- TangledingGrand Maître
Il vaut mieux éviter toute indication chiffrée. Il sera toujours plus facile de retirer "dans la mesure du possible" que de décider d'une fréquence chiffrée ab nihilo.
Quand ce machin va arriver en collège, soit c'est l'explosion, soit c'est un festival.
Quand ce machin va arriver en collège, soit c'est l'explosion, soit c'est un festival.
- Not a PandaHabitué du forum
cit6 a écrit:Chez nous, une prof de langue (sur le point de partir à la retraite en plus) fait du zèle en proposant des contraintes fortes (l'obligation de suivre nos classes de 1ère à terminale par exemple pour faire tous les axes du programmes!!
Moi, j'ai proposé que si on fait une proposition chiffrée de nombre d'évaluation, ou DS ou rattrapage ou tout autre, on rajoute dans la mesure du possible .
Cit6.
C'est un moindre mal, effectivement. Et dans certains établissements, vu l'engouement des collègues raconté ici, il sera difficile de faire mieux. Mais pour moi, c'est déjà mettre le doigt dans la machine. Il y aura toujours quelqu'un (élève, parent, hiérarchie) pour dire que certes, c'est dans la mesure du possible, mais pourquoi vous ne le faites pas alors que tel autre collègue le fait ? Ou encore, dans quelques années, que ça fait des années qu'on fonctionne comme, que la majorité le font, alors autant rendre le truc vraiment obligatoire. Et ainsi de suite, le coin continue de s'enfoncer alors que cela paraissait anodin au départ.
Si ça ne tenait qu'à moi, et d'autres l'ont suggéré avant sur ce fil, on résumerait le bousin en une phrase et rien d'autre : l'évaluation est laissée à l'appréciation du professeur. Pour faire plaisir, on peut rajouter "dans le respect des programmes officiels", et encore.
- BalthazaardVénérable
C'est fou, ce fil est pour moi un des plus déprimants que j'ai vu ici!! Et ce n'est qu'indirectement la faute de Blanquer, aurait-il fait ce que beaucoup désiraient sans le dire? Je croise avec un sujet "regrettez vous d'avoir choisi ce métier" Oui!, et pas à cause des parents ou des élèves, ils peuvent poser problème mais si leurs motivations ne sont pas toujours honorables, on peut les comprendre sans les excuser. Ce que je vois relaté ici je n'arrive ni à le comprendre, ni à l'excuser.
- CasparProphète
Donc voilà c'est fait. Une matinée pour dire qu'il faut plusieurs évaluations par trimestre et qu'il faut un peu varier, c'est à dire ce qui se fait depuis toujours (réinventons l'eau chaude).
Des IPR qui se félicitent que nos propositions rejoignent ceux des IG et que nous souhaitions tous plus "d'harmonisation" alors que le mécontentement des collègues était plus que palpable.
Personne n'a su me dire en quoi consistait exactement cette "attestation de LV en fin de cycle terminal" ("Les IPR d'anglais y réfléchissent.").
Une collègue qui suggère que si on est en arrêt maladie on envoie un sujet à la Vie Scolaire pour qu'ils fassent composer les élèves (et puis quoi encore?).
Bref, je veux m'étendre sur l'asphalte et me laisser mourir.
Des IPR qui se félicitent que nos propositions rejoignent ceux des IG et que nous souhaitions tous plus "d'harmonisation" alors que le mécontentement des collègues était plus que palpable.
Personne n'a su me dire en quoi consistait exactement cette "attestation de LV en fin de cycle terminal" ("Les IPR d'anglais y réfléchissent.").
Une collègue qui suggère que si on est en arrêt maladie on envoie un sujet à la Vie Scolaire pour qu'ils fassent composer les élèves (et puis quoi encore?).
Bref, je veux m'étendre sur l'asphalte et me laisser mourir.
- roxanneOracle
Mais en plus, depuis quand enseigner c'est juste évaluer?
- Cléopatra2Guide spirituel
Si on suit les recommandations de nos IPR à Créteil, on ne fait que ça. Je sens que je vais passer mon entretien PPCR à demander à l'IPR à quoi ils pensent réellement pour nous savonner la planche continuellement.
- Ajonc35Sage
Quand j'ai commencé, je ne pensais qu'à enseigner, l'évaluation était l'aboutissement de ce travail, y compris les intermédiaires, mais pas si nombreuses, pareil pour les examens. A la fin de ma carrière, je construisais mes cours en pensant déjà évaluation et avec mes "vieux" collègues nous avons fait le même constat.roxanne a écrit:Mais en plus, depuis quand enseigner c'est juste évaluer?
- PrezboGrand Maître
Ajonc35 a écrit:Quand j'ai commencé, je ne pensais qu'à enseigner, l'évaluation était l'aboutissement de ce travail, y compris les intermédiaires, mais pas si nombreuses, pareil pour les examens. A la fin de ma carrière, je construisais mes cours en pensant déjà évaluation et avec mes "vieux" collègues nous avons fait le même constat.roxanne a écrit:Mais en plus, depuis quand enseigner c'est juste évaluer?
C'est un constat intéressant. J'avoue que moi aussi, j'ai tendance à préparer mes cours en pensant aux savoir-faire qui devront en rester pour l'évaluation finale (ce qui peut être assez pratique et efficace). Faut-il y voir la diffusion inconsciente de conceptions de l'enseignement fondées sur le développement des compétences des élèves, la nécessité de réfléchir à chaque séquence en terme d'objectifs, plutôt que sur le contenu disciplinaire à transmettre ? Ou plus simplement une forme d'adaptation à la baisse de niveau des élèves qui tient du pis-aller ?
On serait parti d'une situation où on enseignait un contenu, puis interrogeait de façon relativement libre sur ce contenu qu'on pouvait espérer maîtrisé (même si la réalité à sans doute toujours été moins idéale) à une situation où l'écart entre le niveau des élèves à l'exigence des évaluations finales est tel qu'on ne peut de plus en plus que se concentrer sur la préparation de l'évaluation (tendance que je vois à l’œuvre par exemple chez certains collègues de maths qui balancent un poly de cours puis se concentrent sur le répétition d'exercices et d'annales).
- Ajonc35Sage
C'est exactement cela. Tu as développé et je trouve que ton developpement est juste.Prezbo a écrit:Ajonc35 a écrit:Quand j'ai commencé, je ne pensais qu'à enseigner, l'évaluation était l'aboutissement de ce travail, y compris les intermédiaires, mais pas si nombreuses, pareil pour les examens. A la fin de ma carrière, je construisais mes cours en pensant déjà évaluation et avec mes "vieux" collègues nous avons fait le même constat.roxanne a écrit:Mais en plus, depuis quand enseigner c'est juste évaluer?
C'est un constat intéressant. J'avoue que moi aussi, j'ai tendance à préparer mes cours en pensant aux savoir-faire qui devront en rester pour l'évaluation finale (ce qui peut être assez pratique et efficace). Faut-il y voir la diffusion inconsciente de conceptions de l'enseignement fondées sur le développement des compétences des élèves, la nécessité de réfléchir à chaque séquence en terme d'objectifs, plutôt que sur le contenu disciplinaire à transmettre ? Ou plus simplement une forme d'adaptation à la baisse de niveau des élèves qui tient du pis-aller ?
On serait parti d'une situation où on enseignait un contenu, puis interrogeait de façon relativement libre sur ce contenu qu'on pouvait espérer maîtrisé (même si la réalité à sans doute toujours été moins idéale) à une situation où l'écart entre le niveau des élèves à l'exigence des évaluations finales est tel qu'on ne peut de plus en plus que se concentrer sur la préparation de l'évaluation (tendance que je vois à l’œuvre par exemple chez certains collègues de maths qui balancent un poly de cours puis se concentrent sur le répétition d'exercices et d'annales).
Au début de ma carriere, ON me demandait d'enseigner et le reste suivait. Enseigner, c'était transmettre. Aujourd'hui la transmission est diluée et n'est plus au coeur de notre mission. Je ne sais comment on est arrivé là, les facteurs sont multiples et d'abord la réduction des horaires mais aussi bien d'autres, et je vous laisse les lister. Dans les formations proposées, depuis 10, 15 ans, et dont j'ai pu avoir connaissance, il y avait : " Comment évaluer?" , "Diversifier ses évaluations", " Evaluer, c'est quoi?" Etc.... . On se posait peu la question quand j'ai débuté car les élèves avaient reçu du cours sur le fond et la forme.
C'est sans doute moins vrai en primaire. Mais là je suis incompétente.
- musaNeoprof expérimenté
Upstart a écrit:mamieprof a écrit:Mais les 1/2 journées exigibles pour la prérentrée ne sont pas prévues sur des temps banalisés elles sont avant les cours Là des collègues voient leurs cours supprimés et d autres viennent sur leur temps libre c'est quand même contestable !
Diviser pour mieux régner. On lance un truc dont on sait qu'il ne contraint qu'un certain nombre de personnes (statistiquement une minorité) et on observe goguenard: râleries de pure forme écoutées les yeux au plafond, absence d'un vieux kamikaze commentée avec des sourires entendus, puis l'autodiscipline enseignante opère sa magie: un(e) collègue prend l'ordre du jour en main: chacun a hâte que ça commence car "ce sera plus vite fini". L'administration a posé une machine a café sur une table près de la porte avec quelques biscuits sous cellophane, finalement, on est bien.
Excellent J'aurais aimé l'écrire!
- BalthazaardVénérable
Ajonc35 a écrit:C'est exactement cela. Tu as développé et je trouve que ton developpement est juste.Prezbo a écrit:Ajonc35 a écrit:Quand j'ai commencé, je ne pensais qu'à enseigner, l'évaluation était l'aboutissement de ce travail, y compris les intermédiaires, mais pas si nombreuses, pareil pour les examens. A la fin de ma carrière, je construisais mes cours en pensant déjà évaluation et avec mes "vieux" collègues nous avons fait le même constat.roxanne a écrit:Mais en plus, depuis quand enseigner c'est juste évaluer?
C'est un constat intéressant. J'avoue que moi aussi, j'ai tendance à préparer mes cours en pensant aux savoir-faire qui devront en rester pour l'évaluation finale (ce qui peut être assez pratique et efficace). Faut-il y voir la diffusion inconsciente de conceptions de l'enseignement fondées sur le développement des compétences des élèves, la nécessité de réfléchir à chaque séquence en terme d'objectifs, plutôt que sur le contenu disciplinaire à transmettre ? Ou plus simplement une forme d'adaptation à la baisse de niveau des élèves qui tient du pis-aller ?
On serait parti d'une situation où on enseignait un contenu, puis interrogeait de façon relativement libre sur ce contenu qu'on pouvait espérer maîtrisé (même si la réalité à sans doute toujours été moins idéale) à une situation où l'écart entre le niveau des élèves à l'exigence des évaluations finales est tel qu'on ne peut de plus en plus que se concentrer sur la préparation de l'évaluation (tendance que je vois à l’œuvre par exemple chez certains collègues de maths qui balancent un poly de cours puis se concentrent sur le répétition d'exercices et d'annales).
Au début de ma carriere, ON me demandait d'enseigner et le reste suivait. Enseigner, c'était transmettre. Aujourd'hui la transmission est diluée et n'est plus au coeur de notre mission. Je ne sais comment on est arrivé là, les facteurs sont multiples et d'abord la réduction des horaires mais aussi bien d'autres, et je vous laisse les lister. Dans les formations proposées, depuis 10, 15 ans, et dont j'ai pu avoir connaissance, il y avait : " Comment évaluer?" , "Diversifier ses évaluations", " Evaluer, c'est quoi?" Etc.... . On se posait peu la question quand j'ai débuté car les élèves avaient reçu du cours sur le fond et la forme.
C'est sans doute moins vrai en primaire. Mais là je suis incompétente.
L'orgueil qui est une constant de l'action humaine, je pense, certains se sentent valorisés par les nouvelles taches qu'on leur confie. Surtout si elles restent suffisamment vagues pour que chacun puisse les habiller à sa guise, l'essentiel étant de mettre en avant que l'on "fait" ....demande t-on autre chose?
- PrezboGrand Maître
Balthazaard a écrit:
L'orgueil qui est une constant de l'action humaine, je pense, certains se sentent valorisés par les nouvelles taches qu'on leur confie. Surtout si elles restent suffisamment vagues pour que chacun puisse les habiller à sa guise, l'essentiel étant de mettre en avant que l'on "fait" ....demande t-on autre chose?
Je dirais surtout la panique lorsque nous sommes confrontés face à des injonctions contradictoires (évaluer les élèves selon des exigences relativement cadrées et se débrouiller pour avoir des résultats présentables), et que nous sommes isolés face à ces injonctions.
Ce qui est paradoxal, c'est qu'on nous demande de mettre en place ces usines à gaz de PLE à un moment où nous sommes largement conscient que l'évaluation à de moins en moins de sens et de fiabilité (voir les dernières polémiques sur la surnotation des terminales et la difficulté des formations sélectives à disposer de critères fiables).
- CasparProphète
Ajonc35 a écrit:C'est exactement cela. Tu as développé et je trouve que ton developpement est juste.Prezbo a écrit:Ajonc35 a écrit:Quand j'ai commencé, je ne pensais qu'à enseigner, l'évaluation était l'aboutissement de ce travail, y compris les intermédiaires, mais pas si nombreuses, pareil pour les examens. A la fin de ma carrière, je construisais mes cours en pensant déjà évaluation et avec mes "vieux" collègues nous avons fait le même constat.roxanne a écrit:Mais en plus, depuis quand enseigner c'est juste évaluer?
C'est un constat intéressant. J'avoue que moi aussi, j'ai tendance à préparer mes cours en pensant aux savoir-faire qui devront en rester pour l'évaluation finale (ce qui peut être assez pratique et efficace). Faut-il y voir la diffusion inconsciente de conceptions de l'enseignement fondées sur le développement des compétences des élèves, la nécessité de réfléchir à chaque séquence en terme d'objectifs, plutôt que sur le contenu disciplinaire à transmettre ? Ou plus simplement une forme d'adaptation à la baisse de niveau des élèves qui tient du pis-aller ?
On serait parti d'une situation où on enseignait un contenu, puis interrogeait de façon relativement libre sur ce contenu qu'on pouvait espérer maîtrisé (même si la réalité à sans doute toujours été moins idéale) à une situation où l'écart entre le niveau des élèves à l'exigence des évaluations finales est tel qu'on ne peut de plus en plus que se concentrer sur la préparation de l'évaluation (tendance que je vois à l’œuvre par exemple chez certains collègues de maths qui balancent un poly de cours puis se concentrent sur le répétition d'exercices et d'annales).
Au début de ma carriere, ON me demandait d'enseigner et le reste suivait. Enseigner, c'était transmettre. Aujourd'hui la transmission est diluée et n'est plus au coeur de notre mission. Je ne sais comment on est arrivé là, les facteurs sont multiples et d'abord la réduction des horaires mais aussi bien d'autres, et je vous laisse les lister. Dans les formations proposées, depuis 10, 15 ans, et dont j'ai pu avoir connaissance, il y avait : " Comment évaluer?" , "Diversifier ses évaluations", " Evaluer, c'est quoi?" Etc.... . On se posait peu la question quand j'ai débuté car les élèves avaient reçu du cours sur le fond et la forme.
C'est sans doute moins vrai en primaire. Mais là je suis incompétente.
N'oublions pas la "lecture des consignes", pénible marronier des IUFM à l'apoque où ils existaient encore.
Une de mes collègues voudrait une tablette pour cocher les cases de compétence en direct pendant le cours donc je crois que ça y est, plus rien ne m'étonne.
- henrietteMédiateur
Le SNALC a échangé avec le DGESCO à ce sujet. Voici le compte-rendu de ce qui en ressort :
https://snalc.fr/projet-devaluation-une-audience-pour-remettre-les-pendules-a-lheure/SNALC a écrit:
Le SNALC a échangé ce mercredi 6 octobre 2021 avec Edouard GEFFRAY, Directeur de l’Enseignement Scolaire (DGESCO), et Brigitte HAZARD, Inspectrice Générale.
Lors de cette rencontre, après avoir rappelé son opposition au contrôle continu, le SNALC a montré en quoi la mise en place du projet d’évaluation, souvent appelé Projet Local d’Évaluation (PLE), pose problème sur le terrain.
Des personnels encadrants, IPR comme chefs d’établissement, en présentent une vision qui ne correspond pas aux textes de référence, en s’appuyant sur le Guide de l’évaluation de l’inspection générale (qui n’est pas un texte contraignant).
Posant ce document comme LE moyen de se prémunir de parents forcément procéduriers, ils tentent d’imposer :
- Une harmonisation des notes à l’interne qui va parfois jusqu’à l’idée de faire coexister deux moyennes (une pour PARCOURSUP et une pour le baccalauréat) ou jusqu’à une volonté de changer les moyennes mises par les enseignants en amont ou dans le cadre du conseil de classe. Cela serait, bien sûr, illégal et le SNALC n’hésiterait pas à saisir la justice sur ce point.
- L’existence de notes certificatives et de notes non certificatives qui ne compteraient pas dans les moyennes.
- Un nombre exact et un type normé d’évaluations.
- Un vote du PLE au CA voire son intégration au projet d’établissement.
Le SNALC a clairement montré son opposition à de telles pratiques qui vont à l’encontre de ce qui est dit dans l’arrêté et dans la note de service.
Le DGESCO et l’inspectrice générale ont exprimé leur accord avec les points soulevés par le SNALC, à commencer par le fait que le PLE n’est pas voté en conseil d’administration.
Il ne saurait y avoir d’harmonisation interne. Les commissions d’harmonisation existent, ne disparaîtront pas et ont des prérogatives qui leur sont propres. Les chefs d’établissement sont les garants de la mise en place du PLE, à travers les concertations d’équipes, et n’ont pas vocation à se transformer en grands harmonisateurs.
La moyenne prise en compte est bien celle mise par l’enseignant. Il ne saurait exister deux moyennes (une gentille et une vraie).
Le Guide de l’évaluation ne contraint pas le Projet d’évaluation. Le guide est une aide qui est là pour pallier l’absence de l’évaluation dans les programmes. Le PLE est un travail d’équipes dans le cadre de la mise en place du contrôle continu.
La Direction générale de l’enseignement scolaire va mettre en place très prochainement une FAQ pour remettre « certaines pendules à l’heure ». Elle va proposer au ministre une communication à destination des chefs d’établissement afin de clarifier des points saillants. L’inspection générale va faire de même à destination des IA-IPR.
En attendant cette FAQ qui permettra de lever beaucoup d’ambiguïtés, mais aussi de pression, le SNALC peut aujourd’hui clairement affirmer les points suivants :
- le PLE se limite bien aux disciplines et années concernées par le contrôle continu ;
- il est présenté au CA, mais n’est pas soumis au vote, et n’est donc pas non plus intégré au projet d’établissement ;
- l’enseignant reste bien le seul maître à bord quant à l’évaluation et à l’établissement de la moyenne trimestrielle ou semestrielle ;
- le guide de l’évaluation est un document qui n’a pas de valeur contraignante, et qui n’a pas à servir de « cahier des charges » dans l’élaboration et la rédaction du PLE.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- PrezboGrand Maître
Notre direction vient de nous transmettre la "trame" à remplir pour le projet d'évaluation, "qui s'inscrit dans le cadre proposé par les corps d’inspection en vue de développer une culture commune de l’évaluation", ainsi que le l'organisation de la première demi-journée.
Je ne peux pas poster ces documents pour des raisons de confidentialité, mais on nous demande, pour chaque matière et chaque niveau (seconde, première, terminale) de préciser entre autres :
-le statut, la nature et la fréquence des évaluations
-leur poids dans la moyenne
-les critères pour considérer que la moyenne est représentative
-le délai dans lequel elles doivent être annoncés au préalable, et des précisions sur les informations transmises aux élèves
-des précisions sur les modalités de correction
-des précisions sur les évaluations communes (période et objectifs, format, durée, élaboration et choix du sujet, élaboration du sujet en équipe, anonymat , modalités de répartition des copies)...
Pour ce qui est de l'organisation, une partie de la journée doit se dérouler sous forme de world café, format décidément à la mode dans les couloirs de l'EN, je l'ai subi il y a deux ans en formation.
D'après certaines listes de diffusions, d'autres lycées de l'académie auraient déjà reçu ce type de trame. Est-ce la cas chez vous ?
Je suis assez inquiet. Mes collègues râlent et sont d'accord en sdp pour dire qu'il faudra rendre le projet le plus vague possible, mais les procédés d'organisation me semblent pensés pour désamorcer toute contestation organisée, et je sais d'expérience qu'il y aura suffisamment de cire-pompes pour fournir tout ce que la direction demandera de fournir.
(Il y a bien une pause-café prévue, et il me faudra plus que des spéculoos pour calmer ma mauvaise humeur.)
Je ne peux pas poster ces documents pour des raisons de confidentialité, mais on nous demande, pour chaque matière et chaque niveau (seconde, première, terminale) de préciser entre autres :
-le statut, la nature et la fréquence des évaluations
-leur poids dans la moyenne
-les critères pour considérer que la moyenne est représentative
-le délai dans lequel elles doivent être annoncés au préalable, et des précisions sur les informations transmises aux élèves
-des précisions sur les modalités de correction
-des précisions sur les évaluations communes (période et objectifs, format, durée, élaboration et choix du sujet, élaboration du sujet en équipe, anonymat , modalités de répartition des copies)...
Pour ce qui est de l'organisation, une partie de la journée doit se dérouler sous forme de world café, format décidément à la mode dans les couloirs de l'EN, je l'ai subi il y a deux ans en formation.
D'après certaines listes de diffusions, d'autres lycées de l'académie auraient déjà reçu ce type de trame. Est-ce la cas chez vous ?
Je suis assez inquiet. Mes collègues râlent et sont d'accord en sdp pour dire qu'il faudra rendre le projet le plus vague possible, mais les procédés d'organisation me semblent pensés pour désamorcer toute contestation organisée, et je sais d'expérience qu'il y aura suffisamment de cire-pompes pour fournir tout ce que la direction demandera de fournir.
(Il y a bien une pause-café prévue, et il me faudra plus que des spéculoos pour calmer ma mauvaise humeur.)
- HélipsProphète
Yep, même trame chez nous. Première demi-journée, réunions par matières pour remplir le truc.
Restitution en plénière (demandée par nous, la plénière, sinon c'était juste coordos).
Bilan : une jolie variation sur le thème "chaque professeur, par son expertise, adaptera le nombre et les modalités d'évaluation au profil de chaque groupe, dans le respect du texte officiel des programmes, bisou" assorti d'un "en cas d'absence de rendu, le professeur en charge évaluera si la représentativité de la moyenne de l'élève est préservée".
On verra ce que donnera la seconde demi-journée.
Restitution en plénière (demandée par nous, la plénière, sinon c'était juste coordos).
Bilan : une jolie variation sur le thème "chaque professeur, par son expertise, adaptera le nombre et les modalités d'évaluation au profil de chaque groupe, dans le respect du texte officiel des programmes, bisou" assorti d'un "en cas d'absence de rendu, le professeur en charge évaluera si la représentativité de la moyenne de l'élève est préservée".
On verra ce que donnera la seconde demi-journée.
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- PrezboGrand Maître
Hélips a écrit:Yep, même trame chez nous. Première demi-journée, réunions par matières pour remplir le truc.
Restitution en plénière (demandée par nous, la plénière, sinon c'était juste coordos).
Bilan : une jolie variation sur le thème "chaque professeur, par son expertise, adaptera le nombre et les modalités d'évaluation au profil de chaque groupe, dans le respect du texte officiel des programmes, bisou" assorti d'un "en cas d'absence de rendu, le professeur en charge évaluera si la représentativité de la moyenne de l'élève est préservée".
On verra ce que donnera la seconde demi-journée.
Bon, visiblement des modèles-type ont été envoyé par le ministère. Par contre, dans mon établissement, je ne m'attends pas à une telle faculté de résistance.
- BlondieHabitué du forum
Du coup pour les matières non concernées par le contrôle continu les équipes ont proposé quelque chose ou non? On ne peut pas nous y obliger tout de même ?!
- BalthazaardVénérable
Hélips a écrit:Yep, même trame chez nous. Première demi-journée, réunions par matières pour remplir le truc.
Restitution en plénière (demandée par nous, la plénière, sinon c'était juste coordos).
Bilan : une jolie variation sur le thème "chaque professeur, par son expertise, adaptera le nombre et les modalités d'évaluation au profil de chaque groupe, dans le respect du texte officiel des programmes, bisou" assorti d'un "en cas d'absence de rendu, le professeur en charge évaluera si la représentativité de la moyenne de l'élève est préservée".
On verra ce que donnera la seconde demi-journée.
Chez nous pareil que chez toi...nous avions un cadre à remplir, qui l'a été exactement dans le sens que tu présentes..
- PicoNiveau 4
Hélips a écrit:On verra ce que donnera la seconde demi-journée.
Bah du coup vous avez fini le travail ?
Proposez d'annuler et de remettre les cours.
- VicomteDeValmontGrand sage
Une contribution de Muriel Cesbron et Guy Dreux (Chercheur à l’IR-FSU)
Actuellement dans les quelques 2500 lycées d’enseignement général que compte l’Education nationale, tous les professeurs sont sommés de participer à des « réunions » de travail ou « commissions » pour élaborer, au sein de chaque établissement, un Projet Local d’Evaluation (PLE). Ces réflexions locales sont très largement encadrées par des documents nationaux et académiques qui indiquent assez précisément ce que l’on attend des enseignants. En revanche, ces mêmes documents sont beaucoup moins précis sur le sens véritable et l’usage à terme qui pourra être fait de ces Projets Locaux d’Evaluation.
Pour le comprendre, il est essentiel de revenir à l’origine de cette demande faite par le ministère de l’Education nationale. Cette invite à « un travail d’entente collective » sur nos modalités d’évaluation n’est en effet que la conséquence logique d’une série de décisions ministérielles. Une réforme en appelle une autre… pour finalement constituer un ensemble original et radicalement nouveau qu’il est essentiel de comprendre tant il affecte notre métier.
La suite :
http://institut.fsu.fr/Le-Plan-Local-d-Evaluation-des-lycees-une-contractualisation-de-l-evaluation.html
Actuellement dans les quelques 2500 lycées d’enseignement général que compte l’Education nationale, tous les professeurs sont sommés de participer à des « réunions » de travail ou « commissions » pour élaborer, au sein de chaque établissement, un Projet Local d’Evaluation (PLE). Ces réflexions locales sont très largement encadrées par des documents nationaux et académiques qui indiquent assez précisément ce que l’on attend des enseignants. En revanche, ces mêmes documents sont beaucoup moins précis sur le sens véritable et l’usage à terme qui pourra être fait de ces Projets Locaux d’Evaluation.
Pour le comprendre, il est essentiel de revenir à l’origine de cette demande faite par le ministère de l’Education nationale. Cette invite à « un travail d’entente collective » sur nos modalités d’évaluation n’est en effet que la conséquence logique d’une série de décisions ministérielles. Une réforme en appelle une autre… pour finalement constituer un ensemble original et radicalement nouveau qu’il est essentiel de comprendre tant il affecte notre métier.
La suite :
http://institut.fsu.fr/Le-Plan-Local-d-Evaluation-des-lycees-une-contractualisation-de-l-evaluation.html
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- TFSFidèle du forum
VicomteDeValmont a écrit:Une contribution de Muriel Cesbron et Guy Dreux (Chercheur à l’IR-FSU)
Actuellement dans les quelques 2500 lycées d’enseignement général que compte l’Education nationale, tous les professeurs sont sommés de participer à des « réunions » de travail ou « commissions » pour élaborer, au sein de chaque établissement, un Projet Local d’Evaluation (PLE). Ces réflexions locales sont très largement encadrées par des documents nationaux et académiques qui indiquent assez précisément ce que l’on attend des enseignants. En revanche, ces mêmes documents sont beaucoup moins précis sur le sens véritable et l’usage à terme qui pourra être fait de ces Projets Locaux d’Evaluation.
Pour le comprendre, il est essentiel de revenir à l’origine de cette demande faite par le ministère de l’Education nationale. Cette invite à « un travail d’entente collective » sur nos modalités d’évaluation n’est en effet que la conséquence logique d’une série de décisions ministérielles. Une réforme en appelle une autre… pour finalement constituer un ensemble original et radicalement nouveau qu’il est essentiel de comprendre tant il affecte notre métier.
La suite :
http://institut.fsu.fr/Le-Plan-Local-d-Evaluation-des-lycees-une-contractualisation-de-l-evaluation.html
Excellent article... à partager en masse pour ouvrir les yeux de beaucoup.
- DODO62Niveau 5
Dans mon lycée, l'IPR qui est venu assister à une réunion du conseil pédagogique a dû freiner les ardeurs de certains collègues...Prêts à monter des grilles improbables de coeff, nombre de devoirs. Notre CDE a répété qu'il nous fallait être le plus vague possible et préserver notre liberté péda. Sincèrement je ne pensais pas que les pressions viendraient de certains collègues et non de l'administration...Lundi réunion-concertation par matière. Dans ma discipline nous ne sommes pas d'accord: 2 collègues veulent inscrire des devoirs précis dans le projet. Donc nous allons voter et c'est la majorité qui l'emportera? Bonjour l'ambiance...
- CasparProphète
DODO62 a écrit:Dans mon lycée, l'IPR qui est venu assister à une réunion du conseil pédagogique a dû freiner les ardeurs de certains collègues...Prêts à monter des grilles improbables de coeff, nombre de devoirs. Notre CDE a répété qu'il nous fallait être le plus vague possible et préserver notre liberté péda. Sincèrement je ne pensais pas que les pressions viendraient de certains collègues et non de l'administration...Lundi réunion-concertation par matière. Dans ma discipline nous ne sommes pas d'accord: 2 collègues veulent inscrire des devoirs précis dans le projet. Donc nous allons voter et c'est la majorité qui l'emportera? Bonjour l'ambiance...
J'en suis à me dire que quoi qu'il arrive je vais continuer à faire comme je l'entends pendant mes cours et si ça ne plaît pas "qu'ils viennent me chercher" comme disait l'autre.
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