- AudreyOracle
Ah ok, Kilmeny! Je n'avais pas capté! merci!
- nevermoreNiveau 10
Kilmeny a écrit:Audrey a écrit:J'ai abonné mon collège au magazine des éditions ELI, mais je ne connais pas celui de Bordas; tu peux m'en dire plus Petitchat?
C'est le même, je crois bien. Eli et Bordas sont associés pour l'édition d'Adulescens et de Juvenis.
Bonjour tout le monde,
J'ai été voir sur le site des éditions (mea culpa, non, je ne connaissais pas l'existence de ces magazines), mais je ne trouve aucun renseignement sur les abonnements. Audrey, le CDI s'est-il occupé lui-même de ce dernier?
- LeilEsprit éclairé
nevermore a écrit:Bonjour tout le monde,
J'ai été voir sur le site des éditions (mea culpa, non, je ne connaissais pas l'existence de ces magazines), mais je ne trouve aucun renseignement sur les abonnements. Audrey, le CDI s'est-il occupé lui-même de ce dernier?
Voici le bon de commande en PDF si cela t'intéresse.
http://www.editions-du-college.fr/img/bondecommande.pdf
Sinon le mode d'emploi :
http://www.editions-du-college.fr/index.php?idpage=5&sid=
Ce n'est pas le CDI qui s'occupe de commander ces revues. Je le fais moi-même.
_________________
http://www.bricabook.fr/
- AudreyOracle
non, c'est moi qui m'en suis occupée...mais comme je suis une gentille fille, toujours prête à mettre mon costume de Supergirl pour sauver le latin ou le grec, voilà, spécialement pour toi, le lien magique!
Magazines ELI
Magazines ELI
- KakHabitué du forum
mieux que usborne et cie :
http://www.minimus-etc.co.uk/index.shtml
http://www.minimus-etc.co.uk/index.shtml
- AudreyOracle
Oui, je connais..mais merci de redonner le lien!
- OlivariusNiveau 4
Olivarius amicis collegisque suis salutem dat plurimam !
Non poteram quin primas litteras ad hoc forum Latine componerem, quod etiam rogabat argumentum de viva methodo (quae dicitur) in scholis adhibita.
Primum hoc volo dicere me vehementer a Dwarf moderatore nostro dissentire ! Certe quod viva methodus difficilis usu sit non negabo. Sed dic mihi qualem meliorem successum via et ratio Mirellae Ko ab illo tempore obtinuerit ? Quae sit scientia discipulorum nostrorum in scriptis "veris" legendis ? Sicut caeci plerique mihi videntur, etiam post tantos annos studiorum quibus false promissi sunt aut crediderunt se lectionem cursivam adepturos ! Quidni discipuli nostri, Dwarf, si illa via et ratio melior esset, Anglicam linguam non nisi Shakespeare et Dickens legendo, Hispanicamve cum Cervantes a prima classe discerent ? Nonne sermo est lingua Latina ? Sed tu experimentis alienis et praeteritis studuisti, nec tu ipse expertus es... Qua re differimus. Nam ego ambas methodos adhibui novamque (Mirellae Ko et aliorum) deposui statim cum videram discipulos meos non tam eruditos fieri quam illi magistri praeteritae aetatis qui sermonem Latinum didicissent in scriptis accommodatis difficilioribusque in annos legendis... Etenim isti methodo credam ubi discipulis non omnia quasi ab initio discenda erunt in prima lycei classe vel etiam post baccalaureatum, quam necessitatem dolendam non negabis. Ergo, ut aequius et justius fiat judicium tuum, Carlottam de professore suo universitatis interroga, amice !
Deinde Audreiae respondebo. Fortasse olim ille liber mihi occurrit (et sicut tibi in quadam scholae bibliotheca). Tum, quantum memini, mihi placuit. Tamen, cum etiam illo altero libro Usborne editoris de quo mentionem feceritis ipse usus sim ad discipulos minores natu, tertium eiusdem generis adhibui ut colloquia Latina quoque cum discipulis habere possem, eum dico qui inscribitur "Familia Romana", Dano Orberg professore auctore. Nam, quamquam certe quaedam vitia (praecipue longitudines fabularum) in eo vituperare liceat, optimum auxilium successumque magisterio meo adtulit.
Tandem a Carlotta nomen professoris illius qui scholas Latine ageret discere cupiuerim. Nonne de Claudio Fiévet loqueris, bona ? De experimento tuo plura laetissimus legam.
Satis hactenus ! Spero has litteras Latinas non molestiae vobis fore !
Gallice (vel Francogallice ut aiunt) respondete, si id vobis facilius erit. Equidem et linguam patriam multum amo ! ;-)
Cereti in Pyreneo Catalano Veneris d. 30 m. Oct. a.MMIX.
Non poteram quin primas litteras ad hoc forum Latine componerem, quod etiam rogabat argumentum de viva methodo (quae dicitur) in scholis adhibita.
Primum hoc volo dicere me vehementer a Dwarf moderatore nostro dissentire ! Certe quod viva methodus difficilis usu sit non negabo. Sed dic mihi qualem meliorem successum via et ratio Mirellae Ko ab illo tempore obtinuerit ? Quae sit scientia discipulorum nostrorum in scriptis "veris" legendis ? Sicut caeci plerique mihi videntur, etiam post tantos annos studiorum quibus false promissi sunt aut crediderunt se lectionem cursivam adepturos ! Quidni discipuli nostri, Dwarf, si illa via et ratio melior esset, Anglicam linguam non nisi Shakespeare et Dickens legendo, Hispanicamve cum Cervantes a prima classe discerent ? Nonne sermo est lingua Latina ? Sed tu experimentis alienis et praeteritis studuisti, nec tu ipse expertus es... Qua re differimus. Nam ego ambas methodos adhibui novamque (Mirellae Ko et aliorum) deposui statim cum videram discipulos meos non tam eruditos fieri quam illi magistri praeteritae aetatis qui sermonem Latinum didicissent in scriptis accommodatis difficilioribusque in annos legendis... Etenim isti methodo credam ubi discipulis non omnia quasi ab initio discenda erunt in prima lycei classe vel etiam post baccalaureatum, quam necessitatem dolendam non negabis. Ergo, ut aequius et justius fiat judicium tuum, Carlottam de professore suo universitatis interroga, amice !
Deinde Audreiae respondebo. Fortasse olim ille liber mihi occurrit (et sicut tibi in quadam scholae bibliotheca). Tum, quantum memini, mihi placuit. Tamen, cum etiam illo altero libro Usborne editoris de quo mentionem feceritis ipse usus sim ad discipulos minores natu, tertium eiusdem generis adhibui ut colloquia Latina quoque cum discipulis habere possem, eum dico qui inscribitur "Familia Romana", Dano Orberg professore auctore. Nam, quamquam certe quaedam vitia (praecipue longitudines fabularum) in eo vituperare liceat, optimum auxilium successumque magisterio meo adtulit.
Tandem a Carlotta nomen professoris illius qui scholas Latine ageret discere cupiuerim. Nonne de Claudio Fiévet loqueris, bona ? De experimento tuo plura laetissimus legam.
Satis hactenus ! Spero has litteras Latinas non molestiae vobis fore !
Gallice (vel Francogallice ut aiunt) respondete, si id vobis facilius erit. Equidem et linguam patriam multum amo ! ;-)
Cereti in Pyreneo Catalano Veneris d. 30 m. Oct. a.MMIX.
- DwarfVénérable
Bel exercice (cela me rappelle ma khâgne, pour le coup ), auquel je n'ai malheureusement pas le temps de répondre avec le même zèle. Juste une chose, qui me paraît (décidément) fondamentale : la langue littéraire, de par ses exigences et le degré de perfection qu'elle vise, n'obéit par nature pas aux mêmes règles que la pratique orale, plus laxiste. Donc, il y a un choix à faire à ce niveau-là. Et secundo, il ne faut pas confondre pratique sur trois ans (voire moins) et au-delà : nous ne préparons pas nos élèves à l'agrégation de Lettres Classiques. je recherche donc en priorité la méthode la plus structurante (surtout pour des esprits destructurés par des méthodes délétères dès la prime enfance).
- OlivariusNiveau 4
Je ne suis pas d'accord, Dwarf, avec le premier point. Le meilleur moyen d'aller à la langue littéraire selon moi (et selon bien d'autres témoignages), c'est de refaire le chemin que nous avons tous fait en français, et dans l'apprentissage des langues "modernes". J'ai fait moi-même cette expérience : c'est lorsque j'ai commencé à écrire voire à "parler" régulièrement en latin (même si ce latin-là n'est pas celui de Cicéron) que j'ai commencé à lire Cicéron d'une manière cursive, et en goûtant vraiment le génie propre à la langue latine, au lieu d'y accéder sans cesse par le filtre de l'analyse grammaticale. Cependant, je ne veux pas faire un absolu d'une méthode ou d'une expérience quelconque, la capacité de l'enseignant à s'adapter à chaque classe et surtout à chaque élève, le coeur, en somme, qu'il met dans sa discipline et sa relation à l'enseigné, étant aussi important, si ce n'est plus : c'est ce qui fait que sa méthode, quel que soit son "choix", est unique et créative.
Mais je suis d'accord avec ton second point. J'ai juste la faiblesse de vouloir travailler d'abord pour ceux qui sont susceptibles de continuer au lycée, et je crains que nous ne perdions beaucoup d'élèves en les décourageant, faute de les aider à vraiment progresser en langue en moins de trois ans... Je suis sidéré d'entendre que même dans certaines classes prépa des latinistes mêlés à de grands débutants reprennent tout depuis le début, et en ont parfois autant besoin ou presque que les grands débutants ! Le cours de latin, selon moi, ne devrait pas être un cours de grammaire française (je n'ai pas appris l'anglais en faisant de la grammaire à chaque ligne), et ce n'est pas non plus en commentant de suite d'un point de vue stylistique et littéraire des traductions françaises qu'on apprend à comprendre et à goûter cette langue de l'intérieur.
Mais je ne te convaincrai pas là-dessus ! L'essentiel est que tu aies plaisir à enseigner cette matière et que ce plaisir soit partagé par tes élèves, non ?
Bien amicalement,
Olivarius tuus
Mais je suis d'accord avec ton second point. J'ai juste la faiblesse de vouloir travailler d'abord pour ceux qui sont susceptibles de continuer au lycée, et je crains que nous ne perdions beaucoup d'élèves en les décourageant, faute de les aider à vraiment progresser en langue en moins de trois ans... Je suis sidéré d'entendre que même dans certaines classes prépa des latinistes mêlés à de grands débutants reprennent tout depuis le début, et en ont parfois autant besoin ou presque que les grands débutants ! Le cours de latin, selon moi, ne devrait pas être un cours de grammaire française (je n'ai pas appris l'anglais en faisant de la grammaire à chaque ligne), et ce n'est pas non plus en commentant de suite d'un point de vue stylistique et littéraire des traductions françaises qu'on apprend à comprendre et à goûter cette langue de l'intérieur.
Mais je ne te convaincrai pas là-dessus ! L'essentiel est que tu aies plaisir à enseigner cette matière et que ce plaisir soit partagé par tes élèves, non ?
Bien amicalement,
Olivarius tuus
- MermozFidèle du forum
Olivarius, je croyais que tu parlais le latin comme ta langue maternelle... moi qui étais prête à te vouer un culte, ben finalement je suis déçue de voir que tu en reviens au français
_________________
De même que Louis Pasteur inventa la pasteurisation, c'est à Jean-Pierre Démoral que nous devons la démoralisation, et je dis bravo. Jean-Pierre Démoral commença humblement ses expériences sur sa logeuse, Mme Brouchard, qu'il démoralisa le 12 Septembre 1847.
Concierge : Y fait beau.
Démoral : Ca va pas durer.
Concierge : Je suis démoralisée.
- LodyNiveau 10
Elodia Olivio s. d.
Te miror... Latine loqui sine magnis laboribus non possum.
C'est fou, j'avais eu une très bonne note en thème latin à l'agrégation, et pourtant je suis incapable de parler latin... Et je suis persuadée qu'une bonne pratique orale permet effectivement d'entrer plus facilement dans la lecture des grands auteurs.
Quomodo fecisti ?
Te miror... Latine loqui sine magnis laboribus non possum.
C'est fou, j'avais eu une très bonne note en thème latin à l'agrégation, et pourtant je suis incapable de parler latin... Et je suis persuadée qu'une bonne pratique orale permet effectivement d'entrer plus facilement dans la lecture des grands auteurs.
Quomodo fecisti ?
- LeilEsprit éclairé
Lody a écrit:Quomodo fecisti ?
Je suis moi aussi impressionnée et admirative, et je pose du coup la même question.
Il me faudrait du temps pour produire un tel message.
_________________
http://www.bricabook.fr/
- DwarfVénérable
Leil a écrit:Lody a écrit:Quomodo fecisti ?
Je suis moi aussi impressionnée et admirative, et je pose du coup la même question.
Il me faudrait du temps pour produire un tel message.
Ubi est usus, hic venit facilitas.
- LeilEsprit éclairé
Oui, je me doute bien.
Il faudrait que je lise moins pour avoir plus de temps. Arghh. Dilemme !
Il faudrait que je lise moins pour avoir plus de temps. Arghh. Dilemme !
_________________
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- nad'Expert spécialisé
Moi je suis sûre à 100% que j'ai déjà profité des cours d'Olivier un mercredi après-midi à la faculté de Perpignan
J'avais été EXTRÊMEMENT impressionnée et j'en garde un EXCELLENT souvenir ! C'était il y a 3 ans ! MERCI encore !
J'avais été EXTRÊMEMENT impressionnée et j'en garde un EXCELLENT souvenir ! C'était il y a 3 ans ! MERCI encore !
- DwarfVénérable
Comme tu le dis, c'est avant tout question d'affinités et d'aise naturelle : ce qui compte, c'est le résultat. Que la méthode A ou B mène ou pas à la maîtrise du latin est le seul critère qui compte à mes yeux. Je suis juste convaincu que l'apprentissage que tu appelles de tes voeux ne me correspond déjà pas en tant que pédagogue (au sens noble du terme) mais ne correspond pas non plus à l'élève lambda et ses capacités ordinaires. Nous n'avons pas (loin de là) que des surdoués, en cours, il ne faut jamais l'oublier! Ce qui a marché (ou aurait marché) avec nous ne marchera(it) pas forcément avec nos chers petits (du moins pas de manière à peu près universelle).Olivarius a écrit:Je ne suis pas d'accord, Dwarf, avec le premier point. Le meilleur moyen d'aller à la langue littéraire selon moi (et selon bien d'autres témoignages), c'est de refaire le chemin que nous avons tous fait en français, et dans l'apprentissage des langues "modernes". J'ai fait moi-même cette expérience : c'est lorsque j'ai commencé à écrire voire à "parler" régulièrement en latin (même si ce latin-là n'est pas celui de Cicéron) que j'ai commencé à lire Cicéron d'une manière cursive, et en goûtant vraiment le génie propre à la langue latine, au lieu d'y accéder sans cesse par le filtre de l'analyse grammaticale. Cependant, je ne veux pas faire un absolu d'une méthode ou d'une expérience quelconque, la capacité de l'enseignant à s'adapter à chaque classe et surtout à chaque élève, le coeur, en somme, qu'il met dans sa discipline et sa relation à l'enseigné, étant aussi important, si ce n'est plus : c'est ce qui fait que sa méthode, quel que soit son "choix", est unique et créative.
Pas la peine de vouloir me convaincre, je suis tout acquis au point que tu défends quant au commentaire de suite des traductions. Nous avons la même approche du latin, je pense, mais un angle d'attaque et une finalité différentes, en somme.Olivarius a écrit:Mais je suis d'accord avec ton second point. J'ai juste la faiblesse de vouloir travailler d'abord pour ceux qui sont susceptibles de continuer au lycée, et je crains que nous ne perdions beaucoup d'élèves en les décourageant, faute de les aider à vraiment progresser en langue en moins de trois ans... Je suis sidéré d'entendre que même dans certaines classes prépa des latinistes mêlés à de grands débutants reprennent tout depuis le début, et en ont parfois autant besoin ou presque que les grands débutants ! Le cours de latin, selon moi, ne devrait pas être un cours de grammaire française (je n'ai pas appris l'anglais en faisant de la grammaire à chaque ligne), et ce n'est pas non plus en commentant de suite d'un point de vue stylistique et littéraire des traductions françaises qu'on apprend à comprendre et à goûter cette langue de l'intérieur.
Mais je ne te convaincrai pas là-dessus ! L'essentiel est que tu aies plaisir à enseigner cette matière et que ce plaisir soit partagé par tes élèves, non ?
Bien amicalement,
Olivarius tuus
Et je maintiens que le public auquel nous nous adressons conditionne pour beaucoup les méthodes que nous avons à utiliser (tu parles des langues vivantes, mais quand on voit le résultat de leur enseignement, qui est tout SAUF grammatical, cela laisse songeur). Pour illustrer mon propos, je te (vous) mets ci-dessous la fin de mon mémoire d'IUFM, avec une référence que tu ne pourras qu'apprécier de lire et compulser:
EDIT : Et je ne puis m'empêcher de remettre cette citation de Condillac, qui me semble tout résumer : "Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser".
[J’aimerais pour conclure faire référence à des
travaux que je n’ai pu, bien malheureusement, pas inclure dans le développement
de ce mémoire parce qu’ils n’ont été portés à ma connaissance que très
récemment seulement. Je remercie ici Anne Autiquet, grâce à qui j’ai pu, un peu
par hasard, les découvrir.
Il s’agit de la brochure d’un professeur de latin
américain de la fin du XIXème siècle, William Gardner Hale, intitulée :
The Art of Reading Latin : How to Teach it[1]. Le
présupposé de Hale étant que le cerveau moderne est tout à fait capable, pour
peu qu’on l’y entraînât, à lire le latin à la manière même des Latins, tel
qu’eux même le lisaient ou l’entendaient, pour les discours. La lecture
réellement passionnante de sa méthode et des analyses auxquelles il se livre
est cependant sans appel envers l’état des connaissances des élèves
actuels : il fait une constante référence à la grammaire et sa méthode
exige par conséquent une parfaite connaissance et maîtrise de cette dernière,
ce qui n’est aujourd’hui pas le cas de nos élèves. En outre, il ne faut pas
perdre sa visée : à qui s’adresse-t-elle vraiment ? Je laisse sur ce
point le soin de conclure à Yves Ouvrard, qui s’entretient de cette méthode,
dans le dossier qui lui est consacré, avec des collègues. Je rejoins bien
naturellement ses conclusions puisqu’elles s’appliquent à notre problématique
et, plus largement, à toute nouvelle méthode didactique envisagée dans le cadre
d’une réforme majeure.
« La principale critique que l’on puisse faire
de cette méthode est celle de l’opportunité de l’appliquer dès le début. Je ne
suis pas sûr que Hale soit efficace chez nous dès la classe de cinquième. La
méthode Hale me paraît plus indiquée pour quelqu’un qui travaille
intensivement, et souhaite réellement atteindre un très bon niveau de lecture.
Le latin en collège est plutôt une initiation. […] Si je devais mettre cette
méthode en œuvre, je pense qu’elle aurait été d’abord soigneusement testée, et
c’est la procédure de test qu’il faudrait étudier. J’entrevois qu’on
commencerait par les études supérieures, après avoir demandé leur avis aux
professeurs d’université. Au bout de quelques années, en cas de succès réel,
c’est à dire d’amélioration évidente des capacités de lecture des étudiants, on
pourrait se risquer à faire des expériences en lycée, mais il faudrait les
abandonner si elles devaient ne pas se révéler entièrement positives. Les
langues anciennes sont dans une situation trop périlleuse pour qu’on se
permette de telles aventures. »]
[1] Texte traduit disponible
sur http://www.weblettres.net/languesanc/hale/hale_bilingue.html
; il fait en outre l’objet d’un dossier dans le café pédagogique 33, Lettres
2/2.
- OlivariusNiveau 4
choupinette a écrit:Olivarius, je croyais que tu parlais le latin comme ta langue maternelle... moi qui étais prête à te vouer un culte, ben finalement je suis déçue de voir que tu en reviens au français
Tibi, Choupinettae, Latine semper respondebo quia te flere scilicet non cupio ! Sed homo sum, non deus nec dei sunt ii qui hac lingua perlibenter utantur ! Istud ideo censes quod studia nostra illud exercitium optimum plenumque delectationis ignominiâ praeterierunt ! Sed quidni dea tu ipsa fias, Latine scribens ?
Conare, ut aiunt praeconia moderna (vulgo les publicités).
Vale !
- NellGuide spirituel
Basm' a écrit:Moi je suis sûre à 100% que j'ai déjà profité des cours d'Olivier un mercredi après-midi à la faculté de Perpignan
J'avais été EXTRÊMEMENT impressionnée et j'en garde un EXCELLENT souvenir ! C'était il y a 3 ans ! MERCI encore !
Qui serait Olivier Basm?
un cours pareil, je m'en souviendrais...
- OlivariusNiveau 4
Lody a écrit:Elodia Olivio s. d.
Te miror... Latine loqui sine magnis laboribus non possum.
C'est fou, j'avais eu une très bonne note en thème latin à l'agrégation, et pourtant je suis incapable de parler latin... Et je suis persuadée qu'une bonne pratique orale permet effectivement d'entrer plus facilement dans la lecture des grands auteurs.
Quomodo fecisti ?
Olivarius Elodiae s.d.p.
Sicut in nota tua agregationis in eo nullum est miraculum ! Responsum interrogationi tuae quattuor litteras habet : usus !
Quem usum et consuetudinem habui, fateor, non solum inter scholas meas vivo modo ductas sed etiam inter greges interretiales (vulgo : groupes de discussion de l'internet). Sed periculum in eo negotio (vel otio) inest : liberos et coniungem nimis diu relinquere ! In omnibus rebus modus est necessarius !
Vale amica !
- OlivariusNiveau 4
Je suis heureux de constater que nous avons la même analyse de cette méthode (Hall), présentée comme novatrice, alors que, selon moi, elle ne diffère en RIEN de la méthode la plus répandue, et que j'appelle la méthode grammaticale. C'est juste une méthode grammaticale accélérée qui n'a rien à voir avec la lecture cursive, dite "naturelle", à laquelle entraîne progressivement la méthode Orberg, comme le faisaient tous les manuels qui ont formé la génération de Mireille Ko, et la mienne !
Quant à penser que plus de grammaire suffirait pour que les élèves de collège réussissent mieux en langues, vivantes ou mortes, je te laisse à cette croyance sans doute motivante pour un amoureux de la grammaire comme toi. Mais j'ai peur que le problème soit plus compliqué et nous dépasse de beaucoup !
Je te souhaite en tout cas de belles réussites pédagogiques !
Collega et amicus tuus.
Quant à penser que plus de grammaire suffirait pour que les élèves de collège réussissent mieux en langues, vivantes ou mortes, je te laisse à cette croyance sans doute motivante pour un amoureux de la grammaire comme toi. Mais j'ai peur que le problème soit plus compliqué et nous dépasse de beaucoup !
Je te souhaite en tout cas de belles réussites pédagogiques !
Collega et amicus tuus.
- DwarfVénérable
Olivarius a écrit:Je suis heureux de constater que nous avons la même analyse de cette méthode (Hall), présentée comme novatrice, alors que, selon moi, elle ne diffère en RIEN de la méthode la plus répandue, et que j'appelle la méthode grammaticale. C'est juste une méthode grammaticale accélérée qui n'a rien à voir avec la lecture cursive, dite "naturelle", à laquelle entraîne progressivement la méthode Orberg, comme le faisaient tous les manuels qui ont formé la génération de Mireille Ko, et la mienne !
Quant à penser que plus de grammaire suffirait pour que les élèves de collège réussissent mieux en langues, vivantes ou mortes, je te laisse à cette croyance sans doute motivante pour un amoureux de la grammaire comme toi. Mais j'ai peur que le problème soit plus compliqué et nous dépasse de beaucoup !
Je te souhaite en tout cas de belles réussites pédagogiques !
Collega et amicus tuus.
Juste une question :
- à quel(s) niveau(x) enseignes-tu?
Sinon, le mot "croyance" me paraît jurer (mais je chipotte sans doute, j'imagine). Quant à l'amour de la grammaire que tu soulignes, il n'est que de raison et a des origines pragmatiques. Mais comme tu le soulignes si bien en retour, seul le résultat compte, n'est-ce pas?
- coraNiveau 5
Et je maintiens que le public auquel nous nous adressons conditionne
pour beaucoup les méthodes que nous avons à utiliser (tu parles des
langues vivantes, mais quand on voit le résultat de leur enseignement,
qui est tout SAUF grammatical, cela laisse songeur).
Moi quand je pense par exemple à la manière dont on m'a enseigné l'allemand, qui était totalement grammaticale, je t'assure que cela m'a laissé vraiment très songeuse quand je suis allée en Allemagne et que je n'étais pas capable de dire un mot, à part réciter des déclinaisons et des listes de prépositions sur le bout des doigts.
Crois-moi, ce n'est pas parce que je savais faire les exercices de grammaire que je savais pratiquer une langue vivante.
Je préfère entendre les élèves d'aujourd'hui se lancer (en allemand, en français aussi) en faisant des erreurs de terminaisons que d'applaudir uniquement les forts en thème qui savent repérer les COS.
Mais bon, comme Olivier le dit, on ne peut qu'être modeste par rapport à cette question.
Je n'y connais rien.
Je pense aussi que c'est un débat dans lequel personne ne peut dire que son jugement est fondé sur la raison ou sur la pragmatique.
- DwarfVénérable
Je ne dis pas que le tout grammatical est la solution unique, ultime et définitive : cependant, une langue obéit à des structures et à des règles. Or, il n'y a que deux manières de comprendre ces structures et règles : soit de manière déductive et construite par le biais de la grammaire, soit par l'immersion totale (qui reste la solution idéale, cela nul ne le contredira). Se pose dès lors un problème de taille : l'immersion, comme son nom l'indique, suppose le nombre d'heures nécessaire pour ce faire. Or, ce n'est pas le cas. Et ce n'est certainement pas la méthode bâtarde largement inductive (et l'induction ne fonctionne efficacement qu'avec des élèves de capacités supérieures) retenue actuellement qui aide les gamins à construire une maîtrise réelle. Et j'en sais quelque chose pour m'arracher les cheveux en aide aux devoirs devant les exercices des work books des élèves...
Alors, effectivement, où la solution se situe-t-elle? Comme je l'ai dit plus haut et le répète ici, seul le résultat compte, je me fiche bien de la méthode pour y arriver. A l'heure actuelle, je constate juste une chose : ma génération, davantage grammaticalisée (même si cela n'est pas l'idéal dans l'absolu, j'en conviens) s'en tire infiniment mieux que les jeunes d'aujourd'hui dans le domaine des langues vivantes (alors que le bilan n'était pourtant déjà pas brillant à l'époque!).
Quant à la raison et au caractère pragmatique, on ne peut l'établir qu'à la lumière du constat de ce qui marche et de ce qui ne marche pas. A mon niveau, après recul et comparaison (ce fut l'objet de mon mémoire d'IUFM mais d'interrogations déjà en amont quand j'étais MA), la méthode Ko ne permet pas en définitive aux élèves d'avoir une réelle maîtrise du latin (c'est à dire d'en comprendre, assimiler et réutiliser les mécanismes), la Gason-Lambert, si! Tout le reste n'est que questions de principes qui, dans ce domaine, me paraissent nuls et non avenus.
Alors, effectivement, où la solution se situe-t-elle? Comme je l'ai dit plus haut et le répète ici, seul le résultat compte, je me fiche bien de la méthode pour y arriver. A l'heure actuelle, je constate juste une chose : ma génération, davantage grammaticalisée (même si cela n'est pas l'idéal dans l'absolu, j'en conviens) s'en tire infiniment mieux que les jeunes d'aujourd'hui dans le domaine des langues vivantes (alors que le bilan n'était pourtant déjà pas brillant à l'époque!).
Quant à la raison et au caractère pragmatique, on ne peut l'établir qu'à la lumière du constat de ce qui marche et de ce qui ne marche pas. A mon niveau, après recul et comparaison (ce fut l'objet de mon mémoire d'IUFM mais d'interrogations déjà en amont quand j'étais MA), la méthode Ko ne permet pas en définitive aux élèves d'avoir une réelle maîtrise du latin (c'est à dire d'en comprendre, assimiler et réutiliser les mécanismes), la Gason-Lambert, si! Tout le reste n'est que questions de principes qui, dans ce domaine, me paraissent nuls et non avenus.
- coraNiveau 5
A l'heure actuelle, je constate juste une chose : ma génération,
davantage grammaticalisée (même si cela n'est pas l'idéal dans
l'absolu, j'en conviens) s'en tire infiniment mieux que les jeunes
d'aujourd'hui dans le domaine des langues vivantes (alors que le bilan
n'était pourtant déjà pas brillant à l'époque!).
Mais comment peux-tu/ peut-on l'évaluer?
Et comment évaluer que, globalement TOUS les jeunes de ta tranche d'âge est davantage grammaticalisée que la tranche d'âge actuelle?
Dans tous les cas, je pense que ma génération s'en tire mieux que celle que mes parents dans le domaine des langues vivantes.
Mais bon, comme je suis plus "grammaticalisée" que les adultes que je côtoyais étant jeune, tu as peut-être raison
J'aimerais bien savoir, d'une façon générale, où tu situes l'âge d'or de l'enseignement.
- DwarfVénérable
cora a écrit:A l'heure actuelle, je constate juste une chose : ma génération,
davantage grammaticalisée (même si cela n'est pas l'idéal dans
l'absolu, j'en conviens) s'en tire infiniment mieux que les jeunes
d'aujourd'hui dans le domaine des langues vivantes (alors que le bilan
n'était pourtant déjà pas brillant à l'époque!).
Mais comment peux-tu/ peut-on l'évaluer?
Et comment évaluer que, globalement TOUS les jeunes de ta tranche d'âge est davantage grammaticalisée que la tranche d'âge actuelle?
Dans tous les cas, je pense que ma génération s'en tire mieux que celle que mes parents dans le domaine des langues vivantes.
Mais bon, comme je suis plus "grammaticalisée" que les adultes que je côtoyais étant jeune, tu as peut-être raison
J'aimerais bien savoir, d'une façon générale, où tu situes l'âge d'or de l'enseignement.
Pour commencer, il n'y a pas d'âge d'or : ce qu'on gagne en démocratisation et en massification, on le perd en qualité (et c'est mécanique) : je sais que tu vas hurler, mais c'est malheureusement ainsi, et c'est pourtant un humaniste républicain qui te dit ça. Donc soit on avait un meilleur niveau avant mais sur une population plus restreinte, soit on touche davantage mais avec une baisse connexe. J'aimerais (bien naïvement) que l'âge d'or soit celui auquel nous pourrions participer en permettant d'amener le plus grand nombre à exploiter au mieux ses capacités de manière équilibrée car cet objectif, qui fut celui de l'école républicaine globalement anté-Haby n'avait pas que des réussites, même s'il restait dans l'ensemble le plus satisfaisant.
Quant à savoir si une tranche est plus ou moins grammaticalisée qu'une autre, il n'y a qu'à voir :
- les méthodes employées sur ladite génération (il est évident que la grammaire de texte et celle de phrase n'amènent pas la même maîtrise de la langue, nous ne cessons de nous en plaindre ici même à longueur de temps).
- le nombre d'heures de français chaque année (en baisse constante depuis plus de vingt ans, tu as lu un jour les chiffres, comme nous tous ici).
Et à ce jeu-là, je te signale, nous sommes forcément moins bien lotis que nos prédécesseurs (et nos élèves encore bien moins lotis que nous)!
Ensuite, je ne puis - nécessairement - avoir une vision absolue et pure de TOUS (puisque tu es une jusqu'au boutiste) les cas de la population française, mais:
- les insuffisances dans la formation des langues des petits Français sont bien connues et ont déjà fait l'objet de plusieurs rapports (dont je n'ai malheureusement pas en mémoire les références) ou classements.
- quant à la part subjective (la mienne, en l'occurrence, et celle des gens qui sont d'accord avec moi, car - miracle! - il y en a un certain nombre au demeurant), comme pour nous tous, elle vaut ce qu'elle vaut mais demeure en prise avec des expériences vécues, des relations, des rencontres, des discussions. Et j'ai la faiblesse de croire que la grande diversité de milieux et de régions (et même de pays pour ce qui est de la comparaison avec nos voisins) que j'ai pu fréquenter au cours de ma pourtant courte vie m'a permis de mesurer que même si nos concitoyens demeurent ceux qui ont sans doute l'une des maîtrises les plus nulles dans le domaine des langues vivantes (la nullité de notre accent étant un facteur révélateur de l'intérêt que les Français accordent à ces dernières), ceux-ci restent capables de se débrouiller un minimum là où nos élèves actuels trouvent que "l'anglais est une langue difficile" : un comble pour une langue qui s'est imposée à l'échelle mondiale précisément, entre autres raisons, pour sa facilité d'usage.
Maintenant, je dirai ceci : ce n'est pas l'école qui m'a permis de lire et parler l'anglais couramment mais elle m'a donné les outils théoriques pour ce faire, la pratique venant en parallèle à titre personnel (lectures, films en VO, voyages). Voilà ce qui manquera toujours aux élèves, quelle que soit la méthode retenue. Une amie suédoise m'a expliqué que la principale raison pour laquelle les Suédois avaient maîtrisé l'anglais en une génération (les suivantes ayant repris le mouvement naturellement) était que, ne pouvant à l'époque se payer le luxe de faire doubler les séries anglo-saxonnes, celles-ci étaient diffusées en VO sous-titrée. Gageons que si nous ne laissions le choix à ce niveau à nos chers petits, leurs progrès seraient dès lors foudroyants!
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