- IridianeFidèle du forum
Décidément je lis mal: ce n’est pas normal que tu n’aies PAS été dispensée des formations pro…
- epekeina.tes.ousiasModérateur
https://www.lemonde.fr/campus/article/2022/05/26/chez-les-doctorants-l-angoisse-de-la-page-blanche_6127722_4401467.html
Il [Martín Cavero, doctorant] coorganisait en février pour ses camarades de l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, un atelier de réflexion sur les « enjeux affectifs et formatifs de l’écriture ». L’occasion de casser, auprès de ces doctorants habitués à travailler et cogiter seuls, « l’image idéalisée et intimidante que nous avons parfois du chercheur génie qui retranscrit d’un trait ses travaux », sans ratures ni hésitations et sans passer par la case brouillon. Alors que, leur a précisé le jeune chercheur en s’appuyant notamment sur un ouvrage sur le sujet du sociologue américain Howard Becker, « l’écriture scientifique est toujours faite de désordre et de déconstruction », qu’il est normal « de tâtonner, de ne pas être tout de suite bon à la fois sur l’analyse et le style ».
Voilà qui est plus facile à dire qu’à faire lorsque l’écriture d’une thèse a cette particularité d’être commentée et raturée en cours de route par des directeurs de thèses plus ou moins diplomates, et rarement formés à la pédagogie. Lorsque, aussi, le mythe encore présent qu’écrire la science ne s’apprend pas alimente une sorte de « mimétisme académique » et l’idée qu’il n’existe qu’un seul style d’écriture scientifique dont il serait impossible de s’écarter.
_________________
Si tu vales valeo.
- CathEnchanteur
Pourquoi ai-je eu l'idée de me lancer dans un projet de thèse.
Je réalise que je n'ai pas la moindre idée de par où commencer, en fait.
Comment s'y prend-on ?
Je réalise que je n'ai pas la moindre idée de par où commencer, en fait.
Comment s'y prend-on ?
- DesolationRowEmpereur
Cela dépend beaucoup de ton domaine / de ton type de sujet…
- AscagneGrand sage
@Cath : Établissement d'une première bibliographie ? État des lieux de la critique sur le sujet ?
- IridianeFidèle du forum
Cath, je crois que c’est un sentiment partagé par de très nombreux thésards en début de thèse. C’est normal de ne pas savoir par quel bout prendre les choses. Personnellement, lors de ma toute première année, j’ai fait des lectures un peu au hasard (enfin pas tout à fait, je me laissais guider de biblio en biblio mais ce n’était pas très ordonné) et je construisais doucement mon corpus (je travaillais sur des discours politiques, que je devais sélectionner). Ne culpabilise pas trop si tu as l’impression de stagner et essaie d’avancer par petits pas, tu verras qu’au bout d’un moment les choses vont s’éclaircir. L’important c’est de ne pas lâcher et de continuer à avancer les lectures même si parfois tu as l’impression de tourner un peu en rond. Tu verras ensuite en relisant tes fiches que des axes de réflexion se dessinent peu à peu!
- CathEnchanteur
Merci de vos réponses.
En ce moment, je ne m'endors pas en me demandant avec angoisse pourquoi je me suis lancée là-dedans.
Une bibliographie : c'est la question que m'a posée mon directeur lors de notre entretien. Mais je n'ai pas de bibliographie, c'est ce que je lui ai répondu.
Je ne sais même pas comment m'y prendre pour en avoir une. Comment savoir qui a écrit qq chose qui pourrait m'être utile ?! Où trouver ces infos ? je suis totalement éloignée du monde universitaire depuis 30 ans, et d'une BU, je n'ai aucun cours de méthodologie ou autre, je suis seule devant mon PC (oui, j'ai pas le moral ! )
Mon sujet est archi-classique je pense et porte sur les œuvres romanesques d'un auteur également archi-connu du XIXe siècle.
J'ai l'impression que je devrais savoir quoi faire et comment le faire. Mais en fait non.
En ce moment, je ne m'endors pas en me demandant avec angoisse pourquoi je me suis lancée là-dedans.
Une bibliographie : c'est la question que m'a posée mon directeur lors de notre entretien. Mais je n'ai pas de bibliographie, c'est ce que je lui ai répondu.
Je ne sais même pas comment m'y prendre pour en avoir une. Comment savoir qui a écrit qq chose qui pourrait m'être utile ?! Où trouver ces infos ? je suis totalement éloignée du monde universitaire depuis 30 ans, et d'une BU, je n'ai aucun cours de méthodologie ou autre, je suis seule devant mon PC (oui, j'ai pas le moral ! )
Mon sujet est archi-classique je pense et porte sur les œuvres romanesques d'un auteur également archi-connu du XIXe siècle.
J'ai l'impression que je devrais savoir quoi faire et comment le faire. Mais en fait non.
- IridianeFidèle du forum
Ah mais je compatis car, justement, quand on a un sujet classique sur un auteur classique, c'est là que c'est le plus dur d'établir une biblio, parce qu'il faut faire le tri dans ce qui existe déjà.
Je te suggère tout simplement, pour commencer, de sélectionner des bibliographies existantes sur ton auteur: s'il est archi-classique, il est sûrement déjà tombé à l'agrégation? Si oui, tu peux déjà chercher du côté des bibliographies de l'agrégation, qui sont souvent assez complètes. Regarde si ton auteur fait l'objet d'une société savante (du genre "association des amis de") ou si d'autres sociétés savantes en parlent, il y a souvent plein de ressources dans ces associations. Tu peux jeter un coup d'oeil à la Société des Etudes romantiques et dix-neuviémistes par exemple https://serd.hypotheses.org. Bref, fouille sur internet autant que possible en utilisant le nom de ton auteur et les termes de ton sujet de thèse comme mots-clés (les sites "cairn" ou "persee" regorgent de ressources accessibles parfois gratuitement, articles de revues, ouvrages collectifs etc). Tu peux aussi consulter le catalogue de la BNF : https://catalogue.bnf.fr/index.do (il y a plein de choses accessibles en ligne également).
Et peu à peu, constitue-toi une liste à partir de ces ressources (en sélectionnant bien sûr ce qui t'intéresse par rapport à ton sujet). Et quand tu parcours un bouquin sur ton auteur, n'oublie jamais de consulter la biblio du bouquin en question, où tu vas trouver des ouvrages classés par thème et pouvoir cibler ce qui t'intéresse. Ne cherche pas à tout lire: parcours les tables des matières, fiche éventuellement les intro et les chapitres essentiels sur ton sujet. Une biblio n'est pas faite pour être lue et maîtrisée in extenso, mais pour établir un "état de l'art" sur la question. Quand tu auras une liste conséquente, tu pourras classer les entrées par thème, et faire une bibliographie raisonnée, que tu présenteras à ton directeur de recherche. Mais normalement, il est aussi là pour t'aider et devrait te donner de premières orientations biblio!
Et ne stresse pas trop: je ne te connais pas, mais je suppose que tu fais cette thèse pour toi, et non pour prétendre à des postes à la fac etc (?), auquel cas il faut que la recherche reste un centre d'intérêt et, j'ose le dire, un plaisir (même si c'est aussi énormément de boulot, on ne va pas se mentir). Laisse toi aussi porter par les lectures qui t'intéressent au départ, cela ne pourra que te débloquer pour la suite! Bon courage à toi et n'hésite pas si tu as d'autres questions
Je te suggère tout simplement, pour commencer, de sélectionner des bibliographies existantes sur ton auteur: s'il est archi-classique, il est sûrement déjà tombé à l'agrégation? Si oui, tu peux déjà chercher du côté des bibliographies de l'agrégation, qui sont souvent assez complètes. Regarde si ton auteur fait l'objet d'une société savante (du genre "association des amis de") ou si d'autres sociétés savantes en parlent, il y a souvent plein de ressources dans ces associations. Tu peux jeter un coup d'oeil à la Société des Etudes romantiques et dix-neuviémistes par exemple https://serd.hypotheses.org. Bref, fouille sur internet autant que possible en utilisant le nom de ton auteur et les termes de ton sujet de thèse comme mots-clés (les sites "cairn" ou "persee" regorgent de ressources accessibles parfois gratuitement, articles de revues, ouvrages collectifs etc). Tu peux aussi consulter le catalogue de la BNF : https://catalogue.bnf.fr/index.do (il y a plein de choses accessibles en ligne également).
Et peu à peu, constitue-toi une liste à partir de ces ressources (en sélectionnant bien sûr ce qui t'intéresse par rapport à ton sujet). Et quand tu parcours un bouquin sur ton auteur, n'oublie jamais de consulter la biblio du bouquin en question, où tu vas trouver des ouvrages classés par thème et pouvoir cibler ce qui t'intéresse. Ne cherche pas à tout lire: parcours les tables des matières, fiche éventuellement les intro et les chapitres essentiels sur ton sujet. Une biblio n'est pas faite pour être lue et maîtrisée in extenso, mais pour établir un "état de l'art" sur la question. Quand tu auras une liste conséquente, tu pourras classer les entrées par thème, et faire une bibliographie raisonnée, que tu présenteras à ton directeur de recherche. Mais normalement, il est aussi là pour t'aider et devrait te donner de premières orientations biblio!
Et ne stresse pas trop: je ne te connais pas, mais je suppose que tu fais cette thèse pour toi, et non pour prétendre à des postes à la fac etc (?), auquel cas il faut que la recherche reste un centre d'intérêt et, j'ose le dire, un plaisir (même si c'est aussi énormément de boulot, on ne va pas se mentir). Laisse toi aussi porter par les lectures qui t'intéressent au départ, cela ne pourra que te débloquer pour la suite! Bon courage à toi et n'hésite pas si tu as d'autres questions
- CathEnchanteur
Merci beaucoup Iridiane pour tes paroles rassurantes : oui, cette thèse est "pour moi", je n'ambitionne rien sur le plan professionnel et n'espère par révolutionner la recherche sur mon thème !
Il y a effectivement des tonnes de choses (trop ?) à lire sur cet auteur. Je vais m'atteler à lire ce que je peux : c'est l'étape d'après qui m'inquiète ("et maintenant, qu'est-ce que je fais ?").
Mon directeur est très aimable mais pas vraiment dispo et je vois qu'il tombe des nues devant l'étendue de mon ignorance : comment ça je ne suis jamais allée à la BNF (bah non, 30 ans d'enseignement en LP, que serais-je allée y faire ?) et je n'ai pas de bibliographie à présenter à mon comité de suivi ? Je pense qu'il n'imagine même pas que je ne sais pas par où commencer et que je vacille face à tout ça...
Il y a effectivement des tonnes de choses (trop ?) à lire sur cet auteur. Je vais m'atteler à lire ce que je peux : c'est l'étape d'après qui m'inquiète ("et maintenant, qu'est-ce que je fais ?").
Mon directeur est très aimable mais pas vraiment dispo et je vois qu'il tombe des nues devant l'étendue de mon ignorance : comment ça je ne suis jamais allée à la BNF (bah non, 30 ans d'enseignement en LP, que serais-je allée y faire ?) et je n'ai pas de bibliographie à présenter à mon comité de suivi ? Je pense qu'il n'imagine même pas que je ne sais pas par où commencer et que je vacille face à tout ça...
- Loulou75Niveau 1
Je valide tous les conseils d'Iridiane, il faut accepter de se "perdre" au début, c'est souvent en se laissant porter de lecture en lecture que l'on accoste sur une île insoupçonnée qui peut s'avérer fructueuse et éclairante.
Selon ton axe d'étude, outre les lectures sur l'auteur, tu peux consulter des ouvrages plus généralistes ou ciblés sur la thématique/perspective qui t'intéresse (au hasard : l'importance/le traitement de la peinture chez les romanciers de telle époque...). Pour ma part, je travaille sur un poète très peu connu et j'ai eu besoin de m'inspirer d'études plus ou moins générales sur la poésie moderne et contemporaine et même de "sortir du cadre" (en lisant par exemple de la psychanalyse ou de la philo) pour avancer dans mes réflexions.
Pour ce qui est de la BNF, je ne sais pas si commencerais par là en tout début de thèse... Je me souviens d'une crise d'angoisse lors de la première fois que j'y suis allée, j'étais tellement perdue (spatialement comme psychologiquement ou intellectuellement) que ça n'a servi à rien si ce n'est à me décourager. Je crois qu'il faut y aller en sachant déjà un peu où creuser, ne serait-ce que pour des raisons pratiques (il faut réserver en amont les documents, donc ce n'est pas très fluide). Mais ce n'est que mon point de vue personnel (de grande angoissée ;-)
Pour ce qui est de ton directeur, il n'a qu'à te guider, c'est son travail....
N'hésite pas à m'écrire en MP, si tu as d'autres questions ou besoin de de te défouler !
Courage et comme dit plus haut : prends plaisir, c'est l'essentiel !
Selon ton axe d'étude, outre les lectures sur l'auteur, tu peux consulter des ouvrages plus généralistes ou ciblés sur la thématique/perspective qui t'intéresse (au hasard : l'importance/le traitement de la peinture chez les romanciers de telle époque...). Pour ma part, je travaille sur un poète très peu connu et j'ai eu besoin de m'inspirer d'études plus ou moins générales sur la poésie moderne et contemporaine et même de "sortir du cadre" (en lisant par exemple de la psychanalyse ou de la philo) pour avancer dans mes réflexions.
Pour ce qui est de la BNF, je ne sais pas si commencerais par là en tout début de thèse... Je me souviens d'une crise d'angoisse lors de la première fois que j'y suis allée, j'étais tellement perdue (spatialement comme psychologiquement ou intellectuellement) que ça n'a servi à rien si ce n'est à me décourager. Je crois qu'il faut y aller en sachant déjà un peu où creuser, ne serait-ce que pour des raisons pratiques (il faut réserver en amont les documents, donc ce n'est pas très fluide). Mais ce n'est que mon point de vue personnel (de grande angoissée ;-)
Pour ce qui est de ton directeur, il n'a qu'à te guider, c'est son travail....
N'hésite pas à m'écrire en MP, si tu as d'autres questions ou besoin de de te défouler !
Courage et comme dit plus haut : prends plaisir, c'est l'essentiel !
- CathEnchanteur
Merci beaucoup Loulou75, je n'hésiterai pas si besoin (et merci pour la BNF !)
- DesolationRowEmpereur
Il ne faut pas faire de complexe sur la BNF, je n'y ai jamais mis les pieds pour ma part et ça ne s'est jamais vu
Je pense que les conseils donnés ci-dessus sont excellents. C'est normal de se sentir noyé au début : appuie-toi sur les bibliographies déjà existantes (celles d'agrégation éventuellement, celles de livres proches de ton sujet, ou consacrés à ton auteur) pour débroussailler et commencer à regarder par toi-même ce qui te semble intéressant. Afin de ne pas te "limiter" à du travail bibliographique, qui est quand même aride et parfois un peu désespérant, tu peux commencer en parallèle à jeter sur le papier tes idées, tes analyses propres - c'est quand même cela qui est intéressant dans le travail de recherche.
Je pense que les conseils donnés ci-dessus sont excellents. C'est normal de se sentir noyé au début : appuie-toi sur les bibliographies déjà existantes (celles d'agrégation éventuellement, celles de livres proches de ton sujet, ou consacrés à ton auteur) pour débroussailler et commencer à regarder par toi-même ce qui te semble intéressant. Afin de ne pas te "limiter" à du travail bibliographique, qui est quand même aride et parfois un peu désespérant, tu peux commencer en parallèle à jeter sur le papier tes idées, tes analyses propres - c'est quand même cela qui est intéressant dans le travail de recherche.
- IridianeFidèle du forum
Ah mais pas de panique, comme l'ont dit les autres intervenant(e)s avant moi tu n'es nullement obligée d'aller à la BNF! Qui plus est, il y a une réforme en cours en ce moment qui rend encore plus pénibles les modalités de consultation des ouvrages, donc inutile d'aller s'y noyer, sauf quand on doit absolument consulter tel livre qui ne se trouve que là-bas. Mais enfin, en début de thèse, on trouve plein de choses en dehors de la BNF. En revanche, tu peux utiliser leur catalogue et leurs ressources en ligne, cela peut être pratique.
Quant à ton directeur de thèse, je vois très bien ce que tu veux dire. Certains universitaires (et je ne généralise pas évidemment) se figurent que tous les codes de ce milieu pas très ouvert qu'est l'université sont d'emblée maîtrisés par les gens, et que dans le cas contraire ils doivent les acquérir tout seuls... C'est absurde. Quand je suis arrivée en thèse (en contrat doctoral) après 5 ans en lycée, j'étais complètement perdue, je me sentais ultra nunuche et mon directeur (que j'adore vraiment par ailleurs et qui a été pour tout le reste un excellent directeur) me parlait toujours en présupposant que je connaissais tout le fonctionnement, le jargon, l'organisation, les méthodes et la sociabilité universitaires. C'est très désagréable. N'hésite pas à poser des questions ici, y compris celles qui te semblent les plus naïves - dans le domaine universitaire plus encore qu'ailleurs, il n'y a pas de question bête, tout est tellement codifié!
Quant à ton directeur de thèse, je vois très bien ce que tu veux dire. Certains universitaires (et je ne généralise pas évidemment) se figurent que tous les codes de ce milieu pas très ouvert qu'est l'université sont d'emblée maîtrisés par les gens, et que dans le cas contraire ils doivent les acquérir tout seuls... C'est absurde. Quand je suis arrivée en thèse (en contrat doctoral) après 5 ans en lycée, j'étais complètement perdue, je me sentais ultra nunuche et mon directeur (que j'adore vraiment par ailleurs et qui a été pour tout le reste un excellent directeur) me parlait toujours en présupposant que je connaissais tout le fonctionnement, le jargon, l'organisation, les méthodes et la sociabilité universitaires. C'est très désagréable. N'hésite pas à poser des questions ici, y compris celles qui te semblent les plus naïves - dans le domaine universitaire plus encore qu'ailleurs, il n'y a pas de question bête, tout est tellement codifié!
- CathEnchanteur
Merci à vous !
Mon directeur semble vraiment tenir à ce que j'aille à la BNF, il pense que je dois y passer une semaine cet été. Or je ne saurais pas quoi y lire de spécifique (à part un bouquin que je ne trouve nulle part et qui n'est plus édité).
J'ai déjà teeeeellement galéré à m'inscrire : la convention doctorale multipliait les noms de labo, d'unité de recherche et d'accueil avec leur noms de responsables et directeurs de ci ou de ça auxquels je ne comprenais rien (j'ai quitté la fac depuis 30 ans et n'ai jamais mis les pieds dans celle-ci, éloignée de mon domicile) et certains noms avaient changé par rapport à ce que je trouvais sur internet...je me sentais stupide et j'avais presque eu le sentiment que l'inscription était le plus difficile de l'affaire !
Mon directeur semble vraiment tenir à ce que j'aille à la BNF, il pense que je dois y passer une semaine cet été. Or je ne saurais pas quoi y lire de spécifique (à part un bouquin que je ne trouve nulle part et qui n'est plus édité).
J'ai déjà teeeeellement galéré à m'inscrire : la convention doctorale multipliait les noms de labo, d'unité de recherche et d'accueil avec leur noms de responsables et directeurs de ci ou de ça auxquels je ne comprenais rien (j'ai quitté la fac depuis 30 ans et n'ai jamais mis les pieds dans celle-ci, éloignée de mon domicile) et certains noms avaient changé par rapport à ce que je trouvais sur internet...je me sentais stupide et j'avais presque eu le sentiment que l'inscription était le plus difficile de l'affaire !
- DesolationRowEmpereur
C'est étrange cet attachement à la BNF, et il ne frappe pas seulement ton directeur. Il y a un côté initiatique en fait j'ai des collègues qui parlent de leur passage à la BNF comme une expérience absolument nécessaire, et qui font les yeux ronds quand je leur dis que je n'y ai jamais mis un pied - alors qu'en fait, c'est seulement que j'ai tout ce qu'il me faut dans deux autres bibliothèques que je fréquente, elles, quotidiennement.
Il faut que tu identifies une bibliothèque qui a les ouvrages susceptibles de t'intéresser (tu peux chercher là : http://www.sudoc.abes.fr/cbs/), et qui est pratique pour toi. Ensuite, BNF ou pas, ça n'a strictement aucune importance.
Il faut que tu identifies une bibliothèque qui a les ouvrages susceptibles de t'intéresser (tu peux chercher là : http://www.sudoc.abes.fr/cbs/), et qui est pratique pour toi. Ensuite, BNF ou pas, ça n'a strictement aucune importance.
- LaotziSage
Tu peux aussi chercher sur le catalogue collectif de France : https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/jsp/public/index.jsp
Le moteur de recherche est un peu pourri je trouve mais il localise les ouvrages à la fois dans le catalogue de la BNF, de toutes les bibliothèques recensées dans SUDOC et dans des bibliothèques dites patrimoniales (Mazarine, Institut...).
Le moteur de recherche est un peu pourri je trouve mais il localise les ouvrages à la fois dans le catalogue de la BNF, de toutes les bibliothèques recensées dans SUDOC et dans des bibliothèques dites patrimoniales (Mazarine, Institut...).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- CathEnchanteur
Encore de bons conseils !
Qu'est-ce qu'on ferait sans neo...
A vrai dire, la BNF est quasiment la bibliothèque valable la plus proche de chez moi. Mais pas tout à fait à côté quand même...
Qu'est-ce qu'on ferait sans neo...
A vrai dire, la BNF est quasiment la bibliothèque valable la plus proche de chez moi. Mais pas tout à fait à côté quand même...
- IridianeFidèle du forum
Bon, après, si tu es vraiment obligée d’y aller, voyons le positif : une fois que tu as réussi à t’inscrire, les choses sont relativement simples, il suffit de réserver sa salle en ligne et ensuite de demander une place à l’accueil de la salle que tu as réservée. Ensuite, tu es assez bien installée, il y a de l’espace, et tu as une paix royale. Et en plus, avantage non négligeable en ce moment: il y fait frais !
En revanche, il faut penser à commander ses livres la veille pour être sûre de les avoir le lendemain matin et de commencer à bosser sans perdre de temps…
En revanche, il faut penser à commander ses livres la veille pour être sûre de les avoir le lendemain matin et de commencer à bosser sans perdre de temps…
- CathEnchanteur
Je vais m'y pencher sérieusement...
- e-WandererGrand sage
Pour la bibliographie, si tu fais un saut à la BNF ou dans n'importe quelle bibliothèque universitaire, tu peux commencer par regarder les 10 ou 20 dernières années du Klapp (c'est un outil qu'on trouve en salle de bibliographie, ce sont de gros volumes rouges : il y a un volume par an, avec un index très complet qui renvoie aux différentes rubriques : genres littéraires, siècles, auteurs : tu verras, on s'y retrouve vite). Tu devrais rapidement voir quels sont les titres importants, et aussi s'il y a des choses qui recoupent directement ton sujet. Regarde aussi à quel endroit c'est publié, c'est souvent un premier indicateur : Champion, Garnier, Droz, a priori ce sera du lourd. L'Harmattan, c'est comme au poker, il faut demander à voir…
Ensuite, en commandant des ouvrages de critique littéraire, tu regardera aussi leur bibliographie. Là encore, si tu travailles sur un auteur archi-connu, tu peux te permettre de faire le tri : les ouvrages de référence reviennent tout le temps, et sinon tu repères les choses plus spécialement en phase avec ton sujet.
Les doctorants utilisent maintenant beaucoup Zotero pour établir leur bibliographie.
Le risque, pour une thèse, est aussi de se noyer dans toutes ces références : je conseille à mes doctorants d'élaborer rapidement une ébauche de plan. Les lignes pourront bouger ensuite, ce n'est pas très grave, mais ça permet de mettre rapidement un peu d'ordre dans les lectures, de savoir à quel moment ou dans quelle optiques elles pourront être utilisées. Même un plan archi-rhétorique, 3 parties, 3 sous-parties : c'est juste pour avoir un cadre de départ.
Un autre conseil : il faut apprendre à te connaître. Il y a des gens qui ont besoin d'écrire pour penser, qui rédigent tôt, rédigent plusieurs versions de leur texte etc. C'est une façon de faire. Il y a des gens au contraire (dont je fais partie) qui rédigent d'un trait, très tard, quand tout est prêt dans la tête. C'est simplement un autre tempérament, il ne faut pas trop chercher à contrarier sa nature. De même, il y a des esprits analytiques qui prennent beaucoup d'exemples. D'autres qui écrivent peu, de manière plus synthétique. Là encore, question de nature…
Ensuite, en commandant des ouvrages de critique littéraire, tu regardera aussi leur bibliographie. Là encore, si tu travailles sur un auteur archi-connu, tu peux te permettre de faire le tri : les ouvrages de référence reviennent tout le temps, et sinon tu repères les choses plus spécialement en phase avec ton sujet.
Les doctorants utilisent maintenant beaucoup Zotero pour établir leur bibliographie.
Le risque, pour une thèse, est aussi de se noyer dans toutes ces références : je conseille à mes doctorants d'élaborer rapidement une ébauche de plan. Les lignes pourront bouger ensuite, ce n'est pas très grave, mais ça permet de mettre rapidement un peu d'ordre dans les lectures, de savoir à quel moment ou dans quelle optiques elles pourront être utilisées. Même un plan archi-rhétorique, 3 parties, 3 sous-parties : c'est juste pour avoir un cadre de départ.
Un autre conseil : il faut apprendre à te connaître. Il y a des gens qui ont besoin d'écrire pour penser, qui rédigent tôt, rédigent plusieurs versions de leur texte etc. C'est une façon de faire. Il y a des gens au contraire (dont je fais partie) qui rédigent d'un trait, très tard, quand tout est prêt dans la tête. C'est simplement un autre tempérament, il ne faut pas trop chercher à contrarier sa nature. De même, il y a des esprits analytiques qui prennent beaucoup d'exemples. D'autres qui écrivent peu, de manière plus synthétique. Là encore, question de nature…
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- CathEnchanteur
Le Kapp. Je ne connais pas du tout !
Merci e-Wanderer.
Edit : en salle de bibliographie ???
Merci e-Wanderer.
Edit : en salle de bibliographie ???
- LaotziSage
A la BNF par exemple, en rez de jardin, tu as la salle X qui est la salle de bibliographie. Les BU n'ont pas forcément de salle dédiée mais souvent un rayonnage.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- CathEnchanteur
D'accord...merci.
- ShajarVénérable
Fréquenter la BnF (ou une bibliothèque universitaire propre à ton domaine), ça peut aussi te permettre de te cadrer si tu es un peu perdue et si tu as une vie à côté. Quand tu es à la BnF, tu as une place, avec une prise pour ton ordi, du réseau Internet, des ordis pour faire de la recherche bibliographique, et du libre accès. Donc tu sais que tu es là pour bosser, c'est frais et silencieux, et quand tu quittes la BnF, tu retournes à ta vie normale. L'ambiance est studieuse.
En biblio, l'accès libre est souvent très utile quand tu te demandes quoi faire au début, mais aussi souvent en cours de thèse, car il y a des ouvrages auxquels tu vas apprendre à te référer tout le temps (et on ne peut pas toujours les acheter). Se familiariser avec celui d'une bibliothèque est une bonne pratique. Si tu es en littérature françaises, tu as la salle V à la BnF, mais tu peux aussi aller à la Sorbonne par exemple (et sans doute ailleurs !). N'hésite pas à faire plusieurs biblios pour voir où tu te sens bien pour bosser et où tu trouves le plus d'ouvrages de référence faciles d'accès.
Ne pas hésiter aussi à consulter, les premières semaines, des publications très générales, types encyclopédies spécialisées ou des manuels de premier cycle. Les bibliothèques universitaires, tout comme la BnF, te donnent aussi accès chacune à des bases d'articles en ligne, comme Jstor, qui sont très précieuses quand on fait de la bibliographie. Chaque biblio fait à sa sauce en fonction des lecteurs, il est donc souvent utile d'avoir plusieurs cartes de bibliothèque pour panacher.
Et je plussoie e-wanderer : faire un plan, même mal foutu, pour se donner une ligne, c'est très utile. Il faut régulièrement se rappeler qu'on répond à une problématique en thèse, et pas à toutes les questions du monde (et surtout pas à celles de ton directeur...), donc se dire aussi qu'on vise l'efficacité plus que l'exhaustivité. On ne peut jamais TOUT lire.
En biblio, l'accès libre est souvent très utile quand tu te demandes quoi faire au début, mais aussi souvent en cours de thèse, car il y a des ouvrages auxquels tu vas apprendre à te référer tout le temps (et on ne peut pas toujours les acheter). Se familiariser avec celui d'une bibliothèque est une bonne pratique. Si tu es en littérature françaises, tu as la salle V à la BnF, mais tu peux aussi aller à la Sorbonne par exemple (et sans doute ailleurs !). N'hésite pas à faire plusieurs biblios pour voir où tu te sens bien pour bosser et où tu trouves le plus d'ouvrages de référence faciles d'accès.
Ne pas hésiter aussi à consulter, les premières semaines, des publications très générales, types encyclopédies spécialisées ou des manuels de premier cycle. Les bibliothèques universitaires, tout comme la BnF, te donnent aussi accès chacune à des bases d'articles en ligne, comme Jstor, qui sont très précieuses quand on fait de la bibliographie. Chaque biblio fait à sa sauce en fonction des lecteurs, il est donc souvent utile d'avoir plusieurs cartes de bibliothèque pour panacher.
Et je plussoie e-wanderer : faire un plan, même mal foutu, pour se donner une ligne, c'est très utile. Il faut régulièrement se rappeler qu'on répond à une problématique en thèse, et pas à toutes les questions du monde (et surtout pas à celles de ton directeur...), donc se dire aussi qu'on vise l'efficacité plus que l'exhaustivité. On ne peut jamais TOUT lire.
- CondorcetOracle
En sus de tous les conseils des Néos, j'ajouterais qu'il ne faut pas hésiter à lire tous azimuts et en dehors de sa discipline si cela concerne peu ou prou le sujet. Peu à peu, l'établissement d'une bibliographie va te donner une idée des domaines de recherche abordant ton sujet, des points aveugles et te montrer où peut aller ta thèse, quel sera son caractère inédit. Travailler régulièrement sans se mettre la pression, ne pas craindre d'explorer des pistes différentes : une thèse doit poser des hypothèses de recherche et y répondre honnêtement. On ne demande pas à une thèse de révolutionner la discipline mais de faire réfléchir celui qui la lit.
N'hésite pas à aller aux rencontres de doctorants (colloque de doctorants et autres) et autres séminaires de méthode/de recherche si ton université en propose.
N'hésite pas à aller aux rencontres de doctorants (colloque de doctorants et autres) et autres séminaires de méthode/de recherche si ton université en propose.
- CathEnchanteur
Vraiment, vos propos me font énormément de bien.
Merci à vous.
Merci à vous.
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