- Isis39Enchanteur
@Zigmag17 Je suis dans un petit collège. Nous sommes deux représentants syndicaux. On a discuté avec le chef qui a convenu que, sauf exception, prendre une classe que l'on n'a pas n'a aucun intérêt pédagogique.
- zigmag17Guide spirituel
C'est super. Je ne suis pas certaine que tous les CdE ou Principaux de collèges seront aussi compréhensifs et imperméables aux injonctions ministérielles.Isis39 a écrit:@Zigmag17 Je suis dans un petit collège. Nous sommes deux représentants syndicaux. On a discuté avec le chef qui a convenu que, sauf exception, prendre une classe que l'on n'a pas n'a aucun intérêt pédagogique.
En LP en plus nous allons avoir de nombreuses raisons de devoir nous arc-bouter avec force pour ne pas céder à la pression (on nous a déjà dit que quand les élèves sont en stage nous sommes en vacances, alors tout est possible...)
- Pauline-AgatheNiveau 2
Je suis pour ma part dans un assez grand collège. Pour répondre globalement à la question, ici, nous sommes amenés constamment et depuis toujours à remplacer les collègues quand ceux-ci ne sont pas là et libèrent des classes pour raisons pédagogiques, donc pour les sorties scolaires et voyages: les profs "libérés" parce que leur classe n'est pas là doivent systématiquement remplacer le collègue sur la classe qu'ils laissent vacante.
Verdict: autant cela n'est pas du temps complètement perdu quand on se retrouve avec sa classe, autant c'est totalement inutile quand il s'agit de remplacer sur une classe (et souvent un niveau) qu'on n'a pas. C'est juste une manière d'assurer la garderie et faire des économies sur les AED.
De toute façon, même si, comme je l'ai dit, j'ai failli me laisser prendre au jeu, je ne supporte pas l'idée qu'on nous plante un énième couteau dans le dos sans avoir l'air d'y toucher, en sabotant sans le dire les emplois du temps. Personnellement, ce n'est que grâce à mes EDT corrects et mes deux après-midi libérés que j'ai réussi à tenir ces dernières années. Sans cela, si je dois me retrouver sur 35 heures dans mon collège de 8 heures à 17 heures (voire plus, beaucoup plus lors des réunions diverses), complètement essorée par mes heures de cours et sans de réelles possibilités de corriger toutes mes copies qui s'accumulent parce que les conditions sont déplorables (70 enseignants, une salle des profs minuscule et bruyante), je ne sais pas ce que je vais faire.
Verdict: autant cela n'est pas du temps complètement perdu quand on se retrouve avec sa classe, autant c'est totalement inutile quand il s'agit de remplacer sur une classe (et souvent un niveau) qu'on n'a pas. C'est juste une manière d'assurer la garderie et faire des économies sur les AED.
De toute façon, même si, comme je l'ai dit, j'ai failli me laisser prendre au jeu, je ne supporte pas l'idée qu'on nous plante un énième couteau dans le dos sans avoir l'air d'y toucher, en sabotant sans le dire les emplois du temps. Personnellement, ce n'est que grâce à mes EDT corrects et mes deux après-midi libérés que j'ai réussi à tenir ces dernières années. Sans cela, si je dois me retrouver sur 35 heures dans mon collège de 8 heures à 17 heures (voire plus, beaucoup plus lors des réunions diverses), complètement essorée par mes heures de cours et sans de réelles possibilités de corriger toutes mes copies qui s'accumulent parce que les conditions sont déplorables (70 enseignants, une salle des profs minuscule et bruyante), je ne sais pas ce que je vais faire.
- VicomteDeValmontGrand sage
- JennyMédiateur
Merci. Tu sais si on pourra continuer à être tuteur ou FA en dehors du pacte ?
Mieux valorisé : juste les 10% du pacte et les indemnités actuelles ?
Mieux valorisé : juste les 10% du pacte et les indemnités actuelles ?
- ElyasEsprit sacré
On rigole à lire ces pistes, surtout les deux dernières :
- Les FA dans mon Académie ont été expulsés de la formation initiale, ils ne font plus que la formation du réseau de tutorat et des visites.
- le mentorat est le nouveau truc à la mode et c'est une catastrophe industrielle.
Ils veulent en faire des missions complémentaires... J'y vois surtout l'idée d'une hiérarchisation territoriale entre collègues. Punaise, un collègue qui forme ses propres collègues dans son propre bahut... c'est l'enfer !
- Les FA dans mon Académie ont été expulsés de la formation initiale, ils ne font plus que la formation du réseau de tutorat et des visites.
- le mentorat est le nouveau truc à la mode et c'est une catastrophe industrielle.
Ils veulent en faire des missions complémentaires... J'y vois surtout l'idée d'une hiérarchisation territoriale entre collègues. Punaise, un collègue qui forme ses propres collègues dans son propre bahut... c'est l'enfer !
- DrulakNiveau 3
Bien la peine de passer le Caffa...
Beaucoup de ces missions ne peuvent pas se faire au lycée...
Que du vent à mettre en place.
Beaucoup de ces missions ne peuvent pas se faire au lycée...
Que du vent à mettre en place.
- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:On rigole à lire ces pistes, surtout les deux dernières :
- Les FA dans mon Académie ont été expulsés de la formation initiale, ils ne font plus que la formation du réseau de tutorat et des visites.
- le mentorat est le nouveau truc à la mode et c'est une catastrophe industrielle.
Ils veulent en faire des missions complémentaires... J'y vois surtout l'idée d'une hiérarchisation territoriale entre collègues. Punaise, un collègue qui forme ses propres collègues dans son propre bahut... c'est l'enfer !
Je le fais, mais c'est pour le numérique
Donc c'est un peu différent, et c'est pour les volontaires. Sinon, effectivement, ça pourrait être un peu l'enfer.
- Pontorson50Fidèle du forum
Dans mon collège cela fait trois ans que nous pouvons remplacer mais pas une seconde une classe autre que les nôtres et jamais notre chef n'a envisagé ce que je lis ici avec stupeur, un remplacement sur toute classe!
- celitianSage
A vous lire, je comprends un peu mieux une réflexion de notre proviseur, certains rectorats sont déjà en train de préparer ce "pacte".
Il a eu cette année beaucoup plus d'heures de "braille" (je ne sais pas si c'est la bonne écriture), il souhaite demander aux professeurs de BTS de faire des heures de cours avec les bacs pro pendant le stage des classes de BTS.
Il a eu cette année beaucoup plus d'heures de "braille" (je ne sais pas si c'est la bonne écriture), il souhaite demander aux professeurs de BTS de faire des heures de cours avec les bacs pro pendant le stage des classes de BTS.
- JennyMédiateur
J'ai eu un fonctionnement similaire il y a quelques années. J'étais un peu surprise d'être payée pour tout en arrivant dans cet établissement. Ils avaient une grosse enveloppe d'IMP/HSE.
Bizarrement, je me méfie plus de ce pacte, peut être parce que j'ai une confiance très très limitée envers mon ministère.
C'est quoi le mentorat ?
Bizarrement, je me méfie plus de ce pacte, peut être parce que j'ai une confiance très très limitée envers mon ministère.
C'est quoi le mentorat ?
- ElyasEsprit sacré
Le mentorat, c'est un dispositif où un professeur expérimenté devient le mentor des collègues nouveaux débarquant dans son collège. Il gagne 100 euros par collègue dans son groupe de mentorés.
- MatteoNiveau 10
Et pourquoi est-ce une catastrophe industrielle ?
- ZybulkaHabitué du forum
Si jamais ce n'est pas un système qui a été validé en CA (et à moins que vous ne soyez représenté·es par des branquignoles, ça ne doit pas être le cas), cela ne peut pas vous être imposé => refusez !Pauline-Agathe a écrit:Je suis pour ma part dans un assez grand collège. Pour répondre globalement à la question, ici, nous sommes amenés constamment et depuis toujours à remplacer les collègues quand ceux-ci ne sont pas là et libèrent des classes pour raisons pédagogiques, donc pour les sorties scolaires et voyages: les profs "libérés" parce que leur classe n'est pas là doivent systématiquement remplacer le collègue sur la classe qu'ils laissent vacante.
Verdict: autant cela n'est pas du temps complètement perdu quand on se retrouve avec sa classe, autant c'est totalement inutile quand il s'agit de remplacer sur une classe (et souvent un niveau) qu'on n'a pas. C'est juste une manière d'assurer la garderie et faire des économies sur les AED.
- JennyMédiateur
Merci pour ta réponse, Elyas.
- VinZTDoyen
Mon cerveau malade fait un amalgame de mots : Mentor, Mentat (coucou Dune), Mentos, Menteur … je devrais arrêter le café et opter pour la camomille.
_________________
« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- VicomteDeValmontGrand sage
Drulak a écrit:Bien la peine de passer le Caffa...
Beaucoup de ces missions ne peuvent pas se faire au lycée...
Que du vent à mettre en place.
Au contraire, pratiquement toutes peuvent se faire au lycée (comme au collège) :
- formation pendant les vacances
- vacances apprenantes
- "je réussis au lycée" (équivalent de devoir fait)
- être tuteur de stagiaire ou mentor
- être coordo de discipline ou de niveau
- s'impliquer dans le projet d'établissement
- lien 3eme/seconde
- aide à l'orientation
- remplacement de courte durée
- être formateur dans son établissement
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- JennyMédiateur
Je confirme, j'ai plus souvent vu certaines missions au lycée.
- dandelionVénérable
Ou la menthe.VinZT a écrit:Mon cerveau malade fait un amalgame de mots : Mentor, Mentat (coucou Dune), Mentos, Menteur … je devrais arrêter le café et opter pour la camomille.
- ElietteNiveau 9
celitian a écrit:A vous lire, je comprends un peu mieux une réflexion de notre proviseur, certains rectorats sont déjà en train de préparer ce "pacte".
Il a eu cette année beaucoup plus d'heures de "braille" (je ne sais pas si c'est la bonne écriture), il souhaite demander aux professeurs de BTS de faire des heures de cours avec les bacs pro pendant le stage des classes de BTS.
S'il gère à notre place les visites de stage (parfois à une heure de route), la supervision de l'écriture des rapports, et la préparation des oraux de soutenance de stage, les commissions d'oraux et écrits qu'on fait passer et corrige pendant les semaines de stages, et aussi qu'il prévoit une occupation pour les professeurs habituels des bacs pros pendant qu'on fait cours sur leurs heures, ça peut se jouer.
- celitianSage
Nous n'avons plus de visites de stage, beaucoup vont trop loin donc pas de sous pour payer les trajets.Eliette a écrit:celitian a écrit:A vous lire, je comprends un peu mieux une réflexion de notre proviseur, certains rectorats sont déjà en train de préparer ce "pacte".
Il a eu cette année beaucoup plus d'heures de "braille" (je ne sais pas si c'est la bonne écriture), il souhaite demander aux professeurs de BTS de faire des heures de cours avec les bacs pro pendant le stage des classes de BTS.
S'il gère à notre place les visites de stage (parfois à une heure de route), la supervision de l'écriture des rapports, et la préparation des oraux de soutenance de stage, les commissions d'oraux et écrits qu'on fait passer et corrige pendant les semaines de stages, et aussi qu'il prévoit une occupation pour les professeurs habituels des bacs pros pendant qu'on fait cours sur leurs heures, ça peut se jouer.
Nous sommes beaucoup de professeurs donc s'il veut nous mettre des heures, il n'aura aucun mal à le faire.
Au niveau organisation, nous ne voyons pas bien comment cela peut se passer mais cela se fait déjà dans des établissements de notre coin, en fin d'année ou en début d'année, des cours en plus pour les pros dans certaines matières.
- CathEnchanteur
Pauline-Agathe a écrit:Je suis pour ma part dans un assez grand collège. Pour répondre globalement à la question, ici, nous sommes amenés constamment et depuis toujours à remplacer les collègues quand ceux-ci ne sont pas là et libèrent des classes pour raisons pédagogiques, donc pour les sorties scolaires et voyages: les profs "libérés" parce que leur classe n'est pas là doivent systématiquement remplacer le collègue sur la classe qu'ils laissent vacante.
Verdict: autant cela n'est pas du temps complètement perdu quand on se retrouve avec sa classe, autant c'est totalement inutile quand il s'agit de remplacer sur une classe (et souvent un niveau) qu'on n'a pas. C'est juste une manière d'assurer la garderie et faire des économies sur les AED.
De toute façon, même si, comme je l'ai dit, j'ai failli me laisser prendre au jeu, je ne supporte pas l'idée qu'on nous plante un énième couteau dans le dos sans avoir l'air d'y toucher, en sabotant sans le dire les emplois du temps. Personnellement, ce n'est que grâce à mes EDT corrects et mes deux après-midi libérés que j'ai réussi à tenir ces dernières années. Sans cela, si je dois me retrouver sur 35 heures dans mon collège de 8 heures à 17 heures (voire plus, beaucoup plus lors des réunions diverses), complètement essorée par mes heures de cours et sans de réelles possibilités de corriger toutes mes copies qui s'accumulent parce que les conditions sont déplorables (70 enseignants, une salle des profs minuscule et bruyante), je ne sais pas ce que je vais faire.
Mais pourquoi acceptez-vous ?
- Fesseur ProGuide spirituel
Même question.
On se fait marcher dessus et ... rien.
On se fait marcher dessus et ... rien.
_________________
Pourvu que ça dure...
- Pauline-AgatheNiveau 2
Cath a écrit:Mais pourquoi acceptez-vous ?
J'en profite pour répondre aussi à Zybulka.
Parce que je suis dans le privé, et que le conditionnement a commencé très tôt pour moi comme pour tous ceux qui y travaillent. A ma connaissance, il n'y a pas de CA, juste des conseils pédagogiques ou avec l'OGEC, auxquels nous ne sommes pas conviés.
Il faut comprendre que tout cela est la règle à défaut d'être la loi. Personne ne songe à se rebeller contre ça, ça fait partie de la règle du jeu que d'accepter ce genre de choses. Il y aurait beaucoup à dire sur le fonctionnement du privé (culture du donnant-donnant, pression sur les heures et donc sur les emplois qu'on peut perdre et donc nécessité de se "démarquer" et d'en faire plus...). Mais ce qu'on fait volontiers à 25 ans pèse beaucoup plus lourd 25 années plus tard, surtout dans la mesure où, entretemps, les conditions de travail et de salaire se sont lourdement dégradées. Et des voix commencent à s'élever, notamment du côté -- sans surprise -- des vieux titulaires qui ont assez de recul pour prendre la mesure desdites dégradations, des tâches qui ne cessent de s'alourdir, de l'omniprésence des parents toujours plus revendicateurs, de l'influence grandissante des petits chefs qui s'empressent de prendre un bout de pouvoir pour mieux exercer leur pouvoir de nuisance et se faire bien voir des chaînons au-dessus d'eux, etc. Mais ça ne sert à rien. Quand on essaie, ça ne mène à rien, sauf à des promesses non tenues et un durcissement du caporalisme ambiant, notamment parce que, de toute façon, il y aura toujours des collègues précaires pour tout accepter.
Je pourrais en écrire des tartines parce que j'en ai gros sur le cœur en ce moment, mais je crains que cela soit très hors-sujet! Ou pas, d'ailleurs, parce que je suis persuadée que le gouvernement cherche à "exporter" ces recettes délétères dans le public, sans les compensations auxquelles nous avons droit, comme le fait d'échapper au jeu des mutations. Pour moi, c'est clair : le système actuel de l'enseignement privé, avec la précarisation du personnel embauché sur place, le pouvoir bien plus grand dont bénéficient les chefs, et donc la pression qui peut s'exercer sur les enseignants, est, à terme, le but final poursuivi. Avec ce résultat que les enseignants fonctionnaires du public encore en poste sont les grands perdants de ce jeu de massacre, puisque les voilà, pour la plupart, coincés dans une académie dont ils veulent partir sans en avoir la possibilité à cause du grand remplacement contractuel qui a déjà commencé.
- EdithWGrand sage
Quand j'ai commencé à enseigner dans le privé (par hasard, on est venu me chercher) il y a 20 ans, et que j'ai tout de suite eu des activités syndicales, mon mentor dans le syndicat (mort depuis), qui siégeait dans pas mal de commissions au rectorat de Paris, avait ses entrées au ministère etc, m'avait exactement annoncé ce qui se passe aujourd'hui, à la fois pour ma discipline (la documentation) et pour le nivellement du public vers le privé. C'était dans les tuyaux depuis un moment. Et il avait un côté nounours/bonhomme inspirant la confiance qui faisait que les décideurs lui parlaient ouvertement.
Je partage tout à fait le ressenti de Pauline-Agathe. J'ai beau être impliquée syndicalement, c'est totalement impossible de refuser certaines choses, dans une équipe de 10 personnes surtout. Je leur dit que je les aiderai à dire non si elles le souhaitent mais je ne suis pas la mieux placée pour refuser de surveiller la récré ou le quart d'heure lecture puisque c'est sur mon temps de présence au collège. Faire ça ou autre chose, à la limite, ça ne change rien, ça ne réduit pas ma pause, ça ne m'oblige pas à arriver ou partir plus tard comme c'est le cas pour les collègues des autres disciplines, qui, eux, ne veulent pas se révolter.
Le chantage à la perte d'heures ou à la fermeture est réel. Je fais déjà 65 km, et je suis à temps partiel (75%) subi, si mon collège devait fermer, aïe... J'ai bien cru devoir changer de boulot l'an dernier quand ils ont décidé de supprimer des postes et des CDI.
Je partage tout à fait le ressenti de Pauline-Agathe. J'ai beau être impliquée syndicalement, c'est totalement impossible de refuser certaines choses, dans une équipe de 10 personnes surtout. Je leur dit que je les aiderai à dire non si elles le souhaitent mais je ne suis pas la mieux placée pour refuser de surveiller la récré ou le quart d'heure lecture puisque c'est sur mon temps de présence au collège. Faire ça ou autre chose, à la limite, ça ne change rien, ça ne réduit pas ma pause, ça ne m'oblige pas à arriver ou partir plus tard comme c'est le cas pour les collègues des autres disciplines, qui, eux, ne veulent pas se révolter.
Le chantage à la perte d'heures ou à la fermeture est réel. Je fais déjà 65 km, et je suis à temps partiel (75%) subi, si mon collège devait fermer, aïe... J'ai bien cru devoir changer de boulot l'an dernier quand ils ont décidé de supprimer des postes et des CDI.
- Pauline-AgatheNiveau 2
EdithW a écrit:Quand j'ai commencé à enseigner dans le privé (par hasard, on est venu me chercher) il y a 20 ans, et que j'ai tout de suite eu des activités syndicales, mon mentor dans le syndicat (mort depuis), qui siégeait dans pas mal de commissions au rectorat de Paris, avait ses entrées au ministère etc, m'avait exactement annoncé ce qui se passe aujourd'hui, à la fois pour ma discipline (la documentation) et pour le nivellement du public vers le privé. C'était dans les tuyaux depuis un moment. Et il avait un côté nounours/bonhomme inspirant la confiance qui faisait que les décideurs lui parlaient ouvertement.
Je partage tout à fait le ressenti de Pauline-Agathe. J'ai beau être impliquée syndicalement, c'est totalement impossible de refuser certaines choses, dans une équipe de 10 personnes surtout. Je leur dit que je les aiderai à dire non si elles le souhaitent mais je ne suis pas la mieux placée pour refuser de surveiller la récré ou le quart d'heure lecture puisque c'est sur mon temps de présence au collège. Faire ça ou autre chose, à la limite, ça ne change rien, ça ne réduit pas ma pause, ça ne m'oblige pas à arriver ou partir plus tard comme c'est le cas pour les collègues des autres disciplines, qui, eux, ne veulent pas se révolter.
Le chantage à la perte d'heures ou à la fermeture est réel. Je fais déjà 65 km, et je suis à temps partiel (75%) subi, si mon collège devait fermer, aïe... J'ai bien cru devoir changer de boulot l'an dernier quand ils ont décidé de supprimer des postes et des CDI.
Oui... C'est ça. J'ai vécu les deux, le petit établissement privé en perdition qui ne pouvait se permettre de renvoyer ses élèves (certains terribles, l'établissement était dans une toute petite ville perdue, avec un internat: nous récupérions des élèves renvoyés des établissements REP+ de l'EDF, qui souvent avait au maille à partir avec la justice, pour les mettre "au vert"; ah, souvenir ému de mon année de néotit avec la "quatrième techno" où ils étaient regroupés...) et donc perdait les petits choupinous du cru ; mais aussi le gros collège "huppé" (j'ai eu la surprise de constater que son IPS n'est pas si élevé que cela) de centre-ville blindé, avec des listes d'attente longues comme le bras, où je suis actuellement. Et c'est bien le plus râlant: dans ce dernier, il y a largement les moyens (humains, financiers, conjoncturels) de ménager un peu les personnels. Mais c'est le contraire qui se passe, les méthodes de management sont toujours plus brutales.
Que ce soit dans le public ou dans le public, que cherchent-ils à obtenir de cette manière? Oui, bien entendu, assécher les candidatures aux concours (je n'ai aucun doute maintenant sur le fait que ce soit une manœuvre délibérée et que les jérémiades sur le manque d'attractivité ne soient en réalité que des larmes de crocodile) et le vivier de titulaires, m'enfin il va quand même falloir des enseignants, que ce soient des contractuels pour la garderie nationale ou quelques titulaires pour l'élite: or, même cela va manquer, à vrai dire c'est déjà le cas. Il y a quand même une faille dans leur raisonnement.
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