- LefterisEsprit sacré
D'accord, sauf sur le terme de langue "morte", qui ne rend pas compte de la réalité linguistique, et ne permet pas de faire la différence entre le tokharien ou l'étrusque et le latin... La notion de langue "ancienne" est quand même utile pédagogiquement, d'autant que nous leur faisons quand même travailler l'étymologie, la dérivation des mots, etc.PauvreYorick a écrit:Sans compter que l'immense, immense, immense avantage des langues mortes, c'est qu'étant insusceptibles d'évolution, elles sont définitivement imperméables aux préjugés de notre époque, qui ne manquent pas d'influer sur nos langues.
C'est pourquoi mon professeur disait que la liberté d'un pays se mesure strictement au nombre de latinistes et d'hellénistes.
- User17706Bon génie
@Lefteris : carte blanche pour cette précision :·)
- SphinxProphète
Effectivement, un peu d'étymologie quand on travaille le vocabulaire, ça ne fait pas de mal, pas plus que de montrer que la mythologie a toujours des échos dans notre culture - je prévois d'ailleurs, histoire de ne pas vraiment bosser le prochain mercredi après-midi de rattrapage, une petite séance sur les expressions latines dans le langage courant (pas le leur, hélas...)
Mais bon, une fois de temps en temps... et pas de cours de conversation.
Mais bon, une fois de temps en temps... et pas de cours de conversation.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AudreyOracle
Je n'utilise le latin "vivant" (ridicule cette expression...) que lors des deux premières séances de l'année.
Je fais découvrir aux élèves "Quod nomen tibi est?", avec un beau datif d'attribution, et on voit l'accord singulier pluriel "Vale, discipule/ Valete discipuli!"... du coup, quand on voit les emplois du verbe être, la tournure esse+ passe comme une lettre à la poste!
Et j'avoue, ils ont demandé à me saluer en latin et me gratifient d'un sonore "Ave, magistra!" quand ils rentrent en classe. Mais ça s'arrête là. Bon, parfois, j'avoue, je leur dis "Tacete!".
J'ai bien pensé à me faire appeler "Domina", mais bon, c'est un peu trop connoté, non? :lol:
Quand j'ai signé comme ça mon diaporama du voyage en Italie, ça a bien fait rire mes collègues en tout cas..
Plus sérieusement, pourquoi enseigner une langue ancienne comme une langue vivante? A moins de vouloir former de futurs employés du Vatican, je n'y vois guère d'intérêt, et comme Iphigénie, cela achèvera de nous retirer ce qui nous reste de dignité et d'intérêt face aux options "utilitaires". Faire le choix du décalage total, de la fantaisie linguistique assumée, de l'anachronisme, est à mon sens la plus grande des erreurs, car cela ne ferait qu'ancrer le latin dans une pratique vide de sens, sans intérêt, et donc, jetable.
Je fais découvrir aux élèves "Quod nomen tibi est?", avec un beau datif d'attribution, et on voit l'accord singulier pluriel "Vale, discipule/ Valete discipuli!"... du coup, quand on voit les emplois du verbe être, la tournure esse+ passe comme une lettre à la poste!
Et j'avoue, ils ont demandé à me saluer en latin et me gratifient d'un sonore "Ave, magistra!" quand ils rentrent en classe. Mais ça s'arrête là. Bon, parfois, j'avoue, je leur dis "Tacete!".
J'ai bien pensé à me faire appeler "Domina", mais bon, c'est un peu trop connoté, non? :lol:
Quand j'ai signé comme ça mon diaporama du voyage en Italie, ça a bien fait rire mes collègues en tout cas..
Plus sérieusement, pourquoi enseigner une langue ancienne comme une langue vivante? A moins de vouloir former de futurs employés du Vatican, je n'y vois guère d'intérêt, et comme Iphigénie, cela achèvera de nous retirer ce qui nous reste de dignité et d'intérêt face aux options "utilitaires". Faire le choix du décalage total, de la fantaisie linguistique assumée, de l'anachronisme, est à mon sens la plus grande des erreurs, car cela ne ferait qu'ancrer le latin dans une pratique vide de sens, sans intérêt, et donc, jetable.
- User5899Demi-dieu
Domina, magistra tenebrarum
- AudreyOracle
Le seul rapprochement concret d'enseignement que je vois d'un bon oeil, c'est celui du latin avec l'archéologie, la paléographie.
Quand on montre aux élèves des monuments, des inscriptions à déchiffrer, des épitaphes par exemple, ils touchent du doigt la réalité, l'existence concrète de ceux qu'on appelle les Romains et les Grecs. Quand on leur fait comprendre par ces objets que ce qui les passionne dans l'histoire, les modes de vie de l'antiquité, la mythologie, est connu par des supports on ne peut plus matériels et "palpables", sur lequel il y a du latin à lire et comprendre, leur rapport au cours de latin change, je trouve.
Je l'ai constaté à chacun de mes voyages en Italie avec eux, à chacune de mes visites à Fourvière, à chaque fois que je leur ai montré mes photos de voyage.
Quand on montre aux élèves des monuments, des inscriptions à déchiffrer, des épitaphes par exemple, ils touchent du doigt la réalité, l'existence concrète de ceux qu'on appelle les Romains et les Grecs. Quand on leur fait comprendre par ces objets que ce qui les passionne dans l'histoire, les modes de vie de l'antiquité, la mythologie, est connu par des supports on ne peut plus matériels et "palpables", sur lequel il y a du latin à lire et comprendre, leur rapport au cours de latin change, je trouve.
Je l'ai constaté à chacun de mes voyages en Italie avec eux, à chacune de mes visites à Fourvière, à chaque fois que je leur ai montré mes photos de voyage.
- LefterisEsprit sacré
L'idéal, si nous était acquise la "captatio benevolentiae", serait de leur faire apprendre les bases du latin à marches forcées : au début , un peu de textes, beaucoup d'exercices de langue , et par la suite on inverse la vapeur : réinvestissement et consolidation des connaissances par des textes , encore des textes, sous le mode de la lectio, du commentaire linéaire, avec les explications de langue , de civilisation, les idées politiques, littéraires...pas de manuel, une grammaire et un dictionnaire, et bien entendu les textes , cours, versions et corrigés ronéotypés donnés par l'enseignant qui ne bougeait ni de son estrade ni de son siège. J'ai appris comme ça, en demi -dilettante (surtout pur éviter les maths au bac, à l'époque ), car l'idée d'être un jour enseignant ne m'a jamais effleuré l'esprit et il en restait de fortes traces que je n'aurais jamais soupçonnées, étant resté des années sans ouvrir le moindre livre de latin. je me suis aperçu que j'avais des fragments entiers de textes, d'exemples canoniques dans la tête, et j'ai repris très facilement. J'en déduis que ça fonctionne...Sphinx a écrit:Effectivement, un peu d'étymologie quand on travaille le vocabulaire, ça ne fait pas de mal, pas plus que de montrer que la mythologie a toujours des échos dans notre culture - je prévois d'ailleurs, histoire de ne pas vraiment bosser le prochain mercredi après-midi de rattrapage, une petite séance sur les expressions latines dans le langage courant (pas le leur, hélas...)
Mais bon, une fois de temps en temps... et pas de cours de conversation.
Mais je crois que maintenant, je me ferais fusiller sans jugement.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ParatgeNeoprof expérimenté
Et fusiller très sévèrement en plusse !Lefteris a écrit:
Mais je crois que maintenant, je me ferais fusiller sans jugement.
- Presse-puréeGrand sage
J'ai l'impression que l'on met tout et n'importe quoi derrière l'expression "latin vivant", tant ceux qui en parlent sans le pratiquer (dont moi) que ceux qui disent le pratiquer, et qui ont des manières de faire bien différentes.
Je me suis pas mal intéressé à cette manière de faire, et l'expression "latin vivant" recouvre en fait de nombreuses réalités.
Déjà, il existe la méthode Orberg (voir par exemple le site de notre collègue Olivier Rimbault http://www.via-neolatina.fr/didactica/hans-orberg.html) qui se compose de textes écrits par M. Orberg,
la méthode audio-orale de Claude Fiévet, qui est mise en avant par le ministère en ce moment, qui commence par des textes écrits par M. Fiévet puis aboutit à la lecture de textes anciens,
les cercles de latin vivant, par exemple celui animé par Daniel Blanchard (http://www.circulus.fr/ ) qui sont des cercles de conversation.
Tous ceux qui ont suivi les cours de Fiévet sont d'excellents latinistes, tout à fait à même de comprendre et de traduire un texte, voire bien mieux que certains d'entre nous. Quant aux membres du circulus, ce ne sont pas des touristes du latin... en fait, je ne comprends pas très bien le jugement négatif que je lis par moments sur ce post.
Pour avoir discuté un peu avec l'intervenant présentant la méthode Fiévet aux Rencontres du 11, je peux vous assurer que son objectif premier, c'est la lecture des textes, qu'il s'appuie sur des textes (notamment des inscriptions pour les débutants) pour travailler, dans le sens thème et le sens version.
L'un des avantages que je vois, c'est l'idée que l'on peut faire davantage d'exercices de systématisation à l'oral qu'à l'écrit. Mais il ne passe pas par un cours démonstratif, avec les catégories grammaticales, le vocabulaire grammatical propre au latin. Cela ne semble pas altérer la compréhension des textes...
L'autre avantage que j'y vois est que cela permet de fixer le vocabulaire.
Je vous vois venir avec vos grands chevaux, aussi j'objecterai une petite chose: Cripure, par exemple, nous a expliqué sur le fil relatif aux Rencontres, qu'il était très bon grammairien mais qu'il n'avait pas fixé de vocabulaire, et que c'est la grammaire qui lui permettait de comprendre les textes. Je pense que Cripure se sous-estime grandement: il nous avait expliqué sur un autre fil (bien plus ancien) que pour bosser son latin et son grec il s'était astreint à une demi-heure de petit grec et de petit latin par jour, pendant des années. N'est-ce pas à ce moment qu'il a pu fixer du vocabulaire sans le faire de manière systématique, par des listes, juste par imprégnation? Ne peut-on pas arriver à quelque chose d'approchant en passant par l'oralisation du latin?
L'intérêt, à mon sens, d'une méthode d'apprentissage par l'oral, c'est de pouvoir pratiquer la langue de manière plus intensive encore, sans passer par la lourdeur des explications grammaticales (qui sont de plus en plus difficiles à faire passer, d'ailleurs, puisque la grammaire latine n'a plus l'apprentissage systématique de la grammaire française pour créer une dynamique), et de quitter au plus vite le dictionnaire (pas toujours, mais au moins pour une première et une seconde lecture). Je suis sûr que Cripure, par sa pratique du petit latin et du petit grec, arrive à ce résultat.
En bref, les meilleurs latinistes que je connaisse ne sont pas ceux qui me récitent la grammaire mais ceux qui peuvent me parler en latin (j'en connais un nombre certain) et traduire un texte d'emblée sans dictionnaire et sans grammaire.
Une méthode d'apprentissage du latin par l'oral bien pensée ne permettrait-elle pas d'arriver à ce résultat?
Pour finir, comme d'habitude, ces manières de faire, lorsqu'elles commencent à essaimer, le sont d'abord sous une forme quelque peu dégradée, mais laisser penser que ceux qui les utilisent sont des beatniks incapables de comprendre un texte va un peu loin.
Sinon, tout à fait d'accord avec le propos de Lefteris. Ce qu'il décrit devrait être ce à quoi nous aboutissons en cours, mais en évitant de trop dépendre du dictionnaire.
Je me suis pas mal intéressé à cette manière de faire, et l'expression "latin vivant" recouvre en fait de nombreuses réalités.
Déjà, il existe la méthode Orberg (voir par exemple le site de notre collègue Olivier Rimbault http://www.via-neolatina.fr/didactica/hans-orberg.html) qui se compose de textes écrits par M. Orberg,
la méthode audio-orale de Claude Fiévet, qui est mise en avant par le ministère en ce moment, qui commence par des textes écrits par M. Fiévet puis aboutit à la lecture de textes anciens,
les cercles de latin vivant, par exemple celui animé par Daniel Blanchard (http://www.circulus.fr/ ) qui sont des cercles de conversation.
Tous ceux qui ont suivi les cours de Fiévet sont d'excellents latinistes, tout à fait à même de comprendre et de traduire un texte, voire bien mieux que certains d'entre nous. Quant aux membres du circulus, ce ne sont pas des touristes du latin... en fait, je ne comprends pas très bien le jugement négatif que je lis par moments sur ce post.
Pour avoir discuté un peu avec l'intervenant présentant la méthode Fiévet aux Rencontres du 11, je peux vous assurer que son objectif premier, c'est la lecture des textes, qu'il s'appuie sur des textes (notamment des inscriptions pour les débutants) pour travailler, dans le sens thème et le sens version.
L'un des avantages que je vois, c'est l'idée que l'on peut faire davantage d'exercices de systématisation à l'oral qu'à l'écrit. Mais il ne passe pas par un cours démonstratif, avec les catégories grammaticales, le vocabulaire grammatical propre au latin. Cela ne semble pas altérer la compréhension des textes...
L'autre avantage que j'y vois est que cela permet de fixer le vocabulaire.
Je vous vois venir avec vos grands chevaux, aussi j'objecterai une petite chose: Cripure, par exemple, nous a expliqué sur le fil relatif aux Rencontres, qu'il était très bon grammairien mais qu'il n'avait pas fixé de vocabulaire, et que c'est la grammaire qui lui permettait de comprendre les textes. Je pense que Cripure se sous-estime grandement: il nous avait expliqué sur un autre fil (bien plus ancien) que pour bosser son latin et son grec il s'était astreint à une demi-heure de petit grec et de petit latin par jour, pendant des années. N'est-ce pas à ce moment qu'il a pu fixer du vocabulaire sans le faire de manière systématique, par des listes, juste par imprégnation? Ne peut-on pas arriver à quelque chose d'approchant en passant par l'oralisation du latin?
L'intérêt, à mon sens, d'une méthode d'apprentissage par l'oral, c'est de pouvoir pratiquer la langue de manière plus intensive encore, sans passer par la lourdeur des explications grammaticales (qui sont de plus en plus difficiles à faire passer, d'ailleurs, puisque la grammaire latine n'a plus l'apprentissage systématique de la grammaire française pour créer une dynamique), et de quitter au plus vite le dictionnaire (pas toujours, mais au moins pour une première et une seconde lecture). Je suis sûr que Cripure, par sa pratique du petit latin et du petit grec, arrive à ce résultat.
En bref, les meilleurs latinistes que je connaisse ne sont pas ceux qui me récitent la grammaire mais ceux qui peuvent me parler en latin (j'en connais un nombre certain) et traduire un texte d'emblée sans dictionnaire et sans grammaire.
Une méthode d'apprentissage du latin par l'oral bien pensée ne permettrait-elle pas d'arriver à ce résultat?
Pour finir, comme d'habitude, ces manières de faire, lorsqu'elles commencent à essaimer, le sont d'abord sous une forme quelque peu dégradée, mais laisser penser que ceux qui les utilisent sont des beatniks incapables de comprendre un texte va un peu loin.
Sinon, tout à fait d'accord avec le propos de Lefteris. Ce qu'il décrit devrait être ce à quoi nous aboutissons en cours, mais en évitant de trop dépendre du dictionnaire.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ParatgeNeoprof expérimenté
Quand j'étais lycéen, nous devions apprendre par cœur une douzaine de lignes à réciter pour le cours suivant, (en général dans le Morisset et Thévenot, que je ne vends pas ).
- Presse-puréeGrand sage
Cela semble bien pour fixer les structures de phrases, les périodes, et le vocabulaire.Paratge a écrit:Quand j'étais lycéen, nous devions apprendre par cœur une douzaine de lignes à réciter pour le cours suivant, (en général dans le Morisset et Thévenot, que je ne vends pas ).
Il faut comprendre que tout ce savoir-faire didactique s'est perdu... et ceux qui passent par l'oral ne me semblent pas lui faire injure.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
J'en viens aussi à ce constat: il faut poser les bases de compréhension très vite, du vocabulaire, puis se lancer dans des textes de suite (Hygin, Phèdre) sans utiliser explicitement les entrées du programme. Les remarques se font au passage, puis une synthèse.Lefteris a écrit:L'idéal, si nous était acquise la "captatio benevolentiae", serait de leur faire apprendre les bases du latin à marches forcées : au début , un peu de textes, beaucoup d'exercices de langue , et par la suite on inverse la vapeur : réinvestissement et consolidation des connaissances par des textes , encore des textes, sous le mode de la lectio, du commentaire linéaire, avec les explications de langue , de civilisation, les idées politiques, littéraires...pas de manuel, une grammaire et un dictionnaire, et bien entendu les textes , cours, versions et corrigés ronéotypés donnés par l'enseignant qui ne bougeait ni de son estrade ni de son siège. J'ai appris comme ça, en demi -dilettante (surtout pur éviter les maths au bac, à l'époque ), car l'idée d'être un jour enseignant ne m'a jamais effleuré l'esprit et il en restait de fortes traces que je n'aurais jamais soupçonnées, étant resté des années sans ouvrir le moindre livre de latin. je me suis aperçu que j'avais des fragments entiers de textes, d'exemples canoniques dans la tête, et j'ai repris très facilement. J'en déduis que ça fonctionne...Sphinx a écrit:Effectivement, un peu d'étymologie quand on travaille le vocabulaire, ça ne fait pas de mal, pas plus que de montrer que la mythologie a toujours des échos dans notre culture - je prévois d'ailleurs, histoire de ne pas vraiment bosser le prochain mercredi après-midi de rattrapage, une petite séance sur les expressions latines dans le langage courant (pas le leur, hélas...)
Mais bon, une fois de temps en temps... et pas de cours de conversation.
Mais je crois que maintenant, je me ferais fusiller sans jugement.
Une idée au passage: à ces rencontres du 11, j'ai croisé des collègues qui s'étaient arrangés avec leur IPR et leur CdE pour inverser les horaires de collège. Ils avaient trois heures en cinquième et quatrième, puis deux en troisième. Je trouve cette solution très avantageuse: cela permet d'avancer très vite au début, d'avoir des temps de pratique très réguliers, et, dans l'idéal bien répartis (là, je vois les dégâts avec mes deux heures de cinquième du lundi et du vendredi...), et d'avoir moins d'heures là où les EdT sont plus difficiles à constituer pour les chefs d'établissement.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ParatgeNeoprof expérimenté
Avec les IUFM et les réformes débiles tout un savoir-faire a été perdu dans toutes les matières, que ce soit pour l'enseignement de la division ou des langues anciennes.
Les « ficelles du métier » ont été remplacées par le slogan « y a pas de recettes ».
Les « ficelles du métier » ont été remplacées par le slogan « y a pas de recettes ».
- henrietteMédiateur
Tout pareil !Paratge a écrit:Quand j'étais lycéen, nous devions apprendre par cœur une douzaine de lignes à réciter pour le cours suivant, (en général dans le Morisset et Thévenot, que je ne vends pas ).
- User5899Demi-dieu
Un ouvrage remarquable. Dire qu'on le pratiquait assidûment de la seconde à la khâgnehenriette a écrit:Tout pareil !Paratge a écrit:Quand j'étais lycéen, nous devions apprendre par cœur une douzaine de lignes à réciter pour le cours suivant, (en général dans le Morisset et Thévenot, que je ne vends pas ).
- LefterisEsprit sacré
Nous n'avions jamais le dictionnaire en cours, sauf versions ... Mais à la maison, les versions étaient fréquentes, et impossible d'aller pomper sur le web, ça n’existait pas . Ensuite corrigé complet, on grattait , grammaire, civilisation au fil du corrigé . Ca ressemblait pas mal aux Leçons de version... de Lavarenne .Presse-purée a écrit:J'ai l'impression que l'on met tout et n'importe quoi derrière l'expression "latin vivant", tant ceux qui en parlent sans le pratiquer (dont moi) que ceux qui disent le pratiquer, et qui ont des manières de faire bien différentes.
Je me suis pas mal intéressé à cette manière de faire, et l'expression "latin vivant" recouvre en fait de nombreuses réalités.
Déjà, il existe la méthode Orberg (voir par exemple le site de notre collègue Olivier Rimbault http://www.via-neolatina.fr/didactica/hans-orberg.html) qui se compose de textes écrits par M. Orberg,
la méthode audio-orale de Claude Fiévet, qui est mise en avant par le ministère en ce moment, qui commence par des textes écrits par M. Fiévet puis aboutit à la lecture de textes anciens,
les cercles de latin vivant, par exemple celui animé par Daniel Blanchard (http://www.circulus.fr/ ) qui sont des cercles de conversation.
Tous ceux qui ont suivi les cours de Fiévet sont d'excellents latinistes, tout à fait à même de comprendre et de traduire un texte, voire bien mieux que certains d'entre nous. Quant aux membres du circulus, ce ne sont pas des touristes du latin... en fait, je ne comprends pas très bien le jugement négatif que je lis par moments sur ce post.
Pour avoir discuté un peu avec l'intervenant présentant la méthode Fiévet aux Rencontres du 11, je peux vous assurer que son objectif premier, c'est la lecture des textes, qu'il s'appuie sur des textes (notamment des inscriptions pour les débutants) pour travailler, dans le sens thème et le sens version.
L'un des avantages que je vois, c'est l'idée que l'on peut faire davantage d'exercices de systématisation à l'oral qu'à l'écrit. Mais il ne passe pas par un cours démonstratif, avec les catégories grammaticales, le vocabulaire grammatical propre au latin. Cela ne semble pas altérer la compréhension des textes...
L'autre avantage que j'y vois est que cela permet de fixer le vocabulaire.
Je vous vois venir avec vos grands chevaux, aussi j'objecterai une petite chose: Cripure, par exemple, nous a expliqué sur le fil relatif aux Rencontres, qu'il était très bon grammairien mais qu'il n'avait pas fixé de vocabulaire, et que c'est la grammaire qui lui permettait de comprendre les textes. Je pense que Cripure se sous-estime grandement: il nous avait expliqué sur un autre fil (bien plus ancien) que pour bosser son latin et son grec il s'était astreint à une demi-heure de petit grec et de petit latin par jour, pendant des années. N'est-ce pas à ce moment qu'il a pu fixer du vocabulaire sans le faire de manière systématique, par des listes, juste par imprégnation? Ne peut-on pas arriver à quelque chose d'approchant en passant par l'oralisation du latin?
L'intérêt, à mon sens, d'une méthode d'apprentissage par l'oral, c'est de pouvoir pratiquer la langue de manière plus intensive encore, sans passer par la lourdeur des explications grammaticales (qui sont de plus en plus difficiles à faire passer, d'ailleurs, puisque la grammaire latine n'a plus l'apprentissage systématique de la grammaire française pour créer une dynamique), et de quitter au plus vite le dictionnaire (pas toujours, mais au moins pour une première et une seconde lecture). Je suis sûr que Cripure, par sa pratique du petit latin et du petit grec, arrive à ce résultat.
En bref, les meilleurs latinistes que je connaisse ne sont pas ceux qui me récitent la grammaire mais ceux qui peuvent me parler en latin (j'en connais un nombre certain) et traduire un texte d'emblée sans dictionnaire et sans grammaire.
Une méthode d'apprentissage du latin par l'oral bien pensée ne permettrait-elle pas d'arriver à ce résultat?
Pour finir, comme d'habitude, ces manières de faire, lorsqu'elles commencent à essaimer, le sont d'abord sous une forme quelque peu dégradée, mais laisser penser que ceux qui les utilisent sont des beatniks incapables de comprendre un texte va un peu loin.
Sinon, tout à fait d'accord avec le propos de Lefteris. Ce qu'il décrit devrait être ce à quoi nous aboutissons en cours, mais en évitant de trop dépendre du dictionnaire.
Mais je crois que nous parlons tous dans le vide : les actuels trous béants dans les facs, les concours ayant perdu en 8 ans 85% des candidats, la baisse du niveau qui s'ensuit, vont amener tout simplement à se poser la question du maintien des langues anciennes dans les programmes, et si la réponse est positive, tout le monde sera bien content d'avoir des volontaires, contractuels , professeurs de LM volontaires, ayant un cours d'avance sur les élèves.
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- IphigénieProphète
De cela je ne doute pas. J'ai moi-même salué les interventions en latin ici d'Olivarius. Ce qui m'inquiète et me rend très sceptique, c'est l'application concrète. Comme le souligne Lefteris, il faut voir où on en est au niveau du recrutement enseignant LC. Qui, déjà, se sent de taille aujourd'hui à maîtriser un cours en latin? Je veux bien que cela puisse motiver certains qui vont s'y donner avec passion. Mais il faut qu'ils soient célibataires et entièrement dévoués à cette tâche qui va absorber un temps considérable!Tous ceux qui ont suivi les cours de Fiévet ( j'ajoute: et "inventeurs" des autres méthodes de latin vivant) sont d'excellents latinistes, tout à fait à même de comprendre et de traduire un texte, voire bien mieux que certains d'entre nous. Quant aux membres du circulus, ce ne sont pas des touristes du latin... en fait, je ne comprends pas très bien le jugement négatif que je lis par moments sur ce post.
Ensuite vous partez du constat, tous, du désastre grammatical, dont vous donnez acte. Mais à ce compte il va falloir aussi et pour les mêmes raisons enchaîner sur" l'ancien français vivant" et la "littérature vivante" (enfin, la communication, quoi.) Je veux bien votre révolution, mais elle part d'un constat qui est lui-même problématique. Le latin vivant parce que la grammaire est perdue, bon. Ensuite il va falloir discuter avec les professeurs de langues vivantes et voir leurs problèmes, avec le manque de base grammaticale et le manque d'intérêt de leurs élèves: langues mortes, langues vivantes, vous savez, le problème demeure.
Dernier ajout: je croirais davantage à cette nouvelle idée si elle n'allait pas dans le sens des multiples concessions consenties pour s'éloigner de l'enseignement des langues anciennes pour aller vers un tout "culturel" où l'on s' éloigne de plus en plus de la culture classique, en réalité. Je crains que le passage au "latin vivant " ne soit un ultime divertissement, au sens pascalien du terme.
Pour le dire autrement, je crains qu'il ne se limite de fait à "Ave magistra, nomen meum est Julia, et on continuera de bloquer dans les textes sur "Vir erat, Paulus nomine."
Cela dit cette culture classique est sans doute morte du jour où on a exigé de séparer le cours de français et les cours de langues anciennes en s'efforçant de disperser les latinistes dans des classes différentes pour empêcher que le latin ne soit sélectif: depuis on ne comprend même plus parfois du côté des CDE par exemple que les professeurs de langues anciennes sont des professeurs de lettres. Je repensais il y a peu que mes professeurs de lycée avaient l'intégralité de leur service de professeur avec une seule classe français-latin-grec. On ne travaille forcément plus comme eux.
Mais bref: enseigner le latin vivant, c'est quand même demander à des enseignants d'enseigner ce qu'ils n'ont pas appris( pour la plupart) : et cela promet bien des dérives....Je ne doute pas que quelques passionnés érudits vont faire des choses extraordinaires mais quid des autres?
- SphinxProphète
J'ai découvert aujourd'hui que mon collègue de latin oblige ses cinquièmes à le saluer d'un "Salvete !"Audrey a écrit:
Et j'avoue, ils ont demandé à me saluer en latin et me gratifient d'un sonore "Ave, magistra!" quand ils rentrent en classe. Mais ça s'arrête là. Bon, parfois, j'avoue, je leur dis "Tacete!".
- OudemiaBon génie
Sphinx a écrit:J'ai découvert aujourd'hui que mon collègue de latin oblige ses cinquièmes à le saluer d'un "Salvete !"Audrey a écrit:
Et j'avoue, ils ont demandé à me saluer en latin et me gratifient d'un sonore "Ave, magistra!" quand ils rentrent en classe. Mais ça s'arrête là. Bon, parfois, j'avoue, je leur dis "Tacete!".
Y aura-t-il des remarques quand les élèves apprendront l'impératif ?
- LefterisEsprit sacré
Tu es sûre ? Si c'est eux qui te l'ont rapporté, ils confondent peut-être avec le fait que lui, il leur dit salvete... J'ai quand même du mal à croire qu'un professeur de latin ignore l'absence du pluriel de politesse ou de majesté.Sphinx a écrit:J'ai découvert aujourd'hui que mon collègue de latin oblige ses cinquièmes à le saluer d'un "Salvete !"Audrey a écrit:
Et j'avoue, ils ont demandé à me saluer en latin et me gratifient d'un sonore "Ave, magistra!" quand ils rentrent en classe. Mais ça s'arrête là. Bon, parfois, j'avoue, je leur dis "Tacete!".
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SphinxProphète
Je ne sais pas mais je n'ai pas pu m'empêcher de lâcher à une remarque à mes 3e (que je récupérais juste à côté dans la cour et qui l'avaient entendu)... (Edit : oui, c'est mal de contredire les collègues devant les élèves... c'est sorti tout seul )
Quand je pense que je vais sûrement récupérer ses élèves l'an prochain... Ils apprennent peut-être le latin parlé médiéval, qui sait
Lefteris : ils me l'avaient effectivement rapporté, sans savoir que c'était une faute et comme je ne savais pas si ce n'était pas une erreur de leur part à eux, je n'avais rien dit. Sauf que ce matin, je l'ai entendu et vu de mes propres yeux et oreilles.
Quand je pense que je vais sûrement récupérer ses élèves l'an prochain... Ils apprennent peut-être le latin parlé médiéval, qui sait
Lefteris : ils me l'avaient effectivement rapporté, sans savoir que c'était une faute et comme je ne savais pas si ce n'était pas une erreur de leur part à eux, je n'avais rien dit. Sauf que ce matin, je l'ai entendu et vu de mes propres yeux et oreilles.
- LefterisEsprit sacré
Et ils ne les a pas repris ? Ca leur arrive, quand on leur dit "salvete" , ils répondent de même, par réflexe, même quand on leur a expliqué (dans mon manuel, c'est un dessin avec une bulle dans les premières leçons, ils savent donc, mais ça échappe quand même à certains).Sphinx a écrit:Je ne sais pas mais je n'ai pas pu m'empêcher de lâcher à une remarque à mes 3e (que je récupérais juste à côté dans la cour et qui l'avaient entendu)... (Edit : oui, c'est mal de contredire les collègues devant les élèves... c'est sorti tout seul )
Quand je pense que je vais sûrement récupérer ses élèves l'an prochain... Ils apprennent peut-être le latin parlé médiéval, qui sait
Lefteris : ils me l'avaient effectivement rapporté, sans savoir que c'était une faute et comme je ne savais pas si ce n'était pas une erreur de leur part à eux, je n'avais rien dit. Sauf que ce matin, je l'ai entendu et vu de mes propres yeux et oreilles.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SphinxProphète
Non non, ils ne le disaient pas de très bon gré (l'élève de cinquième moyen n'est pas très réveillé à huit heures du matin par sept degrés dans la cour) et il a insisté, main en cornet sur l'oreille, pour qu'ils le répètent. D'ailleurs, il me l'avait déjà sorti en salle des profs, main tendue façon gladiateur, mais comme le collègue de techno était avec moi je m'étais dit que ça devait être un pluriel... enfin bon, je ne veux pas m'étaler sur ce collègue ni donner des détails sur un forum public, mais il m'a déjà sorti, face à face, des choses assez peu sérieuses.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- IphigénieProphète
C'est un peu ce que je craignais, donc...
- OudemiaBon génie
Horresco audiens
- LefterisEsprit sacré
Eh ben !!! Même sans faire d'études bien poussées de latin, on sait qu'on tutoyait César !!!Sphinx a écrit:Non non, ils ne le disaient pas de très bon gré (l'élève de cinquième moyen n'est pas très réveillé à huit heures du matin par sept degrés dans la cour) et il a insisté, main en cornet sur l'oreille, pour qu'ils le répètent. D'ailleurs, il me l'avait déjà sorti en salle des profs, main tendue façon gladiateur, mais comme le collègue de techno était avec moi je m'étais dit que ça devait être un pluriel... enfin bon, je ne veux pas m'étaler sur ce collègue ni donner des détails sur un forum public, mais il m'a déjà sorti, face à face, des choses assez peu sérieuses.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- connaissez-vous Libthèque ? ( manuel envol des lettres) - " problème" informatique
- travailler le latin : connaissez-vous ces livres / auteurs ?
- Connaissez-vous Germain Teilletche, qui fera une conférence sur l'oralisation du latin ?
- Nantes, Doha, Taipei : Connaissez-vous les universités d'été et d'hiver du BELC pour enseigner le Français Langue Etrangère ?
- Journalistes : Parlez latin comme Giovanna Chirri... et vous aurez un scoop international.
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