- EnnaNiveau 10
Charles- Maurice,j'adhère tout à fait tout en me disant que
ce sont des vœux pieux. La machine est enclenchée,j'en ai peur. Et cela me désole comme vous tous.
ce sont des vœux pieux. La machine est enclenchée,j'en ai peur. Et cela me désole comme vous tous.
- EnnaNiveau 10
Charles- Maurice,j'adhère tout à fait tout en me disant que
ce sont des vœux pieux. La machine est enclenchée,j'en ai peur. Et cela me désole comme vous tous.
ce sont des vœux pieux. La machine est enclenchée,j'en ai peur. Et cela me désole comme vous tous.
- Charles-MauriceNiveau 10
Alors, ce genre de triste sire, je l'attends de pied ferme. Je vois bien les infâmies qui sont imposées, c'est indigne, mais oui je ferai de la résistance, et des cours, tant que j'aurai les clefs de la classe. Pour l'instant, je suis le patron dans mes cours, et bizarrement, les étudiants ne s'en plaignent pas. Des cours, c'est ce qu'ils attendent, justement.Lefteris a écrit:Tu me sembles particulièrement "résistante au changement". Et un professeur du deuxième millénaire, comme l'a dit une inspecteuse à un collègue très méchant qui faisait -tiens-toi- bien des cous de grammaire. Un bon manager de la fonction publique "agile" t'expliquerait où est le Bien .Charles-Maurice a écrit:Voilà j'ai de la chance sans doute, j'aime ce métier, je suis bien en cours, mais je ne supporte plus le mépris, la paupérisation, je veux le salaire que le contrat de 1992 aurait dû m'assurer. Et pouvoir continuer à travailler avec la satisfaction du devoir accompli, sans me faire imposer des innovations qui ne sont que régressions pathétiques.
Il te dirait aussi qu'il n'y a aucun contrat, juste un statut, qui justement te dit qu'en échange d'un indice, ta seule propriété dans un boulot de la FP, l'Etat employeur peut faire ce qu'il veut de toi, même changer tes missions. Regarde le LP, tiens, c'st récent. Mais des tas d'autres cas existent.
Je sais aussi que la fin de carrière donne cette grande liberté, et j'en jouis sans vergogne.
- KeaFidèle du forum
Le nombre d’inscrits est maintenant connu.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/12/09/education-nationale-le-nombre-d-inscrits-aux-concours-enseignant-en-hausse_6153663_823448.html?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1670586766Le Monde a écrit:
Le nombre de candidats qui se sont inscrits aux concours d’accès au métier d’enseignant est de 185 000, a annoncé, vendredi 9 décembre, le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye. Les inscriptions se sont clôturées le 2 décembre.
Avec une hausse de « 9 % dans le premier degré » et « 4 % dans le second degré », « il y a un mieux par rapport à l’année dernière, c’est sûr, qui était une année très difficile », a déclaré le ministre de l’éducation nationale sur Franceinfo. Un « petit mieux » qui ne suffit néanmoins « pas à renverser la tendance », selon lui. D’autant plus qu’« ensuite il y a les épreuves, et il faut regarder qui se présente et qui est admis », a-t-il ajouté.
- MatteoNiveau 10
C'est lamentable d'en venir à augmenter la durée d'inscription juste pour son petit article dans le monde vaguement positif.
- EnaecoVénérable
quel rapport entre l'augmentation de la durée d'inscription et l'article dans le Monde ?
- A TuinVénérable
On peut supposer que les chiffres à la date prévue étaient plus faibles que l'an dernier, et que le délai et la publicité ont permis de les faire augmenter dans l'intervalle, avec le report de la date butoire d'inscription.
- MathadorEmpereur
Surtout que vu que c'était l'année dernière que la condition de diplôme supplémentaire coupait les flux, le nombre d'inscrits aurait dû augmenter tout seul tous facteurs d'attractivité égaux par ailleurs.Matteo a écrit:C'est lamentable d'en venir à augmenter la durée d'inscription juste pour son petit article dans le monde vaguement positif.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- EnaecoVénérable
Aucune idée concernant la véracité de la supposition.
Je ne suis pas convaincu que le délai supplémentaire ait permis des inscriptions en masse.
Ceux qui préparent sérieusement le concours se sont inscrits dans les délais.
De là à dire que c'est "juste pour son petit article"... on aurait eu le même article à la publication des chiffres.
La conclusion du ministre étant "petit mieux mais pas suffisant" et "des inscrits qui ne se présentent pas".
Bref ça reste un article assez factuel, ni fanfaronnant, ni optimiste.
Je ne suis pas convaincu que le délai supplémentaire ait permis des inscriptions en masse.
Ceux qui préparent sérieusement le concours se sont inscrits dans les délais.
De là à dire que c'est "juste pour son petit article"... on aurait eu le même article à la publication des chiffres.
La conclusion du ministre étant "petit mieux mais pas suffisant" et "des inscrits qui ne se présentent pas".
Bref ça reste un article assez factuel, ni fanfaronnant, ni optimiste.
- CasparProphète
Enaeco a écrit:Aucune idée concernant la véracité de la supposition.
Je ne suis pas convaincu que le délai supplémentaire ait permis des inscriptions en masse.
Ceux qui préparent sérieusement le concours se sont inscrits dans les délais.
De là à dire que c'est "juste pour son petit article"... on aurait eu le même article à la publication des chiffres.
La conclusion du ministre étant "petit mieux mais pas suffisant" et "des inscrits qui ne se présentent pas".
Bref ça reste un article assez factuel, ni fanfaronnant, ni optimiste.
Sans oublier "qui se présente et qui est admis", le nombre d'inscrits n'étant bien sûr qu'n premier indicateur (+ qui va jusqu'au bout de son année de stage, qui est titularisé à la fin de ladite année etc).
- HonchampDoyen
Je pense que ça les arrange, au final, d'avoir peu de candidats.
Ils vont pouvoir régionaliser les recrutements.
Ou faire des concours adaptés. On a bien un CAPES Mayotte et un CAPES Guyane, et CRPE 93.
Ou confier les recrutements en direct aux rectorats : système des contractuels.
Ils vont pouvoir régionaliser les recrutements.
Ou faire des concours adaptés. On a bien un CAPES Mayotte et un CAPES Guyane, et CRPE 93.
Ou confier les recrutements en direct aux rectorats : système des contractuels.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- CasparProphète
Honchamp a écrit:Je pense que ça les arrange, au final, d'avoir peu de candidats.
Ils vont pouvoir régionaliser les recrutements.
Ou faire des concours adaptés. On a bien un CAPES Mayotte et un CAPES Guyane, et CRPE 93.
Ou confier les recrutements en direct aux rectorats : système des contractuels.
De plus en plus de jeunes ne passent pas le concours pour pouvoir rester dans leur région de toute façon.
Cette semaine dans l'émission C ce soir, Philippe Manière (ex-éditorialiste du Point) nous a ressorti "les chefs d'établissement qui recrutent eux-même leur équipe autour d'un projet pédagogique" (ce qui est de toute façon impossible, un ou une cde nouvellement arrivé ne va pas renouveler toute son équipe de professeurs), il a commencé sa phrase suivante par "En Finlande..." avant d'être coupé, heureusement pour ma santé mentale. C'est une vieille lune qui traïne partout mais on ne nous explique jamais en quoi cela améliorerait en quoi que ce soit la situation.
- EnaecoVénérable
Je pense que c'est l'idée que les candidats de qualité ne se présentent pas aux concours pour ne pas quitter leur région.
Si les chefs peuvent choisir, il y aurait de meilleurs candidats qui se présenteraient puisqu'ils pourraient enseigner là où ils veulent.
Attention, je n'ai pas dit que c'était vrai.
Si les chefs peuvent choisir, il y aurait de meilleurs candidats qui se présenteraient puisqu'ils pourraient enseigner là où ils veulent.
Attention, je n'ai pas dit que c'était vrai.
- SeismiMineNiveau 5
> On a bien un CAPES Mayotte et un CAPES Guyane, et CRPE 93.
Oui enfin le capes Guyane/Mayotte en maths est d'un niveau extrêmement bas et même avec des conditions allégées les postes ne sont pas remplis (trop de candidats n'ont pas le niveau suffisant pour ce capes-ci).
Je trouve que cela montre que le manque est très important, et les évolutions récentes annoncent techniquement que les stratégies de bouts de chandelle classiques devraient vite s'écrouler.
Si on a un nombre d'inscrits qui se casse la figure sans que l'on ne soit en année "charnière" comme 2011 (ou 2010 ?) et 2022, c'est que côté étudiants INSPE et côté travailleurs souhaitant se reconvertir l'image de l'enseignement en France a pris un sacré choc.
Je veux dire par là que ce n'est pas juste qu'il y a moins d'inscrits, mais que sur le volume qui auparavant envisageait le métier on a davantage de gens qui jugent que finalement non.
En INSPE, ceux qui restent jusqu'au bout voient les autres partir (en plus de se farcir une année de M2 inutilement compliquée). Je pense que beaucoup de ceux-là (voire aussi de reconvertis) vont aux concours avec une vision du métier déjà entachée par ces pénuries et les démissions/desistements qu'ils ont vus.
Dans cette situation je ne vois pas trop ce que l'EN (dans la mentalité qu'elle a j'entends) peut faire pour ne pas grandement être affectée d'ici quelques années.
Organiser de nouvelles sessions de concours c'est bien joli, mais pour qui ?
Oui enfin le capes Guyane/Mayotte en maths est d'un niveau extrêmement bas et même avec des conditions allégées les postes ne sont pas remplis (trop de candidats n'ont pas le niveau suffisant pour ce capes-ci).
Je trouve que cela montre que le manque est très important, et les évolutions récentes annoncent techniquement que les stratégies de bouts de chandelle classiques devraient vite s'écrouler.
Si on a un nombre d'inscrits qui se casse la figure sans que l'on ne soit en année "charnière" comme 2011 (ou 2010 ?) et 2022, c'est que côté étudiants INSPE et côté travailleurs souhaitant se reconvertir l'image de l'enseignement en France a pris un sacré choc.
Je veux dire par là que ce n'est pas juste qu'il y a moins d'inscrits, mais que sur le volume qui auparavant envisageait le métier on a davantage de gens qui jugent que finalement non.
En INSPE, ceux qui restent jusqu'au bout voient les autres partir (en plus de se farcir une année de M2 inutilement compliquée). Je pense que beaucoup de ceux-là (voire aussi de reconvertis) vont aux concours avec une vision du métier déjà entachée par ces pénuries et les démissions/desistements qu'ils ont vus.
Dans cette situation je ne vois pas trop ce que l'EN (dans la mentalité qu'elle a j'entends) peut faire pour ne pas grandement être affectée d'ici quelques années.
Organiser de nouvelles sessions de concours c'est bien joli, mais pour qui ?
- CochonouNiveau 9
SeismiMine a écrit:> On a bien un CAPES Mayotte et un CAPES Guyane, et CRPE 93.
Oui enfin le capes Guyane/Mayotte en maths est d'un niveau extrêmement bas et même avec des conditions allégées les postes ne sont pas remplis (trop de candidats n'ont pas le niveau suffisant pour ce capes-ci).
Je trouve que cela montre que le manque est très important, et les évolutions récentes annoncent techniquement que les stratégies de bouts de chandelle classiques devraient vite s'écrouler.
Je connaissais l'existence des CAPES Mayotte et Guyane mais j'ignorais qu'ils ne permettaient pas de pourvoir tous les postes. Je suis donc allé voir les rapports du jury de lettres modernes pour l'édition 2022.
En Guyane, il y avait 8 postes offerts au CAPES interne à affectation local, et seulement 6 ont été pourvus. A Mayotte, il y avait 10 postes offerts au CAPES externe à affectation locale, et seulement 8 ont été pourvus. Franchement, je ne comprends pas l'intérêt d'organiser de tels concours, s'il s'agit de recruter 18 enseignants de français dans l'idéal et 14 dans les faits. On ne me fera pas croire que des candidats corrects ne peuvent pas trouver une place dans les 755 postes offerts au CAPES externe de lettres modernes, d'autant plus que ce concours ne fait pas non plus le plein puisque seulement 598 ont été pourvus !
Quand je pense que certains de mes collègues ont été recrutés à une époque où le CAPES externe de lettres modernes permettait de recruter plus de 1000 professeurs en une seule session, je me dis que la situation a bien changé.
Multiplier les concours ne changera rien au fait que le métier n'attire plus. Quand nos dirigeants auront-ils le courage de voir la vérité en face ? Si l'on peine à recruter des enseignants, ce n'est pas en raison d'un manque d'opportunités, mais en raison d'une réelle désaffection pour le métier.
- VicomteDeValmontGrand sage
🤨
— Du pognon pour les profs! (@Ithyphallique) December 10, 2022
Admirez la remontada du nombre de candidats inscrits aux concours de l'enseignement du second degré (2e plus mauvais chiffre derrière 2022) grâce au choc d'attractivité, à la prolongation de deux semaines de la campagne, et la vaste offensive publicitaire. pic.twitter.com/89v4BhfhQv
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- Charles-MauriceNiveau 10
Heureusement la prime innovation de 50 à 90 balles par mois va tout arranger...
- TailleventFidèle du forum
Caspar a écrit:Honchamp a écrit:Je pense que ça les arrange, au final, d'avoir peu de candidats.
Ils vont pouvoir régionaliser les recrutements.
Ou faire des concours adaptés. On a bien un CAPES Mayotte et un CAPES Guyane, et CRPE 93.
Ou confier les recrutements en direct aux rectorats : système des contractuels.
De plus en plus de jeunes ne passent pas le concours pour pouvoir rester dans leur région de toute façon.
J'ai plusieurs fois soutenu sur ce forum que le recrutement national, s'il n'est sans doute pas la plus forte cause de désaffection pour la profession, est un vrai point de blocage pour un certain nombre de candidats, dont il n'y a pas de raison de penser qu'ils sont moins bons que les autres. C'est clairement un facteur réduisant le vivier potentiel de candidats. Dans quelle proportion, par contre, je ne saurais le dire. Je me demande si une étude ou un sondage a jamais été fait là-dessus.Enaeco a écrit:Je pense que c'est l'idée que les candidats de qualité ne se présentent pas aux concours pour ne pas quitter leur région.
Si les chefs peuvent choisir, il y aurait de meilleurs candidats qui se présenteraient puisqu'ils pourraient enseigner là où ils veulent.
Attention, je n'ai pas dit que c'était vrai.
- mimiNiveau 9
Le recrutement est national pour l'ensemble des fonctionnaires,je crois.
Mais la différence est peut-être dans la façon dont les mutations sont traitées ensuite.Je ne suis pas certaine que les autres fonctionnaires soient obligés de rester 10 ans sur des lieux qu'ils n'ont pas choisis pour ensuite arriver dans une région, sur un poste qu'on leur a imposé, et qui peut être bien pire que celui qu'ils ont quitté.
Mais la différence est peut-être dans la façon dont les mutations sont traitées ensuite.Je ne suis pas certaine que les autres fonctionnaires soient obligés de rester 10 ans sur des lieux qu'ils n'ont pas choisis pour ensuite arriver dans une région, sur un poste qu'on leur a imposé, et qui peut être bien pire que celui qu'ils ont quitté.
- maikreeeesseGrand sage
Je ne sais pas si c'est si pregnant que cela. Les gendarmes, les militaires mutent, quand ils sont rentrés à EDF à de hauts postes mes amis avaient obligation à muter tous les 3 ans. Il y a beaucoup de métiers concernés.
C'est aussi une question de mentalité et certainement de lieux de vie. Quand j'ai passé le CRPE personne autour de moi ne choisissait d'être PE pour rester dans une région particulière. Cela n'intervenait pas dans le choix ou même le raisonnement. Peut-être parce que l'on venait d'une région injustement présentée comme peu attractive ? Moi non plus cela ne rentre pas dans mes calculs, car je considère que la vie est là où je suis et devant moi. Dans ma région actuelle, très peu de gens établis depuis longtemps. Les PE qui y sont viennent tous d'ailleurs donc ont muté d'une certaine manière. Chox ou pas c'est très variable.
Donc si on me demandait ou aux étudiants que je côtoyais à l'époque, pas d'incidence. Mais quand je lis certains points de vue ici, pour de très bonnes raisons, cela semble essentiel. Notre expérience de vie empêche d'être objectif.
C'est aussi une question de mentalité et certainement de lieux de vie. Quand j'ai passé le CRPE personne autour de moi ne choisissait d'être PE pour rester dans une région particulière. Cela n'intervenait pas dans le choix ou même le raisonnement. Peut-être parce que l'on venait d'une région injustement présentée comme peu attractive ? Moi non plus cela ne rentre pas dans mes calculs, car je considère que la vie est là où je suis et devant moi. Dans ma région actuelle, très peu de gens établis depuis longtemps. Les PE qui y sont viennent tous d'ailleurs donc ont muté d'une certaine manière. Chox ou pas c'est très variable.
Donc si on me demandait ou aux étudiants que je côtoyais à l'époque, pas d'incidence. Mais quand je lis certains points de vue ici, pour de très bonnes raisons, cela semble essentiel. Notre expérience de vie empêche d'être objectif.
- dandelionVénérable
Peut-être les autres administrations sont-elles plus généreuses concernant l’aide au déménagement? Nous déménageons tous les cinq ans en moyenne du fait du travail de mon mari mais l’entreprise le finance et chaque mutation est une promotion. Dans l’EN, quand on mute on repart souvent de zéro, surtout si on change d’établissement. On se retrouve aussi dernier arrivé, donc sur un siège éjectable.
Cela étant dit, mon mari et ses amis ingénieurs qui exercent dans d’autres régions disent qu’ils peinent à recruter des ingénieurs en production. Ce sont des postes exposés, à horaires difficiles (mon mari était régulièrement appelé la nuit quand il a commencé), et surtout souvent dans des zones rurales assez isolées, peu attrayantes pour des jeunes. Je pense que les jeunes diplômés envisagent le travail autrement. Et la pandémie a séparé beaucoup de familles, ça a dû jouer aussi.
Cela étant dit, mon mari et ses amis ingénieurs qui exercent dans d’autres régions disent qu’ils peinent à recruter des ingénieurs en production. Ce sont des postes exposés, à horaires difficiles (mon mari était régulièrement appelé la nuit quand il a commencé), et surtout souvent dans des zones rurales assez isolées, peu attrayantes pour des jeunes. Je pense que les jeunes diplômés envisagent le travail autrement. Et la pandémie a séparé beaucoup de familles, ça a dû jouer aussi.
- mimiNiveau 9
Oui, bien sûr mais, sauf erreur de ma part,ils mutent pour une carotte, non?
Mon père était haut fonctionnaire sur la fin de sa carrière. Pour donner une idée de la fréquence de ses mutations,j'ai fait 2 maternelles, 2 écoles, 2 collèges, 2 lycées, 2 facs et encore, j'ai dit non à la troisième.
Donc,il a fait toute la France, mais sur des mutations d'autant plus acceptées qu'il montait en grade chaque fois.
Mon père était haut fonctionnaire sur la fin de sa carrière. Pour donner une idée de la fréquence de ses mutations,j'ai fait 2 maternelles, 2 écoles, 2 collèges, 2 lycées, 2 facs et encore, j'ai dit non à la troisième.
Donc,il a fait toute la France, mais sur des mutations d'autant plus acceptées qu'il montait en grade chaque fois.
- lene75Prophète
L'augmentation du niveau de diplôme joue certainement aussi. On est plus souvent déjà en couple stable à bac+5 qu'à bac+3. Les gendarmes, militaires, hauts fonctionnaires, etc., mutent souvent, mais ce sont souvent des hommes dont les femmes ont bien du mal à avoir un travail stable. Aujourd'hui les gens ont plus de mal à accepter que l'un de deux sacrifie sa carrière professionnelle... surtout quand le salaire est insuffisant pour faire vivre une famille dessus.
Il y a aussi l'effet repoussoir de la région parisienne, où sont affectés la plupart des nouveaux et qui cumule prix du logement élevé et public difficile. Mon mari me rappelle souvent que si nous avions été de la génération précédente, nous aurions pu nous acheter 150m2 en face du Collège de France en faisant les mêmes métiers (prof agrégée et chercheur). Tandis qu'il est maintenant bien difficile de se loger décemment même en grande couronne. Si on y ajoute l'explosion des problèmes de discipline et de la violence dans les établissements, on peut comprendre qu'un provincial n'ait pas très envie de quitter ses attaches pour vivre ça et qu'un francilien soit suffisamment bien informé pour ne pas vouloir se lancer là-dedans.
Il y a aussi l'effet repoussoir de la région parisienne, où sont affectés la plupart des nouveaux et qui cumule prix du logement élevé et public difficile. Mon mari me rappelle souvent que si nous avions été de la génération précédente, nous aurions pu nous acheter 150m2 en face du Collège de France en faisant les mêmes métiers (prof agrégée et chercheur). Tandis qu'il est maintenant bien difficile de se loger décemment même en grande couronne. Si on y ajoute l'explosion des problèmes de discipline et de la violence dans les établissements, on peut comprendre qu'un provincial n'ait pas très envie de quitter ses attaches pour vivre ça et qu'un francilien soit suffisamment bien informé pour ne pas vouloir se lancer là-dedans.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- mimiNiveau 9
Tu as parfaitement raison. Et, effectivement, la brillante carrière de mon père( avec un traitement et ,plus tard, une retraite prise à 58 ans très confortables)n'aurait pas eu lieu si ma mère avait travaillé.
- EnnaNiveau 10
J'espère que non,ce serait désolant .maikreeeesse a écrit:Notre expérience de vie empêche d'être objectif.
- dandelionVénérable
Quand j’ai débuté, la région parisienne possédait de l’attrait car on pouvait encore s’y loger, certes modestement, et profiter un peu de la vie parisienne. Je crois que la particularité de l’EN c’est que, contrairement à ceux qui mutent régulièrement (avec une promotion en général), on mute sans savoir où l’on va, et avec la certitude que si ça ne se passe pas bien, on aura toutes les difficultés du monde à changer d’établissement, pas seulement parce qu’il faudrait refaire le parcours des mutations mais aussi parce qu’un déménagement coûte cher.
Quand j’explique aux gens qu’à près de cinquante ans je vais muter sans aucun moyen de savoir où je vais atterrir, et que si ça ne me plaît pas je ne pourrai pas changer, ils sont stupéfaits.
J’ajoute qu’un emploi stable géographiquement c’est aussi la possibilité d’acheter, même un bien modeste, et de pouvoir se projeter dans l’avenir.
Quand j’explique aux gens qu’à près de cinquante ans je vais muter sans aucun moyen de savoir où je vais atterrir, et que si ça ne me plaît pas je ne pourrai pas changer, ils sont stupéfaits.
J’ajoute qu’un emploi stable géographiquement c’est aussi la possibilité d’acheter, même un bien modeste, et de pouvoir se projeter dans l’avenir.
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