- Clecle78Bon génie
Il y a 30 ans, pas vraiment. D'où la grande campagne Profession professeur et le prérecrutement rémunéré durant plusieurs années. Tu dois confondre avec une autre époque.Lefteris a écrit:C'est vrai, mais la dernière décennie a vu une accélération terrible de la dégradation du métier, que ce soit statutairement ou relativement aux conditions de travail. Il y a trente ans, c'était les premiers frémissements d'une dévalorisation organisée du métier, que l'n voit mieux avec le recul. Ca ne se voyait encore pas trop, et les recrutements battaient encore leur plein (j'avais lu dans un article -du Monde je crois, que c'était un des concours les plus convoités des jeunes). Je n'étais pas encore enseignant, mais jeune syndicaliste dans un syndicat interpro, il était plus intéressant d'être professeur certifié qu'attaché-inspecteur (corps indiciairement équivalents), même s'il y avait moins d'indemnités. Notamment avec la carrière en deux grades sans mutation entre les grades, alors que souvent il y avait trois grades dans les corps de A équivalents. Mais c'est justement vers cette époque de début de grande refonte de la FP (suppression de la catégorie D entre autres), que d'autres corps sont passés du "pyramidage" en trois grades au "cylindrage" en deux grades, que les indemnités forfaitaires ont été augmentées dans certains ministères , que les débouchés sur des postes de direction ont été ouverts avec échelles A, B et même au-delà (pas pour tout le monde certes, mais ça a eu le mérite d'exister, et un de mes amis entré inspecteur dans une des administrations du Minef a fini directeur d'un service, et je connais une autre personne dans ce cas). Le décrochage commence à devenir visible dans les années 2000 ou simultanément les conditions de travail se dégradent (hasard, juste après Allègre). Mais avec Chatel s'ouvre un ère de destruction accélérée, et la chute terrible des recrutements est datable concrètement de cette époque. Ca ne s'est jamais redressé. Inutile de rappeler les détails de la première réforme du lycée, les coups dans les concours et statuts, la réforme du collège, la litanie de brimades du ministère Blanquer...mimi a écrit:Oui! Avec ce qui se prépare, c'est vraiment le "Fuyez, pauvres fous"qu'il faut avoir en tête si on est encore jeune. Je suis persuadée que l AGREG ne sera même plus un espoir de paix relative dans quelques années parce qu'avec le pacte ourdi, je vois bien les 15 heures se transformer en 18 avec des injonctions type classes flexibles, missions supplémentaires etc etc, le tout dans un climat scolaire de plus en plus dégradé.
Fuir tant qu'on est encore jeune et pas trop coincé par famille, emprunt, fatigue ou peur du saut dans l'inconnu me semble la seule solution possible.
Il y a 30 ans, jeune prof, je disais à une amie vieille prof qu'on était en train de toucher le fond et qu'on ne pourrait que remonter à la surface.
Quelle naïveté !
Depuis,on a creusé bien plus profond que la fosse des Mariannes.
L'agrégation est en danger permanent en effet, elle est honnie de nombres de politiques, jalousée à l'intérieur de la profession. Comme je l'ai souvent dit ici même, c'est une roue de secours, un lot de consolation. Quand on est certain de rester enseignant, il vaut mieux être agrégé, c'est évident. Mais il vaut mieux faire autre chose, comme le montrent les jeunes, qui fuient aussi le concours, même si c’est dans une moindre mesure que le capes.Oui et non. Si l'on se base sur la pension civile, il faut en effet regarder le traitement indiciaire (voir mon post plus haut). Si l'on regarde le revenu mensuel et le niveau de vie sur des années, on ne peut faire l'impasse sur les indemnités. Très concrètement, je suis passé en devenant certifié au même indice (corps A équivalent => reclassement à indice égal ou immédiatement supérieur = échelon 10) d'un revenu annuel de 39000 euros à 26500 environ. Je suis revenu à peu près au même niveau une fois agrégé 11e échelon avec une HS (seule chose favorable il faut le reconnaître : le reclassement une fois enseignant, avec coefficient reconstituant une ancienneté dans le nouveau corps, plus intéressant que la règle de l'indice égal ou immédiatement supérieur). Mais dans le même laps de temps, les ex-collègues avaient aussi avancé, donc pour parler concrètement, c'est au bas mot 100 000€ de différence sur une tranche de 10 ans. En pension , c'est vrai , je peux compter sur 200- 250 € mensuels de plus qu'eux. Là c'est du concret, objectif, qui donne quand même à réfléchir, surtout pour un jeune. Pas pareil de gagner péniblement 2000 € entre les échelons 7 et 8 et de démarrer une carrière à une paie supérieure, même avec des indemnités. Pour payer un loyer sans être rejeté ou se voir réclamer une caution, pour prendre un crédit, ce n'est pas la même chose.eolyen a écrit:
Ben non, le traitement brut d'un attaché territorial à l'échelon 8 est de 2788 euros bruts mensuel, quand d'après ta grille celui d'un agrégé HC 1er échelon est de 3671 euros brut mensuel aussi, ce n'est pas vraiment la même chose... Si l'on veut comparer des traitements, alors il faut les comparer hors prime.
Edit : Kolmogorov a ajouté de l'eau au moulin pendant que je publiais.
- LeclochardEmpereur
Lefteris a écrit:Ben voilà. Sur certains points ça ressemble un peu mon cas sauf que j'étais plus jeune et que mon logement n'était pas encore payé, que je perdais un peu moins. En ce qui concerne la tranquillité, ce n'était pas mon but initial, j'avais des amplitudes de travail supérieures mais des récupérations, j'esquivais surtout une sorte de déplacement d'office, tout en étant assuré d'avoir un poste à côté de chez moi, par points de reclassement. C'était mes principales compensations, avec le fait d'exercer dans mon domaine d'intérêt, mais ça, c'est tombé à l'eau. Ceci dit dans le cas des militaires, il faut considérer les cas particuliers. Pour être au 11e de certifié, il devait être capitaine, au mieux commandant début de grille, et vu le bouchon dans les avancements des officiers supérieurs, il vaut peut-être mieux partir avant d'être touché par la limite d'âge de son grade et devoir partir et toucher une pension proportionnelle sans être assuré de trouver autre chose si besoin de travailler. Il a le temps d'être agrégé, et sur le plan indiciaire, pour la pension, il ne sera pas perdant. De plus, s'il a fait plus de dix-sept ans de "corps actif", ce qui est vraisemblablement le cas, il ne sera pas frappé par l'âge minimal de départ, il pourra partir dès 60 ans s'il a les annuités, c qui est possible avec certaines bonifications. Tout ça, c'est bien entendu du cas par cas, donc des hypothèses, que lui seul pourrait confirmer ou non.Leclochard a écrit:Il y a cinq ans, nous avons vu un jeune transfuge de 50 ans au collège. C’était un militaire de carrière qui travaillait dans les communications et qui aspirait à devenir enseignant car passionné par l’anglais. Comme on s’entendait bien, je lui ai demandé à quel échelon, il allait débuter. Il m’a dit directement le 11e des certifiés. Puis, je l’ai questionné sur la perte salariale. Il m’a répondu qu’il perdait 1600 euros… par mois. Cela ne lui posait pas de problème car sa maison (à la Ville-d’Avray pour les connaisseurs) était payée. Ça m’a fait surpris qu’il accepte un tel déclassement. Mais il était lassé de ses missions, des déplacements. Il voulait une vie plus tranquille.
Tout ça pour dire que notre manque de primes nous pénalise à un point inimaginable.
On est bien sympa avec la hiérarchie. On accepte trop de choses. Hier encore, je recevais un message des inspecteurs pour une formation à distance intéressante mais qui se tenait un mercredi après-midi.. dans quel boulot se forme-t-on hors de ses heures de travail ?
Je sais qu’il était gradé sans connaître exactement son titre. Il n’était pas colonel non plus. Dans son esprit, « tranquille », c’est travailler sans la pression, les missions qui l’éloignent de sa famille. Il était présent au sommet de Camp David II. Il a eu une affectation dans un coin huppé (genre Saint-Cloud). Et comme tu le dis, il va sans doute bénéficier de la retraite précoce. Je ne suis pas trop inquiet pour lui.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LefterisEsprit sacré
Colonel, impossible, il aurait l'indice d'agrégé, HC même. Plus certainement l'un des deux grades que je cite, et à mon avis, il était bloqué, cas très courant. Le pyramidage est impitoyable dans l'armée.Leclochard a écrit:
Je sais qu’il était gradé sans connaître exactement son titre. Il n’était pas colonel non plus. Dans son esprit, « tranquille », c’est travailler sans la pression, les missions qui l’éloignent de sa famille. Il était présent au sommet de Camp David II. Il a eu une affectation dans un coin huppé (genre Saint-Cloud). Et comme tu le dis, il va sans doute bénéficier de la retraite précoce. Je ne suis pas trop inquiet pour lui.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- EnnaNiveau 10
C'est évident mais nous sommes trop nombreux et trop différents pour nous entendre sur une ligne à suivre. Tel est mon constat en fin de carrière. Pas de nous, bcp d'électrons libres.Lefteris a écrit:Quoique par moment je me dise que le métier paie son inertie collective
- KolmogorovNiveau 5
- MathadorEmpereur
Des corps « petits » comme celui des inspecteurs des finances, qui offre plus de 700 places au concours externe chaque année ?
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- KolmogorovNiveau 5
Proches de la bourse au moins. Pas comme nous.
- LaverdureEmpereur
@Kolmogorov : merci d'ajouter la source à l'extrait de l'article.
_________________
- simpsonNiveau 1
J'ai été enseignant pendant presque 15 ans, et je suis entièrement d'accord avec lefterisEnna a écrit:C'est évident mais nous sommes trop nombreux et trop différents pour nous entendre sur une ligne à suivre. Tel est mon constat en fin de carrière. Pas de nous, bcp d'électrons libres.Lefteris a écrit:Quoique par moment je me dise que le métier paie son inertie collective
- des collègues qui sont réunis en conseil de classe alors que le prov adj n'est pas là, au bout de 15 min, l'1 d'eux sort de la salle et signale le pb au secrétaire d'élève (prof en reconversion). 20 min + tard, toujours personne. 1 collègue se décide à aller toquer au bureau du PA qui était en réunion et avait oublié le conseil de classe. Quant au secrétaire, il n'avait pas osé déranger le prov adj. La collègue PP de cette classe qui me dit, "ras le bol, j'ai dit au prov adj que je resterai pas jusqu'au bout, car j'avais mon cours de piscine à 19h" (elle est quand meme restée 45 min sans bouger à attendre le PA qui ne serait jamais venu)
- 1 collègue à qui je dis que le tuteur d'1 stagiaire était très bavard me répond "m'en parle pas, la semaine derniere pour la visite de l'autre stagiaire, il m'a tellement retardé avec son blabla que j'ai dû annuler la visite de stage de l'élève prévue après lui. Je lui dis; "mais tu n'as pas mis un terme à la discussion parce que t'allais être en retard?" "eh ben non".
- 1 collègue qui me dit "je te prete mon code photocopieuse mais ca m'embete un peu, car comme tu en as beaucoup à faire, je risque de me faire mal voir".
- le prov qui demande au PP et convoque 4! autres collègues pour remettre le bulletin aux parents (réunion de remise des bulletins)
et personne ne dit rien (5 profs face au parent pour remettre un papier quelle blague).
J'ai demandé à etre payé en HSE si je venais. colère du proviseur et rire gêné des collègues quand je leur ai dit ça.
Je ne suis pas venu
Des anectotes comme ça j'en ai plein.
La très grande majorité des enseignants que j'ai croisé ont des mentalités de subordonnés et ils adorent se comporter en subordonnés. Sans compter tous ceux qui demandent/acceptent des tâches supplémentaires sans contrepartie pour se faire mousser.
Enseignant est un métier qui apporte 1 salaire d'appoint, idéal pour les femmes bien mariées qui représentaient une bonne partie de mes collègues.
- KolmogorovNiveau 5
Laverdure a écrit:@Kolmogorov : merci d'ajouter la source à l'extrait de l'article.
Un article du Monde que je m'affaire retrouver!. Au temps pour moi. Vraiment. L'article date de 211 mais les chiffres sont bien plus jeunes.
- LefterisEsprit sacré
Ca sent le vécu, ce que j'ai souligné en gras. Pour le reste, je ne sais pas, ce n'est pas un salaire d'appoint pour moi, et je ne pense plus changer de sexe maintenant.simpson a écrit:
Des anectotes comme ça j'en ai plein.
La très grande majorité des enseignants que j'ai croisé ont des mentalités de subordonnés et ils adorent se comporter en subordonnés. Sans compter tous ceux qui demandent/acceptent des tâches supplémentaires sans contrepartie pour se faire mousser.
Enseignant est un métier qui apporte 1 salaire d'appoint, idéal pour les femmes bien mariées qui représentaient une bonne partie de mes collègues.
En effet , sous Caracalla, ça commence à être un peu le m.. dier, c'est pas trop fiable.Kolmogorov a écrit:Laverdure a écrit:@Kolmogorov : merci d'ajouter la source à l'extrait de l'article.
Un article du Monde que je m'affaire retrouver!. Au temps pour moi. Vraiment. L'article date de 211 mais les chiffres sont bien plus jeunes.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- zigmag17Guide spirituel
simpson a écrit:J'ai été enseignant pendant presque 15 ans, et je suis entièrement d'accord avec lefterisEnna a écrit:C'est évident mais nous sommes trop nombreux et trop différents pour nous entendre sur une ligne à suivre. Tel est mon constat en fin de carrière. Pas de nous, bcp d'électrons libres.Lefteris a écrit:Quoique par moment je me dise que le métier paie son inertie collective
- des collègues qui sont réunis en conseil de classe alors que le prov adj n'est pas là, au bout de 15 min, l'1 d'eux sort de la salle et signale le pb au secrétaire d'élève (prof en reconversion). 20 min + tard, toujours personne. 1 collègue se décide à aller toquer au bureau du PA qui était en réunion et avait oublié le conseil de classe. Quant au secrétaire, il n'avait pas osé déranger le prov adj. La collègue PP de cette classe qui me dit, "ras le bol, j'ai dit au prov adj que je resterai pas jusqu'au bout, car j'avais mon cours de piscine à 19h" (elle est quand meme restée 45 min sans bouger à attendre le PA qui ne serait jamais venu)
- 1 collègue à qui je dis que le tuteur d'1 stagiaire était très bavard me répond "m'en parle pas, la semaine derniere pour la visite de l'autre stagiaire, il m'a tellement retardé avec son blabla que j'ai dû annuler la visite de stage de l'élève prévue après lui. Je lui dis; "mais tu n'as pas mis un terme à la discussion parce que t'allais être en retard?" "eh ben non".
- 1 collègue qui me dit "je te prete mon code photocopieuse mais ca m'embete un peu, car comme tu en as beaucoup à faire, je risque de me faire mal voir".
- le prov qui demande au PP et convoque 4! autres collègues pour remettre le bulletin aux parents (réunion de remise des bulletins)
et personne ne dit rien (5 profs face au parent pour remettre un papier quelle blague).
J'ai demandé à etre payé en HSE si je venais. colère du proviseur et rire gêné des collègues quand je leur ai dit ça.
Je ne suis pas venu
Des anectotes comme ça j'en ai plein.
La très grande majorité des enseignants que j'ai croisé ont des mentalités de subordonnés et ils adorent se comporter en subordonnés. Sans compter tous ceux qui demandent/acceptent des tâches supplémentaires sans contrepartie pour se faire mousser.
Enseignant est un métier qui apporte 1 salaire d'appoint, idéal pour les femmes bien mariées qui représentaient une bonne partie de mes collègues.
Tes anecdotes me font beaucoup rire . C'est carrément ça. Plier l'échine alors qu'en face c'est du vent. Quelle misère. Ca me fait penser à deux choses ( entre autres) : une collègue en début d'année qui s'est fait des nœuds au cerveau parce que, comme elle est PP d'une classe, le CdE lui avait dit qu'il était obligatoire qu'elle soit présente lors de la plénière un soir avec des parents d'élèves des classes de seconde bac pro et de CAP, alors qu'une seule mère d'élève de sa classe avait annoncé sa présence et que j'aurais pu recevoir cette mère à sa place puisque j'étais là pour une autre classe également. La collègue habite loin en plus . Elle est venue quand même. Bilan: 100 km AR pour rien puisque la mère d'élève n'est pas venue...
Et puis, deuxième chose: j'ai toujours en tête les propos d'une collègue ex-cadre dans le privé , reconvertie, balançant comme un mantra en réunion quand on essaie de nous faire avaler des couleuvres " Je suis cadre A, je suis capable de réfléchir et de prendre des initiatives, permettez-moi de vous dire pourquoi je ne suis pas d'accord et cessez de m'infantiliser".
Je crois que l'on peut garder ça en tête.
Cela dit pour moi ce n'est pas un salaire d'appoint non plus et il faut de la constance et de l'endurance pour aller contre cette inertie!
- BaldredSage
simpson a écrit:
J'ai été enseignant pendant presque 15 ans, et je suis entièrement d'accord avec lefteris
Des anectotes comme ça j'en ai plein.
La très grande majorité des enseignants que j'ai croisé ont des mentalités de subordonnés et ils adorent se comporter en subordonnés. Sans compter tous ceux qui demandent/acceptent des tâches supplémentaires sans contrepartie pour se faire mousser.
Enseignant est un métier qui apporte 1 salaire d'appoint, idéal pour les femmes bien mariées qui représentaient une bonne partie de mes collègues.
Pire que les haters, les self haters...
Il a sûrement fallu toute la face nord de ton doigt mouillé pour arriver à une généralité si percutante...
Et Bim pour les profs, et Bim pour les femmes.
Simpson c'est pas un pseudo de troll ça ?
- NanouVNiveau 6
Baldred a écrit:simpson a écrit:
J'ai été enseignant pendant presque 15 ans, et je suis entièrement d'accord avec lefteris
Des anectotes comme ça j'en ai plein.
La très grande majorité des enseignants que j'ai croisé ont des mentalités de subordonnés et ils adorent se comporter en subordonnés. Sans compter tous ceux qui demandent/acceptent des tâches supplémentaires sans contrepartie pour se faire mousser.
Enseignant est un métier qui apporte 1 salaire d'appoint, idéal pour les femmes bien mariées qui représentaient une bonne partie de mes collègues.
Pire que les haters, les self haters...
Il a sûrement fallu toute la face nord de ton doigt mouillé pour arriver à une généralité si percutante...
Et Bim pour les profs, et Bim pour les femmes.
Simpson c'est pas un pseudo de troll ça ?
Entièrement d'accord avec Baldred...
La profession est suffisamment décriée. Inutile de nous joindre au mépris populaire.
Parmi les "subordonnés" de mon équipe, beaucoup sont des contractuels qui ont besoin de leur emploi pour vivre, donc, juger d'emblée ceux qui ne se révoltent pas de manière péjorative...
- Lisak40Expert spécialisé
Oui c'est ça... Je fais beaucoup d'HSA et d'HSE, parce que j'en ai besoin, simplement !! Mes prochaines factures hors dépenses courantes : plombier (travaux - remplacement des toilettes, etc.) = 1000 euros minimum, dentiste = 1000 euros minimum (en plus de la mutuelle), opticien : 200 euros (je veux des jolies lunettes oui et vu ma prescription, je suis obligée de prendre le verre super aminci - bidule truc). J'ai payé 750 euros de taxe foncière et 200 en impôts. Hier à cause de problèmes de santé je suis rentrée du travail en taxi (32 euros). Je suis célibataire : aucun mari pour m'aider. Avec mon seul salaire (- de 2000 en août-septembre et un peu plus le reste du temps), je ne peux pas payer pour tout ça, même en ne mangeant pas... Merci de ne pas cracher sur les profs qui font les choss différemment : ne pas juger les collègues ce serait bien !!
- JennyMédiateur
+1.
Certains collègues se font évidemment payer le travail en plus et tout le monde ne peut pas se permettre de se passer de missions en plus ou de tirer un trait sur une progression de carrière. D'ailleurs, ce ne sont pas forcément les collègues les moins actifs syndicalement ou les moins au courant de leurs droits.
Un salaire de certifié à Paris, c'est très juste sans heures supplémentaires ou IMP, très insuffisant quand on est célibataire. Alors oui, on est nombreux à en prendre. Je ne déclare pas à mes collègues les indemnités et les HSE que je perçois, certains se disent sans doute que je fais les choses gratuitement ou imaginent que c'est moins payé que cela.
La moyenne des salaires d'enseignants surprend beaucoup de monde sur le forum. Je suis légèrement au dessous... au bout de 9 ans d'enseignement.
D'autre part, certains missions peuvent être intéressantes, intellectuellement ou humainement.
Certains collègues se font évidemment payer le travail en plus et tout le monde ne peut pas se permettre de se passer de missions en plus ou de tirer un trait sur une progression de carrière. D'ailleurs, ce ne sont pas forcément les collègues les moins actifs syndicalement ou les moins au courant de leurs droits.
Un salaire de certifié à Paris, c'est très juste sans heures supplémentaires ou IMP, très insuffisant quand on est célibataire. Alors oui, on est nombreux à en prendre. Je ne déclare pas à mes collègues les indemnités et les HSE que je perçois, certains se disent sans doute que je fais les choses gratuitement ou imaginent que c'est moins payé que cela.
La moyenne des salaires d'enseignants surprend beaucoup de monde sur le forum. Je suis légèrement au dessous... au bout de 9 ans d'enseignement.
D'autre part, certains missions peuvent être intéressantes, intellectuellement ou humainement.
- DanskaProphète
Baldred a écrit:simpson a écrit:
J'ai été enseignant pendant presque 15 ans, et je suis entièrement d'accord avec lefteris
Des anectotes comme ça j'en ai plein.
La très grande majorité des enseignants que j'ai croisé ont des mentalités de subordonnés et ils adorent se comporter en subordonnés. Sans compter tous ceux qui demandent/acceptent des tâches supplémentaires sans contrepartie pour se faire mousser.
Enseignant est un métier qui apporte 1 salaire d'appoint, idéal pour les femmes bien mariées qui représentaient une bonne partie de mes collègues.
Pire que les haters, les self haters...
Il a sûrement fallu toute la face nord de ton doigt mouillé pour arriver à une généralité si percutante...
Et Bim pour les profs, et Bim pour les femmes.
Simpson c'est pas un pseudo de troll ça ?
Ah, merci Baldred, c'est assez affolant de lire de telles énormités sans que personne ne semble sauter au plafond !
- Vieux_MongolFidèle du forum
- DaphnéDemi-dieu
- zigmag17Guide spirituel
Baldred a écrit:simpson a écrit:
J'ai été enseignant pendant presque 15 ans, et je suis entièrement d'accord avec lefteris
Des anectotes comme ça j'en ai plein.
La très grande majorité des enseignants que j'ai croisé ont des mentalités de subordonnés et ils adorent se comporter en subordonnés. Sans compter tous ceux qui demandent/acceptent des tâches supplémentaires sans contrepartie pour se faire mousser.
Enseignant est un métier qui apporte 1 salaire d'appoint, idéal pour les femmes bien mariées qui représentaient une bonne partie de mes collègues.
Pire que les haters, les self haters...
Il a sûrement fallu toute la face nord de ton doigt mouillé pour arriver à une généralité si percutante...
Et Bim pour les profs, et Bim pour les femmes.
Simpson c'est pas un pseudo de troll ça ?
J'ai compris "salaire d'appoint pour les femmes bien mariées" comme une critique du système et pas comme un assentiment.
J'ai compris les anecdotes sur les profs comme une critique, que je trouve justifiée, de notre propension en général à ne pas agir en adultes diplômés, intellectuels et responsables et de notre passivité.
Vous croyez vraiment que si le nombre conséquent de profs que nous sommes n'était pas si docile, nous en serions là ? ( salaires, conditions de travail etc).
Je cautionne toute cette partie du message, c'est bien la réalité que j'observe.
Pour le reste, je n'adhère pas au discours "missions ou heures supp pour se faire mousser", c'est possible dans certains cas mais en général c'est parce qu'il faut manger (ou parce que ça plaît et qu'on y trouve son compte, oui, aussi).
- mimiNiveau 9
Je nous pense dociles parce je nous pense coincés.
Une grève générale de 15 jours voire d'une seule petite semaine de l'ensemble du corps enseignant aboutirait sans doute à de fort bonnes choses.
Mais outre l'état de marasme financier de beaucoup de professeurs qui leur interdit ce pur fantasme, je suis persuadée que nous aurions immédiatement à affronter l'ire de tout le monde ,même en une époque où enfin,on commence à se rendre compte qu'enseigner n'est pas une partie de plaisir.
Je suis frappée de voir combien les grèves dures ( cheminots, approvisionnement en essence)mettent du temps chaque fois à entraîner un mécontentement général.
A l'inverse, chaque fois que nous essayons quelque chose,( grevouillette, revendication, gel des notes du bac etc. ),on se fait immédiatement tirer dessus à boulets rouges.
Une grève générale de 15 jours voire d'une seule petite semaine de l'ensemble du corps enseignant aboutirait sans doute à de fort bonnes choses.
Mais outre l'état de marasme financier de beaucoup de professeurs qui leur interdit ce pur fantasme, je suis persuadée que nous aurions immédiatement à affronter l'ire de tout le monde ,même en une époque où enfin,on commence à se rendre compte qu'enseigner n'est pas une partie de plaisir.
Je suis frappée de voir combien les grèves dures ( cheminots, approvisionnement en essence)mettent du temps chaque fois à entraîner un mécontentement général.
A l'inverse, chaque fois que nous essayons quelque chose,( grevouillette, revendication, gel des notes du bac etc. ),on se fait immédiatement tirer dessus à boulets rouges.
- zigmag17Guide spirituel
mimi a écrit:Je nous pense dociles parce je nous pense coincés.
Une grève générale de 15 jours voire d'une seule petite semaine de l'ensemble du corps enseignant aboutirait sans doute à de fort bonnes choses.
Mais outre l'état de marasme financier de beaucoup de professeurs qui leur interdit ce pur fantasme, je suis persuadée que nous aurions immédiatement à affronter l'ire de tout le monde ,même en une époque où enfin,on commence à se rendre compte qu'enseigner n'est pas une partie de plaisir.
Je suis frappée de voir combien les grèves dures ( cheminots, approvisionnement en essence)mettent du temps chaque fois à entraîner un mécontentement général.
A l'inverse, chaque fois que nous essayons quelque chose,( grevouillette, revendication, gel des notes du bac etc. ),on se fait immédiatement tirer dessus à boulets rouges.
C'est vrai. Mais j'en suis à un stade ( beaucoup plus proche de la fin de carrière que du début ) où l'ire de tout le monde m'importe peu. C'est là que le bât blesse: on a peur de déranger quand on fait grève. Si cela faisait râler un bon coup dans les chaumières, les revendications seraient davantage entendues j'en suis sûre. Et puis le collectif...
- Ajonc35Sage
Discussion avec mon gendre ce mardi soir, en tête à tête. Il trouve normal que ça ne recrute pas. Et pourtant pas d'enseignants dans sa famille. Mais il discute avec ses amis ( dont une contractuelle Pe pour la seconde année), ses collègues et se rend compte que le système marche sur la tête.
- Clecle78Bon génie
En attendant les generalistent réclament tout simplement un doublement de leur tarif de consultation et ce matin à la radio Dominique Soeux n'avait même pas l'air de trouver ça aberrant. C'est hallucinant tout de même qu'on n'arrive pas à se faire entendre.
- JennyMédiateur
Certains collègues ont aussi du mal à admettre que ça soit normal de réclamer des traitements beaucoup plus élevés. On le voit sur le forum, ce n'est pas la priorité de tout le monde.
- mimiNiveau 9
Je ne sais pas si c'est la peur de déranger. Mais dès lors qu'un mouvement rencontre une franche hostilité dans la population,les gouvernements ont beau jeu de laisser pourrir ce mouvement en clamant qu'il faut dégraisser le mammouth tout en nous envoyant cueillir des fraises.
Rappelons-nous que le prof bashing est très souvent venu également de nos propres ministres,ce qui est un comble!
On a aussi un autre problème collectif, qui vient de notre conscience professionnelle. Le sacro saint intérêt des élèves. Et ça...
Et oui, c'est cretin parce qu'on voit bien actuellement que les élèves subissent largement cette déshérence de lEN.
Et oui c'est crétin parce que quand les médecins se mettent en grève, personne ne pense au sacro saint intérêt des patients.
Rappelons-nous que le prof bashing est très souvent venu également de nos propres ministres,ce qui est un comble!
On a aussi un autre problème collectif, qui vient de notre conscience professionnelle. Le sacro saint intérêt des élèves. Et ça...
Et oui, c'est cretin parce qu'on voit bien actuellement que les élèves subissent largement cette déshérence de lEN.
Et oui c'est crétin parce que quand les médecins se mettent en grève, personne ne pense au sacro saint intérêt des patients.
- Pénurie d’enseignants à la rentrée, des chiffres
- Eric Anceau: «Pénurie d'enseignants: pourquoi la situation de l'Éducation nationale est dramatique»
- La réforme du collège tiendra-t-elle le choc de la pénurie d'enseignants ?
- Du nouveau pour les AVS et AED : les AVS deviennent AESH, et les AED pourront remplacer les professeurs.
- Le Canada recrute des enseignants francophones pour faire face à la pénurie
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum