Page 39 sur 40 • 1 ... 21 ... 38, 39, 40
- edelweis62Niveau 5
floisa a écrit:Pour le défi n°1: Fils ou fille de... Far North (en français: Au Nord du monde), de Marcel Theroux, fils de l'auteur de récits de voyages Paul Theroux.
Récit post-apocalyptique, ou plutôt post-effondrement, qui rappelle un peu La Route, mais en beaucoup moins monotone, plein de rencontres, de surprises, une atmosphère par moments comme un western, sauf que cela se passe entre l'Alaska et la Sibérie, et une héroïne vraiment digne de ce nom. Je m'en vais de ce pas lire un autre livre de cet auteur, je verrai bien où le caser!
Je n'avais pas fait le lien avec Paul Theroux! Il faut que je lise ce bouquin...
Mais en attendant je viens justement de relever moi aussi le défi n°1, Fils ou fille de... avec l'autobiographie du fils aîné de l'écrivain Thomas Mann, lui-même écrivain de son état, dans l'ombre imposante du père : Klaus Mann, Le Tournant, histoire d'une vie, publié aux éditions Actes sud. C'est un récit passionnant pour bien des raisons. Outre ses qualités littéraires et ce que l'on y apprend de Thomas Mann, qu'il appelle "le Magicien", il apporte un éclairage original sur l'entre-deux guerres et le combat contre le fascisme mené depuis l'étranger par l'intelligentsia allemande en exil, Mémoires oblige, on y croise quantité d'écrivains, de penseurs et d'acteurs historiques de l'époque, de tous les pays d'Europe et des États-Unis, que l'auteur a soit côtoyés, soit simplement rencontrés, et la chronique de la montée des périls du point de vue de l'exilé allemand est particulièrement intéressante. De son enfance et de son éducation en Allemagne, suivies de nombreux voyages à travers le monde, à son exil en France puis aux États-Unis, et ce jusqu'à son enrôlement dans l'armée américaine et son retour dans l'Europe en guerre, puis dans l'Allemagne en ruines, sous l'uniforme US, on constate que le récit de soi, qui contient bien peu d'informations personnelles finalement, s'efface derrière le souci constant et inquiet des autres et du monde, et bien des détails résonnent de façon très émouvante quand l'on sait que Klaus Mann s'est suicidé en 1949, peu après la parution de ce livre.
"Toute vie humaine est à la fois unique et représentative; dans chaque destin individuel, dans chaque drame personnel, le drame d'une génération, d'une classe, d'un peuple et d'une époque se reflète et se module. Quelle sorte d'histoire ai-je donc à raconter ? L'histoire d'un intellectuel entre deux guerres mondiales, celle d'un homme, par conséquent, qui a dû passer les années décisives de sa vie dans un vacuum social et spirituel, s'efforçant avec ferveur - mais sans succès - de s'intégrer à une communauté quelconque, de se soumettre à un ordre quelconque, toujours errant, toujours vaguant sans trêve ni repos, toujours inquiet, toujours en quête... l'histoire d'un Allemand qui voulait devenir Européen, d'un Européen qui voulait devenir citoyen du monde; l'histoire d'un individualiste qui a horreur de l'anarchie presque autant que de la standardisation, de la "mise au pas", de "l'engloutissement dans la masse"; l'histoire d'un écrivain qui, au départ, s'intéresse à l'art, à la religion, à l'érotisme, mais qui, sous la pression des circonstances, parvient à une attitude politiquement responsable et même militante... Mon histoire - c'est le plus sincèrement, le plus exactement possible qu'il me faut l'écrire, avec tous ses aspects déterminés par l'époque, caractéristiques de l'époque et avec sa problématique particulière et unique. (L'ombre, sur mon chemin, de la gloire paternelle... oui, cela aussi y a sa place.) (p. 565)
Peut-être que je lirai son roman de l'émigration allemande, Le Volcan, pour le défi "montée des périls", à voir, mais pour l'instant je vais faire une pause dans les pavés et essayer de faire baisser cette pile de livres dans mon salon qui ne fait que grandir.
- Quatrième de couverture:
- Publié en 1939, le Volcan fut écrit dans la fièvre des événements. Il s'agissait pour le fils ainé de Thomas Mann de combattre le nazisme qui l'avait contraint à quitter son pays en 1933, et l'avait déchu de la nationalité allemamnde l'année suivante. De Paris à Vienne en passant par New York, Klaus Mann peint avec une extraordinaire acuite l'Internationale des proscrits, la résistance passive, impuissante, de ces intellectuels, de ces juifs, devenus citoyens de nulle part, ratiocinant sans fin sur le destin d'une Allemagne qui leur échappe, obligés de se reconvertir dans des métiers manuels. Humiliés. Pathétiques. Ce roman-document, traversé par la guerre d'Espagne et l'Anschluss, brasse des dizaines de personnages, qui ne sont pas tous des héros. La foi humaniste, la clairvoyance de Klaus Mann illuminent cette chronique arc-boutée contre un régime qui, à l'époque, fit d'une partie de l'Europe un « volcan » bavant une lave honteuse et meurtrière.
_________________
"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- Reine MargotDemi-dieu
2. Adjectif de nationalité: American darling, Russel Banks
Hannah Musgrave, fille d'un célèbre pédopsychiatre americain, a basculé dans la clandestinité et est devenue une membre du réseau des weathermen, militants anti-capitalistes des années 60. Au cours de ses errances, elle se retrouve au Liberia, où elle se rapproche de Woodrow Sundiata, ministre de la santé, et surtout elle découvre les chimpanzés, utilisés par les laboratoires américains et chassés par les locaux comme une "viande de brousse" particulièrement recherchée. Elle aura 3 fils mais la révolution gronde, et Charles Taylor prépare un coup d'état. Livre passionnant, magnifique portrait de femme, à la fois renforcée et handicapée par sa difficulté à se lier à autrui (sauf les chimpanzés). Sans doute dans mon top 5 de l'année.
22. En bateau! Le pont des tempêtes, Danielle L Jensen.
1er tome d'une série dont la suite paraîtra en automne. Lara, fille du roi de Maridrinia, a été élévée comme ses soeurs à devenir une espionne et une guerrière dans le but d'assassiner le roi d'Ithicana, qu'elle doit épouser par traité. Mais seule une des soeurs pourra survivre...Une fois à Ithicana, Lara devra communiquer les secrets du pont de ce royaume, qui lui permet de contrôler tout le commerce de la région, et d'affamer au passage la population de Maridrinia, que Lara promet de venger. Une fois sur place, la nouvelle reine découvre un pays fascinant dont la vie est réglée par les saisons des tempêtes, et les choses se compliquent. Addictif, plaisant, il a le mérite d'aller contre les clichés. Je conseille, notamment en littérature jeunesse. Je l'ai mis dans "en bateau", parce que les royaumes sont entourés d'eau et que beaucoup de l'action se situe soit sur mer soit dans un royaume d'îles.
Hannah Musgrave, fille d'un célèbre pédopsychiatre americain, a basculé dans la clandestinité et est devenue une membre du réseau des weathermen, militants anti-capitalistes des années 60. Au cours de ses errances, elle se retrouve au Liberia, où elle se rapproche de Woodrow Sundiata, ministre de la santé, et surtout elle découvre les chimpanzés, utilisés par les laboratoires américains et chassés par les locaux comme une "viande de brousse" particulièrement recherchée. Elle aura 3 fils mais la révolution gronde, et Charles Taylor prépare un coup d'état. Livre passionnant, magnifique portrait de femme, à la fois renforcée et handicapée par sa difficulté à se lier à autrui (sauf les chimpanzés). Sans doute dans mon top 5 de l'année.
22. En bateau! Le pont des tempêtes, Danielle L Jensen.
1er tome d'une série dont la suite paraîtra en automne. Lara, fille du roi de Maridrinia, a été élévée comme ses soeurs à devenir une espionne et une guerrière dans le but d'assassiner le roi d'Ithicana, qu'elle doit épouser par traité. Mais seule une des soeurs pourra survivre...Une fois à Ithicana, Lara devra communiquer les secrets du pont de ce royaume, qui lui permet de contrôler tout le commerce de la région, et d'affamer au passage la population de Maridrinia, que Lara promet de venger. Une fois sur place, la nouvelle reine découvre un pays fascinant dont la vie est réglée par les saisons des tempêtes, et les choses se compliquent. Addictif, plaisant, il a le mérite d'aller contre les clichés. Je conseille, notamment en littérature jeunesse. Je l'ai mis dans "en bateau", parce que les royaumes sont entourés d'eau et que beaucoup de l'action se situe soit sur mer soit dans un royaume d'îles.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- SaloumHabitué du forum
Dernières lectures :
Item 36 – Machines : A la ligne, Feuillets d’usine, Joseph Ponthus
Dans un style lâché, entre écriture automatique et prose poétique, le narrateur raconte son expérience d’ouvrier intérimaire dans des usines agroalimentaires de Bretagne. Une expérience éprouvante, dure, sans illusion mais qui a la qualité de ne jamais tomber ni dans le misérabilisme ni dans la dénonciation militante. Joseph Ponthus pointe du doigt l’absurdité, la monotonie des tâches d’un travailleur réduit à l’état de maillon, broyé par des machines plus puissantes, asservi à l’obligation de produire. Mais il souligne aussi ce qu’ont d’admirable ces ouvriers, leur esprit de camaraderie et de solidarité. Le style est intéressant même si la formule est parfois facile, le texte est émaillé de citations d’auteurs connus.
Item 15 – Chez Actes Sud : Leurs enfants après eux, Nicolas Mathieu
J’avais entendu beaucoup de bien de ce livre et de cet auteur. Je suis un peu déçue. Le roman évoque deux générations de familles habitant dans le nord de la France. Il montre comment les enfants comme leurs parents avant eux restent prisonniers du déterminisme social quoi qu’ils fassent. Les pauvres restent pauvres, les riches comprennent davantage les codes qui leur permettront d’échapper à la médiocrité, tout en reproduisant une médiocrité d’un autre type. Durant une brève période, les adolescents des différents milieux se croisent, échangent sans se comprendre, partagent le même désenchantement. J’ai bien aimé reconnaître les références communes à cette génération qui a vécu son adolescence entre 1990 et 2000, la mienne, et dont Nicolas Mathieu parsème son texte. Mais je trouve, comme souvent avec l’actualité littéraire, que les critiques dithyrambiques de la presse sur ce roman sont exagérées.
Item 40 – Titre avec un adjectif dépréciatif : Les Impatientes, Djaïli Amadou Amal
Un roman très mal écrit, ce qui m’a gêné tout au long de la lecture. Mais intéressant pour son aspect sociologique : il raconte, du point de vue des femmes, donc féministe, les coulisses de la vie maritale dans la société Peule en Afrique. Violences, asservissement, humiliations, l’autrice dénonce la condition de ces femmes après leur mariage imposé par leur père. Mariées très jeunes à des hommes polygames, elles se retrouvent parfois forcées de subir la rivalité des co-épouses, elles-mêmes menacées sans cesse par la répudiation. Aucune solidarité féminine ne peut donc advenir. C’est ce qui m’a le plus frappée.
Item 36 – Machines : A la ligne, Feuillets d’usine, Joseph Ponthus
Dans un style lâché, entre écriture automatique et prose poétique, le narrateur raconte son expérience d’ouvrier intérimaire dans des usines agroalimentaires de Bretagne. Une expérience éprouvante, dure, sans illusion mais qui a la qualité de ne jamais tomber ni dans le misérabilisme ni dans la dénonciation militante. Joseph Ponthus pointe du doigt l’absurdité, la monotonie des tâches d’un travailleur réduit à l’état de maillon, broyé par des machines plus puissantes, asservi à l’obligation de produire. Mais il souligne aussi ce qu’ont d’admirable ces ouvriers, leur esprit de camaraderie et de solidarité. Le style est intéressant même si la formule est parfois facile, le texte est émaillé de citations d’auteurs connus.
Item 15 – Chez Actes Sud : Leurs enfants après eux, Nicolas Mathieu
J’avais entendu beaucoup de bien de ce livre et de cet auteur. Je suis un peu déçue. Le roman évoque deux générations de familles habitant dans le nord de la France. Il montre comment les enfants comme leurs parents avant eux restent prisonniers du déterminisme social quoi qu’ils fassent. Les pauvres restent pauvres, les riches comprennent davantage les codes qui leur permettront d’échapper à la médiocrité, tout en reproduisant une médiocrité d’un autre type. Durant une brève période, les adolescents des différents milieux se croisent, échangent sans se comprendre, partagent le même désenchantement. J’ai bien aimé reconnaître les références communes à cette génération qui a vécu son adolescence entre 1990 et 2000, la mienne, et dont Nicolas Mathieu parsème son texte. Mais je trouve, comme souvent avec l’actualité littéraire, que les critiques dithyrambiques de la presse sur ce roman sont exagérées.
Item 40 – Titre avec un adjectif dépréciatif : Les Impatientes, Djaïli Amadou Amal
Un roman très mal écrit, ce qui m’a gêné tout au long de la lecture. Mais intéressant pour son aspect sociologique : il raconte, du point de vue des femmes, donc féministe, les coulisses de la vie maritale dans la société Peule en Afrique. Violences, asservissement, humiliations, l’autrice dénonce la condition de ces femmes après leur mariage imposé par leur père. Mariées très jeunes à des hommes polygames, elles se retrouvent parfois forcées de subir la rivalité des co-épouses, elles-mêmes menacées sans cesse par la répudiation. Aucune solidarité féminine ne peut donc advenir. C’est ce qui m’a le plus frappée.
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ai lu Les impatientes pour le défi l'an dernier et je suis d'accord.
- Clecle78Bon génie
J'avais entendu l'auteure sur France Inter il y a quelques mois et Sonia Devillers était dithyrambique à son sujet.
- DanskaProphète
Plusieurs défis validés pour moi aussi pendant les vacances, mais aucun livre qui se détache vraiment du lot cette fois.
19. Génie : Je suis né un jour bleu, de Daniel Tammet, déjà présenté par d'autres Néos pour ce défi. Je l'avais lu il y a longtemps, j'avais envie de le relire, c'était l'occasion. Toujours aussi passionnant, quand il aborde la question des correspondances entre les différentes langues qu'il connaît, très intéressant aussi pour le regard qu'il apporte sur l'autisme (même s'il est loin de représenter la majorité des autistes puisqu'il mène une vie à peu près normale), mais j'avais gardé le souvenir d'un livre plus approfondi.
35. Un livre qui a obtenu le "Booker prize" : Le patient anglais, de Michael Ondaatje. Grosse déception pour ce livre dont j'avais beaucoup entendu parler et que je voulais lire depuis un moment : de très beaux passages, une trame prometteuse, mais au final ça part dans tous les sens, je n'ai pas tout compris (c'est un euphémisme) et pas du tout réussi à accrocher aux personnages.
Edit : à lire les critiques sur Babelio je n'ai pas été la seule à trouver ce livre compliqué et déconcertant, c'est déjà ça
43. Influence celte : Les Dames du Lac et sa suite, Les Brumes d'Avalon, de Marion Zimmer Bradley. Un récit qui reprend la trame du cycle arthurien, de la conception d'Arthur à la quête du Grall, mais en se focalisant davantage sur les femmes qui forment une part de cette légende : Viviane, Morgane, Ygraine... Original par son approche par les femmes plutôt que par les chevaliers, suffisamment prenant pour lire les deux tomes d'une traite, mais on reste un peu sur sa faim et j'ai trouvé le deuxième tome assez décevant. Pas le meilleur roman concernant le cycle arthurien que j'ai pu lire, pas le meilleur livre de cet auteur non plus.
J'attaque ce soir Pour rien au monde pour le défi "+ de 800 pages", avec un peu de chance il sera plus passionnant que mes dernières lectures
19. Génie : Je suis né un jour bleu, de Daniel Tammet, déjà présenté par d'autres Néos pour ce défi. Je l'avais lu il y a longtemps, j'avais envie de le relire, c'était l'occasion. Toujours aussi passionnant, quand il aborde la question des correspondances entre les différentes langues qu'il connaît, très intéressant aussi pour le regard qu'il apporte sur l'autisme (même s'il est loin de représenter la majorité des autistes puisqu'il mène une vie à peu près normale), mais j'avais gardé le souvenir d'un livre plus approfondi.
35. Un livre qui a obtenu le "Booker prize" : Le patient anglais, de Michael Ondaatje. Grosse déception pour ce livre dont j'avais beaucoup entendu parler et que je voulais lire depuis un moment : de très beaux passages, une trame prometteuse, mais au final ça part dans tous les sens, je n'ai pas tout compris (c'est un euphémisme) et pas du tout réussi à accrocher aux personnages.
- Spoiler:
- Et je trouve un peu grosse la ficelle du type qui connaît non seulement l'infirmière qui soigne le patient anglais mais en plus le patient lui-même, au point de retrouver son identité alors que lui-même semble l'ignorer.
Edit : à lire les critiques sur Babelio je n'ai pas été la seule à trouver ce livre compliqué et déconcertant, c'est déjà ça
43. Influence celte : Les Dames du Lac et sa suite, Les Brumes d'Avalon, de Marion Zimmer Bradley. Un récit qui reprend la trame du cycle arthurien, de la conception d'Arthur à la quête du Grall, mais en se focalisant davantage sur les femmes qui forment une part de cette légende : Viviane, Morgane, Ygraine... Original par son approche par les femmes plutôt que par les chevaliers, suffisamment prenant pour lire les deux tomes d'une traite, mais on reste un peu sur sa faim et j'ai trouvé le deuxième tome assez décevant. Pas le meilleur roman concernant le cycle arthurien que j'ai pu lire, pas le meilleur livre de cet auteur non plus.
J'attaque ce soir Pour rien au monde pour le défi "+ de 800 pages", avec un peu de chance il sera plus passionnant que mes dernières lectures
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour le défi Fils ou fille de ou bien titre de moins de 5 lettres, j'ai lu Blog de Jean-Philippe Blondel. Le narrateur apprend que son père a lu son blog et se sent violé. Il décide de ne plus lui parler. Son père lui donne alors un carton qui contient des affaires de son passé. Les deux vont-ils se réconcilier?
C'est un court roman jeunesse sur la relation père-fils et sur les non-dits. Ce n'est pas terrible mais ça peut plaire. Je n'ai pas aimé l'écriture et c'était trop court je pense pour qu'on puisse s'attacher au narrateur.
C'est un court roman jeunesse sur la relation père-fils et sur les non-dits. Ce n'est pas terrible mais ça peut plaire. Je n'ai pas aimé l'écriture et c'était trop court je pense pour qu'on puisse s'attacher au narrateur.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
pour le défi n°34 "enfance atypique", j'ai lu Mon enfance sauvage de Djalla Maria Longa. En voyant l'intitulé du défi, j'avais tout de suite pensé à ce titre dont j'avais entendu parler à sa sortie et j'ai pu le trouver en médiathèque. Il s'agit d'une autobiographie. Dans les années 1980, l'autrice vit avec sa famille dans une ferme en Ariège, sans électricité ni eau courante, conformément aux choix de ses parents, de sa mère, surtout. C'est le récit de tout un mode de vie "alternatif" dirait-on aujourd'hui, qu'elle nous livre. C'est impressionnant de voir à la fois la fermeté des engagements de Barbara, la mère, contre "le monde d'en bas", la ville, les "produits achetés", matières synthétiques, téléphone, et surtout contre l'école, la fermeté aussi de son éducation, la liberté qu'elle offre à ses enfants tout en refusant qu'ils puissent vouloir autre chose en grandissant. On voit une famille épanouie, une fratrie de huit enfants, tous absorbés par les tâches ménagères et les travaux de la ferme, heureux de leur mode de vie, la bonté du père, Patrice, et son travail aux champs et avec les bêtes, mais on comprend aussi le désir d'émancipation des enfants, qui tout en s'appuyant sur les valeurs reçues de leurs parents, font aussi des choix parfois différents et Djalla peut ainsi accomplir ce dont elle a toujours rêvé.
Une lecture jeunesse conseillée par ma collègue documentaliste et approuvée par mon fils de 12 ans qui peut aller dans le défi "money, money, money" Inheritance games de Jennifer Lynn Barnes. Du jour au lendemain Avery, lycéenne qui travaillait dans un fast food et vivait avec sa soeur, quand elle ne dormait pas dans sa voiture, se retrouve héritière désignée d'un milliardaire dont elle ne sait absolument rien. Seule condition pour toucher l'héritage, vivre pendant un an dans le manoir familial, que les membres de la famille ne sont pas prêts de lâcher. On se doute que l'ambiance n'est pas au beau fixe et Avery comprend bientôt qu'elle est une pièce dans une énigme construite par le grand-père à destination de ses quatre petits-fils. Et comme elle ausi aime les énigmes, elle se lance avec eux, et aussi contre eux, dans sa résolution. Une lecture agréable pour les vacances des petits et des grands.
pour le défi n°34 "enfance atypique", j'ai lu Mon enfance sauvage de Djalla Maria Longa. En voyant l'intitulé du défi, j'avais tout de suite pensé à ce titre dont j'avais entendu parler à sa sortie et j'ai pu le trouver en médiathèque. Il s'agit d'une autobiographie. Dans les années 1980, l'autrice vit avec sa famille dans une ferme en Ariège, sans électricité ni eau courante, conformément aux choix de ses parents, de sa mère, surtout. C'est le récit de tout un mode de vie "alternatif" dirait-on aujourd'hui, qu'elle nous livre. C'est impressionnant de voir à la fois la fermeté des engagements de Barbara, la mère, contre "le monde d'en bas", la ville, les "produits achetés", matières synthétiques, téléphone, et surtout contre l'école, la fermeté aussi de son éducation, la liberté qu'elle offre à ses enfants tout en refusant qu'ils puissent vouloir autre chose en grandissant. On voit une famille épanouie, une fratrie de huit enfants, tous absorbés par les tâches ménagères et les travaux de la ferme, heureux de leur mode de vie, la bonté du père, Patrice, et son travail aux champs et avec les bêtes, mais on comprend aussi le désir d'émancipation des enfants, qui tout en s'appuyant sur les valeurs reçues de leurs parents, font aussi des choix parfois différents et Djalla peut ainsi accomplir ce dont elle a toujours rêvé.
Une lecture jeunesse conseillée par ma collègue documentaliste et approuvée par mon fils de 12 ans qui peut aller dans le défi "money, money, money" Inheritance games de Jennifer Lynn Barnes. Du jour au lendemain Avery, lycéenne qui travaillait dans un fast food et vivait avec sa soeur, quand elle ne dormait pas dans sa voiture, se retrouve héritière désignée d'un milliardaire dont elle ne sait absolument rien. Seule condition pour toucher l'héritage, vivre pendant un an dans le manoir familial, que les membres de la famille ne sont pas prêts de lâcher. On se doute que l'ambiance n'est pas au beau fixe et Avery comprend bientôt qu'elle est une pièce dans une énigme construite par le grand-père à destination de ses quatre petits-fils. Et comme elle ausi aime les énigmes, elle se lance avec eux, et aussi contre eux, dans sa résolution. Une lecture agréable pour les vacances des petits et des grands.
- miss sophieExpert spécialisé
Pour le défi 48 (un livre écrit par un Néo-Zélandais) et valable aussi pour le 31 (un visage en couverture) : Intuitions de Paul Cleave (2017).
Début de la 4e de couverture : « Inspecteur aux homicides de Christchurch, Mitchell Logan est sur la piste de l’assassin d’une jeune femme. Au moment de l’appréhender, Logan se fait tuer. Conformément à ses dernières volontés, un don d’organes permet à son fils adoptif, Joshua, seize ans, de retrouver la vue. […] » Mais une erreur fait que l’un des yeux greffés appartient à l’assassin, tué par le partenaire de Logan. Et Joshua se met à avoir d’étranges visions.
Le point de départ est invraisemblable (le transfert de souvenirs du donneur par la « mémoire cellulaire »). Mais si l’on arrive à occulter cet aspect (qui va quand même être important dans toute l’intrigue), ce roman est un assez bon thriller.
Pour le défi 29 (un livre dont le titre contient un signe astrologique) : Le froid modifie la trajectoire des poissons de Pierre Szalowski (2007).
Livre choisi à la médiathèque pour son titre correspondant au défi recherché, ce roman « feel good » a rempli son contrat de lecture sympathique si l’on n’est pas trop regardant sur les facilités narratives.
Enfin, une très courte lecture (30 pages) pour le défi 38 (XVIIe siècle) mais qui peut aussi remplir le 33 (œuvre mettant en scène des moines ou des religieuses) et le 2 (le titre contient un adjectif de nationalité) : Lettres de la religieuse portugaise de Guilleragues (1669). Ces cinq lettres pleines de passion et de désespoir furent présentées à leur parution comme d’authentiques écrits d’une jeune religieuse séduite puis abandonnée par un officier français. Elles ont depuis été attribuées (mais sans certitude) à Gabriel de Guilleragues.
Début de la 4e de couverture : « Inspecteur aux homicides de Christchurch, Mitchell Logan est sur la piste de l’assassin d’une jeune femme. Au moment de l’appréhender, Logan se fait tuer. Conformément à ses dernières volontés, un don d’organes permet à son fils adoptif, Joshua, seize ans, de retrouver la vue. […] » Mais une erreur fait que l’un des yeux greffés appartient à l’assassin, tué par le partenaire de Logan. Et Joshua se met à avoir d’étranges visions.
Le point de départ est invraisemblable (le transfert de souvenirs du donneur par la « mémoire cellulaire »). Mais si l’on arrive à occulter cet aspect (qui va quand même être important dans toute l’intrigue), ce roman est un assez bon thriller.
Pour le défi 29 (un livre dont le titre contient un signe astrologique) : Le froid modifie la trajectoire des poissons de Pierre Szalowski (2007).
Livre choisi à la médiathèque pour son titre correspondant au défi recherché, ce roman « feel good » a rempli son contrat de lecture sympathique si l’on n’est pas trop regardant sur les facilités narratives.
Enfin, une très courte lecture (30 pages) pour le défi 38 (XVIIe siècle) mais qui peut aussi remplir le 33 (œuvre mettant en scène des moines ou des religieuses) et le 2 (le titre contient un adjectif de nationalité) : Lettres de la religieuse portugaise de Guilleragues (1669). Ces cinq lettres pleines de passion et de désespoir furent présentées à leur parution comme d’authentiques écrits d’une jeune religieuse séduite puis abandonnée par un officier français. Elles ont depuis été attribuées (mais sans certitude) à Gabriel de Guilleragues.
- CasparProphète
Défi 38: XVIIe siècle (livre paru au XVIIe siècle ou qui évoque le XVIIe siècle)
Comme je ne suis pas en avance, j'ai choisi un livre pour enfants et adolescents paru en Folio Junior (donc court et vite lu).
À la cour du roi louis XIV, Journal d'Angélique de Barjac, 1684-1685 de Dominique Joly.
Le journal intime fictif d'une jeune fille de 13 ans propulsée à Versailles, prétexte pour décrire la vie à la Cour et la Révocation de l'Édit de Nantes. Un peu de suspense parce que notre héroïne découvre SPOILER ALERT qu'elle est en fait protestante et doit cacher sa vraie religion.
Une lecture plaisante même si je n'ai pas appris grand chose (je ne fais pas partie du public ciblé). Dominique Joly a écrit d'autres ouvrages du même type, consacrés à d'autres époques.
Comme je ne suis pas en avance, j'ai choisi un livre pour enfants et adolescents paru en Folio Junior (donc court et vite lu).
À la cour du roi louis XIV, Journal d'Angélique de Barjac, 1684-1685 de Dominique Joly.
Le journal intime fictif d'une jeune fille de 13 ans propulsée à Versailles, prétexte pour décrire la vie à la Cour et la Révocation de l'Édit de Nantes. Un peu de suspense parce que notre héroïne découvre SPOILER ALERT qu'elle est en fait protestante et doit cacher sa vraie religion.
Une lecture plaisante même si je n'ai pas appris grand chose (je ne fais pas partie du public ciblé). Dominique Joly a écrit d'autres ouvrages du même type, consacrés à d'autres époques.
- SaloumHabitué du forum
Cléopatra2 a écrit:J'ai lu Les impatientes pour le défi l'an dernier et je suis d'accord.
Clecle78 a écrit:J'avais entendu l'auteure sur France Inter il y a quelques mois et Sonia Devillers était dithyrambique à son sujet.
L'actualité du sujet porte les journalistes à mettre de côté le style, à mon avis. Je me suis même dit, à un moment, que le travail de l'éditeur (la relecture, notamment) avait vraiment manqué de rigueur. Mais c'est vrai que peu de romans, à ma connaissance, abordent ce sujet de manière aussi frontale, sans édulcorants.
Je m'apprête à lire La cité des nuages et des oiseaux d'Anthony Doerr. Est-ce qu'il convient pour l'un des items du défi ?
- nicole 86Expert spécialisé
Saloum a écrit:
Je m'apprête à lire La cité des nuages et des oiseaux d'Anthony Doerr. Est-ce qu'il convient pour l'un des items du défi ?
Je ne connais ni le livre ni l'auteur, est-il possible de le rattacher au défi "voyages dans le temps " ?
- InvitéInvité
edelweis62 a écrit:floisa a écrit:Pour le défi n°1: Fils ou fille de... Far North (en français: Au Nord du monde), de Marcel Theroux, fils de l'auteur de récits de voyages Paul Theroux.
Récit post-apocalyptique, ou plutôt post-effondrement, qui rappelle un peu La Route, mais en beaucoup moins monotone, plein de rencontres, de surprises, une atmosphère par moments comme un western, sauf que cela se passe entre l'Alaska et la Sibérie, et une héroïne vraiment digne de ce nom. Je m'en vais de ce pas lire un autre livre de cet auteur, je verrai bien où le caser!
Je n'avais pas fait le lien avec Paul Theroux! Il faut que je lise ce bouquin...
Mais en attendant je viens justement de relever moi aussi le défi n°1, Fils ou fille de... avec l'autobiographie du fils aîné de l'écrivain Thomas Mann, lui-même écrivain de son état, dans l'ombre imposante du père : Klaus Mann, Le Tournant, histoire d'une vie, publié aux éditions Actes sud. C'est un récit passionnant pour bien des raisons. Outre ses qualités littéraires et ce que l'on y apprend de Thomas Mann, qu'il appelle "le Magicien", il apporte un éclairage original sur l'entre-deux guerres et le combat contre le fascisme mené depuis l'étranger par l'intelligentsia allemande en exil, Mémoires oblige, on y croise quantité d'écrivains, de penseurs et d'acteurs historiques de l'époque, de tous les pays d'Europe et des États-Unis, que l'auteur a soit côtoyés, soit simplement rencontrés, et la chronique de la montée des périls du point de vue de l'exilé allemand est particulièrement intéressante. De son enfance et de son éducation en Allemagne, suivies de nombreux voyages à travers le monde, à son exil en France puis aux États-Unis, et ce jusqu'à son enrôlement dans l'armée américaine et son retour dans l'Europe en guerre, puis dans l'Allemagne en ruines, sous l'uniforme US, on constate que le récit de soi, qui contient bien peu d'informations personnelles finalement, s'efface derrière le souci constant et inquiet des autres et du monde, et bien des détails résonnent de façon très émouvante quand l'on sait que Klaus Mann s'est suicidé en 1949, peu après la parution de ce livre.
"Toute vie humaine est à la fois unique et représentative; dans chaque destin individuel, dans chaque drame personnel, le drame d'une génération, d'une classe, d'un peuple et d'une époque se reflète et se module. Quelle sorte d'histoire ai-je donc à raconter ? L'histoire d'un intellectuel entre deux guerres mondiales, celle d'un homme, par conséquent, qui a dû passer les années décisives de sa vie dans un vacuum social et spirituel, s'efforçant avec ferveur - mais sans succès - de s'intégrer à une communauté quelconque, de se soumettre à un ordre quelconque, toujours errant, toujours vaguant sans trêve ni repos, toujours inquiet, toujours en quête... l'histoire d'un Allemand qui voulait devenir Européen, d'un Européen qui voulait devenir citoyen du monde; l'histoire d'un individualiste qui a horreur de l'anarchie presque autant que de la standardisation, de la "mise au pas", de "l'engloutissement dans la masse"; l'histoire d'un écrivain qui, au départ, s'intéresse à l'art, à la religion, à l'érotisme, mais qui, sous la pression des circonstances, parvient à une attitude politiquement responsable et même militante... Mon histoire - c'est le plus sincèrement, le plus exactement possible qu'il me faut l'écrire, avec tous ses aspects déterminés par l'époque, caractéristiques de l'époque et avec sa problématique particulière et unique. (L'ombre, sur mon chemin, de la gloire paternelle... oui, cela aussi y a sa place.) (p. 565)
Peut-être que je lirai son roman de l'émigration allemande, Le Volcan, pour le défi "montée des périls", à voir, mais pour l'instant je vais faire une pause dans les pavés et essayer de faire baisser cette pile de livres dans mon salon qui ne fait que grandir.
- Quatrième de couverture:
Publié en 1939, le Volcan fut écrit dans la fièvre des événements. Il s'agissait pour le fils ainé de Thomas Mann de combattre le nazisme qui l'avait contraint à quitter son pays en 1933, et l'avait déchu de la nationalité allemamnde l'année suivante. De Paris à Vienne en passant par New York, Klaus Mann peint avec une extraordinaire acuite l'Internationale des proscrits, la résistance passive, impuissante, de ces intellectuels, de ces juifs, devenus citoyens de nulle part, ratiocinant sans fin sur le destin d'une Allemagne qui leur échappe, obligés de se reconvertir dans des métiers manuels. Humiliés. Pathétiques. Ce roman-document, traversé par la guerre d'Espagne et l'Anschluss, brasse des dizaines de personnages, qui ne sont pas tous des héros. La foi humaniste, la clairvoyance de Klaus Mann illuminent cette chronique arc-boutée contre un régime qui, à l'époque, fit d'une partie de l'Europe un « volcan » bavant une lave honteuse et meurtrière.
C'est justement "Le tournant" que je suis en train de lire pour ce défi, à quelques jours près, cela aurait été une lecture commune, sans le savoir . La première partie sur son enfance m'a déjà conquise, tant sur l'écriture que sur la qualité de la réflexion ( son suicide "s'éclaire" avec le passage sur la beauté du mort qu'il voit pour la première fois). Il est en effet assez long. Pour ma part, je lis des romans graphiques en même temps, et le soir un roman plus léger sur ma liseuse.
Je voudrais aussi lire un roman de son père, que je ne connais pas du tout.
Dans mon avancée du défi, j'ai lu Cantique des plaines de Nancy Huston, qui est un coup de cœur. Il correspond à l'item 39 "Peuple autochtone d'Amérique", le peuple concerné étant les indiens de la province d'Alberta au Canada. L'écriture de Nancy Huston peut déplaire ( un souffle assez lyrique avec de longues phrases, du discours direct non démarqué) mais paradoxalement, c'est très clair et fluide.
La narratrice, Paula, raconte l'histoire de Paddon, son grand-père, et au delà l'histoire de quatre générations de blancs après leur installation dans l'Alberta au 19ème siècle. Il est question du mal fait aux indiens par la colonisation, mais le roman est bien plus universel, avec une réflexion sur la famille et l'amour, la mémoire, le temps, la transmission.
C'est un roman que je recommande ( tout comme de la même autrice Professeurs de désespoir , un essai sur les écrivains nihilistes que j'avais trouvé lumineux parce qu'il m'avait aidée à comprendre ce que je n'aime pas chez eux).
La couverture de "Cantique des plaines" est par ailleurs très belle dans la nouvelle édition Babel chez Acte Sud :
- InvitéInvité
nicole 86 a écrit:Saloum a écrit:
Je m'apprête à lire La cité des nuages et des oiseaux d'Anthony Doerr. Est-ce qu'il convient pour l'un des items du défi ?
Je ne connais ni le livre ni l'auteur, est-il possible de le rattacher au défi "voyages dans le temps " ?
Pour en avoir lu une partie, je te confirme qu'il peut rentrer dans le défi "Voyages dans le temps". Je veux bien vos retours si vous le lisez. C'est un roman que j'ai abandonné, peut-être un peu vite, alors que nombreux sont ceux qui l'encensent.
- Reine MargotDemi-dieu
Je suis dans "la civilisation du moyen-âge" de Jacques Le Goff mais je ne vois pas comment l'intégrer à un défi. Ca sera hors défi alors.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DanskaProphète
Reine Margot a écrit:Je suis dans "la civilisation du moyen-âge" de Jacques Le Goff mais je ne vois pas comment l'intégrer à un défi. Ca sera hors défi alors.
Titre avec deux O ?
De mon côté j'ai bien avancé dans Pour rien au monde, que tu as lu aussi je crois, c'est une très bonne lecture pour l'instant (je regrette juste la tendance de Follett à préciser que chaque femme qui apparaît est forcément jolie, belle voire d'une beauté remarquable, c'est agaçant à force).
- EloahExpert spécialisé
Pour le défi 17 "un auteur panthéonisé", j'ai lu La Terre d'Emile Zola, roman à mon sens trop souvent négligé ... alors qu'il dépeint avec une incroyable justesse la bestialité dont l'homme peut faire preuve quand son profit est en jeu. Saisissant !
- edelweis62Niveau 5
grace atwood a écrit:edelweis62 a écrit:
Mais en attendant je viens justement de relever moi aussi le défi n°1, Fils ou fille de... avec l'autobiographie du fils aîné de l'écrivain Thomas Mann, lui-même écrivain de son état, dans l'ombre imposante du père : Klaus Mann, Le Tournant, histoire d'une vie, publié aux éditions Actes sud. C'est un récit passionnant pour bien des raisons. Outre ses qualités littéraires et ce que l'on y apprend de Thomas Mann, qu'il appelle "le Magicien", il apporte un éclairage original sur l'entre-deux guerres et le combat contre le fascisme mené depuis l'étranger par l'intelligentsia allemande en exil, Mémoires oblige, on y croise quantité d'écrivains, de penseurs et d'acteurs historiques de l'époque, de tous les pays d'Europe et des États-Unis, que l'auteur a soit côtoyés, soit simplement rencontrés, et la chronique de la montée des périls du point de vue de l'exilé allemand est particulièrement intéressante. De son enfance et de son éducation en Allemagne, suivies de nombreux voyages à travers le monde, à son exil en France puis aux États-Unis, et ce jusqu'à son enrôlement dans l'armée américaine et son retour dans l'Europe en guerre, puis dans l'Allemagne en ruines, sous l'uniforme US, on constate que le récit de soi, qui contient bien peu d'informations personnelles finalement, s'efface derrière le souci constant et inquiet des autres et du monde, et bien des détails résonnent de façon très émouvante quand l'on sait que Klaus Mann s'est suicidé en 1949, peu après la parution de ce livre.
C'est justement "Le tournant" que je suis en train de lire pour ce défi, à quelques jours près, cela aurait été une lecture commune, sans le savoir . La première partie sur son enfance m'a déjà conquise, tant sur l'écriture que sur la qualité de la réflexion ( son suicide "s'éclaire" avec le passage sur la beauté du mort qu'il voit pour la première fois). Il est en effet assez long. Pour ma part, je lis des romans graphiques en même temps, et le soir un roman plus léger sur ma liseuse.
Je voudrais aussi lire un roman de son père, que je ne connais pas du tout.
Bonne lecture... !
_________________
"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- lagoulueNiveau 8
19e lecutre : item 33- Une œuvre mettant en scène des moines ou des religieuses : L'Hiver de la Sorcière (Katherine Arden)
Je n'ai donc pu m'empêcher de lire dans la foulée le 3e tome de la trilogie autour de Vassia, me disant que tant pis, ce serait hors défi.
Eh bien non ! Très vite, le thème de la disparition, de l'effacement (item 45) a été très présent : il s'agit de celle d'un monde, fait de toutes les divinités des croyances anciennes (les tchiorti). Elles se sentent (et sont, de fait) fortement menacées d'extinction dans cette histoire, par la mise en place d'un christianisme conquérant. Les deux religions vont s'affronter.
Mais, plus encore, c'est le thème « moines » qui s'est finalement imposé... Il correspond parfaitement à un des personnages que j'ai beaucoup aimé dans cette histoire, et qui prend vraiment de l'ampleur dans ce tome. C'est le frère de l'héroïne, Sacha pour elle, ou frère Alexandr, moine guerrier aux côtés de son cousin le Grand Prince Dimitri. Le point de départ de ce personnage serait historique (XIVe siècle).
Il y a de plus dans cette histoire deux autres figures d'hommes de Dieu intéressantes (le père Sergueï, mentor de Sacha) et le méchant de l'histoire, le père Konstantin.
Voilà, j'ai fini la trilogie de L'Ours et le Rossignol. Comme je l'espérais, le dernier tome est à la hauteur des premiers et clôt parfaitement les choses. C'est un univers riche et complexe, et je me dis que cela méritera une relecture d'ici une vingtaine d'années ! (J'ai aussi eu l'impression qu'une suite serait possible...)
Je n'ai donc pu m'empêcher de lire dans la foulée le 3e tome de la trilogie autour de Vassia, me disant que tant pis, ce serait hors défi.
Eh bien non ! Très vite, le thème de la disparition, de l'effacement (item 45) a été très présent : il s'agit de celle d'un monde, fait de toutes les divinités des croyances anciennes (les tchiorti). Elles se sentent (et sont, de fait) fortement menacées d'extinction dans cette histoire, par la mise en place d'un christianisme conquérant. Les deux religions vont s'affronter.
Mais, plus encore, c'est le thème « moines » qui s'est finalement imposé... Il correspond parfaitement à un des personnages que j'ai beaucoup aimé dans cette histoire, et qui prend vraiment de l'ampleur dans ce tome. C'est le frère de l'héroïne, Sacha pour elle, ou frère Alexandr, moine guerrier aux côtés de son cousin le Grand Prince Dimitri. Le point de départ de ce personnage serait historique (XIVe siècle).
Il y a de plus dans cette histoire deux autres figures d'hommes de Dieu intéressantes (le père Sergueï, mentor de Sacha) et le méchant de l'histoire, le père Konstantin.
Voilà, j'ai fini la trilogie de L'Ours et le Rossignol. Comme je l'espérais, le dernier tome est à la hauteur des premiers et clôt parfaitement les choses. C'est un univers riche et complexe, et je me dis que cela méritera une relecture d'ici une vingtaine d'années ! (J'ai aussi eu l'impression qu'une suite serait possible...)
- Reine MargotDemi-dieu
Danska a écrit:Reine Margot a écrit:Je suis dans "la civilisation du moyen-âge" de Jacques Le Goff mais je ne vois pas comment l'intégrer à un défi. Ca sera hors défi alors.
Titre avec deux O ?
De mon côté j'ai bien avancé dans Pour rien au monde, que tu as lu aussi je crois, c'est une très bonne lecture pour l'instant (je regrette juste la tendance de Follett à préciser que chaque femme qui apparaît est forcément jolie, belle voire d'une beauté remarquable, c'est agaçant à force).
Oui, en effet, prenant jusqu'au bout. En effet les femmes sont toutes belles mais chez Follett avec un caractère très affirmé, heureusement, ça compense un peu.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CasparProphète
Défi 13: Un titre de moins de cinq lettres
J'ai lu Prof, d'Anna Benjamin. Ce livre a fait l'objet d'un fil de discussion assez animé sur Neo.
Une journaliste spécialisée en éducation (mais qui ne connaît pas grand chose à la réalité du métier de professeur, de son propre aveu) se fait recruter en tant que contractuelle, pour être "en immersion" et ensuite témoigner.
Elle est nommée d'abord dans un collège calme de l'Oise, puis dans un autre, plus compliqué, dans l'académie de Créteil.
De courts chapitres, riches en anecdotes qui seront sans doute utiles à des personnes qui veulent découvrir notre métier, dont elle ne cache pas les difficultés tout en soulignant que ce n'est pas en six mois qu'on peut en faire le tour: mutations, salaires bas, fatigue, préparations, inspecteurs parfois déconnectés du terrain... J'ai trouvé le livre agréable et facile à lire, mais la galerie de portraits reste dans le stéréotype du prof ultra-investi qui ne compte pas ses heures.
Lu par curiosité d'avoir un regard extérieur (j'ai déjà lu pas mal de témoignages de collègues), pas de regrets et en plus je l'ai lu très vite donc ça me fait gagner du temps pour le défi.
J'ai lu Prof, d'Anna Benjamin. Ce livre a fait l'objet d'un fil de discussion assez animé sur Neo.
Une journaliste spécialisée en éducation (mais qui ne connaît pas grand chose à la réalité du métier de professeur, de son propre aveu) se fait recruter en tant que contractuelle, pour être "en immersion" et ensuite témoigner.
Elle est nommée d'abord dans un collège calme de l'Oise, puis dans un autre, plus compliqué, dans l'académie de Créteil.
De courts chapitres, riches en anecdotes qui seront sans doute utiles à des personnes qui veulent découvrir notre métier, dont elle ne cache pas les difficultés tout en soulignant que ce n'est pas en six mois qu'on peut en faire le tour: mutations, salaires bas, fatigue, préparations, inspecteurs parfois déconnectés du terrain... J'ai trouvé le livre agréable et facile à lire, mais la galerie de portraits reste dans le stéréotype du prof ultra-investi qui ne compte pas ses heures.
Lu par curiosité d'avoir un regard extérieur (j'ai déjà lu pas mal de témoignages de collègues), pas de regrets et en plus je l'ai lu très vite donc ça me fait gagner du temps pour le défi.
- Solveig24Niveau 3
Je profite des vacances pour faire un petit bilan des lectures du défi :
Défi 1 : fils ou fille de --> Incendies de Wajdi Mouawad
Au décès de leur mère, les jumeaux Simon et Jeanne vont chez le notaire : leur mère Nawal a laissé une lettre pour Jeanne destinée à leur père, une lettre pour Simon destinée à leur frère.
En parallèle de leurs recherches pour savoir de qui ils sont le fils et le frère, on suit Nawal depuis ses 14 ans jusqu'à sa mort.
Ce livre ma fait découvrir Mouawad, j'ai récupéré les 3 autres livres qui font partie de la tétralogie en espérant ne pas être déçue car j'ai vraiment beaucoup apprécié Incendies
Il y en a eu une adaptation cinématographique par Denis Villeneuve
Défi 30 : Voyages dans le temps --> Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawagushi
Il fallait ce genre de livre pour se remettre de "Incendies".
Dans un petit café de Tokyo, la légende dit qu'à certaines conditions, en dégustant un café, il est possible de retourner dans le passé le temps d'un café chaud. Cependant, tout ce qui pourra être fait ne pourra pas avoir pour effet de modifier le présent. Quatre femmes vont faire ce voyage dans le passé, leurs histoires sont liées.
Le café du temps retrouvé est la suite, en attendant un troisième tome.
Défi 42 : un livre dont le titre contient deux fois la lettre o --> La tombe des lucioles de Akiyuli Nosaka
Une nouvelle à l'origine de l'anime "le tombeau des lucioles"
Seita le frère et Setsuko la petite soeur tentent de survivre à la mort de leur mère sous les bombardements américains de Kobe en 1945.
Une nouvelle dont les longues phrases montrent la faim, la souffrance et la solitude des enfants...
Défi 35 : un livre qui a obtenu le "booker prize" --> Les vestiges du jour de Kazuo Ishiguro
En 1956, le majordome Stevens décide de rendre visite à l'ancienne gouvernante de Darlington Hall, miss Kenton. En chemin, il se remémore le passé dans Darlington Hall : son père qui y fut lui-même majordome, la conférence internationale qui y eut lieu. Il expose son opinion sur ce qu'est la grandeur et la dignité d'un majordome, se rappelle de sa relation avec miss Kenton, et de ce leur vie aurait pu être...
Défi 49 : un livre dont le titre contient un participe passé : Ame brisée de Akira Mizubayashi
En 1938, le père de Rei, Yu, cotoie trois amis chinois avec lesquels il forme un quatuor de violonistes amateurs. Yu est arrêté lors d'une répétition, Rei est alors recueilli par un ami de son père qui le ramène en France avec lui. Rei récupère de son père son violon brisé qu'un lieutenant, Kurokawa, lui transmet discrètement lors de l'arrestation de son père. Des années plus tard, devenu luthier, il se marie avec Hélène qui fabrique des archets. a la lecture d'un article sur la violoniste japonaise Midori Yamazaki, Rei va retrouver la petite-fille de Kurokawa et une des violonistes chinoises amie de son père.
Défi 20 : Un livre dont l'un des personnages a vraiment existé --> Au nom du Japon de Hirô Onoda
En 1945, Hirô Onoda est agé de 23 ans et il est affecté dans une unité destinée à la guérilla. Envoyé dans l'île des Philippines de Lubang, sa mission est de diriger la garnison pour y mener la guérilla. Sur l'île, tous les groupes sont peu à peu décimés et lorsque Onoda et ses soldats trouvent des tracts indiquant la fin de la guerre, ils n'y croient pas. Peu à peu, des soldats vont se rendre, d'autres vont mourir, mais toutes les tentatives pour que Oneda cesse son combat vont se heurter à l'idée inconcevable pour lui d'un Japon impérial vaincu. C'est en 1974 qu'il sera enfin retrouvé et rentrera au Japon.
il est impressionnant de voir Oneda et ses camarades se trouver des explications pour ne pas croire à la défaite du Japon, quelles que soient les preuves qui leur sont fournies...
Défi 1 : fils ou fille de --> Incendies de Wajdi Mouawad
Au décès de leur mère, les jumeaux Simon et Jeanne vont chez le notaire : leur mère Nawal a laissé une lettre pour Jeanne destinée à leur père, une lettre pour Simon destinée à leur frère.
En parallèle de leurs recherches pour savoir de qui ils sont le fils et le frère, on suit Nawal depuis ses 14 ans jusqu'à sa mort.
Ce livre ma fait découvrir Mouawad, j'ai récupéré les 3 autres livres qui font partie de la tétralogie en espérant ne pas être déçue car j'ai vraiment beaucoup apprécié Incendies
Il y en a eu une adaptation cinématographique par Denis Villeneuve
Défi 30 : Voyages dans le temps --> Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawagushi
Il fallait ce genre de livre pour se remettre de "Incendies".
Dans un petit café de Tokyo, la légende dit qu'à certaines conditions, en dégustant un café, il est possible de retourner dans le passé le temps d'un café chaud. Cependant, tout ce qui pourra être fait ne pourra pas avoir pour effet de modifier le présent. Quatre femmes vont faire ce voyage dans le passé, leurs histoires sont liées.
Le café du temps retrouvé est la suite, en attendant un troisième tome.
Défi 42 : un livre dont le titre contient deux fois la lettre o --> La tombe des lucioles de Akiyuli Nosaka
Une nouvelle à l'origine de l'anime "le tombeau des lucioles"
Seita le frère et Setsuko la petite soeur tentent de survivre à la mort de leur mère sous les bombardements américains de Kobe en 1945.
Une nouvelle dont les longues phrases montrent la faim, la souffrance et la solitude des enfants...
Défi 35 : un livre qui a obtenu le "booker prize" --> Les vestiges du jour de Kazuo Ishiguro
En 1956, le majordome Stevens décide de rendre visite à l'ancienne gouvernante de Darlington Hall, miss Kenton. En chemin, il se remémore le passé dans Darlington Hall : son père qui y fut lui-même majordome, la conférence internationale qui y eut lieu. Il expose son opinion sur ce qu'est la grandeur et la dignité d'un majordome, se rappelle de sa relation avec miss Kenton, et de ce leur vie aurait pu être...
Défi 49 : un livre dont le titre contient un participe passé : Ame brisée de Akira Mizubayashi
En 1938, le père de Rei, Yu, cotoie trois amis chinois avec lesquels il forme un quatuor de violonistes amateurs. Yu est arrêté lors d'une répétition, Rei est alors recueilli par un ami de son père qui le ramène en France avec lui. Rei récupère de son père son violon brisé qu'un lieutenant, Kurokawa, lui transmet discrètement lors de l'arrestation de son père. Des années plus tard, devenu luthier, il se marie avec Hélène qui fabrique des archets. a la lecture d'un article sur la violoniste japonaise Midori Yamazaki, Rei va retrouver la petite-fille de Kurokawa et une des violonistes chinoises amie de son père.
Défi 20 : Un livre dont l'un des personnages a vraiment existé --> Au nom du Japon de Hirô Onoda
En 1945, Hirô Onoda est agé de 23 ans et il est affecté dans une unité destinée à la guérilla. Envoyé dans l'île des Philippines de Lubang, sa mission est de diriger la garnison pour y mener la guérilla. Sur l'île, tous les groupes sont peu à peu décimés et lorsque Onoda et ses soldats trouvent des tracts indiquant la fin de la guerre, ils n'y croient pas. Peu à peu, des soldats vont se rendre, d'autres vont mourir, mais toutes les tentatives pour que Oneda cesse son combat vont se heurter à l'idée inconcevable pour lui d'un Japon impérial vaincu. C'est en 1974 qu'il sera enfin retrouvé et rentrera au Japon.
il est impressionnant de voir Oneda et ses camarades se trouver des explications pour ne pas croire à la défaite du Japon, quelles que soient les preuves qui leur sont fournies...
- SatelliteNiveau 9
Pour le défi 7 (un livre qui compte au moins trois personnages principaux), j'ai lu Lumière pâle sur les collines de Kazuo Ishiguro, qui est son premier roman (et le premier lu pour moi de cet auteur "nobelisé").
Les 3 personnages en questions sont trois femmes (et en l'écrivant je m'aperçois que j'ai "décidé" de mettre au premier plan le récit enchâssé, alors que le récit cadre lui aussi propose trois personnages féminins, dont un qui appartient aux deux histoires): Nous sommes en Angleterre dans les années 1980, et Etsuko, la soixantaine, vient de perdre sa fille ainée, née dans le Japon d'après-guerre, et qui s'est suicidée. La mort de cette dernière est l'occasion de recevoir la visite de sa fille cadette, qui vit à Londres. Les discussions portent sur les choix de vie des unes et des autres, la reproduction des modèles, la place de la suicidée dans la famille recomposée, le départ du Japon... C'est aussi pour Etsuko l'occasion de se plonger dans ses souvenirs des années 1940, de sa rencontre avec une voisine, veuve, mère d'une fillette à la personnalité déroutante, et prête à s'installer en Amérique avec un GI. La société japonaise est alors en plein bouleversement, Nagasaki est détruite, et le choc des générations très prégnant.
Le récit propose de nombreux dialogues, que j'ai trouvé assez déroutants car très répétitifs, mais qui traduisent certainement la difficulté à se positionner, à communiquer. Petit à petit, de façon assez subtile, les repères se brisent et les questions se soulèvent: qui est cette petite fille obsédée par l'image d'une femme noyant son bébé? Comment considérer l'attitude de la veuve envers sa fille? Et si deux personnages n'en faisaient qu'un?...
J'ai été bouleversée par la fin, mystérieuse, délicate.
Je tenterais bien (hors défi) un autre titre de cet auteur pour prolonger cette lecture: il me semble avoir lu il y a quelques semaines un échange sur lui sur ce forum, et je vais essayer de retrouver les messages qui plébiscitaient un autre de ses livres (je crois me souvenir que ce n'était pas Clara et le soleil, mais à part ça... ).
Je vais maintenant me lancer dans Trois saisons d'orage de Cécile Coulon pour l'item "saga familiale" (que j'ai validé un peu facilement avec un titre qui ne me satisfait pas vraiment pour la dimension "familiale").
Les 3 personnages en questions sont trois femmes (et en l'écrivant je m'aperçois que j'ai "décidé" de mettre au premier plan le récit enchâssé, alors que le récit cadre lui aussi propose trois personnages féminins, dont un qui appartient aux deux histoires): Nous sommes en Angleterre dans les années 1980, et Etsuko, la soixantaine, vient de perdre sa fille ainée, née dans le Japon d'après-guerre, et qui s'est suicidée. La mort de cette dernière est l'occasion de recevoir la visite de sa fille cadette, qui vit à Londres. Les discussions portent sur les choix de vie des unes et des autres, la reproduction des modèles, la place de la suicidée dans la famille recomposée, le départ du Japon... C'est aussi pour Etsuko l'occasion de se plonger dans ses souvenirs des années 1940, de sa rencontre avec une voisine, veuve, mère d'une fillette à la personnalité déroutante, et prête à s'installer en Amérique avec un GI. La société japonaise est alors en plein bouleversement, Nagasaki est détruite, et le choc des générations très prégnant.
Le récit propose de nombreux dialogues, que j'ai trouvé assez déroutants car très répétitifs, mais qui traduisent certainement la difficulté à se positionner, à communiquer. Petit à petit, de façon assez subtile, les repères se brisent et les questions se soulèvent: qui est cette petite fille obsédée par l'image d'une femme noyant son bébé? Comment considérer l'attitude de la veuve envers sa fille? Et si deux personnages n'en faisaient qu'un?...
J'ai été bouleversée par la fin, mystérieuse, délicate.
Je tenterais bien (hors défi) un autre titre de cet auteur pour prolonger cette lecture: il me semble avoir lu il y a quelques semaines un échange sur lui sur ce forum, et je vais essayer de retrouver les messages qui plébiscitaient un autre de ses livres (je crois me souvenir que ce n'était pas Clara et le soleil, mais à part ça... ).
Je vais maintenant me lancer dans Trois saisons d'orage de Cécile Coulon pour l'item "saga familiale" (que j'ai validé un peu facilement avec un titre qui ne me satisfait pas vraiment pour la dimension "familiale").
_________________
Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- nicole 86Expert spécialisé
@Satellite "Les vestiges du jour" a reçu le Booker prize et c'est un chef d'œuvre.
- SatelliteNiveau 9
nicole 86 a écrit:@Satellite "Les vestiges du jour" a reçu le Booker prize et c'est un chef d'œuvre.
Merci pour cette précision nicole86! Je retiens le titre pour plus tard (pour le Booker prize, j'ai prévu de lire Le Dieu des petits riens de Arundhati Roy que j'ai déjà dans ma bibliothèque).
_________________
Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
Page 39 sur 40 • 1 ... 21 ... 38, 39, 40
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum