Nombre de textes dans le descriptif

Les formateurs qui enseignent chez nous ont refusé de faire les 24 textes.

La prof de fiston est absente depuis la rentrée. Je pense que sa première remplaçante était vacataire et depuis les dernières vacances plus personne... Je porte plainte contre l'EN??? Plus sérieusement j'espère que son jury sera compréhensif.

Pour répondre à Stench : je pense qu'il ne faut surtout pas mettre une justification sur le descriptif où il n'y a pas 24 textes, car c'est ce qui peut à mon avis pousser à attaquer en justice, si vraiment cela allait jusqu'aux tribunaux. Les parents, voyant cette justification, peuvent s'inquiéter et c'est à mon avis la mention d'une justification qui peut produire des difficultés.

Le BO est mal écrit et ne tient pas compte des aléas des cours supprimés et des suppressions d'heures dans les DHG, nous n'allons pas nous justifier d'une difficulté qui ne provient pas de nous.

Notre équipe a fait part de sa décision à l'IPR qui est venu nous voir et qui a refusé de nous entendre. Il était là pour le dernier RV de carrière de plusieurs collègues (dont moi), c'est vous dire si nous craignons l'existence de sanctions à notre égard. Un autre IPR de la même académie, qui coordonne l'EAF, est d'accord pour qu'on baisse le nombre de textes et dit qu'il fera remonter cette remarque parce qu'il l'entend dans tous les lycées qu'il visite. J'en déduis que dans les autres académies il y a le même désaccord entre inspections, et qu'on n'aura pas d'ennuis, sinon les IPR se désavoueraient les uns les autres. Je comprends en revanche que devant toute une assemblée de collègues dépassant la simple équipe d'un lycée, l'IPR n'ose pas se mouiller.

Poupoutch a écrit:Nous avons prévu de poser la question à l'inspectrice, qui nous rencontre début décembre. En ce qui me concerne, j'en suis au 5e texte, autant dire que 24 est un vœu pieux.

Exactement comme toi, Poupoutch. 5ème texte. C'est le cas pour mes autres collègues aussi. Et on n'a encore pas eu les E3C, la journée de prévention je-ne-sais-quoi, l'exercice de confinement, et j'en passe.
J'ai donc décidé qu'il n'y en aurait pas de 6ème.

La direction, à qui nous avons fait part du problème, nous a répondu "mais nous pouvons vous payer des heures supplémentaires en HSE!".

Notre réaction:

sifi a écrit:

Poupoutch a écrit:Nous avons prévu de poser la question à l'inspectrice, qui nous rencontre début décembre. En ce qui me concerne, j'en suis au 5e texte, autant dire que 24 est un vœu pieux.

Exactement comme toi, Poupoutch. 5ème texte. C'est le cas pour mes autres collègues aussi. Et on n'a encore pas eu les E3C, la journée de prévention je-ne-sais-quoi, l'exercice de confinement, et j'en passe.
J'ai donc décidé qu'il n'y en aurait pas de 6ème.

La direction, à qui nous avons fait part du problème, nous a répondu "mais nous pouvons vous payer des heures supplémentaires en HSE!".

Notre réaction:

C'est ce qu'attendent de nous ceux et celles qui défendent le fait que nous fassions intégralement le programme (les concepteurs du programme).
Pensant que nous sommes des fainéants ou des personnes qui ne savent pas travailler vite sur des œuvres (ben oui, on les maîtrise à fond et on peut improviser des explications), ils font mine de ne pas comprendre que 1/ nous sommes épuisés et ne voyons pas pourquoi nous devrions en faire davantage que ce que nous faisons déjà (c'est déjà bien trop) 2/ il n'y a pas de créneau disponible dans les emplois du temps des élèves, qui n'ont pas besoin de cela pour avoir une charge déjà lourde. Ou alors, le samedi après-midi, les soirs après 18 h ?

Oui, parce que dans toute cette histoire de "vous n'avez qu'à faire des heures supplémentaires", on oublie qu'il s'agit aussi de (nombreuses, si on veut boucler) heures supplémentaires pour les élèves...
Mes 1res ont eu un grand moment d'angoisse la semaine dernière, et j'ai passé une heure de mon précieux temps à parler avec eux: ils sont dépassés par le niveau demandé et la rapidité avec laquelle les sujets sont traités, ne savent plus comment s'organiser, et certains élèves sérieux ont l'impression d'avoir la tête sous l'eau. On a eu droit à quelques crises d'angoisse en première, notamment parmi des élèves vraiment sérieux mais qui ont un niveau moyen.
Dans mon lycée, le niveau est relativement faible, de nombreux élèves sont issus de milieux défavorisés et quelquefois non francophones: ils sont souvent les premiers de leur famille à arriver à ce niveau d'études. Ils m'ont dit pendant ce moment de discussion qu'ils avaient l'impression de ne pas avoir le temps de progresser.

C'est ce qui m'inquiète aussi, en plus de nos difficultés propres. Même en anticipant les difficultés des élèves (je m'y attendais, ayant le même public que toi), on se retrouve à les mettre sous pression. Même les "meilleurs" élèves se sentent noyés. On leur suce toute la moelle alors même que pour les très bons il faudrait se conserver des ressources à exploiter dans les études supérieures, en CPGE.
On observe l'explosion des dérives comme celles, en commentaire sur table, des fraudes : elles proviennent aussi désormais des élèves les plus sérieux, qui se laissent gouverner par le stress.

Et pour les élèves venus en France il y a peu, c'est très embêtant : ils vont être évalués sur leur niveau d'expression dès février aux E3C, au lieu de l'être en juin de l'année suivante.

Oui, c'est le cas chez moi aussi, des élèves arrivés il y a quelques années, qui se retrouvent à devoir affronter des difficultés insurmontables en un temps record.

Dans la série "bons élèves rongés par l'angoisse", j'ai eu encore le cas hier: l'un des meilleurs élèves de la classe, délégué, leader respecté par la classe, ne m'a pas rendu du tout son devoir. Je lui ai parlé en fin d'heure: c'est un garçon qui est en train de se noyer. Il vient heureusement d'une famille qui peut l'aider: il m'a raconté être suivi par un psy pour surmenage et début de dépression liée au stress. Il se voyait ingénieur dans l'automobile, est venu exprès dans notre lycée suivre la spécialité SI (avec maths et physique) et voit son monde s'écrouler.
Il n'arrive plus à travailler, tout en étant obsédé par la réussite et la peur de l'échec. Il est en train de renoncer à son rêve... il est aussi excellent violoniste, voulait passer je ne sais quel certificat au conservatoire, et ne trouve plus le temps de travailler son instrument.

J'ai essayé comme j'ai pu de le calmer, de le rassurer, lui ai donné quelques astuces d'organisation et de priorités à définir. Ceci dit, les dégâts sur les élèves sont énormes au bout de seulement un trimestre.

Alors, honnêtement, les nôtres sont loin du burn out. Par contre, e techno, ça fait beaucoup de choses différentes, et comme pour le coup, ils ne font pas grand chose chez eux, il faut cravacher en classe ce qui crée des tensions avec eux que je n'avais pas l'année dernière avec le même profil de classe (STI2D)

sifi a écrit:

Poupoutch a écrit:Nous avons prévu de poser la question à l'inspectrice, qui nous rencontre début décembre. En ce qui me concerne, j'en suis au 5e texte, autant dire que 24 est un vœu pieux.

Exactement comme toi, Poupoutch. 5ème texte. C'est le cas pour mes autres collègues aussi.

J'ai cru comprendre que vous aviez des Premières G... Quelqu'un ici aurait des Premières techno ? J'en suis à ma 3ème EL, toujours dans mon premier objet d'étude... même si le nombre de textes est moins élevé que pour les premières G, je doute quand même réussir à aller au bout...

En série techno, je viens de finir la 3e EL. En ce qui concerne la méthodologie, j'ai bossé l'épreuve orale et le résumé (fiasco complet pour le résumé, donc à refaire je pense.).

En série générale, j'ai fini 5 EL, la methodo du commentaire et de l' épreuve orale. Je suis au milieu de la leçon de grammaire sur l'interrogation, que je scinde en trois séances d'une heure. Et la semaine prochaine : défense d'avancer, donc révisions.

Mais tout va bien!

Khorsabad a écrit:

sifi a écrit:

Poupoutch a écrit:Nous avons prévu de poser la question à l'inspectrice, qui nous rencontre début décembre. En ce qui me concerne, j'en suis au 5e texte, autant dire que 24 est un vœu pieux.

Exactement comme toi, Poupoutch. 5ème texte. C'est le cas pour mes autres collègues aussi.

J'ai cru comprendre que vous aviez des Premières G... Quelqu'un ici aurait des Premières techno ? J'en suis à ma 3ème EL, toujours dans mon premier objet d'étude... même si le nombre de textes est moins élevé que pour les premières G, je doute quand même réussir à aller au bout...

Je viens de finir ma 3ème EL avec mes ST2S. la 4ème est pour la semaine à venir puis je passe à mon 2ème OE.

Tivinou a écrit:En série techno, je viens de finir la 3e EL. En ce qui concerne la méthodologie, j'ai bossé l'épreuve orale et le résumé (fiasco complet pour le résumé, donc à refaire je pense.).

En série générale, j'ai fini 5 EL, la methodo du commentaire et de l' épreuve orale. Je suis au milieu de la leçon de grammaire sur l'interrogation, que je scinde en trois séances d'une heure. Et la semaine prochaine : défense d'avancer, donc révisions.

Mais tout va bien!

Question méthode, j'ai fait le résumé. Ils ont le 2ème à me rendre cette semaine ; j'ai revu le commentaire (pour le moment, uniquement des parties ou des plans détaillés). L'oral, j'attends janvier, ce qui me permettra d'avoir assez d'EL.
Par contre, pour l'instant je n'ai quasi rien fait en grammaire avec les ST2S

En STMG, j'ai fini ma séquence sur la poésie, j'avance bien car je fais le strict minimum sur l'oeuvre au programme vu qu'ils n'ont pas de dissertation. J'ai juste vu quelques poemes complementaires sur la boue et l'or pour preparer la 2e partie de l'oral. Pour la méthode, on a bien revu le commentaire et cette semaine, on travaille la 1re partie de l'oral avec les 4 textes de la séquence 1. J'ai vu la négation et l'interrogation, niveau primaire, avec eux en AP. Il faut que je revienne dessus.

En 1re Générale, c'est plus compliqué ! Je finis mon texte 6, et donc la séquence poésie, cette semaine. Beaucoup de temps passé sur des lectures de poèmes complémentaires concernant le parcours. J'ai vu avec eux la méthode du commentaire, de la dissertation et on a fait un entraînement à la 1re partie de l'oral. En grammaire, on a vu la négation dans Les Fleurs du Mal.
Je ne sais pas du tout si j'arriverai à 24 textes, mais ça m'étonnerait... Je suis en retard par rapport à l'année dernière et je n'avais fait alors que 20 textes !

Pomée a écrit:

En 1re Générale, c'est plus compliqué ! Je finis mon texte 6, et donc la séquence poésie, cette semaine. Beaucoup de temps passé sur des lectures de poèmes complémentaires concernant le parcours. J'ai vu avec eux la méthode du commentaire, de la dissertation et on a fait un entraînement à la 1re partie de l'oral. En grammaire, on a vu la négation dans Les Fleurs du Mal.
Je ne sais pas du tout si j'arriverai à 24 textes, mais ça m'étonnerait... Je suis en retard par rapport à l'année dernière et je n'avais fait alors que 20 textes !

6 textes, c'est un quart de l'objectif, à qqch comme un quart de l'année... c'est ce que je me dis pour ne pas angoisser puisque j'en suis au même point. Si ce n'est que sur le parcours, je n'ai fait aucun texte complémentaire: pas le temps... Et chez nous, il est impensable que les élèves ne présentent pas les 24 textes.

Chez nous non plus. Personne ne remet en question la quantité de textes à faire. Donc ce sera 24, mais comment?

Tivinou a écrit:Chez nous non plus. Personne ne remet en question la quantité de textes à faire. Donc ce sera 24, mais comment?

Au forcing...Gavage d'oies... Ils en font les frais, ils commencent leurs épreuves de bac dans 2 mois, 1er bac blanc dans 3 semaines. je les plains, même si bcp n'ont pas un rythme de travail adéquat.
Pour ma part, j'ai opté pour des analyses faites par leurs soins: un volontaire sur chaque texte, cela les entraine à l'oral, à l'analyse. Je reprends systématiquement par la suite, on fait le point sur les prestations. De fait, en une séance de 2h, une EL est faite. J'ai pris énormément de retard sur les Fleurs, j'espère de fait qu'en ayant rattrapé ainsi un peu de temps, je pourrais réussir à trouver un équilibre plus pertinent. Mais nous coulons tous ensemble.

Je ne vois vraiment pas ce qui serait à craindre si nous ne faisons pas 24 textes.

+1

Ben moi ce sera 20 grand max : (3 + 2) x 4 = 20.

Je viens de finir le 7e texte, je compte arriver à 9 d'ici le 8/12, car ensuite je serai en arrêt pour ma grossesse. Je cavale un peu en ce moment mais comme les élèves vont avoir au moins 2 ou 3 semaines sans remplaçant (au minimum) je veux avancer autant que possible. J'ai passé du temps sur Baudelaire. Ma séquence 2 porte sur Montaigne et on va plus vite. L'oeuvre est tout de même moins dense.

J'ai toujours considéré que fin janvier nous devions avoir fait la moitié des textes (parce qu'ensuite il y a la neige, la semaine d'oraux blancs, les jours fériés de mai, les convocations pour le BTS, pour l'option au bac, et tutti quanti). J'arrivais à 10 textes en voie générale, 6-7 textes en voie technologique fin janvier l'an dernier. Je ne vois pas comment arriver à 12 ou 8 textes alors que davantage de semaines vont sauter avec les E3C et que j'ai moins d'heures par semaine pour arriver au même compte que l'an dernier. Pourtant, moi aussi je fais faire les explications par les élèves (nous ne faisons collectivement qu'une reprise).
J'entends l'argument de l'inégalité : pourquoi des élèves auraient 24 (ou 16) textes et d'autres 20 (ou 12) ? Eh bien, peut-être que ceux qui vont avoir moins de textes ont eu moins d'heures. Ici, nous sommes passés de 5 à 4 heures en voie générale, de 4 à 3 en voie technologique - et encore : les STMG à 36 sont tellement ingérables que le chef a dû mettre en place du demi-groupe (18 élèves par demi-groupe) sans augmentation de l'horaire - il n'a pas les heures - soit 4h / prof, 2h / élève.
Et je sais fort bien qu'autour des E3C nous allons avoir des élèves complètement ailleurs et que les cours vont être laborieux (je compte donc davantage de semaines que seulement celles de l'E3C).

En STMG : 3 EL faites, la 4e si tout va bien dans la semaine. En grammaire, il a bien fallu commencer par la différence entre conjonctive et relative, qu'évidemment ils avaient oubliée (et ont oubliée derechef depuis). Un pauvre vague plan de commentaire, une première approche ratée du résumé qui demande une aisance dans la lecture et le maniement de la langue qu'aucun d'eux ne possède, (de la "contraction de texte", pardon, pas encore "suivie d'un essai" ). L'OI avec ses 2 pauvres EL a été survolée, j'ai ramé comme j'ai pu mais on manque de temps pour expliquer, reprendre, répondre aux questions, etc. On n'arrivera jamais à 16 textes, et tant pis.
Ce que je fais n'a plus aucun sens : j'ai l'impression de gaver des oies, c'est incroyablement stupide.

Retour de formation avec l'IPR aujourd'hui : les 24 textes constituent un minimum, il est hors de question d'envisager de ne pas les faire, alors parler d'en faire moins... En même temps, il considère qu'on doit voir un texte en 2h, parce que les élèves ne doivent parler que 8 min dessus, ce qui correspond à une quinzaine de remarques de style. Effectivement, vue comme ça, une EL va plus vite.

On en a profité pour lui demander des précisions sur la dissert', il a botté en touche : œuvre ou parcours, ils n'en savent rien, et l'épreuve est dans 7 mois... Quel mépris pour les professeurs et les élèves.

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