- Dame JouanneÉrudit
Oh, je n'ai pas dit que le privé était forcément mieux! Mais les faits montrent que de nombreux parents qui voient la dégradation de l'enseignement public le pensent.Cleroli a écrit:+1 même si le privé tend à se dégrader aussi (en tout cas autour de chez moi).Dame Jouanne a écrit:
D'autre part, c'est rarement le côté éducatif qui est mis en avant pour soutenir le maintien des écoles ouvertes mais bien plus le côté sociabilisation, voir les copains... Il n'y a qu'à entendre les nombreux pédiatres qui se sont largement épandus sur le sujet un peu partout. Sans nier l'importance de la construction d'un lien social, n'insister que sur cet aspect est inquiétant. L'école devient simplement un vaste centre aéré et si vous suivez ce raisonnement, on comprend que des animateurs suffisent à la tâche avec le faible salaire qui va avec. Les parents qui se soucient de l'éducation de leurs enfants espèrent fuir le marasme en les inscrivant dans le privé (c'est en tout cas ce qui se fait majoritairement autour de moi)
- VanGogh59Expert spécialisé
Dame Jouanne a écrit:
Si vraiment c'était autre chose que le côté garderie, en primaire et au collège, qui prévalait, on n'aurait pas eu toute cette campagne, inconnue à ce point ailleurs, pour garder coûte que coûte les écoles ouvertes avec en même temps une indifférence complète à l'égard de nos résultats catastrophiques dans les classements internationaux. Notre ministère a-t-il parlé des résultats TIMMS et PISA?
Non mais lorsque ça reviendra sur le tapis, je met une pièce sur l'alibi du covid qu'on pourra utiliser dans la décennie qui vient pour justifier le piètre niveau de nos ouailles en français et en maths. De plus, cela permettra de faire passer d'éventuelles lubies pédagogiques ou justifier des heures sup bénévoles éventuelles qu'on désirera nous
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- faustine62Érudit
Et quand on regarde par exemple le projet académique de Versailles, tout est déjà là avec la novlangue pétrie de bienveillance : "le bonheur à l'école", les "tiers-lieux apprenants". Ça rejoint l'idée de centre aéré cité plus haut. Et à la fin c'est le pompon. Je ne sais pas ce qu'ils ont fumé à la com' pour écrire : "Le projet académique est pensé comme un mouvement symphonique perpétuel".
http://www.ac-versailles.fr/cid156375/projet-academique-2021-2024.html
http://www.ac-versailles.fr/cid156375/projet-academique-2021-2024.html
- Mélusine2Niveau 10
faustine62 a écrit:Et quand on regarde par exemple le projet académique de Versailles, tout est déjà là avec la novlangue pétrie de bienveillance : "le bonheur à l'école", les "tiers-lieux apprenants". Ça rejoint l'idée de centre aéré cité plus haut. Et à la fin c'est le pompon. Je ne sais pas ce qu'ils ont fumé à la com' pour écrire : "Le projet académique est pensé comme un mouvement symphonique perpétuel".
http://www.ac-versailles.fr/cid156375/projet-academique-2021-2024.html
Ah, enfin un truc rigolo ! Ou pas : c'est peut-être une allusion à la Marseillaise de rentrée, qu'on pourrait systématiser en canon chaque matin ?
- pasbienNiveau 6
faustine62 a écrit:Et quand on regarde par exemple le projet académique de Versailles, tout est déjà là avec la novlangue pétrie de bienveillance : "le bonheur à l'école", les "tiers-lieux apprenants". Ça rejoint l'idée de centre aéré cité plus haut. Et à la fin c'est le pompon. Je ne sais pas ce qu'ils ont fumé à la com' pour écrire : "Le projet académique est pensé comme un mouvement symphonique perpétuel".
http://www.ac-versailles.fr/cid156375/projet-academique-2021-2024.html
Magnifique, merci du partage!!! J'espère que les rédacteurs ont reçu un open badge pour cette formule.
- faustine62Érudit
Et comment comprenez-vous ce machin ? "Dans cet esprit, il s’agit désormais d’encourager les collectifs à travailler dans des « tiers-lieux », physiques ou virtuels, autres que les habituels bureaux, salles de classe ou salles des professeurs, pour expérimenter de nouvelles méthodes et cultures de travail et développer des projets innovants, dans un esprit de partage de productions."
- Dame JouanneÉrudit
Pas le courage de lire ça. Mais j'espère que ce n'est quand même pas l'école qui est qualifiée de "tiers-lieux"? Parce que c'est carrément considérer l'éducation nationale comme un endroit où on ne travaille pas!faustine62 a écrit:Et quand on regarde par exemple le projet académique de Versailles, tout est déjà là avec la novlangue pétrie de bienveillance : "le bonheur à l'école", les "tiers-lieux apprenants". Ça rejoint l'idée de centre aéré cité plus haut. Et à la fin c'est le pompon. Je ne sais pas ce qu'ils ont fumé à la com' pour écrire : "Le projet académique est pensé comme un mouvement symphonique perpétuel".
http://www.ac-versailles.fr/cid156375/projet-academique-2021-2024.html
Quand à la conclusion, je ne sais pas : un abus de Philip Glass et de fumette? Ça à l'air cool d'être à la com : il faudrait peut-être penser à y postuler?
- Clecle78Bon génie
Le tiers lieu pour le tiers état ...
- faustine62Érudit
Franchement, j'espère que dans le privé vous échappez à ce délire.
- VanGogh59Expert spécialisé
Clecle78 a écrit:Le tiers lieu pour le tiers état ...
A quand le retour d'un abbé Sieyès ?
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- Dame JouanneÉrudit
Non : un endroit qui n'est ni la maison ni le travail: je me répète, on est pour eux un centre aéré.
- EdithWGrand sage
"Une vague garderie colorée de petits apprentissages approximatifs", je ne me lasse pas de cette phrase trouvée dans un commentaire d'un article du Monde il y a quelques années... Un prof de lettres? Tellement vrai! On devrait l'afficher sur le fronton de toutes les écoles-collèges et lycées.
- Albert JarlHabitué du forum
Jmarcel a écrit:En tant que stagiaire, ce Grenelle et l'évolution du métier me font très peur.
Clairement tu peux être terrorisé même... Ta génération verra l'américanisation, c'est certain. Et elle devra vivre (ou survivre) avec très longtemps. Un conseil, ne t'habitues pas trop à tes vacances, ton service, etc.
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Si vis pacem, para bellum
- EdithWGrand sage
faustine62 a écrit:Franchement, j'espère que dans le privé vous échappez à ce délire.
Dans l'enseignement privé?
C'est encore pire!!!!! Vous ne pouvez pas imaginer à quel point...
- CassandrineNiveau 10
VanGogh59 a écrit:Dame Jouanne a écrit:
Si vraiment c'était autre chose que le côté garderie, en primaire et au collège, qui prévalait, on n'aurait pas eu toute cette campagne, inconnue à ce point ailleurs, pour garder coûte que coûte les écoles ouvertes avec en même temps une indifférence complète à l'égard de nos résultats catastrophiques dans les classements internationaux. Notre ministère a-t-il parlé des résultats TIMMS et PISA?
Non mais lorsque ça reviendra sur le tapis, je met une pièce sur l'alibi du covid qu'on pourra utiliser dans la décennie qui vient pour justifier le piètre niveau de nos ouailles en français et en maths. De plus, cela permettra de faire passer d'éventuelles lubies pédagogiques ou justifier des heures sup bénévoles éventuelles qu'on désirera nousimposersoumettre (comme les formations pendant les vacances, les écoles ouvertes ou les regroupements en équipe qui sont d'ailleurs évoqués dans ce grenelle).
@VanGogh59 ,
C'est déjà le cas dans mon collège depuis Juin. En conseils de classe, lorsque les professeurs ont fait remarqué le niveau désastreux de certains collégiens, La Direction a, à chaque fois, parler des conséquences du confinement pour justifier le niveau des élèves. Il s'agit pour les cas évoqués, d'élèves qui étaient déjà signalés en grande difficultés à l' école primaire. (et refus pour beaucoup de ces cas d'orientation SEGPA refusée par les familles)
- Pontorson50Fidèle du forum
faustine62 a écrit:Et quand on regarde par exemple le projet académique de Versailles, tout est déjà là avec la novlangue pétrie de bienveillance : "le bonheur à l'école", les "tiers-lieux apprenants". Ça rejoint l'idée de centre aéré cité plus haut. Et à la fin c'est le pompon. Je ne sais pas ce qu'ils ont fumé à la com' pour écrire : "Le projet académique est pensé comme un mouvement symphonique perpétuel".
http://www.ac-versailles.fr/cid156375/projet-academique-2021-2024.html
Pardon je suis allé vérifier parce que je n'y croyais pas :sourit: , il y a vraiment des gens qui souffrent de l'arrêt des concerts dans ce pays, je préfère en rire...
- zigmag17Guide spirituel
BAFA in the pocket, c'est l'assurance d'une EN chouette.
Agreg CAPES PLP, avec ton concours tu peux te brosser
Sans blague, que tout cela vous étonne, m'étonne chaque jour un peu plus.
Chronique d'une mort annoncée de l'EN depuis des décennies. Mais nous y allons. Nous faisons. Nous subissons... Alors ils auraient beau jeu de se gêner, "là-haut". Re-
Agreg CAPES PLP, avec ton concours tu peux te brosser
Sans blague, que tout cela vous étonne, m'étonne chaque jour un peu plus.
Chronique d'une mort annoncée de l'EN depuis des décennies. Mais nous y allons. Nous faisons. Nous subissons... Alors ils auraient beau jeu de se gêner, "là-haut". Re-
- lilith888Grand sage
EdithW a écrit:faustine62 a écrit:Franchement, j'espère que dans le privé vous échappez à ce délire.
Dans l'enseignement privé?
C'est encore pire!!!!! Vous ne pouvez pas imaginer à quel point...
Mouai... J'aurais personnellement dit "ni pire, ni meilleur". Tout cela dépend tellement des endroits et des bahuts que faire des généralités n'a pas beaucoup de sens.
- MarxouHabitué du forum
Clecle78 a écrit:Le tiers lieu pour le tiers état ...
+1000. C'est tout à fait ça. Le tiers lieu pour la masse future d'exécutants bacheliers (lol) commerciaux-VRP- ubérisés-lobotomisés ( droit et collectifs de travail laminés de toute façon). En fait, le "grand oral" aura peut-être un intérêt en soi: comment baratiner pour vendre le dernier smartphone Huawei, et les rejetons de l'"élite" se ruant dans les prépas d'école de commerce. Les futurs DRH de la masse des ubérisés. Et pendant ce temps là, effondrement des sciences, de la recherche, etc. Bref, du vent, du gros n'importe quoi, et je ne parle même pas de la souffrance des profs face à ce carnage.
Je plains très très sincèrement les jeunes collègues qui débutent dans le métier.
- AD_MoivreNiveau 4
Dame Jouanne a écrit:Je suis comme Stench, très pessimiste.maikreeeesse a écrit:Je ne le pense pas dans le primaire, c'est vraiment le côté garderie qui a prévalu. Après, les parents soucieux du niveau compensaient déjà auparavant l'indigence des programmes, les enseignants défaillants.AmyR a écrit:stench a écrit:
Non, tout le monde s'est rendu compte que la garderie était indispensable, ce que n'importe qui ou presque peut faire, d'où la possibilité ouverte des remplacements au pied levé de n'importe quel prof par n'importe quel autre prof...
Je pense que certains se sont quand même rendu compte qu'il était important que leurs enfants aient un enseignant en face d'eux pour progresser, même si ils semblent l'avoir oublié depuis.
Après il faut savoir ce qu'on veut. Soit on veut des garderies et dans ce cas là effectivement on peut ratisser large niveau recrutement et avoir des surveillants interchangeables, soit on veut des écoles et dans ces cas là il faut y mettre les moyens que ça exige.
Si vraiment c'était autre chose que le côté garderie, en primaire et au collège, qui prévalait, on n'aurait pas eu toute cette campagne, inconnue à ce point ailleurs, pour garder coûte que coûte les écoles ouvertes avec en même temps une indifférence complète à l'égard de nos résultats catastrophiques dans les classements internationaux. Notre ministère a-t-il parlé des résultats TIMMS et PISA? A-t-il envisagé des solutions à apporter pour corriger le tir ? Les médias et les fédérations de parents ont-ils seulement soulevé le problème ? A-t-on seulement parlé de ces résultats lors du "grenelle" qui 'en est pas un? Je ne crois pas, ou si peu que c'est tout comme.
D'autre part, c'est rarement le côté éducatif qui est mis en avant pour soutenir le maintien des écoles ouvertes mais bien plus le côté sociabilisation, voir les copains... Il n'y a qu'à entendre les nombreux pédiatres qui se sont largement épandus sur le sujet un peu partout. Sans nier l'importance de la construction d'un lien social, n'insister que sur cet aspect est inquiétant. L'école devient simplement un vaste centre aéré et si vous suivez ce raisonnement, on comprend que des animateurs suffisent à la tâche avec le faible salaire qui va avec. Les parents qui se soucient de l'éducation de leurs enfants espèrent fuir le marasme en les inscrivant dans le privé (c'est en tout cas ce qui se fait majoritairement autour de moi)
Les résultats TIMMS et PISA ne sont pas une préoccupation, ça devient seulement un marronnier pour les médias. La volonté farouche de garder les écoles ouvertes est le signe que l'objectif de l'école est de garder les enfants pour que les parents puissent travailler. La France est déclassée au niveau mondial, nous comptons sur les laboratoires Anglo-Saxons pour le vaccin. Nous sommes dans une phase de transition, l'objectif est de démanteler le système jugé archaïque. Les enfants de l'élite mondialisée n'ont pas besoin de l'Education Nationale pour s'en sortir.
- EdithWGrand sage
Je compare les deux collèges (ruraux) où je travaille (privé) avec les deux collèges (ruraux) où sont mes enfants et mon conjoint (public). Même zone géographique. Même sociologie.
Il n'y a pas photo.
Mes élèves passent leur temps à s'amuser, littéralement... pas une semaine sans qu'une classe (sur 4!) ne soit en sortie, et aucune récupération de cours, jamais, on a soi-disant un système de cours banalisés un vendredi sur deux (donc les profs perdent 5 minutes sur chacun de leurs cours le reste du temps pour alimenter ces 3h quinzaine), pour que les élèves se baladent, ramassent les déchets dans les bois, fassent du VTT, visitent la boulangerie et la pizzéria locale, fabriquent des pompons pour le marché de Noël, déménagent les tables et chaises pour le loto... La tête des nouveaux collègues quand ils réalisent que ces précieuses minutes ne seront jamais utilisées pour quelque chose de scolaire...! Et dans mon ancien bahut (gros groupe scolaire en région parisienne), c'était pareil. Il suffit de regarder les pages des directions diocésaines pour comprendre que les jardins pédagogiques, les concerts à la cathédrale ou à la maison de retraite (choses respectables dont je ne nie pas l'intérêt pour le vivre ensemble et la citoyenneté, mais qui me semblent être légèrement moins prioritaires que d'apprendre les bases au collège ou à l'école) prennent toute la place. Je ne nie pas que c'est la pente générale, mais, d'après ce que je constate personnellement (je ne peux pas tirer une règle générale,), c'est davantage entré dans les moeurs dans le privé, tout du moins dans le privé qui a du mal à recruter.
Les mots travail, effort, réussite n'ont plus leur place (mais c'est pareil dans le public), la différence étant que le public a un public "captif" alors que le privé doit recruter (un mot plus grossier me vient mais je serais hors charte) pour continuer à exister et qu'un des moyens trouvés est de proposer des "projets" ou "activités sympa". L'école primaire de ma fille de 6 ans a en gros sur son affiche de publicité "un super voyage tous les ans" avec nombreuses photos, alors qu'il faut chercher en tout petit les horaires de l'étude et le fait qu'elle soit gratuite (ce qui me semble plus intéressant à titre personnel, au moment d'inscrire ma gamine, que de savoir que les élèves vont au Puy du Fou).
Il n'y a pas photo.
Mes élèves passent leur temps à s'amuser, littéralement... pas une semaine sans qu'une classe (sur 4!) ne soit en sortie, et aucune récupération de cours, jamais, on a soi-disant un système de cours banalisés un vendredi sur deux (donc les profs perdent 5 minutes sur chacun de leurs cours le reste du temps pour alimenter ces 3h quinzaine), pour que les élèves se baladent, ramassent les déchets dans les bois, fassent du VTT, visitent la boulangerie et la pizzéria locale, fabriquent des pompons pour le marché de Noël, déménagent les tables et chaises pour le loto... La tête des nouveaux collègues quand ils réalisent que ces précieuses minutes ne seront jamais utilisées pour quelque chose de scolaire...! Et dans mon ancien bahut (gros groupe scolaire en région parisienne), c'était pareil. Il suffit de regarder les pages des directions diocésaines pour comprendre que les jardins pédagogiques, les concerts à la cathédrale ou à la maison de retraite (choses respectables dont je ne nie pas l'intérêt pour le vivre ensemble et la citoyenneté, mais qui me semblent être légèrement moins prioritaires que d'apprendre les bases au collège ou à l'école) prennent toute la place. Je ne nie pas que c'est la pente générale, mais, d'après ce que je constate personnellement (je ne peux pas tirer une règle générale,), c'est davantage entré dans les moeurs dans le privé, tout du moins dans le privé qui a du mal à recruter.
- Spoiler:
- au lieu de jouer la carte de l'excellence et de tirer tout le monde vers le haut - tout en continuant à accueillir les élèves en difficulté, ce qui est aussi une des missions du privé - ils ont plutôt choisi de niveller vers le bas en espérant ratisser large et recruter des élèves dont les parents pensent encore qu'ils seront mieux encadrés et instruits -
Les mots travail, effort, réussite n'ont plus leur place (mais c'est pareil dans le public), la différence étant que le public a un public "captif" alors que le privé doit recruter (un mot plus grossier me vient mais je serais hors charte) pour continuer à exister et qu'un des moyens trouvés est de proposer des "projets" ou "activités sympa". L'école primaire de ma fille de 6 ans a en gros sur son affiche de publicité "un super voyage tous les ans" avec nombreuses photos, alors qu'il faut chercher en tout petit les horaires de l'étude et le fait qu'elle soit gratuite (ce qui me semble plus intéressant à titre personnel, au moment d'inscrire ma gamine, que de savoir que les élèves vont au Puy du Fou).
- Dame JouanneÉrudit
Cette attitude est plus franco française que mondialisée : je n'ai pas l'impression que le désinvestissement dans l'éducation ou la recherche soit aussi fort chez tous nos voisins européens.AD_Moivre a écrit:Dame Jouanne a écrit:Je suis comme Stench, très pessimiste.maikreeeesse a écrit:Je ne le pense pas dans le primaire, c'est vraiment le côté garderie qui a prévalu. Après, les parents soucieux du niveau compensaient déjà auparavant l'indigence des programmes, les enseignants défaillants.AmyR a écrit:
Je pense que certains se sont quand même rendu compte qu'il était important que leurs enfants aient un enseignant en face d'eux pour progresser, même si ils semblent l'avoir oublié depuis.
Après il faut savoir ce qu'on veut. Soit on veut des garderies et dans ce cas là effectivement on peut ratisser large niveau recrutement et avoir des surveillants interchangeables, soit on veut des écoles et dans ces cas là il faut y mettre les moyens que ça exige.
Si vraiment c'était autre chose que le côté garderie, en primaire et au collège, qui prévalait, on n'aurait pas eu toute cette campagne, inconnue à ce point ailleurs, pour garder coûte que coûte les écoles ouvertes avec en même temps une indifférence complète à l'égard de nos résultats catastrophiques dans les classements internationaux. Notre ministère a-t-il parlé des résultats TIMMS et PISA? A-t-il envisagé des solutions à apporter pour corriger le tir ? Les médias et les fédérations de parents ont-ils seulement soulevé le problème ? A-t-on seulement parlé de ces résultats lors du "grenelle" qui 'en est pas un? Je ne crois pas, ou si peu que c'est tout comme.
D'autre part, c'est rarement le côté éducatif qui est mis en avant pour soutenir le maintien des écoles ouvertes mais bien plus le côté sociabilisation, voir les copains... Il n'y a qu'à entendre les nombreux pédiatres qui se sont largement épandus sur le sujet un peu partout. Sans nier l'importance de la construction d'un lien social, n'insister que sur cet aspect est inquiétant. L'école devient simplement un vaste centre aéré et si vous suivez ce raisonnement, on comprend que des animateurs suffisent à la tâche avec le faible salaire qui va avec. Les parents qui se soucient de l'éducation de leurs enfants espèrent fuir le marasme en les inscrivant dans le privé (c'est en tout cas ce qui se fait majoritairement autour de moi)
Les résultats TIMMS et PISA ne sont pas une préoccupation, ça devient seulement un marronnier pour les médias. La volonté farouche de garder les écoles ouvertes est le signe que l'objectif de l'école est de garder les enfants pour que les parents puissent travailler. La France est déclassée au niveau mondial, nous comptons sur les laboratoires Anglo-Saxons pour le vaccin. Nous sommes dans une phase de transition, l'objectif est de démanteler le système jugé archaïque. Les enfants de l'élite mondialisée n'ont pas besoin de l'Education Nationale pour s'en sortir.
Peut-être, mais c'est juste une hypothèse, est-ce l'héritage d'une sorte de mépris en France pour tout ce qui est technique et industriel et les sciences en général. Depuis des années j'entends des gens "célèbres" se vanter d'avoir été "nuls" à l'école et particulièrement en maths. Et on nous a suffisamment répété depuis trente ans que l'avenir de la France était dans le tertiaire pas l'industrie. Donc pas besoin d'ingénieurs, ni de chimistes, de biologistes, de chercheurs... tout doit aller dans les services et la société des loisirs.
- User20159Esprit éclairé
Dame Jouanne a écrit:Et on nous a suffisamment répété depuis trente ans que l'avenir de la France était dans le tertiaire pas l'industrie. Donc pas besoin d'ingénieurs, ni de chimistes, de biologistes, de chercheurs... tout doit aller dans les services et la société des loisirs.
C'est la division internationale du travail En France on a des grands crus, des parfums Dior, des tailleurs Channel, des carrés Hermès, le Puy du Fou et Stéphane Bern, nul besoin d'industrie...
- Ptit_PImousseJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous,
Je suis tombée un peu par hasard sur ce sujet mais il m'intéresse beaucoup puisque comme certains des commentateurs, je ne suis pas encore rentrée dans ce métier.
J'ai quitté mon emploi que j'occupais depuis 3 ans, en tant qu'éducatrice spécialisée, pour me former, chez moi, ainsi que par des immersions, stages, et suivi au MEEF, afin de devenir professeur des écoles.
J'imagine forcément que l'éducation nationale a vécu et vivra toujours moult changements étant donné, et quelqu'un l'a justement fait remarqué, que c'est une sorte de "variable d'ajustement" pour chaque nouveau ministère. Bref, j'appréhende beaucoup d'entrer comme on pouvait le dire avant dans la "grande famille qu'est l'EN". Mais je n'ose l'employer à nouveau.
Ce ne sont ni les parents, ni les enfants, ni les programmes qui me font redouter l'éducation nationale.
Ce sont les inspecteurs, ce sont les directives, c'est le poids de l'institution, que j'ai peine à me représenter sans en avoir mis un pied dedans...
Et ce que j'observe en vous lisant tous, c'est le pessimisme général qui je vous assure, fait froid dans le dos. J'ai du mal à me dire que votre pensée est partagée par tous vos collègues qui ne sont pas représentés ici. Et j'ai encore la foi de me dire qu'il y a peut être du bon dans toutes ces réformes ? Du moins, que nous sommes dans un monde qui change, et qui indubitablement aura des impacts sur d'autres aspects de la vie. En négatif aussi, je l'entends bien, rien qu'à voir les prochaines mesures sécuritaires nationales cela fait bien peur aussi ! Est-ce que la synthèse de ce grenelle et les futures réformes doivent faire peur ? Sûrement -j'avoue que je prendrai soin de lire les documents que vous avez cité après mon commentaire- mais pouvez vous tout de même m'expliquer en quoi ce métier est en voie de perdition ?
Je suis actuellement en train d'affiner mon niveau d'anglais qui est très bon, ayant l'objectif d'être bilingue et peut être m'expatrier. Comme beaucoup j'ai aussi la fantaisie de me dire que "l'école est mieux ailleurs" mais là encore, je pense me mettre les deux gros pouces dans l'nez carrément....
Sur ce, je vais tout de même jeter un oeil à cette synthèse pour poursuivre la conversation
Je suis tombée un peu par hasard sur ce sujet mais il m'intéresse beaucoup puisque comme certains des commentateurs, je ne suis pas encore rentrée dans ce métier.
J'ai quitté mon emploi que j'occupais depuis 3 ans, en tant qu'éducatrice spécialisée, pour me former, chez moi, ainsi que par des immersions, stages, et suivi au MEEF, afin de devenir professeur des écoles.
J'imagine forcément que l'éducation nationale a vécu et vivra toujours moult changements étant donné, et quelqu'un l'a justement fait remarqué, que c'est une sorte de "variable d'ajustement" pour chaque nouveau ministère. Bref, j'appréhende beaucoup d'entrer comme on pouvait le dire avant dans la "grande famille qu'est l'EN". Mais je n'ose l'employer à nouveau.
Ce ne sont ni les parents, ni les enfants, ni les programmes qui me font redouter l'éducation nationale.
Ce sont les inspecteurs, ce sont les directives, c'est le poids de l'institution, que j'ai peine à me représenter sans en avoir mis un pied dedans...
Et ce que j'observe en vous lisant tous, c'est le pessimisme général qui je vous assure, fait froid dans le dos. J'ai du mal à me dire que votre pensée est partagée par tous vos collègues qui ne sont pas représentés ici. Et j'ai encore la foi de me dire qu'il y a peut être du bon dans toutes ces réformes ? Du moins, que nous sommes dans un monde qui change, et qui indubitablement aura des impacts sur d'autres aspects de la vie. En négatif aussi, je l'entends bien, rien qu'à voir les prochaines mesures sécuritaires nationales cela fait bien peur aussi ! Est-ce que la synthèse de ce grenelle et les futures réformes doivent faire peur ? Sûrement -j'avoue que je prendrai soin de lire les documents que vous avez cité après mon commentaire- mais pouvez vous tout de même m'expliquer en quoi ce métier est en voie de perdition ?
Je suis actuellement en train d'affiner mon niveau d'anglais qui est très bon, ayant l'objectif d'être bilingue et peut être m'expatrier. Comme beaucoup j'ai aussi la fantaisie de me dire que "l'école est mieux ailleurs" mais là encore, je pense me mettre les deux gros pouces dans l'nez carrément....
Sur ce, je vais tout de même jeter un oeil à cette synthèse pour poursuivre la conversation
- Clecle78Bon génie
Pour rebondir sur ce que dit Edith je suis effarée par la page Facebook de mon ancien bahut. Entre la journée de ceci, le comité Théodule de cela, le concours de couvertures du carnet, le mentorat de l'école Truc on a l'impression que c'est le club Med. Ce n'est plus un lieu d'apprentissage mais un centre de bien être. Des actions je veux bien mais là c'est trop, cette com me hérisse. On a le sentiment d'une belle vitrine à l'américaine alors que mes ex collègues crient en privé leur détresse professionnelle.
- User20159Esprit éclairé
Ptit_Plmousse a écrit:Et ce que j'observe en vous lisant tous, c'est le pessimisme général qui je vous assure, fait froid dans le dos. J'ai du mal à me dire que votre pensée est partagée par tous vos collègues qui ne sont pas représentés ici. Et j'ai encore la foi de me dire qu'il y a peut être du bon dans toutes ces réformes ? Du moins, que nous sommes dans un monde qui change, et qui indubitablement aura des impacts sur d'autres aspects de la vie. En négatif aussi, je l'entends bien, rien qu'à voir les prochaines mesures sécuritaires nationales cela fait bien peur aussi ! Est-ce que la synthèse de ce grenelle et les futures réformes doivent faire peur ? Sûrement -j'avoue que je prendrai soin de lire les documents que vous avez cité après mon commentaire- mais pouvez vous tout de même m'expliquer en quoi ce métier est en voie de perdition ?
1- Ce forum est un bon amplificateur de la pensée des 800 000 et quelques enseignants.
2- Parce que l'on est littéralement saqués par les pouvoirs qui se succèdent depuis des décennies.
De toute manière, il suffit de regarder l'évolution du nombre de candidats aux concours.
- Quelle argumentation développer quand on nous attaque sur notre métier et notre statut de fonctionnaire ?
- Marianne : Les cinq attaques du duo Macron-Blanquer contre le métier de professeur
- Il est 14h: notre cde nous dit de rentrer chez nous!! :)))))))
- Ce que le projet de loi Blanquer vous réserve
- c'est aussi ça notre métier..
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