- cassiopellaNiveau 9
Je vote pour lui! ! En tout cas c'est bien de dire, que la hiérarchie doit prendre ses responsabilités. La première personne à licencier, excuser moi, c'est Charles Torossian. Deux ans pour mettre en place des correspondants maths pour les PE et la grille de la notation des manuels qui est une vaste blague. Et si je crois bien le twitter, cette grille a été fait par lui et un stagiaire (étudiant ENS en maths qui n'a jamais enseigné).amethyste a écrit:Une analyse intéressante : Accueil>Politique Partager: Echec scolaire : François-Xavier Bellamy dénonce « un mensonge d’Etat »
Mais comment les parents sauront qu'il y a des problèmes et qu'il faut chercher des méthodes plus efficaces?kensington a écrit:Après ces décennies de gâchis dans l'apprentissage de la lecture, et du français en général, à l'école primaire, pourquoi les représentants de parents n'ont-ils jamais exigé qu'on y applique les méthodes efficaces connues?
P.S. ce Bellamy n'est pas la première personne qui dit "on est derrière le Kazakhstan!!!" comme si c'était quelque chose d’horrible et inattendu. Le Kazakhstan faisait quand même une partie de l'URSS, bien que très rural, et depuis les années 2000 ils investissent beaucoup dans l'enseignement. Je trouve même qu'ils auraient pu avoir un meilleur score avec tous les efforts qu'ils font.
- kensingtonEsprit éclairé
cassiopella a écrit:Mais comment les parents sauront qu'il y a des problèmes et qu'il faut chercher des méthodes plus efficaces?kensington a écrit:Après ces décennies de gâchis dans l'apprentissage de la lecture, et du français en général, à l'école primaire, pourquoi les représentants de parents n'ont-ils jamais exigé qu'on y applique les méthodes efficaces connues?
Je parle des associations de parents d'élèves. Ces gens se font élire en tant que représentants des parents d'élèves pour siéger dans les instances officielles, j'imagine qu'ils s'intéressent aux questions éducatives et pas seulement au poids du cartable ou au menu de la cantine, par exemple.
- maikreeeesseGrand sage
Tu plaisantes ? Tu penses que les parents dans la grosse majorité des cas se présentent en primaire pour discuter pédagogie ?
- pseudo-intelloSage
Justement, j'aimeais que les parents français se comportent tels que les parents russes de ta description ! Mais ce n'est pas le cas (et je le déplore), à quelques exceptions près.cassiopella a écrit:@pseudo-intello, le plus simple pour me comprendre, c'est d'accepter que les parents russes se comportent de la même façon que les parents en France.
Et pour les enfants de ces "exceptions", je peux faire quelque chose, en effet.
Toi et quelques autres personnes, vous cherchez les différences et quand je dis qu'il n'y a pas, vous n'acceptez pas. Par exemple dans ton message tu dis :
Ben si, en fait.
Le dernier message que j'ai reçu d'un aprent, c'est pour contester mes "barèmes sévères".
J'ai ressorti mes statistiques de notes, et ai expliqué que si les camarades de Petitchéri ont une moyenne de classe deux fois supérieure à la note de Petitchéri, c'est peut-être pas mon barème qui est "trop strict".
Les parents n'ont pas re-répondu.
cassiopella a écrit:
En Russie c'est plutôt:Clairement,j'aurais à peu près les mêmes conseils à donner (à des degrés divers) à 90% de mes élèves :
1) ouvre ton cahier entre deux cours
2) fais-y les exercices (en essayant vraiment. Si tu rates, LA ET SEULEMENT LA, je pourrai comprendre quelles sont tes difficultés et de ce fait t'aider
3) apprends tes leçons
4) apprends par cœur les quelques trucs qu'on te demande d'apprendre par cœur
Point.
1) "ouvre le manuel page XX, lit les paragraphes YY, puis réponds aux questions ZZ par écrit ou fait un résumé". Le cahier c'est plus pour le résumé du cours + les exercices.
2) Plutôt les numéros des exercices et les réponses pour auto-évaluation. Les manuels ont des réponses aux exercices. Le professeur peut donner d'autres exercices. L'élève les fait et demande la correction de ceux qu'il n'a pas réussi à faire ou n'a pas compris. Il n'est jamais demandé de refaire les exercices vu en cours parce que le manuel a de quoi faire.
3) jamais dis, parce que c'est une remarque trop générale un peu comme "soit beau et gracieux".
4) uniquement pour les élèves faibles dont le bachotage est leur seul salut. Les seules choses apprises par cœur : tables de multiplication, lignes trigo, les dérivés, les identités remarquables, discriminant et quelques formules géométriques. Concernant les définitions : l'élève est autorisé à donner une variante fait par lui même, pourvu qu'elle soit juste.
5) Si l'élève est très faible, le professeur peut faire une remédiation en petite groupe.
Peut-être il y a autre chose, mais je dois demander aux amis qui enseignent en Russie.
Le problème, c'est que :
1) pour faire l'exercice page tant du livre, il faut commencer par leur faire accepter d'ouvrir le livre à la maison et, bêtement, de travailler à la maison. Pour cibler les besoins précis des élèves, il faudrait commencer par cerner les besoins, donc constater quelles erreurs fait un élève lorsqu'il essaie réellement de faire le travail. J'enseigne dans un département très très à la traîne par rapport à la moyenne nationale, mais j'ai dans chaque classe plusieurs élèves qui préfèrent rendre copie blanche que de se mettre au boulot.
2) Idem : il faut que l'élève commence par accepter de faire les exercices que je donne déjà en devoirs, en fait : il faut déjà que l'élève accepte le principe d'utiliser une partie de son temps de maison = de console pour se mettre au boulot.
3) Pardon, mais quand on note des choses dans le cahier, c'est bien parce qu'on pense que l'élève ferait bien de les relire à la maison. Tu peux être sûre qu'un pourcentage non-négligeable de mes classes n'a pas appris une seule leçon depuis des années (une année, j'avais une classe vraiment sympathique, on en avait parlé). Après, effectivement, pour les élèves qui ont vraiment appris leur leçon mais n'arrive pas à en tirer profit, on cible les difficultés (si on a le temps et l'énergie, parce qu'entre les insolences et les travaux non faits, je m'économise pour préserver ma santé mentale).
4) Je n'ai pas dit de tout apprendre par cœur, mais enfin, il faut bien apprendre un minimum, dans chaque discipline. Les conjugaisons, les tables de multiplication, les formules mathématiques et scientifiques, les poésies... pour le reste, l'élève qui reformule avec ses propres mots le fait à ses risques et périls : s'il y parvient, c'est bien, mais sinon, mieux vaut qu'il apprenne.
5) La remédiation en petit groupe, on ne demande que ça, mais on n'a pas les sous !
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- HonchampDoyen
kensington a écrit:cassiopella a écrit:Mais comment les parents sauront qu'il y a des problèmes et qu'il faut chercher des méthodes plus efficaces?kensington a écrit:Après ces décennies de gâchis dans l'apprentissage de la lecture, et du français en général, à l'école primaire, pourquoi les représentants de parents n'ont-ils jamais exigé qu'on y applique les méthodes efficaces connues?
Je parle des associations de parents d'élèves. Ces gens se font élire en tant que représentants des parents d'élèves pour siéger dans les instances officielles, j'imagine qu'ils s'intéressent aux questions éducatives et pas seulement au poids du cartable ou au menu de la cantine, par exemple.
Je pense que la FCPE, direction nationale, est très pédago(go) et compétences.
J'ai souvent vu en CA des parents FCPE tomber de haut quand je leur disais que la FCPE nationale soutenait des évolutions que nous déplorions ou combattions en CA, et eux avec nous.
Pour la PEEP, je ne sais pas.
J'ai aussi le sentiment que les parents "conscients" choisissent des stratégies individuelles : exiger des enfants l'excellence, car pas dupes des notes ou compétences. Faire faire des choses plus compliquées ou plus traditionnelles aux enfants. Et aller dans le privé quand c'est du privé exigeant. (Il y a du privé "social").
@Pseudo-intello : Nouveaux chefs et sous-chefs dans mon (ancien) collège : à la rentrée de janvier, réflexion prévue sur le travail à la maison, au sens de "Est-ce utile ? Quel travail ?".
Les collègues passés en entretien PPCR ont eu droit à des questions sur le sujet + "Quelle progression prévoyez-vous dans l'évaluation des élèves ?"
Bref, on n'est pas sortis des ronces.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- pseudo-intelloSage
Oui. Nous, l'an denier, on a eu droit à des ateliers sur "comment donner du sens" au travail que nous donnions aux élèves. Le pré-supposé, si on doit chercher comment "donenr" du sens, est que celui que nous demandons pour l'instant en est dépourvu.
_________________
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- kensingtonEsprit éclairé
maikreeeesse a écrit:Tu plaisantes ? Tu penses que les parents dans la grosse majorité des cas se présentent en primaire pour discuter pédagogie ?
Non, justement. C'est ce que j'écrivais dans mon message précédent.
Honchamp a écrit:J'ai aussi le sentiment que les parents "conscients" choisissent des stratégies individuelles : exiger des enfants l'excellence, car pas dupes des notes ou compétences. Faire faire des choses plus compliquées ou plus traditionnelles aux enfants. Et aller dans le privé quand c'est du privé exigeant. (Il y a du privé "social").kensington a écrit:cassiopella a écrit:Mais comment les parents sauront qu'il y a des problèmes et qu'il faut chercher des méthodes plus efficaces?kensington a écrit:Après ces décennies de gâchis dans l'apprentissage de la lecture, et du français en général, à l'école primaire, pourquoi les représentants de parents n'ont-ils jamais exigé qu'on y applique les méthodes efficaces connues?
Je parle des associations de parents d'élèves. Ces gens se font élire en tant que représentants des parents d'élèves pour siéger dans les instances officielles, j'imagine qu'ils s'intéressent aux questions éducatives et pas seulement au poids du cartable ou au menu de la cantine, par exemple.
Mais bien sûr.
- trompettemarineMonarque
Ben, euh... On faisait comment nous ? Et on travaillait quatre heures le samedi (pas le mercredi dédié au catéchisme, la musique et au sport)Choubidouh a écrit:cassiopella a écrit:Pourquoi on parle que des maths ici? Le volet science est aussi alarmant. Je viens de voir qu'il y a très peu d'heures pour les sciences si on compare aux autre pays. 220h en Russie contre 113h en France. Les petits français n'étudient que 60% des thèmes présents dans TIMSS: 70% Biologie, 54% Chimie, 46% physique et 69% SVT hors biologie. Singapour 65% des thèmes (très peu de sciences naturelles/géologie, sinon c'est 80-90%). En Russie c'est 80% (en peu moins en biologie).
Si on veut remettre les choses sur le droit chemin, il faudra +1 pour les maths, +1h pour l'info et +1h30 d'heures pour Physique-Chimie. Il faut trouver quelque part 3h30 auxquelles il faut ajouter +1h de français. Ou 4h si on considère que le cours de techno peut prendre l'informatique. C'est d'autant moins pour l'histoire-géographie, LV1, LV2 et sport. Un sujet qui fâche beaucoup... Est-ce que les collègues de ces matières accepteront un tel changement?Ces repères étaient fait sans consulter personne, sans cohérence.pistor a écrit:
A ce propos , il me semble qu'aucun manuel annuel en collège ne respecte (ou n'ait été réédité en respectant) les repères annuels de progression!!!
Du coup, on supprime quelle matière ? Je suis de ceux qui croient qu'un élève qui commence à 7h par le bus et achève sa journée à 17h ou 18h (heure à laquelle il est posé chez lui, sans compter les éventuelles activités périscolaires) ne peut pas allouer 1h supplémentaires à ses devoirs.
Dans le même temps on considère que nous avons trop peu de contenu et de temps... Mais aussi que les élèves sont essorés par un trop grand nombre d'injonctions et de demandes...
- TFSFidèle du forum
trompettemarine a écrit:Ben, euh... On faisait comment nous ? Et on travaillait quatre heures le samedi (pas le mercredi dédié au catéchisme, la musique et au sport)Choubidouh a écrit:cassiopella a écrit:Pourquoi on parle que des maths ici? Le volet science est aussi alarmant. Je viens de voir qu'il y a très peu d'heures pour les sciences si on compare aux autre pays. 220h en Russie contre 113h en France. Les petits français n'étudient que 60% des thèmes présents dans TIMSS: 70% Biologie, 54% Chimie, 46% physique et 69% SVT hors biologie. Singapour 65% des thèmes (très peu de sciences naturelles/géologie, sinon c'est 80-90%). En Russie c'est 80% (en peu moins en biologie).
Si on veut remettre les choses sur le droit chemin, il faudra +1 pour les maths, +1h pour l'info et +1h30 d'heures pour Physique-Chimie. Il faut trouver quelque part 3h30 auxquelles il faut ajouter +1h de français. Ou 4h si on considère que le cours de techno peut prendre l'informatique. C'est d'autant moins pour l'histoire-géographie, LV1, LV2 et sport. Un sujet qui fâche beaucoup... Est-ce que les collègues de ces matières accepteront un tel changement?Ces repères étaient fait sans consulter personne, sans cohérence.pistor a écrit:
A ce propos , il me semble qu'aucun manuel annuel en collège ne respecte (ou n'ait été réédité en respectant) les repères annuels de progression!!!
Du coup, on supprime quelle matière ? Je suis de ceux qui croient qu'un élève qui commence à 7h par le bus et achève sa journée à 17h ou 18h (heure à laquelle il est posé chez lui, sans compter les éventuelles activités périscolaires) ne peut pas allouer 1h supplémentaires à ses devoirs.
Dans le même temps on considère que nous avons trop peu de contenu et de temps... Mais aussi que les élèves sont essorés par un trop grand nombre d'injonctions et de demandes...
On ne passait pas 4 h par jour sur notre téléphone portable... certains devaient bien passer quelques temps sur la télé, ou sur des consoles...mais bien moins longtemps !
https://www.bfmtv.com/tech/vie-numerique/les-jeunes-francais-passent-pres-de-quatre-heures-par-jour-sur-leur-smartphone_AN-202001150061.html
- MoonchildSage
kensington a écrit:Pour avoir eu il y a quelques années (moins de dix ans) des élèves d'UPE2A dont certains venaient des pays de l'Est, j'ai toutes les raisons de croire ce que Cassiopella nous décrit de la Russie. Je voyais ces élèves pour le cours d'anglais, ceux de 3e auraient pu se présenter au bac! Ils étaient très surpris, choqués, du comportement lambda des collégiens français quand ils intégraient une classe ordinaire pour d'autres matières. Et le fait qu'on était en classe pour apprendre, et progresser en fournissant les efforts nécessaires pour cela, était complètement accepté, respecté et même attendu.
Sur les dernières années, j'ai eu dans mes classes deux élèves venant d'un pays de l'ex-URSS ; l'échantillon est évidemment trop faible pour en retirer une quelconque observation statistique, mais en tout cas leur attitude en classe était exemplaire, leur concentration était constante (et exceptionnelle par rapport à l'ensemble de leurs camarades) et, d'un cours sur l'autre, le travail demandé était toujours fait.
On peut comprendre la surprise de ces jeunes dont tu parles qui se sont retrouvés brutalement plongés dans le système scolaire français s'ils viennent d'un pays où il est considéré comme normal qu'un élève se comporte... comme un élève, tout simplement.
Je crois que c'est ce qui explique ce dialogue de sourds qui se répète avec Cassiopella car tout indique qu'elle a grandi dans une société où il est évident pour tous que les élèves ont intégré et respectent les codes scolaires ; rien ne semble l'avoir préparée à imaginer que le contraire soit possible à une aussi vaste échelle. Confrontée à l'impensable, Cassiopella des explications rationnelles selon son cadre de référence : l'attitude revêche et contestataire des élèves français ne peut alors pour elle s'expliquer qu'en réaction à des profs trop cassants, à des cours pas clairs, à des manuels mal fichus... Tout n'est pas faux dans cette analyse et je crois qu'on est pas loin d'avoir trouvé les pires méthodes pédagogiques qui soient pour enseigner les maths (enfin jusqu'à la prochaine réforme), mais elle n'en demeure pas moins très incomplète à cause de cet angle mort sur l'attitude des élèves et le rôle ambigu des parents.
pseudo-intello a écrit:Oui. Nous, l'an denier, on a eu droit à des ateliers sur "comment donner du sens" au travail que nous donnions aux élèves. Le pré-supposé, si on doit chercher comment "donenr" du sens, est que celui que nous demandons pour l'instant en est dépourvu.
Cette "quête du sens" qui s'est assortie d'une critique implicite ou explicite envers les enseignants considérés comme crispés sur leurs savoirs disciplinaires est dans la droite ligne du discours que j'ai subi à l'IUFM il y a déjà une vingtaine d'année. Quelque part avant la fin des années 90, l'institution elle-même s'est retournée contre ses enseignants, délégitimant leur l'autorité intellectuelle et distillant savamment une forme de mépris envers eux au moment où les familles développaient une attitude de plus en plus consumériste. Finalement, ce qui devrait me surprendre le plus c'est qu'il existe encore des élèves éduqués en France et qui pourtant persistent à respecter leurs enseignants, comme s'ils n'avaient rien compris au système.
- HORAHabitué du forum
Ce qui me surprend, ce n'est pas notre place dans ces classements. Tant de zèle dans l'acharnement contre les enseignants et d'autosatisfaction imbécile chez les experts de salon ne pouvait que porter ses fruits. Ce qui est surprenant, je trouve, c'est la position favorable des pays anglo saxons et celle pas folichonne de l'Allemagne. Chez les premiers, nul Meirieu ni Dubet, nul iufm-espé ? Et le modèle allemand, alors?
Réjouissons-nous cependant. Il va falloir du temps à nos concurrents économiques pour dégringoler à notre niveau de médiocrité. On aura toujours une longueur d'avance.
Réjouissons-nous cependant. Il va falloir du temps à nos concurrents économiques pour dégringoler à notre niveau de médiocrité. On aura toujours une longueur d'avance.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
trompettemarine a écrit:Ben, euh... On faisait comment nous ? Et on travaillait quatre heures le samedi (pas le mercredi dédié au catéchisme, la musique et au sport)Choubidouh a écrit:
Du coup, on supprime quelle matière ? Je suis de ceux qui croient qu'un élève qui commence à 7h par le bus et achève sa journée à 17h ou 18h (heure à laquelle il est posé chez lui, sans compter les éventuelles activités périscolaires) ne peut pas allouer 1h supplémentaires à ses devoirs.
Dans le même temps on considère que nous avons trop peu de contenu et de temps... Mais aussi que les élèves sont essorés par un trop grand nombre d'injonctions et de demandes...
Ben voilà. La réforme du collège vient encore de baisser le volume horaire des élèves et on oublie ce que font "26 heures" par semaine. Avec cinq matinées de quatre heures de cours, il ne resterait que six heures à caler pendant les après-midis. Mais une fois ces évolutions opérées, on n'imagine plus guère revenir en arrière. Quand on aura encore supprimé trois heures, on ne pensera pas possible d'en remettre davantage.
Les activités périscolaires se sont d'ailleurs bien engouffrées dans la vacance gentiment ménagée : quand il était naturel de ne les pratiquer que le mercredi après-midi ou le week-end, il est devenu naturel d'avoir entraînement de ceci ou de cela n'importe quel jour, et les parents en font même parfois un argument pour demander moins de devoirs.
M'enfin, quand on voit ce qui est fait du temps qui reste... Ma cadette était ravie de m'apprendre, ce soir, qu'elle et son groupe avaient fort bien réussi leur "affiche" en SVT. L'enjeu était de sensibiliser à la nécessité d'économiser l'eau, et ils ont pris deux heures à réaliser un panneau expliquant que les douches consommaient moins que les bains. Je lui ai rappelé qu'elle le savait depuis l'âge de trois ans. Et elle est en quatrième.
Je suis toujours aussi fasciné par ce merveilleux paradoxe, de cette école qui s'évertue à faire croire à tous ces enfants qu'ils sont des génies (au moins incompris), et qui méprise dans le même temps à ce point leur intelligence.
- kyuNiveau 5
Voilà, on vide les contenus de leurs substances et on les remplace par ce genre d’ineptie. Que de gâchis et de temps perdu. Le plus dramatique c’est quand je vois les messages admiratifs et les autocongratulations qui suivent.Ventre-Saint-Gris a écrit:Ma cadette était ravie de m'apprendre, ce soir, qu'elle et son groupe avaient fort bien réussi leur "affiche" en SVT. L'enjeu était de sensibiliser à la nécessité d'économiser l'eau, et ils ont pris deux heures à réaliser un panneau expliquant que les douches consommaient moins que les bains. Je lui ai rappelé qu'elle le savait depuis l'âge de trois ans. Et elle est en quatrième.
Je suis toujours aussi fasciné par ce merveilleux paradoxe, de cette école qui s'évertue à faire croire à tous ces enfants qu'ils sont de génies (au moins incompris), et qui méprise dans le même temps à ce point leur intelligence.
- Padre P. LucasNiveau 10
Ventre-Saint-Gris a écrit:
Je suis toujours aussi fasciné par ce merveilleux paradoxe, de cette école qui s'évertue à faire croire à tous ces enfants qu'ils sont de génies (au moins incompris), et qui méprise dans le même temps à ce point leur intelligence.
C'est un point fondamental, il nous faut l'expliquer de la manière la plus calme possible aux élèves et à leurs parents.
- maikreeeesseGrand sage
Je ne comprends pas ou c'est ironique ? Nos parents délégués nous questionnent sur :kensington a écrit:
Je parle des associations de parents d'élèves. Ces gens se font élire en tant que représentants des parents d'élèves pour siéger dans les instances officielles, j'imagine qu'ils s'intéressent aux questions éducatives et pas seulement au poids du cartable ou au menu de la cantine, par exemple.
-les poux
-la sortie scolaire
- la kermesse
-le menu de la cantine
-la signature obligatoire qui en doit pas être obligatoire
-le poids des cartables !
Il s'agit des différents sujets compilés sur une vingtaine d'années...
En classe en CP, c'est un peu plus "pédagogique"
-les gauchers
-les devoirs non obligatoires
-les poésies à apprendre ?
-la méthode (je dis syllabique et hop tranquille, je pourrais dire Ribambelle syllabique cela passe sans problème)
-la piscine
-vous allez vraiment laisser seul mon enfant sur le trottoir si je suis en retard ?
Le projet d'école, les programmes et les méthodes mathématiques sont le cadet de leurs soucis.
Ceci dit il n'y a pas de jugements, ils sont très présents mais le scolaire se limite à une histoire de confiance et ils ne souhaitent pas intervenir sur le pédagogique.
- kensingtonEsprit éclairé
On va virer HS mais je précise.
Se renseignent-ils sur la façon dont on enseigne la lecture et l'écriture à leurs enfants? Cherchent-ils à savoir si la méthode utilisée est efficace (manuel, démarches)?
Les élèves français ont aussi de gros problèmes dans ce domaine mais tous les parents ne sont pas forcément aptes à juger en effet, je voulais donc suggérer que ce pourrait être le rôle de leurs représentants de se préoccuper de cette question et les informer sur les méthodes reconnues comme efficaces et celles dont il est établi qu'elles sont néfastes aux apprentissages.
Se renseignent-ils sur la façon dont on enseigne la lecture et l'écriture à leurs enfants? Cherchent-ils à savoir si la méthode utilisée est efficace (manuel, démarches)?
Les élèves français ont aussi de gros problèmes dans ce domaine mais tous les parents ne sont pas forcément aptes à juger en effet, je voulais donc suggérer que ce pourrait être le rôle de leurs représentants de se préoccuper de cette question et les informer sur les méthodes reconnues comme efficaces et celles dont il est établi qu'elles sont néfastes aux apprentissages.
- PrezboGrand Maître
maikreeeesse a écrit:
Je ne comprends pas ou c'est ironique ? Nos parents délégués nous questionnent sur :
-les poux
-la sortie scolaire
- la kermesse
-le menu de la cantine
-la signature obligatoire qui en doit pas être obligatoire
-le poids des cartables !
Il s'agit des différents sujets compilés sur une vingtaine d'années...
En classe en CP, c'est un peu plus "pédagogique"
-les gauchers
-les devoirs non obligatoires
-les poésies à apprendre ?
-la méthode (je dis syllabique et hop tranquille, je pourrais dire Ribambelle syllabique cela passe sans problème)
-la piscine
-vous allez vraiment laisser seul mon enfant sur le trottoir si je suis en retard ?
Le projet d'école, les programmes et les méthodes mathématiques sont le cadet de leurs soucis.
Ceci dit il n'y a pas de jugements, ils sont très présents mais le scolaire se limite à une histoire de confiance et ils ne souhaitent pas intervenir sur le pédagogique.
A vrai dire, je ne trouve pas anormal que les parents s'impliquent prioritairement dans les problèmes qui relèvent de la gestion du quotidien. Les problèmes de programmes et de méthodes, cela devrait justement être ceux de l'institution.
- EdithWGrand sage
kyu a écrit:Voilà, on vide les contenus de leurs substances et on les remplace par ce genre d’ineptie. Que de gâchis et de temps perdu. Le plus dramatique c’est quand je vois les messages admiratifs et les autocongratulations qui suivent.Ventre-Saint-Gris a écrit:Ma cadette était ravie de m'apprendre, ce soir, qu'elle et son groupe avaient fort bien réussi leur "affiche" en SVT. L'enjeu était de sensibiliser à la nécessité d'économiser l'eau, et ils ont pris deux heures à réaliser un panneau expliquant que les douches consommaient moins que les bains. Je lui ai rappelé qu'elle le savait depuis l'âge de trois ans. Et elle est en quatrième.
Je suis toujours aussi fasciné par ce merveilleux paradoxe, de cette école qui s'évertue à faire croire à tous ces enfants qu'ils sont de génies (au moins incompris), et qui méprise dans le même temps à ce point leur intelligence.
+ 1000. Le temps d'enseignement perdu du fait du non remplacement n'est RIEN en comparaison du "bricolage" permanent, qu'on pourrait appeler du foutage de gueule généralisé. Tout le monde se leurre, auto-aveuglement, cynisme, laisser-faire, moi la première, je laisse passer des choses énormes avec lesquelles je ne suis pas d'accord pour essayer de tirer mon épingle du jeu professionnellement parlant, et transmettre quelques pauvres contenus dans les interstices... Nivellement par le bas, sur-notation éhontée, loisirs camouflés sous des allures vaguement pédago. PFFFF. Pauvres de nous. Et pauvres gamins. Bon courage à vous, collègues des disciplines fondamentales (je ne dis pas que les autres ne sont pas importantes, mais sans maths et français de base, rien du reste n'est possible)!!!
On a l'impression que deux choses seulement sont encore debout : l'apprentissage de la lecture (on ne peut pas le faire à la place de l'élève par "capillarité" "auto-construction des apprentissages", etc), et l'apprentissage de la natation (même constat). J'avais entendu quelqu'un dire ça en formation il y a longtemps, et ça m'est resté.
- kensingtonEsprit éclairé
Prezbo a écrit:maikreeeesse a écrit:
Je ne comprends pas ou c'est ironique ? Nos parents délégués nous questionnent sur :
-les poux
-la sortie scolaire
- la kermesse
-le menu de la cantine
-la signature obligatoire qui en doit pas être obligatoire
-le poids des cartables !
Il s'agit des différents sujets compilés sur une vingtaine d'années...
En classe en CP, c'est un peu plus "pédagogique"
-les gauchers
-les devoirs non obligatoires
-les poésies à apprendre ?
-la méthode (je dis syllabique et hop tranquille, je pourrais dire Ribambelle syllabique cela passe sans problème)
-la piscine
-vous allez vraiment laisser seul mon enfant sur le trottoir si je suis en retard ?
Le projet d'école, les programmes et les méthodes mathématiques sont le cadet de leurs soucis.
Ceci dit il n'y a pas de jugements, ils sont très présents mais le scolaire se limite à une histoire de confiance et ils ne souhaitent pas intervenir sur le pédagogique.
A vrai dire, je ne trouve pas anormal que les parents s'impliquent prioritairement dans les problèmes qui relèvent de la gestion du quotidien. Les problèmes de programmes et de méthodes, cela devrait justement être ceux de l'institution.
On est bien d'accord mais quand évaluation nationale ou internationale après évaluation nationale ou internationale, l'institution se montre défaillante et semble persister à suivre la voie de l'échec, n'est-il pas temps de demander des comptes sur le pédagogique?
- sinanNiveau 9
Ce qui fait tout de même assez peur, c'est le non-événement de ces résultats. Les médias en ont un peu parlé, et hop, c'est passé à l'as.
Comment cette situation est-elle possible ? La société dépense la moitié de sa richesse annuelle pour un enseignement qui aboutit à une grande médiocrité, et aucune réaction, ou presque.
C'est que les gens doivent être contents....
Comment cette situation est-elle possible ? La société dépense la moitié de sa richesse annuelle pour un enseignement qui aboutit à une grande médiocrité, et aucune réaction, ou presque.
C'est que les gens doivent être contents....
- CeladonDemi-dieu
Ils s'en moquent, sans doute. Ce n'est pas explicable autrement.
Du jour au lendemain on supprimerait l'EN que ça ne ferait peut-être pas de bruit non plus.
Nous sommes anesthésiés. Les plus aisés s'en tireront toujours, les moins nantis sont préoccupés par leur situation immédiate, bref, qui reste-t-il pour s'inquiéter du niveau actuel de l'EN ? De l'invraisemblable poids de sa ruineuse technostructure ?
Alors les lamentable résultats à l'international qui devraient nous couvrir de honte et nous empêcher de sortir de chez nous si le Covid ne l'avait déjà fait...
Du jour au lendemain on supprimerait l'EN que ça ne ferait peut-être pas de bruit non plus.
Nous sommes anesthésiés. Les plus aisés s'en tireront toujours, les moins nantis sont préoccupés par leur situation immédiate, bref, qui reste-t-il pour s'inquiéter du niveau actuel de l'EN ? De l'invraisemblable poids de sa ruineuse technostructure ?
Alors les lamentable résultats à l'international qui devraient nous couvrir de honte et nous empêcher de sortir de chez nous si le Covid ne l'avait déjà fait...
- PrezboGrand Maître
sinan a écrit:Ce qui fait tout de même assez peur, c'est le non-événement de ces résultats. Les médias en ont un peu parlé, et hop, c'est passé à l'as.
Comment cette situation est-elle possible ? La société dépense la moitié de sa richesse annuelle pour un enseignement qui aboutit à une grande médiocrité, et aucune réaction, ou presque.
C'est que les gens doivent être contents....
Le point le plus inquiétant, sur lequel trop peu de personnes me semblent revenir, c'est qu'il n'y a plus que 3% des élèves qui sortent de collège avec un niveau considéré comme avancé. (De mémoire plus de 50% à Singapour.)
Il y a encore quelques années, le discours de ceux qui relativisaient la baisse du niveau se résumait à l'école française est trop inégalitaire et produit trop d'élèves en échec, mais rassurez-vous, elle produit toujours de très bonnes élites. Aujourd'hui, on y est, même ça, elle ne le fait plus, à part peut-être dans une poignée d'établissements au niveau national.
Encore récemment, je trouvais les discours déclinistes, pas forcément faux, mais trop caricaturaux sur la forme pour être vraiment utiles. Il faut bien reconnaître que leur prédiction se sont réalisées, on a effectivement nivelé par le bas.
C'est problématique, parce qu'il me semble qu'à l'échelle d'une ou deux génération, on est en train de préparer le déclin scientifique de la nation. La France fière de ses centrales nucléaires, de ses télécoms, de ses TGV, ses Airbus et ses fusées Ariane, c'est fini.
Ce modèle avait ses défauts, il était productiviste et par très écologique, il avait permis de développement d'un capitalisme de connivence avec ses hauts fonctionnaires qui passaient au privé avant de se présenter comme entrepreneurs, il n'était sans doute plus soutenable dans un monde économiquement plus ouvert. Reste que la France est une puissance économiquement et démographiquement moyenne d'influence diplomatique déclinante, il est peut être temps d'avoir la lucidité de l'admettre, et que je ne vois pas comment elle pourra continuer à émarger au club des nations développées sans investir dans la formation et la recherche.
Un dernier point : je suis frappé de voir comment, depuis quelques années, dans mon lycée situé dans une grande agglomération et recevant une population mixée (des gamins issus de milieux favorisés, et d'autres issus de milieux populaires, souvent d'origine immigrée, mais qui tendent à imiter les premiers dans leurs choix d'étude) les vœux d'orientation ont évolué. La filière la plus demandée par les élèves de terminale générale est les études de management (prépa éco et top écoles pour les meilleurs, boites privées post-bac payantes pour les moyens). Ensuite viennent les études de médecine. Quelques-un visent STAPS (très en tension) ou des études de langues. La filière autrefois royale, prépa scientifique/école d'ingé est en voie d'assèchement, même les très bons élèves en maths/physique la délaissent, les IUT industriels sont quasiment absents dans les vœux des élèves de filières générales.
On obtiendrait peut-être une vision différente dans un lycée de plus petite ville, mais chez moi, les études scientifiques prennent une image d'études de losers. Il reste encore quelques gamins un peu geeks et passionnés qui s'y lancent, mais il me semblent en voie de disparition.
- VinZTDoyen
Je partage le même constat ici, en Martinique, à ceci près que « médecine » est en première position pour les vœux (mais pas pour la réussite).
L'image des études scientifiques (hors médecine) est en effet très dévalorisée, et les pitreries de nos mandarins (pourtant médecins) à propos du Covid ne risquent pas d'arranger les choses. C'est paradoxal. Comme il est paradoxal de voir que Sciences Po attire ; pourtant, quand on voit les produits de la ferme, notamment chez nos dirigeants ou nos inspirateurs de réformes, il n'y a pas trop de quoi se vanter.
Autre signe qui m'inquiète : de plus en plus de familles n'envisagent pas l'avenir dans le système français (et vu l'ambiance de ce pays il est difficile de leur donner tort). Beaucoup pensent faire leurs études à l'étranger, notamment au Canada.
L'image des études scientifiques (hors médecine) est en effet très dévalorisée, et les pitreries de nos mandarins (pourtant médecins) à propos du Covid ne risquent pas d'arranger les choses. C'est paradoxal. Comme il est paradoxal de voir que Sciences Po attire ; pourtant, quand on voit les produits de la ferme, notamment chez nos dirigeants ou nos inspirateurs de réformes, il n'y a pas trop de quoi se vanter.
Autre signe qui m'inquiète : de plus en plus de familles n'envisagent pas l'avenir dans le système français (et vu l'ambiance de ce pays il est difficile de leur donner tort). Beaucoup pensent faire leurs études à l'étranger, notamment au Canada.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
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« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- RuthvenGuide spirituel
Dans mon ancien lycée (très bon niveau/ équivalent d'un lycée de centre-ville de grande ville), je n'ai pas vu le même phénomène : médecine dépasse tout, mais ensuite les prépas scientifiques ont la côte ainsi que les IUT (avec en tête le mesure physique). La vague vers les prépas commerciales, les écoles de commerce n'est pas sensible. Pour les élèves qui veulent faire des études de commerce, la question de la pertinence de la prépa se pose, en revanche, très fortement.
- PrezboGrand Maître
VinZT a écrit:Je partage le même constat ici, en Martinique, à ceci près que « médecine » est en première position pour les vœux (mais pas pour la réussite).
L'image des études scientifiques (hors médecine) est en effet très dévalorisée, et les pitreries de nos mandarins (pourtant médecins) à propos du Covid ne risquent pas d'arranger les choses. C'est paradoxal. Comme il est paradoxal de voir que Sciences Po attire ; pourtant, quand on voit les produits de la ferme, notamment chez nos dirigeants ou nos inspirateurs de réformes, il n'y a pas trop de quoi se vanter.
Autre signe qui m'inquiète : de plus en plus de familles n'envisagent pas l'avenir dans le système français (et vu l'ambiance de ce pays il est difficile de leur donner tort). Beaucoup pensent faire leurs études à l'étranger, notamment au Canada.
Les valeurs de réussite de carrière, de pouvoir, d'apparence, sont très valorisée les médias, par toute la société. Celui qui réussit, c'est le communiquant, et les diplômés de sciences po ou d'étude de management semblent effectivement prendre le pouvoir sur les profils scientifiques. Est-il étonnant que les jeunes finissent par être influencés ?
Pour comparaison, la devise de polytechnique, c'est "pour la patrie, les sciences, la gloire". Une devise, trois valeurs ringardes.
- pseudo-intelloSage
maikreeeesse a écrit:Je ne comprends pas ou c'est ironique ? Nos parents délégués nous questionnent sur :kensington a écrit:
Je parle des associations de parents d'élèves. Ces gens se font élire en tant que représentants des parents d'élèves pour siéger dans les instances officielles, j'imagine qu'ils s'intéressent aux questions éducatives et pas seulement au poids du cartable ou au menu de la cantine, par exemple.
-les poux
-la sortie scolaire
- la kermesse
-le menu de la cantine
-la signature obligatoire qui en doit pas être obligatoire
-le poids des cartables !
Il s'agit des différents sujets compilés sur une vingtaine d'années...
En classe en CP, c'est un peu plus "pédagogique"
-les gauchers
-les devoirs non obligatoires
-les poésies à apprendre ?
-la méthode (je dis syllabique et hop tranquille, je pourrais dire Ribambelle syllabique cela passe sans problème)
-la piscine
-vous allez vraiment laisser seul mon enfant sur le trottoir si je suis en retard ?
Le projet d'école, les programmes et les méthodes mathématiques sont le cadet de leurs soucis.
Ceci dit il n'y a pas de jugements, ils sont très présents mais le scolaire se limite à une histoire de confiance et ils ne souhaitent pas intervenir sur le pédagogique.
C'est pour ça que je suis au conseil d'école : pour soutenir les enseignantes s'il le fallait.
je ne manquerai d'ailleurs pas, à la fin de cette année où je suis presque sûre que les PE vont revenir sur le fait que désolé, mais les sorties cette année c’était pas possible, dire que mes enfants ont passé une très bonne année en classe avec leurs enseignantes respectives, qu'ils ont appris des choses et que c'est le principal.
kensington a écrit:On va virer HS mais je précise.
Se renseignent-ils sur la façon dont on enseigne la lecture et l'écriture à leurs enfants? Cherchent-ils à savoir si la méthode utilisée est efficace (manuel, démarches)?
Les élèves français ont aussi de gros problèmes dans ce domaine mais tous les parents ne sont pas forcément aptes à juger en effet, je voulais donc suggérer que ce pourrait être le rôle de leurs représentants de se préoccuper de cette question et les informer sur les méthodes reconnues comme efficaces et celles dont il est établi qu'elles sont néfastes aux apprentissages.
D'où les inégalités.
Si vous, ou moi, ou un ortophoniste voit débouler son môme avec de la bonne globale qui tache dans son cahier en début de CP, on va prendre les choses en main.
Un parent averti mais moins calé ira acheter le Bischer.
Anecdote, tirée du livre de Rachel Boutonnet : jeune PE, elle s'aperçoit par hasard que le Boscher peut se révéler bien utile (elle l'utilise d'abord en désespoir de cause pour un "cas désespéré", puis pour les élèves en difficulté, puis, pour toute sa classe, en partant du principe que si ça fonctionnait avec les "faibles", ça fonctionnerait pour tout le monde). Elle se rend à sa librairie de province, hein, pas Gibert. Elle dit au libraire qu'elle commande 25 Boscher. Le libraire va dans se réserve et lui apporte les 25 Boscher séance tenante.
25 exemplaires d'un bouquin à la fois dans une seule librairie de province, ça signifie que l'ouvrage en question se vend comme des petits pains. Donc que des parents font attention. Mais pas tous, et d'ailleurs, tous n'ont pas les connaissances nécessaires, ce qui et bien normal. Mais allez parler d'inégalité des chances, après ça...
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