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- InvitéInvité
lire la suite.V.N.I. a écrit:Prof de lettres en lycée, Celia Guerrieri est dyscalculique. Elle a conçu deux "guides de survie", pour les lycéens dys, et pour les enseignants. Interview.Celia Guerrieri est professeure de lettres en lycée dans l’académie de Nice. Elle-même dyscalculique, elle a conçu 2 “guides de survie” : un pour l’élève dys au lycée, un pour l’enseignant confronté à un élève dys.
Pourquoi les élèves ont-ils besoin d’un “guide de survie” ? L’école est inadaptée ?
Hélas, c’est à nous, dys, de nous adapter au monde. C’est la règle du jeu. D’un autre côté, la loi de 2005 sur la scolarisation des élèves handicapés a permis d’immenses avancées. Nombre d’établissements sont adaptés à l’accueil de ces élèves. Mais beaucoup ne le sont pas encore.
guide de survie pour les élèves dys au lycée
guide de survie pour le professeur confronté à des élèves dys
- User5899Demi-dieu
Une gentille dame pleine de bonnes intentions a écrit:Mais si vous pensez que 2+2 font forcément 4 et que les caractères c h a t placés dans cet ordre ne peuvent signifer en français que le mot « chat », autant vous dire que vous partez mal pour communiquer avec votre élève dys !
Et on me dit ça sur le ton de l'évidence et de la tranquille normalité. Non seulement on me vire le grec, puis le latin, puis la littérature, mais maintenant, je remplace un médecin, à écouter ces gens.
Difficile de rester calme.
En revanche, plus déterminé que jamais :
Ce
n'est
pas
mon
métier
.
- InvitéInvité
UnCripure a écrit:
Ce
n'est
pas
mon
métier
.
peu
quand
même
.
Sauf
à
n'avoir
aucun
dys
en
classe
- SiggyHabitué du forum
C'est une bonne idée. Je n'ai jamais été pp mais je le serai sûrement l'année prochaine, je me prépare à avoir des élèves diagnostiqués ou qui doivent l'être et à me retrouver à courir partout entre les entretiens avec les parents, la paperasse, les rendez-vous avec le médecin, en faire part aux autres enseignants. Ce "guide" peut avoir son utilité.
- IphigénieProphète
Un
peu
quand
même
.
Sauf
à
n'avoir
aucun
dys
en
classe
moi
j'en
ai
un
et
je
confirme:
ce n'est pas mon métier.
Pour son bien-être bien plus que pour le mien, ce n'est pas mon métier. C'est gentil de vouloir intégrer tout le monde, ça part d'un bon motif, mais c'est objectivement une catastrophe, techniquement parlant. Mon élève a besoin d'une attention permanente, spécifique, que nous ne pouvons pas lui donner dans une classe à 35, et sans formation d'orthophoniste, ou d'instit spécialisé, désolée. Sauf à dénigrer complètement le professionnalisme de ces dernières formations.
Là encore, la conscience du prof a bon dos. Allo, quoi, t'es prof et tu ne sais pas différencier?
SUr l'utilité du guide oui, en effet, mais ce qui est étonnant (et fait partie de la démonstration de la légèreté de ces intégrations) c'est que l'administration, pour le moins , ne le fournisse pas. La dernière réunion pour faire le point sur mon dys, l'administration a oublié de convoquer le prof de français (et pp, soit moi) et le prof de math (car mon dys, ex-Ulis, a été admis en S, après un conseil de classe de vrais pros... )MAis c'était une réunion pas très importante, il s'agissait de voir s'il était possible de supprimer l'AVS....
Du vrai travail de pro, qu'on vous dit.
- ProvençalLeGauloisExpert
Disons que ça commence mal.
Extraits de la version pour élève :
"Surtout que de nombreux professeurs vous diront « oui » et oublieront après."
"Ou bien, votre professeur s'en fiche éperdument."
"Car eux aussi sont bien embarrassés par vous. Pourquoi ? Parce que vous n'êtes pas comme les autres ! Les autres élèves comprennent le professeur, mais vous, pas forcément."
Mon conseil : ayez toujours votre classeur, de quoi écrire et votre manuel dans son cours ; n'utilisez jamais votre téléphone portable ; donnez l'impression que vous essayez. Au moins, cela évitera qu'au conseil de classe il vous fasse redoubler.
Bref, rien que sur les deux premières pages, ça vend du rêve...
Si on est pas dys, on comprend forcément le prof, le redoublement (qui devient très exceptionnel et qui se transforme en maintien volontaire de la part des familles) est vu comme la punition ultime...
Extraits de la version pour élève :
"Surtout que de nombreux professeurs vous diront « oui » et oublieront après."
"Ou bien, votre professeur s'en fiche éperdument."
"Car eux aussi sont bien embarrassés par vous. Pourquoi ? Parce que vous n'êtes pas comme les autres ! Les autres élèves comprennent le professeur, mais vous, pas forcément."
Mon conseil : ayez toujours votre classeur, de quoi écrire et votre manuel dans son cours ; n'utilisez jamais votre téléphone portable ; donnez l'impression que vous essayez. Au moins, cela évitera qu'au conseil de classe il vous fasse redoubler.
Bref, rien que sur les deux premières pages, ça vend du rêve...
Si on est pas dys, on comprend forcément le prof, le redoublement (qui devient très exceptionnel et qui se transforme en maintien volontaire de la part des familles) est vu comme la punition ultime...
- nadounetNiveau 4
Enseignante et maman d'un ado dys... sévère, on me demande souvent mon avis sur la question. Je n'ai pas la prétention de parler au nom de tous les parents d'enfants dys. mais il faut être honnête si on avait le choix nos enfants iraient dans des structures plus adaptées. Mon fils de 14 ans ne sait pas encore lire et écrire parfaitement et son orthophoniste m'a dit que ça fait parti de son job et pas celui de l'enseignant car c'est très compliqué pour certains enfants comme il n'existe pas un enfant dys. mais des enfants dys, tous atteints de façon bien différente. A la rentrée il ira en découverte professionnelle parce qu'entre les CLIS, ULIS, SESSAD etc... il faut déjà trouver une place et quand on vit à la campagne c'est très difficile et en plus ces structures ont de plus en plus vocation à inclure les élèves en milieu ordinaire. Certes les études montrent que cela entraîne les élèves vers le haut mais quels élèves? Ceux qui avaient des difficultés légères ou ceux qui n'arrivent de toute façon pas à suivre avec des méthodes inadaptées? Et faire du cas par cas dans une classe de 30 élèves est un objectif irréaliste. Certes il a une AVS mais quelle formation a-t-elle reçu? On forme les profs et pas les AVS : où est la logique? L'école peut changer et s'adapter mais il y a beaucoup à faire et pas seulement dire aux profs "mais oui, vous pouvez y arriver".
Nous parents, on les porte à bout de bras vers le diplôme le plus élève selon leurs niveaux car il n'y a vraiment que ça qui parle aux entreprises pour trouver un travail. On s'adapte au système, aux enseignants plus ou moins formés et comme je suis enseignante, je fais preuve d’indulgence mais le risque et bien là: vous allez avoir de plus en plus de problème avec les parents et la loi de 2005 rend finalement légitime leurs atteintes vis à vis des enseignants. Alors peut-être qu'un guide n'est pas une si mauvaise idée (encore faut-il qu'il soit vraiment utile mais comme je ne l'ai pas lu, je n'ai pas d'avis) car on ne nous laisse pas vraiment le choix mais ne résoudra pas tous les problèmes, il faut bien avoir conscience qu'on va demander aux enseignants de faire de la magie mais sans baguette magique. Ce n'est que mon avis.
Nous parents, on les porte à bout de bras vers le diplôme le plus élève selon leurs niveaux car il n'y a vraiment que ça qui parle aux entreprises pour trouver un travail. On s'adapte au système, aux enseignants plus ou moins formés et comme je suis enseignante, je fais preuve d’indulgence mais le risque et bien là: vous allez avoir de plus en plus de problème avec les parents et la loi de 2005 rend finalement légitime leurs atteintes vis à vis des enseignants. Alors peut-être qu'un guide n'est pas une si mauvaise idée (encore faut-il qu'il soit vraiment utile mais comme je ne l'ai pas lu, je n'ai pas d'avis) car on ne nous laisse pas vraiment le choix mais ne résoudra pas tous les problèmes, il faut bien avoir conscience qu'on va demander aux enseignants de faire de la magie mais sans baguette magique. Ce n'est que mon avis.
- User5899Demi-dieu
nadounet a écrit:Comme je suis enseignante, je fais preuve d’indulgence mais le risque et bien là: vous allez avoir de plus en plus de problème avec les parents et la loi de 2005 rend finalement légitime leurs atteintes vis à vis des enseignants.
Vos deux citations mises bout à bout disent finalement comme moi :nadounet a écrit:il faut bien avoir conscience qu'on va demander aux enseignants de faire de la magie mais sans baguette magique. Ce n'est que mon avis.
- la loi de 2005 vous prend pour des jambons ;
- il n'y a rien à attendre des profs.
Nous sommes d'accord.
(Mais le lapsus "atteintes" est savoureux )
Et sinon, "vous faites preuve d'indulgence" ? C'est vraiment trop gentil. En gros, je suis un domestique qui risque de ne pas être assez vite dans les clous, quoi. C'est un discours qui se révélera très très constructif, j'en suis certain.
- HockenberryNiveau 1
Je viens de finir la lecture des deux guides. Comme mon établissement (privé) accueille près de 50% d'élèves dys dans des classes de 20 élèves max, ça m'intéressait pas mal !
Bilan de lecture : le guide pour les élèves utilise beaucoup de formulations caricaturales comme celles qui sont citées par Provençal le Gaulois. Je trouve ça désagréable, voire humiliant pour les "normaux" (sic) et les professeurs, mais je mets ça sur le compte d'une bonne intention : s'adresser à des ados en souffrance et bornés. Il y a pourtant des conseils intéressants pour aider l'élève à être autonome en fin de document. Si tous mes élèves suivaient ces conseils....
Le livre pour le professeur est heureusement plus nuancé et permet, je pense, de se retrouver un peu dans les textes de lois, les consignes MDPH etc. Il y a aussi de bonnes choses à prendre : il aide à imaginer ce que l'élève peut penser, à comprendre certaines réactions et à proposer des solutions.
Bref : une lecture un peu longue mais intéressante pour tout enseignant concerné par le pb des dys et des HP, car on retrouve souvent les mêmes difficultés chez eux.
Quant à savoir s'il faut inclure les dys dans des classes de 30 à 40 élèves sans formation des enseignants, mon opinion est claire : ça met tout le monde en difficulté, à moins que l'élève ne fasse preuve d'une maturité et d'une autonomie dans le travail exceptionnelle pour son âge ! L'enseignant ne peut pas individualiser à ce point !
Mais bon... puisqu'on est censés tout savoir faire.....
Bilan de lecture : le guide pour les élèves utilise beaucoup de formulations caricaturales comme celles qui sont citées par Provençal le Gaulois. Je trouve ça désagréable, voire humiliant pour les "normaux" (sic) et les professeurs, mais je mets ça sur le compte d'une bonne intention : s'adresser à des ados en souffrance et bornés. Il y a pourtant des conseils intéressants pour aider l'élève à être autonome en fin de document. Si tous mes élèves suivaient ces conseils....
Le livre pour le professeur est heureusement plus nuancé et permet, je pense, de se retrouver un peu dans les textes de lois, les consignes MDPH etc. Il y a aussi de bonnes choses à prendre : il aide à imaginer ce que l'élève peut penser, à comprendre certaines réactions et à proposer des solutions.
Bref : une lecture un peu longue mais intéressante pour tout enseignant concerné par le pb des dys et des HP, car on retrouve souvent les mêmes difficultés chez eux.
Quant à savoir s'il faut inclure les dys dans des classes de 30 à 40 élèves sans formation des enseignants, mon opinion est claire : ça met tout le monde en difficulté, à moins que l'élève ne fasse preuve d'une maturité et d'une autonomie dans le travail exceptionnelle pour son âge ! L'enseignant ne peut pas individualiser à ce point !
Mais bon... puisqu'on est censés tout savoir faire.....
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Qui audit ut auditorum narrator sit, nunquam fiet par docenti
- RhizomeNiveau 5
Au sein d'une même classe de 3ème prépa pro j'ai eu: 4 dyslexiques, 2 dyscalculiques, 1 dysphasique et 2 soi-disant hyperactifs (aucun avis de médecin, la même chose d'ailleurs pour 2 des "dyslexiques"...).
J'ai tout fait pour m'adapter, mais les conseils changeaient sans arrêt, un jour on me disait de faire ceci, d'utiliser telle méthode et le lendemain c'était l'inverse. J'ai fini par préparer un cours par élève "dys", seule, sans aide, juste en suivant les PAI, les conseils, les injonctions des parents etc.
Alors oui, bien sûr ça fait partie du métier mais une aide extérieure serait la bienvenue.
J'ai tout fait pour m'adapter, mais les conseils changeaient sans arrêt, un jour on me disait de faire ceci, d'utiliser telle méthode et le lendemain c'était l'inverse. J'ai fini par préparer un cours par élève "dys", seule, sans aide, juste en suivant les PAI, les conseils, les injonctions des parents etc.
Alors oui, bien sûr ça fait partie du métier mais une aide extérieure serait la bienvenue.
- User5899Demi-dieu
Ben je crois que c'est clair. Pas de médecin, pas de maladie.Rhizome a écrit:Au sein d'une même classe de 3ème prépa pro j'ai eu: 4 dyslexiques, 2 dyscalculiques, 1 dysphasique et 2 soi-disant hyperactifs (aucun avis de médecin, la même chose d'ailleurs pour 2 des "dyslexiques"...).
- JPhMMDemi-dieu
Moi je suis dyshiérarchique.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- RoninMonarque
Comment peut-on avoir 50 % de dys- ? faut m'expliquer ?
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- RhizomeNiveau 5
Ronin, dans mon cas, si on compte les élèves dys avérés (donc pas les élèves dys selon les parents) il n'y en avait "que" 5 sur un classe de 16...
Je n'ai pas connaissance de textes limitant le nombre l'élèves dys par classe, en existe-t-il? On est jamais trop informé
Je n'ai pas connaissance de textes limitant le nombre l'élèves dys par classe, en existe-t-il? On est jamais trop informé
- ycombeMonarque
Le lien sur la pédagogie différenciée dans son article utilise les styles d'apprentissage, gage d'un manque de sérieux tout à fait patent.Will.T a écrit:lire la suite.V.N.I. a écrit:Prof de lettres en lycée, Celia Guerrieri est dyscalculique. Elle a conçu deux "guides de survie", pour les lycéens dys, et pour les enseignants. Interview.Celia Guerrieri est professeure de lettres en lycée dans l’académie de Nice. Elle-même dyscalculique, elle a conçu 2 “guides de survie” : un pour l’élève dys au lycée, un pour l’enseignant confronté à un élève dys.
Pourquoi les élèves ont-ils besoin d’un “guide de survie” ? L’école est inadaptée ?
Hélas, c’est à nous, dys, de nous adapter au monde. C’est la règle du jeu. D’un autre côté, la loi de 2005 sur la scolarisation des élèves handicapés a permis d’immenses avancées. Nombre d’établissements sont adaptés à l’accueil de ces élèves. Mais beaucoup ne le sont pas encore.
guide de survie pour les élèves dys au lycée
guide de survie pour le professeur confronté à des élèves dys
Je n'ai pas lu le reste. Quand ça part aussi mal, ça ne donne pas envie.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Suzon GrisouNiveau 5
Un site d'informations et de ressources qui peut être utile pour comprendre et travailler avec les dys.
https://sites.google.com/site/dixsurdys/
https://sites.google.com/site/dixsurdys/
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"Success consists of going from failure to failure without loss of enthusiasm" Winston Churchill
- HockenberryNiveau 1
Comment peut-on avoir 50 % de dys- ? faut m'expliquer ?
Classe spéciale "troubles d'apprentissages" au collège. Ceux qui s'en sortent bien restent au lycée.
Le pourcentage est approximatif.
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Qui audit ut auditorum narrator sit, nunquam fiet par docenti
- RoninMonarque
Ce sont des proportions stupéfiantes. A moins d'être dans un établissement qui abrite un dispositif spécialement pour les dys- et les regroupe volontairement ( et c'est alors autre chose ), c'est statistiquement impossible. Par ailleurs il est impossible à un enseignant, même formé, de s'occuper d'autant de profils spéciaux à la fois. Et j'en sais quelque chose, je suis PE spé.
Autant dire qu'il y a forcément des "faux dys-" dans le tas, de une, et que l'on vous demande de faire de la magie. Je précise à toutes fins utiles que les rééducateurs, qu'ils soient orthophonistes ou psychomotriciens ou Pe spécialisés travaillent en individuel ou avec des groupes de 4/5.
Encore une preuve de l'arnaque totale du système qui se fout royalement et des élèves et des professionnels.
Autant dire qu'il y a forcément des "faux dys-" dans le tas, de une, et que l'on vous demande de faire de la magie. Je précise à toutes fins utiles que les rééducateurs, qu'ils soient orthophonistes ou psychomotriciens ou Pe spécialisés travaillent en individuel ou avec des groupes de 4/5.
Encore une preuve de l'arnaque totale du système qui se fout royalement et des élèves et des professionnels.
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- ycombeMonarque
Je n'ai pas besoin d'avoir de dys en classe pour expliquer à mes élèves l'étymologie de sécante et le rapport avec sécateur.guide du prof a écrit:
Le mot « sécant » fait penser à « sécateur ». Donc deux droites sécantes sont deux droites qui se coupent.
Idem et je rajoute le sens de scalène en bonus.
Tenez-vous droit et écartez vos jambes : faites remarquez à vos élèves que vous avez deux jambes de même longueur (sens du mot « isocèle » en grec) et que votre corps forme un triangle. Donc isocèle signife deux côtés de même longueur.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- RhizomeNiveau 5
Ronin a écrit:Ce sont des proportions stupéfiantes. A moins d'être dans un établissement qui abrite un dispositif spécialement pour les dys- et les regroupe volontairement ( et c'est alors autre chose ), c'est statistiquement impossible. Par ailleurs il est impossible à un enseignant, même formé, de s'occuper d'autant de profils spéciaux à la fois. Et j'en sais quelque chose, je suis PE spé.
Autant dire qu'il y a forcément des "faux dys-" dans le tas, de une, et que l'on vous demande de faire de la magie. Je précise à toutes fins utiles que les rééducateurs, qu'ils soient orthophonistes ou psychomotriciens ou Pe spécialisés travaillent en individuel ou avec des groupes de 4/5.
Encore une preuve de l'arnaque totale du système qui se fout royalement et des élèves et des professionnels.
On nous avait gracieusement accordé de n'avoir la classe que par demis groupes :lol:
En effet, c'est en creusant que les profs ont découvert que seulement 5 des 8 dys-/HP avaient eu un avis médical. 5 c'était malgré tout énorme, c'est la seule année où j'ai vu cela, peut-être était-ce parce c'était la seule 3ème prépa pro à des kilomètres à la ronde? Je suis arrivée en décembre pour un remplacement, peut-être certains ont été diagnostiqués après la rentrée? Par ailleurs cet établissement était très mal géré et organisé, ceci n'a sûrement pas aidé...
J'aurais justement apprécié l'aide de quelqu'un spécialisé, on peut lire énormément sur le sujet mais en classe on se retrouve face à des situations dont on n'a jamais entendu parler, et l'aide de quelqu'un qui s'y connaît vraiment serait bénéfique.
- RoninMonarque
Rappel, empirique. Sur l'ensemble de mes bilans, je situe la proportion de vrais dyslexiques à moins de 3 %. Chiffre confirmée par Aliceinwonderland, orthophoniste. Donc, bon...
_________________
- RhizomeNiveau 5
Certains avis médicaux peuvent-ils être faux? Devant les parents insistants, certains médecins pourraient-ils "mentir"? Je n'ai aucune idée des démarches à faire pour qu'un enfant soit diagnostiqué dys-.
- RoninMonarque
Exemple, pour une suspicion de dyslexie, il faut un bilan sensoriel ( vue, audition ), un bilan de langage ( bilan orthophonique ) un bilan psy ( cognitif au moins voire neuro et personnalité ). Sans ça le diagnostique ne peut être posé. C'est peu de dire que l'on que très peu de bilans complets.
Sans parler des parents ou des PE qui diagnostiquent les gosses au doigt mouillé, on a souvent des bilans orthophoniques complets mais sans bilans psy. Or il existe des tas de gamins qui sont en difficulté en lecture sans que ce soit de la dyslexie. Ce peut-être un handicap mental, une difficulté psy, un problème visuel, etc.
Sans parler des parents ou des PE qui diagnostiquent les gosses au doigt mouillé, on a souvent des bilans orthophoniques complets mais sans bilans psy. Or il existe des tas de gamins qui sont en difficulté en lecture sans que ce soit de la dyslexie. Ce peut-être un handicap mental, une difficulté psy, un problème visuel, etc.
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- RhizomeNiveau 5
Merci Ronin pour l'explication.
Le CDE de cet établissement se vantait souvent d'accueillir tous les élèves en difficultés, il en faisait même sa "spécialité"... No comment
Le CDE de cet établissement se vantait souvent d'accueillir tous les élèves en difficultés, il en faisait même sa "spécialité"... No comment
- RoninMonarque
Ben tiens. Il fait sa pub mais ce sont les profs qui bossent. Et pendant ce temps, grâce à la loi de 2005, l'Etat ne crée pas les structures nécessaires et limite le nombre d'orthophonistes et fait des économies....
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