- VicomteDeValmontGrand sage
Blanquer a repris une idée proposée par l'Unsa : le projet local d'évaluation.
1-Qu’est-ce que le projet local d’évaluation ?
Les enseignements du tronc commun du cycle terminal et la spécialité abandonnée en Première générale sont désormais évalués en contrôle continu pour le bac. Un projet local d’évaluation présente aux élèves et aux parents « de façon synthétique et lisible la politique d’évaluation adoptée dans l’établissement après présentation en conseil d’administration (guide de l’Inspection générale) ».
2- Quels sont les risques ?
A vouloir formaliser les modalités et les attendus de l’évaluation pour « impliquer » les élèves, le risque majeur est de créer des indicateurs normés aux mains des hiérarchies et des familles pour contrôler en continu l’activité des enseignants dans la classe et comparer les pratiques des uns et des autres. Une démarche tout à fait contraire à la liberté pédagogique qui s’exerce dans l’intérêt des élèves avec le souci permanent d’activer tous les leviers à la main de l’enseignant pour faire réussir les élèves. Le projet d’évaluation expose les pratiques professionnelles à un contrôle réglementaire par les élèves, les parents, la direction : sa rédaction doit impérativement écarter ce risque.
Le Snes publie un guide pour s'y opposer et qu'il n'empiète pas sur la liberté pédagogique des enseignants : https://www.snes.edu/article/controle-continu-projet-evaluation-guide-syndical/
1-Qu’est-ce que le projet local d’évaluation ?
Les enseignements du tronc commun du cycle terminal et la spécialité abandonnée en Première générale sont désormais évalués en contrôle continu pour le bac. Un projet local d’évaluation présente aux élèves et aux parents « de façon synthétique et lisible la politique d’évaluation adoptée dans l’établissement après présentation en conseil d’administration (guide de l’Inspection générale) ».
2- Quels sont les risques ?
A vouloir formaliser les modalités et les attendus de l’évaluation pour « impliquer » les élèves, le risque majeur est de créer des indicateurs normés aux mains des hiérarchies et des familles pour contrôler en continu l’activité des enseignants dans la classe et comparer les pratiques des uns et des autres. Une démarche tout à fait contraire à la liberté pédagogique qui s’exerce dans l’intérêt des élèves avec le souci permanent d’activer tous les leviers à la main de l’enseignant pour faire réussir les élèves. Le projet d’évaluation expose les pratiques professionnelles à un contrôle réglementaire par les élèves, les parents, la direction : sa rédaction doit impérativement écarter ce risque.
Le Snes publie un guide pour s'y opposer et qu'il n'empiète pas sur la liberté pédagogique des enseignants : https://www.snes.edu/article/controle-continu-projet-evaluation-guide-syndical/
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- Prosper de BaranteHabitué du forum
J'ai une question : si on ne met pas ce projet local dans le règlement intérieur ni dans le projet d'établissement, on le met où ? ( je sais que certains ont déjà une réponse qui sera censurée...)
- lene75Prophète
Merci beaucoup pour ce guide !
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- BenfeuNiveau 5
Restons polis ! XD Je pense que nous devrions le laisser à la place qui lui revient, c'est-à-dire, sur la table de notre ministère. En tout cas, il n'a clairement rien à faire dans le règlement intérieur ni dans le projet d'établissement !
Ensuite s'il s'agit d'un projet local, pourquoi ne pas décider de ne pas en faire ? Ou, a minima : "nous décidons de respecter la liberté pédagogique de chacun de nos collègues et leur faisons confiance concernant le suivi, la progression et l'évaluation de leurs élèves".
Ensuite s'il s'agit d'un projet local, pourquoi ne pas décider de ne pas en faire ? Ou, a minima : "nous décidons de respecter la liberté pédagogique de chacun de nos collègues et leur faisons confiance concernant le suivi, la progression et l'évaluation de leurs élèves".
- AustrucheerranteHabitué du forum
Benfeu a écrit:Restons polis ! XD Je pense que nous devrions le laisser à la place qui lui revient, c'est-à-dire, sur la table de notre ministère. En tout cas, il n'a clairement rien à faire dans le règlement intérieur ni dans le projet d'établissement !
Ensuite s'il s'agit d'un projet local, pourquoi ne pas décider de ne pas en faire ? Ou, a minima : "nous décidons de respecter la liberté pédagogique de chacun de nos collègues et leur faisons confiance concernant le suivi, la progression et l'évaluation de leurs élèves".
Je sens que je vais proposer ça en conseil péda demain !
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Benfeu a écrit:Restons polis ! XD Je pense que nous devrions le laisser à la place qui lui revient, c'est-à-dire, sur la table de notre ministère. En tout cas, il n'a clairement rien à faire dans le règlement intérieur ni dans le projet d'établissement !
Ensuite s'il s'agit d'un projet local, pourquoi ne pas décider de ne pas en faire ? Ou, a minima : "nous décidons de respecter la liberté pédagogique de chacun de nos collègues et leur faisons confiance concernant le suivi, la progression et l'évaluation de leurs élèves".
Celle de la revalo ?
- InvitéInvité
uneodyssée a écrit:Benfeu a écrit:Restons polis ! XD Je pense que nous devrions le laisser à la place qui lui revient, c'est-à-dire, sur la table de notre ministère. En tout cas, il n'a clairement rien à faire dans le règlement intérieur ni dans le projet d'établissement !
Ensuite s'il s'agit d'un projet local, pourquoi ne pas décider de ne pas en faire ? Ou, a minima : "nous décidons de respecter la liberté pédagogique de chacun de nos collègues et leur faisons confiance concernant le suivi, la progression et l'évaluation de leurs élèves".
Celle de la revalo ?
on est payé combien pour ce nouveau projet ? Rien ? ah et bien rien x rien = rien. On vient de nous banaliser deux demies journées pour ca,… et vous ?
- CrapaudNiveau 6
Pareil ici, 2 demi journées banalisées pour ce beau projet.
Dégouté, ça tombe sur mes demi-journées de prep / correction de copies .
Pour le coup, je n'attendais pas spécialement un paiement pour cette mission, faut pas trop rêver quand même.
Dégouté, ça tombe sur mes demi-journées de prep / correction de copies .
Pour le coup, je n'attendais pas spécialement un paiement pour cette mission, faut pas trop rêver quand même.
- sifiÉrudit
Nous avons eu toute une matinée de formation cette semaine avec nos IPR sur ce sujet... Ils ont dit que ce serait un document donné aux parents, et qu'il fallait surtout "faire simple" pour éviter qu'on nous saute à la gorge si par malheur nous ne respectons pas à la virgule ce que nous y avons fait figurer, quitte à faire un document interne à l'équipe et un autre destiné aux familles.
Même nous, en lettres, alors que nous ne sommes pas soumis au contrôle continu, devons nous y plier...
J'ai ce sentiment vraiment dérangeant de perdre encore de la liberté pédagogique, malgré les dénégations des IPR qui disent qu'à "l'intérieur du cadre défini", nous sommes libres. Mais quelle sera l'évolution de ceci ? Recevrons-nous bientôt des ordres du type "tant d'évaluations, de tel type, que vous évaluerez de telle manière ?". Comme le dit @Benfeu , une fois de plus cela montre à quel point on ne nous fait pas confiance.
Même nous, en lettres, alors que nous ne sommes pas soumis au contrôle continu, devons nous y plier...
J'ai ce sentiment vraiment dérangeant de perdre encore de la liberté pédagogique, malgré les dénégations des IPR qui disent qu'à "l'intérieur du cadre défini", nous sommes libres. Mais quelle sera l'évolution de ceci ? Recevrons-nous bientôt des ordres du type "tant d'évaluations, de tel type, que vous évaluerez de telle manière ?". Comme le dit @Benfeu , une fois de plus cela montre à quel point on ne nous fait pas confiance.
- InvitéInvité
sifi a écrit:Nous avons eu toute une matinée de formation cette semaine avec nos IPR sur ce sujet... Ils ont dit que ce serait un document donné aux parents, et qu'il fallait surtout "faire simple" pour éviter qu'on nous saute à la gorge si par malheur nous ne respectons pas à la virgule ce que nous y avons fait figurer, quitte à faire un document interne à l'équipe et un autre destiné aux familles.
Même nous, en lettres, alors que nous ne sommes pas soumis au contrôle continu, devons nous y plier...
J'ai ce sentiment vraiment dérangeant de perdre encore de la liberté pédagogique, malgré les dénégations des IPR qui disent qu'à "l'intérieur du cadre défini", nous sommes libres. Mais quelle sera l'évolution de ceci ? Recevrons-nous bientôt des ordres du type "tant d'évaluations, de tel type, que vous évaluerez de telle manière ?". Comme le dit @Benfeu , une fois de plus cela montre à quel point on ne nous fait pas confiance.
Je pense que c’est du management: c’est la première étape avant de nous imposer un cadre plus strict.
Je trouve cela très dérangeant, d’autant plus que c’est encore une charge de travail supplémentaire. J’enseigne six disciplines différentes, j’ai déjà passé au moins 10 heures à essayer de m’entendre avec les collègues. C’est tellement impossible qu’ils espèrent sans doute que l’année prochaine ou la suivante, certains comme moi apprécieront l’arrivée d’une directive plus précise, plus cadrée,…
- dryadeNiveau 8
sifi a écrit: J'ai ce sentiment vraiment dérangeant de perdre encore de la liberté pédagogique, malgré les dénégations des IPR qui disent qu'à "l'intérieur du cadre défini", nous sommes libres.
Oui, c'est sûr qu'à l'intérieur d'une prison, on a le droit de tourner en rond !
C'est toujours le même cynisme, que beaucoup acceptent, pourtant : nous travaillons nous-mêmes à perdre notre liberté pédagogique.
- sifiÉrudit
Je le vois bien dans mon lycée : tout le monde voit venir le problème, tout le monde râle ... mais tout le monde est également stressé par ça, y compris la direction qui a du mal à comprendre que "au moins 3 notes certificatives par trimestre" ne veut pas dire "seulement 3 notes par trimestre"...
Du coup, les équipes s'y mettent sans trop broncher, stressées par la proximité des échéances puisqu'on nous informe en septembre que nous devrons rendre notre copie pour mi octobre.
Du coup, les équipes s'y mettent sans trop broncher, stressées par la proximité des échéances puisqu'on nous informe en septembre que nous devrons rendre notre copie pour mi octobre.
- piescoModérateur
"... dans la mesure du possible."
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- PoupoutchModérateur
J'ai décidé de ne préciser que ça : comme au baccalauréat, l'évaluation trimestrielle prend en compte à parts égales la théorie et la pratique. L'évaluation se fera à la fois à l'écrit et à l'oral.
Je refuse catégoriquement de me donner un cadre plus contraignant.
Je refuse catégoriquement de me donner un cadre plus contraignant.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- sifiÉrudit
piesco a écrit:
"... dans la mesure du possible."
En effet, la formule magique qui permet de rendre la chose supportable...
- piescoModérateur
N'est-ce pas ?
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- BlondieHabitué du forum
A propos des demi-journées banalisées,
On nous en impose une pour préparer par équipe le projet. Je n’ai qu’une heure de cours donc cela ferait trois heures sup( non rémunérées je pense). Et en français première, je n’ai pas de contrôle continu. Du coup, je pensais partir au bout d’une heure en suivant mon emploi du temps. Je ne refuse pas de réfléchir à projet ( formulation la plus simple et la moins contraignante possible) mais pas pendant quatre heures. C’est jouable?
On nous en impose une pour préparer par équipe le projet. Je n’ai qu’une heure de cours donc cela ferait trois heures sup( non rémunérées je pense). Et en français première, je n’ai pas de contrôle continu. Du coup, je pensais partir au bout d’une heure en suivant mon emploi du temps. Je ne refuse pas de réfléchir à projet ( formulation la plus simple et la moins contraignante possible) mais pas pendant quatre heures. C’est jouable?
- BartleboothNiveau 7
Le guide de l’évaluation publié par le ministère sur éduscol propose des contraintes aussi en français et en philosophie,même si ces disciplines sont toujours évaluées par une épreuve finale (et en français les exigences donnent juste envie de se pendre... je ne me remets pas du passage qui stipule que les élèves doivent rédiger des exercices complets type bac dès le deuxième trimestre de seconde!)
Je pense qu’aucun d’entre nous ne pourra esquiver les réunions.
Je pense qu’aucun d’entre nous ne pourra esquiver les réunions.
- BlondieHabitué du forum
Qu’on me paie en heures supplémentaires alors.
- roxanneOracle
Moi ce qui m'hallucine, c'est d'entendre des collègues chevronnés pourtant qui n'osent plus évaluer et qui attendent la réunion pour savoir quelle note ils ont le droit de donner, des équipes qui se sont fait des grilles au demi-point près. Ca râle , pas trop fort non plus, mais ça anticipe, ça en fait plus que demandé, ça tremble de partout. Et même dans notre équipe en Lettres, on va faire notre récapitulatif, certes a minima .Et pourtant, on s'est pris une remarque "nous sommes les seuls à ne pas nous emparer du dispositif" qui n'est là que pour nous protéger.
- Clecle78Bon génie
Tout ceci n'a aucune valeur réglementair et ne peut être imposé.. A nous de nous faire entendre et de rester le plus vague possible. En effet ces " exigences" sont tout bonnement irréalistes, (sans compter les capsules pour l'oral et les 4 notes dont une d'oral pour 2h de cours en hlp !) Je suis effarée de la passivité de certains collègues qui ne réagissent pas contre ces atteintes sans précédent, voire qui se précipitent pour serrer le noeud autour de leur cou. A une époque cela n'aurait même pas pu être évoqué. Mais pourquoi voulez vous qu'on double le salaire de techniciens exécutants qui se comportent comme des moutons ?Bartlebooth a écrit:Le guide de l’évaluation publié par le ministère sur éduscol propose des contraintes aussi en français et en philosophie,même si ces disciplines sont toujours évaluées par une épreuve finale (et en français les exigences donnent juste envie de se pendre... je ne me remets pas du passage qui stipule que les élèves doivent rédiger des exercices complets type bac dès le deuxième trimestre de seconde!)
Je pense qu’aucun d’entre nous ne pourra esquiver les réunions.
- sifiÉrudit
Je suis d'accord, les préconisations en lettres sont tout bonnement hallucinantes, notamment cette histoire d'exercices complets dès le 2ème trimestre de seconde. En formation, il a été demandé aux IPR pourquoi les lettres, non concernées par le contrôle continu, doivent aussi se plier à ces contraintes, la réponse a été (en résumé) : "pour faire comme tout le monde", "et puis pour parcoursup". Pour les exercices en 2nde : "il suffit de revoir les exigences à la baisse, un élève de 2nde peut très bien faire une petite dissertation au 2ème trimestre! "
Voilà voilà ... cela se passe de commentaires, je crois.
Voilà voilà ... cela se passe de commentaires, je crois.
- Clecle78Bon génie
Mais je ne crois pas du tout qu'il faille rentrer là dedans et nommer le type et d'exercice à faire à tel ou tel moment. Il faut rester bien plus vague. Ce document d'eduscol n'a aucune valeur légale, il faut le répéter, et notre liberté doit être préservée au maximum qui plus est en seconde.
- Jim PrideauxNiveau 3
Comme vous le soulignez ce document en lui même ce constitue pas une obligation. En revanche il demande explicitement à ce que deux démarches soient entamées, et si possible achevées avant les congés d'automne :
ce fameux protocole d'évaluation, qui lui doit être validé par le conseil pédagogique et présenté, sans vote, au CA. Les docs d'accompagnement de l'IG dessinent une trame suffisamment souple et suffisamment précise, tout est dans tout et réciproquement...
et surtout le volet prise en compte de l'absentéisme et de la fraude, qui lui sera annexé au Règlement Intérieur. Cette modification du RI implique la réunion du CVL, de la Commission Permanente et un vote en CA.
De là découlent les deux demies-journées banalisées etc....
En ce qui concerne la liberté pédagogique, et sans polémiquer jusqu'à la fin des temps, il est parfois étonnant de voir des personnels cadres A de la fonction publique réclamer une liberté quasi complète dans leur classe (je viens en réunion sur mes heures de cours seulement, je remplis le cahier de texte numérique si je le veux, je fais l'appel peut-être) etc.., sans parfois se soucier de ce que font leurs collègues de la même discipline dans le domaine pédagogique, et dans le même temps insister sur les obligations des autres (élèves, familles etc..). C'est ce qu'un très lointain proviseur appelait l'exercice libéral de la fonction publique....
Il y a alors un risque à cette liberté pédagogique poussée à l'extrême : quelle lisibilité pour les élèves et les familles, quelle égalité de traitement alors que ParcourSup et la réforme du bac vont au contraire demander un travail en équipe ? Enfin les statuts ardemment défendus ici protègent les personnels, toute prise de position caricaturale ne fait que permettre à certains d'envisager des réformes bien plus radicales. Par exemple je ne viens en réunion que dans le cadre de mon ORS = augmentons donc l'ORS pour y inclure ces temps de réunions !!
ce fameux protocole d'évaluation, qui lui doit être validé par le conseil pédagogique et présenté, sans vote, au CA. Les docs d'accompagnement de l'IG dessinent une trame suffisamment souple et suffisamment précise, tout est dans tout et réciproquement...
et surtout le volet prise en compte de l'absentéisme et de la fraude, qui lui sera annexé au Règlement Intérieur. Cette modification du RI implique la réunion du CVL, de la Commission Permanente et un vote en CA.
De là découlent les deux demies-journées banalisées etc....
En ce qui concerne la liberté pédagogique, et sans polémiquer jusqu'à la fin des temps, il est parfois étonnant de voir des personnels cadres A de la fonction publique réclamer une liberté quasi complète dans leur classe (je viens en réunion sur mes heures de cours seulement, je remplis le cahier de texte numérique si je le veux, je fais l'appel peut-être) etc.., sans parfois se soucier de ce que font leurs collègues de la même discipline dans le domaine pédagogique, et dans le même temps insister sur les obligations des autres (élèves, familles etc..). C'est ce qu'un très lointain proviseur appelait l'exercice libéral de la fonction publique....
Il y a alors un risque à cette liberté pédagogique poussée à l'extrême : quelle lisibilité pour les élèves et les familles, quelle égalité de traitement alors que ParcourSup et la réforme du bac vont au contraire demander un travail en équipe ? Enfin les statuts ardemment défendus ici protègent les personnels, toute prise de position caricaturale ne fait que permettre à certains d'envisager des réformes bien plus radicales. Par exemple je ne viens en réunion que dans le cadre de mon ORS = augmentons donc l'ORS pour y inclure ces temps de réunions !!
- SisypheHabitué du forum
Jim Prideaux a écrit:C'est ce qu'un très lointain proviseur appelait l'exercice libéral de la fonction publique....
Il y a alors un risque à cette liberté pédagogique poussée à l'extrême : quelle lisibilité pour les élèves et les familles, quelle égalité de traitement alors que ParcourSup et la réforme du bac vont au contraire demander un travail en équipe ? Enfin les statuts ardemment défendus ici protègent les personnels, toute prise de position caricaturale ne fait que permettre à certains d'envisager des réformes bien plus radicales. Par exemple je ne viens en réunion que dans le cadre de mon ORS = augmentons donc l'ORS pour y inclure ces temps de réunions !!
Mais justement. C'est bien là le problème. Je ne crois pas du tout que ParcourSup soit bénéfique aux élèves, ni même qu'il permette une égalité de traitement. On a créé un truc complètement opaque qui ne fonctionne pas et on nous demande de sacrifier maintenant cette liberté pédagogique pour le rendre moins inégalitaire et inacceptable. Personnellement j'aime l'aspect solitaire de mon métier et si j'accepte malgré moi d'entrer dans la mascarade du bac et autres joyeusetés c'est parce que je sais que l'essentiel n'est pas là. Au delà de toutes les couleuvres et mensonges que l'on nous fait subir, à nous et aux élèves, il reste ces moments où je fais cours avec eux. Ceux-là en valent encore la peine.
Je m'insurge également contre l'idée qu'il nous faudrait accepter des réunions (complètement inutiles en français en plus d'être néfastes) parce que si nous ne l'acceptons pas, on pourrait les rendre obligatoires. C'est fou cette tendance à devancer les désirs de nos dirigeants.
Il y a 18 ans que je suis titulaire et je suis TZR sur deux établissements (collège et lycée). J'ai bien compris que je n'aurai probablement jamais de poste fixe tant les suppressions sont la règle. Je vois se profiler comme vous tous un changement qui va dégrader encore nos conditions de travail. Cette année, par exemple, je suis constamment dans les transports et j'ai donc moins de temps pour travailler efficacement. Je perds également du temps à récupérer une information qui est donnée lorsque je suis dans l'autre établissement... Bref, j'enseigne moins bien alors que j'ai passé l'agrégation pour bénéficier de ce temps. Je ne vais pas, sous prétexte qu'on pourrait m'y obliger, m'inscrire en plus dans des projets ou dans devoirs faits ! Si j'y suis contrainte, je ferais encore moins bien mon travail mais en attendant chaque année gagnée est importante.
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