Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- stenchMonarque
*Ombre* a écrit:Près de chez moi, des professeurs ont refusé officiellement de présenter les 25 textes demandés et adressé à l'inspection le courrier suivant.
Je ne souscris pas personnellement à tout ce qui y est dit, mais ces collègues ont au moins le mérite de dire haut et fort certains problèmes.
Un découragement profond nous mine tous et une souffrance de plus en plus prégnante au cœur de notre travail nous pousse individuellement à chercher des solutions de survie : démission, demande de disponibilité, arrêts maladie, mise à temps partiel. Nous attirons votre attention sur ce dernier point : une partie de notre équipe a fait ce choix pour avoir une charge de travail acceptable, au prix du sacrifice d’un salaire décent.
Je souscris mot pour mot à cette lettre, en particulier, bien entendu, à ce que je quote, étant passé moi-même du temps partiel au congé maladie puis à la dispo.
- *Ombre*Grand sage
Kilmeny a écrit:25 textes ????
Pardon, 24.
Stench, moi aussi. Cela fait des années que je suis à temps partiel, pour une simple question de survie. Pour ne pas se tuer à la tâche, en Lettres au moins, il faut renoncer à un salaire complet.
- TivinouDoyen
Je pense demander un 90% l'an prochain pour survivre. Il faut que j'aille en discuter avec le CDE.
- stenchMonarque
stench a écrit:
Un découragement profond nous mine tous et une souffrance de plus en plus prégnante au cœur de notre travail nous pousse individuellement à chercher des solutions de survie : démission, demande de disponibilité, arrêts maladie, mise à temps partiel. Nous attirons votre attention sur ce dernier point : une partie de notre équipe a fait ce choix pour avoir une charge de travail acceptable, au prix du sacrifice d’un salaire décent.
Je souscris mot pour mot à cette lettre, en particulier, bien entendu, à ce que je quote, étant passé moi-même du temps partiel au congé maladie puis à la dispo.[/quote]
*Ombre* a écrit:
Stench, moi aussi. Cela fait des années que je suis à temps partiel, pour une simple question de survie. Pour ne pas se tuer à la tâche, en Lettres au moins, il faut renoncer à un salaire complet.
Tivinou a écrit:Je pense demander un 90% l'an prochain pour survivre. Il faut que j'aille en discuter avec le CDE.
D'un côté on lit ça, de l'autre on nous impose de refaire 50% de notre programme chaque année et on parle d'augmenter les obligations de service de deux heures. La machine s'emballe et le train va vite, très vite dérailler. Quelque part, je suis presque impatient que ça arrive, qu'on puisse construire autre chose. Je dis ça avec d'autant plus de facilité que ça a déjà déraillé pour moi
_________________
"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- VivivavaNiveau 10
Non : dans plusieurs équipes, dès octobre, les collègues se sont rendu compte qu'au rythme où ça allait, il fallait tout de suite, et dès le premier objet d'étude, décider d'enlever un texte par parcours, soit définitivement, soit en espérant, à la fin de l'année, pouvoir éventuellement l'ajouter.Dorine a écrit:Le discours varie selon les académies mais aussi selon les IPR de la même académie. Bref, c'est toujours le flou. On attend une décision commune, nationale qui ne viendra peut-être jamais. Si on doit faire moins d'EL, il vaut mieux le savoir suffisamment tôt pour éviter de faire les 3 premiers objets d'étude avec 6 EL et le dernier avec 2. J'exagère mais à peine. De toute façon pour le premier OE, c'est trop tard, on est tous à 6 pour les séries générales, non?
La décision a été souvent prise par réalisme : le risque qu'un objet d'étude passe totalement à la trappe en faisant 6 textes, les études de l'oeuvre pour l'oral ou l'écrit, l'entraînement au commentaire, la grammaire, a été vite envisagé.
Dans l'académie de Versailles, l'IPR jusqu'ici chargé d'y organiser l'EAF a entériné les décisions et autorisé à réduire les listes à 20 et 12. Parfois contre l'avis d'autres IPR, mais ceux-ci ne sont pas actuellement chargés de l'EAF.
- roxanneOracle
Nous, c'est différent, on est des warriors. On a eu une formation, les IPR nous pont parlé de possibilités de réduire à 20 les listes mais que ce n'était pas sûr que ça passe "légalement" cat peut-on réduire a posteriori un texte officiel? Enfin, bref, on se mouille un petit peu le doigt de pied et vite on le ressort. Je fus la seule à parler des difficultés ne serait-ce que matérielles à tenir les 24 textes. Et bien-sûr Super collègue pour dire que non, que ça rompait le principe d'égalité.
- KilmenyEmpereur
*Ombre* a écrit:Kilmeny a écrit:25 textes ????
Pardon, 24.
Stench, moi aussi. Cela fait des années que je suis à temps partiel, pour une simple question de survie. Pour ne pas se tuer à la tâche, en Lettres au moins, il faut renoncer à un salaire complet.
Cette phrase tellement vraie me gêne beaucoup. Dans quelle profession est-on obligé de renoncer à une partie de son salaire pour ne pas se tuer à la tâche ?
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- DorineHabitué du forum
J'avais hésité à faire 2 textes pour le parcours mais des collègues qui ont eu une réunion avec les IPR m'ont dit qu'il n'y avait rien à espérer pour cette année. Ça sera 24 textes car ils craignent les réclamations des parents. Je ne comprends toujours pas pourquoi un élève se plaindrait d'avoir moins de textes que prévu. Ce qu'il faut éviter, c'est que certains élèves se retrouvent avec 24 textes et d'autres avec 20. D'où la nécessité d'une décision commune, officielle.
- cecile23Niveau 10
Nous avons décidé en équipe - 9 profs- de ne pas aller au-delà de 20-21 textes. Comme ça au moins tous les élèves de notre lycée seront logés à la même enseigne. Faut pas pousser, on est en horaires plancher sans aucun dédoublement. Nous avons fait un courrier officiel, sous couvert de notre proviseur, pour en informer notre inspection.
- DalvaVénérable
Dans beaucoup, malheureusement. Et encore, nous avons de la chance : en prenant un vrai temps partiel, nous pouvons avoir réellement moins de boulot car une classe en moins. Ma soeur, qui bosse au conseil général dans le secteur social, a renoncé à son temps partiel : moins payée pour autant de boulot car personne ne prendrait ses dossiers à sa place. Elle ne dort plus la nuit tant elle est débordée et ne peut pas faire correctement son travail. Et dans son cas, ce n'est pas le niveau scolaire des enfants qui est en jeu, mais leur vie. Quand vous vous demandez pourquoi un enfant déjà signalé depuis longtemps est toujours chez ses parents, c'est parce qu'une seule personne traite un secteur qui était autrefois traité par deux ou trois personnes. Et comme à nous, on ajoute à ces personnes de multiples réunions sans intérêt auxquelles on leur reproche de n'être pas allées.Kilmeny a écrit:*Ombre* a écrit:Kilmeny a écrit:25 textes ????
Pardon, 24.
Stench, moi aussi. Cela fait des années que je suis à temps partiel, pour une simple question de survie. Pour ne pas se tuer à la tâche, en Lettres au moins, il faut renoncer à un salaire complet.
Cette phrase tellement vraie me gêne beaucoup. Dans quelle profession est-on obligé de renoncer à une partie de son salaire pour ne pas se tuer à la tâche ?
Bref, c'est hors-sujet, mais nous ne sommes pas les seuls à être logés à cette enseigne. On croule sous le boulot, on déprime de mal le faire, pendant que d'autres sont au chômage.
- *Ombre*Grand sage
Vous voulez la déclinaison à l'hôpital ?
Mon mari me disait que, dans le service où il travaille, il y a quelques années, il y avait 12 soignants. Il y en a maintenant 5. La charge de travail, elle, n'a pas diminué.
Mon mari me disait que, dans le service où il travaille, il y a quelques années, il y avait 12 soignants. Il y en a maintenant 5. La charge de travail, elle, n'a pas diminué.
- AscagneGrand sage
J'imagine qu'ils vont finir par revenir sur ces modalités et ce nombre de textes ? J'ai cru voir quelques messages et citations d'inspecteurs qui allaient dans ce sens...
Je ne suis pas dans le secondaire cette année mais comme mes collègues, l'an dernier, lors de la réunion d'information sur la réforme, je trouvais que c'était charger encore plus les enseignants de lettres par rapport aux collègues (sans qu'il y ait une quelconque compensation par ailleurs). Même devant mes L1, à la fac donc, j'ai dû diminuer le nombre de textes d'étude initialement choisi, préférant que l'analyse soit précise et détaillée, plutôt qu'on fasse ça vite et mal.
Je ne suis pas dans le secondaire cette année mais comme mes collègues, l'an dernier, lors de la réunion d'information sur la réforme, je trouvais que c'était charger encore plus les enseignants de lettres par rapport aux collègues (sans qu'il y ait une quelconque compensation par ailleurs). Même devant mes L1, à la fac donc, j'ai dû diminuer le nombre de textes d'étude initialement choisi, préférant que l'analyse soit précise et détaillée, plutôt qu'on fasse ça vite et mal.
- 0massilia0Niveau 6
Je pense qu'il faut qu'on se regroupe pour protester, par équipes, comme certains l'ont fait. Il est inadmissible, comme ça se passe dans notre académie, de se faire aboyer dessus par des inspecteurs qui brandissent la loi pour nous faire craindre des sanctions.
Ce métier craint de plus en plus, à croire qu'on cherche vraiment à nous en dégoûter.
Ce métier craint de plus en plus, à croire qu'on cherche vraiment à nous en dégoûter.
- DalvaVénérable
Si je peux me permettre, il est possible de protester dans deux directions différentes : soit on dit qu'il est impossible de traiter correctement le programme (donc le nombre de textes) dans le temps imparti, soit on demande à ce que seuls les élèves capables de suivre effectivement ce programme dans le temps imparti soient envoyés en 2de GT. Il faut être cohérent, quand on rédige des programmes.
- prof du chaosNiveau 5
Notre ipr a été très clair, en s'appuyant sur éduscol, on peut bidouiller:
"sauf mention expliquant et justifiant l'anomalie, chaque objet d'étude doit comporter" dit le texte.
Libre à nous "d'inventer" des anomalies pour justifier le nombre de textes (il nous a dit que neige, grève et tout ce qu'on voulait était recevable), le tout est que cela soit explicitement mentionné sur le descriptif pour éviter les contestations.
oui je sais c'est n'importe quoi, mais si ça peut vous aider à mieux dormir...
"sauf mention expliquant et justifiant l'anomalie, chaque objet d'étude doit comporter" dit le texte.
Libre à nous "d'inventer" des anomalies pour justifier le nombre de textes (il nous a dit que neige, grève et tout ce qu'on voulait était recevable), le tout est que cela soit explicitement mentionné sur le descriptif pour éviter les contestations.
oui je sais c'est n'importe quoi, mais si ça peut vous aider à mieux dormir...
_________________
ça me tiendra jamais jusqu'à la retraite
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum