Loin des villes : une génération oubliée

Rosanette a écrit:Pas du tout, c'est une enquête sur le ressenti des cyclistes occasionnels ou réguliers sur leur commune, quand ils veulent bieb répondre.

Et à la campagne, on peut aussi faire des trajets de 5km.

Oui, si tu souhaites rester au milieu des champs ou arriver dans un autre village où il n'y a rien de plus que le tien.

Rosanette a écrit:Pas du tout, c'est une enquête sur le ressenti des cyclistes occasionnels ou réguliers sur leur commune, quand ils veulent bieb répondre.

Et à la campagne, on peut aussi faire des trajets de 5km.

Et mourir sur la route, on peut aussi ? parce que je te vois éviter soigneusement de répondre aux éléments qui te dérangent, verglas, obscurité, absence de pistes cyclables et mise en danger des cyclistes par la conduite des automobilistes...
Bref, quand pour éviter une voiture tu dois sortir de la route et finir dans un ravin (et donc plusieurs mètres en contrebas), faire du vélo relève de l'inconscience absolue !

J'ai fait du vélo à l'île de Ré, et beaucoup apprécié la sécurité et le confort dont on pouvait profiter, mais force est de constater que faire du vélo dans ma région montagneuse n'a vraiment rien à voir !

Rosanette a écrit:Pas du tout, c'est une enquête sur le ressenti des cyclistes occasionnels ou réguliers sur leur commune, quand ils veulent bieb répondre.

Et à la campagne, on peut aussi faire des trajets de 5km.

C'est vrai, on peut faire 5 km.
Sauf que quasi tous mes collègues et moi habitons à bien plus de 5 km du collège.
Sauf que ma fille aînée, 5km, ça la laisse encore plus de 10 km du lycée.
Elle est déléguée cette année. Le dernier bus part à 18h 05 et met 55 minutes pour faire la quinzaine de km entre petite ville du lycee et notre petit village, vu qu'il dessert tous les autres petits villages en faisant des détours pas possibles.
Donc j'irai la chercher en voiture lundi prochain à 20h, sinon impossible pour elle d'être déléguée de classe.
Comme je vais la chercher en voiture les jours où elle finit à 18h, histoire qu'elle perde moins de temps, qui sera du temps pour faire ses devoirs.
Comme je vais la chetcher à village à 10 km le mercredi car elle finit à 13h mais n'a pas de bus avant 14h20, bus qui la fait arriver à 15h15 à la maison et louper l'aïkido qu'elle pratique depuis plusieurs années et dont l'entraînement est à 14h30 juste en bas de chez nous - pour le coup, c'edt nickel, elle y va à pied.
Parce que sinon, elle peut faire de l'aïkido un autre jour, mais alors c'est dans autre village à 10 km.
Et c'est comme ça pour tout.
Elle est excesdivement brillante, ma fille, elle était prise au lycée international, mais on y a renoncé car le seul moyen d'y aller était de prendre aux aurores un bus pour grande métropole, et de là un autre bus pour petite ville chic du lycée en question, qui se trouve pourtant presqu'à mi chemin entre mon village et grande métropole. He oui, pas de bus s'y arrêtant en cours de route, et avec deux autres enfants et personne ne travaillant à grande metropole qui passe par là pour aller bosser, ben tant pis pour le concpurs d'entrée réussi.
Alors tes leçons à deux francs dix sous sur une réalité que tu ne connais absolument pas, que tu n'imagines même pas, désolée, mais cela finit vraiment par avoir quelque chose d'indécent.

Et je remarque que personne n'a parlé des dangers qu'il y a à inhaler les gaz d’échappement quand on est en vélo : avec l'effort les gaz pénètrent plus profondément dans les poumons et sont donc encore plus toxiques. C'est pour ça qu'on déconseille de faire du sport en plein air quand il y a des pics de pollution.
Donc faire du vélo en ville entre les voitures, non merci.

J'aurai au moins appris que tous les problèmes des travailleurs pauvres du Cotentin, région où il n'y a pratiquement plus un seul bus qui permette d'aller travailler où que ce soit, seraient réglés s'ils avaient l'idée de s'offrir une paire de gants pour leurs trajets -- et qu'il leur faut revendre leurs mobylettes d'urgence pour se mettre au vélo, ces flemmards...
Oui, je me vois bien leur faire une petite leçon bien sentie, qui va aussi faire baisser le vote FN tant qu'on y est.
Parce que moi, je suis à 15 minutes en vélo de mon travail, et je ne comprends pas qu'ils ne cherchent pas une solution.

Ben oui quoi Roger Martin..ces fainéants qui rechignent après 10 heures de boulot à sillonner les routes en cycle juste pour 3/4 d'heure....La fatigue physique, il y en a qui en parlent de loin.

Vous me raconterez pour votre leçon bien sentie : ils seront à l'évidence sensibles à votre argumentaire velocypédiste.

Je compte bien aussi leur reprocher de manger les trucs pas chers du supermarché. C'est vrai quoi, ces pauvres ils ne font vraiment aucun effort. Moi je vais à l'AMAP, c'est tellement sympa et bon pour la planète.

Cath a écrit:Et je remarque que personne n'a parlé des dangers qu'il y a à inhaler les gaz d’échappement quand on est en vélo : avec l'effort les gaz pénètrent plus profondément dans les poumons et sont donc encore plus toxiques. C'est pour ça qu'on déconseille de faire du sport en plein air quand il y a des pics de pollution.
Donc faire du vélo en ville entre les voitures, non merci.

A priori on est plus exposé à la pollution en voiture qu'en vélo ou à pied sur le même trajet.

http://leparticulier.lefigaro.fr/article/on-est-plus-expose-a-la-pollution-en-voiture-qu-a-velo-ou-a-pied/

Hum, je suis dubitative...ça implique de choisir sa place sur la chaussée, etc...En voiture on peut tourner en air recyclé.
Enfin bon.

Ne soyez pas trop sévères dans vos jugements ; d'ici quelques jours nous découvrirons sans doute que le compte de Rosanette sur néoprofs a été piraté par un assistant commercial travaillant à Décathlon...

Rosanette a écrit:On passe vite pour un original à faire 5 km sous la flotte, y compris en banlieue, a fortiori dans le Loir-et-Cher.

Que connais-tu du Loir-et-Cher?

Provence a écrit:

Rosanette a écrit:On passe vite pour un original à faire 5 km sous la flotte, y compris en banlieue, a fortiori dans le Loir-et-Cher.

Que connais-tu du Loir-et-Cher?

La chanson de Delpech

Il y a de la boue, des chevaux et des hiboux.
Mais des vélos ?

Provence a écrit:

Rosanette a écrit:On passe vite pour un original à faire 5 km sous la flotte, y compris en banlieue, a fortiori dans le Loir-et-Cher.

Que connais-tu du Loir-et-Cher?

Mes parents y habitent.

Edit : grillé, évidemment

Alors pensant à vous, j'ai parlé à mes chers élève périurbains/ruraux du fond de la Seine-et-Marne de leurs problématiques aujourd'hui.
En effet le cours portant sur les inégalités en France, j'ai décidé de faire de la géo/socio en live. C'est parti de la gentrification et de ses conséquences, entre autres l'étalement urbain, qui aggravait les inégalités.
Ils ont confirmé que c'était l'horreur. Et ont été catastrophés quand j'ai ajouté qu'en plus, tout le temps passé dans les transports, c'était du temps passé à ne pas faire ses devoirs etc. et que les inégalités scolaires se renforçaient aussi.
Bref, ils vivent très mal le fait d'être loin de tout et dépendants des bus/parents et de n'avoir rien à faire dans leurs bleds respectifs.
Certains ont parlé de leurs grands frères/soeurs qui avaient dû arrêter des études car c'était trop loin pour y aller tous les jours, qu'ils n'avaient pas droit aux bourses, ou alors d'un montant trop bas ou qu'ils ne pouvaient pas du tout se loger ailleurs pour d'autres raisons. Les familles sont de classe moyenne plutôt basse, mais où souvent les deux parents travaillent.
Les plus chanceux ont des scooters, mais ils ne viennent pas à la ville avec car c'est trop loin (20 bornes).
Mais non, pour des jeunes, il n'y a aucun souci à vivre à la campagne en France en 2019!
PS : ils vivent à côté des agriculteurs mais, je cite "madame, ils nous détestent ; madame les fermes ça pue ; madame ils font du bruit, ils polluent...". Donc je les qualifie de périurbains et non de ruraux, mais c'est pareil pour la question qui nous occupe.

Verdurette a écrit:Il y a de la boue, des chevaux et des hiboux.
Mais des vélos ?

Et bien, apparemment oui, en fait.

https://www.blois.fr/pratique/deplacements/velo
http://velo41.fr/

(Mais bon, de l'avis de Neoprofs unanime, aucun trajet ne peut s'envisager en vélo, sous peine de décès immédiat par accident routier ou asphixie.)

Non point. Je prends le vélo plusieurs fois par semaine. Mais il y a des tas de trajets pour lesquels je m'en remets aux transports en commun. Et si je ne les avais pas, je serais bien forcée de conduire à la place, donc je ne fais la leçon à personne, même s'ils ont le sang de la planète sur les mains.

Verdurette a écrit:Il y a de la boue, des chevaux et des hiboux.
Mais des vélos ?

Il y a aussi des ours, Bony et Glacha (actu du soir)

Mes fils ont fait leur scolarité dans le grand lycée du centre-ville (Thiers pour ne pas le nommer) de la 6e à la Terminale. Nous habitons tout près. Ils sont allés à la fac d’Aix avec des navettes qui partent toutes les 5minutes en heures de pointe, toutes les 15 minutes jusqu’à 23heures aux autres horaires. Nous sommes à côté de la gare ferroviaire, de la gare routière, des métro / tram / bus. Et tout près de l’entrée de deux autoroutes. Alors mon fils aîné a passé le permis à 23/24 ans car ce n’était absolument pas une nécessité et le 2e ne l’a toujours pas passé. Ce n’est pas une volonté écologique, ni économique mais le confort d’une grande ville. Certes mon quartier fait partie d’un des plus pauvres de France, il n’est pas huppé mais je peux acheter du pain ou une grande pizza (bonne) à 23h. Mais jamais, jamais, je ne me permettrais de juger quelqu’un qui ne bénéficie pas de cette chance.

Mais vous savez qu'il n est question de juger personne mais de questionner simplement la nécessité impérieuse d'avoir sa voiture à soi dans certains coins, comme s'il s'agissait d'une réalité indéboulonnable valable pour chacun, tout en étant infoutu de définir les aires concernées?

C'est sûr qu'aucun politique locale ne peut sérieusement s'attaquer à la question si c'est pour entendre que faire autrement n est pas possible, parce que mon fils/ma mère/mon armoire normande etc etc.

Et comme d'habitude, on se retrouve saoulé d'exemples familiaux et personnels qui ne tiennent pas lieu d'argument, mais qu'on étale quand même, parfois sur une vingtaine de lignes. A croire qu'il s'agit effectivement d'exorciser un mal-être. Tant mieux si ça soulage.

C'est sidérant de se sentir attaqué comme ça. Je ne connais pas votre vie et vous ne connaissez pas la mienne, restez-en là sans vous sentir obligé de mordre parce que votre mode de vie vous semble attaqué.

Et les contre-vérités sur les pots d'échappement, sur l'exercice physique à bannir en milieu dense... bonjour les fake news.

TU attaques mon mode de vie que TU ne connais pas, dont tu n'as pas la plus petite idée. C'est toi qui viens donner des leçons totalement hors-sol, sur bien plus de 20 lignes, dans bien plus de 20 posts. Tu remarqueras que c'est toujours toi qui t'en prends aux modes de vie des autres, alors que personne ici n'a jamais attaqué les tiens.
Mais qu'on te le dise en face que là non, tu dépasses les bornes avec tes idées toutes faites de la fille persuadée qu'elle sait mieux que tout le monde, ça ne va plus, on t'attaque ? Mais commence donc par ne pas te mêler de donner des leçons aux autres sur leur vie que tu ne connais pas, et peut-être que tu seras audible sur le reste.

Tu dessers toi-même ta propre cause (et pourtant, je défends le droit de circuler à vélo, que j'utilise le plus possible dans ma vie quotidienne). Tu ne donnes pas plus d'arguments que les autres, et si tu ne donnes pas d'exemples personnels, tu les remplaces par des points de vue généraux qui apparaissent très surplombants.

Sinon, puisqu'il faut nommer les coins déshérités en transports en commun et où il est impossible de circuler à vélo si l'on n'est pas nommé dans la ville où l'on travaille : la Vienne et les deux-Sèvres (par exemple). Mais bon, je ne me permets de citer que ceux que je connais, il y en a bien d'autres.

zigmag17 a écrit:Bobo: hipster à barbe ou nymphette à vélo électrique customisé (sacs à fleurs et guidon en cuir), propriétaire d'une maison de ville ou d'un appart avec "jardins partagés", qui défend la mixité et le "vivre ensemble" mais vit dans l'entre-soi dans un quartier "créatif" ou "intello", inscrit à l'AMAP du coin, qui pense à la planète en se brossant les dents et en pestant contre les pollueurs mais prend l'avion deux fois par an pour aller visiter des contrées exotiques, et n'a de cesse que de vouloir créer un "esprit village" où qu'il aille, si possible sans paysans et sans perturbateurs.
Le tout assaisonné de propos qui tiennent beaucoup de la leçon de morale, dans un déni total de la vraie réalité vraie.

Pour les douches, réellement Rosanette tu les utilises dans ton lycée car tu vas travailler à bicyclette??

Tiens, je retombe sur ce post que j'avais un peu zappé en première lecture, et juste pour savoir...Je serais curieux qu'on me définisse la "vraie réalité vraie", comme ça, dans l'absolu.

(Pour ce qui est des douches...Je travaille dans un lycée avec internat, et il y a quelques années, j'avais un collègue aujourd'hui retraité et cyclotouriste passionné qui venait chaque matin en vélo en faisant un détour et en escaladant volontairement une colline. Il avait passé un accord avec la vie sco et se douchait au lycée chaque matin.

J'admets que c'est un cas un peu extrême et pas forcément généralisable. Mais le but d'une politique en faveur du vélo, ou plus généralement des alternatives à la voiture, ce n'est pas de trouver une solution de remplacement instantanée à toute les solutions individuelles : c'est de trouver des solutions qui incitent ceux qui le peuvent à changer de mode de déplacement.

Dans ces conditions, demander à terme des vestiaires ou des douches dans les établissements ne me semble pas complètement délirant.)

Rosanette a écrit:

Et les contre-vérités sur les pots d'échappement, sur l'exercice physique à bannir en milieu dense... bonjour les fake news.

Contre vérité ? Fake news ? Ben tu diras ça à l'État quand il lance des messages d'alerte en période de pic de pollution.

Cath a écrit:

Contre vérité ? Fake news ? Ben tu diras ça à l'État quand il lance des messages d'alerte en période de pic de pollution.

S'il y a des problèmes de pic de pollution, la logique serait d'essayer de polluer moins.