- LaverdureEmpereur
Isis39 a écrit:Vous pouvez toujours ergoter. Les calendriers n’ont pas d’année zéro. Et c’est tout.
Vous pouvez trouver ça faux, incohérent, etc. Mais c’est comme ça.
Oui et c'est comme ça que je l'ai admis plus jeune : l'explication c'est que c'est comme ça, c'est un usage qui a fait l'objet d'un consensus chez nous et l'adoption de ce système s'explique historiquement.
- ElyasEsprit sacré
Laverdure a écrit:Elyas a écrit:lene75 a écrit:Prezbo a écrit:Encore une fois, j'entends les raisons historiques qui font qu'on ne peut pas parler d'année 0, mais il ne faut pas essayer d'en donner une raison mathématique, parce que mathématiquement rien ne l'empêcherait.
Il me semble aussi que la raison de ce choix de calendrier est purement historique.
Discussion avec mon conjoint, physicien de son état. Pour lui, le problème vient du fait qu'on a l'habitude de compter les entiers à partir de 1 et les réels à partir de 0 (par la force des choses, sinon que ferait-on de 0,1 etc. ?). Or une année étant par nature un continuum, on est donc dans le domaine des réels, et pas des entiers, or on compte à partir de 1 comme pour les entiers, c'est ça qui embrouille tout. Quand on compte des doigts, on compte des entiers, si on se mettait à compter des bouts de doigts, on attendrait d'être à un doigt entier pour dire "1", donc on aurait commencé en dessous de 1... à 0. C'est avec ces habitudes contemporaines que le calendrier grégorien est incohérent.
Attention, là, tu commets plusieurs erreurs culturelles, Lene75. Premièrement, ce n'est pas le calendrier grégorien seul qui fonctionne ainsi mais la quasi-totalité des calendriers humains (bon, il y a le souci des sociétés qui pensent le temps différemment du nôtre, passons ces exceptions si vous le voulez bien). Ensuite, ces calendriers ne sont pas incohérents. Dire cela relève d'une posture scientiste à la limite du mépris. Ils possèdent leur cohérence mais cette cohérence n'est pas celle que vous attendez quand des chiffres sont manipulés. En effet, autre erreur, les dates et le calendrier ne sont pas des nombres mais des dates. L'année deux mille cinq cent avant J.-C. n'est pas un nombre mais une date. Ensuite, deuxième erreur, c'est ce problème langagier de l'usage en français des nombres relatifs pour qualifier les dates d'avant notre ère (je crois que les anglo-saxons n'ont pas ce souci, ils écrivent 2500 BC et ils sont tranquilles). En effet, notre abréviation correcte pour écrire les dates avant et après la date fondatrice de notre calendrier est longue "avant J.-C." et "après J.-C." (avec les points et le tiret). Enfin, compter les périodes fait croire qu'on fait des mathématiques alors qu'en fait, ce calcul n'est qu'une tentative de périodisation, pas de calcul. On ne parle pas du 0 janvier par exemple. Or, en histoire et dans les pratiques de chroniques, on compte aussi souvent en jours, en mois, en année, en décennies, en siècles, en millénaires et en ère. Bref, je crois que ce sont deux approches culturelles différentes, avec une perte de compréhension forte de la logique calendaire au fil de la montée en puissance de la logique scientifique et comptable de nos sociétés.
EDIT : mauvaise lecture
Les dates sont des nombres et désignent à la fois l'indice de l'année et la n-ième année, puisque, en histoire, l'indexation commence en 1 : 1 est à la fois la première année de notre ère et l'année indexée 1.
Oui mais là, tu fais aussi une confusion. Les calendriers n'ont pas été créés par des mathématiciens mais très souvent par des religieux un peu mathématiciens, astronomes et astrologues et beaucoup théologiens ou chroniqueurs. Leur logique n'est pas celle d'un scientifique du 21e siècle mais entre dans un paradigme culturel et civilisationnel qui n'est plus le nôtre. Ce sont des fossiles du passé que nous utilisons toujours. Imaginez qu'on décide de mettre le 0 dans notre calendrier. Vos enfants apprendront que Marignan était en 1514
En fait, notre discussion a une incompréhension majeure : vous semblez vouloir faire comprendre que c'est idiot et que ça serait mieux en étant mathématiquement logique et on essaie de vous expliquer que ça relève d'une autre logique. En bref, vous parlez torchons et nous serviettes :lol:
Je me permets d'éditer ton message pour y ajouter l'édition de mon propre message
- LaverdureEmpereur
Mais, pour ma part, nous sommes d'accord sur le fait que c'est une convention et qu'elle a une explication sociohistorique.
Pour le reste, j'écris justement qu'il n'y a pas de confusion : le choix fait de ce système fait coïncider les deux.
Pour le reste, j'écris justement qu'il n'y a pas de confusion : le choix fait de ce système fait coïncider les deux.
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- PrezboGrand Maître
Elyas a écrit:
Oui mais là, tu fais aussi une confusion. Les calendriers n'ont pas été créés par des mathématiciens mais très souvent par des religieux un peu mathématiciens, astronomes et astrologues et beaucoup théologiens ou chroniqueurs. Leur logique n'est pas celle d'un scientifique du 21e siècle mais entre dans un paradigme culturel et civilisationnel qui n'est plus le nôtre. Ce sont des fossiles du passé que nous utilisons toujours. Imaginez qu'on décide de mettre le 0 dans notre calendrier. Vos enfants apprendront que Marignan était en 1514
Pas nécessairement, parce qu'il est possible de choisir comme année zéro non pas l'année suivant immédiatement la naissance du Christ (l'an I après JC du calendrier grégorien) mais l'année immédiatement précédente (l'an I avant JC). C'est le choix des astronomes :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ann%C3%A9e_z%C3%A9ro
Wikipedia a écrit:Une année zéro a été inventée par l'astronome Jacques Cassini en 1740 dans ses Tables astronomiques.
En astronomie et plus particulièrement dans les calculs d'éphémérides, l'année zéro est donc celle qui précède immédiatement la première année de l'ère chrétienne.
Contrairement aux calendriers chrétiens et autres calendriers dépourvus d’année zéro, le calendrier des astronomes a l’avantage de préserver la règle de calcul suivante : une période s’étendant d’une date de l’année m à la même date de l’année n a une durée de n-m années (même dans le cas où m < 0 et n > 0). En particulier, l’intervalle de temps séparant le 1 mars -4 du 1 mars +4 du calendrier astronomique dure bien huit ans, tandis que l’intervalle séparant ces mêmes dates dans un calendrier dépourvu d’année zéro, ne dure que sept ans.
Pour les astronomes, Marignan a donc bien eu lien en 1515. C'est Alésia qui a eu lieu en -51.
- ElyasEsprit sacré
Prezbo a écrit:Elyas a écrit:
Oui mais là, tu fais aussi une confusion. Les calendriers n'ont pas été créés par des mathématiciens mais très souvent par des religieux un peu mathématiciens, astronomes et astrologues et beaucoup théologiens ou chroniqueurs. Leur logique n'est pas celle d'un scientifique du 21e siècle mais entre dans un paradigme culturel et civilisationnel qui n'est plus le nôtre. Ce sont des fossiles du passé que nous utilisons toujours. Imaginez qu'on décide de mettre le 0 dans notre calendrier. Vos enfants apprendront que Marignan était en 1514
Pas nécessairement, parce qu'il est possible de choisir comme année zéro non pas l'année suivant immédiatement la naissance du Christ (l'an I après JC du calendrier grégorien) mais l'année immédiatement précédente (l'an -I après JC). C'est le choix des astronomes :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ann%C3%A9e_z%C3%A9roWikipedia a écrit:Une année zéro a été inventée par l'astronome Jacques Cassini en 1740 dans ses Tables astronomiques.
En astronomie et plus particulièrement dans les calculs d'éphémérides, l'année zéro est donc celle qui précède immédiatement la première année de l'ère chrétienne.
Contrairement aux calendriers chrétiens et autres calendriers dépourvus d’année zéro, le calendrier des astronomes a l’avantage de préserver la règle de calcul suivante : une période s’étendant d’une date de l’année m à la même date de l’année n a une durée de n-m années (même dans le cas où m < 0 et n > 0). En particulier, l’intervalle de temps séparant le 1 mars -4 du 1 mars +4 du calendrier astronomique dure bien huit ans, tandis que l’intervalle séparant ces mêmes dates dans un calendrier dépourvu d’année zéro, ne dure que sept ans.
Pour les astronomes, Marignan a donc bien eu lien en 1515. C'est Alésia qui a eu lieu en -51.
Cela met le bazar malgré tout En plus, on n'écrit pas -51 !!!!!!!!!! Mais 51 avant J.-C. !!!
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Prezbo a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je sais que je suis une bille en maths, mais c'est peut-être l'occasion de m'éclaircir : pour moi zéro représente l'absence d'unité et par conséquent, quand on parle d'une année zéro, on parle d'une année absente, et non de la première année. De même, il ne me viendrait pas à l'idée de remplacer "rez-de-chaussée" par niveau zéro : c'est le niveau 1.
C'est vraiment délicat (et je crains que le hors-sujet ne dure).
D'une part, le terme d'unité que tu emploies est dangereux parce qu'on pourrait les confondre avec les unités de mesure (le mètre, le kg...) en sciences physiques.
D'autre part, il ne faut pas confondre le comptage et la numérotation. Quand on compte, on part de 1 : une année écoulée, deux années, etc. C'est probablement la raison pour laquelle le calendrier grégorien commence à 1.
Quand on numérote, on peut très bien numéroter à partir de zéro, et c'est la convention massivement employée aujourd'hui.
Cette présence d'un zéro facilite les calculs de variation dès qu'interviennent des nombres négatifs. S'il fait -2 degré à 6h et 10 degré à midi, la température est montée de 10-(-2) degré soit 12 degrés.
Si un dauphin qui était à 10m de profondeur saute à 3 mètres au dessus de l'eau, il est monté de 3-(-10) mètres, soit 13 mètres.
Mais il n'y a pas 900 ans entre la naissance de César et le couronnement de Charlemagne, et je pense qu'on pourrait trouver pas mal de correction d'exercices fausses à ce sujet dans les manuels de maths.
Merci pour ces explications !
Elyas a écrit:En plus, on n'écrit pas -51 !!!!!!!!!! Mais 51 avant J.-C. !!! abi abi abi
Ma dernière entreprise de snobisme consiste à écrire "51 av. n. è.". C'est mieux parce que c'est rare.
- lene75Prophète
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ma dernière entreprise de snobisme consiste à écrire "-51 av. n. è.". C'est mieux parce que c'est rare.
Ça ça fait +51, non ?
À moins que l'absence de 0 ne complique la calcul ?
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- MoyenCrocoNiveau 10
Avec toute la réflexion que cela implique pour le scientifique de formation que je suis (qui ne savait pas pour l'année 0), et le fait de ne pas noter -X av J.-C. (je le saurai pour les prochaines fois), il a surgi dans mon esprit que pour passer de l'an -2 à l'an -1 (je fais exprès de noter ainsi), le passage se serait fait du 01 janvier -2 au 31 décembre -1.
Logique totalement stupide du point du vue réel, mais qui ne m'a pas choqué (bien que tilté) lorsque cela m'a traversé l'esprit...
Donc si j'ai bien compris, afin de ne plus induire les élèves en erreur :
L'an 1 après J.-C. correspond du 1er janvier 01 après J.-C. au 31 décembre 01 J.-C.
(comme l'an 2000 a commencé le 01 janvier 2000, mais il s'est écouté 2000 ans après notre ère au 31 décembre 2000)
Le jour avant le 1er janvier 01 après J.-C. , est le 31 décembre 01 avant J.-C.
L'an 1 avant J.-C. correspond au 01 janvier 01 avant J.-C. au 31 décembre 01 avant J.-C.
Quoi qu'il en soit, merci pour toutes ces informations, ce fut fort utile... et je répond donc à ma question :
Logique totalement stupide du point du vue réel, mais qui ne m'a pas choqué (bien que tilté) lorsque cela m'a traversé l'esprit...
Donc si j'ai bien compris, afin de ne plus induire les élèves en erreur :
L'an 1 après J.-C. correspond du 1er janvier 01 après J.-C. au 31 décembre 01 J.-C.
(comme l'an 2000 a commencé le 01 janvier 2000, mais il s'est écouté 2000 ans après notre ère au 31 décembre 2000)
Le jour avant le 1er janvier 01 après J.-C. , est le 31 décembre 01 avant J.-C.
L'an 1 avant J.-C. correspond au 01 janvier 01 avant J.-C. au 31 décembre 01 avant J.-C.
Quoi qu'il en soit, merci pour toutes ces informations, ce fut fort utile... et je répond donc à ma question :
Quelqu'un né le 03 janvier de l'an 10 avant J.-C. aura bel et bien 19 ans révolus le 03 janvier de l'an 10 après J.-C. et commencera donc à vivre sa 20eme année à partir du 04 janvierMoyenCroco a écrit:Donc quelqu'un qui est ne en -10 aura 19 ans en +10 ?
- BalthamosDoyen
Isis39 a écrit:Vous pouvez toujours ergoter. Les calendriers n’ont pas d’année zéro. Et c’est tout.
Vous pouvez trouver ça faux, incohérent, etc. Mais c’est comme ça.
D'ailleurs quand on inaugure un nouveau calendrier on le commence à l'an I et non à l'an O.
Les révolutionnaires n'ont pas commencé leur calendrier à l'an 0 de la liberté mais à l'an I.
Le "c'est comme ça" se comprend tout à fait sauf à vouloir ergoter et comparer les choux et les carottes. On commence bien une ère sur quelque chose, sur une année et non sur zéro.
- Manu7Expert spécialisé
Bon il n'y a pas d'année 0, mais pourquoi n'y a-t-il pas de siècle 0 ? Cela me dérange beaucoup...
J'ai une explication totalement absurde : on note les siècles avec des chiffres romains et 0 n'existe pas en chiffre romain, ou bien c'est à cause de Zeus ou Jupiter ???
Autre question pourquoi dans une étagère le 1er étage n'est-il pas au même endroit que dans un immeuble ?
Et comme un immeuble est finalement une très grande étagère à partir de quelle taille d'étagère le 1er étage change-t-il de place ?
Et pour terminer, une question spéciale pour les barbus, vous dormez avec la barbe dessus ou dessous la couverture ?
J'ai une explication totalement absurde : on note les siècles avec des chiffres romains et 0 n'existe pas en chiffre romain, ou bien c'est à cause de Zeus ou Jupiter ???
Autre question pourquoi dans une étagère le 1er étage n'est-il pas au même endroit que dans un immeuble ?
Et comme un immeuble est finalement une très grande étagère à partir de quelle taille d'étagère le 1er étage change-t-il de place ?
Et pour terminer, une question spéciale pour les barbus, vous dormez avec la barbe dessus ou dessous la couverture ?
- MatteoNiveau 10
Entièrement d'accord avec Elyas. Les années ne sont pas des chiffres, on se sert de chiffres pour les désigner mais ça n'a pas plus de logique mathématique que de dire l'année du consulat de machin et bidule. De toute façon l'année 46 avant notre ère fait quelque chose comme 450 jours. Il y a de très beaux livres sur le passage du temps vécu au temps abstrait que l'on peut découper comme s'il avait des propriétés mathématiques. Quand j'ai besoin de réconfort je pense à Hegel qui dit que puisque j'ai conscience du ici et du maintenant je suis déjà dans l'universel.
- frecheGrand sage
J'ai une question à propos des frises chronologiques. En physique chimie, on étudie l'évolution de la conception du modèle de l'atome et j'ai l'habitude de faire placer les différents contributeurs de ce modèle ainsi que leurs contribution sur une frise. Les historiens, vous trouvez ça contre productif du coup ? Et si oui, avez-vous une suggestion de présentation ?
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
lene75 a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ma dernière entreprise de snobisme consiste à écrire "-51 av. n. è.". C'est mieux parce que c'est rare.
Ça ça fait +51, non ?
À moins que l'absence de 0 ne complique la calcul ?
Oui en effet !
- ElyasEsprit sacré
freche a écrit:J'ai une question à propos des frises chronologiques. En physique chimie, on étudie l'évolution de la conception du modèle de l'atome et j'ai l'habitude de faire placer les différents contributeurs de ce modèle ainsi que leurs contribution sur une frise. Les historiens, vous trouvez ça contre productif du coup ? Et si oui, avez-vous une suggestion de présentation ?
Non mais la faire verticalement est mieux qu'horizontalement (à noter que si la plupart des frises sont horizontales, c'est pour une question de maquette des pages de livre).
- Manu7Expert spécialisé
La meilleure solution pour les frises c'est en diagonale car c'est plus long.
- sookieGrand sage
Elyas a écrit:freche a écrit:J'ai une question à propos des frises chronologiques. En physique chimie, on étudie l'évolution de la conception du modèle de l'atome et j'ai l'habitude de faire placer les différents contributeurs de ce modèle ainsi que leurs contribution sur une frise. Les historiens, vous trouvez ça contre productif du coup ? Et si oui, avez-vous une suggestion de présentation ?
Non mais la faire verticalement est mieux qu'horizontalement (à noter que si la plupart des frises sont horizontales, c'est pour une question de maquette des pages de livre).
Pourquoi ce serait contre-productif ?
Et pourquoi verticalement est mieux qu’horizontalement ? Et en partant du haut ou en partant du bas ?
- sookieGrand sage
Manu7 a écrit:Bon il n'y a pas d'année 0, mais pourquoi n'y a-t-il pas de siècle 0 ? Cela me dérange beaucoup...
Vu qu’on utilise des nombres ordinaux pour les siècles, on ne peut pas commencer au 0e siècle. (C’est juste un avis personnel)
Et d’ailleurs pourquoi utilise-t-on des nombres cardinaux pour les années et ordinaux pour les siècles ?
Et depuis quand utilise-t-on les siècles ?
Et je m’en vais de ce pas sur le fil histoire-géographie pour une question plus précise ?
- ElyasEsprit sacré
sookie a écrit:Elyas a écrit:freche a écrit:J'ai une question à propos des frises chronologiques. En physique chimie, on étudie l'évolution de la conception du modèle de l'atome et j'ai l'habitude de faire placer les différents contributeurs de ce modèle ainsi que leurs contribution sur une frise. Les historiens, vous trouvez ça contre productif du coup ? Et si oui, avez-vous une suggestion de présentation ?
Non mais la faire verticalement est mieux qu'horizontalement (à noter que si la plupart des frises sont horizontales, c'est pour une question de maquette des pages de livre).
Pourquoi ce serait contre-productif ?
Et pourquoi verticalement est mieux qu’horizontalement ? Et en partant du haut ou en partant du bas ?
En réalité, c'est la frise chronologique qui pose souci fondamentalement. Elle spatialise le temps et, pour être efficace, elle demande de la place (afin de respecter une échelle crédible pour comprendre les durées). De plus, l'habitude sociale de dire - et + pour avant et après J.-C. met les élèves en difficulté pour comprendre que avant J.-C., plus les dates avec beaucoup de chiffres sont anciennes alors que pour après J.-C., c'est l'inverse. D'où l'idée de mettre les frises dans le même sens que les thermomètres et de comparer avec les températures (mais là, il y a un 0 ).
Quand je dis que la frise chronologique spatialise, c'est que les observations décrivent que la population (élèves et professeurs inclus) pose la question "Où ?" pour repérer une date sur une frise et non "Quand ?" et d'où à où et non de quand à quand pour décrire les périodes.
De plus, la frise est un objet purement scolaire. Sa ligne construit aussi implicitement l'idée qu'il y a un seul déroulement du temps (là, ça va être dur à expliquer par écrit). Le mieux est d'avoir plusieurs lignes temporelles côte à côte pour montrer les différentes chaînes événementielles et de les faire se croiser pour montrer les événements de rupture mais ça, on ne le voit jamais.
Bref, la frise est un objet fascinant qui peut faire des trucs sympas mais son usage habituel n'a quasiment aucun intérêt pour faire comprendre le temps et l'histoire. Cela n'est qu'une forme de notation des dates pour apprendre par cœur mais pas pour comprendre/réfléchir sur le temps.
- Cléopatra2Guide spirituel
En fait il est intéressant de changer l'échelle temporelle des frises. Par exemple, je fais faire à mes élèves une frise sur leur vie. Et je comprends mieux en lisant cette discussion pourquoi ils font tant d'erreurs. Ils placent les événements sur le repère de l'année au lieu de les placer "proportionnellement" dans l'intervalle.
Exemple : ils datent leur naissance au 1er septembre. Ils commencent leur frise en 2006, mais mettent leur naissance sur le début de 2006. Idem pour "rentrée en 2de", qu'ils placent sur le repère de 2021. Or, j'attends moi qu'ils le placent aux 3/4 à peu près de l'intervalle entre 2021 et 2022. En revanche, sur une frise qui durerait 50 ou 100 ans, ils devraient évidemment le placer sur 2021, car l'échelle fait qu'on ne pourrait pas lire dans l'intervalle.
Bon, en fait Elyas a raison, les frises c'est le diable.
Exemple : ils datent leur naissance au 1er septembre. Ils commencent leur frise en 2006, mais mettent leur naissance sur le début de 2006. Idem pour "rentrée en 2de", qu'ils placent sur le repère de 2021. Or, j'attends moi qu'ils le placent aux 3/4 à peu près de l'intervalle entre 2021 et 2022. En revanche, sur une frise qui durerait 50 ou 100 ans, ils devraient évidemment le placer sur 2021, car l'échelle fait qu'on ne pourrait pas lire dans l'intervalle.
Bon, en fait Elyas a raison, les frises c'est le diable.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je ne sais pas, ça permet de comparer la durée de certaines périodes tout de même. J'aime bien aussi superposer des frises qui représentent des civilisations différentes pour qu'on réalise ce qui se passe à d'autres endroits de la terre en même temps qu'en Europe.Elyas a écrit:sookie a écrit:Elyas a écrit:freche a écrit:J'ai une question à propos des frises chronologiques. En physique chimie, on étudie l'évolution de la conception du modèle de l'atome et j'ai l'habitude de faire placer les différents contributeurs de ce modèle ainsi que leurs contribution sur une frise. Les historiens, vous trouvez ça contre productif du coup ? Et si oui, avez-vous une suggestion de présentation ?
Non mais la faire verticalement est mieux qu'horizontalement (à noter que si la plupart des frises sont horizontales, c'est pour une question de maquette des pages de livre).
Pourquoi ce serait contre-productif ?
Et pourquoi verticalement est mieux qu’horizontalement ? Et en partant du haut ou en partant du bas ?
En réalité, c'est la frise chronologique qui pose souci fondamentalement. Elle spatialise le temps et, pour être efficace, elle demande de la place (afin de respecter une échelle crédible pour comprendre les durées). De plus, l'habitude sociale de dire - et + pour avant et après J.-C. met les élèves en difficulté pour comprendre que avant J.-C., plus les dates avec beaucoup de chiffres sont anciennes alors que pour après J.-C., c'est l'inverse. D'où l'idée de mettre les frises dans le même sens que les thermomètres et de comparer avec les températures (mais là, il y a un 0 ).
Quand je dis que la frise chronologique spatialise, c'est que les observations décrivent que la population (élèves et professeurs inclus) posent la question "Où ?" pour repérer une date sur une frise et non "Quand ?" et de où à où et non de quand à quand pour voir les périodes.
De plus, la frise est un objet purement scolaire. Sa ligne construit aussi implicitement l'idée qu'il y a un seul déroulement du temps (là, ça va être dur à expliquer par écrit). Le mieux est d'avoir plusieurs lignes temporelles côte à côte pour montrer les différentes chaînes événementielles et de les faire se croiser pour montrer les événements de rupture mais ça, on ne le voit jamais.
Bref, la frise est un objet fascinant qui peut faire des trucs sympas mais son usage habituel n'a quasiment aucun intérêt pour faire comprendre le temps et l'histoire. Cela n'est qu'une forme de notation des dates pour apprendre par cœur mais pas pour comprendre/réfléchir sur le temps.
- ElyasEsprit sacré
Cléopatra2 a écrit:Je ne sais pas, ça permet de comparer la durée de certaines périodes tout de même. J'aime bien aussi superposer des frises qui représentent des civilisations différentes pour qu'on réalise ce qui se passe à d'autres endroits de la terre en même temps qu'en Europe.Elyas a écrit:sookie a écrit:Elyas a écrit:
Non mais la faire verticalement est mieux qu'horizontalement (à noter que si la plupart des frises sont horizontales, c'est pour une question de maquette des pages de livre).
Pourquoi ce serait contre-productif ?
Et pourquoi verticalement est mieux qu’horizontalement ? Et en partant du haut ou en partant du bas ?
En réalité, c'est la frise chronologique qui pose souci fondamentalement. Elle spatialise le temps et, pour être efficace, elle demande de la place (afin de respecter une échelle crédible pour comprendre les durées). De plus, l'habitude sociale de dire - et + pour avant et après J.-C. met les élèves en difficulté pour comprendre que avant J.-C., plus les dates avec beaucoup de chiffres sont anciennes alors que pour après J.-C., c'est l'inverse. D'où l'idée de mettre les frises dans le même sens que les thermomètres et de comparer avec les températures (mais là, il y a un 0 ).
Quand je dis que la frise chronologique spatialise, c'est que les observations décrivent que la population (élèves et professeurs inclus) posent la question "Où ?" pour repérer une date sur une frise et non "Quand ?" et de où à où et non de quand à quand pour voir les périodes.
De plus, la frise est un objet purement scolaire. Sa ligne construit aussi implicitement l'idée qu'il y a un seul déroulement du temps (là, ça va être dur à expliquer par écrit). Le mieux est d'avoir plusieurs lignes temporelles côte à côte pour montrer les différentes chaînes événementielles et de les faire se croiser pour montrer les événements de rupture mais ça, on ne le voit jamais.
Bref, la frise est un objet fascinant qui peut faire des trucs sympas mais son usage habituel n'a quasiment aucun intérêt pour faire comprendre le temps et l'histoire. Cela n'est qu'une forme de notation des dates pour apprendre par cœur mais pas pour comprendre/réfléchir sur le temps.
Oui, quand il y a plusieurs lignes, c'est mieux. Après, tu peux faire la ligne Européenne et la ligne Aztèque et faire croiser les deux lignes quand Cortès arrive
- JennyMédiateur
Je fais comme toi, Cleopatra.
Et en STMG, j’en fais en séance de révision. Ça leur fait relire leur cours pour trouver les dates importantes, les remettre dans l’ordre (pas simple pour tous), les associer à un régime politique.
Et en STMG, j’en fais en séance de révision. Ça leur fait relire leur cours pour trouver les dates importantes, les remettre dans l’ordre (pas simple pour tous), les associer à un régime politique.
- PrezboGrand Maître
sookie a écrit:
Vu qu’on utilise des nombres ordinaux pour les siècles, on ne peut pas commencer au 0e siècle. (C’est juste un avis personnel)
Et d’ailleurs pourquoi utilise-t-on des nombres cardinaux pour les années et ordinaux pour les siècles ?
Je ne suis toujours pas d'accord.
C'est justement lorsqu'on utilise des nombres cardinaux pour dénombrer que l'on est obligé de commencer à 1 : un bonbon, deux bonbons...C'est l'erreur que font tous les collègues qui s'accrochent à l'idée qu'il ne peut pas y avoir d'année 0 parce que 0 année cela n'existe pas.
Avec des ordinaux, on pourrait tout aussi bien commencer à 0 et parler du zéroième siècle.
En pratique, la différence cardinaux/ordinaux est peu gênante parce que l'usage traditionnel est de numéroter à partir de 1, et qu'il est resté majoritaire dans la vie courante. Dans ce cas, il n'y a pas de différence entre le cardinal et l'ordinal désignant un élément.
Une bonne partie des mécompréhensions de ce fil vient du fait que la pratique consistant à ordonner à partir de 0 est -justement pour des raisons pratiques- devenue dominante en mathématiques et en sciences depuis quelques siècles, d'où un écart avec les pratiques usuelles.
En fait, l'usage du zéro et de la base 10 n'est pas encore pleinement compris en occident, un millénaire après son introduction.
- sookieGrand sage
Cléopatra2 a écrit:En fait il est intéressant de changer l'échelle temporelle des frises. Par exemple, je fais faire à mes élèves une frise sur leur vie. Et je comprends mieux en lisant cette discussion pourquoi ils font tant d'erreurs. Ils placent les événements sur le repère de l'année au lieu de les placer "proportionnellement" dans l'intervalle.
Exemple : ils datent leur naissance au 1er septembre. Ils commencent leur frise en 2006, mais mettent leur naissance sur le début de 2006. Idem pour "rentrée en 2de", qu'ils placent sur le repère de 2021. Or, j'attends moi qu'ils le placent aux 3/4 à peu près de l'intervalle entre 2021 et 2022. En revanche, sur une frise qui durerait 50 ou 100 ans, ils devraient évidemment le placer sur 2021, car l'échelle fait qu'on ne pourrait pas lire dans l'intervalle.
Bon, en fait Elyas a raison, les frises c'est le diable.
Je fais travailler les 4e sur la frise avec le chapitre Révolution et Empire et ils font très souvent la même erreur.
- sookieGrand sage
Elyas a écrit:sookie a écrit:Elyas a écrit:freche a écrit:J'ai une question à propos des frises chronologiques. En physique chimie, on étudie l'évolution de la conception du modèle de l'atome et j'ai l'habitude de faire placer les différents contributeurs de ce modèle ainsi que leurs contribution sur une frise. Les historiens, vous trouvez ça contre productif du coup ? Et si oui, avez-vous une suggestion de présentation ?
Non mais la faire verticalement est mieux qu'horizontalement (à noter que si la plupart des frises sont horizontales, c'est pour une question de maquette des pages de livre).
Pourquoi ce serait contre-productif ?
Et pourquoi verticalement est mieux qu’horizontalement ? Et en partant du haut ou en partant du bas ?
En réalité, c'est la frise chronologique qui pose souci fondamentalement. Elle spatialise le temps et, pour être efficace, elle demande de la place (afin de respecter une échelle crédible pour comprendre les durées). De plus, l'habitude sociale de dire - et + pour avant et après J.-C. met les élèves en difficulté pour comprendre que avant J.-C., plus les dates avec beaucoup de chiffres sont anciennes alors que pour après J.-C., c'est l'inverse. D'où l'idée de mettre les frises dans le même sens que les thermomètres et de comparer avec les températures (mais là, il y a un 0 ).
Quand je dis que la frise chronologique spatialise, c'est que les observations décrivent que la population (élèves et professeurs inclus) pose la question "Où ?" pour repérer une date sur une frise et non "Quand ?" et d'où à où et non de quand à quand pour décrire les périodes.
De plus, la frise est un objet purement scolaire. Sa ligne construit aussi implicitement l'idée qu'il y a un seul déroulement du temps (là, ça va être dur à expliquer par écrit). Le mieux est d'avoir plusieurs lignes temporelles côte à côte pour montrer les différentes chaînes événementielles et de les faire se croiser pour montrer les événements de rupture mais ça, on ne le voit jamais.
Bref, la frise est un objet fascinant qui peut faire des trucs sympas mais son usage habituel n'a quasiment aucun intérêt pour faire comprendre le temps et l'histoire. Cela n'est qu'une forme de notation des dates pour apprendre par cœur mais pas pour comprendre/réfléchir sur le temps.
Et comment faire comprendre le temps autrement ?
- lene75Prophète
Elyas a écrit:
En réalité, c'est la frise chronologique qui pose souci fondamentalement. Elle spatialise le temps
Oui, c'est la distinction que faisait quelqu'un plus haut : avec la frise, on passe du temps vécu, au temps conçu, du temps subjectif au temps objectif. Pour le dire autrement, en spatialisant le temps, on le mathématise. D'où toutes les difficultés et incompréhensions ici quand on nous dit qu'il ne faut pas concevoir ce temps mathématisé de façon scientifique. L'horloge a cet avantage par rapport à la frise de conserver l'ambiguïté, parce qu'elle envisage un temps cyclique et non linéaire : le 12 de l'horloge, qui marque à la fois le début et la fin du tour, fait en même temps office de 0 sans que le 0 n'apparaisse visuellement, ce qui réconcilie tout le monde... tant qu'on ne se pose pas la question du statut de l'intervalle entre ce 12 et la première graduation de l'horloge. Les réveils digitaux ne prennent pas cette précaution mais ont le bon ton de passer à 00:00 quand tout le monde dort ;-)
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