- Ajonc35Sage
Je pense que ceux qui pourraient s'inscrire aux concours connaissent déjà l'ambiance de classe, ont vu des enseignants en difficulté et donc n'ont pas envie.
Il y a 7 ans, ma belle- fille, profitant d'un conge de maternité, envisageait de passer un des concours ( une de ses amies, pharmacienne, avait sauté le pas, pour devenir PE. Nous en avons discuté, avantages, inconvénients, perpectives de carrière ( c'est aussi une des motivations ). Bref elle a pesé, soupesé. L'élément principal de son recul a été le salaire de débutant, puis le système de mutation, puis les faibles perpectives de carrière. Du côté ambiance de classe, elle savait très bien que ca se dégradait et de ce côté, elle en a parlé avec moi, mais aussi ses neveux, collégiens et lycéens.
On a aussi mis dans la tête de nos jeunes qu'ils n'auraient pas un emploi à vie dans la même boîte , qu'il faudrait bouger, changer de job.... Donc rester 40 ans dans le même métier sans même choisir ton lieu de travail sauf 20 ans d'anciennete, ça ne fait pas rêver.
Il y a 7 ans, ma belle- fille, profitant d'un conge de maternité, envisageait de passer un des concours ( une de ses amies, pharmacienne, avait sauté le pas, pour devenir PE. Nous en avons discuté, avantages, inconvénients, perpectives de carrière ( c'est aussi une des motivations ). Bref elle a pesé, soupesé. L'élément principal de son recul a été le salaire de débutant, puis le système de mutation, puis les faibles perpectives de carrière. Du côté ambiance de classe, elle savait très bien que ca se dégradait et de ce côté, elle en a parlé avec moi, mais aussi ses neveux, collégiens et lycéens.
On a aussi mis dans la tête de nos jeunes qu'ils n'auraient pas un emploi à vie dans la même boîte , qu'il faudrait bouger, changer de job.... Donc rester 40 ans dans le même métier sans même choisir ton lieu de travail sauf 20 ans d'anciennete, ça ne fait pas rêver.
- EnnaNiveau 10
Et je trouve cela normal maintenant, mais j'avoue que jeune étudiante, le salaire n'était pas ma priorité. Je pensais surtout à l'intérêt intellectuel du métier et la liberté relative dont on jouissait,je planais assez. Aujourd'hui, j'y regarderais à deux fois et chercherais quoi faire avec mon diplôme. Les jeunes ont plus les pieds sur terre désormais, moins d'illusions.
- JennyMédiateur
Ils sont déjà confrontés au problème du logement pour certains d’entre-eux. C’est logique qu’ils se renseignent. Le décrochage salarial fait que nos salaires sont très bas par rapport à d’autres emplois et ne permettent plus d’assurer un niveau de vie suffisant pour attirer.
- A TuinVénérable
Ajonc35 a écrit:Je pense que ceux qui pourraient s'inscrire aux concours connaissent déjà l'ambiance de classe, ont vu des enseignants en difficulté et donc n'ont pas envie.
Il y a 7 ans, ma belle- fille, profitant d'un conge de maternité, envisageait de passer un des concours ( une de ses amies, pharmacienne, avait sauté le pas, pour devenir PE. Nous en avons discuté, avantages, inconvénients, perpectives de carrière ( c'est aussi une des motivations ). Bref elle a pesé, soupesé. L'élément principal de son recul a été le salaire de débutant, puis le système de mutation, puis les faibles perpectives de carrière. Du côté ambiance de classe, elle savait très bien que ca se dégradait et de ce côté, elle en a parlé avec moi, mais aussi ses neveux, collégiens et lycéens.
On a aussi mis dans la tête de nos jeunes qu'ils n'auraient pas un emploi à vie dans la même boîte , qu'il faudrait bouger, changer de job.... Donc rester 40 ans dans le même métier sans même choisir ton lieu de travail sauf 20 ans d'anciennete, ça ne fait pas rêver.
Moi j'ai fait professeur à une époque où je n'ai jamais constaté grandes incivilités à l'égard du professeur en classe. Les élèves étaient globalement sages.
Si j'étais en classe de nos jours, et constatais que tous les professeurs s'eembêtent dans les classes après toujours les trois ou quatre même infects gamins -qui doivent tout autant être infects avec eux dans les intercours et les récréations, j'aurais surtout une vive envie de m'extraire de ce milieu pour faire un métier normal.
C'est quand même un des rares métiers maintenant, où on est susceptible de se faire insulter à chaque heure de cours. Dans d'autres domaines on retrouve ce phénomène de gens mal polis ou malveillants, pompiers, accueils d'administrations, urgences hôpital, caisses de magasins, mais globalement on n'est jamais vraiment seul : il y a des collègues, c'est sur un temps restreint, ou même il y a des rondes de police.
Je me souviens d'une fois aux urgences. Des forces de l'ordre faisaient le pied de grue devant.....
Une mal éduquée adulte qui avait amené son miracle d'environ 8-9 ans car il avait mal au ventre. Elle voulait doubler toute la file, dans un coin elle était partie demander à son garçon de miauler et faire semblant de pleurer pour passer. Elle s'est adressée au monsieur devant moi pour griller tout le monde. J'avais alors obligeamment ouvert ma bouche pour dire que ce n'était pas normal, que je n'étais pas d'accord, et que toute la fille derrière moi en était au même point, qu'il fallait attendre son tour. Elle m'a dit de "fermer ma gueule", est partie insulter et menacer les personnels du guichet...
Et là je me suis régalée d'observer les policiers venir la gérer pour que nous ayons collectivement la paix.
Enseignant, on est seul dans une classe, face à des élèves qui maintenant pour certains relèveraient plus d'établissements psychologiques adaptés que d'une salle de classe. Cela devient peu évident à appréhender, selon les lieux, et les classes sur lesquelles on peut tomber.
- EnaecoVénérable
A Tuin a écrit:
C'est quand même un des rares métiers maintenant, où on est susceptible de se faire insulter à chaque heure de cours. Dans d'autres domaines on retrouve ce phénomène de gens mal polis ou malveillants, pompiers, accueils d'administrations, urgences hôpital, caisses de magasins, mais globalement on n'est jamais vraiment seul : il y a des collègues, c'est sur un temps restreint, ou même il y a des rondes de police.
En contrairement aux autres métiers (sauf policier) qui subissent aussi, on considère que ça fait partie de notre job de gérer ça. (pour ne pas aller jusqu'à dire que si ça se passe mal, c'est peut-être parce que nous gérons mal).
- KilmenyEmpereur
Dans les transports en commun, j'ai vu un enfant de 10 ans insulter sa mère, lui parler terriblement mal et la mère ne semblait pas y voir de mal....Au début j'ai cru qu'il parlait avec une camarade (je n'avais que le son) mais non, c'était bien à un adulte qu'il s'adressait ainsi et cela semblait si habituel que cette femme l'acceptait sans broncher. Par exemple, il donnait des coups dans le siège. La mère lui a demandé de s'arrêter, il lui a répondu"je fais ce que je veux d'abord. Tu vas pas me faire ***. T'es qu'une sale menteuse". La mère n'a rien répondu et a ensuite continué à parler à son enfant du jeu qu'il faisait. Ce n'est qu'un exemple mais comment cet enfant respectera-t-il les adultes à l'école ??
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- Charles-MauriceNiveau 10
- JennyMédiateur
@Charles-Maurice, ton lien n'est pas bon.
- Charles-MauriceNiveau 10
https://www.cafepedagogique.net/2022/11/14/concours-une-prolongation-pour-un-echec/
Toutes mes excuses.
Toutes mes excuses.
- A TuinVénérable
Enaeco a écrit:A Tuin a écrit:
C'est quand même un des rares métiers maintenant, où on est susceptible de se faire insulter à chaque heure de cours. Dans d'autres domaines on retrouve ce phénomène de gens mal polis ou malveillants, pompiers, accueils d'administrations, urgences hôpital, caisses de magasins, mais globalement on n'est jamais vraiment seul : il y a des collègues, c'est sur un temps restreint, ou même il y a des rondes de police.
En contrairement aux autres métiers (sauf policier) qui subissent aussi, on considère que ça fait partie de notre job de gérer ça. (pour ne pas aller jusqu'à dire que si ça se passe mal, c'est peut-être parce que nous gérons mal).
Oui ! Et te dit que c'est de ta faute si tu n'arrives pas à gérer ou mettre au travail tel élève. Qui si cela se trouve dysfonctionne totalement dans tous les domaines et partout à l'extérieur....
En LP gros soucis avec certains très difficiles voire impossibles à mettre au travail. L'objectif de ces derniers est d'aller vendre du cannabis, ou vivre du RSA, ou encore -pour certaines filles, trouver un gars pour se marier et rester à la maison. Ou faire les belles sur des sites internet, une fois certaines parlaient de cela et du fait qu'elles gagnaient de l'argent apparemment avec Tiktok ou ce genre de sites. Comment je l'ignore, je n'y connais rien. Mais apparemment cela leur profitait, elles disaient qu'elles avaient gagné assez pour dépenser en vêtements ou maquillage...
Aucune volonté d'aller travailler après, alors pourquoi travailler en classe ? Quelle idiotie, quelle absurdité voyons.
- MajuFidèle du forum
Seuls face aux incivilités, on trouve aussi les chauffeurs de bus.
- AurevillyHabitué du forum
Hélas, la liste des très bonnes raisons pour ne pas faire ce métier est longue. Ce qui est étonnant c'est qu'il y ait encore des volontaires. Personnellement, je dissuade tous les adolescents/jeunes adultes qui passent à ma portée ! Et pourtant, j'ai aimé ce métier, mais c'était autrefois...
- frecheGrand sage
Mitcindy a écrit:
Je suis d'accord avec ça. C'est cela le pire !
Cette année, j'enseigne dans un collège privé avec un règlement très strict et l'enseignement y est un pur plaisir (alors que le salaire est moindre dans le privé que dans le public). C'est tabou mais je suis pour le retour à la discipline ! Dans le public, j'ai passé un temps fou à imaginer des punitions bien pénibles MAIS légales. Dans le privé, il y a une grille et quand l'élève a usé ses "munitions", il est viré.
C'est faux, vérifie.
- FlofHabitué du forum
Après 11ans en REP, j'en étais arrivée à ne plus être choquée qu'on m'insulte. Me faire traiter de p*te, c'était au moins mensuel.A Tuin a écrit:
C'est quand même un des rares métiers maintenant, où on est susceptible de se faire insulter à chaque heure de cours.
- Ajonc35Sage
Quand le chauffeur de bus est insulté ( voire pire), a du chahut dans son bus, on ne rejette pas la faute sur lui, on ne lui demande pas de gérer. Certes le contexte n'est pas le même, mais qu'on renvoie, aujourd'hui, à la figure des enseignants qu'ils ne savent pas gérer leur classe, ça m'insupporte. C'était vrai autrefois quand les patents,d'un côté, et l' insitution de l'autre, faisaient aussi leur job. Aujourd'hui des enfants- rois ou mal éduqués, ou pas éduqués, ou guides par les réseaux sociaux,... c'est aux enseignants, souvent seuls, de gérer. J'ai bien dit enseignant et non éducateur, le second passant parfois apres le premier.Enaeco a écrit:A Tuin a écrit:
C'est quand même un des rares métiers maintenant, où on est susceptible de se faire insulter à chaque heure de cours. Dans d'autres domaines on retrouve ce phénomène de gens mal polis ou malveillants, pompiers, accueils d'administrations, urgences hôpital, caisses de magasins, mais globalement on n'est jamais vraiment seul : il y a des collègues, c'est sur un temps restreint, ou même il y a des rondes de police.
En contrairement aux autres métiers (sauf policier) qui subissent aussi, on considère que ça fait partie de notre job de gérer ça. (pour ne pas aller jusqu'à dire que si ça se passe mal, c'est peut-être parce que nous gérons mal).
- A TuinVénérable
Maju a écrit:Seuls face aux incivilités, on trouve aussi les chauffeurs de bus.
Il n'y a pas des caméras qui filment ce qui se passe ?
- JennyMédiateur
Le chauffeur reste seul dans son bus.
- Ajonc35Sage
Pour une insulte non, mais un chahut, un passager incontrolable,etc.l, il peut appeler son centre, la police. Et d'abord s'arrêter à l'arrêt suivant et faire descendre les passagers à protéger, ou attendre un secours.Jenny a écrit:Le chauffeur reste seul dans son bus.
Il a aussi le rôle de protection dans son bus pour lui et les passagers.
- eolyenNiveau 8
Mathador a écrit:Tu compares un net à payer avec un traitement seul.eolyen a écrit:Autant un salaire de base à 1450 euros net l'année de stage est vraiment abusé, autant je ne trouve pas indécent un début de carrière à 2000 euros net en province si les conditions de travail évoquées précédemment n'étaient pas aussi dégradées (rédhibitoires), rendant souvent le métier très pénible et fatigant (épuisant). (pour comparaison le salaire d'un attaché territorial à l'échelon 1 est de 1891 euros brut et celui d'un ingénieur territorial au même échelon est de 1693 euros bruts, source : https://www.emploitheque.org/grille-indiciaire-territoriale.php)
Je ne connais pas en détail la réforme du traitement prévu par Pap Ndiaye c'est pour ça que j'ai juste parlé du salaire net minimum annoncé d'une part et de traitements bruts d'autre part. J'ai tout de même bien pris le soin de préciser "net" et "brut".
Kolmogorov a écrit:
N'oublions pas les indemnités qui améliorent significativement les salaires dans d'autres administrations.
Par exemple, un attaché d'administration à l'échelon 8, attachés qui ont la même grille indiciaire que les certifiés:
NB: cet attaché voit ses 2 enfants pris en compte et le montant du salaire est donné avant prélèvement à la source.
Bien sur, mais tous les agents n'ont pas nécessairement de primes (sachant que les profs en ont aussi - on peut bien sur discuter de la rémunération versée pour celles-ci compte tenu des taches demandées). Sur cette fiche, le traitement de base correspond comme tu le dis à un 8ème échelon, qui est déjà très différent de celui au 1er échelon.
Jenny a écrit:
Les élèves difficiles, est-ce vraiment nouveau / plus important qu'avant ? Quand je vois mes classes difficiles, je vois peu de différences avec les classes de mon lycée en tant qu'élève. Je n'étais pas scolarisée dans un lycée facile, ça joue aussi dans mon ressenti, on avait d'ailleurs régulièrement des descentes de police en classe. Chose que je n'ai pas vécu en tant qu'enseignant, même en REP. Certains professeurs ne pouvaient déjà pas faire cours, même en Tle.
Pour ma part je le pense, tant en terme de nombre d'élèves que dans leur comportement. Je n'ai pas été en établissement difficile mais des descentes de police en classe je n'ai jamais vu (ni même je crois entendu parler) , ni de profs ne pouvant faire cours en terminale (je pense qu'alors la direction aurait bien plus sévi qu'aujourd'hui).
Jenny a écrit:
Quelques éléments de réponse dans une enquête récente de la DEPP.
10 % des personnels se plaignent du manque de respect des élèves. Le manque de soutien de la hiérarchie, la rémunération basse apparaissent beaucoup plus comme des éléments de mal-être au travail.
10% c'est juste... (j'aimerais bien connaître les types d'établissement ayant fait l'objet du sondage)
- eolyenNiveau 8
Kilmeny a écrit:Dans les transports en commun, j'ai vu un enfant de 10 ans insulter sa mère, lui parler terriblement mal et la mère ne semblait pas y voir de mal....Au début j'ai cru qu'il parlait avec une camarade (je n'avais que le son) mais non, c'était bien à un adulte qu'il s'adressait ainsi et cela semblait si habituel que cette femme l'acceptait sans broncher. Par exemple, il donnait des coups dans le siège. La mère lui a demandé de s'arrêter, il lui a répondu"je fais ce que je veux d'abord. Tu vas pas me faire ***. T'es qu'une sale menteuse". La mère n'a rien répondu et a ensuite continué à parler à son enfant du jeu qu'il faisait. Ce n'est qu'un exemple mais comment cet enfant respectera-t-il les adultes à l'école ??
Voilà, comment peut on faire sereinement cours avec des classes qui ont un tiers à une moitié (voire plus) d'élèves qui se comportent de cette façon et qui n'acceptent pas de respecter des règles basiques, remettent en cause les punitions et sont pour une partie soutenus par leurs parents..?
- PrezboGrand Maître
VicomteDeValmont a écrit:Sud Ouest a écrit:Face à un manque de candidats aux concours de recrutement de professeurs dans le premier et le second degrés pour la rentrée 2023, le ministère de l’Éducation a annoncé jeudi une prolongation de deux semaines pour les inscriptions.
Le ministère ne donne en revanche aucun chiffre à ce stade sur le nombre d’inscrits. Mais selon différentes sources, le niveau d’inscrits aux concours pour 2023 « est inférieur à celui de l’année dernière à la même date, sachant qu’il était déjà historiquement bas ». Depuis 2022, les concours d’enseignants sont loin de faire le plein, conséquence d’une réforme de leur organisation mais surtout d’une crise d’attractivité du métier.
https://www.sudouest.fr/politique/education/penurie-d-enseignants-les-candidats-boudent-l-inscription-au-concours-de-recrutement-12937811.php
Au passage, la méthode choisie est astucieuse : elle laisse aux non-candidats deux semaines de plus pour ne pas s'inscrire.
- JacqGuide spirituel
- LefterisEsprit sacré
C'était hélas tristement prévisible. Le patronat ne supporte plus, depuis longtemps, de ne pas avoir la main sur la formation, qui veut moins coûteuse, adaptée à ses besoins immédiats, et non porteuse de droits collectifs. Pendant longtemps, la République a résisté, mais les digues sont désormais rompues, et le grand détricotage a commencé (statuts, droit du travail et conventions collectives, diplômes nationaux... ).eolyen a écrit:
D'où le développement de l'apprentissage au détriment de la voie professionnelle....
[quote="Kolmogorov"]
Grosso mode agrégé 11e ou milieu de la HC.eolyen a écrit:
N'oublions pas les indemnités qui améliorent significativement les salaires dans d'autres administrations.
Par exemple, un attaché d'administration à l'échelon 8, attachés qui ont la même grille indiciaire que les certifiés:
NB: cet attaché voit ses 2 enfants pris en compte et le montant du salaire est donné avant prélèvement à la source.
Bien sûr, c'est un tout, mais le travail, il faut le réduire : moins évaluer, reconduire des cours, supprimer toute activité bénévole (et souvent chronophage).Jenny a écrit:J'ajouterais le temps de travail.
Les élèves difficiles, je fais avec et l'un des avantages d'être TZR, c'est que j'alterne. L'évolution de carrière, je ne plains pas. Par contre, le salaire insuffisant pour se loger dans l'académie pour un temps de travail colossal, ça me pèse. J'ai dû trouver un appartement en urgence suite à une séparation, c'est vraiment compliqué de faire passer un dossier de prof certifié, dossier qui n'est passé qu'avec mes missions annexes. Et je suis échelon 7, pour les plus jeunes, c'est l'angoisse. Il faudrait vraiment faire un geste important, notamment dans les zones où l'immobilier est tendu.
Je pense que les contraintes seraient mieux vécues si on pouvait aménager un peu le temps de travail et avoir un salaire plus important.
Pour avoir le cas dans mon secteur, et que je connais bien ( privé très demandé, et comme par hasard en haut du tableau) , c'est une question de loi de l'offre et la demande : il y a des files d'attente, que ce soit des élèves du primaire, dont les parents commencent à lancer des appels deux ans avant, ou des collégiens du public qui supplient de pouvoir venir en cours de route. Un de perdu, dix de retrouvés. Cela semble moins le cas dans certaines zones rurales où le privé n'a pas autant la main sur le choix, où il y a en outre beaucoup d'établissements en concurrence.EdithW a écrit:
Oui et non.
Plus facile que dans le public, ça c'est sûr MAIS il ne vire un élève que si un ou plusieurs sont là pour le remplacer, ou que les parents des autres font pression en menaçant d'enlever leurs enfants (ça fonctionne).
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PrezboGrand Maître
Jacq a écrit:Reçu à l'instant sur messagerie académique :
Mon Dieu c'est pitoyable.
Ils devraient mettre en place un système de parrainage, du type pour deux candidats que vous parvenez à convaincre de s'inscrire, au choix +20 points pour votre prochaine demande de mut' ou augmentation d'un niveau de l'avis du recteur lors du PPCR.
- MitcindyNiveau 10
freche a écrit:Mitcindy a écrit:
Je suis d'accord avec ça. C'est cela le pire !
Cette année, j'enseigne dans un collège privé avec un règlement très strict et l'enseignement y est un pur plaisir (alors que le salaire est moindre dans le privé que dans le public). C'est tabou mais je suis pour le retour à la discipline ! Dans le public, j'ai passé un temps fou à imaginer des punitions bien pénibles MAIS légales. Dans le privé, il y a une grille et quand l'élève a usé ses "munitions", il est viré.
C'est faux, vérifie.
Vérifié ! Sur ma propre fiche de paye ! Je gagne 100 euros de moins.
Comment peux-tu me dire avec autant d'aplomb que c'est faux ?
- JacqGuide spirituel
Prezbo a écrit:Jacq a écrit:Reçu à l'instant sur messagerie académique :
Mon Dieu c'est pitoyable.
Ils devraient mettre en place un système de parrainage, du type pour deux candidats que vous parvenez à convaincre de s'inscrire, au choix +20 points pour votre prochaine demande de mut' ou augmentation d'un niveau de l'avis du recteur lors du PPCR.
Ouais, s'ils me passent à la HS je veux bien (pour le reste, PPCR achevé et mutation seulement lorsqu'ils auront fini d'achever le LP, pas vraiment volontaire donc). Ou alors des trimestres de plus pour ma retrait (enfin, des trimestres en plus pour éviter mes trimestres "en moins").
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