- Pauline-AgatheNiveau 2
Graisse-Boulons a écrit:Avez vous de mauvais EDT cette année ?
(Bonjour à tous, je vous lis depuis des années mais tout ce qui se passe en ce moment me pousse à enfin me lancer...)
Oui, nous avons constaté dans mon établissement, cette année, une recrudescence de mauvais EDT, bourrés de trous. Moi-même bénéficiant depuis des années de bons emplois du temps bien ramassés et compacts, écope d'une saleté avec au moins six heures de trous, de grosses amplitudes horaires, et une demi-journée libérée par quinzaine (au lieu de deux, voire trois, auparavant).
... J'ai finalement compris ce qui se passait quand nous avons reçu de notre administration un joli planning avec toutes les heures à remplacer. Nous étions invités à nous y placer. Etant donné que ma situation financière est critique (après 25 ans d'enseignement, quand même ), j'ai failli mordre à l'hameçon avant de comprendre ce qui se jouait: une expérimentation en situation réelle de ce qui nous attend. C'est exactement ce qui est mis en place : confectionner des emplois du temps gruyère pour tous, avec possibilité de s'inscrire pour des remplacements courte durée. A vrai dire, ladite possibilité se cache derrière une potentielle obligation, ou, du moins, une forte incitation : si tout le monde a des emplois du temps pourris, pacte ou pas pacte, autant faire quelques remplacements pour arrondir les fins de mois, n'est-ce pas? Tout le monde sera concerné.
Petite précision, je suis dans un établissement privé sous contrat à moitié dirigé (officiellement depuis cette année, officieusement depuis cinq ans) par un ancien collègue aux dents très longues qui, manifestement, se croit investi de la mission de non seulement se plier à toutes les lubies du ministère (premier pour les compétences! premier pour la classe inversé! premier pour généraliser la fameuse continuité pédagogique tout le temps!), mais aussi de les devancer. Nous sommes visités par une commission pilotée par le ministère courant janvier : je n'ai aucun doute sur le fait que ce soit pour nous piquer tout ce qui a l'air de fonctionner (au détriment des enseignants, bien sûr, le bénévolat n'est pas un vain mot par ici), comme tout ce que j'ai dit et bien d'autres choses encore (comme l'heure de vie de classe hebdomadaire, non payée en HSE, bien sûr) et le réinvestir dans le public.
- JennyMédiateur
Une heure et demie de trou cette année (et en lycée).
J'avais demandé de gros blocs en priorité. Je ne travaille quasiment que l'après-midi.
Je prends souvent des RCD sur mes demi-journées libres. Financièrement, ce n'est pas négligeable et dans les établissements où je suis passée, les directions trouvent des volontaires sans faire des EDT atroces.
Je ne pense pas que ça soit lié. Si les relations sont dégradées avec la direction, ça n'incite pas forcément à rendre service.
J'avais demandé de gros blocs en priorité. Je ne travaille quasiment que l'après-midi.
Je prends souvent des RCD sur mes demi-journées libres. Financièrement, ce n'est pas négligeable et dans les établissements où je suis passée, les directions trouvent des volontaires sans faire des EDT atroces.
Je ne pense pas que ça soit lié. Si les relations sont dégradées avec la direction, ça n'incite pas forcément à rendre service.
- zigmag17Guide spirituel
Ton intervention est très intéressante. En effet, l'Edt -gruyère pour des remplacements. Mais oui. (c'est très sérieux comme remarque, je ne suis pas du tout ironique. Au contraire, lumière!! ). Je n'y avais pas pensé mais je crois que tu as raison. De toute façon par expérience tout ce qui est expérimentation se retourne un jour contre nous (par exemple, le Bac pro en 3 ans expérimenté chez nous sur la base du volontariat de quelques zélés collègues qui s'en mordent les doigts aujourd'hui).Pauline-Agathe a écrit:Graisse-Boulons a écrit:Avez vous de mauvais EDT cette année ?
(Bonjour à tous, je vous lis depuis des années mais tout ce qui se passe en ce moment me pousse à enfin me lancer...)
Oui, nous avons constaté dans mon établissement, cette année, une recrudescence de mauvais EDT, bourrés de trous. Moi-même bénéficiant depuis des années de bons emplois du temps bien ramassés et compacts, écope d'une saleté avec au moins six heures de trous, de grosses amplitudes horaires, et une demi-journée libérée par quinzaine (au lieu de deux, voire trois, auparavant).
... J'ai finalement compris ce qui se passait quand nous avons reçu de notre administration un joli planning avec toutes les heures à remplacer. Nous étions invités à nous y placer. Etant donné que ma situation financière est critique (après 25 ans d'enseignement, quand même ), j'ai failli mordre à l'hameçon avant de comprendre ce qui se jouait: une expérimentation en situation réelle de ce qui nous attend. C'est exactement ce qui est mis en place : confectionner des emplois du temps gruyère pour tous, avec possibilité de s'inscrire pour des remplacements courte durée. A vrai dire, ladite possibilité se cache derrière une potentielle obligation, ou, du moins, une forte incitation : si tout le monde a des emplois pourris, pacte ou pas pacte, autant faire quelques remplacements pour arrondir les fins de mois, n'est-ce pas? Tout le monde sera concerné.
Petite précision, je suis dans un établissement privé sous contrat à moitié dirigé (officiellement depuis cette année, officieusement depuis cinq ans) par un ancien collègue aux dents très longues qui, manifestement, se croit investi de la mission de non seulement se plier à toutes les lubies du ministère (premier pour les compétences! premier pour la classe inversé! premier pour généraliser la fameuse continuité pédagogique tout le temps!), mais aussi de les devancer. Nous sommes visités par une commission pilotée par le ministère courant janvier : je n'ai aucun doute sur le fait que ce soit pour nous piquer tout ce qui a l'air de fonctionner (au détriment des enseignants, bien sûr, le bénévolat n'est pas un vain mot par ici), comme tout ce que j'ai dit et bien d'autres choses encore (comme l'heure de vie de classe hebdomadaire, non payée en HSE, bien sûr) et le réinvestir dans le public.
Aïe aïe aïe...
- Pauline-AgatheNiveau 2
zigmag17 a écrit:Ton intervention est très intéressante. En effet, l'Edt -gruyère pour des remplacements. Mais oui. (c'est très sérieux comme remarque, je ne suis pas du tout ironique. Au contraire, lumière!! ). Je n'y avais pas pensé mais je crois que tu as raison. De toute façon par expérience tout ce qui est expérimentation se retourne un jour contre nous (par exemple, le Bac pro en 3 ans expérimenté chez nous sur la base du volontariat de quelques zélés collègues qui s'en mordent les doigts aujourd'hui).
Aïe aïe aïe...
Merci Honnêtement ça me paraît d'une logique imparable, notamment parce qu'elle avance masquée. D'ailleurs, ça marche, ou ça a failli marcher, puisque j'avais commencé mon mail à l'administration pour accepter (avant de faire machine arrière) deux heures placées de façon fort judicieuse sur des trous, me permettant de prendre mes classes -- et ce alors même que cela fait des années que je refuse tout ce qui dépasse. L'inflation mettant une pression financière telle sur certains d'entre nous, c'est facile de se dire "Pourquoi pas? J'ai besoin de sous, et, finalement, sur un trou, ce n'est pas si gênant que ça...".
- JennyMédiateur
Beaucoup de tes collègues acceptent ?
- Charles-MauriceNiveau 10
Les heures de trou pour corriger les copies, etc, pas le temps de faire le bouche trou, et le cartable reste en sdp. Vous verrez s'il recommandera.
- zigmag17Guide spirituel
C'est vraiment ça. On va voir à la rentrée prochaine si cette organisation se généralise. Pas hâte...Pauline-Agathe a écrit:zigmag17 a écrit:Ton intervention est très intéressante. En effet, l'Edt -gruyère pour des remplacements. Mais oui. (c'est très sérieux comme remarque, je ne suis pas du tout ironique. Au contraire, lumière!! ). Je n'y avais pas pensé mais je crois que tu as raison. De toute façon par expérience tout ce qui est expérimentation se retourne un jour contre nous (par exemple, le Bac pro en 3 ans expérimenté chez nous sur la base du volontariat de quelques zélés collègues qui s'en mordent les doigts aujourd'hui).
Aïe aïe aïe...
Merci Honnêtement ça me paraît d'une logique imparable, notamment parce qu'elle avance masquée. D'ailleurs, ça marche, ou ça a failli marcher, puisque j'avais commencé mon mail à l'administration pour accepter (avant de faire machine arrière) deux heures placées de façon fort judicieuse sur des trous, me permettant de prendre mes classes -- et ce alors même que cela fait des années que je refuse tout ce qui dépasse. L'inflation mettant une pression financière telle sur certains d'entre nous, c'est facile de se dire "Pourquoi pas? J'ai besoin de sous, et, finalement, sur un trou, ce n'est pas si gênant que ça...".
- zigmag17Guide spirituel
J'ai des collègues qui accepteront j'en suis persuadée. Et "ils" recommenceront.Charles-Maurice a écrit:Les heures de trou pour corriger les copies, etc, pas le temps de faire le bouche trou, et le cartable reste en sdp. Vous verrez s'il recommandera.
- Pauline-AgatheNiveau 2
Jenny a écrit:Beaucoup de tes collègues acceptent ?
Je n'ai pas de certitudes, mais quand j'ai reçu le planning, une seule collègue s'était positionnée, ce qui signifie que, sur peut-être une vingtaine d'heures à pourvoir dans la semaine, deux étaient prises. Mais, entretemps, peut-être que d'autres ont suivi le mouvement, et, de plus, c'est une contractuelle : je comprends d'autant plus la nécessité financière. Spécificité du privé : 80% des enseignants arrivent sans le concours (puis le passent en interne pour une grande partie), ce qui rend, pour les CDE, la situation particulièrement confortable parce qu'on peut absolument tout imposer aux entrants, y compris un bénévolat indigne.
Probablement encore quelque chose que vise le gouvernement actuel avec la contractualisation galopante.
- henrietteMédiateur
Mon chef à la pré-rentrée nous l'a très clairement dit : il avait eu de fortes pressions descendantes pour l'inciter à dégrader les EDT des profs et faire des trous, dans l'idée d'inciter les profs à prendre des heures de Devoirs faits et à accepter des remplacements entre collègues. Ce qu'il a refusé de faire, heureusement pour nous.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- kyralinaNiveau 8
Les remplacements dans une petite structure sont peut-être réalisables ( pas souhaitables?) mais dans un énorme lycée de plus de 2000 élèves, 300 collègues et la réforme du lycée : c'est IMPOSSIBLE.
- JennyMédiateur
Il y a de grands établissements où ça se fait.
J’en ai souvent vu plus dans de grandes cités scolaires ou des lycées.
J’en ai souvent vu plus dans de grandes cités scolaires ou des lycées.
- piescoModérateur
En effet, depuis la reforme des lycées, à part en 2nde, difficile de pouvoir remplacer quelqu'un.
_________________
Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- CasparProphète
Trous ou pas trous, je refuserai ces remplacements tant que ce se sera possible. Il y a toujours des choses à faire entre deux cours et sinon je prendrai un bouquin.
- MatteoNiveau 10
Pour ceux qui l'ont fait concrètement vous faites quoi quand on vous donne une classe qui n'est pas la votre ? De l'origami ? Je trouve absurde de voir la hiérarchie prétendre que c'est plus productif qu'une heure de perm. C'est juste pour réduire les postes d'AED et tenir les élèves qui font peur au système.
- Pauline-AgatheNiveau 2
henriette a écrit:Mon chef à la pré-rentrée nous l'a très clairement dit : il avait eu de fortes pressions descendantes pour l'inciter à dégrader les EDT des profs et faire des trous, dans l'idée d'inciter les profs à prendre des heures de Devoirs faits et à accepter des remplacements entre collègues. Ce qu'il a refusé de faire, heureusement pour nous.
Ah, merci de me confirmer ce que je pressentais fortement. Le gouvernement va finalement, à bas bruit, à pas feutrés, sans contestation puisque jamais clairement énoncé ni inscrit dans un(e) quelconque loi ou décret, réaliser le rêve mouillé des technocrates de Grenelle depuis toujours : coincer les enseignants 35 heures (ou à peu près) sur établissement. En tout cas dans le mien, vu que ma hiérarchie se fait toujours un plaisir de devancer l'appel. Mais je n'ai aucun doute sur le fait que la pression s'accentuera partout pour que le procédé se généralise, surtout s'il s'avère que ça fonctionne, au moins un peu. Et puis, encore une fois, le ministère n'a même pas besoin de cela pour souhaiter nous maintenir sur notre lieu de travail. Le seul point négatif de cette méthode, c'est qu'il ne pourra pas s'en gargariser auprès de l'opinion publique.
C'est terrible. J'adore mon métier, mais j'ai toujours considéré (surtout en ce moment, ces dernières années) la souplesse du temps de travail comme la seule réelle compensation de ses salaires étiques, et que je partirais si jamais c'était remis en cause. Mais ça, c'était il y a dix ans ou avant, quand je le pouvais encore. A deux mois de mes cinquante ans, célibataire sans enfants et avec un crédit immobilier sur les bras depuis peu, que puis-je bien pouvoir faire?
Edit: sans compter qu'il ne s'agit même pas de 35 heures sur établissement tel qu'on pourrait l'entendre et tel que certains collègues le souhaitent parfois, c'est-à-dire tout compris. Non, il s'agirait de 35 heures auxquelles s'ajouterait le reste, et notamment les conseils de classe et les réunions parents-profs.
- piescoModérateur
Ah, je croyais naïvement qu'on parlait de prendre en charge ses propres élèves, ce qui peut être intéressant.
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- Isis39Enchanteur
Matteo a écrit:Pour ceux qui l'ont fait concrètement vous faites quoi quand on vous donne une classe qui n'est pas la votre ? De l'origami ? Je trouve absurde de voir la hiérarchie prétendre que c'est plus productif qu'une heure de perm. C'est juste pour réduire les postes d'AED et tenir les élèves qui font peur au système.
Nous refusons de prendre des élèves qui ne sont pas les nôtres, tout simplement.
Edit : sauf si c'est pour surveiller un contrôle du collègue qu'on remplace.
- Clecle78Bon génie
Ma chef il y a quelques années avait été très surprise que je refuse de prendre une classe dans un trou. Il se trouve que j'en avais profité pour y caser mon cours de chant juste à côté du collège. Ça m'avait gonflée ce trou en avant dernière heure et finalement c'était super pratique. On avait décidé de me coller une surveillance de concours une autre année et j'avais dit non .Cette année si le trou est assez long je rentre systématiquement chez moi.
- JennyMédiateur
Je le fais souvent, mais pour faire une évaluation prévue par le collègue.
Si ce sont mes élèves, ça m'arrange quand c'est la classe dont je suis PP car je refuse de faire des HVC non payées.
Si ce sont mes élèves, ça m'arrange quand c'est la classe dont je suis PP car je refuse de faire des HVC non payées.
- zigmag17Guide spirituel
Pauline-Agathe a écrit:henriette a écrit:Mon chef à la pré-rentrée nous l'a très clairement dit : il avait eu de fortes pressions descendantes pour l'inciter à dégrader les EDT des profs et faire des trous, dans l'idée d'inciter les profs à prendre des heures de Devoirs faits et à accepter des remplacements entre collègues. Ce qu'il a refusé de faire, heureusement pour nous.
Ah, merci de me confirmer ce que je pressentais fortement. Le gouvernement va finalement, à bas bruit, à pas feutrés, sans contestation puisque jamais clairement énoncé ni inscrit dans un(e) quelconque loi ou décret, réaliser le rêve mouillé des technocrates de Grenelle depuis toujours : coincer les enseignants 35 heures (ou à peu près) sur établissement. En tout cas dans le mien, vu que ma hiérarchie se fait toujours un plaisir de devancer l'appel. Mais je n'ai aucun doute sur le fait que la pression s'accentuera partout pour que le procédé se généralise, surtout s'il s'avère que ça fonctionne, au moins un peu. Et puis, encore une fois, le ministère n'a même pas besoin de cela pour souhaiter nous maintenir sur notre lieu de travail. Le seul point négatif de cette méthode, c'est qu'il ne pourra pas s'en gargariser auprès de l'opinion publique.
C'est terrible. J'adore mon métier, mais j'ai toujours considéré (surtout en ce moment, ces dernières années) la souplesse du temps de travail comme la seule réelle compensation de ses salaires étiques, et que je partirais si jamais c'était remis en cause. Mais ça, c'était il y a dix ans ou avant, quand je le pouvais encore. A deux mois de mes cinquante ans, célibataire sans enfants et avec un crédit immobilier sur les bras depuis peu, que puis-je bien pouvoir faire?
Ah ben comme moi ! Sauf que pour ma part je mets un bémol dans le "j'adore mon métier ". Je mets même un gros bémol, je dirais plutôt : j'adore transmettre mais je déteste ce qu'est devenu ce métier.
J'en suis encore à chercher une maison à l'achat ( après moult vicissitudes, autant dire que pour la fin du crédit immo, si jamais j'arrive à en signer un, c'est pas gagné), et rien de ce qui se profile à l'horizon professionnellement parlant ne peut me rassurer.
Je m'étais renseignée pour devenir écrivain public mais la seule formation qualifiante se déroule à Paris et je n'ai pas le courage de m'y coller.
Mais c'est possible. Le hic évidemment c'est: comment subvenir à ses besoins pendant tout ce temps-là?
Isis39 a écrit:Matteo a écrit:Pour ceux qui l'ont fait concrètement vous faites quoi quand on vous donne une classe qui n'est pas la votre ? De l'origami ? Je trouve absurde de voir la hiérarchie prétendre que c'est plus productif qu'une heure de perm. C'est juste pour réduire les postes d'AED et tenir les élèves qui font peur au système.
Nous refusons de prendre des élèves qui ne sont pas les nôtres, tout simplement.
Edit : sauf si c'est pour surveiller un contrôle du collègue qu'on remplace.
Vous arrivez à énoncer un refus collectif?
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- piescoModérateur
Jenny a écrit:Je le fais souvent, mais pour faire une évaluation prévue par le collègue.
Si ce sont mes élèves, ça m'arrange quand c'est la classe dont je suis PP car je refuse de faire des HVC non payées.
Pas souvent, mais j'ai déjà fait. Et j'ai déjà demandé une fois à des collègues de me remplacer pour un devoir.
Quand il s'agit de mes propres élèves, ça m'arrange également quand je prévois un devoir ou une activité un peu longue.
Quand on a 2h par semaine en Tle, un créneau supplémentaire peut devenir très intéressant.
- JennyMédiateur
Aussi. On est souvent en retard en Tle et il est parfois impossible de trouver un créneau sur la semaine pour rattraper une heure, faire un devoir plus long.
D'ailleurs, quand je suis absente en Tle, je préviens les collègues, notamment celle de philo qui a la classe en entier. Un des créneaux est souvent pris.
D'ailleurs, quand je suis absente en Tle, je préviens les collègues, notamment celle de philo qui a la classe en entier. Un des créneaux est souvent pris.
- Pauline-AgatheNiveau 2
zigmag17 a écrit:
Ah ben comme moi ! Sauf que pour ma part je mets un bémol dans le "j'adore mon métier ". Je mets même un gros bémol, je dirais plutôt : j'adore transmettre mais je déteste ce qu'est devenu ce métier.
J'en suis encore à chercher une maison à l'achat ( après moult vicissitudes, autant dire que pour la fin du crédit immo, si jamais j'arrive à en signer un, c'est pas gagné), et rien de ce qui se profile à l'horizon professionnellement parlant ne peut me rassurer.
Je m'étais renseignée pour devenir écrivain public mais la seule formation qualifiante se déroule à Paris et je n'ai pas le courage de m'y coller.
Mais c'est possible. Le hic évidemment c'est: comment subvenir à ses besoins pendant tout ce temps-là?
Ah mais je déteste aussi, viscéralement, tout ce qu'on cherche à nous imposer. Je m'en sors (sortais?), difficilement ces trois dernières années, en opposant toute ma force d'inertie (qui est immense ) et en essayant de ne pas oublier à quel point je m'étais éclatée à enseigner jusque-là, à quel point j'aime être en classe et à quel point j'aime ma discipline. Le fait d'avoir une grand majorité de choupinous aide considérablement aussi.
J'ai signé mon prêt en essayant de calculer pour avoir achevé de payer pour le début de ma retraite... Mais ça, c'était avant les réformes qui se profilent. Pire: mon bien a des défauts rédhibitoires pour moi et je cherche désormais à en partir, mais je ne le peux pas financièrement. On retombe sur le sujet du fil et sur ce qui me désespère en ce moment: CAFEP externe en 1997, 25 ans d'ancienneté toujours en temps (plus que) plein, et 2260 euros de traitement (en super-net, certes) qui m'étranglent et m'empêchent de partir d'un endroit que je n'aime pas, le tout avec des conditions de travail qui se dégradent à la vitesse de la lumière. Et je vis dans une ville moyenne sinistrée au niveau de l'emploi, donc pas la peine de rêver d'une reconversion.
- EnaecoVénérable
Caspar a écrit:Trous ou pas trous, je refuserai ces remplacements tant que ce se sera possible. Il y a toujours des choses à faire entre deux cours et sinon je prendrai un bouquin.
Matteo a écrit:Pour ceux qui l'ont fait concrètement vous faites quoi quand on vous donne une classe qui n'est pas la votre ? De l'origami ? Je trouve absurde de voir la hiérarchie prétendre que c'est plus productif qu'une heure de perm. C'est juste pour réduire les postes d'AED et tenir les élèves qui font peur au système.
Personnellement, j'ai eu l'occasion de :
-prendre une classe que je ne connais pas dans principalement deux cas : surveillance de contrôle ou travaux pratiques.
Ca rend souvent grandement service au collègue absent (en particulier quand les heures sont comptées comme à l'approche d'un conseil ou sur une journée sujette aux jours fériés et autres cours qui sautent ou encore en spé) et ça fait un peu d'argent.
- prendre une classe que je connais pour les mêmes raisons que précédemment (refaire mon retard et être synchro avec mes autres classes ou les collègues). Quit à devoir fournir un travail supplémentaire pour absorber le décalage, autant le faire avec les élèves et la rémunération qui va avec...
Maintenant je pense que les enjeux sont différents au collège.
D'une part parce que les profs sont probablement moins demandeurs et d'autre part parce que c'est avant tout là qu'on souhaite minimiser les heures de trou des élèves
- Isis39Enchanteur
@Zigmag17 Je suis dans un petit collège. Nous sommes deux représentants syndicaux. On a discuté avec le chef qui a convenu que, sauf exception, prendre une classe que l'on n'a pas n'a aucun intérêt pédagogique.
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