- Philippus magisterNiveau 7
Bonjour à toutes et à tous,
je suis dans les questions de grammaire jusqu'au cou... je cherche à varier un peu les formulations tout en restant dans les clous. Est-ce que notre noble institution a mis noir sur blanc des formulations de questions officielles? Ou pourrait-on trouver ça? Si quelqu'un a une idée... Merci beaucoup!
je suis dans les questions de grammaire jusqu'au cou... je cherche à varier un peu les formulations tout en restant dans les clous. Est-ce que notre noble institution a mis noir sur blanc des formulations de questions officielles? Ou pourrait-on trouver ça? Si quelqu'un a une idée... Merci beaucoup!
- GlouglouNiveau 2
Voici une page d'Éduscol : https://eduscol.education.fr/document/40098/download que je crois avoir déjà vu passer sur le forum.
Bon courage.
Bon courage.
- NLM76Grand Maître
Oui, moi aussi je m'interroge. En particulier pour "La blanche neige", d'Apollinaire, que j'ai donné à mes élèves. Quelles question poseriez-vous ?
1. Analysez l'interrogation dans "que n'ai-je ma bien aimée entre mes bras"
2. Transformez cette interrogation directe en interrogation indirecte.
3. Faites l'analyse logique de la première strophe : comment les différentes propositions sont-elles articulées entre elles ?
4. Même question pour la 3e strophe.
Je ne vois absolument rien d'autre. Et vous ?
Je pense que je pourrais poser celles-ci :Apollinaire a écrit:Les anges, les anges dans le ciel
L'un est vêtu en officier
L'un est vêtu en cuisinier
Et les autres chantent
Bel officier couleur du ciel
Le doux printemps longtemps après Noël
Te médaillera d'un beau soleil
D'un beau soleil
Le cuisinier plume les oies
Ah ! tombe neige
Tombe et que n'ai-je
Ma bien aimée entre mes bras
1. Analysez l'interrogation dans "que n'ai-je ma bien aimée entre mes bras"
2. Transformez cette interrogation directe en interrogation indirecte.
3. Faites l'analyse logique de la première strophe : comment les différentes propositions sont-elles articulées entre elles ?
4. Même question pour la 3e strophe.
Je ne vois absolument rien d'autre. Et vous ?
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Philippus magisterNiveau 7
merci, sans être une "banque de questions" ça done quelques exemples précis.
Bon courage aussi!
Bon courage aussi!
- NLM76Grand Maître
Ah oui, c'est vrai !sinan a écrit:@NLM : analyse de la négation au vers 11 ?
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- TivinouDoyen
Je poserais les questions 1 et 2 de NLM et celles de Sinan.
Peut-être : remplacer "longtemps après Noël" par une subordonnée circonstancielle et expliquer les modifications opérées.
Peut-être : remplacer "longtemps après Noël" par une subordonnée circonstancielle et expliquer les modifications opérées.
- IphigénieProphète
Mais vous y voyez une interrogative pour "que n'ai-je ma fiancée entre mes bras"? moi j'y vois une exclamative expression du regret,non?
- TivinouDoyen
On peut paraphraser par "Pourquoi n’ai-je pas ma fiancée entre mes bras ?". Cependant, tu as raison, le poète exprime un regret. Mais on n’attendra même pas du candidat qu’il aille jusque-là, alors que c’est l’intérêt de l’absence de ponctuation.Iphigénie a écrit:Mais vous y voyez une interrogative pour "que n'ai-je ma fiancée entre mes bras"? moi j'y vois une exclamative expression du regret,non?
- selampruNiveau 6
Transformez les vers 3 et 4 de manière à faire apparaître une proposition subordonnée circonstancielle que vous analysez.
- NLM76Grand Maître
selampru a écrit:Transformez les vers 3 et 4 de manière à faire apparaître une proposition subordonnée circonstancielle que vous analyserez.
Il y a quand même un problème par rapport aux programmes, qui excluent les conjonctives temporelles (et même les comparatives), et ne gardent que but, cause, conséquence, condition, concession.
@Iphigénie : Ouais. On a le cerveau tordu, parce qu'il faut s'échiner à trouver des questions qui rentrent dans le programme. Et là, on a envie de voir si l'élève comprend ce que veulent dire les deux derniers vers. Bon ; la tournure n'est tout de même pas loin d'être interrogative, même si elle a une valeur exclamative, non ?
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- CochonouNiveau 9
NLM76 a écrit: On a le cerveau tordu, parce qu'il faut s'échiner à trouver des questions qui rentrent dans le programme
Je partage ce constat. Les contraintes sont trop nombreuses. Pour chaque oeuvre au programme, il faut trouver trois textes qui soient en lien avec le parcours, qui aient la bonne longueur et qui permettent de poser une question de grammaire en lien avec le programme. Cela peut avoir l'air simple, mais j'ai souvent l'impression que cela relève de la quadrature du cercle. Ensuite, il faut trouver au moins une lecture cursive qui appartienne au même genre littéraire mais pas au même siècle, et qui soit en lien avec ledit parcours. Quand on a réussi tout cela... il faut recommencer... non pas une fois mais trois. Et quand on a réussi tout cela quatre fois... eh bien il faut encore recommencer en partie l'année suivante. Bien entendu, malgré tous nos efforts, il y a toujours un collègue pour dire que tel texte est beaucoup trop long ou trop court, et une collègue pour ajouter que tel autre est très mal choisi car il n'a aucun rapport avec le parcours
Je me demande parfois si ceux qui nous dirigent sont au courant que la littérature n'a pas été écrite pour être lue - quand elle a la chance d'être lue... - à travers le prisme d'un programme tarabiscoté
- DorineHabitué du forum
Et si on s'en tient au programme de première, on ne devrait même pas poser les questions 3 et 4, il n'y a pas de P. S. Circonstancielles.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Sans compter qu’on n’a pas le droit de demander que la grammaire ait un sens (une interrogation qui est une exclamation qui exprime un regret : trop compliqué, trop subtil, enfin, on n’est pas là pour apprécier l’écriture d’un texte, voyons…)… on se demande à quoi ça sert qu’on s’échine tout du long à leur dire qu’une figure de style, ou un procédé d’écriture quelconque, n’a aucun intérêt par lui-même, hors des effets de sens qu’il peut produire… décidément je déteste cette épreuve.
(et en effet, parfois c’est très limité les questions possibles !)
(et en effet, parfois c’est très limité les questions possibles !)
- NLM76Grand Maître
Globalement c'est vrai. Mais il faut reconnaître que la complication vient aussi du fait que nombreux sont les plus royalistes que le roi, comme tu le dis à la fin de ton message. Mais excuse-moi, toi aussi ! . D'abord, ce n'est pas trois textes en lien avec le parcours, mais deux. Et cette année, nous avons été libéré grâce au COVID du parcours. D'autre part, je me contrefiche, pour choisir les textes, de la question de grammaire. Surtout, comme je le répète inlassablement depuis le début : la lecture cursive n'a absolument pas à avoir de lien avec le "parcours".Cochonou a écrit:NLM76 a écrit: On a le cerveau tordu, parce qu'il faut s'échiner à trouver des questions qui rentrent dans le programme
Je partage ce constat. Les contraintes sont trop nombreuses. Pour chaque oeuvre au programme, il faut trouver trois textes qui soient en lien avec le parcours, qui aient la bonne longueur et qui permettent de poser une question de grammaire en lien avec le programme. Cela peut avoir l'air simple, mais j'ai souvent l'impression que cela relève de la quadrature du cercle. Ensuite, il faut trouver au moins une lecture cursive qui appartienne au même genre littéraire mais pas au même siècle, et qui soit en lien avec ledit parcours. Quand on a réussi tout cela... il faut recommencer... non pas une fois mais trois. Et quand on a réussi tout cela quatre fois... eh bien il faut encore recommencer en partie l'année suivante. Bien entendu, malgré tous nos efforts, il y a toujours un collègue pour dire que tel texte est beaucoup trop long ou trop court, et une collègue pour ajouter que tel autre est très mal choisi car il n'a aucun rapport avec le parcours
Je me demande parfois si ceux qui nous dirigent sont au courant que la littérature n'a pas été écrite pour être lue - quand elle a la chance d'être lue... - à travers le prisme d'un programme tarabiscoté
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- CochonouNiveau 9
Cochonou a écrit: Pour chaque oeuvre au programme, il faut trouver trois textes qui soient en lien avec le parcours
NLM76 a écrit: D'abord, ce n'est pas trois textes en lien avec le parcours, mais deux
Lorsque je parle des "trois textes (...) en lien avec le parcours", je pense aux trois textes extraits de l'oeuvre au programme.
- AphrodissiaMonarque
Voici les préconisations dans notre académie: vous verrez que nous restons bien dans les limites de la syntaxe (les couleurs ne sont pas de moi).
Les questions posées par Nlm sur "La blanche neige" me paraissent dans les clous + celle sur la négation de Sinan. Il ne faut toutefois pas s'attendre à ce que l'élève fasse de la stylistique puisque cela fait, en quelque sorte, partie de l'analyse linéaire (c'est dans l'analyse qu'il dit que ce vers exprime le regret).
Et je fais aussi partie de ces collègues qui critiquent les textes trop longs, trop courts, pas intéressants.
Cela peut paraître trop facile (tout dépend de la longueur du passage à étudier) mais on peut se rappeler que l'élève n'a que deux minutes et cela doit grandement soulager ceux qui sont à la traine pour cette question de grammaire.Vademecum a écrit:Remarques : on ne peut pas interroger sur des questions strictement lexicales ou plus largement stylistiques ou relevant de l’énonciation. L’échelle requise est la « grammaire de phrase » (ou syntaxe de la phrase).
Voici quelques exemples de questions à ne pas poser, avec des recommandations formulées en réponse aux questions d’une collègue (qu’elle en soit ici remerciée) :
• * « Relevez toutes les propositions dans le texte et analysez-les »: c'est une question trop large qui implique deux opérations différentes : un relevé et un classement. Le texte ne prévoit qu'une "analyse syntaxique", ce qui nous limite à une forme syntaxique donnée à l'élève et qu'il n'a pas à rechercher par lui-même dans le texte.
• * « Repérez toutes les négations dans le texte et analysez-les » : pour la même raison. On demande ici au candidat d'abord un relevé et ensuite une analyse grammaticale. L'examinateur doit indiquer la phrase contenant une négation que le candidat doit analyser. Par exemple, la question peut-être : "Analyser l'expression de la négation dans la phrase suivante : "[ici, on cite la phrase en question]".
• * « Trouvez une proposition subordonnée dans le texte et analysez-la » : le candidat ne doit pas d'abord "trouver" une proposition subordonnée relative : la question doit porter sur l'analyse syntaxique de la subordination relative. On indique donc au candidat l'énoncé que l'on souhaite qu'il analyse (sans nécessairement préciser que l'énoncé contient une subordonnée relative ; ce sera au candidat de le remarquer par lui-même).
• * « Identifiez et analysez les propositions subordonnées circonstancielles dans le dernier paragraphe » : il nous faut "l'analyse syntaxique d'une courte phrase ou d'une partie de phrase" (note de service) ; cela suppose de ne donner au candidat qu'une seule phrase à "gérer".
• * « Repérez les phrases simples et les phrases complexes dans le poème et justifiez le classement ? » : cette question n’est pas possible, pour la même raison que précédemment.
• En définitive, il faut indiquer aux candidats la question de grammaire de la manière suivante, qui est la plus sûre : "Faites l’analyse syntaxique de la phrase suivante : " [ici, on cite l'énoncé que l’on veut faire analyser, correspondant à une « courte phrase ou à une partie de phrase » (si la phrase est longue)].
Les questions posées par Nlm sur "La blanche neige" me paraissent dans les clous + celle sur la négation de Sinan. Il ne faut toutefois pas s'attendre à ce que l'élève fasse de la stylistique puisque cela fait, en quelque sorte, partie de l'analyse linéaire (c'est dans l'analyse qu'il dit que ce vers exprime le regret).
Moi non plus, je ne choisis pas le texte en fonction de la question de grammaire, mais je suis moins radicale pour le choix de la lecture cursive : je choisis une œuvre et il se trouve que cette œuvre peut se rattacher de façon plus ou moins lointaine au parcours. J'y fais attention car je sais que certains collègues demandent aux élèves d'expliquer le lien entre l'œuvre et le parcours et je ne souhaite pas que les candidats se retrouvent à répondre "ben, yenapa".NLM76 a écrit:Globalement c'est vrai. Mais il faut reconnaître que la complication vient aussi du fait que nombreux sont les plus royalistes que le roi, comme tu le dis à la fin de ton message. Mais excuse-moi, toi aussi ! . D'abord, ce n'est pas trois textes en lien avec le parcours, mais deux. Et cette année, nous avons été libéré grâce au COVID du parcours. D'autre part, je me contrefiche, pour choisir les textes, de la question de grammaire. Surtout, comme je le répète inlassablement depuis le début : la lecture cursive n'a absolument pas à avoir de lien avec le "parcours".Cochonou a écrit:NLM76 a écrit: On a le cerveau tordu, parce qu'il faut s'échiner à trouver des questions qui rentrent dans le programme
Je partage ce constat. Les contraintes sont trop nombreuses. Pour chaque oeuvre au programme, il faut trouver trois textes qui soient en lien avec le parcours, qui aient la bonne longueur et qui permettent de poser une question de grammaire en lien avec le programme. Cela peut avoir l'air simple, mais j'ai souvent l'impression que cela relève de la quadrature du cercle. Ensuite, il faut trouver au moins une lecture cursive qui appartienne au même genre littéraire mais pas au même siècle, et qui soit en lien avec ledit parcours. Quand on a réussi tout cela... il faut recommencer... non pas une fois mais trois. Et quand on a réussi tout cela quatre fois... eh bien il faut encore recommencer en partie l'année suivante. Bien entendu, malgré tous nos efforts, il y a toujours un collègue pour dire que tel texte est beaucoup trop long ou trop court, et une collègue pour ajouter que tel autre est très mal choisi car il n'a aucun rapport avec le parcours
Je me demande parfois si ceux qui nous dirigent sont au courant que la littérature n'a pas été écrite pour être lue - quand elle a la chance d'être lue... - à travers le prisme d'un programme tarabiscoté
Et je fais aussi partie de ces collègues qui critiquent les textes trop longs, trop courts, pas intéressants.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- IphigénieProphète
ouais, je vois le problème! je me demandais à titre personnel si l'expression exclamative du regret avait été éjectée dans la grammaire contemporaineNLM76 a écrit:selampru a écrit:Transformez les vers 3 et 4 de manière à faire apparaître une proposition subordonnée circonstancielle que vous analyserez.
Il y a quand même un problème par rapport aux programmes, qui excluent les conjonctives temporelles (et même les comparatives), et ne gardent que but, cause, conséquence, condition, concession.
@Iphigénie : Ouais. On a le cerveau tordu, parce qu'il faut s'échiner à trouver des questions qui rentrent dans le programme. Et là, on a envie de voir si l'élève comprend ce que veulent dire les deux derniers vers. Bon ; la tournure n'est tout de même pas loin d'être interrogative, même si elle a une valeur exclamative, non ?
d'un autre côté, je reste dubitative sur l'équivalence avec le "pourquoi" parce que c'est plus logique de voir le souhait-en tout cas une exclamation, si ce n'est un souhait- (Ah!tombe neige, tombe) et l'exclamation de regret associés que de voir une exclamative et une interrogative coordonnées (n'en déplaise aux programmes), non?: Ah!tombe neige et pourquoi n'ai-je ma bien-aimée- ça fait un drôle d'attelage! (d'autant que l'exclamation (!) est la seule ponctuation du poème...
enfin je dis ça mais je ne dis rien! je ne veux pas ajouter au bouzin de l'eaf, hein...
...mais voilà quoi! pour moi ce n'est pas de la stylistique mais de la grammaire (et justement, à la rigueur leur étroite association) mais je dois trop spontanément traduire par utinam! (encore un truc obsolète!)...
enfin bien du courage pour les oraux à vous, à vos élèves aussi, parce que c'est rudement casse-gueule vos questions et leurs réponses! (quoique pas bien grave vu le coef)....Finalement, la question de grammaire empêche qu'on fasse vraiment de la grammaire, dans ce qu'elle a d'intéressant dans son rapport au sens du texte, qui s'achève ici dans un lyrisme du regret () traduisant l'enlisement (tombe, tombe...)dans un hiver dont on ne sait la fin... ou dans le simple constat d'une syntaxe générale très simple, voire pauvre, à la facon d'une chanson de toile.( enfin façon Apollinaire avec trois temps qui « se dégradent »: une vision bienheureuse, l’avenir, le présent….)- pour dire en très gros ma lecture.
- User9525Niveau 8
NLM76 a écrit:Globalement c'est vrai. Mais il faut reconnaître que la complication vient aussi du fait que nombreux sont les plus royalistes que le roi, comme tu le dis à la fin de ton message. Mais excuse-moi, toi aussi ! . D'abord, ce n'est pas trois textes en lien avec le parcours, mais deux. Et cette année, nous avons été libéré grâce au COVID du parcours. D'autre part, je me contrefiche, pour choisir les textes, de la question de grammaire. Surtout, comme je le répète inlassablement depuis le début : la lecture cursive n'a absolument pas à avoir de lien avec le "parcours".Cochonou a écrit:NLM76 a écrit: On a le cerveau tordu, parce qu'il faut s'échiner à trouver des questions qui rentrent dans le programme
Je partage ce constat. Les contraintes sont trop nombreuses. Pour chaque oeuvre au programme, il faut trouver trois textes qui soient en lien avec le parcours, qui aient la bonne longueur et qui permettent de poser une question de grammaire en lien avec le programme. Cela peut avoir l'air simple, mais j'ai souvent l'impression que cela relève de la quadrature du cercle. Ensuite, il faut trouver au moins une lecture cursive qui appartienne au même genre littéraire mais pas au même siècle, et qui soit en lien avec ledit parcours. Quand on a réussi tout cela... il faut recommencer... non pas une fois mais trois. Et quand on a réussi tout cela quatre fois... eh bien il faut encore recommencer en partie l'année suivante. Bien entendu, malgré tous nos efforts, il y a toujours un collègue pour dire que tel texte est beaucoup trop long ou trop court, et une collègue pour ajouter que tel autre est très mal choisi car il n'a aucun rapport avec le parcours
Je me demande parfois si ceux qui nous dirigent sont au courant que la littérature n'a pas été écrite pour être lue - quand elle a la chance d'être lue... - à travers le prisme d'un programme tarabiscoté
Quand tu parles de lecture cursive, tu parles bien de celle que l'élève choisit de présenter pour la deuxième partie ?
Mais comment pourrait-elle différer complètement du parcours quand les instructions permettent que soit choisie une oeuvre étudiée pendant l'année ?
Je n'y comprends plus grand-chose quand je lis aussi dans cette "FAQ" (académie de Nantes) la réponse de l'inspectrice : "Questions sur la lecture cursive:
❖ L’œuvre de lecture cursive choisie pour la 2e partie de l’oral peut-elle être d’une période
différente de celle définie par l’objet d’étude ?
S’il est possible d’ouvrir la liste des lectures, pour favoriser la diversité des pratiques, on peut souhaiter
que la lecture cursive renforce le parcours. Même en faisant appel à une autre période historique que
celle visée par le parcours, si la période historique est autre, l’existence d’un lien favorise la cohérence
des apprentissages.
Il faut par ailleurs distinguer les bornes du parcours et celles de l’objet d’étude : la lecture cursive doit
être d’un autre siècle que celui de l’OI, et peut donc sortir des bornes du parcours tout en restant dans
celles de l’objet d’étude (...)"
J'arrête là car le fil concerne la question de grammaire et c'est hors-sujet même si ça concerne l'roal qui arrive à grand-pas
- IphigénieProphète
A vous lire, je ne vois qu’un problème :pourquoi l’oral de l’ eaf,(« liste des textes étudiés dans l’année » -si simple avant (!…) qu’une équipe de professeurs Nimbus se soit frappé le front!) doit nécessairement être depuis en gros le début de ce siècle une usine à gaz? Ça ajoute quoi au progrès des élèves? Faudrait qu’ « ils » se posent enfin la question !….si le nouveau ministre passe par là :lol:
- NLM76Grand Maître
- HS, suite:
- Shakti a écrit:NLM76 a écrit:Cochonou a écrit:NLM76 a écrit: On a le cerveau tordu, parce qu'il faut s'échiner à trouver des questions qui rentrent dans le programme
Je partage ce constat. Les contraintes sont trop nombreuses. Pour chaque oeuvre au programme, il faut trouver trois textes qui soient en lien avec le parcours, qui aient la bonne longueur et qui permettent de poser une question de grammaire en lien avec le programme. Cela peut avoir l'air simple, mais j'ai souvent l'impression que cela relève de la quadrature du cercle. Ensuite, il faut trouver au moins une lecture cursive qui appartienne au même genre littéraire mais pas au même siècle, et qui soit en lien avec ledit parcours. Quand on a réussi tout cela... il faut recommencer... non pas une fois mais trois. Et quand on a réussi tout cela quatre fois... eh bien il faut encore recommencer en partie l'année suivante. Bien entendu, malgré tous nos efforts, il y a toujours un collègue pour dire que tel texte est beaucoup trop long ou trop court, et une collègue pour ajouter que tel autre est très mal choisi car il n'a aucun rapport avec le parcours
Je me demande parfois si ceux qui nous dirigent sont au courant que la littérature n'a pas été écrite pour être lue - quand elle a la chance d'être lue... - à travers le prisme d'un programme tarabiscoté
Quand tu parles de lecture cursive, tu parles bien de celle que l'élève choisit de présenter pour la deuxième partie ?
Mais comment pourrait-elle différer complètement du parcours quand les instructions permettent que soit choisie une oeuvre étudiée pendant l'année ?
Je n'y comprends plus grand-chose quand je lis aussi dans cette "FAQ" (académie de Nantes) la réponse de l'inspectrice : "Questions sur la lecture cursive:
❖ L’œuvre de lecture cursive choisie pour la 2e partie de l’oral peut-elle être d’une période
différente de celle définie par l’objet d’étude ?
S’il est possible d’ouvrir la liste des lectures, pour favoriser la diversité des pratiques, on peut souhaiter
que la lecture cursive renforce le parcours. Même en faisant appel à une autre période historique que
celle visée par le parcours, si la période historique est autre, l’existence d’un lien favorise la cohérence
des apprentissages.
Il faut par ailleurs distinguer les bornes du parcours et celles de l’objet d’étude : la lecture cursive doit
être d’un autre siècle que celui de l’OI, et peut donc sortir des bornes du parcours tout en restant dans
celles de l’objet d’étude (...)"
J'arrête là car le fil concerne la question de grammaire et c'est hors-sujet même si ça concerne l'roal qui arrive à grand-pas
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- User9525Niveau 8
NLM76 a écrit:[spoiler="HS, suite"]Alors, ce que disent les IPR, comment dire ? Cela n'a aucune valeur réglementaire. Le programme officiel ne dit aucunement que les lectures cursives doivent faire partie du parcours, ni qu'elles ont été "étudiées" pendant l'année. Relis les programmes. C'est très clair : il y a d'une part l'oeuvre et le parcours associé; d'autre part la lecture cursive. Quoi qu'il en soit, ton IPR est très claire : deux choix sont possibles. Ou l'on "ouvre la liste des lectures", ou l'on "souhaiite que la lecture cursive renforce le parcours". Mon choix est le premier.Shakti a écrit:NLM76 a écrit:Globalement c'est vrai. Mais il faut reconnaître que la complication vient aussi du fait que nombreux sont les plus royalistes que le roi, comme tu le dis à la fin de ton message. Mais excuse-moi, toi aussi ! . D'abord, ce n'est pas trois textes en lien avec le parcours, mais deux. Et cette année, nous avons été libéré grâce au COVID du parcours. D'autre part, je me contrefiche, pour choisir les textes, de la question de grammaire. Surtout, comme je le répète inlassablement depuis le début : la lecture cursive n'a absolument pas à avoir de lien avec le "parcours".Cochonou a écrit:
Je partage ce constat. Les contraintes sont trop nombreuses. Pour chaque oeuvre au programme, il faut trouver trois textes qui soient en lien avec le parcours, qui aient la bonne longueur et qui permettent de poser une question de grammaire en lien avec le programme. Cela peut avoir l'air simple, mais j'ai souvent l'impression que cela relève de la quadrature du cercle. Ensuite, il faut trouver au moins une lecture cursive qui appartienne au même genre littéraire mais pas au même siècle, et qui soit en lien avec ledit parcours. Quand on a réussi tout cela... il faut recommencer... non pas une fois mais trois. Et quand on a réussi tout cela quatre fois... eh bien il faut encore recommencer en partie l'année suivante. Bien entendu, malgré tous nos efforts, il y a toujours un collègue pour dire que tel texte est beaucoup trop long ou trop court, et une collègue pour ajouter que tel autre est très mal choisi car il n'a aucun rapport avec le parcours
Je me demande parfois si ceux qui nous dirigent sont au courant que la littérature n'a pas été écrite pour être lue - quand elle a la chance d'être lue... - à travers le prisme d'un programme tarabiscoté
Quand tu parles de lecture cursive, tu parles bien de celle que l'élève choisit de présenter pour la deuxième partie ?
Mais comment pourrait-elle différer complètement du parcours quand les instructions permettent que soit choisie une oeuvre étudiée pendant l'année ?
Je n'y comprends plus grand-chose quand je lis aussi dans cette "FAQ" (académie de Nantes) la réponse de l'inspectrice : "Questions sur la lecture cursive:
❖ L’œuvre de lecture cursive choisie pour la 2e partie de l’oral peut-elle être d’une période
différente de celle définie par l’objet d’étude ?
S’il est possible d’ouvrir la liste des lectures, pour favoriser la diversité des pratiques, on peut souhaiter
que la lecture cursive renforce le parcours. Même en faisant appel à une autre période historique que
celle visée par le parcours, si la période historique est autre, l’existence d’un lien favorise la cohérence
des apprentissages.
Il faut par ailleurs distinguer les bornes du parcours et celles de l’objet d’étude : la lecture cursive doit
être d’un autre siècle que celui de l’OI, et peut donc sortir des bornes du parcours tout en restant dans
celles de l’objet d’étude (...)"
J'arrête là car le fil concerne la question de grammaire et c'est hors-sujet même si ça concerne l'roal qui arrive à grand-pas
- H.S:
Tu as parfaitement raison: merci! J'ai relu ce fichu programme et rien n'indique en effet que la L.C doive correspondre à l'œuvre du programme (qui peut malgré tout être choisie par l'élève ). Et le pire est que personne dans l'équipe ne s'en soit rendu compte !
Qu'est-ce qui explique cet aveuglement collectif et le fait qu'on se complique " à plaisir" la vie ?
- NLM76Grand Maître
Je me suis lancé à rédiger des questions avec leur corrigé sur les textes que je fais présenter à mes élèves. Voici la première fiche, qui avait été esquissée ci-dessus :
- https://www.lettresclassiques.fr/2023/01/27/grammaire-a-loral-du-bac-1/
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- NLM76Grand Maître
J'ai placé deux autres fiches, sur la fin de "Zone", et sur "Le pont Mirabeau". Je ne me suis pas relu... critiques bienvenues !
- https://www.lettresclassiques.fr/tag/question-de-grammaire/
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- DorineHabitué du forum
J'ai regardé vite fait.
La circonstancielle de comparaison n'étant pas au programme, j'éviterais d'interroger dessus.
Les questions sur les propositions juxtaposées sont simples mais comme il n'y a pas de ponctuation chez Apollinaire, ça pourrait perturber certains élèves. Ceci dit, comme ces questions auront été travaillées avec tes élèves, ils sauront donc répondre.
J'ai vraiment survolé.
La circonstancielle de comparaison n'étant pas au programme, j'éviterais d'interroger dessus.
Les questions sur les propositions juxtaposées sont simples mais comme il n'y a pas de ponctuation chez Apollinaire, ça pourrait perturber certains élèves. Ceci dit, comme ces questions auront été travaillées avec tes élèves, ils sauront donc répondre.
J'ai vraiment survolé.
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