Pap NDiaye promet une hausse des salaires des enseignants débutants à 2000 euros net par mois

nc33 a écrit:Je ne veux en aucune façon être représenté par des syndicats, alors les élections pros...

Pourquoi ? Il y a une variété de syndicats.

nc33 a écrit:Je ne veux en aucune façon être représenté par des syndicats, alors les élections pros...

Tiens, je suis curieux de connaître tes raisons et le type de représentation professionnelle que tu privilégies. Ce n'est pas sarcastique, j'ai été très distant des syndicats pendant mes premières années d'enseignement. Peut-être pas pour les mêmes raisons.

gemshorn a écrit:

VicomteDeValmont a écrit:

🥲🤨

Un enseignant certifié ou un PE (catégorie A, bac+5) à l'échelon 5 qui passerait un concours de catégorie B pour devenir CRS (niveau bac) aurait une augmentation nette mensuelle de 759€, soit ???????????????? ???????????????????? ????????????/???????? en plus (+40%).

Prof = sous-payé et méprisé ! pic.twitter.com/yOyPY2PPjS

— Du pognon pour les profs! (@Ithyphallique) August 6, 2022

Mais qu'est-ce que cette manie depuis quelques temps de dire ou d'écrire à tout bout de champ "enseignants certifiés", "enseignants agrégés" au lieu de "professeurs certifiés", "professeurs agrégés" ?
Outre la laideur et le manque de fluidité orale de ces expressions, je remarque qu'elles sont employées sciemment depuis peu par le Ministère et l'Administration (circulaires du Rectorat, par exemple). Serait-ce pour diluer le sens du métier de professeur dans une espèce de gloubi-boulga (animation, socialisation des élèves etc.) ?  
Dès qu'on me dit "ah, vous êtes enseignant ?", je réponds "non, je suis professeur"  
Au point où nous en sommes, pourquoi pas "enseignants des écoles" à la place de "professeurs des écoles" ? (on y viendra sûrement...).
"Enseignants", "soignants", "aidants" = participes présents substantivés ni chair ni poisson qui marquent en réalité un manque de considération et de reconnaissance des fonctions.
La façon dont nous nous désignons et dont les autres nous désignent a de l'importance, que ce soit pour notre estime personnelle ou dans le cadre de revendications.

Envoyé en doublon par erreur.

Pourquoi,nc33? Je suis curieuse d'entendre tes arguments.

Jenny a écrit:

nc33 a écrit:Je ne veux en aucune façon être représenté par des syndicats, alors les élections pros...

Pourquoi ? Il y a une variété de syndicats.

Parce que je préfère l'action politique à l'action syndicale, parce que les grèves hors alignement des planètes ne sont pas juste inefficaces mais abiment toujours plus notre image, parce que le gouvernement utilise les syndicats ("on s'est concerté !"), parce que milieu très particulier avec des codes/un langage qui ne me parlent pas (voir leurs communications) et d'autres raisons que j'oublie.

Quel serait pour toi le meilleur moyen d’action ?

Mêmes raisons que Tangleding! Je ne me suis finalement syndiquée qu'il y a 10 ans...

@nc33 : merci d'avoir développé.

Je trouve la raison suivante plus intéressante que les autres car réellement spécifique au syndicalisme :

milieu très particulier avec des codes/un langage qui ne me parlent pas (voir leurs communications)

Paradoxalement je partage assez cela, même dans mon syndicat pourtant constitué exclusivement de collègues en exercice, il y a une forme d'entre soi militant auquel il est difficile d'échapper et que je n'apprécie guère (ce n'est pas une question de personnes, j'apprécie mes camarades individuellement, et je juge utile notre action collective, par ailleurs - elle a ses limites, mais il en va de même de l'action politique).

Merci encore d'avoir un peu développé.

Gemshorn+ 100000. Je n'ai jamais , de toute ma ... longue carrière, utilisé le terme 'enseignant', aussi laid que celui
d' apprenant. Professeur et élève( on revient à Alain, qui prenait le mot au sens propre, dans toute sa verticalité et passion de grandir), c'est autre chose, on est d'accord .

J'ai toujours voté aux élections professionnelles ainsi qu'aux élections au CA où j'ai siégé comme syndiquée et non syndiquée (liste indépendante). J'ai cotisé à deux syndicats différents.
Ne pas voter c'est se condamner à être représenté par des collègues dont on peut ne pas approuver les prises de positions. La question de l'attractivité du métier est inséparable de celle de nos traitements (salaires). Cette question a été beaucoup trop négligée depuis des années et là, tout devient aigu car on est à l'os. On cumule le manque de considération, la poursuite de réformes avec des concertations de façade, des conditions de travail de plus en plus dégradées et une fiche de paye qui ne nous rémunère pas comme nous devrions l'être. On peut penser tout ce qu'on veut du syndicalisme mais cela reste encore un levier d'action indispensable, même si certaines stratégies pourraient être différentes et repensées.
Être syndiquée c'est indispensable, comme faire partie d'une association disciplinaire professionnelle.

Tangleding a écrit:@nc33 : merci d'avoir développé.

Je trouve la raison suivante plus intéressante que les autres car réellement spécifique au syndicalisme :

milieu très particulier avec des codes/un langage qui ne me parlent pas (voir leurs communications)

Paradoxalement je partage assez cela, même dans mon syndicat pourtant constitué exclusivement de collègues en exercice, il y a une forme d'entre soi militant auquel il est difficile d'échapper et que je n'apprécie guère (ce n'est pas une question de personnes, j'apprécie mes camarades individuellement, et je juge utile notre action collective, par ailleurs - elle a ses limites, mais il en va de même de l'action politique).

Merci encore d'avoir un peu développé.

Merci pour cette précision intéressante, c'est dommage au fond.

Jenny a écrit:Quel serait pour toi le meilleur moyen d’action ?

Je souhaite d'abord une large communication (pas juste syndicale parce que cette dernière ne me parle pas vraiment) : dans les médias / réseaux sociaux /salles des profs, que l'information sur la pénurie de professeurs et nos bas salaires soient plus visible. En attendant un jour hypothétique où un candidat à l'élection présidentielle soit en position d'être élu et en accord avec nos revendications (par conviction, si possible). Sinon je n'espère rien, parce que je suis pragmatique ou pessimiste, je ne sais pas. Dans un monde où on peut sacrifier des vies en laissant le milieu médical sous-financé, je ne vois pas pourquoi "ils" voudraient bien nous accorder quoi que ce soit.

Merci pour ta réponse.
J’aimerais aussi qu’il y ait plus d’insistance sur nos salaires.

nc33 a écrit:
Parce que je préfère l'action politique à l'action syndicale, parce que les grèves hors alignement des planètes ne sont pas juste inefficaces mais abiment toujours plus notre image, parce que le gouvernement utilise les syndicats ("on s'est concerté !"), parce que milieu très particulier avec des codes/un langage qui ne me parlent pas (voir leurs communications) et d'autres raisons que j'oublie.

A défaut de se syndiquer, il est possible de voter pour les syndicats qui boudent, à juste titre, ces "concertations" qui n'en ont, en effet, que le nom.

nc33 a écrit:

Tangleding a écrit:@nc33 : merci d'avoir développé.

Je trouve la raison suivante plus intéressante que les autres car réellement spécifique au syndicalisme :

milieu très particulier avec des codes/un langage qui ne me parlent pas (voir leurs communications)

Paradoxalement je partage assez cela, même dans mon syndicat pourtant constitué exclusivement de collègues en exercice, il y a une forme d'entre soi militant auquel il est difficile d'échapper et que je n'apprécie guère (ce n'est pas une question de personnes, j'apprécie mes camarades individuellement, et je juge utile notre action collective, par ailleurs - elle a ses limites, mais il en va de même de l'action politique).

Merci encore d'avoir un peu développé.

Merci pour cette précision intéressante, c'est dommage au fond.

Jenny a écrit:Quel serait pour toi le meilleur moyen d’action ?

Je souhaite d'abord une large communication (pas juste syndicale parce que cette dernière ne me parle pas vraiment) : dans les médias / réseaux sociaux /salles des profs, que l'information sur la pénurie de professeurs et nos bas salaires soient plus visible. En attendant un jour hypothétique où un candidat à l'élection présidentielle soit en position d'être élu et en accord avec nos revendications (par conviction, si possible). Sinon je n'espère rien, parce que je suis pragmatique ou pessimiste, je ne sais pas. Dans un monde où on peut sacrifier des vies en laissant le milieu médical sous-financé, je ne vois pas pourquoi "ils" voudraient bien nous accorder quoi que ce soit.

1- Je comprends la remarque, mais je pense que ça vient du manque d'air frais dans les syndicats. Je suis syndiquée au mien depuis 13 ans, au conseil syndical depuis presque autant de temps, au bureau depuis quelques années, et je vois peu de nouvelles têtes (quelques-unes, parce qu'on grossit doucement). S'il y en avait davantage, ça pourrait être bénéfique sur le point que vous décrivez - et qui ne m'avait jamais gênée, mais maintenant que vous le dites, je vois de quoi vous parlez, même si ça ne me semble pas rédhibitoire.
2- Ben justement, plus une organisation est importante en terme d'adhérents et/ou de votes, moins il est compliqué de se faire inviter / interroger / entendre dans les médias pour porter les revendications, et pour ce genre de choses, on n'a pas mieux que les syndicats, il me semble Ceci étant, certains ont un fonctionnement plus démocratique que d'autre pour ce qui est de faire remonter les idées de la base vers le haut.

C'est vrai que le manque de renouvellement n'arrange rien, mais les syndicats en sont en partie responsables.

nc33 a écrit:

Jenny a écrit:

nc33 a écrit:Je ne veux en aucune façon être représenté par des syndicats, alors les élections pros...

Pourquoi ? Il y a une variété de syndicats.

Parce que je préfère l'action politique à l'action syndicale, parce que les grèves hors alignement des planètes ne sont pas juste inefficaces mais abiment toujours plus notre image, parce que le gouvernement utilise les syndicats ("on s'est concerté !"), parce que milieu très particulier avec des codes/un langage qui ne me parlent pas (voir leurs communications) et d'autres raisons que j'oublie.

Je comprends largement ce que tu écris et ressent. L'engagement-action politique est important aussi, mais les deux peuvent se conjuguer surtout que certain(s) syndicat(s) sont assez proches de certains (notamment un) partis politiques. Mais, même si on ne va pas voter on se retrouve tout de même avec des syndicats (pas forcément ceux que l'on souhaite) qui sont supposés être nos représentants.

Une remarque sur la communication.
Il y a 16 ans j'ai changé de syndicat, qui était purement EN, et j'ai décidé alors d'aller dans une centrale syndicale pas spécifiquement EN. Je me suis retrouvé à la section CGT, CGT-Educ.
En 2018 manifestations multiples pour je ne sais plus quoi (sans doute les retraites), ce n'était pas une manif EN. Mais avec les collègues on allait protester contre la réforme du lycée pro. Je discute avec le responsable CGT du département, il n'était même au courant qu'il y avait une réforme de l'enseignement pro et a découvert ce que je lui donnais comme tracts CGT Educ. C'est tout de même incroyable que la section locale CGT Educ ne communique même pas avec la CGT du département !

Toujours sur la communication, le souci c'est que certains syndicats, dont le mien, ne vont pas à la rencontre des médias. Je n'ai quasiment jamais vu (je n'ai même aucun souvenir d'avoir vu) un représentant de la CGT Educ aux informations nationales. Alors ils font quoi ? Je sais ce qu'ils font, ils participent aux concertations, interviennent, communiquent avec nous, nous informent, mais rien ne passe dans la presse ou aux informations. Et ce ne sont pas les journalistes qui vont aller les chercher. Les journalistes contactent toujours les mêmes, dont Jean-Remi qui est très actif et passe très bien, avec un discours très clair. Mais si les responsables syndicaux, dont les miens, ne font pas la démarche d'aller vers les médias nationaux ils n'auront toujours pas d'influence.

Toujours sur la communication. Jean-Remi est clair, précis, engagé sans un discours purement politico-syndicaliste. La littérature syndicale n'est pas audible pour le grand public et saoule même les prof qui devraient pourtant la lire pour en retirer les informations essentielles.

nc33 a écrit:

Jenny a écrit:

nc33 a écrit:Je ne veux en aucune façon être représenté par des syndicats, alors les élections pros...

Pourquoi ? Il y a une variété de syndicats.

Parce que je préfère l'action politique à l'action syndicale, parce que les grèves hors alignement des planètes ne sont pas juste inefficaces mais abiment toujours plus notre image, parce que le gouvernement utilise les syndicats ("on s'est concerté !"), parce que milieu très particulier avec des codes/un langage qui ne me parlent pas (voir leurs communications) et d'autres raisons que j'oublie.

De quels codes parles tu ? Le seul truc qui me vient, c'est que des collègues syndicalistes se désignent souvent "camarade". Mais bon c'est plutôt amusant de l'extérieur, si ce n'est que ça.

Gabriel Attal confirme l'objectif annoncé par Pap NDiaye, et annonce une forte hausse, dans le budget de l'Etat 2023, des crédits dont bénéficieront l'apprentissage et l'EN :

Le gouvernement veut augmenter de 12,5 milliards d’euros, soit une hausse « inédite de 11,4 % », les crédits alloués dans le budget 2023 à l’Éducation, au Travail et aux Solidarités, annonce le ministre des Comptes publics Gabriel Attal dans Les Échos à paraître lundi.

« Le budget de l’Emploi progressera en particulier de 6,7 milliards, afin notamment de financer la montée en puissance de l’apprentissage, avec un objectif de 1 million d’apprentis d’ici à la fin du quinquennat », détaille-t-il. L’Éducation nationale « bénéficiera d’une hausse historique (+3,6 milliards) de ses crédits. L’engagement du président de la République de la poursuite de la hausse des salaires sera tenu et aucun enseignant n’entrera dans la carrière à moins de 2 000 euros net », poursuit Gabriel Attal.

Budget : le gouvernement promet une hausse «inédite» pour l’Education, le Travail et les Solidarités - Le Parisien
https://www.leparisien.fr/amp/politique/budget-le-gouvernement-promet-une-hausse-inedite-pour-leducation-le-travail-et-les-solidarites-07-08-2022-QS75ZMBTINBE5OS2WTPITJMNVA.php

3,6 milliards pour 850000 profs ca fait 350 € / mois, c'est un bon début...

Encore un effet d'annonce ...

Wanaka a écrit:3,6 milliards pour 850000 profs ca fait 350 € / mois,  c'est un bon début...

Rien ne dit que ce sera entièrement affecté à nos salaires.
Avec les cotisations sociales, ça fait beaucoup moins.

S'il fait comme son prédécesseur, qu'il rend tout l'argent pour montrer qu'il est bon élève ...

Wanaka a écrit:3,6 milliards pour 850000 profs ca fait 350 € / mois,  c'est un bon début...

Avec zéro recrutement..

Jenny a écrit:

Wanaka a écrit:3,6 milliards pour 850000 profs ca fait 350 € / mois,  c'est un bon début...

Rien ne dit que ce sera entièrement affecté à nos salaires.
Avec les cotisations sociales, ça fait beaucoup moins.

Surtout si la revalorisation est indiciaire et que la contribution supplémentaire au CAS pensions est répercutée sur ce budget.

OK, donc zéro pour les HC.

C'est clair, surtout avec cette saleté de snu qui bouffe des milliards de crédits de l'éducation pour de la com' militariste à deux balles (tout en faisant perdre du temps aux militaires).

Tangleding a écrit:C'est clair, surtout avec cette saleté de snu qui bouffe des milliards de crédits de l'éducation pour de la com' militariste à deux balles (tout en faisant perdre du temps aux militaires).

Je sens bien que l’augmentation du budget va passer dans le SNU et éventuellement dans les heures de RCD…
J’attends de toute façon de voir ma fiche de paye avec un montant en augmentation avant de me réjouir. Aucune confiance.