- Ramanujan974Érudit
valle a écrit:Ça ne me paraîtrait pas étonnant qu'il y ait une hausse moyenne de 1,5% du salaire reçu par l'ensemble des fonctionnaires et contractuels des trois fonctions publiques.Ananké a écrit:Nous sommes augmentés de 1,5 % par an ?
En tenant compte du GVT, c'est crédible.
- JennyMédiateur
C'est quoi le GVT ?
- MathadorEmpereur
gauvain31 a écrit:Jenny a écrit:Ca commence à se voir en HG aussi effectivement. C'est la première fois que je vois aussi peu d'admissibles au CAPES d'HG par rapport au nombre de postes.
On a aussi la même tendance en SVT, une des rares matières à encore faire le plein : les 260 postes sont pris ( + 21 en liste complémentaire). Mais pour combien de temps ? Il y a le risque de demander aux collègues de SVT d'enseigner les maths et la Physique Chimie.Bouboule a écrit:GaliNéo a écrit:Bouboule a écrit:Donc +3,5% fin juillet si j'ai bien compris (moins que les retraites), ça va attirer, c'est sûr...
Oui ça va attirer, car les nouveaux auront directement une paie à 2.000€ NET !
Bac+5, 2000€ nets sans perspectives, ça ne suffira pas dans certaines disciplines.
Tout à fait : il faut débuter dès 2500 € pour attirer ne serait-ce que les étudiants en Mathématiques avec de réelles perspectives de carrière. Même 2000 euros ne suffira pas. Et les PE qui viendront forcément en renfort dans les collèges ces prochaines années ne suffiront pas , car il y a aussi une crise de recrutement dans le primaire. Bref on entre dans un sous effectifs enseignant systémique. Quand bien même on augmenterait fortement les salaires dès aujourd'hui, il faut 5 ans pour former un enseignant. On est donc parti pour au moins 10 ans de crise.
Ce que je vois dans mon administration le confirme. Et pour recruter de bons spécialistes en informatique il faudrait encore plus.
Ananké a écrit:Nous sommes augmentés de 1,5 % par an ?
À condition de compter les avancements d'échelon comme des revalorisations… sauf que cela n'empêche en rien la diminution du pouvoir d'achat des nouveaux recrutés par rapport aux anciens, et la dégradation du recrutement qui en résulte.
PS: GVT = Glissement Vieillesse Technicité.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Les 1,5%, c'est les passages d'échelon, tout simplement ou glissement vieillesse technicité.
wikipedia a écrit:Le glissement vieillissement technicité (GVT) est un phénomène qui contribue aux variations de masse salariale de la fonction publique française. Il permet de mieux comprendre l'augmentation du salaire moyen des fonctionnaires français.
Même si le nombre de fonctionnaires stagne, et que la grande majorité ne reçoit pas d'augmentation générale, la masse salariale de la fonction publique augmente parfois du seul fait qu'un plus grand nombre de fonctionnaires est mieux payé, parce qu'ils occupent des emplois plus qualifiés qu'avant, ou bien parce qu'ils ont une ancienneté moyenne plus importante, pour des raisons démographiques, leur salaire augmentant avec l'âge.
- Ramanujan974Érudit
Ca fait 20 ans que j'enseigne. Mon indice a augmenté de 80 %, ce qui correspond à 3 % par an.
- JennyMédiateur
Merci Mathador et beaverforever pour l'explication.
- gauvain31Empereur
Enaeco a écrit:gauvain31 a écrit:
Tout à fait : il faut débuter dès 2500 € pour attirer ne serait-ce que les étudiants en Mathématiques avec de réelles perspectives de carrière. Même 2000 euros ne suffira pas. Et les PE qui viendront forcément en renfort dans les collèges ces prochaines années ne suffiront pas , car il y a aussi une crise de recrutement dans le primaire. Bref on entre dans un sous effectifs enseignant systémique. Quand bien même on augmenterait fortement les salaires dès aujourd'hui, il faut 5 ans pour former un enseignant. On est donc parti pour au moins 10 ans de crise.
Il faudrait se lancer dans une mesure dont le coût exorbitant serait répercuté sur des français (qui touchent moins que ça) déjà hostiles aux enseignants sur ce sujet et qui estiment que d'autres professions le méritent bien plus que nous.
Tout ça pour en récolter les fruits à une échelle de temps qui dépasse le quinquennat présidentiel.
Voila pourquoi les ministres se contentent, les uns après les autres, de bricoler sur du court terme comme du speed-dating pour pouvoir mettre quelqu'un devant les élèves.
Oh mais je suis sûr qu'après x semaines à garder le petit ou la petite à la maison car il n'y a plus assez d'enseignants, ils vont commencer à changer d'avis. Médiatiquement ça commence à porter : non pas qu'on a été entendu sur ce point , mais probablement parce que les journalistes ayant des enfants scolarisés commencent à être directement concernés, ils ne peuvent plus faire semblant. La position de ces parents "anti-augmentation de salaire de profs "ne sera plus tenable. Et la France fera ce qu'ont fait un peu les USA récemment ou le Japon dans les années 70 : augmenter significativement les enseignants. Un système de contractuels avec un fort turn-over ne peut marcher que s'il y a un vivier d'étudiants important, et ce n'est plus la cas pour pas mal de disciplines désormais. Beaucoup de jeune actuellement ne veulent plus faire le sacrifice d'aller commencer leur carrière à 500 km de chez pour un salaire aussi misérable. Le gouvernement va se retrouver face à un mur et il n'aura plus de choix à moins de faire des réformes structurelles (annualisation/statut, etc.) qui seront des pansement éphémères mais qui accéléreront la désaffection des jeunes pour le métier.
- valleExpert spécialisé
Une augmentation du taux de contractuels ne risque pas précisément d'avoir trop d'effets (en ce qui concerne la présence de quelqu'un devant les élèves) pour les journalistes --parisiens--.gauvain31 a écrit:Enaeco a écrit:gauvain31 a écrit:
Tout à fait : il faut débuter dès 2500 € pour attirer ne serait-ce que les étudiants en Mathématiques avec de réelles perspectives de carrière. Même 2000 euros ne suffira pas. Et les PE qui viendront forcément en renfort dans les collèges ces prochaines années ne suffiront pas , car il y a aussi une crise de recrutement dans le primaire. Bref on entre dans un sous effectifs enseignant systémique. Quand bien même on augmenterait fortement les salaires dès aujourd'hui, il faut 5 ans pour former un enseignant. On est donc parti pour au moins 10 ans de crise.
Il faudrait se lancer dans une mesure dont le coût exorbitant serait répercuté sur des français (qui touchent moins que ça) déjà hostiles aux enseignants sur ce sujet et qui estiment que d'autres professions le méritent bien plus que nous.
Tout ça pour en récolter les fruits à une échelle de temps qui dépasse le quinquennat présidentiel.
Voila pourquoi les ministres se contentent, les uns après les autres, de bricoler sur du court terme comme du speed-dating pour pouvoir mettre quelqu'un devant les élèves.
Oh mais je suis sûr qu'après x semaines à garder le petit ou la petite à la maison car il n'y a plus assez d'enseignants, ils vont commencer à changer d'avis. Médiatiquement ça commence à porter : non pas qu'on a été entendu sur ce point , mais probablement parce que les journalistes ayant des enfants scolarisés commencent à être directement concernés, ils ne peuvent plus faire semblant. La position de ces parents "anti-augmentation de salaire de profs "ne sera plus tenable. Et la France fera ce qu'ont fait un peu les USA récemment ou le Japon dans les années 70 : augmenter significativement les enseignants. Un système de contractuels avec un fort turn-over ne peut marcher que s'il y a un vivier d'étudiants important, et ce n'est plus la cas pour pas mal de disciplines désormais. Beaucoup de jeune actuellement ne veulent plus faire le sacrifice d'aller commencer leur carrière à 500 km de chez pour un salaire aussi misérable. Le gouvernement va se retrouver face à un mur et il n'aura plus de choix à moins de faire des réformes structurelles (annualisation/statut, etc.) qui seront des pansement éphémères mais qui accéléreront la désaffection des jeunes pour le métier.
- AnankéNiveau 9
Ah d'accord. Mais du coup, si l'indice est gelé, ce GVT a-t-il tjs la même valeur ? Il faut tenir compte de l'inflation sur 20ans par exemple, ce n'est pas rien... Sachant qu'en plus le panier moyen pris en compte par l'Insee pour ce calcul d'inflation prend en compte le logement à hauteur de 6%. Mais qui paie 6% de son salaire pour se loger ? J'en ai marre de ces jeux de chiffres. Il faut 1000 balles net pour tous les enseignants, tout de suite. Point. Ils savent créer des lignes budgétaires quand il faut, il en créent une "rattrapage" et là on pourra parler de revalo. 30 piges aujourd'hui en RP, c'est la plaie financière.
- CeladonDemi-dieu
Si les agences exigent un salaire 3,3 fois supérieur au loyer, ce n'est certes pas parce qu'il représente 6 % du salaire ! Il serait temps que l'INSEE actualise, elle nous mène en bateau avec tous ses calculs plus ou moins faussés qui prennent en compte ou rejettent tel ou tel poste. Sûr qu'on peut faire dire aux chiffres ce qu'on veut dans ces conditions...
- CathEnchanteur
*Ombre* a écrit:Cleroli a écrit:J'ai lu que c'est une pratique répandue dans le privé, est-ce que quelqu'un peut confirmer ?corailc a écrit:J'ai lu les propos du ministre que relaie le lien BFM de lene et si on avait encore un doute, là on comprend que la rentrée va être féroce. Le coup du prof de français qui remplace celui D'HG pour faire du français, ça sent l'annualisation à plein nez. Le cauchemar en marche...
Dans le privé, je ne sais pas, mais dans le public qui est déjà annualisé, c'est le cas. J'ai une copine ATER qui va travailler même malade, car après, c'est encore pire, puisqu'elle doit rattraper ses heures.
Oui, c'est le cas dans le supérieur.
- JennyMédiateur
Ananké a écrit:Sachant qu'en plus le panier moyen pris en compte par l'Insee pour ce calcul d'inflation prend en compte le logement à hauteur de 6%.
La blague ! Si seulement...
- DanskaProphète
Ananké a écrit:Ah d'accord. Mais du coup, si l'indice est gelé, ce GVT a-t-il tjs la même valeur ? Il faut tenir compte de l'inflation sur 20ans par exemple, ce n'est pas rien... Sachant qu'en plus le panier moyen pris en compte par l'Insee pour ce calcul d'inflation prend en compte le logement à hauteur de 6%. Mais qui paie 6% de son salaire pour se loger ? J'en ai marre de ces jeux de chiffres. Il faut 1000 balles net pour tous les enseignants, tout de suite. Point. Ils savent créer des lignes budgétaires quand il faut, il en créent une "rattrapage" et là on pourra parler de revalo. 30 piges aujourd'hui en RP, c'est la plaie financière.
Le GVT n'est pas une valeur en tant que telle : c'est ce qui entraîne une augmentation globale de la masse salariale des fonctionnaires. Par exemple plus les enseignants vieillissent plus cette masse salariale augmente parce que mécaniquement, un enseignant avec 20 ans d'expérience a un échelon plus élevé qu'un stagiaire. En simplifiant un peu, si on virait tous les enseignants au-dessus de 40 ans (sans tenir compte de leur retraite) et qu'on embauchait à la place des enseignants à l'échelon 1, la masse salariale baisserait automatiquement puisque ces nouveaux enseignants seraient moins bien payés. Mais on ne peut pas comparer directement avec l'inflation ni en déduire l'évolution du pouvoir d'achat, les données ne s'appuient pas sur la même base et ne traduisent pas du tout la même chose.
Quant à l'Insee, c'est une moyenne : si on tient compte de toutes les personnes qui sont propriétaires de leur logement et donc ne payent pas de loyer (éventuellement des échéances d'un crédit à rembourser, mais c'est une autre ligne), le chiffre n'est pas complètement absurde. Cela dit 6 % ça me paraît peu si on tient compte des dépenses qu'on peut avoir à faire pour un logement.
Edit : oui, c'est bien ça, seuls les loyers sont pris en compte. Ca élimine tous les ménages propriétaires de leur logement et tous ceux qui sont en train de l'acquérir même s'il leur reste 20 ou 25 ans d'emprunt à rembourser pour ne garder que les locataires, qui sont les seuls à pouvoir voir leur loyer augmenter.
- CeladonDemi-dieu
Voilà qui va pouvoir bientôt se faire puisque les enseignants vont gagner davantage en début qu'en fin de carrière...
- tAoKHabitué du forum
Mais alors les heures sup sont encore moins bien payées que les HP maintenant (puisque je suppose que le taux de l'ISOE, des HSA, HSE, IMP, SFT ne va pas bouger, si ?).
En tout cas le gouvernement soigne sa communication :
Ils sont mignons à Matignon, ils sont méchants ces fainéants !
En tout cas le gouvernement soigne sa communication :
Mais il ne dit pas que depuis plus de 20 ans l'augmentation du point d'indice est largement inférieur à l'augmentation du SMIC, de l'inflation, des salaires du privé.Face au niveau d’inflation sans précédent, nous avons pris une mesure exceptionnelle : l’augmentation générale du point d’indice de la #FonctionPublique de 3,5%.
C'est la plus forte augmentation depuis 37 ans !
Ils sont mignons à Matignon, ils sont méchants ces fainéants !
- MathadorEmpereur
Le gouvernement profite en effet de l'inflation pour limiter l'impact du GVT sur le budget.Ananké a écrit:Ah d'accord. Mais du coup, si l'indice est gelé, ce GVT a-t-il tjs la même valeur ? Il faut tenir compte de l'inflation sur 20ans par exemple, ce n'est pas rien... Sachant qu'en plus le panier moyen pris en compte par l'Insee pour ce calcul d'inflation prend en compte le logement à hauteur de 6%. Mais qui paie 6% de son salaire pour se loger ? J'en ai marre de ces jeux de chiffres. Il faut 1000 balles net pour tous les enseignants, tout de suite. Point. Ils savent créer des lignes budgétaires quand il faut, il en créent une "rattrapage" et là on pourra parler de revalo. 30 piges aujourd'hui en RP, c'est la plaie financière.
L'INSEE n'a jamais prétendu que le loyer représente 6% du salaire: les 6% correspondent à la part des loyers dans la consommation de l'ensemble des ménages, propriétaires occupants inclus.Celadon a écrit:Si les agences exigent un salaire 3,3 fois supérieur au loyer, ce n'est certes pas parce qu'il représente 6 % du salaire ! Il serait temps que l'INSEE actualise, elle nous mène en bateau avec tous ses calculs plus ou moins faussés qui prennent en compte ou rejettent tel ou tel poste. Sûr qu'on peut faire dire aux chiffres ce qu'on veut dans ces conditions...
Il a étudié ce qui changerait dans l'IPC si on imputait des loyers fictifs aux propriétaires occupants: cela ne changerait pas grand chose, voir figure 3 du lien suivant: https://www.insee.fr/fr/statistiques/4126450 .
Plus de détails sur l'origine des 6% ici:
Lien: https://blog.insee.fr/mais-si-linsee-prend-bien-en-compte-le-logement-dans-linflation-et-au-bon-niveau/ .Benoît Ourliac (INSEE) a écrit:Pour comprendre ce chiffre de 6 %, revenons en détail sur son calcul :
en France, seuls 4 ménages sur 10 sont locataires, dont près de la moitié sont logés dans le parc social ;
pour les locataires, la part des loyers dans leurs dépenses de consommation est de l’ordre de 20 %, tandis que les propriétaires ne paient par définition aucun loyer ; il s’agit là d’une moyenne qui rassemble des situations très variables conduisant à des taux d’effort supérieurs à 40 % pour près d’un ménage locataire sur cinq ;
sur l’ensemble des ménages, propriétaires et locataires, la part des loyers est une moyenne entre 0 % (pour les propriétaires) et 20 % (pour les locataires) ;
les locataires ayant un niveau de vie et par conséquent des dépenses de consommation plus faibles que les propriétaires, de 20 % environ, la part des loyers dans leurs dépenses de consommation est rapportée à la contribution de ces ménages à la consommation totale, inférieure à leur poids démographique, pour obtenir la part moyenne des loyers dans les dépenses de consommation de l’ensemble des ménages français (6 % donc)
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MathadorEmpereur
Si, tout ce que tu cites est directement ou indirectement aligné sur le point d'indice à l'exception des IMP.tAoK a écrit:Mais alors les heures sup sont encore moins bien payées que les HP maintenant (puisque je suppose que le taux de l'ISOE, des HSA, HSE, IMP, SFT ne va pas bouger, si ?).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CathEnchanteur
Je suis folle de rage. Je devrais m'en foutre, mais je n'y arrive pas.
- tAoKHabitué du forum
Mathador a écrit:Si, tout ce que tu cites est directement ou indirectement aligné sur le point d'indice à l'exception des IMP.tAoK a écrit:Mais alors les heures sup sont encore moins bien payées que les HP maintenant (puisque je suppose que le taux de l'ISOE, des HSA, HSE, IMP, SFT ne va pas bouger, si ?).
Merci, je l'ignorais.
Encore une journée où je me coucherais moins bête grâce à toi. :lol:
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je m'appelle beaverforever et j'approuve ce message.Ananké a écrit:Il faut 1 000 balles net pour tous les enseignants, tout de suite.
- EnaecoVénérable
gauvain31 a écrit:Enaeco a écrit:gauvain31 a écrit:
Tout à fait : il faut débuter dès 2500 € pour attirer ne serait-ce que les étudiants en Mathématiques avec de réelles perspectives de carrière. Même 2000 euros ne suffira pas. Et les PE qui viendront forcément en renfort dans les collèges ces prochaines années ne suffiront pas , car il y a aussi une crise de recrutement dans le primaire. Bref on entre dans un sous effectifs enseignant systémique. Quand bien même on augmenterait fortement les salaires dès aujourd'hui, il faut 5 ans pour former un enseignant. On est donc parti pour au moins 10 ans de crise.
Il faudrait se lancer dans une mesure dont le coût exorbitant serait répercuté sur des français (qui touchent moins que ça) déjà hostiles aux enseignants sur ce sujet et qui estiment que d'autres professions le méritent bien plus que nous.
Tout ça pour en récolter les fruits à une échelle de temps qui dépasse le quinquennat présidentiel.
Voila pourquoi les ministres se contentent, les uns après les autres, de bricoler sur du court terme comme du speed-dating pour pouvoir mettre quelqu'un devant les élèves.
Oh mais je suis sûr qu'après x semaines à garder le petit ou la petite à la maison car il n'y a plus assez d'enseignants, ils vont commencer à changer d'avis. Médiatiquement ça commence à porter : non pas qu'on a été entendu sur ce point , mais probablement parce que les journalistes ayant des enfants scolarisés commencent à être directement concernés, ils ne peuvent plus faire semblant. La position de ces parents "anti-augmentation de salaire de profs "ne sera plus tenable. Et la France fera ce qu'ont fait un peu les USA récemment ou le Japon dans les années 70 : augmenter significativement les enseignants. Un système de contractuels avec un fort turn-over ne peut marcher que s'il y a un vivier d'étudiants important, et ce n'est plus la cas pour pas mal de disciplines désormais. Beaucoup de jeune actuellement ne veulent plus faire le sacrifice d'aller commencer leur carrière à 500 km de chez pour un salaire aussi misérable. Le gouvernement va se retrouver face à un mur et il n'aura plus de choix à moins de faire des réformes structurelles (annualisation/statut, etc.) qui seront des pansement éphémères mais qui accéléreront la désaffection des jeunes pour le métier.
On est déjà la dedans.
En revanche, je pense que ça peut durer plus longtemps qu'on ne le croit...
On parle d'un salaire de début de carrière qui dépasse quand même celui de la moitié des français.
Je pense qu'il y a des métiers plus difficiles et moins bien payés que le notre (indépendamment de tout niveau d'étude). Niveau contractuel, on peut creuser encore un peu plus pour trouver ces "pansements éphémères".
- DanskaProphète
Enaeco a écrit:
On parle d'un salaire de début de carrière qui dépasse quand même celui de la moitié des français.
Je pense qu'il y a des métiers plus difficiles et moins bien payés que le notre (indépendamment de tout niveau d'étude). Niveau contractuel, on peut creuser encore un peu plus pour trouver ces "pansements éphémères".
C'est une évidence. Mais justement, quand on fait des études c'est aussi dans la perspective d'un métier plus intéressant, mieux payé et moins pénible par la suite, sinon autant s'arrêter au bac.
Si le gouvernement entend raisonner de cette façon il faut prendre le problème dans l'autre sens et assumer d'embaucher des enseignants à partir du bac au lieu de vouloir des professionnels de haut niveau sans vouloir les payer (et égoïstement je préférerais éviter d'en arriver là, ne serait-ce que dans l'espoir que mes propres enfants aient des enseignants qui tiennent la route pendant leur scolarité plutôt que des contractuels très mal formés et payés au lance-pierre !).
- AnankéNiveau 9
Il faudrait alors arrêter de faire des moyennes qui biaisent tout. Faire des calculs en prenant en compte une part de 6% des dépenses comme allant dans le logement ce n'est plus possible quand, pour beaucoup de locataires,on frôle les 50% du revenu ! Il faudrait distinguer entre locataires et propriétaires et un jour prendre acte dans ces calculs de la hausse vertigineuse de l'immobilier car les classes moyennes ne peuvent plus devenir propriétaires dans certaines régions.
- valleExpert spécialisé
Enaeco a écrit:gauvain31 a écrit:Enaeco a écrit:gauvain31 a écrit:
Tout à fait : il faut débuter dès 2500 € pour attirer ne serait-ce que les étudiants en Mathématiques avec de réelles perspectives de carrière. Même 2000 euros ne suffira pas. Et les PE qui viendront forcément en renfort dans les collèges ces prochaines années ne suffiront pas , car il y a aussi une crise de recrutement dans le primaire. Bref on entre dans un sous effectifs enseignant systémique. Quand bien même on augmenterait fortement les salaires dès aujourd'hui, il faut 5 ans pour former un enseignant. On est donc parti pour au moins 10 ans de crise.
Il faudrait se lancer dans une mesure dont le coût exorbitant serait répercuté sur des français (qui touchent moins que ça) déjà hostiles aux enseignants sur ce sujet et qui estiment que d'autres professions le méritent bien plus que nous.
Tout ça pour en récolter les fruits à une échelle de temps qui dépasse le quinquennat présidentiel.
Voila pourquoi les ministres se contentent, les uns après les autres, de bricoler sur du court terme comme du speed-dating pour pouvoir mettre quelqu'un devant les élèves.
Oh mais je suis sûr qu'après x semaines à garder le petit ou la petite à la maison car il n'y a plus assez d'enseignants, ils vont commencer à changer d'avis. Médiatiquement ça commence à porter : non pas qu'on a été entendu sur ce point , mais probablement parce que les journalistes ayant des enfants scolarisés commencent à être directement concernés, ils ne peuvent plus faire semblant. La position de ces parents "anti-augmentation de salaire de profs "ne sera plus tenable. Et la France fera ce qu'ont fait un peu les USA récemment ou le Japon dans les années 70 : augmenter significativement les enseignants. Un système de contractuels avec un fort turn-over ne peut marcher que s'il y a un vivier d'étudiants important, et ce n'est plus la cas pour pas mal de disciplines désormais. Beaucoup de jeune actuellement ne veulent plus faire le sacrifice d'aller commencer leur carrière à 500 km de chez pour un salaire aussi misérable. Le gouvernement va se retrouver face à un mur et il n'aura plus de choix à moins de faire des réformes structurelles (annualisation/statut, etc.) qui seront des pansement éphémères mais qui accéléreront la désaffection des jeunes pour le métier.
On est déjà la dedans.
En revanche, je pense que ça peut durer plus longtemps qu'on ne le croit...
On parle d'un salaire de début de carrière qui dépasse quand même celui de la moitié des français.
Je pense qu'il y a des métiers plus difficiles et moins bien payés que le notre (indépendamment de tout niveau d'étude). Niveau contractuel, on peut creuser encore un peu plus pour trouver ces "pansements éphémères".
Mais pourquoi exclus-tu cela de l'équation ? Offre-demande, niveau d'étude, technicité, responsabilité, pénibilité, danger, ce sont précisément des éléments (je n'ai donné que quelques exemples au pif) dont on ne peut pas se passer quand on parle salaire non ?
- DanskaProphète
Ananké a écrit: Il faudrait alors arrêter de faire des moyennes qui biaisent tout. Faire des calculs en prenant en compte une part de 6% des dépenses comme allant dans le logement ce n'est plus possible quand, pour beaucoup de locataires,on frôle les 50% du revenu ! Il faudrait distinguer entre locataires et propriétaires et un jour prendre acte dans ces calculs de la hausse vertigineuse de l'immobilier car les classes moyennes ne peuvent plus devenir propriétaires dans certaines régions.
Mais ça n'a rien à voir avec l'inflation en tant que telle, ça - tu parles ici de l'augmentation des prix dans l'immobilier, c'est un indice spécifique, et qui ne concerne pas tout le monde et qui ne rentre pas dans le cadre d'une dépense quotidienne ou mensuelle (si on parle d'achat immobilier). De toute façon il faut bien choisir des produits "de base" qui permettent de calculer une moyenne, on n'aura jamais un panier qui correspond exactement aux dépenses de tous les ménages, c'est impossible.
- pseudo-intelloSage
Danska a écrit:Enaeco a écrit:
On parle d'un salaire de début de carrière qui dépasse quand même celui de la moitié des français.
Je pense qu'il y a des métiers plus difficiles et moins bien payés que le notre (indépendamment de tout niveau d'étude). Niveau contractuel, on peut creuser encore un peu plus pour trouver ces "pansements éphémères".
C'est une évidence. Mais justement, quand on fait des études c'est aussi dans la perspective d'un métier plus intéressant, mieux payé et moins pénible par la suite, sinon autant s'arrêter au bac.
Si le gouvernement entend raisonner de cette façon il faut prendre le problème dans l'autre sens et assumer d'embaucher des enseignants à partir du bac au lieu de vouloir des professionnels de haut niveau sans vouloir les payer (et égoïstement je préférerais éviter d'en arriver là, ne serait-ce que dans l'espoir que mes propres enfants aient des enseignants qui tiennent la route pendant leur scolarité plutôt que des contractuels très mal formés et payés au lance-pierre !).
Ben oui. Si ça revient au même, autant commencer à recevoir son salaire et à cotiser à 18 ans qu'à 23.
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