'autres, la plupart doivent choisir entre plusieurs types de services ou n'en ont pas les moyens du tout) et les domestiques modernes. C'est une description intéressante et nuancée d'un monde à part, du point de vue des deux catégories. D'une part, les riches sont dans l'idée du domestique qui a la "passion" du service, est "attaché" à la famille, ce qui permet d'effacer l'aspect financier et donc inégalitaire de leurs relations, d'autre part ils vivent avec l'habitude de domestiques partout autour d'eux, sans jamais les remarquer. Les domestiques, de leur côté, vantent d'un côté les opportunités d'ascension sociale que représente le fait de travailler au plus près des grandes fortunes, et sont souvent très bien payés avec des avantages en nature (ils sont souvent logés), mais d'un autre côté les patrons (et notamment les patronnes, les hommes ne s'occupant que de payer le personnel) attendent une disponibilité absolue, à toute heure du jour et de la nuit, faisant fi des conventions collectives (que les employés eux-mêmes redoutent comme la fin de leur relation priviliégiée avec la famille des patrons). Souvent, elles ne cotisent pas pour la retraite, restant sans autre solution qu'un hypothétique soutien dans la vieillesse de leurs anciens employeurs.
16.Money money money: le bûcher des vanités, Tom Wolfe.
Sherman Mc Coy est un trader renommé et très riche chez Pierce and Pierce à Wall Street dans les années 80. Doté d'un appartement sur Park Avenue à plusieurs millions de dollars, d'une femme décoratrice d'intérieur publiée dans les magazines de décoration, d'une fille de 10 ans scolarisée dans la meilleure école privée, il se définit comme "un maître de l'univers". Il a pour maîtresse Maria Ruskin, jeune ambitieuse mariée à un homme âgé et très riche. Un soir qu'il vient la chercher à l'aéroport, il se trompe de sortie et se retrouve dans le Bronx, où il percute par accident et sous la panique un jeune Noir qui tente de les aider. Ils prennent la fuite, mais la machine judiciaire et politique se met en route: le maire est contesté par la population noire et porto-ricaine, le juge Weiss est accusé de ne pas assez faire preuve de zèle dans l'affaire par l'influent révérend Bacon, et un journaliste médiocre trouve l'occasion d'un bon scoop...L'enquête est donc lancée pour retrouver le véhicule qui a blessé le jeune homme encore dans le coma. Et l'étau se resserre autour de Sherman. J'ai bien aimé ce livre dont les 900 pages sont vite passées, c'est un peu du Zola, son excellence Eugène Rougon à Wall Street, à la fois réaliste et pittorresque dans sa description des beaux quartiers (les "rayons X", femmes plus très jeunes entretenant leur maigreur, les "tartes au citron", deuxièmes ou troisièmes épouses, toujours blondes et jeunes, des hommes fortunés d'un certain âge) et du Bronx (le juge Kovitzky envoyant un crachat vers des détenus qui l'insultent est une sorte d'image de BD). Je recommande.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- edelweis62Niveau 5
Bonjour à toutes et tous,
Dernières lectures - défis :
7. Un livre qui a au moins trois personnages principaux : Laurent Mauvignier, Autour du monde, aux éditions de Minuit.
Étrange roman, dont je ne sais trop que penser. J'ai aimé l'idée de départ, cet enfilage d'histoires à partir de l'événement traumatique du tsunami au Japon en 2011, et la réflexion critique sur la mondialisation et les formes contemporaines du voyage qui le sous-tend. Cependant, le fil directeur est vraiment très ténu jusqu'à parfois se perdre, ce que j'ai regretté, et la peinture de la nature humaine entre aigreur et noirceur qui ressort de la galerie de personnages rend légèrement nauséeux. La fin, boucle bouclée, m'a paru très habile.
41. Un roman policier ou un thriller asiatique : Qiu Xiaolong, Mort d'une héroïne rouge, aux éditions Points.
Voilà qui est fait. Le récit est émaillé de vers de poètes chinois classiques. Sinon, bof.
35. Un livre qui a obtenu le "Booker prize" : Douglas Stuart, Shuggie Bain, aux éditions Pocket.
Un beau roman, très dur, sur un enfant des quartiers pauvres du Glasgow des années Thatcher, qui grandit tant bien que mal dans l'ombre de sa mère alcoolique, dont il s'efforce de ralentir la chute, et dans l'hostilité du monde, qui raille ses différences, sa sensibilité. Du réalisme social et de l'amour, à l'état brut, dans une langue en tension, mordante, heurtée, poétique. Et d'un point de vue de prof de français, je m'interroge sur une lecture cursive possible en parallèle de l'étude de L'Assommoir ou de Germinal, mais c'est sans doute un peu trop rude. Mm.
Dernières lectures - défis :
7. Un livre qui a au moins trois personnages principaux : Laurent Mauvignier, Autour du monde, aux éditions de Minuit.
Étrange roman, dont je ne sais trop que penser. J'ai aimé l'idée de départ, cet enfilage d'histoires à partir de l'événement traumatique du tsunami au Japon en 2011, et la réflexion critique sur la mondialisation et les formes contemporaines du voyage qui le sous-tend. Cependant, le fil directeur est vraiment très ténu jusqu'à parfois se perdre, ce que j'ai regretté, et la peinture de la nature humaine entre aigreur et noirceur qui ressort de la galerie de personnages rend légèrement nauséeux. La fin, boucle bouclée, m'a paru très habile.
41. Un roman policier ou un thriller asiatique : Qiu Xiaolong, Mort d'une héroïne rouge, aux éditions Points.
Voilà qui est fait. Le récit est émaillé de vers de poètes chinois classiques. Sinon, bof.
35. Un livre qui a obtenu le "Booker prize" : Douglas Stuart, Shuggie Bain, aux éditions Pocket.
Un beau roman, très dur, sur un enfant des quartiers pauvres du Glasgow des années Thatcher, qui grandit tant bien que mal dans l'ombre de sa mère alcoolique, dont il s'efforce de ralentir la chute, et dans l'hostilité du monde, qui raille ses différences, sa sensibilité. Du réalisme social et de l'amour, à l'état brut, dans une langue en tension, mordante, heurtée, poétique. Et d'un point de vue de prof de français, je m'interroge sur une lecture cursive possible en parallèle de l'étude de L'Assommoir ou de Germinal, mais c'est sans doute un peu trop rude. Mm.
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"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- CasparProphète
edelweis62 a écrit:Bonjour à toutes et tous,
Dernières lectures - défis :
7. Un livre qui a au moins trois personnages principaux : Laurent Mauvignier, Autour du monde, aux éditions de Minuit.
Étrange roman, dont je ne sais trop que penser. J'ai aimé l'idée de départ, cet enfilage d'histoires à partir de l'événement traumatique du tsunami au Japon en 2011, et la réflexion critique sur la mondialisation et les formes contemporaines du voyage qui le sous-tend. Cependant, le fil directeur est vraiment très ténu jusqu'à parfois se perdre, ce que j'ai regretté, et la peinture de la nature humaine entre aigreur et noirceur qui ressort de la galerie de personnages rend légèrement nauséeux. La fin, boucle bouclée, m'a paru très habile.
41. Un roman policier ou un thriller asiatique : Qiu Xiaolong, Mort d'une héroïne rouge, aux éditions Points.
Voilà qui est fait. Le récit est émaillé de vers de poètes chinois classiques. Sinon, bof.
35. Un livre qui a obtenu le "Booker prize" : Douglas Stuart, Shuggie Bain, aux éditions Pocket.
Un beau roman, très dur, sur un enfant des quartiers pauvres du Glasgow des années Thatcher, qui grandit tant bien que mal dans l'ombre de sa mère alcoolique, dont il s'efforce de ralentir la chute, et dans l'hostilité du monde, qui raille ses différences, sa sensibilité. Du réalisme social et de l'amour, à l'état brut, dans une langue en tension, mordante, heurtée, poétique. Et d'un point de vue de prof de français, je m'interroge sur une lecture cursive possible en parallèle de l'étude de L'Assommoir ou de Germinal, mais c'est sans doute un peu trop rude. Mm.
On sent d'ici ton bonheur de lecture.
- *Ombre*Grand sage
De mon côté, j'avance lentement, mais il faut dire que j'enchaîne les pavés. Après Grangé (800 pages) et la saga des Cazalet (un peu moins mais tout de même), j'ai enchaîné avec le premier roman d'un auteur américain, Nathan Hill : Les Fantômes du vieux pays. Il pourrait cocher de nombreux items (roman de plus de 800 pages, comédie traduite de l'anglais, plusieurs personnages principaux, rebelle, ou même un livre dont l'un des personnages a vraiment existé, puisque le roman met en scène Allen Ginsberg), mais j'ai choisi de le placer dans le défi "fils ou fille de" puisque toute l'histoire tient au fait qu'un des personnages principaux, auteur raté et endetté, découvre qu'une femme qui fait soudain la une des médias parce qu'elle vient de "commettre un attentat" (i.e. jeter une poignée de cailloux à la figure) envers un sénateur populiste n'est autre que sa mère, qui l'a abandonné quand il avait 10 ans. Son éditeur lui propose alors d'annuler ses dettes (une avance colossale pour un livre qu'il n'a jamais écrit) s'il rédige dans l'urgence une biographie à charge de ce personnage qui a capté l'intérêt du public. L'enquête de l'écrivain va le mener sur les traces de cette mère qu'il a à peine connue, de l'Iowa profond à mai 68 et aux manifestations contre la guerre au Vietnam. Dans le même temps, cet homme, qui est aussi professeur, subit les avanies liées à un métier qui devient absurde, et les violences d'une société qui, après le 11 septembre, se replie sur les valeurs de sécurité, au mépris des libertés individuelles. Nous sommes ainsi promenés d'une époque à l'autre, avec comme fil conducteur les liens entre individu et société, le rapport au pouvoir, la maîtrise que l'on a de son propre destin, et un regard acerbe posé sur la société américaine de 68 à nos jours. C'est souvent drôle, mais d'un humour grinçant, et toutefois plein d'humanité : on ne sombre jamais dans la noirceur misanthrope. Cela m'a rappelé Franzen ou Irving en son temps - autant dire que j'ai beaucoup aimé. Une très chouette découverte. J'espère que ce monsieur nous offrira d'autres beaux romans comme celui-ci.
Plus anecdotique, ayant repris les lectures jeunesse (toujours un pensum pour moi) pour accompagner mes élèves, je peux cocher un item avec Le Royaume de Kensuké, que je n'avais jamais lu, et qui pourra valider "en bateau". Pas le meilleur Morpurgo selon moi, j'ai trouvé bien longuet et peu consistant comme Robinsonnade. (Du coup, je fais passer Blanc-Gras dans "montée des périls".)
Plus anecdotique, ayant repris les lectures jeunesse (toujours un pensum pour moi) pour accompagner mes élèves, je peux cocher un item avec Le Royaume de Kensuké, que je n'avais jamais lu, et qui pourra valider "en bateau". Pas le meilleur Morpurgo selon moi, j'ai trouvé bien longuet et peu consistant comme Robinsonnade. (Du coup, je fais passer Blanc-Gras dans "montée des périls".)
- AphrodissiaMonarque
Je suis d'accord avec toi pour le Mauvignier. De ceux que j'ai lus, c'est celui qui me paraît le moins abouti. Ce jour du tsunami était définitivement un mauvais jour partout dans le monde.edelweis62 a écrit:Bonjour à toutes et tous,
Dernières lectures - défis :
7. Un livre qui a au moins trois personnages principaux : Laurent Mauvignier, Autour du monde, aux éditions de Minuit.
Étrange roman, dont je ne sais trop que penser. J'ai aimé l'idée de départ, cet enfilage d'histoires à partir de l'événement traumatique du tsunami au Japon en 2011, et la réflexion critique sur la mondialisation et les formes contemporaines du voyage qui le sous-tend. Cependant, le fil directeur est vraiment très ténu jusqu'à parfois se perdre, ce que j'ai regretté, et la peinture de la nature humaine entre aigreur et noirceur qui ressort de la galerie de personnages rend légèrement nauséeux. La fin, boucle bouclée, m'a paru très habile.
41. Un roman policier ou un thriller asiatique : Qiu Xiaolong, Mort d'une héroïne rouge, aux éditions Points.
Voilà qui est fait. Le récit est émaillé de vers de poètes chinois classiques. Sinon, bof.
35. Un livre qui a obtenu le "Booker prize" : Douglas Stuart, Shuggie Bain, aux éditions Pocket.
Un beau roman, très dur, sur un enfant des quartiers pauvres du Glasgow des années Thatcher, qui grandit tant bien que mal dans l'ombre de sa mère alcoolique, dont il s'efforce de ralentir la chute, et dans l'hostilité du monde, qui raille ses différences, sa sensibilité. Du réalisme social et de l'amour, à l'état brut, dans une langue en tension, mordante, heurtée, poétique. Et d'un point de vue de prof de français, je m'interroge sur une lecture cursive possible en parallèle de l'étude de L'Assommoir ou de Germinal, mais c'est sans doute un peu trop rude. Mm.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
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