- Clecle78Bon génie
En tout cas dans ma région beaucoup de réactions y compris ce matin dans mon établissement. On nous a dit qu'en l'absence de nombre ou de pourcentages de devoirs indiqué sur le ple le rattrapage ne pourrait être organisé. Je n'y crois pas vraiment. Je me dis que si la pression est si forte c'est que ceci n'est que la première marche de leur plan. Si on met le doigt dans l'engrenage nous serons bientôt contraints sur tout. Visiblement le ministère est tout de même surpris par la forte résistance des équipes et a reculé sur certains points ( classes de seconde, de première en français)
- roxanneOracle
C'est à dire concernant le français ? Tu as un lien ?
- HélipsProphète
Mais je ne comprends pas : la seconde dans son entier et le français (tronc commun, pas HLP) en première ne sont pas concernés par le contrôle continu. Donc le PLE n'est pas censé les concerner.Clecle78 a écrit:En tout cas dans ma région beaucoup de réactions y compris ce matin dans mon établissement. On nous a dit qu'en l'absence de nombre ou de pourcentages de devoirs indiqué sur le ple le rattrapage ne pourrait être organisé. Je n'y crois pas vraiment. Je me dis que si la pression est si forte c'est que ceci n'est que la première marche de leur plan. Si on met le doigt dans l'engrenage nous serons bientôt contraints sur tout. Visiblement le ministère est tout de même surpris par la forte résistance des équipes et a reculé sur certains points ( classes de seconde, de première en français)
Et notre CDE nous a dit, au sujet du rattrapage que non, elle n'attend pas un nombre minimum, ni un pourcentage, puisque 1. "c'est vous les professionnels, c'est vous qui savez" et 2. "bien sûr que ça dépend des évaluations".
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- roxanneOracle
Ah si on est concernés pour faire "comme les autres" parce bon "on ne va pas faire un projet d'évaluation sans le français " dixit ma direction. Et puis, bon Parcoursup ...
- Clecle78Bon génie
Le français ce n'est pas légal et donc pas exigible. C'est rappelé par tous les bons syndicats. Je confirme tout ce que tu dis Helips et la chef est de mauvaise fois.Elle ne pensait visiblement pas trouver une telle résistance. Une inspectrice n'a pas ouvert la bouche et l'autre a brassé du vent .... Donc nous avons refusé d'intégrer le francais et de chiffrer le nombre d'évaluations. A suivre ....
- LemmyKHabitué du forum
C'est pour cela qu'il faut absolument empêcher de l'inscrire dans le projet d'établissement. C'est vital.Not a Panda a écrit:Je suis tombé sur ce billet de Muriel Cesbron et Guy Dreux, chercheurs à l’IR-FSU et professeurs de SES. C'est très éclairant sur la dynamique dans laquelle s'inscrit le Projet Local d'Enseignement, même si je ne suis pas d'accord avec tout. Et très déprimant aussi :
http://institut.fsu.fr/Le-Plan-Local-d-Evaluation-des-lycees-une-contractualisation-de-l-evaluation.html
Pour le comprendre, il est essentiel de revenir à l’origine de cette demande faite par le ministère de l’Education nationale. Cette invite à « un travail d’entente collective » [2] sur nos modalités d’évaluation n’est en effet que la conséquence logique d’une série de décisions ministérielles. Une réforme en appelle une autre… pour finalement constituer un ensemble original et radicalement nouveau qu’il est essentiel de comprendre tant il affecte notre métier.
Je tente d'en résumer l'idée qui m'a le plus marqué, en le formulant surement moins bien que dans ce billet : le baccalauréat s'efface au fur et à mesure que la part de contrôle continue augmente, avec l'objectif de disparaître complètement derrière le fameux continuum bac-3/bac+3. Par conséquent, notre évaluation dès la première note en classe de première doit remplir le rôle de sélection-orientation pour l'entrée dans le supérieur. Il est donc nécessaire de procéder à une "standardisation" générale de notre évaluation.
J'y vois aussi personnellement une aubaine pour le ministère d'accroître son contrôle sur nos pratiques en s'attaquant à un énorme pan de notre liberté pédagogique : l'évaluation. Le dernier paragraphe fait froid dans le dos :
Par leur pratique pédagogique quotidienne, ils devront garantir cette égalité de traitement dont ils seront aussi responsables puisqu’un inspecteur de l’académie de Nancy peut aujourd’hui écrire : « Le projet d’évaluation sera inscrit dans le projet de l’établissement. A partir de là, il devient une norme juridique qui s’impose à tous. » [11]
Et ce dernier point n’est pas mineur.
Je ne sais pas pourquoi, mais ce Projet Local d'Enseignement me fait un effet différent des autres réformes contre lesquelles j'étais déjà vent debout. Il a l'intention de s'inviter jusque dans ma salle de classe où je pouvais jusqu'à maintenant travailler plus ou moins comme bon me semble, et je crois que c'est ça qui le rend terrifiant.
- VinZTDoyen
Première réunion ce matin, prévue pour durer 5 heures, avec 2 ipéhères pour nous « aider » (école de la confiance mon c.. !).
Café-de-consolation, plénière puis conseils d'enseignements. La plupart des collègues présents se demandaient bien ce qu'on fichait là … vu que nous n'avons eu pour l'instant besoin de personne pour mettre des bonnes notes et avoir des taux de réussite quasi-soviétiques.
La direction poussait à la roue pour que ce temps d'échange (sic) porte également sur le niveau seconde afin de faire avancer les élèves (re-sic). Le représentant du SNES a mis les pendules à l'heure, sous les applaudissements, en disant qu'il n'en était pas question. Sourire jaune des chefs et ipéhères derrière leur masque. Perfidement, j'en ai profité pour dire que le meilleur moyen de faire avancer les élèves, c'était déjà de réussir à leur faire cours sereinement (pour info, nous sommes en demi-jauge au moins jusqu'au 8 novembre).
En maths, matière peu concernée par le tronc commun nous avons pondu le texte ci-dessous puis nous sommes partis en milieu de matinée nous diriger vers des tâches beaucoup plus exaltantes (comme aller faire des courses ou prendre soin du jardin).
Nous sommes convenus de déléguer tous les détails techniques (justification des absences, organisation éventuelle de rattrapages) aux bons soins de l'administration.
Café-de-consolation, plénière puis conseils d'enseignements. La plupart des collègues présents se demandaient bien ce qu'on fichait là … vu que nous n'avons eu pour l'instant besoin de personne pour mettre des bonnes notes et avoir des taux de réussite quasi-soviétiques.
La direction poussait à la roue pour que ce temps d'échange (sic) porte également sur le niveau seconde afin de faire avancer les élèves (re-sic). Le représentant du SNES a mis les pendules à l'heure, sous les applaudissements, en disant qu'il n'en était pas question. Sourire jaune des chefs et ipéhères derrière leur masque. Perfidement, j'en ai profité pour dire que le meilleur moyen de faire avancer les élèves, c'était déjà de réussir à leur faire cours sereinement (pour info, nous sommes en demi-jauge au moins jusqu'au 8 novembre).
En maths, matière peu concernée par le tronc commun nous avons pondu le texte ci-dessous puis nous sommes partis en milieu de matinée nous diriger vers des tâches beaucoup plus exaltantes (comme aller faire des courses ou prendre soin du jardin).
- PLE maths:
En accord avec l’article L912-1-1 du code de l’Éducation qui garantit la liberté pédagogique du professeur, l’équipe de mathématiques du lycée Tartempion s’engage à effectuer un nombre suffisant d’évaluations variées, formatives et sommatives, afin de fournir aux élèves, et à leurs parents, une moyenne trimestrielle représentative de leur niveau, dans la mesure où la situation sanitaire le permet. Une attention particulière sera portée aux cas des absences répétées et aux élèves à besoins particuliers.
Nous sommes convenus de déléguer tous les détails techniques (justification des absences, organisation éventuelle de rattrapages) aux bons soins de l'administration.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- CasparProphète
Ça ressemble beaucoup à notre demi-journée avec pour point final les IPR qui déclarent contre toute évidence que "les échanges ont été très riches, on sent une véritable volonté d'harmonisation et vous êtes toute à fait d'accord avec les recommandations de l'inspection Générale".
- VicomteDeValmontGrand sage
- kaktus65Niveau 10
Reçu de mon IPR, académie de Limoges (ce n'est qu'une partie du document).
Il y a bien un seuil minimum d'évaluations à déterminer, on s'orienterait vers 3 par trimestre et par discipline (mais ce n'est écrit nulle part). Mais les IPR ne sont pas d'accord entre eux (pour certains, c'est 3 au maximum, en maths/NSI, on s'oriente vers du 5/6 notes au moins). L'art de flouter une image déjà floue ce PLE
@VinZT : pour l'équipe de maths/nsi, ce sera très proche de ce que tu as posté !
A noter qu'une évaluation certificative peut être n'importe quel type de devoirs : QCM, DM (oui oui), travaux de groupes, présentation orale etc. Il suffit d'avertir les élèves que ce sera noté et les parties du programme sur lequel le devoir porte. Moi qui naïvement pensait que certificatif = type bac.
Il y a bien un seuil minimum d'évaluations à déterminer, on s'orienterait vers 3 par trimestre et par discipline (mais ce n'est écrit nulle part). Mais les IPR ne sont pas d'accord entre eux (pour certains, c'est 3 au maximum, en maths/NSI, on s'oriente vers du 5/6 notes au moins). L'art de flouter une image déjà floue ce PLE
@VinZT : pour l'équipe de maths/nsi, ce sera très proche de ce que tu as posté !
A noter qu'une évaluation certificative peut être n'importe quel type de devoirs : QCM, DM (oui oui), travaux de groupes, présentation orale etc. Il suffit d'avertir les élèves que ce sera noté et les parties du programme sur lequel le devoir porte. Moi qui naïvement pensait que certificatif = type bac.
- chmarmottineGuide spirituel
chmarmottine a écrit:Je ne sais pas pourquoi, je sens qu'en réalité, ce PLE va vite être enterré.
Ici, contre toute attente, le cde a validé notre proposition très très très vague (aucun chiffre avancé ...) pour les maths. Il a aussi validé les propositions bien plus détaillées d'autres disciplines. Et dans le même temps, visio avec les IPR : ils précisent notamment qu'il est hors de question d'imposer un nombre identique de devoir à chaque prof d'une même discipline, que ni l'inspection, ni le CA, n'ont à approuver le PLE et qu'il ne doit pas être distribué ni aux parents ni aux élèves.
kaktus65 a écrit:Reçu de mon IPR, académie de Limoges (ce n'est qu'une partie du document).
Il y a bien un seuil minimum d'évaluations à déterminer, on s'orienterait vers 3 par trimestre et par discipline (mais ce n'est écrit nulle part). Mais les IPR ne sont pas d'accord entre eux (pour certains, c'est 3 au maximum, en maths/NSI, on s'oriente vers du 5/6 notes au moins). L'art de flouter une image déjà floue ce PLE
@VinZT : pour l'équipe de maths/nsi, ce sera très proche de ce que tu as posté !
A noter qu'une évaluation certificative peut être n'importe quel type de devoirs : QCM, DM (oui oui), travaux de groupes, présentation orale etc. Il suffit d'avertir les élèves que ce sera noté et les parties du programme sur lequel le devoir porte. Moi qui naïvement pensait que certificatif = type bac.
Je m'auto-cite : il y a bien une contradiction avec ce qui est dit par mes IPR, non ? (Toulouse)
Plusieurs, même !
- LemmyKHabitué du forum
- kaktus65Niveau 10
chmarmottine a écrit:chmarmottine a écrit:Je ne sais pas pourquoi, je sens qu'en réalité, ce PLE va vite être enterré.
Ici, contre toute attente, le cde a validé notre proposition très très très vague (aucun chiffre avancé ...) pour les maths. Il a aussi validé les propositions bien plus détaillées d'autres disciplines. Et dans le même temps, visio avec les IPR : ils précisent notamment qu'il est hors de question d'imposer un nombre identique de devoir à chaque prof d'une même discipline, que ni l'inspection, ni le CA, n'ont à approuver le PLE et qu'il ne doit pas être distribué ni aux parents ni aux élèves.kaktus65 a écrit:Reçu de mon IPR, académie de Limoges (ce n'est qu'une partie du document).
Il y a bien un seuil minimum d'évaluations à déterminer, on s'orienterait vers 3 par trimestre et par discipline (mais ce n'est écrit nulle part). Mais les IPR ne sont pas d'accord entre eux (pour certains, c'est 3 au maximum, en maths/NSI, on s'oriente vers du 5/6 notes au moins). L'art de flouter une image déjà floue ce PLE
@VinZT : pour l'équipe de maths/nsi, ce sera très proche de ce que tu as posté !
A noter qu'une évaluation certificative peut être n'importe quel type de devoirs : QCM, DM (oui oui), travaux de groupes, présentation orale etc. Il suffit d'avertir les élèves que ce sera noté et les parties du programme sur lequel le devoir porte. Moi qui naïvement pensait que certificatif = type bac.
Je m'auto-cite : il y a bien une contradiction avec ce qui est dit par mes IPR, non ? (Toulouse)
Plusieurs, même !
Très clairement. C'est pour cela que j'ai posté ce passage. Demain va être folklo, notre CDE nous a prévu un bon repas paraît-il . Je plains l'IPR qui sera présent.
- chmarmottineGuide spirituel
Je n"ai pas vu passer ceci :
FAQ projet évaluation
FAQ projet évaluation
- InvitéInvité
Merci pour cette FAQ, finalement c'est donc plutôt un projet national que local, puisque coordonné.
- Clecle78Bon génie
Une foire aux questions n'a pas valeur réglementaire.
- LaotziSage
youpeka a écrit:Merci pour cette FAQ, finalement c'est donc plutôt un projet national que local, puisque coordonné.
Je ne vois pas bien ce qui est davantage coordonné dans cette FAQ que dans les précédents textes.
C'est la première fois qu'on voit apparaître les mesures répressives à l'égard de ceux qui n'appliqueraient pas ce PLE :
Que faire si un enseignant n’applique pas le projet d’évaluation ?
Dans ce cas, le chef d’établissement identifie la nature de cette non-application. La non-application peut trouver son origine dans une difficulté temporaire, liée à un changement de pratique du professeur, ou d’un groupe de professeurs d’un même enseignement. Dans ce cas, des mesures d’accompagnement peuvent être mises en place avec l’appui des IA-IPR, en particulier de l’IA-IPR disciplinaire.
S’il s’agit d’un refus, conformément au code de l’éducation, l’enseignant étant placé sous l’autorité du chef d’établissement dans lequel il exerce, cette situation de refus d’appliquer le projet d’évaluation est traitée par le proviseur. La mise en place d’un projet d’évaluation dans
chaque établissement est fixée par l’article 1er de l’arrêté du 16 juillet 2018 modifié relatif aux modalités d’organisation du contrôle continu pour l’évaluation des enseignements dispensés dans les classes conduisant au baccalauréat général et au baccalauréat technologique. Cet article prévoit que « l'organisation du contrôle continu pour le baccalauréat général et technologique fait l'objet d'un projet d'évaluation travaillé en conseil d'enseignement, validé en conseil pédagogique et présenté au conseil d'administration dans les établissements publics d'enseignement ». Ce cadre réglementaire s’impose à tout enseignant des établissements publics et privés sous contrat. Le proviseur engage un dialogue avec l’enseignant pour lui
apporter cet éclairage, et lui expliquer que ce travail n’entre pas en contradiction avec sa pleine liberté pédagogique1. Si ce dialogue n’est pas suffisant, les services académiques peuvent alors être sollicités.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- Clecle78Bon génie
J'aime bien le passage où on explique que le ple n'est pas en contradiction avec la liberté pédagogique mais où on sous entend qu'on va nous sanctionner si on ne l'applique pas.
- chmarmottineGuide spirituel
Clecle78 a écrit:J'aime bien le passage où on explique que le ple n'est pas en contradiction avec la liberté pédagogique mais où on sous entend qu'on va nous sanctionner si on ne l'applique pas.
Ils nous prennent vraiment pour des andouilles.
Quand j'ai lu ce passage, je me suis dit "quelle chance que mes collègues aient accepté de rester dans le flou !" ...
Je plains les collègues qui vont subir ceux qui auront eu envie d'être plus royalistes que le roi ...
- InvitéInvité
Je n'avais pas vu de texte guide avant ce lien.
Moi je subi déjà le besoin des collègues de ma discipline de s'harmoniser, le ple est moins contraignant que eux.
Moi je subi déjà le besoin des collègues de ma discipline de s'harmoniser, le ple est moins contraignant que eux.
- VinZTDoyen
C'est quand même très beau l'École de la Confiance, hein ?
On détruit un examen national, anonyme, présenté comme archaïque et coûteux.
On met en place une usine à gaz hybride, avec des examens terminaux en juin, en mars-avril, et des partiels pour évaluer le contrôle continu. L'épreuve de philosophie est bien sûr maintenue pour ne pas émouvoir ce qui reste d'intellectuels germanopratins et aussi car c'est la principale source de marronniers journalistiques concernant le bac. On numérise les copies car c'est moderne (donc bien) et accessoirement qu'on contrôle mieux le "flux" de ces feignasses de correcteurs. L'intendance technique suivra. Ou pas. On met en place un ronflant Grand Oral, creux et bienveillant.
Devant l'évidence (c'est une usine à gaz mal ficelée) on supprime les "partiels" pour basculer vers du contrôle continu, mais on conserve les épreuves de "spécialité" (tu parles) en mars, mais, promis, on fera confiance aux équipes. La crise sanitaire aidant, tout devient si confus qu'une chatte n'y retrouverait pas ses petits ni un IPR ses rapports d'inspection.
S'emparant perfidement de la sotte proposition d'un syndicat "réformiste", le ministre met en place le PLE, mais, promis, la main sur le cœur, on ne touchera pas à votre liberté pédagogique.
La technostructure pond des "guides", des "foire aux questions" pour nous "aider", mais leur caractère non contraignant est souvent occulté, nié par le clergé intermédiaire, soucieux de sa carrière et de justifier son existence. Les collègues naïfs (ou fatigués) n'y voient pas toujours malice et prennent tout cela pour argent comptant, car quand même, c'est dans l'intérêt des élèves. Dans certains endroits, les PLE jugés non conformes sont réécrits par les IPR.
Et voilà qu'on voit poindre ces petites lignes menaçantes la même semaine, mais c'est un hasard, où notre valeureux pourfendeur du wokisme (et futur Nobel de littérature à 620 exemplaires) annonce à la presse qu'un enseignant doit transmettre les "valeurs de la République" ou partir …
Non, vraiment l'ambiance est très sereine et je ne vois pas pourquoi on s'inquiète.
On détruit un examen national, anonyme, présenté comme archaïque et coûteux.
On met en place une usine à gaz hybride, avec des examens terminaux en juin, en mars-avril, et des partiels pour évaluer le contrôle continu. L'épreuve de philosophie est bien sûr maintenue pour ne pas émouvoir ce qui reste d'intellectuels germanopratins et aussi car c'est la principale source de marronniers journalistiques concernant le bac. On numérise les copies car c'est moderne (donc bien) et accessoirement qu'on contrôle mieux le "flux" de ces feignasses de correcteurs. L'intendance technique suivra. Ou pas. On met en place un ronflant Grand Oral, creux et bienveillant.
Devant l'évidence (c'est une usine à gaz mal ficelée) on supprime les "partiels" pour basculer vers du contrôle continu, mais on conserve les épreuves de "spécialité" (tu parles) en mars, mais, promis, on fera confiance aux équipes. La crise sanitaire aidant, tout devient si confus qu'une chatte n'y retrouverait pas ses petits ni un IPR ses rapports d'inspection.
S'emparant perfidement de la sotte proposition d'un syndicat "réformiste", le ministre met en place le PLE, mais, promis, la main sur le cœur, on ne touchera pas à votre liberté pédagogique.
La technostructure pond des "guides", des "foire aux questions" pour nous "aider", mais leur caractère non contraignant est souvent occulté, nié par le clergé intermédiaire, soucieux de sa carrière et de justifier son existence. Les collègues naïfs (ou fatigués) n'y voient pas toujours malice et prennent tout cela pour argent comptant, car quand même, c'est dans l'intérêt des élèves. Dans certains endroits, les PLE jugés non conformes sont réécrits par les IPR.
Et voilà qu'on voit poindre ces petites lignes menaçantes la même semaine, mais c'est un hasard, où notre valeureux pourfendeur du wokisme (et futur Nobel de littérature à 620 exemplaires) annonce à la presse qu'un enseignant doit transmettre les "valeurs de la République" ou partir …
Non, vraiment l'ambiance est très sereine et je ne vois pas pourquoi on s'inquiète.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- A TuinVénérable
Je trouve que tout évolue très vite, et dans le mauvais sens... Ce PLE est très inquiétant pour les collègues de lycée général/pro.
Bon courage à tous
Bon courage à tous
- LagomorpheFidèle du forum
Clecle78 a écrit:J'aime bien le passage où on explique que le ple n'est pas en contradiction avec la liberté pédagogique mais où on sous entend qu'on va nous sanctionner si on ne l'applique pas.
C'est vraiment la foire à n'importe quoi. Le PLE n'est ni voté au CA ni intégré au projet d'établissement. Il n'existe que par un pitoyable arrêté qui fait figure de nabot juridique face à la loi qui définit la liberté pédagogique. J'imagine la tête d'un juge administratif se penchant sur la validité d'une sanction prise contre un enseignant qui n'appliquerait pas le PLE à la lettre...contraint de faire un cours de droit élémentaire au recteur.
Par contre, et c'est là le danger, un "accompagnement", ça peut bien pourrir la vie et, officiellement, ça n'est pas une vraie sanction. Il paraît que c'est de la formation continue. Ou continuée, j'ai pas tout compris. Bref, c'est un cadeau qu'on vous fait, surtout si vous vous êtes opposé à votre CdE. Bizarrement les plus lèche-bottes n'y ont jamais droit, à ces fameux accompagnements.
PLE ultraflou, dans mon établissement, heureusement. Le seul point enquiquinant, c'est le flou artistique de la gestion des tiers-temps : il faut, mais on ne peut pas, mais il faut.
- PèpNiveau 8
@VinZT
Et resurgit le cas de la fraude et du "zéro" : deux élèves de première pris en flagrant délit de fraude (téléphone avec photo du cours sous la copie pour l'un, fiches bristol de résumé de cours pour l'autre alors qu'aucun document autre que le sujet n'était autorisé)...résultat : interdit de mettre un 0 au nom de la désormais sacro-sainte moyenne annuelle qui compte pour le bac, il faut proposer un sujet de remplacement et les élèves auront une sanction (genre un blâme, et au bout de 3 blâmes, une heure de colle avec sursis...).
Mais on fait tout pour lutter contre la fraude hein...
Et resurgit le cas de la fraude et du "zéro" : deux élèves de première pris en flagrant délit de fraude (téléphone avec photo du cours sous la copie pour l'un, fiches bristol de résumé de cours pour l'autre alors qu'aucun document autre que le sujet n'était autorisé)...résultat : interdit de mettre un 0 au nom de la désormais sacro-sainte moyenne annuelle qui compte pour le bac, il faut proposer un sujet de remplacement et les élèves auront une sanction (genre un blâme, et au bout de 3 blâmes, une heure de colle avec sursis...).
Mais on fait tout pour lutter contre la fraude hein...
- mathmaxExpert spécialisé
Pèp a écrit:@VinZT
Et resurgit le cas de la fraude et du "zéro" : deux élèves de première pris en flagrant délit de fraude (téléphone avec photo du cours sous la copie pour l'un, fiches bristol de résumé de cours pour l'autre alors qu'aucun document autre que le sujet n'était autorisé)...résultat : interdit de mettre un 0 au nom de la désormais sacro-sainte moyenne annuelle qui compte pour le bac, il faut proposer un sujet de remplacement et les élèves auront une sanction (genre un blâme, et au bout de 3 blâmes, une heure de colle avec sursis...).
Mais on fait tout pour lutter contre la fraude hein...
Pour être cohérent ne faudrait-il pas au contraire traiter cela comme une tentative de fraude au baccalauréat ?
Ministère de l’intérieur a écrit: La fraude au bac est aussi un délit. Elle peut entraîner des sanctions pénales.
Ainsi, son auteur et ses complices risquent jusqu'à 9 000 € d'amende et 3 ans d'emprisonnement.
https://www.demarches.interieur.gouv.fr/particuliers/risque-t-on-cas-fraude-bac
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- SisypheHabitué du forum
Réunion hier pour le PLE. Un inspecteur était présent (le référent de notre établissement). Je suis encore en colère aujourd'hui. Le discours est celui que vous avez décrit : "surtout faites simple. Ne vous embarquez pas dans un protocole compliqué et contraignant. Ce qui nous intéresse c'est surtout que vous réfléchissiez en équipe sur l'évaluation..." Puis ensuite face aux questions précises des collègues : trois devoirs par an, avec nouvelle convocation des absents qui ont un certificat médical. Ah ? On me dit que les médecins refusent parfois de faire ce certificat parce que ce n'est pas légal et que le mot de maman "mal au ventre" suffit. Bon. Donc reconvocation des absents et 0 s'ils ne sont pas là. Sauf s'ils ont un certificat médical.. ou mal au ventre... Dans ce cas, reconvocation avec un troisième sujet de secours...
Pour le reste débrouillez-vous. Les autres notes comptent pour Parcoursup, mais débrouillez-vous face à la pression des parents.
Des collègues s'indignent face aux bac locaux et à l'inégalité entre les établissements. La réponse est : l'inégalité a toujours existé. Bien sûr que tous les bacs ne se vaudront pas mais l'important est surtout que les élèves aient un diplôme, peu importe sa valeur. Ce qui compte c'est avant tout l'estime de soi.
Je sais bien sûr qu'il y a ces idées derrière ces réformes mais les entendre énoncer ainsi sans vergogne me blesse encore. Je ne m'y habitue pas.
Pour le reste débrouillez-vous. Les autres notes comptent pour Parcoursup, mais débrouillez-vous face à la pression des parents.
Des collègues s'indignent face aux bac locaux et à l'inégalité entre les établissements. La réponse est : l'inégalité a toujours existé. Bien sûr que tous les bacs ne se vaudront pas mais l'important est surtout que les élèves aient un diplôme, peu importe sa valeur. Ce qui compte c'est avant tout l'estime de soi.
Je sais bien sûr qu'il y a ces idées derrière ces réformes mais les entendre énoncer ainsi sans vergogne me blesse encore. Je ne m'y habitue pas.
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