- mimiNiveau 9
Je ne sais pas si c'est la peur de déranger. Mais dès lors qu'un mouvement rencontre une franche hostilité dans la population,les gouvernements ont beau jeu de laisser pourrir ce mouvement en clamant qu'il faut dégraisser le mammouth tout en nous envoyant cueillir des fraises.
Rappelons-nous que le prof bashing est très souvent venu également de nos propres ministres,ce qui est un comble!
On a aussi un autre problème collectif, qui vient de notre conscience professionnelle. Le sacro saint intérêt des élèves. Et ça...
Et oui, c'est cretin parce qu'on voit bien actuellement que les élèves subissent largement cette déshérence de lEN.
Et oui c'est crétin parce que quand les médecins se mettent en grève, personne ne pense au sacro saint intérêt des patients.
Rappelons-nous que le prof bashing est très souvent venu également de nos propres ministres,ce qui est un comble!
On a aussi un autre problème collectif, qui vient de notre conscience professionnelle. Le sacro saint intérêt des élèves. Et ça...
Et oui, c'est cretin parce qu'on voit bien actuellement que les élèves subissent largement cette déshérence de lEN.
Et oui c'est crétin parce que quand les médecins se mettent en grève, personne ne pense au sacro saint intérêt des patients.
- JennyMédiateur
mimi a écrit:On a aussi un autre problème collectif, qui vient de notre conscience professionnelle. Le sacro saint intérêt des élèves. Et ça...
Et beaucoup d'enseignants se dévalorisent, on le voit aussi sur les fils sur la reconversion professionnelle.
Je crois qu'il y a une difficulté à mettre en avant nos compétences, notre temps de travail, notre statut de cadre... et à faire passer nos revendications avant l'intérêt de nos élèves. C'est important aussi, mais leurs parents doivent s'engager.
Je me souviens avoir montré des fiches de postes EN à mon ex-conjoint qui ne comprenaient pas certaines fonctions. Il en a conclu : en fait, vous occupez l'équivalent de 3-4 postes dans une multinationale avec un salaire moindre et forcément vous travaillez plus. La fiche de DDFTP l'avait étonné mais aussi le fait qu'on n'ait pas des supports tout prêts en temps qu'enseignant, parce qu'en entreprise, les deux fonctions sont séparées : soit on conçoit, soit on forme.
- mimiNiveau 9
Oui. J'ai édité d'ailleurs mon précédent message au sujet du sacro saint intérêt.
Quant aux parents, ils s'engagent quand ils en ont les moyens en allant chercher ailleurs( privé) .
Beaucoup, je crois, se moquent de ce qui se passe ou, surtout, ne mesurent pas dans quel marasme on est tombé.
Il faut dire que les discours lénifiants officiels ne les aident pas. Petit sursaut cette année car la pénurie d'enseignants est clairement visible, mais sur la durée, je ne suis pas optimiste.
Quant aux parents, ils s'engagent quand ils en ont les moyens en allant chercher ailleurs( privé) .
Beaucoup, je crois, se moquent de ce qui se passe ou, surtout, ne mesurent pas dans quel marasme on est tombé.
Il faut dire que les discours lénifiants officiels ne les aident pas. Petit sursaut cette année car la pénurie d'enseignants est clairement visible, mais sur la durée, je ne suis pas optimiste.
- ddalcatelNiveau 9
mimi a écrit:Oui. J'ai édité d'ailleurs mon précédent message au sujet du sacro saint intérêt.
Je finis par penser que ce sacro saint intérêt des élèves permet par lâcheté de ne pas affronter les problèmes...
- mimiNiveau 9
En tout cas, les parents ont souvent la mémoire courte.
Je me souviens avoir expliqué avec delectation une année à un parent représentant d'une fédération quelconque que les effets délétères d'une énième réforme qu'il constatait en ululant avaient ,l'année précédente déclenché une grève bien suivie dans l'établissement.
Pourquoi délectation?
Parce que ce même parent, l'année d'avant avait très largement fait part de son mécontentement via l'antienne "Tous des feignants ,toujours grévistes ".
Je me souviens avoir expliqué avec delectation une année à un parent représentant d'une fédération quelconque que les effets délétères d'une énième réforme qu'il constatait en ululant avaient ,l'année précédente déclenché une grève bien suivie dans l'établissement.
Pourquoi délectation?
Parce que ce même parent, l'année d'avant avait très largement fait part de son mécontentement via l'antienne "Tous des feignants ,toujours grévistes ".
- mimiNiveau 9
...Je finis par penser que ce sacro saint intérêt des élèves permet par lâcheté de ne pas affronter les piroblèmes
Je ne serais pas aussi catégorique. J'ai fait beaucoup de grèves mais il m'est arrivé de décliner parce que ça tombait un jour d'heures lourdes sur des troisièmes, qu'un voyage prévu allait encore m'amputer des heures,que j'avais déjà perdu une semaine de maladie avec mes classes etc.
J'ai même vu des collègues se déclarer grévistes et faire cours! Ceci,tout de même à une époque où les profs n'étaient pas encore des prolétaires.
- JennyMédiateur
mimi a écrit:Oui. J'ai édité d'ailleurs mon précédent message au sujet du sacro saint intérêt.
Quant aux parents, ils s'engagent quand ils en ont les moyens en allant chercher ailleurs( privé) .
Avec des déceptions parfois. Je récupère deux élèves du privé dans la classe de Tle dont je suis PP. Doublants de Tle, déscolarisés entre septembre et novembre. Les 10-15 points d'écart entre leurs bulletins et leurs notes de bac me laissent songeuse... Je ne sais pas si payer une école privée leur a rendu service. Ils se retrouvent affectés tardivement et à l'autre bout de l'académie.
Ayant été jury pour le hors-contrat l'an dernier, il y a vraiment des établissements qui se moquent du monde. Un candidat sur 2 avait une liste foireuse (mettre 30 items en EMC quand on en demande 4 ou prendre la fiche Eduscol ou une liste d'un autre bahut en barrant le nom de l'établissement pour mettre le sien en dessous ou pas de liste, j'ai halluciné et été très sympa, ce n'est pas de la faute des candidats ça) et ne connaissait pas les modalités de l'épreuve. Le privé n'est pas une solution à tout.
Certains parents feraient mieux de nous soutenir.
- mimiNiveau 9
Le hors contrat est souvent, modalisons ... sujet a3 caution.
- IlonaHabitué du forum
mimi a écrit:Rappelons-nous que le prof bashing est très souvent venu également de nos propres ministres,ce qui est un comble!
C'est en fait une stratégie visant à nous déconsidérer pour tranquillement continuer de nous maltraiter via des conditions de travail indécentes et une rémunération indigne.
Une armée où les "généraux" méprisent ouvertement le militaire du rang ne va pas loin !
Pour ma part, ce sera la démission séche ou l'abandon de poste dans trois ou quatre ans au maximum, le temps de terminer mes préparatifs pour partir.
Ce sera pour moi, un gros bras d'honneur fait à cette pitoyable institution.
- Lisak40Expert spécialisé
Pour ma part l'avis du public, de Jean Michel qui "philosophe" au PMU devant un Ricard à 9h du matin, de Kevin de 1re B qui voyant mon EdT affiché par erreur sur le tableau s'exclame "franchement ça va vous avez la vie tranquille et en plus vous gagnez trop bien pour le travail que vous faites", celui de Jean Édouard qui du haut de sa start up ou sa boîte de consulting alak' se plaint des profs qui ne foutent rien et ne sont même pas capables d'enseigner les bases aux gamins, alors que lui ses gamins il ne se préoccupe trop de leur éducation, trop occupé qu'il est à vendre de l'air et polluer le monde pour pouvoir leur acheter les gadgets alak' qui les debilisent (CQFD), et Françoise Marie RSAiste depuis toujours qui pense que les profs cé tous des flemmards "jte foutrais tout ça au travail moi", JE M'EN FOUS mais alors... Les pouvoirs en place ont choisi la destruction définitive de l'EN afin de créer la main-d'œuvre de demain (aujourd'hui) uberisée, corvéable et serviable à merci, complètement decerébrée. Ben tant pis. Mes élèves ne méritent pas ce qui va leur tomber sur la g*eule à l'avenir, mais vu comment ils sont infects parfois, je ne me battrai plus, tant pis. Je travaille et fais encore grève, pour les collègues, pour l'idée très haute que j'ai de l'éducation et de l'instruction, pour les choupinous. Mais aucune de ces 3 entités ne paie mes factures. Et donc à un moment je vais dire stop et me barrer, sans regrets.
- jésusFidèle du forum
Hello,
Moi qui suis "outsider" ( aspirant prof), et pour revenir au sujet de base, il y a plein de raisons qui dissuadent de plus en plus de se présenter aux concours, je pense surtout aux actifs, à ceux qui sont sortis des études, après toutes ces raisons ne sont pas les mêmes pour tout le monde mais, il y a certaines qui doivent être partagées:
- Pas de financement des cours du CNED ou autre via le CPF ou PE.
- Des masters MEEF qui ne souhaitent pas de reconverti ( exemple, j'ai été refusé en master MEEF lettres avec un parcours philo)
- Des concours type CAPES qui se déroulent le même jour, et ne permettent pas d'avoir plusieurs chances ( CAPES lettres et philo, le même jour)
-Pas de troisième concours dans beaucoup de matières.
- Un programme pour les 3ème concours, notamment en lettres modernes.
-Là, me concernant suite à plein de réforme, plus de postes de contractuels dans ma matière, pas de possibilité d'enseigner dans une autre ( refus de l'inspection) , donc pas la possibilité de passer un concours interne.
-Des concours qui changent de programme très souvent.
Edit, plus les mêmes raisons qu'on évoque partout : faiblesse de la rémunération en début de carrière ( et la peur d'être mal logé) a, les risques de se retrouver dans une région ou endroit non voulus. La crainte de tomber sur un établissement mal géré notamment par le CDE, peur de l'emploi du temps pourri.
Moi qui suis "outsider" ( aspirant prof), et pour revenir au sujet de base, il y a plein de raisons qui dissuadent de plus en plus de se présenter aux concours, je pense surtout aux actifs, à ceux qui sont sortis des études, après toutes ces raisons ne sont pas les mêmes pour tout le monde mais, il y a certaines qui doivent être partagées:
- Pas de financement des cours du CNED ou autre via le CPF ou PE.
- Des masters MEEF qui ne souhaitent pas de reconverti ( exemple, j'ai été refusé en master MEEF lettres avec un parcours philo)
- Des concours type CAPES qui se déroulent le même jour, et ne permettent pas d'avoir plusieurs chances ( CAPES lettres et philo, le même jour)
-Pas de troisième concours dans beaucoup de matières.
- Un programme pour les 3ème concours, notamment en lettres modernes.
-Là, me concernant suite à plein de réforme, plus de postes de contractuels dans ma matière, pas de possibilité d'enseigner dans une autre ( refus de l'inspection) , donc pas la possibilité de passer un concours interne.
-Des concours qui changent de programme très souvent.
Edit, plus les mêmes raisons qu'on évoque partout : faiblesse de la rémunération en début de carrière ( et la peur d'être mal logé) a, les risques de se retrouver dans une région ou endroit non voulus. La crainte de tomber sur un établissement mal géré notamment par le CDE, peur de l'emploi du temps pourri.
- LemmyKHabitué du forum
Je croyais qu'il était professeur à Assas.Lisak40 a écrit:Pour ma part l'avis du public, de Jean Michel qui "philosophe" au PMU devant un Ricard à 9h du matin, de Kevin de 1re B qui voyant mon EdT affiché par erreur sur le tableau s'exclame "franchement ça va vous avez la vie tranquille et en plus vous gagnez trop bien pour le travail que vous faites", celui de Jean Édouard qui du haut de sa start up ou sa boîte de consulting alak' se plaint des profs qui ne foutent rien et ne sont même pas capables d'enseigner les bases aux gamins, alors que lui ses gamins il ne se préoccupe trop de leur éducation, trop occupé qu'il est à vendre de l'air et polluer le monde pour pouvoir leur acheter les gadgets alak' qui les debilisent (CQFD), et Françoise Marie RSAiste depuis toujours qui pense que les profs cé tous des flemmards "jte foutrais tout ça au travail moi", JE M'EN FOUS mais alors... Les pouvoirs en place ont choisi la destruction définitive de l'EN afin de créer la main-d'œuvre de demain (aujourd'hui) uberisée, corvéable et serviable à merci, complètement decerébrée. Ben tant pis. Mes élèves ne méritent pas ce qui va leur tomber sur la g*eule à l'avenir, mais vu comment ils sont infects parfois, je ne me battrai plus, tant pis. Je travaille et fais encore grève, pour les collègues, pour l'idée très haute que j'ai de l'éducation et de l'instruction, pour les choupinous. Mais aucune de ces 3 entités ne paie mes factures. Et donc à un moment je vais dire stop et me barrer, sans regrets.
- PonocratesExpert spécialisé
It's not a bug, it's a feature. Ce n'est pas une erreur, c'est voulu.mimi a écrit:
Rappelons-nous que le prof bashing est très souvent venu également de nos propres ministres,ce qui est un comble!
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- LefterisEsprit sacré
Attention, beaucoup ont mal lu et sont montés sur leurs grands chevaux dans la partie "pour se faire mousser", mais Simpson dit bien "sans contrepartie". Et il a raison, c'est vrai. Ca grouille de projets gratos...zigmag17 a écrit:
J'ai compris "salaire d'appoint pour les femmes bien mariées" comme une critique du système et pas comme un assentiment.
J'ai compris les anecdotes sur les profs comme une critique, que je trouve justifiée, de notre propension en général à ne pas agir en adultes diplômés, intellectuels et responsables et de notre passivité.
Vous croyez vraiment que si le nombre conséquent de profs que nous sommes n'était pas si docile, nous en serions là ? ( salaires, conditions de travail etc).
Je cautionne toute cette partie du message, c'est bien la réalité que j'observe.
Pour le reste, je n'adhère pas au discours "missions ou heures supp pour se faire mousser", c'est possible dans certains cas mais en général c'est parce qu'il faut manger (ou parce que ça plaît et qu'on y trouve son compte, oui, aussi).
Pour les femmes, j'ai aussi compris ça comme un constat d'une situation complètement dévoyée, comme si on ne travaillait pas avant tout pour gagner sa vie. Il est vrai cette situation existe, que j'ai déjà rencontré des gens, surtout des femmes, s'excusant presque d'avoir passé l'agreg, disant que ce n'était pas tellement pour gagner plus mais par "défi intellectuel, personnel". Ben moi j'avoue humblement que je n'avais personne à défier si je me suis défoncé (c'est le bon mot à temps complet, et à avaler des oeuvres qui devraient être remboursées par la sécu comme somnifères), c'était surtout pour voir quelques heures de moins des élèves tout en me rapprochant le plus possible de mon ancien traitement de catégorie A.
Evidemment, les ministres appliquent une politique, et le dénigrement permet de discréditer par avance les revendications. Pap poursuit la même politique avec un air plus souriant que Jean-Mi , mais chacune de ses sorties sous-entend que les enseignants ne sont pas à temps complet, qu'il faut les mettre au boulot. Si résistance il y a, l'implicite sera "ces feignasses veulent tout sans rien donner, et une France qui se serre la ceinture ne peut pas".mimi a écrit:
Rappelons-nous que le prof bashing est très souvent venu également de nos propres ministres,ce qui est un comble!
On a aussi un autre problème collectif, qui vient de notre conscience professionnelle. Le sacro saint intérêt des élèves. Et ça...
Quant à l'intérêt des élèves, les ministres sont les premiers à le fouler aux pieds en réduisant les heures. Qu'on ne vienne plus me faire la morale pur une heure perdue à cause d'une grève ou d'une réunion syndicale ! Sans compter ce qui est perdu à cause des projets, sorties, réunions...
Ca s'est passé pour la réforme du collège :disparition de X heures de maths, de français, de latin , au nom ds "horaires plafond", même en REP. Je me suis fait un plaisir de rappeler aux parents, en en CA en plus, d'une grande fédération que c'était une réforme approuvée par leurs gourous, et votée en CTM par eux. Qu'il n'avait pas fallu attendre longtemps pour payer l'addition.mimi a écrit:En tout cas, les parents ont souvent la mémoire courte.
Je me souviens avoir expliqué avec delectation une année à un parent représentant d'une fédération quelconque que les effets délétères d'une énième réforme qu'il constatait en ululant avaient ,l'année précédente déclenché une grève bien suivie dans l'établissement.
Pourquoi délectation?
Parce que ce même parent, l'année d'avant avait très largement fait part de son mécontentement via l'antienne "Tous des feignants ,toujours grévistes ".
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CasparProphète
Pap Ndiaye a aussi dit que les enseignants "avaient toujours été mal payés", sous entendu: ce n'est pas nouveau et il n'y a pas de raison que ça change.
- mimiNiveau 9
C'est en partie faux. Quand j'étais une très jeune certifiée je ne roulais pas sur l'or, mais enfin je n'étais pas quasi au SMIC et mes copines agrégées quadras,outre qu'elles n'enseignaient pas comme TZR à Coinperdu sur Meuse , avaient un niveau de vie très honorable.
Bon, je vous parle d'un temps etc.
Bon, je vous parle d'un temps etc.
- Lisak40Expert spécialisé
Oui on est d'accord ! Je pense qu'en effet, de tous temps les enseignants ont été mal payés en France (et dans le monde), considérant ce qu'ils apportent à la société, mais je n'ai pas l'impression qu'avant on était de tels "prolétaires"... Et attention, hein je n'emploie pas ce mot de manière méprisante : mais je ne pense pas qu'il y a 30-40 ans être prof, même célibataire signifiait habiter en HLM ou en tous les cas dans les mêmes immeubles pour classes populaires que ceux de ses élèves... Je ne critique pas : je constate simplement que j'habite dans les mêmes quartiers que mes élèves, qui sont pour la plupart issus de milieux défavorisés (de un peu jusqu'à beaucoup beauoup). Voilà...
- LaugarithmeFidèle du forum
Je suis d'accord, jeune certifiée (milieu des années 80) habitant à Lille et célibataire, je ne m'en sortais pas trop mal. Je crois qu'il y a aussi le problème du logement : les loyers ont explosé et pas seulement dans les grandes métropoles.mimi a écrit:C'est en partie faux. Quand j'étais une très jeune certifiée je ne roulais pas sur l'or, mais enfin je n'étais pas quasi au SMIC et mes copines agrégées quadras,outre qu'elles n'enseignaient pas comme TZR à Coinperdu sur Meuse , avaient un niveau de vie très honorable.
Bon, je vous parle d'un temps etc.
De plus, le statut de TZR était plus "confortable" que maintenant : les zones de remplacements étaient plus réduites. Les TZR étaient réservés aux remplacements de courte moyenne durée. Il y avait des " titulaires académiques" pour les remplacements de longues durées où à l'année. Le vivier des remplaçants était important. En tout cas à Lille.
Je ne parle pas du " mouvement à un tour" qui, me semble-t-il, posait moins de problèmes que le système actuel.
- JacqGuide spirituel
Reportage sur France 2 concernant l'apprentissage, il y a une semaine ou deux. Un apprenti est payé 8000 euros l'année, l'employeur un peu plus 8000 et des brouettes (ils n'ont pas précisé à quel niveau, sur précis le reportage). Vous prenez une grosse boite qui prend trois ou quatre apprentis... Vous voyez ce que gagne l'entreprise pour en plus du travail gratos.
Vous constatez ce que dépense l'Etat pour trois ou quatre apprentis.
Comment l'Etat peut-il alors rendre financièrement attractif le métier d'enseignant en les augmentant avec "le pognon de dingue" qu'il claque pour l'apprentissage et éviter de rémunérer des enseignants ? Un enseignant a pourtant un grand nombre d'élèves !
Même reportage, citant la cours des comptes : 5.9 milliards de déficit à cause de l'apprentissage. Les entreprises se gavent.
Vous constatez ce que dépense l'Etat pour trois ou quatre apprentis.
Comment l'Etat peut-il alors rendre financièrement attractif le métier d'enseignant en les augmentant avec "le pognon de dingue" qu'il claque pour l'apprentissage et éviter de rémunérer des enseignants ? Un enseignant a pourtant un grand nombre d'élèves !
Même reportage, citant la cours des comptes : 5.9 milliards de déficit à cause de l'apprentissage. Les entreprises se gavent.
- Charles-MauriceNiveau 10
Exactement la même expérience. Et les collègues certifiés plus expérimentés vivaient très correctement, en province, propriétaires de leur maison, des enfants en études supérieures, des voyages. La carrière n'était pas un vain mot il y a 30 ans. Mais nos salaires ont baissé de 30%. Ajoutons, que ces collègues étaient armés pour refuser toute gabegie inutile et étaient les maîtres dans leurs classes, et ne se laissaient rien imposer. Formés et payés correctement, ils se respectaient eux-mêmes et étaient respectés.
- mimiNiveau 9
Et vous oubliez, puisqu 'on en est à l'instant nostalgie la retraite à 60 ans et la CPA.
Manifestement, nous sommes de la même génération et c'est assez déprimant de mesurer ce que nous avons perdu en une carrière.
Bon l'avantage, c'est qu'on va se tirer de cette boîte via la retraite.
Manifestement, nous sommes de la même génération et c'est assez déprimant de mesurer ce que nous avons perdu en une carrière.
Bon l'avantage, c'est qu'on va se tirer de cette boîte via la retraite.
- LefterisEsprit sacré
C'est faux en effet. Les fonctionnaires en général n'ont jamais roulé sur l'or, mais les enseignants n'avaient pas décroché par rapport aux autres, je l'explique sur un autre fil : ils avaient une carrière quasi linéaire, les autres professions n'avaient pas été revalorisées (je cite le corps type des attachés, qui était en trois grades, souvent avec concours interne pour évoluer). J'ai moi-même appartenu à un corps qui était moins intéressant que professeur certifié, et qui maintenant le laisse sur place. La rénovation de la FP a commencé dans les années 90, hors enseignants, le déclassement organisé a commencé dans les années 2000, et s'est nettement accéléré après 2010-2011.mimi a écrit:C'est en partie faux. Quand j'étais une très jeune certifiée je ne roulais pas sur l'or, mais enfin je n'étais pas quasi au SMIC et mes copines agrégées quadras,outre qu'elles n'enseignaient pas comme TZR à Coinperdu sur Meuse , avaient un niveau de vie très honorable.
Bon, je vous parle d'un temps etc.
En outre fut un temps où on ne les accablait pas d'autant de tâches, ils avaient moins de classes, lesquelles étaient moins dures. J'en ai eu dans ma famille, leur situation était même plutôt bonne, ils ne rentraient pas du boulot à genoux. Dans la génération avant la mienne, c'était même une promotion sociale. Aujourd'hui, c'est considéré comme un ratage, même par les élèves de REP.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Fesseur ProGuide spirituel
Je n'ai jamais compris comment "on" a pu laisser passer sa suppression.mimi a écrit:Et vous oubliez, puisqu 'on en est à l'instant nostalgie la retraite à 60 ans et la CPA.
Et pourquoi sa réintroduction n'est jamais évoquée prioritairement par nos syndicats.
On n'a que ce qu'on mérite...
_________________
Pourvu que ça dure...
- EnnaNiveau 10
Exactement mais quelle perte...
_________________
Enna
- EnnaNiveau 10
Merci Eric Woerth .
_________________
Enna
- LeclochardEmpereur
Laugarithme a écrit:Je suis d'accord, jeune certifiée (milieu des années 80) habitant à Lille et célibataire, je ne m'en sortais pas trop mal. Je crois qu'il y a aussi le problème du logement : les loyers ont explosé et pas seulement dans les grandes métropoles.mimi a écrit:C'est en partie faux. Quand j'étais une très jeune certifiée je ne roulais pas sur l'or, mais enfin je n'étais pas quasi au SMIC et mes copines agrégées quadras,outre qu'elles n'enseignaient pas comme TZR à Coinperdu sur Meuse , avaient un niveau de vie très honorable.
Bon, je vous parle d'un temps etc.
De plus, le statut de TZR était plus "confortable" que maintenant : les zones de remplacements étaient plus réduites. Les TZR étaient réservés aux remplacements de courte moyenne durée. Il y avait des " titulaires académiques" pour les remplacements de longues durées où à l'année. Le vivier des remplaçants était important. En tout cas à Lille.
Je ne parle pas du " mouvement à un tour" qui, me semble-t-il, posait moins de problèmes que le système actuel.
C’est le point noir : l’augmentation des loyers et de l’immobilier. On consacre une part de plus en plus importante depuis 20 ans pour se loger. Si en parallèle, le salaire n’a pas suivi, c’est le déclassement social assuré. C’est ce qui arrive aux enseignants (certifié ou agrégé).
Aujourd’hui, de toute façon, la situation est telle que même avec un bon revenu, il faut même compter sur un coup de pouce ou un héritage pour acquérir un logement décent (surface, localisation) dans les grandes métropoles (Paris, Lyon, Bordeaux..)
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Pénurie d’enseignants à la rentrée, des chiffres
- Eric Anceau: «Pénurie d'enseignants: pourquoi la situation de l'Éducation nationale est dramatique»
- La réforme du collège tiendra-t-elle le choc de la pénurie d'enseignants ?
- Du nouveau pour les AVS et AED : les AVS deviennent AESH, et les AED pourront remplacer les professeurs.
- Le Canada recrute des enseignants francophones pour faire face à la pénurie
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum