- RosanetteEsprit éclairé
Les gants pour supporter -10 ne sont pas les mêmes que pour un petit gel. Et les cyclistes (dont certains pour le loisir aiment la montagne) utilisent un équipement adapté, avec gants et sous gants, et n ont pas les doigts amputés après chaque sortie.
Yazi, si on peut porter un sac à dos de bouquins, on doit pouvoir les transporter dans une sacoche vélo de 40 litres, ce que je ne manque pas de faire.
Yazi, si on peut porter un sac à dos de bouquins, on doit pouvoir les transporter dans une sacoche vélo de 40 litres, ce que je ne manque pas de faire.
- Isis39Enchanteur
Rosanette a écrit:Les gants pour supporter -10 ne sont pas les mêmes que pour un petit gel. Et les cyclistes (dont certains pour le loisir aiment la montagne) utilisent un équipement adapté, avec gants et sous gants, et n ont pas les doigts amputés après chaque sortie.
Yazi, si on peut porter un sac à dos de bouquins, on doit pouvoir les transporter dans une sacoche vélo de 40 litres, ce que je ne manque pas de faire.
Désolée mais je n'ai pas l'entraînement d'un cycliste du tour de France pour pouvoir aller au boulot en vélo dans ma zone de montagne.
Quelques personnes utilisent le vélo dans le coin (3 à peu près) mais cessent dès les mauvais jours. En ce moment aucun vélo pour aller ou rentrer du boulot. Rouler de nuit sur des routes de montagne non adaptées par des températures négatives, avec de la neige ne tente personne.
Mais si tu veux venir tester, je t'invite.
- KimberliteExpert
Personnellement, même avec gants, j'ai toujours eu les doigts gelés quand il fait froid. C'est biologique: selon les personnes, la vasoconstriction est plus ou moins forte en cas de froid. Vasoconstriction -> doigts moins réchauffés -> même dans des gants, ça ne change plus rien, car les doigts restent froids, et ne chauffent pas le gant. Actuellement, c'est encore pire pour moi: j'ai eu une greffe de peau, qui réagit encore plus mal: donc là, c'est non seulement doigts gelés et moins sensibles, mais douleurs et peau qui se fissure...Rosanette a écrit:Sérieusement, les doigts gelés ? Le truc contre lequel on peut mettre des gants ?
En Laponie, j'ai utilisé des gants pour grand froid (mais c'est inutilisable sur un vélo), hé bien j'avais quand même les mains bien froides (et j'ai eu des fissures dans ma greffe, avec saignements, ce qui m'arrive dès que je m'expose trop au froid. Pas grave mais flippant.)
Personnellement, si ça monte, ben j'ai quand même l'impression qu'en vélo, ça ne fait pas le même effet qu'à pied, hein...Macérer dans sa sueur, ça dépend effectivement des physiologies et de l'effort qu'on met dans un trajet, mais pédaler à 15km/h n'est guère plus fatiguant de la marche, si vraiment on sue trop on peut se doucher.
Euh... là j'ai investi dans un sac sacoche (pour le vélo justement). Actuellement, je me dis que j'ai visé trop petit! Il est bourré à craquer et les coutures souffrent. J'ai 10 classes, suffit de faire quelques évaluations et des dessins d'observation, et voilà...L'ordi et le tas de cahiers répondent à des soucis d'organisation (je plains le prof qui chaque jour embarque une trentaine de cahiers avec lui, indépendamment de son mode de transport ; pour le coup les Parigots en métro/RER ne le peuvent pas non plus).
Je ne désespère pas de prendre le vélo, mais c'est quand même bien plus contraignant que la bagnole, et c'est difficile de jeter la pierre aux autres de ne pas le prendre...
N'empêche, quand on y pense, le logement de fonction près du boulot, ce serait l'idéal (personnellement, ça ne me gêne pas d'être près de mon lieu de travail, au contraire...).
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- Spoiler:
- RosanetteEsprit éclairé
Le vélo n est pas nécessairement plus contraignant et doit prendre en compte plusieurs critères (activité physique, facilité et coût de stationnement, rapidité ville). Je ne trimballe pas toutes mes évals à chaque fois et tous les jours, et j'ai beaucoup de classes également.
Quand ça monte, c'est difficile à pied aussi. L'effort se gère dans les 2 cas, avec un équipement adapté et en acceptant d'y aller mollo voire de mettre rapidement pied à terre ça se gère.
Mais encore une fois ce n est pas mon propos, je tiqué davantage sur le fait d'identifier certains territoires à des endroits où "avoir sa propre voiture est absolument indispensable", jusqu'à en faire un élément de définition irréfutable.
Quand ça monte, c'est difficile à pied aussi. L'effort se gère dans les 2 cas, avec un équipement adapté et en acceptant d'y aller mollo voire de mettre rapidement pied à terre ça se gère.
Mais encore une fois ce n est pas mon propos, je tiqué davantage sur le fait d'identifier certains territoires à des endroits où "avoir sa propre voiture est absolument indispensable", jusqu'à en faire un élément de définition irréfutable.
- Isis39Enchanteur
Rosanette a écrit:Le vélo n est pas nécessairement plus contraignant et doit prendre en compte plusieurs critères (activité physique, facilité et coût de stationnement, rapidité ville). Je ne trimballe pas toutes mes évals à chaque fois et tous les jours, et j'ai beaucoup de classes également.
Quand ça monte, c'est difficile à pied aussi. L'effort se gère dans les 2 cas, avec un équipement adapté et en acceptant d'y aller mollo voire de mettre rapidement pied à terre ça se gère.
Mais encore une fois ce n est pas mon propos, je tiqué davantage sur le fait d'identifier certains territoires à des endroits où "avoir sa propre voiture est absolument indispensable", jusqu'à en faire un élément de définition irréfutable.
Je t'invite à venir vivre dans ces endroits. On a eu un collègue nommé chez nous sans permis car il venait d'une grande ville et l'en avait jamais eu besoin. En plus il est en poste partagé entre deux communes.
Bizarrement il a passé son permis en urgence. Le vélo, c'est mission impossible l'hiver. Le bus ? Un le matin mais qui arrive après le début des cours. Un le soir qui ne permet pas de rester aux réunions. Et il n'y a rien d'autre. A part le stop...
- ysabelDevin
Rosanette a écrit:Le vélo n est pas nécessairement plus contraignant et doit prendre en compte plusieurs critères (activité physique, facilité et coût de stationnement, rapidité ville). Je ne trimballe pas toutes mes évals à chaque fois et tous les jours, et j'ai beaucoup de classes également.
Quand ça monte, c'est difficile à pied aussi. L'effort se gère dans les 2 cas, avec un équipement adapté et en acceptant d'y aller mollo voire de mettre rapidement pied à terre ça se gère.
Mais encore une fois ce n est pas mon propos, je tiqué davantage sur le fait d'identifier certains territoires à des endroits où "avoir sa propre voiture est absolument indispensable", jusqu'à en faire un élément de définition irréfutable.
C'est le cas, désolé de te décevoir… C'est tellement indispensable que même dans les familles où le budget est riquiqui, on se sert la ceinture pour faire passer le permis au gamin dès qu'il en à l'âge.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- RosanetteEsprit éclairé
Vos élèves n ont pas de ramassage scolaire ?
Un le matin qui fait arriver après 8h, ça signifie de commencer à 9, ce que certains collègues demandent. Et il n'y a pas de réunions tous les soirs. Concrètement, si le problème d'un enseignant se limitait aux déplacements le soir de conseils de classe, je pense qu'on ne parlerait plus d'une dépendance au tout voiture.
J'ai passé mon adolescence à dépendre des bus departementaux , je sais ce que ça implique comme contrainte, a fortiori quand on travaille.
Et justement, à lire les uns et les autres on voit que le mot 'contraintes est souvent remplacé par celui de nécessité /impossibilité, or en matière de transports, il y a des contraintes qu'on choisit d'occulter (le coût, la sédentarité, le stationnement).
Un le matin qui fait arriver après 8h, ça signifie de commencer à 9, ce que certains collègues demandent. Et il n'y a pas de réunions tous les soirs. Concrètement, si le problème d'un enseignant se limitait aux déplacements le soir de conseils de classe, je pense qu'on ne parlerait plus d'une dépendance au tout voiture.
J'ai passé mon adolescence à dépendre des bus departementaux , je sais ce que ça implique comme contrainte, a fortiori quand on travaille.
Et justement, à lire les uns et les autres on voit que le mot 'contraintes est souvent remplacé par celui de nécessité /impossibilité, or en matière de transports, il y a des contraintes qu'on choisit d'occulter (le coût, la sédentarité, le stationnement).
- RosanetteEsprit éclairé
ysabel a écrit:Rosanette a écrit:Le vélo n est pas nécessairement plus contraignant et doit prendre en compte plusieurs critères (activité physique, facilité et coût de stationnement, rapidité ville). Je ne trimballe pas toutes mes évals à chaque fois et tous les jours, et j'ai beaucoup de classes également.
Quand ça monte, c'est difficile à pied aussi. L'effort se gère dans les 2 cas, avec un équipement adapté et en acceptant d'y aller mollo voire de mettre rapidement pied à terre ça se gère.
Mais encore une fois ce n est pas mon propos, je tiqué davantage sur le fait d'identifier certains territoires à des endroits où "avoir sa propre voiture est absolument indispensable", jusqu'à en faire un élément de définition irréfutable.
C'est le cas, désolé de te décevoir… C'est tellement indispensable que même dans les familles où le budget est riquiqui, on se sert la ceinture pour faire passer le permis au gamin dès qu'il en à l'âge.
Désolée rose te décevoir mais il y a des auto-écoles à Paris et mes gamins du 93 s'empressent aussi de passer le permis également.
- Fesseur ProGuide spirituel
Bien sûr que la voiture est indispensable dans nos belles campagnes.
Et de plus en plus vu la détérioration très rapide du peu de services publics qu'on avait auparavant.
Et de plus en plus vu la détérioration très rapide du peu de services publics qu'on avait auparavant.
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Pourvu que ça dure...
- Isis39Enchanteur
Rosanette a écrit:Vos élèves n ont pas de ramassage scolaire ?
Un le matin qui fait arriver après 8h, ça signifie de commencer à 9, ce que certains collègues demandent. Et il n'y a pas de réunions tous les soirs. Concrètement, si le problème d'un enseignant se limitait aux déplacements le soir de conseils de classe, je pense qu'on ne parlerait plus d'une dépendance au tout voiture.
J'ai passé mon adolescence à dépendre des bus departementaux , je sais ce que ça implique comme contrainte, a fortiori quand on travaille.
Et justement, à lire les uns et les autres on voit que le mot 'contraintes est souvent remplacé par celui de nécessité /impossibilité, or en matière de transports, il y a des contraintes qu'on choisit d'occulter (le coût, la sédentarité, le stationnement).
Décidément tu as réponse à tout, on dirait.
Mais je n'habite pas sur une commune de ramassage scolaire.
Adapter son EDT aux horaires du bus ? Tu crois vraiment que les chefs en tiennent compte ? Et les collègues en poste partagé qui doivent aller dans l'autre collège à midi quand il n'y a pas de bus, ils font comment ?
Et les réunions ne se limitent pas aux conseils de classe : conseil péda, conseil d'administration, réunions parents profs, RV parents, conseil école collège parfois dans une école d'un village, etc. On fait comment ces soirs-là ?
COmme tu as réponse à tout, j'attends tes solutions.
- RosanetteEsprit éclairé
Tu cites plusieurs réunions auxquelles rien ne nous oblige à assister si on est pas élu. Ne faisons pas croire que tous les profs sont retenus le soir plusieurs fois par semaine.
Quant aux voeux d'EDT, tout dépend de ses chefs, mais des parents célibataires peuvent avoir des contraintes identiques, je ne vois pas en quoi on part du principe qu'on ne peut pas commencer tous les jours à 9h pour une raison légitime.
Si le fait de rentrer chez soi pose problème quelques fois le trimestre seulement, les solutions ne manquent pas, covoit, dormir dans le coin chez collègue ou ami, taxi une fois dans l'année (à mettre en regard du coût d'une voiture sur une année, qui ne coûte pas encore assez cher ceci-dit)
En voiture ou en trottinette, la vie du TZR élu au CA et PP et coordo est de toute façon un brin chargée.
Quant aux voeux d'EDT, tout dépend de ses chefs, mais des parents célibataires peuvent avoir des contraintes identiques, je ne vois pas en quoi on part du principe qu'on ne peut pas commencer tous les jours à 9h pour une raison légitime.
Si le fait de rentrer chez soi pose problème quelques fois le trimestre seulement, les solutions ne manquent pas, covoit, dormir dans le coin chez collègue ou ami, taxi une fois dans l'année (à mettre en regard du coût d'une voiture sur une année, qui ne coûte pas encore assez cher ceci-dit)
En voiture ou en trottinette, la vie du TZR élu au CA et PP et coordo est de toute façon un brin chargée.
- ProvenceEnchanteur
Rosanette a écrit: je ne vois pas en quoi on part du principe qu'on ne peut pas commencer tous les jours à 9h pour une raison légitime.
Parce que ce principe renvoie à une réalité que tu t'obstines à nier.
- Marie LaetitiaBon génie
Rosanette a écrit:Vos élèves n ont pas de ramassage scolaire ?
Un le matin qui fait arriver après 8h, ça signifie de commencer à 9, ce que certains collègues demandent. Et il n'y a pas de réunions tous les soirs. Concrètement, si le problème d'un enseignant se limitait aux déplacements le soir de conseils de classe, je pense qu'on ne parlerait plus d'une dépendance au tout voiture.
J'ai passé mon adolescence à dépendre des bus departementaux , je sais ce que ça implique comme contrainte, a fortiori quand on travaille.
Et justement, à lire les uns et les autres on voit que le mot 'contraintes est souvent remplacé par celui de nécessité /impossibilité, or en matière de transports, il y a des contraintes qu'on choisit d'occulter (le coût, la sédentarité, le stationnement).
Dans ma campagne pas rurale, il y a pas mal du gens du Nord de la France qui s'installent (parce que sud-ouest = soleil pour eux). Souvent des mères célibataires sans voiture. Or ici, vivre sans voiture... est impossible. Il n'y a pas de bus en dehors des transports scolaires et de quelques liaisons avec la grande ville en bas dans la vallée. Elles ne tiennent pas longtemps, en général.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- celitianSage
Je me souviens avoir lu un article qui expliquait, au contraire, que les jeunes urbains passaient de moins en moins le permis car non indispensable en ville.Rosanette a écrit:ysabel a écrit:Rosanette a écrit:Le vélo n est pas nécessairement plus contraignant et doit prendre en compte plusieurs critères (activité physique, facilité et coût de stationnement, rapidité ville). Je ne trimballe pas toutes mes évals à chaque fois et tous les jours, et j'ai beaucoup de classes également.
Quand ça monte, c'est difficile à pied aussi. L'effort se gère dans les 2 cas, avec un équipement adapté et en acceptant d'y aller mollo voire de mettre rapidement pied à terre ça se gère.
Mais encore une fois ce n est pas mon propos, je tiqué davantage sur le fait d'identifier certains territoires à des endroits où "avoir sa propre voiture est absolument indispensable", jusqu'à en faire un élément de définition irréfutable.
C'est le cas, désolé de te décevoir… C'est tellement indispensable que même dans les familles où le budget est riquiqui, on se sert la ceinture pour faire passer le permis au gamin dès qu'il en à l'âge.
Désolée rose te décevoir mais il y a des auto-écoles à Paris et mes gamins du 93 s'empressent aussi de passer le permis également.
- TristanaVénérable
Kimberlite a écrit:
Mais franchement, là c'est lourd. On te dit qu'on n'est pas là pour comparer la misère, que le sujet n'est pas "qu'est-ce qui est pire?", et tu reviens avec la même rengaine...
Non mais là en fait : je me fiche de comment tu peux trouver ma rengaine, surtout que ma "rengaine", comme tu dis, elle a été appuyée par d'autres (cf. message de Lene75 que je cite juste en-dessous). Je ne fais pas de compétition de la misère, je rappelle qu'on a tendance à opposer rural et urbain (en oubliant, justement, ce fameux périrubain) pour asséner qu'on est vraiment trop privilégiés quand on vit proche d'un grand centre urbain : je rappelle que ce n'est pas le cas, et que beaucoup de difficultés qu'on peut trouver en milieu rural peuvent se retrouver en milieu urbain également (problèmes de mobilité non seulement physique, avec peu ou pas de transports en commun, mais aussi sur le plan social).
Ma définition de la ruralité ne sert pas à invisibiliser les gens, elle sert à rappeler que les 3/4 de ceux qui pensent vivre en milieu rural vivent en fait en milieu périurbain. La majorité de la population en province vit à une distance raisonnable d'une grande ville ou d'un grand centre urbain afin d'aller y travailler, ce qui est logique puisque c'est généralement là que se trouve le plus de travail et d'offres d'emploi.
Personnellement, j'ai grandi à la campagne, ou du moins à ce que j'imaginais être la campagne, jusqu'à ce que je discute avec un géographe qui m'a dit : mais tu es sûre que c'était bien un milieu rural, ou bien c'était du périrubain ? Ça m'a donné à réfléchir, et a priori je ne suis pas la seule à réfléchir là-dessus : https://journals.openedition.org/geocarrefour/7045
Je ne dis pas que le rural n'existe plus du tout, je dis juste que le périrubain l'a beaucoup grignoté. Encore une fois, si cette rengaine te déplaît, tu iras dire ça à certains chercheurs en urbanisme ou en géographie qui travaillent sur ces questions.
lene75 a écrit:amalricu a écrit:Et des bobos, qui font suer dans leurs résidences secondaires, parce que que la cloche ou le coq font du bruit.
Ça pour le coup ça m'étonne. Dans le petit village de mes parents, certes en région parisienne (est-ca ça la différence ?), seuls les néo-ruraux (qui ne sont effectivement pas bobos) emm* le monde à mettre des poules dans leur jardin parce que ça fait bien. Les gens du cru, le bruit, ça les gonfle, les agriculteurs qui sont là depuis plusieurs générations les premiers. Ils élèvent des poules, certes, mais dans des hangars éloignés de leur maison (et de celles des autres). Ne vous avisez pas d'aller mettre des poules sous leurs fenêtres.
Quant aux transports, il y a aussi beaucoup d'illusions sur la RP, qui n'est pas constituée que de grandes villes. Illusions pas seulement de la part des provinciaux. Pécresse, quand elle a visité le village de mes parents, n'a tout d'abord pas voulu croire le maire qui lui disait que 1) aucune ligne de bus régulière ne dessert le village, 2) aucun car de ramassage pour se rendre au lycée qui est à 15 km. Les premiers bus sont à 5km du village, de même que les premiers commerces, pas de boulangerie, pas d'école, pas d'épicerie, rien du tout dans le village.
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« C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien. »
Virginie Despentes
- RosanetteEsprit éclairé
Provence a écrit:Rosanette a écrit: je ne vois pas en quoi on part du principe qu'on ne peut pas commencer tous les jours à 9h pour une raison légitime.
Parce que ce principe renvoie à une réalité que tu t'obstines à nier.
Les voeux d'EDT sont contraires au principe de réalité ? Je dois avoir la berlue sur les fils qui évoquent les EDT.
Par contre généraliser à partir du cas de collègues qui sont sur 3 communes tout en habitant à perpet de chez eux (tout en souhaitant siéger à toutes les instances possibles) c'est avoir faire preuve de beaucoup de réalisme.
- Vincent35Niveau 7
Isis39 a écrit:Rosanette a écrit:Le vélo n est pas nécessairement plus contraignant et doit prendre en compte plusieurs critères (activité physique, facilité et coût de stationnement, rapidité ville). Je ne trimballe pas toutes mes évals à chaque fois et tous les jours, et j'ai beaucoup de classes également.
Quand ça monte, c'est difficile à pied aussi. L'effort se gère dans les 2 cas, avec un équipement adapté et en acceptant d'y aller mollo voire de mettre rapidement pied à terre ça se gère.
Mais encore une fois ce n est pas mon propos, je tiqué davantage sur le fait d'identifier certains territoires à des endroits où "avoir sa propre voiture est absolument indispensable", jusqu'à en faire un élément de définition irréfutable.
Je t'invite à venir vivre dans ces endroits. On a eu un collègue nommé chez nous sans permis car il venait d'une grande ville et l'en avait jamais eu besoin. En plus il est en poste partagé entre deux communes.
Bizarrement il a passé son permis en urgence. Le vélo, c'est mission impossible l'hiver. Le bus ? Un le matin mais qui arrive après le début des cours. Un le soir qui ne permet pas de rester aux réunions. Et il n'y a rien d'autre. A part le stop...
Sur le poste partagé entre deux communes, c'est plus le problème de l'administration que du collègue. Soit il y a des transports en commun entre les 2 lieux d'affectations et l'emploi du temps est adapté en fonction des horaires, soit l'administration trouvera (de mauvaise grâce) une autre solution. Il n'y a pas d'obligation d'avoir le permis et/ou une voiture pour passer les concours de l'enseignement.
Il y a par ailleurs des personnes qui se retrouvent du jour au lendemain sans possibilité de conduire (accident, retrait de permis, maladie incompatible avec la conduite...), il faut bien trouver une solution dans ce type de cas. Par exemple, un ami n'a pas eu le droit de conduire pendant 3 ans (épilepsie non stabilisée)...
- RosanetteEsprit éclairé
Un article sur le sujet des jeunes et du permis qui ne dit pas exactement ce que je lis plus haut (à part une différence entre RP et zones rurales mais ça c'est pas un scoop)
https://www.ledauphine.com/france-monde/2017/06/26/de-moins-en-moins-de-jeunes-passent-le-permis-de-conduire
https://www.ledauphine.com/france-monde/2017/06/26/de-moins-en-moins-de-jeunes-passent-le-permis-de-conduire
- ProvenceEnchanteur
Rosanette a écrit:Provence a écrit:Rosanette a écrit: je ne vois pas en quoi on part du principe qu'on ne peut pas commencer tous les jours à 9h pour une raison légitime.
Parce que ce principe renvoie à une réalité que tu t'obstines à nier.
Les voeux d'EDT sont contraires au principe de réalité ? Je dois avoir la berlue sur les fils qui évoquent les EDT.
Il n'y a pas de bon génie dans l'EN et les vœux ne se réalisent pas tous.
- celitianSage
Tu écris que tes élèves se précipitent pour passer le permis alors qu'en RP, ce n'est clairement pas le cas.
Mais tu devrais être contente qu'en RP, les jeunes aient moins besoin du permis, ça fait moins de voitures sur les routes.
Mais tu devrais être contente qu'en RP, les jeunes aient moins besoin du permis, ça fait moins de voitures sur les routes.
- Isis39Enchanteur
Rosanette a écrit:Tu cites plusieurs réunions auxquelles rien ne nous oblige à assister si on est pas élu. Ne faisons pas croire que tous les profs sont retenus le soir plusieurs fois par semaine.
Quant aux voeux d'EDT, tout dépend de ses chefs, mais des parents célibataires peuvent avoir des contraintes identiques, je ne vois pas en quoi on part du principe qu'on ne peut pas commencer tous les jours à 9h pour une raison légitime.
Si le fait de rentrer chez soi pose problème quelques fois le trimestre seulement, les solutions ne manquent pas, covoit, dormir dans le coin chez collègue ou ami, taxi une fois dans l'année (à mettre en regard du coût d'une voiture sur une année, qui ne coûte pas encore assez cher ceci-dit)
En voiture ou en trottinette, la vie du TZR élu au CA et PP et coordo est de toute façon un brin chargée.
Covoiturage = voiture !
- Volo'Neoprof expérimenté
Rosanette a écrit:Un article sur le sujet des jeunes et du permis qui ne dit pas exactement ce que je lis plus haut (à part une différence entre RP et zones rurales mais ça c'est pas un scoop)
https://www.ledauphine.com/france-monde/2017/06/26/de-moins-en-moins-de-jeunes-passent-le-permis-de-conduire
Citer les données de l'article ne fait pas de mal non plus...
Le Dauphiné a écrit:Pour expliquer ce manque d'enthousiasme, les jeunes évoquent notamment le prix du permis, devenu trop cher. 48 % d'entre eux déclarent n'avoir pas les moyens de se le payer (il faut compter entre 1 000 et 1 200 euros). 51 % s'y inscriraient cependant s'ils en avaient les moyens.
Autre frein : le manque de temps et les heures supplémentaires souvent nécessaire pour obtenir le permis. 21 % des jeunes interrogés disent n'avoir pas le temps de préparer l'examen, tandis que 36 % confessent avoir tout simplement avoir d'autres priorités.
10 % des 18-24 ans, eux, ne voient pas l'intérêt de passer leur permis. Grâce aux transports en commun qui se développent ? Peut-être : si 77 % des jeunes habitant en zone rurale ont leur permis, ils ne sont que 45 % en région parisienne.
Enfin, 16 % des jeunes ne tentent pas de passer le permis... par peur d'échouer.
Mes parents m'ont obligé à passer le permis, et je leur en suis bien reconnaissant. S'ils n'avaient pas participé à me le payer, je ne l'aurais pas passé si tôt.
Quand j'ai été muté dans une autre académie pour mon stage, dans une commune rurale à 30 km de l'ESPÉ, j'étais bien content. Quand je vois que je suis TZR dans une autre académie et que je prends la voiture pour 25 km pour aller dans un seul établissement, au milieu des champs de betteraves axonnaises, je suis bien content aussi d'avoir une voiture. Sinon, je serais absolument dépendant de deux collègues qui vivent dans la même ville moyenne que la mienne. Et sinon, le ramassage scolaire passe une fois le matin et une fois le soir pour les gamins. Mais par exemple, ils ne partent pas de ma ville. Donc bon... A un moment faut arrêter de dire tout et n'importe quoi sur l'espace rural.
La voiture, dans l'espace rural, est indispensable. J'ai vécu 6 ans à Lyon même, je n'en avais pas besoin. Je suis très souvent à Paris le week-end, les transports en commun suffisent effectivement pour Paris, et les premières couronnes. Après... ça reste un parcours du combattant pour se déplacer en transport en commun hors de ces premières couronnes.
- Isis39Enchanteur
Vincent35 a écrit:Isis39 a écrit:Rosanette a écrit:Le vélo n est pas nécessairement plus contraignant et doit prendre en compte plusieurs critères (activité physique, facilité et coût de stationnement, rapidité ville). Je ne trimballe pas toutes mes évals à chaque fois et tous les jours, et j'ai beaucoup de classes également.
Quand ça monte, c'est difficile à pied aussi. L'effort se gère dans les 2 cas, avec un équipement adapté et en acceptant d'y aller mollo voire de mettre rapidement pied à terre ça se gère.
Mais encore une fois ce n est pas mon propos, je tiqué davantage sur le fait d'identifier certains territoires à des endroits où "avoir sa propre voiture est absolument indispensable", jusqu'à en faire un élément de définition irréfutable.
Je t'invite à venir vivre dans ces endroits. On a eu un collègue nommé chez nous sans permis car il venait d'une grande ville et l'en avait jamais eu besoin. En plus il est en poste partagé entre deux communes.
Bizarrement il a passé son permis en urgence. Le vélo, c'est mission impossible l'hiver. Le bus ? Un le matin mais qui arrive après le début des cours. Un le soir qui ne permet pas de rester aux réunions. Et il n'y a rien d'autre. A part le stop...
Sur le poste partagé entre deux communes, c'est plus le problème de l'administration que du collègue. Soit il y a des transports en commun entre les 2 lieux d'affectations et l'emploi du temps est adapté en fonction des horaires, soit l'administration trouvera (de mauvaise grâce) une autre solution. Il n'y a pas d'obligation d'avoir le permis et/ou une voiture pour passer les concours de l'enseignement.
Il y a par ailleurs des personnes qui se retrouvent du jour au lendemain sans possibilité de conduire (accident, retrait de permis, maladie incompatible avec la conduite...), il faut bien trouver une solution dans ce type de cas. Par exemple, un ami n'a pas eu le droit de conduire pendant 3 ans (épilepsie non stabilisée)...
L'administration s'en fout complètement par ici. Dans mon collège, la moitié des collègues sont en poste partagé.
Le collègue qui n'avait pas le permis a utilisé le taxi et a vite passé le permis.
- celitianSage
J'étais dans ce cas au début de ma carrière, il y a 25 ans, donc je n'avais demandé que des postes dans des académies avec des transports.Vincent35 a écrit:Isis39 a écrit:Rosanette a écrit:Le vélo n est pas nécessairement plus contraignant et doit prendre en compte plusieurs critères (activité physique, facilité et coût de stationnement, rapidité ville). Je ne trimballe pas toutes mes évals à chaque fois et tous les jours, et j'ai beaucoup de classes également.
Quand ça monte, c'est difficile à pied aussi. L'effort se gère dans les 2 cas, avec un équipement adapté et en acceptant d'y aller mollo voire de mettre rapidement pied à terre ça se gère.
Mais encore une fois ce n est pas mon propos, je tiqué davantage sur le fait d'identifier certains territoires à des endroits où "avoir sa propre voiture est absolument indispensable", jusqu'à en faire un élément de définition irréfutable.
Je t'invite à venir vivre dans ces endroits. On a eu un collègue nommé chez nous sans permis car il venait d'une grande ville et l'en avait jamais eu besoin. En plus il est en poste partagé entre deux communes.
Bizarrement il a passé son permis en urgence. Le vélo, c'est mission impossible l'hiver. Le bus ? Un le matin mais qui arrive après le début des cours. Un le soir qui ne permet pas de rester aux réunions. Et il n'y a rien d'autre. A part le stop...
Sur le poste partagé entre deux communes, c'est plus le problème de l'administration que du collègue. Soit il y a des transports en commun entre les 2 lieux d'affectations et l'emploi du temps est adapté en fonction des horaires, soit l'administration trouvera (de mauvaise grâce) une autre solution. Il n'y a pas d'obligation d'avoir le permis et/ou une voiture pour passer les concours de l'enseignement.
Il y a par ailleurs des personnes qui se retrouvent du jour au lendemain sans possibilité de conduire (accident, retrait de permis, maladie incompatible avec la conduite...), il faut bien trouver une solution dans ce type de cas. Par exemple, un ami n'a pas eu le droit de conduire pendant 3 ans (épilepsie non stabilisée)...
Tu penses vraiment que l'EN va se soucier de savoir comment tu vas au boulot, si c'est le cas ça a bien changé, mon premier poste dans mon académie actuelle, j'étais nommée à 1h30 de chez moi alors que j'avais un bébé de 6 mois, et à l'époque je ne conduisais toujours pas.
Il a fallu que je me trouve un poste, que je «menace» d'être en arrêt maladie souvent pour que la révision d'affectation soit acceptée.
- ysabelDevin
Rosanette a écrit:Vos élèves n ont pas de ramassage scolaire ?
Un le matin qui fait arriver après 8h, ça signifie de commencer à 9, ce que certains collègues demandent. Et il n'y a pas de réunions tous les soirs. Concrètement, si le problème d'un enseignant se limitait aux déplacements le soir de conseils de classe, je pense qu'on ne parlerait plus d'une dépendance au tout voiture.
J'ai passé mon adolescence à dépendre des bus départementaux , je sais ce que ça implique comme contrainte, a fortiori quand on travaille.
Et justement, à lire les uns et les autres on voit que le mot 'contraintes est souvent remplacé par celui de nécessité /impossibilité, or en matière de transports, il y a des contraintes qu'on choisit d'occulter (le coût, la sédentarité, le stationnement).
Cela fait 30 ans qu'ils n'existent plus dans ma région… Quant au ramassage scolaire, ben, cela ne fonctionne que pour les scolaires. Quand ton gamin est apprenti ou va à la fac, il n'y a rien.
quand mon fils était apprenti, je l'emmenais le matin à la gare la plus proche, 6km, à 5h30. Et régulièrement, le train était annulé : soit on l'apprenait qq minutes avant par l'affichage, soit rien n'était affiché et il lui passait sous le nez (il avait pris du retard, donc ne s'arrêtait pas aux petites gares). Et combien de fois, le dernier train (20h) était annulé lui aussi.
Bon maintenant c'est encore pire, il n'y a plus que 4 trains dans la journée. Il faut donc aller à celle de la petite ville à 15 km.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- RosanetteEsprit éclairé
celitian a écrit:Tu écris que tes élèves se précipitent pour passer le permis alors qu'en RP, ce n'est clairement pas le cas.
Mais tu devrais être contente qu'en RP, les jeunes aient moins besoin du permis, ça fait moins de voitures sur les routes.
J'ai dit que dans mon 93, qui n'est clairement pas toute la région parisienne, les élèves se précipitaient encore pour passer le permis. C'est une réalité, c'est un souci dans le discours politique (leur rendre accessible le permis) et clairement la voiture fait encore largement partie de l'imaginaire des jeunes, y compris plutôt urbains.
Je rappellerais juste que passer le permis et avoir une voiture sont des réalités finalement assez déconnectées.
Et à te lire, je dois comprendre qu'il y a moins de voitures sur les routes en RP ou de jeunes derrière un volant...lol ?
Isis : le covoiturage n'est pas la possession d'un véhicule personnel si on est le covoituré ; ça implique qu'une autre personne ait une voiture, une personne qui pense que son véhicule lui est indispensable au quotidien (sinon ce n'est pas rentable). Or vous avez à l'esprit, et moi aussi hein, plein de cas où le fait de se passer de voiture peut être très compliqué, sans que ces cas ne suffisent à établir une vérité absolue.
De même, le modèle du covoiturage amène à penser celui de l'autopartage, qui se développe timidement mais réellement dans certains bleds du 77.
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