- CassandrineNiveau 10
@Taillevent,Taillevent a écrit:Effectivement, c'est pas mal !Cassandrine a écrit:Taillevent a écrit:On pourrait avoir des exemples de ces choses absurdes ? J'ai envie de rire un peu.Cassandrine a écrit:Des réunions de ce type, je crois en avoir eu il y a environ une dizaine d'années un samedi matin dans un précédent établissement. Beaucoup de parents étaient présents et réclamaient à l'époque des choses absurdes.
Je n'ose même pas imaginer cette réunion dans mon actuel établissement où les parents sont très souvent revendicatifs.
@Taillevent
Je ne sais plus le thème précis de cette réunion nationale (si un ancien se souvient? ).
De nombreux parents étaient présents et la réunion a vite dévié sur une liste de demandes et de doléances de parents (à l'époque, il n'y avait pas encore de Pronote et de "continuité pédagogique") :
- la cantine: avoir le droit tous les jours entre plusieurs plats principaux, avoir tous les jours des frites et hamburgers, commander des plats pour en amener chez soi le soir...
- la présences des professeurs: que tous les professeurs soient présents dans l'établissement tous les soirs entre 17h et 19h pour que les parents puissent les rencontrer quand ils le souhaitent
- Cours particuliers et contrôles refaits jusqu'à ce que l'enfant obtienne une bonne note ( avec bénévolat des professeurs bien sûr)
- Que les parents puissent voir leur enfant et puissent se rendre dans la cours de récréation à toutes les pauses.
Le coup de la présence pour des rencontres au pied levé, ça ne semble pas intégré par tous les parents : j'en croise régulièrement dans les couloirs qui cherchent un prof "pour lui parler" (souvent des parents qui ont fait leurs études dans d'autres systèmes mais pas toujours). Il me faut faire appel à tout mon sens pédagogique pour ne pas être sarcastique.
Après, sans considérer ces demandes comme légitimes, il se trouve que pour la cantine, à part le dernier aspect, on a tout ça chez moi et que ici les cours sont ouvertes donc si les parents veulent s'amuser à venir...
Je n'imagine même pas si les parents pouvaient entrer dans cour de récréation avec nos 900 collégiens !
- User9525Niveau 8
Cassandrine a écrit:Taillevent a écrit:On pourrait avoir des exemples de ces choses absurdes ? J'ai envie de rire un peu.Cassandrine a écrit:Des réunions de ce type, je crois en avoir eu il y a environ une dizaine d'années un samedi matin dans un précédent établissement. Beaucoup de parents étaient présents et réclamaient à l'époque des choses absurdes.
Je n'ose même pas imaginer cette réunion dans mon actuel établissement où les parents sont très souvent revendicatifs.
@Taillevent
Je ne sais plus le thème précis de cette réunion nationale (si un ancien se souvient? ).
De nombreux parents étaient présents et la réunion a vite dévié sur une liste de demandes et de doléances de parents (à l'époque, il n'y avait pas encore de Pronote et de "continuité pédagogique") :
- la cantine: avoir le droit tous les jours entre plusieurs plats principaux, avoir tous les jours des frites et hamburgers, commander des plats pour en amener chez soi le soir...
- la présences des professeurs: que tous les professeurs soient présents dans l'établissement tous les soirs entre 17h et 19h pour que les parents puissent les rencontrer quand ils le souhaitent
- Cours particuliers et contrôles refaits jusqu'à ce que l'enfant obtienne une bonne note ( avec bénévolat des professeurs bien sûr)
- Que les parents puissent voir leur enfant et puissent se rendre dans la cours de récréation à toutes les pauses.
Il s'agit bien de nous prendre pour une forme de "domesticité" comme le disait plus haut @Tangleding , je crois. Pour quoi s'arrêter là ? Et si l'école proposait des animations gratuites pendant les vacances ? A moins que ça ne sa fasse déjà ? Mais voilà des idées pour revaloriser les salaires...
- eliamEsprit éclairé
- marxNiveau 6
Dans tous les cas, cela fait belle lurette que les syndicats enseignants font tapisserie, même s'il y a dans les syndicats des collègues tout à fait estimables et astucieux, la machinerie gouvernementale est devenue beaucoup trop lourde à remuer. Beaucoup de profs ont aussi laissé des plumes dans la grève de 2003. Alors quelques piécettes par ci par là, et le tour est joué maintenant. Situation dérisoire, parfois absurde, et dont il ne reste plus qu'à s'accommoder quand on n'a pas l'envie ou l'opportunité de changer de métier. C'est trop tard pour être révolté. Surtout quand on est sur le point d'entrer dans une économie de guerre où l'Etat aura bien d'autres priorités que d'augmenter le niveau d'instruction.
- JennyMédiateur
- TangledingGrand Maître
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- EnnaNiveau 10
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Enna
- TangledingGrand Maître
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- DanskaProphète
marx a écrit:Beaucoup de grands mots ("humiliation", "domesticité"...) et des comparaisons avec des gardiens de prison et des CRS qui peuvent laisser perplexe.
Comment ça, "qui peuvent laisser perplexe" ?
- JennyMédiateur
- DanskaProphète
- User9525Niveau 8
marx a écrit:Beaucoup de grands mots ("humiliation", "domesticité"...) et des comparaisons avec des gardiens de prison et des CRS qui peuvent laisser perplexe.
Dans tous les cas, cela fait belle lurette que les syndicats enseignants font tapisserie, même s'il y a dans les syndicats des collègues tout à fait estimables et astucieux, la machinerie gouvernementale est devenue beaucoup trop lourde à remuer. Beaucoup de profs ont aussi laissé des plumes dans la grève de 2003. Alors quelques piécettes par ci par là, et le tour est joué maintenant. Situation dérisoire, parfois absurde, et dont il ne reste plus qu'à s'accommoder quand on n'a pas l'envie ou l'opportunité de changer de métier. C'est trop tard pour être révolté. Surtout quand on est sur le point d'entrer dans une économie de guerre où l'Etat aura bien d'autres priorités que d'augmenter le niveau d'instruction.
Ce sont des emplois de la FP et des comparaisons chiffrées, pas sur la nature des missions (encore que !).
Il me semble que c'est déjà- au moins en partie-fait pour ce qui concerne "augmenter le niveau d'instruction" dans l'ordre des "priorités".
- Pontorson50Fidèle du forum
Alors non, comme les partis politiques seront ceux que nous méritons, les syndicats ne font pas tapisserie, ils font comme ils peuvent, et Tangleding ne cesse à juste titre de rappeler avec quelles maigres forces. Dans une démocratie, la masse ne peut pas se contenter de rouspéter contre la faiblesse des corps intermédiaires si elle s'obstine à choisir de ne pas s'y inscrire, et c'est bien entendu valable pour ceux des électeurs qui ne votent pas tant que les politiques ne font pas leurs volontés, alors que c'est le contraire qui est impératif (pourquoi un gouvernement se soucierait-il de gens qui ne votent pas? déjà qu'il ne se soucie pas toujours des autres...)marx a écrit:Beaucoup de grands mots ("humiliation", "domesticité"...) et des comparaisons avec des gardiens de prison et des CRS qui peuvent laisser perplexe.
Dans tous les cas, cela fait belle lurette que les syndicats enseignants font tapisserie, même s'il y a dans les syndicats des collègues tout à fait estimables et astucieux, la machinerie gouvernementale est devenue beaucoup trop lourde à remuer. Beaucoup de profs ont aussi laissé des plumes dans la grève de 2003. Alors quelques piécettes par ci par là, et le tour est joué maintenant. Situation dérisoire, parfois absurde, et dont il ne reste plus qu'à s'accommoder quand on n'a pas l'envie ou l'opportunité de changer de métier. C'est trop tard pour être révolté. Surtout quand on est sur le point d'entrer dans une économie de guerre où l'Etat aura bien d'autres priorités que d'augmenter le niveau d'instruction.
C'est notre apathie collective notamment sur la question de la paie qui explique nos échecs, pas des syndicats qui ne peuvent être que ce que nous leur accordons en adhésion. Je ne suis pas adhérent, j'ai du mal à trouver ma boutique (suite à une grosse déception dans la précédente), je suis sans doute devenu trop difficile, donc j'admets que j'ai tort de ne pas m'y mettre (d'ici la rentrée, je crois que je vais devoir prendre sur moi sur ce point, ça fait partie de mes réflexions de vacances). En tout cas, je ne veux pas reprocher un manque d'efficacité global à des gens que je n'ai pas aidés activement depuis des années.
- JacqGuide spirituel
Pontorson50 a écrit:Alors non, comme les partis politiques seront ceux que nous méritons, les syndicats ne font pas tapisserie, ils font comme ils peuvent, et Tangleding ne cesse à juste titre de rappeler avec quelles maigres forces. Dans une démocratie, la masse ne peut pas se contenter de rouspéter contre la faiblesse des corps intermédiaires si elle s'obstine à choisir de ne pas s'y inscrire, et c'est bien entendu valable pour ceux des électeurs qui ne votent pas tant que les politiques ne font pas leurs volontés, alors que c'est le contraire qui est impératif (pourquoi un gouvernement se soucierait-il de gens qui ne votent pas? déjà qu'il ne se soucie pas toujours des autres...)marx a écrit:Beaucoup de grands mots ("humiliation", "domesticité"...) et des comparaisons avec des gardiens de prison et des CRS qui peuvent laisser perplexe.
Dans tous les cas, cela fait belle lurette que les syndicats enseignants font tapisserie, même s'il y a dans les syndicats des collègues tout à fait estimables et astucieux, la machinerie gouvernementale est devenue beaucoup trop lourde à remuer. Beaucoup de profs ont aussi laissé des plumes dans la grève de 2003. Alors quelques piécettes par ci par là, et le tour est joué maintenant. Situation dérisoire, parfois absurde, et dont il ne reste plus qu'à s'accommoder quand on n'a pas l'envie ou l'opportunité de changer de métier. C'est trop tard pour être révolté. Surtout quand on est sur le point d'entrer dans une économie de guerre où l'Etat aura bien d'autres priorités que d'augmenter le niveau d'instruction.
C'est notre apathie collective notamment sur la question de la paie qui explique nos échecs, pas des syndicats qui ne peuvent être que ce que nous leur accordons en adhésion. Je ne suis pas adhérent, j'ai du mal à trouver ma boutique (suite à une grosse déception dans la précédente), je suis sans doute devenu trop difficile, donc j'admets que j'ai tort de ne pas m'y mettre (d'ici la rentrée, je crois que je vais devoir prendre sur moi sur ce point, ça fait partie de mes réflexions de vacances). En tout cas, je ne veux pas reprocher un manque d'efficacité global à des gens que je n'ai pas aidés activement depuis des années.
Je me suis dé-syndiqué depuis deux ou trois ans suite à deux forts désaccords avec mon syndicat (le deuxième a été fatal et je pourrais en ajouter un troisième). Sinon, depuis 2001, j'ai toujours été syndiqué avec un changement de syndicat durant ces années. Par contre les responsables de mon syndicat savent pourquoi, sinon, bouder dans son coin ne sert à rien. Je suis toujours en contact les responsables locaux, on se retrouve pour les grèves et je porte le drapeau volontiers. Je vais me re syndiquer. Le délégué départemental m'a d'ailleurs qu'il comprenait mon départ, que ces deux points avaient aussi heurté pas mal de monde localement. C'est encore moi qui distribue pour le syndicat la littérature ou m'occupe du tableau d'affichage.
Et je suis bien d'accord avec toi, les syndicats ne peuvent être forts qu'avec notre soutien, que ce soit l'adhésion, le soutien en manifestant (ce qui ne veut pas dire tout le temps et autre moindre appel, mais pour les causes larges comme les salaires... il me semble que l'unité de tous devrait être acquise) et en votant aux élections professionnelles. Parce que ceux qui se plaignent sont aussi ceux qui ne vont pas voter les laissent passer les syndicats que l'on connaît très bien et qui eux votent n'importe quoi et ne sont jamais dans les manifestations.
- TailleventFidèle du forum
C'est amusant : je suis en désaccord avec le point de départ et totalement en accord avec le résultat.Pontorson50 a écrit:Alors non, comme les partis politiques seront ceux que nous méritons, les syndicats ne font pas tapisserie, ils font comme ils peuvent, et Tangleding ne cesse à juste titre de rappeler avec quelles maigres forces. Dans une démocratie, la masse ne peut pas se contenter de rouspéter contre la faiblesse des corps intermédiaires si elle s'obstine à choisir de ne pas s'y inscrire, et c'est bien entendu valable pour ceux des électeurs qui ne votent pas tant que les politiques ne font pas leurs volontés, alors que c'est le contraire qui est impératif (pourquoi un gouvernement se soucierait-il de gens qui ne votent pas? déjà qu'il ne se soucie pas toujours des autres...)
Je ne crois pas qu'un gouvernement "doivent" ne se soucier que de ceux qui votent. J'ai l'impression que cette question est largement un test de "vertu" politique (comme dirait Montesquieu). De mauvais gouvernants ne se soucient d'aucun de leurs administrés, là où de bons se soucient de tous, qu'ils votent ou pas (d'ailleurs, ils ne le peuvent pas tous). On peut s'interroger où se place un dirigeant qui ne se soucie que de ceux qui votent (pour lui) : j'y vois du clientélisme, et donc pour moi c'est mauvais.
Cela n'empêche pas que je sois totalement d'accord sur l'importance de s'impliquer. Il est souvent très confortable de rester en marge et de râler : il n'y a pas à se compliquer la vie avec des solutions concrètes, des manières de les mettre en œuvre et de convaincre ceux qui ne sont pas d'accord. L'implication peut prendre différentes formes, que ce soit à l'intérieur du système (voter, se porter candidat, être membre (à des niveaux variables d'activité) de partis ou de syndicats) ou à l'extérieur (associations, manifestations, action individuelle). Je n'oppose d'ailleurs pas ces différents types d'action : ils sont complémentaires, comme le sont les différents "styles" d'action (plus ou moins bruyants, plus ou moins dogmatiques, plus ou moins ouverts au dialogue et au compromis). On a la chance de pouvoir faire entendre sa voix de mille manières qui peuvent avoir un poids, certes modeste mais réel.
Et oui, je suis sans doute un gogo béat, mais j'ai besoin de croire que ça peut marcher, sinon à quoi bon se battre pour la démocratie ? Les révolutions sont séduisantes mais leur mise en œuvre mène rarement là où on le souhaitait.
- ElyasEsprit sacré
- CassandrineNiveau 10
Elyas a écrit:La panique commence à apparaître dans les médias. La peur de ne pas avoir un professeur devant tous les élèves, de ne pas avoir assez de chauffeurs de bus scolaire et d'AED semble devenir maximale parce que... bah... c'est vraiment la catastrophe et avec l'inflation, l'été apocalyptique climatiquement parlant et l'appel à la sobriété, si les gosses des zones rurales et périurbaines n'ont pas de professeurs ou de bus, ça peut tourner à la jacquerie comme les Gilets jaunes.
@Elyas,
Oui la panique que la garderie nationale ne fonctionne pas. Les médias ne s'inquiètent pas vraiment du manque de professeurs qualifiés mais seulement du non fonctionnement de la garderie.
- ElyasEsprit sacré
Cassandrine a écrit:Elyas a écrit:La panique commence à apparaître dans les médias. La peur de ne pas avoir un professeur devant tous les élèves, de ne pas avoir assez de chauffeurs de bus scolaire et d'AED semble devenir maximale parce que... bah... c'est vraiment la catastrophe et avec l'inflation, l'été apocalyptique climatiquement parlant et l'appel à la sobriété, si les gosses des zones rurales et périurbaines n'ont pas de professeurs ou de bus, ça peut tourner à la jacquerie comme les Gilets jaunes.
@Elyas,
Oui la panique que la garderie nationale ne fonctionne pas. Les médias ne s'inquiète pas vraiment du manque de professeurs qualifiés mais seulement du non fonctionnement de la garderie.
On est bien d'accord.
- Madame_ProfEsprit sacré
Et y a quand même un tas de parents qui ont des exigences vis-à-vis des professeurs. Et heureusement.
Ce serait bien finalement qu'il y ait pleins de classes sans profs à la rentrée. Surtout au primaire. Et j'espère qu'il va se passer quelque chose.
Oui, moi aussi, j'espère encore...
C'est pour ça que je n'arrive pas à arrêter complètement mon activité syndicale même si ça fait 3 ans que j'essaye.
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- Pontorson50Fidèle du forum
Taillevent a écrit:C'est amusant : je suis en désaccord avec le point de départ et totalement en accord avec le résultat.Pontorson50 a écrit:Alors non, comme les partis politiques seront ceux que nous méritons, les syndicats ne font pas tapisserie, ils font comme ils peuvent, et Tangleding ne cesse à juste titre de rappeler avec quelles maigres forces. Dans une démocratie, la masse ne peut pas se contenter de rouspéter contre la faiblesse des corps intermédiaires si elle s'obstine à choisir de ne pas s'y inscrire, et c'est bien entendu valable pour ceux des électeurs qui ne votent pas tant que les politiques ne font pas leurs volontés, alors que c'est le contraire qui est impératif (pourquoi un gouvernement se soucierait-il de gens qui ne votent pas? déjà qu'il ne se soucie pas toujours des autres...)
Je ne crois pas qu'un gouvernement "doivent" ne se soucier que de ceux qui votent. J'ai l'impression que cette question est largement un test de "vertu" politique (comme dirait Montesquieu). De mauvais gouvernants ne se soucient d'aucun de leurs administrés, là où de bons se soucient de tous, qu'ils votent ou pas (d'ailleurs, ils ne le peuvent pas tous). On peut s'interroger où se place un dirigeant qui ne se soucie que de ceux qui votent (pour lui) : j'y vois du clientélisme, et donc pour moi c'est mauvais.
Cela n'empêche pas que je sois totalement d'accord sur l'importance de s'impliquer. Il est souvent très confortable de rester en marge et de râler : il n'y a pas à se compliquer la vie avec des solutions concrètes, des manières de les mettre en œuvre et de convaincre ceux qui ne sont pas d'accord. L'implication peut prendre différentes formes, que ce soit à l'intérieur du système (voter, se porter candidat, être membre (à des niveaux variables d'activité) de partis ou de syndicats) ou à l'extérieur (associations, manifestations, action individuelle). Je n'oppose d'ailleurs pas ces différents types d'action : ils sont complémentaires, comme le sont les différents "styles" d'action (plus ou moins bruyants, plus ou moins dogmatiques, plus ou moins ouverts au dialogue et au compromis). On a la chance de pouvoir faire entendre sa voix de mille manières qui peuvent avoir un poids, certes modeste mais réel.
Et oui, je suis sans doute un gogo béat, mais j'ai besoin de croire que ça peut marcher, sinon à quoi bon se battre pour la démocratie ? Les révolutions sont séduisantes mais leur mise en œuvre mène rarement là où on le souhaitait.
Quand je dis "pourquoi un gouvernement se soucierait-il", c'est en termes cyniques. En fait je partais d'un présupposé fréquent chez les sceptiques en politique, à savoir que de toutes façons les dirigeants ne nous écoutent jamais, je partais de ce constat que je leur prête pour demander en quoi ce serait plus efficace de s'abstenir. Mais on peut bien entendu supposer que des dirigeants aient des exigences éthiques d'écoute, ou devraient les avoir.
Quant aux révolutions j'en suis également très peu partisan, je fais partie des gens qui ont du mal à choisir leur camp et plus encore du mal à détester tous les adversaires, et donc je serais un des premiers exécutés potentiels dans quelque révolution que ce soit!
Je peux être très attaché à une revendication, mais à un projet global cela m'est difficile, c'est une infirmité pour les militants j'en conviens, j'aimerais être parfois plus résolu sur des projets d'ensemble. Disons que pour l'instant je préfère que la profession se trouve déjà ne serait-ce qu'un objectif commun, et le retard salarial me semble le meilleur.
- VicomteDeValmontGrand sage
🥲
— Du pognon pour les profs! (@Ithyphallique) August 6, 2022
Un enseignant (catégorie A, bac+5) à l'échelon 5 (entre 6 et 8 ans ½ d'ancienneté) qui passerait un concours de catégorie B (niveau bac) de la FPE aurait un gain de :
- 625€ à 768€ net/mois
- 7500€ à 9220€ net/an@PapNdiaye à quand la grande revalo ?#ProlosdelEN pic.twitter.com/BZyOp6UmTo
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
J'aime le , je m'y syndique !
- JacqGuide spirituel
Taillevent a écrit:C'est amusant : je suis en désaccord avec le point de départ et totalement en accord avec le résultat.Pontorson50 a écrit:Alors non, comme les partis politiques seront ceux que nous méritons, les syndicats ne font pas tapisserie, ils font comme ils peuvent, et Tangleding ne cesse à juste titre de rappeler avec quelles maigres forces. Dans une démocratie, la masse ne peut pas se contenter de rouspéter contre la faiblesse des corps intermédiaires si elle s'obstine à choisir de ne pas s'y inscrire, et c'est bien entendu valable pour ceux des électeurs qui ne votent pas tant que les politiques ne font pas leurs volontés, alors que c'est le contraire qui est impératif (pourquoi un gouvernement se soucierait-il de gens qui ne votent pas? déjà qu'il ne se soucie pas toujours des autres...)
Je ne crois pas qu'un gouvernement "doivent" ne se soucier que de ceux qui votent. J'ai l'impression que cette question est largement un test de "vertu" politique (comme dirait Montesquieu). De mauvais gouvernants ne se soucient d'aucun de leurs administrés, là où de bons se soucient de tous, qu'ils votent ou pas (d'ailleurs, ils ne le peuvent pas tous). On peut s'interroger où se place un dirigeant qui ne se soucie que de ceux qui votent (pour lui) : j'y vois du clientélisme, et donc pour moi c'est mauvais.
Cela n'empêche pas que je sois totalement d'accord sur l'importance de s'impliquer. Il est souvent très confortable de rester en marge et de râler : il n'y a pas à se compliquer la vie avec des solutions concrètes, des manières de les mettre en œuvre et de convaincre ceux qui ne sont pas d'accord. L'implication peut prendre différentes formes, que ce soit à l'intérieur du système (voter, se porter candidat, être membre (à des niveaux variables d'activité) de partis ou de syndicats) ou à l'extérieur (associations, manifestations, action individuelle). Je n'oppose d'ailleurs pas ces différents types d'action : ils sont complémentaires, comme le sont les différents "styles" d'action (plus ou moins bruyants, plus ou moins dogmatiques, plus ou moins ouverts au dialogue et au compromis). On a la chance de pouvoir faire entendre sa voix de mille manières qui peuvent avoir un poids, certes modeste mais réel.
Et oui, je suis sans doute un gogo béat, mais j'ai besoin de croire que ça peut marcher, sinon à quoi bon se battre pour la démocratie ? Les révolutions sont séduisantes mais leur mise en œuvre mène rarement là où on le souhaitait.
Il s'agit simplement de constater que si les syndicats ne semblent rien peser, les gouvernements, malheureusement, ne vont pas les prendre en compte. Il suffit d'écouter nos médias qui ne cessent de répéter que le taux de syndicalisation en France est faible (en oubliant que la syndicalisation s'opère de façons différente dans les autres pays européens ou aux USA, mais bon, faut pas trop leur demander de travailleur leurs sujets). Evidemment le dirigeant devrait prendre en compte l'intérêt de tous, mais entre ceux qui peuvent justifier d'un poids d'adhésion et ceux qui ne le peuvent pas, le choix purement politique d'écouter l'un ou l'autre est vite fait. Donc ceux qui ne votent pas, ne se syndiquent pas, affaiblissent ceux qui doivent les défendre car la réponse est : "vous ne représentez que X %".
Un collègue qui ne veut pas faire grève, je peux l'entendre (perte de salaire etc.), qui ne veut pas perdre de l'argent en investissant dans le fonctionnement, pourquoi pas, mais celui qui ne va même pas voter aux élections professionnelles alors que cela lui prend juste un peu de temps. Ce dernier je peux juste lui dire de fermer son moule à dent en salle des prof lorsqu'il se plaint.
- TailleventFidèle du forum
Pontorson50 a écrit:Quand je dis "pourquoi un gouvernement se soucierait-il", c'est en termes cyniques. En fait je partais d'un présupposé fréquent chez les sceptiques en politique, à savoir que de toutes façons les dirigeants ne nous écoutent jamais, je partais de ce constat que je leur prête pour demander en quoi ce serait plus efficace de s'abstenir. Mais on peut bien entendu supposer que des dirigeants aient des exigences éthiques d'écoute, ou devraient les avoir.
Quant aux révolutions j'en suis également très peu partisan, je fais partie des gens qui ont du mal à choisir leur camp et plus encore du mal à détester tous les adversaires, et donc je serais un des premiers exécutés potentiels dans quelque révolution que ce soit!
Je peux être très attaché à une revendication, mais à un projet global cela m'est difficile, c'est une infirmité pour les militants j'en conviens, j'aimerais être parfois plus résolu sur des projets d'ensemble. Disons que pour l'instant je préfère que la profession se trouve déjà ne serait-ce qu'un objectif commun, et le retard salarial me semble le meilleur.
Jacq a écrit:Il s'agit simplement de constater que si les syndicats ne semblent rien peser, les gouvernements, malheureusement, ne vont pas les prendre en compte. Il suffit d'écouter nos médias qui ne cessent de répéter que le taux de syndicalisation en France est faible (en oubliant que la syndicalisation s'opère de façons différente dans les autres pays européens ou aux USA, mais bon, faut pas trop leur demander de travailleur leurs sujets). Evidemment le dirigeant devrait prendre en compte l'intérêt de tous, mais entre ceux qui peuvent justifier d'un poids d'adhésion et ceux qui ne le peuvent pas, le choix purement politique d'écouter l'un ou l'autre est vite fait. Donc ceux qui ne votent pas, ne se syndiquent pas, affaiblissent ceux qui doivent les défendre car la réponse est : "vous ne représentez que X %".
Un collègue qui ne veut pas faire grève, je peux l'entendre (perte de salaire etc.), qui ne veut pas perdre de l'argent en investissant dans le fonctionnement, pourquoi pas, mais celui qui ne va même pas voter aux élections professionnelles alors que cela lui prend juste un peu de temps. Ce dernier je peux juste lui dire de fermer son moule à dent en salle des prof lorsqu'il se plaint.
On est d'accord sur l'essentiel.
- nc33Niveau 10
- gemshornNiveau 10
VicomteDeValmont a écrit:🥲🤨
— Du pognon pour les profs! (@Ithyphallique) August 6, 2022
Un enseignant certifié ou un PE (catégorie A, bac+5) à l'échelon 5 qui passerait un concours de catégorie B pour devenir CRS (niveau bac) aurait une augmentation nette mensuelle de 759€, soit ???????????????? ???????????????????? ????????????/???????? en plus (+40%).
Prof = sous-payé et méprisé ! pic.twitter.com/yOyPY2PPjS
Mais qu'est-ce que cette manie depuis quelques temps de dire ou d'écrire à tout bout de champ "enseignants certifiés", "enseignants agrégés" au lieu de "professeurs certifiés", "professeurs agrégés" ?
Outre la laideur et le manque de fluidité orale de ces expressions, je remarque qu'elles sont employées sciemment depuis peu par le Ministère et l'Administration "(cirulaires du Rectorat, par exemple). Serait-ce pour diluer le sens du métier de professeur dans une espèce de gloubi-boulga (animation, socialisation des élèves etc.) ?
Dès qu'on me dit "ah, vous êtes enseignant ?", je réponds "non, je suis professeur"
Au point où nous en sommes, pourquoi pas "enseignants des écoles" à la place de "professeurs des écoles" ? (on y viendra sûrement...).
"Enseignants", "soignants", "aidants" = participes présents substantivés ni chair ni poisson qui marquent en réalité un manque de considération et de reconnaissance des fonctions.
La façon dont nous nous désignons et dont les autres nous désignent a de l'importance, que ce soit pour notre estime personnelle ou dans le cadre de revendications.
- JennyMédiateur
nc33 a écrit:Je ne veux en aucune façon être représenté par des syndicats, alors les élections pros...
Pourquoi ? Il y a une variété de syndicats.
- Pap NDiaye promet une hausse des salaires des enseignants débutants à 2000 euros net par mois
- Le proviseur de Louis-le-Grand défend les enseignants en classes prépas : "Rares sont les professeurs dont les salaires dépassent 8.000 euros par mois".
- 1800 € bruts de plus par an pour les enseignants débutants.
- [RadioFrance] : Pap Ndiaye promet "un choc d'attractivité" pour le métier d'enseignant
- Pétition des stylos rouges à l'Assemblée nationale pour l'augmentation des salaires