- zigmag17Guide spirituel
danses a écrit:Depuis qu'il n'y a plus d'estrade, je n'utilise plus que la moitié basse du tableau (je ne suis pas petite, j'ai fait beaucoup de danse pendant ma croissance, hein...). Le grand moment, c'est quand tu croises à la récré des collègues perchés sur une chaise pour noter un maximum de trucs en haut avant que les élèves n'arrivent. Je me refuse à monter sur une chaise (sauf en cas d'urgence absolue). Il paraît qu'on ne peut descendre lesdits tableaux, car il faudrait refaire tout le circuit électrique en-dessous, rapport au visio-pro. En ce qui concerne l'ergonomie, on est champion du monde...
J'ai moi aussi adoré mes années estrade (et le pied dans le seau d'eau, quand il y avait encore des tableaux verts et des éponges ).
Plus sérieusement, c'est surtout un signal supplémentaire dans l'application d'une idéologie mortifère : l'élève au même niveau que le prof, on a vu ce que ça donne...
Tout à fait d'accord, en particulier avec la dernière partie de ton message: le savoir horizontalisé c'est la mort du petit cheval
Sinon, en aparté: j'avais oublié tableaux verts, seaux d'eau et éponges en effet. Regrets éternels... (et la craie, c'est hors-sujet mais on en parle de la craie??)
- dansesNiveau 9
@Zigmag17 : Oui, on en parle. Spécialiste du feutre que je ne rebouche jamais assez vite, et qui sèche à la vitesse de la lumière. J'en ai un jeu complet sur le bureau, avec lesquels j'alterne. J'avais demandé aux agents de me garder un petit morceau de tableau vert quand on a refait ma salle (enfin, celle où j'officie la plupart du temps). Ils l'ont fait. Posé, au sol, contre le mur du fond. L'ancien, dans l'EN, c'est mal. Ou - sous couvert de modernité - comment changer des trucs en surface pour donner l'illusion d'avancer, alors qu'on régresse de toutes parts.
- zigmag17Guide spirituel
Quelle chance tu as d'avoir pu récupérer un tableau vert, même clandestin!!! C'est vrai, l'EN n'aime pas l'ancien ,les valeurs sûres, tout ça. L'esbroufe c'est mieux. Rage
- User20159Esprit éclairé
zigmag17 a écrit:Tout à fait d'accord, en particulier avec la dernière partie de ton message: le savoir horizontalisé c'est la mort du petit cheval
Il est tout à fait possible de verticaliser l'horizontalité
Quant aux craies, c'est sûr que c'est plus simple à lancer qu'un véléda
- dansesNiveau 9
Ha@_x a écrit:zigmag17 a écrit:Tout à fait d'accord, en particulier avec la dernière partie de ton message: le savoir horizontalisé c'est la mort du petit cheval
Il est tout à fait possible de verticaliser l'horizontalité
Quant aux craies, c'est sûr que c'est plus simple à lancer qu'un véléda
@Ha@_x : je ne savais pas que te reconvertissais en IPR !!!!
- User20159Esprit éclairé
Mes collègues de retour d'un stage PAF (en zoom, faut pas déconner) , m'ont beaucoup inspiré niveau langage :sourit:
- SacapusHabitué du forum
Ha@_x a écrit:Il est tout à fait possible de verticaliser l'horizontalité
C'est d'ailleurs ce que tout le monde fait tous les jours, quand on dit "en haut de la feuille", "en bas de la feuille", alors que les élèves ont leur feuille posée bien à plat sur une table bien horizontale.
(Je vous laisse méditer)
- ArverneGrand sage
D'après un article de Libération (réservé aux abonnés), Blanquer s'attaque à toute l'institution :
https://www.liberation.fr/societe/education/education-nationale-silence-blanquer-avance-dans-lindifference-20210607_GUCZRPRT6BGOPIOBKFRQYFQGAE/
https://www.liberation.fr/societe/education/education-nationale-silence-blanquer-avance-dans-lindifference-20210607_GUCZRPRT6BGOPIOBKFRQYFQGAE/
Jean-Michel Blanquer mène sa politique comme d’autres font des puzzles. «Il avance plein de dossiers dans tous les sens, qu’on ne relie pas forcément les uns aux autres, mais qui font système. Peu arrivent à le voir», glisse un universitaire. Changement de statut des enseignants qui travaillent dans l’administration centrale, règles de nomination des recteurs, fin du rôle des syndicats dans les commissions de mutation, refonte de l’inspection générale… Mises bout à bout, ces mesures, en apparence cosmétiques, changent en profondeur l’Education nationale.
Tous, quelles que soient leur sensibilité politique et leur accointance avec le ministre, s’accordent sur un point : Jean-Michel Blanquer est en train de changer en profondeur l’Education nationale, comme peu avant lui. «Il touche à l’architecture même du système. Ce sera très difficile pour le ministre qui lui succédera, quand il réalisera que tout a été modifié à ce point, en profondeur», dit Alain Bouvier, ancien recteur, et ex-membre du Haut Conseil de l’éducation de 2005 à 2011, notamment à l’époque où Blanquer était directeur adjoint de cabinet de Gilles de Robien, en 2006.
Il y a les réformes médiatiques, comme le bac ou la revalorisation des enseignants. Et puis les autres, qui passent inaperçues. Parce que trop techniques, trop ardues. Aussi parce que, prises séparément, leur portée semble relative. «Or, c’est certainement celles-ci, les structurelles, qui font évoluer le système. Bien plus que celles dont on parle comme la réforme du bac, que je défends mais qui pourrait être remise en cause par ses successeurs», assure Claude Bisson-Vaivre, ex-inspecteur général et médiateur de l’Education nationale.
- InvitéInvité
"Peu arrivent à le voir". Peu veulent le voir, peu prennent la peine d'informer ou de s'informer.
En effet, le monsieur n'avance pas masqué, il a mis par écrit son "système" dans des objets merveilleux appelés "livres". Il suffisait de les lire.
En effet, le monsieur n'avance pas masqué, il a mis par écrit son "système" dans des objets merveilleux appelés "livres". Il suffisait de les lire.
- LagomorpheFidèle du forum
Autour de moi, beaucoup s'informent et voient.
Mais ensuite, que faire ?
A part expliquer au CDE (qui n'y est presque pour rien au fond) qu'il aura des classes sans PP l'année prochaine, et faire à l'appel d'une intersyndicale une grève qui, au fond, ne gène personne et fait faire des économies à l'Etat...nos moyens sont limités. Sauf si quelqu'un a une idée lumineuse, j'ai l'impression que nos moyens d'action se résument à des coups de griffes de chaton sur un mur de béton. A part le droit de vote, qui seul permet de virer le ministre...et encore faut-il que nos collègues acceptent de dégager quoi qu'il en coûte la clique actuellement au pouvoir.
Mais ensuite, que faire ?
A part expliquer au CDE (qui n'y est presque pour rien au fond) qu'il aura des classes sans PP l'année prochaine, et faire à l'appel d'une intersyndicale une grève qui, au fond, ne gène personne et fait faire des économies à l'Etat...nos moyens sont limités. Sauf si quelqu'un a une idée lumineuse, j'ai l'impression que nos moyens d'action se résument à des coups de griffes de chaton sur un mur de béton. A part le droit de vote, qui seul permet de virer le ministre...et encore faut-il que nos collègues acceptent de dégager quoi qu'il en coûte la clique actuellement au pouvoir.
- Ajonc35Sage
Virer le ministre par le vote, oui mais.... On a vu le résultat depuis quelques années. De pire en pire pour tout le monde ou presque.Lagomorphe a écrit:Autour de moi, beaucoup s'informent et voient.
Mais ensuite, que faire ?
A part expliquer au CDE (qui n'y est presque pour rien au fond) qu'il aura des classes sans PP l'année prochaine, et faire à l'appel d'une intersyndicale une grève qui, au fond, ne gène personne et fait faire des économies à l'Etat...nos moyens sont limités. Sauf si quelqu'un a une idée lumineuse, j'ai l'impression que nos moyens d'action se résument à des coups de griffes de chaton sur un mur de béton. A part le droit de vote, qui seul permet de virer le ministre...et encore faut-il que nos collègues acceptent de dégager quoi qu'il en coûte la clique actuellement au pouvoir.
Celui qui est viré par la fenêtre, entre ailleurs par la grande porte.
Les perdants sont toujours les mêmes. Je ne vous fais pas l'offense de vous dire lesquels.
- LeclochardEmpereur
La stratégie du puzzle, c’est ce qu’évoquait Lefteris, je crois. Un matin, on va se réveiller et on ne sera plus fonctionnaire. Enfin, il y aura des étapes qui seront franchies sans que cela fasse de vague à chaque fois.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- CeladonDemi-dieu
Et sous les applaudissements de certain(s) syndicat(s).Leclochard a écrit:La stratégie du puzzle, c’est qu’évoquait Lefteris, je crois. Un matin, on va se réveiller et on ne sera plus fonctionnaire. Enfin, il y aura des étapes qui seront franchies sans que cela fasse de vague à chaque fois.
Pour que ceci soit mis en perspective et que l'on comprenne dans quoi cela s'inscrit, qu'on saisisse les tenants et aboutissants en prenant de la hauteur et en ne se contentant pas du petit bout de la lorgnette qu'est l'EN, il faut écouter ceux qui manipulent. J'ai posté des video extrêmement claires et explicites d'un trader repenti qui analyse le tout. Ecoutez-les. Vous comprendrez que ça ne peut pas s'arrêter, que les fonctionnaires seront broyés, et pourquoi.
- IphigénieProphète
La stratégie du puzzle dont parlait déjà très clairement Florence Robine à l’époque de NVB: cela fait des décennies que l’on avance ainsi et on continue de se faire avoir avec toujours deux trains de retard.
Comme la satisfaction des syndicats ( on a gagné) lors de la création du ppcr: une avancée qu’on disait...
Comme la satisfaction des syndicats ( on a gagné) lors de la création du ppcr: une avancée qu’on disait...
- LefterisEsprit sacré
Nizab a écrit:"Peu arrivent à le voir". Peu veulent le voir, peu prennent la peine d'informer ou de s'informer.
En effet, le monsieur n'avance pas masqué, il a mis par écrit son "système" dans des objets merveilleux appelés "livres". Il suffisait de les lire.
Leclochard a écrit:La stratégie du puzzle, c’est qu’évoquait Lefteris, je crois. Un matin, on va se réveiller et on ne sera plus fonctionnaire. Enfin, il y aura des étapes qui seront franchies sans que cela fasse de vague à chaque fois.
Je réponds aux trois en même temps, j'ai plus le jus...Iphigénie a écrit:La stratégie du puzzle dont parlait déjà très clairement Florence Robine à l’époque de NVB: cela fait des décennies que l’on avance ainsi et on continue de se faire avoir avec toujours deux trains de retard.
Comme la satisfaction des syndicats ( on a gagné) lors de la création du ppcr: une avancée qu’on disait...
Il semble effectivement y avoir plus de confort à se persuader, la tête dans le sable, que ce sont des mesurettes techniques et non un système qui va tout détruire. Je laisse cet aveu de Robine dans ma signature, ça m'évite de rabâcher, je le fais assez au quotidien, et je me demande même s'il n'est pas plus difficile de faire comprendre aux collègues ce qui se passe que de faire rentrer l'accord du participe passé chez les plus bouchés des élèves. Après le PPCR, la territorialisation, les syndicats de co-gestion occupent toujours les deux premières places et continuent de voter les réformes en CTM, avec près de 60 % de non votants qui se désintéressent de tout.
Oui, certains vont se réveiller fonctionnaires territoriaux, d'autres avec un nouveau statut, et un jour sans statut...Pour l'instant, on attaque les statuts, les niveaux d'enseignement, les disciplines un par un, séparément. Certains pensent "ouf! je suis épargné" ou "je limite la casse". Ce ne sont que des sursis, il n'y aura bientôt plus que souffrance à tous les étages. Chaque année, chaque réforme donne un peu plus raison à ce constat, mais on se fait détester à le dire, même sur ce forum où je me suis fait envoyer dans les cordes.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LeclochardEmpereur
Iphigénie a écrit:La stratégie du puzzle dont parlait déjà très clairement Florence Robine à l’époque de NVB: cela fait des décennies que l’on avance ainsi et on continue de se faire avoir avec toujours deux trains de retard.
Comme la satisfaction des syndicats ( on a gagné) lors de la création du ppcr: une avancée qu’on disait...
Le PPCR, c’est une suprême habileté car en apparence, les enseignants sont satisfaits (moins d’écarts entre nos carrières, inspections prévisibles et moins impactantes..). Il a permis toutefois l’introduction du point de vue du chef d’établissement, des petites économies sur le grand choix et la biadmissibilité, une plus grande opacité dans les critères, le développement des projets et la disparition des capa.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Stel6584Niveau 7
Lefteris a écrit:Nizab a écrit:"Peu arrivent à le voir". Peu veulent le voir, peu prennent la peine d'informer ou de s'informer.
En effet, le monsieur n'avance pas masqué, il a mis par écrit son "système" dans des objets merveilleux appelés "livres". Il suffisait de les lire.Leclochard a écrit:La stratégie du puzzle, c’est qu’évoquait Lefteris, je crois. Un matin, on va se réveiller et on ne sera plus fonctionnaire. Enfin, il y aura des étapes qui seront franchies sans que cela fasse de vague à chaque fois.Je réponds aux trois en même temps, j'ai plus le jus...Iphigénie a écrit:La stratégie du puzzle dont parlait déjà très clairement Florence Robine à l’époque de NVB: cela fait des décennies que l’on avance ainsi et on continue de se faire avoir avec toujours deux trains de retard.
Comme la satisfaction des syndicats ( on a gagné) lors de la création du ppcr: une avancée qu’on disait...
Il semble effectivement y avoir plus de confort à se persuader, la tête dans le sable, que ce sont des mesurettes techniques et non un système qui va tout détruire. Je laisse cet aveu de Robine dans ma signature, ça m'évite de rabâcher, je le fais assez au quotidien, et je me demande même s'il n'est pas plus difficile de faire comprendre aux collègues ce qui se passe que de faire rentrer l'accord du participe passé chez les plus bouchés des élèves. Après le PPCR, la territorialisation, les syndicats de co-gestion occupent toujours les deux premières places et continuent de voter les réformes en CTM, avec près de 60 % de non votants qui se désintéressent de tout.
Oui, certains vont se réveiller fonctionnaires territoriaux, d'autres avec un nouveau statut, et un jour sans statut...Pour l'instant, on attaque les statuts, les niveaux d'enseignement, les disciplines un par un, séparément. Certains pensent "ouf! je suis épargné" ou "je limite la casse". Ce ne sont que des sursis, il n'y aura bientôt plus que souffrance à tous les étages. Chaque année, chaque réforme donne un peu plus raison à ce constat, mais on se fait détester à le dire, même sur ce forum où je me suis fait envoyer dans les cordes.
Merci beaucoup Lefteris pour tes analyses que je lis très souvent quand je sous-marine ici. Tout ce que tu dis est très juste et arrive à une vitesse grand V dans certains établissements "expérimentaux" avec les nouveaux CDE, notamment pour ce qui est de la territorialisation. Les collègues ne s'en rendent pas compte ou veulent profiter tant qu'ils le peuvent.
- zigmag17Guide spirituel
Nous vivons tout ceci de l'intérieur depuis des lustres, et ces dernières années sont particulièrement gratinées en terme de souffrance au travail. Pour ma part j'ai levé le pied, revu mes priorités, je fais le job mais sans zèle ni dépassement d'énergie. Si je mène des actions en plus de mes cours, c'est sur ma seule volonté. Pour le reste, terminé le don de ses heures, de sa santé, à une institution qui nous malmène, nous heurte et nous humilie sans cesse.
Lefteris que je lis depuis que je suis inscrite ici, a une remarquable longueur d'avance et me conforte dans l'idée que le chemin du pire est devant nous, bien balisé mais bien escarpé; tomberont dans le ravin les plus jeunes, les plus consciencieux, les plus sensibles à tout ce qui nous rend le métier rude au quotidien et que l'on arrive à amoindrir avec de l'expérience et un certain âge (et recul); quel scandale, quel gâchis, quelle misère.
Pendant ce temps, j'ai encore des collègues qui ont de scrupules à honorer des rv médicaux pendant des convocations alors que celles-ci viennent de tomber (pour la veille).
Alors les actions collectives, le big sursaut, je n'y crois pas...
Lefteris que je lis depuis que je suis inscrite ici, a une remarquable longueur d'avance et me conforte dans l'idée que le chemin du pire est devant nous, bien balisé mais bien escarpé; tomberont dans le ravin les plus jeunes, les plus consciencieux, les plus sensibles à tout ce qui nous rend le métier rude au quotidien et que l'on arrive à amoindrir avec de l'expérience et un certain âge (et recul); quel scandale, quel gâchis, quelle misère.
Pendant ce temps, j'ai encore des collègues qui ont de scrupules à honorer des rv médicaux pendant des convocations alors que celles-ci viennent de tomber (pour la veille).
Alors les actions collectives, le big sursaut, je n'y crois pas...
- LefterisEsprit sacré
Je n'ai pas le don de double vue, ni un génie particulier, je suis encore moins dans le secret des ministères, mais je commence à avoir une assez longue expérience de l'administration, dans d'autres domaines. J'ai été syndicaliste (j'entends : avec mandat, maintenant je suis juste militant de base, délégué local, et c'est déjà trop) et j'ai vu le puzzle se mettre en place : la carrière en Y, le traficotage des grilles de la FP pour contourner les statuts, le début des notations par pavés de compétences, l'avis du chef direct dans les promotions permettant de s'asseoir sur les tableaux nationaux, et tutti quanti. J'ai vu les enseignants laissés au bord de la route dans les refontes des grilles (mais pas à ce point, sinon j'aurais passé mon chemin) et je parcours aussi le rapport annuel sur la fonction publique, et la bibliothèque des rapports publics : lectures pénibles, mais on y respire bien l'"air du temps". Et l'air du temps, il est résumé quand Macron dit qu'il faut "en finir avec la société des statuts" et que le statut des fonctionnaires "n'est ni adapté, ni justifié".Stel6584 a écrit:
Merci beaucoup Lefteris pour tes analyses que je lis très souvent quand je sous-marine ici. Tout ce que tu dis est très juste et arrive à une vitesse grand V dans certains établissements "expérimentaux" avec les nouveaux CDE, notamment pour ce qui est de la territorialisation. Les collègues ne s'en rendent pas compte ou veulent profiter tant qu'ils le peuvent.
Ces deux petites phrases, prononcées bien avant la candidature, auraient dû , à elles seules, alerter beaucoup de monde. Je crois vraiment que c'est terminé, il ne peut plus y avoir de redressement, il faudrait un sursaut global de la profession, qui n'aura pas lieu. L'intelligence de ces réformes est d'attaquer le troupeau par petits morceaux, de diviser, et en plus de donner des bouts de gras à des fidèles du système. Dans mon académie, ça y va, les agrégations au choix, les classes exceptionnelles au turbo, et je laisse à l'imagination de chacun deviner quel genre d'enseignants sont promus. Et ce n'est que le début, avec les futurs pôles d'inspection par les pairs.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BaldredSage
Lagomorphe a écrit:Autour de moi, beaucoup s'informent et voient.
Mais ensuite, que faire ?
A part expliquer au CDE (qui n'y est presque pour rien au fond) qu'il aura des classes sans PP l'année prochaine, et faire à l'appel d'une intersyndicale une grève qui, au fond, ne gène personne et fait faire des économies à l'Etat...nos moyens sont limités. Sauf si quelqu'un a une idée lumineuse, j'ai l'impression que nos moyens d'action se résument à des coups de griffes de chaton sur un mur de béton. A part le droit de vote, qui seul permet de virer le ministre...et encore faut-il que nos collègues acceptent de dégager quoi qu'il en coûte la clique actuellement au pouvoir.
Pas très sport de relancer ici un débat qui a été corbeillé par la modération sur un autre fil.
Le quoi qu'il en coûte que tu proposes porte un nom, et risque de nous faire prendre encore plus cher
- HonchampDoyen
Leclochard a écrit:Iphigénie a écrit:La stratégie du puzzle dont parlait déjà très clairement Florence Robine à l’époque de NVB: cela fait des décennies que l’on avance ainsi et on continue de se faire avoir avec toujours deux trains de retard.
Comme la satisfaction des syndicats ( on a gagné) lors de la création du ppcr: une avancée qu’on disait...
Le PPCR, c’est une suprême habileté car en apparence, les enseignants sont satisfaits (moins d’écarts entre nos carrières, inspections prévisibles et moins impactantes..). Il a permis toutefois l’introduction du point de vue du chef d’établissement, des petites économies sur le grand choix et la biadmissibilité, une plus grande opacité dans les critères, le développement des projets et la disparition des capa.
Tout à fait d'accord avec vous tous sur JM Blanquer.
Mais le PPCR, c'est Hollande et NVB , non ? Ainsi que la fin de la biadmissibilité ?
J'espère qu'elle va se faire laminer électoralement en Auvergne-Rhône-Alpes !
Sinon, j'ai appris par le nouveau chef d'établissement de mon ancien collège que dans notre département, les collèges étaient en cours de "déclassement", sauf quelques uns.
L'ancien mien passe de catégorie 4 à 3, le collège voisin de 3 à 2, etc.
Ce qui permet, semble-t-il de faire des économies sur les salaires (ou les primes ?) des chefs d'établissement ... Pas de petites économies...
Est-ce comme ça chez vous ?
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- BalthamosDoyen
Honchamp a écrit:
Sinon, j'ai appris par le nouveau chef d'établissement de mon ancien collège que dans notre département, les collèges étaient en cours de "déclassement", sauf quelques uns.
L'ancien mien passe de catégorie 4 à 3, le collège voisin de 3 à 2, etc.
Ce qui permet, semble-t-il de faire des économies sur les salaires (ou les primes ?) des chefs d'établissement ... Pas de petites économies...
Est-ce comme ça chez vous ?
Est ce que c'est à mettre en lien avec le projet de déclassement des REP (et des économies en lien, aussi bien avec les heures que les primes et IMP) ?
Honchamp a écrit:
J'espère qu'elle va se faire laminer électoralement en Auvergne-Rhône-Alpes !
Pour la région, elle ou Wauquiez ....
- AhenobarbusNiveau 5
Balthamos a écrit:Honchamp a écrit:
Sinon, j'ai appris par le nouveau chef d'établissement de mon ancien collège que dans notre département, les collèges étaient en cours de "déclassement", sauf quelques uns.
L'ancien mien passe de catégorie 4 à 3, le collège voisin de 3 à 2, etc.
Ce qui permet, semble-t-il de faire des économies sur les salaires (ou les primes ?) des chefs d'établissement ... Pas de petites économies...
Est-ce comme ça chez vous ?
Est ce que c'est à mettre en lien avec le projet de déclassement des REP (et des économies en lien, aussi bien avec les heures que les primes et IMP) ?Honchamp a écrit:
J'espère qu'elle va se faire laminer électoralement en Auvergne-Rhône-Alpes !
Pour la région, elle ou Wauquiez ....
Wauquiez fait de très bonnes choses à la région.
- BalthamosDoyen
Ahenobarbus a écrit:Balthamos a écrit:Honchamp a écrit:
Sinon, j'ai appris par le nouveau chef d'établissement de mon ancien collège que dans notre département, les collèges étaient en cours de "déclassement", sauf quelques uns.
L'ancien mien passe de catégorie 4 à 3, le collège voisin de 3 à 2, etc.
Ce qui permet, semble-t-il de faire des économies sur les salaires (ou les primes ?) des chefs d'établissement ... Pas de petites économies...
Est-ce comme ça chez vous ?
Est ce que c'est à mettre en lien avec le projet de déclassement des REP (et des économies en lien, aussi bien avec les heures que les primes et IMP) ?Honchamp a écrit:
J'espère qu'elle va se faire laminer électoralement en Auvergne-Rhône-Alpes !
Pour la région, elle ou Wauquiez ....
Wauquiez fait de très bonnes choses à la région.
De toute évidence, on ne partage pas le même constat, ni la même réalité.
Pour le reste, on va essayer de ne pas faire dévier ce fil qui ne le concerne pas
Attention à ne pas confondre le réac de la région avec le réac du ministère
- LefterisEsprit sacré
Effectivement, NVB, Valls, Hollande ont cogné très dur sur l'école (rythmes scolaires, territorialisation , saccage du collège, coups de ciseaux dans les statuts, bi-admissiblité, réforme des capes...). Mais il faut bien se rendre compte que tous ces gens obéissent à la même mouvance, suivent les mêmes idéologies (on a retrouvé les mêmes pédagogistes dans plusieurs ministères) , et qu'à la manoeuvre il y a l'Etat profond, dirigé techniquement et idéologiquement par les doctrines européistes, issues de de l'OCDE, de l' ERT et autres.Ce serait une erreur de croire qu'il y a des oppositions fondamentales, des visions vraiment différentes. Chaque ministre met sa touche, prend plus ou moins de pincettes, mais la même lame de fond emporte la fonction publique, et en premier lieu le ministère le plus "coûteux". Blanquer, chouchou d'un président issu du gouvernement précédent, y va plus franco, il a choisi la dureté, il crée même la terreur, manie la menace et la sanction, mais il est dans la pure continuité de plusieurs gouvernements. Comme le disait avec justesse le Diplo de mai, il s'appuie même sans problème sur les précédents créés par le tandem Valls-NVB qui ont choisi de s'essuyer les pieds sur les enseignants, de les "mater", de les provoquer en permanence (comme le décret signé le lendemain de la seule grosse manif), de jouer sans cesse la carte des parents contre les enseignants, d'opposer les statuts entre eux (on se souvient de l'attaque immonde contre les chaires supérieures, entre autres), les degrés entre eux. Tout ça est en germe depuis fort longtemps je pense, mais ce qui a profondément changé, c'est la capacité de mobilisation et de solidarité des enseignants. Cette digue est rompue, et le recrutement de plus en plus défaillant associé à la précarité ds situations et à l'individualisation ne va pas permettre de reconstruire ça de sitôt.Honchamp a écrit:
Tout à fait d'accord avec vous tous sur JM Blanquer.
Mais le PPCR, c'est Hollande et NVB , non ? Ainsi que la fin de la biadmissibilité ?
J'espère qu'elle va se faire laminer électoralement en Auvergne-Rhône-Alpes !
Sinon, j'ai appris par le nouveau chef d'établissement de mon ancien collège que dans notre département, les collèges étaient en cours de "déclassement", sauf quelques uns.
L'ancien mien passe de catégorie 4 à 3, le collège voisin de 3 à 2, etc.
Ce qui permet, semble-t-il de faire des économies sur les salaires (ou les primes ?) des chefs d'établissement ... Pas de petites économies...
Est-ce comme ça chez vous ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PHLANiveau 9
Wauquiez, mon dieu...Ahenobarbus a écrit:Balthamos a écrit:Honchamp a écrit:
Sinon, j'ai appris par le nouveau chef d'établissement de mon ancien collège que dans notre département, les collèges étaient en cours de "déclassement", sauf quelques uns.
L'ancien mien passe de catégorie 4 à 3, le collège voisin de 3 à 2, etc.
Ce qui permet, semble-t-il de faire des économies sur les salaires (ou les primes ?) des chefs d'établissement ... Pas de petites économies...
Est-ce comme ça chez vous ?
Est ce que c'est à mettre en lien avec le projet de déclassement des REP (et des économies en lien, aussi bien avec les heures que les primes et IMP) ?Honchamp a écrit:
J'espère qu'elle va se faire laminer électoralement en Auvergne-Rhône-Alpes !
Pour la région, elle ou Wauquiez ....
Wauquiez fait de très bonnes choses à la région.
- Quelle argumentation développer quand on nous attaque sur notre métier et notre statut de fonctionnaire ?
- Marianne : Les cinq attaques du duo Macron-Blanquer contre le métier de professeur
- Il est 14h: notre cde nous dit de rentrer chez nous!! :)))))))
- y-a-il des bonnes nouvelles pour notre métier ?
- c'est aussi ça notre métier..
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