Dissertation EAF

Vloià, et comme on ne connait pas le parcours, c'est très open.

Comalte a écrit:Oups, j'ai dit à mes élèves d'éviter de citer les œuvres du parcours dans le dvlpt pour ne pas tomber dans le hors-sujet... :|

Le parcours a sa place dans la dissertation.

Ce qu'ils auraient pu faire, et qui aurait évité l'angoisse des élèves et des profs, c'est de fournir, pour chaque parcours, une liste de propositions dans laquelle on aurait pu piocher sans en avoir l'obligation. Cela, en plus de nous faire gagner du temps, aurait déjà éclairé le sens de certains intitulés très vagues comme "Pensée et Imagination au XVIIème siècle" ou "Le personnage de roman, esthétiques et valeurs"...

Ah non! On est déjà assez contraint par l'oeuvre imposée, le parcours est l'espace de liberté!

Pour moi vous vous cassez beaucoup la tête ...
Les sujets ressembleront au ceux d’avant, appuyés sur l’entrée de l’objet d’étude et appliqués à l’œuvre et le parcours :
Du type :
«  je suis las de ce monde ancien » proclame Apollinaire. Peut-on donc dire que le recueil Alcool est une œuvre résolument  « «moderne »: vous éclairerez votre propos par des références précises à l’œuvre et aux œuvres étudiées dans le parcours....

En gros vous remplacez » en prenant appui sur les textes du corpus » par: « en prenant appui sur l’œuvre étudiée. »...

Bref on recycle, on recycle ....

Mais je peux me gourer...mais c’est quand même ce qui est écrit noir sur blanc sur le BO...

Et comme d’hab 90% des élèves fuiront la dissert...

Il fut une époque (la mienne...) où les oeuvres étaient imposées en première et la dissertation portait dessus... peut-être devriez-vous aller voir les annales de cette époque ? Cela se trouve encore rapidement sur le net, par exemple en 1997 :

Selon un critique contemporain, tout roman de MALRAUX présente l'aventure sous trois aspects : "une aventure imaginaire et romanesque, une autre politique et sociale, une troisième enfin esthétique et métaphysique".

L'oeuvre de MALRAUX que vous avez étudiée cette année répond-elle à cette affirmation ?

En 1998 :

Un critique écrit au sujet des Confessions : "On y voit, plus que l'autoportrait d'un homme tourmenté, le récit rétrospectif d'une destinée malheureuse, tracé par un écrivain pathétique à force de crier son excellent naturel, malade de ses contradictions, avide de s'attirer la sympathie du lecteur."

Commentez cette réflexion d'après votre lecture des quatre premiers livres des Confessions de ROUSSEAU.

En 1999 :

"Sans dépayser le spectateur ni par le langage, ni par les situations, ni par les héros, le mythe antique, dans une pièce moderne, ouvre au public les portes du rêve et de la réflexion."

Ces propos s'appliquent-ils à l'oeuvre théâtrale du XXème siècle que vous avez étudiée ?

Etc.

Je rêve d’une ouverture du journal de 20h à la TV du style : « Dans 4 mois c'est le Bac de Français, et depuis septembre les modalités de la nouvelle épreuve n’ont toujours pas été expliquées aux enseignants, qui font cours à l’aveugle sans consignes claires. Reportage sans le lycée gnagnagna.... ».

Juste pour voir la tête du Ministre.

Mais, je rêve...

Par contre les parents sont-ils au courant de tout ça tellement ? Qu’en disent les élèves ? Les familles se manifestent-elles ?

Bonjour,

Quels sujets de dissertation ont été donnés sur Les Fleurs du mal de Baudelaire et sur Phèdre dans les années 90 ? Je n'en ai plus souvenir : j'ai la mémoire qui flanche, je ne m'en souviens plus très bien...

premier bac blanc : Sujet : une dissertation sur la première OI étudiée : Montaigne; deux textes de commentaire au choix en lien avec la deuxième OI, Madame de Lafayette, scènes de rencontre amoureuse. résultat : un seul élève sur mes 50 a choisi la dissertation ;choisi est un bien grand mot, car il a rempli un recto verso. Le sujet de dissertation avait pourtant été travaillé en classe en exercice, avec d'autres certes, mais quand même. je n'ai fait que deux OI pour l'instant, et je me rends compte (ou je fermais les yeux pour continuer à espérer) qu'en dépit de tous mes efforts (et du temps fou passé à préparer en amont, et avec eux, faire des synthèses et des entrainements) , ils sont incapables de traiter la dissertation; ou ils choisissent ce qu'ils pensent être la facilité : le commentaire. Je ne peux leur reprocher. total : j'ai explosé le quota d'heures pour préparer les deux premières OI dans la perspective de la dissertation. Pour quoi en fait ? comme les années précédentes 2 à 3 % d'élèves la choisiront au bac, l'élite ou les suicidaires. travail même pas récupérable pour l'oral, car il n'y a plus d'entretien. un programme digne de l'agrégation pour accoucher d'une souris. Les inspecteurs disent que la finalité n'est pas l'examen , mais l'apport culturel et la formation aux études supérieures. ma foi !

Oui... j’avais fait une estimation optimiste de 90% qui de toute façon ne prendraient pas la dissertation...

J'ai deux classes générales: dans la première environ 3 élèves sur 33 veulent prendre la dissertation; dans la 2ème 10 à 12 élèves sur 35. Après, entre les intentions et la réalité.... 1er bilan au bac blanc à la rentrée; on verra bien!

C'est pour ça qu'il n'y a pas de raison de stresser pour le mois de juin quand il faudra corriger des dissertations sur des oeuvres qu'on n'aura pas choisies. Ça ne devrait pas concerner plus de 3 copies.

gregforever a écrit:J'ai deux classes générales: dans la première environ 3 élèves sur 33 veulent prendre la dissertation; dans la 2ème 10 à 12 élèves sur 35. Après, entre les intentions et la réalité.... 1er bilan au bac blanc à la rentrée; on verra bien!

3 et 4 sur des classes de 33 et 36 élèves .

effectivement, cela m'étonnerait que les élèves révisent les 4 oeuvres au programme en juin...C'est énorme pour un élève de lycée, sauf être un littéraire dans l'âme, et avoir une excellente mémoire. C'est supposé être un programme de tronc commun, et non celui de la spécialité. Pourtant on a l'impression que c'est l'inverse .

Il suffit d'un peu de Mallarmé pour le commentaire. 
De toute façon, l'écrit est coeff. 5, l'oral aussi, comparé  au 30 % de CC et à l'émiettage des autres disciplines, c'est que dalle. 
N'oubliez pas la bienveillance entre 10 et 15 dans toutes les disciplines. On devrait arriver à 95 % de réussite au bac et à 70 % de mentions B. 
Donc, vous distribuez en début d'année les photocopies sur tout le programme. Vous leur dîtes d'apprendre tout par cœur. Vous faites un peu de méthode de commentaire. Pour la dissertation qui se transforme généralement en question de cours, vous donnez des sujets tout prêts. 
Puis les 80 % de temps qui restent, vous vous consacrez dans vos classes à la littérature, sa lecture, sa beauté, etc. 
Attendez le dernier PPCR. Il vous restera ainsi 20 à 25 ans pour enfin faire votre métier comme vous l'entendez. 
Pour les notes et les moyennes, demandez aux parents et aux CDE, et lisez Topaze.
Je pense que je ne vais pas tarder à adopter cette attitude et retrouver ainsi les lettres de noblesse de mon métier. 
Et je ferai, qui sait, un beau cours avec les élèves sur Mallarmé.

Dans les annales du Bac 96 des Premières L, il y a des sujets exploitables pour Le Rouge et le Noir, si certains en cherchent.

Et dans les annales de 2001 sur Le Mariage de Figaro de Beaumarchais.

Tu les trouves où, Mehitabel? Tu les aurais en scan?

Suite :

Sujets de septembre à l'étranger (signalé par @AnnaProut). Le problème reste donc entier : une question sur une œuvre, une réponse qui doit s'appuyer sur d'autres œuvres. Quel est le sens de tout ceci ? pic.twitter.com/Tt5tdWUW6I

— Loys Bonod (@loysbonod) September 5, 2020

La formule « vous répondrez à cette question » m’étonne, c’était formulé comme ça du temps de l’ancienne formule? J’ai l’impression qu’il y avait le sujet et une bafouille du genre vous vous appuierez sur bla-bla sans dire « question ».
Je me trompe peut-être.

La question porte clairement sur le roman et ils parlent des textes du parcours : c'est ridicule...

ce sont peut être des sujets "consensuels" , pour ne pas désavantager les candidats qui passent cette épreuve en septembre...sinon, on se demande à quoi servent les textes du parcours en effet. La question porte sur le roman lui-même. Tant mieux, s'ils maitrisent le roman, c'est déjà ça !

Il me semble qu'un exemple additionnel est possible (c'est ce que je j'avais cru comprendre de ma formation en janvier). Ils donnent un argument et un exemple de l'OI et peuvent dire "de la même manière on retrouve cela chez..." et là exemple du parcours (ou pour nuancer, contredire...) Non?

Autre remarque: du coup, le sujet sera forcément une question? La formulation "vous répondrez à la question" le suggère, non? Qu'en est-il alors de la problématique?

ysabel a écrit:La question porte clairement sur le roman et ils parlent des textes du parcours : c'est ridicule...

Oui, ça m'a rendue perplexe et autant dire que pour mélanger tout le monde, il n'y a pas mieux.