- e-mietteNiveau 7
Oui, je ne cesse de le conseiller à mes élèves aussi, mais combien suivent ce conseil ?...
Enfin, quand tu dis de remonter mot après mot, c'est peut-être un peu exagéré, non ? Notamment pour vérifier les accords orthographiques et la structure syntaxique, il vaut mieux remonter phrase par phrase, je pense.
Enfin, quand tu dis de remonter mot après mot, c'est peut-être un peu exagéré, non ? Notamment pour vérifier les accords orthographiques et la structure syntaxique, il vaut mieux remonter phrase par phrase, je pense.
- roxanneOracle
Pour ceux qui font beaucoup de fautes, je leur conseille de faire des relectures avec un objectif à chaque fois : une fois pour les accords pluriel, une fois pour les conjugaisons, une fois pour l'orthographe d'usage.
- NLM76Grand Maître
Peu suivent le conseil. Mais ceux qui le suivent y gagnent. Je conseille aussi souvent de commencer cette relecture par la conclusion puis l'introduction. Quant à remonter phrase par phrase, je n'y crois guère : il faut ruser avec le cerveau pour éviter l'ennui et l'inattention.e-miette a écrit:Oui, je ne cesse de le conseiller à mes élèves aussi, mais combien suivent ce conseil ?...
Enfin, quand tu dis de remonter mot après mot, c'est peut-être un peu exagéré, non ? Notamment pour vérifier les accords orthographiques et la structure syntaxique, il vaut mieux remonter phrase par phrase, je pense.
- trompettemarineMonarque
Je connaissais la technique. Mais j'avoue ne plus l'avoir utilisée depuis longtemps. Je vais la remettre en pratique dès la sixième en dictée ou autres exercices dès la sixième.
Merci de ce rappel NLM !
Merci de ce rappel NLM !
- eliamEsprit éclairé
Je conseille la même chose.roxanne a écrit:Pour ceux qui font beaucoup de fautes, je leur conseille de faire des relectures avec un objectif à chaque fois : une fois pour les accords pluriel, une fois pour les conjugaisons, une fois pour l'orthographe d'usage.
- NLM76Grand Maître
Moi aussi je disais cela auparavant. Mais, au doigt mouillé, il me semble que la recommandation de relecture à l'envers est globalement un peu plus efficace. Il faudrait évaluer cela plus précisément.eliam a écrit:Je conseille la même chose.roxanne a écrit:Pour ceux qui font beaucoup de fautes, je leur conseille de faire des relectures avec un objectif à chaque fois : une fois pour les accords pluriel, une fois pour les conjugaisons, une fois pour l'orthographe d'usage.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
Ce que je veux dire, c'est que justement, j'ai le sentiment que plus d'élèves le font, et que ceux qui le font en voient les effets.
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- egometDoyen
NLM76 a écrit:Moi aussi je disais cela auparavant. Mais, au doigt mouillé, il me semble que la recommandation de relecture à l'envers est globalement un peu plus efficace. Il faudrait évaluer cela plus précisément.eliam a écrit:Je conseille la même chose.roxanne a écrit:Pour ceux qui font beaucoup de fautes, je leur conseille de faire des relectures avec un objectif à chaque fois : une fois pour les accords pluriel, une fois pour les conjugaisons, une fois pour l'orthographe d'usage.
Pour forcer les élèves à lire ce qu'ils ont vraiment écrit et non ce qu'ils ont voulu lire? Un conseil que je donne, c'est de se vider l'esprit avant la relecture. Il s'agit de penser à tout autre chose, pour aborder le texte avec un esprit neuf. Si on demande à un élève de se relire deux semaines après, il va voir les fautes. Il sera peut-être même horrifié de voir des phrases sans queue ni tête. Mais si on lui demande de se relire immédiatement, il ne verra rien du tout, car il ne lit pas vraiment, il se rappelle vaguement ce qu'il a voulu dire. J'ai suggéré parfois de résoudre une équation ou de faire un exercice totalement différent pour remettre l'attention à zéro. Mais il faudrait tester la méthode plus rigoureusement.
Je conseille aussi d'analyser les fautes dans les devoirs précédents, pour voir les règles qu'ils sont susceptibles d'oublier et se faire ainsi des checklists personnalisées. Cela permet de mesurer l'effort à accomplir. On passe facilement de 40 fautes à quatre ou cinq règles, ce qui est beaucoup plus gérable.
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Oui. Moi aussi je donne souvent ce conseil. J'ajoute parfois quelques outils : grandes respirations, fermer les yeux en mettant la tête dans ses bras sur la table, rêver à autre chose, un moment agréable, un visage aimé, regarder par la fenêtre ce qui se passe, dans la salle, un joli garçon, une jolie fille, pendant une minute ou deux... Mais je le trouve très peu suivi d'effet : ils sont aussi peu nombreux à le suivre — voire ! —, et encore moins y parviennent. La relecture à l'envers présente l'avantage d'être une technique simple et efficace : les ruses qui essaient de faire tourner la page artificiellement, de créer un espace de temps artificiel pour avoir un œil neuf sont, je crois, plus aléatoires.egomet a écrit:Pour forcer les élèves à lire ce qu'ils ont vraiment écrit et non ce qu'ils ont voulu lire? Un conseil que je donne, c'est de se vider l'esprit avant la relecture. Il s'agit de penser à tout autre chose, pour aborder le texte avec un esprit neuf.
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NLM76 a écrit:Oui. Moi aussi je donne souvent ce conseil. J'ajoute parfois quelques outils : grandes respirations, fermer les yeux en mettant la tête dans ses bras sur la table, rêver à autre chose, un moment agréable, un visage aimé, regarder par la fenêtre ce qui se passe, dans la salle, un joli garçon, une jolie fille, pendant une minute ou deux... Mais je le trouve très peu suivi d'effet : ils sont aussi peu nombreux à le suivre — voire ! —, et encore moins y parviennent. La relecture à l'envers présente l'avantage d'être une technique simple et efficace : les ruses qui essaient de faire tourner la page artificiellement, de créer un espace de temps artificiel pour avoir un œil neuf sont, je crois, plus aléatoires.egomet a écrit:Pour forcer les élèves à lire ce qu'ils ont vraiment écrit et non ce qu'ils ont voulu lire? Un conseil que je donne, c'est de se vider l'esprit avant la relecture. Il s'agit de penser à tout autre chose, pour aborder le texte avec un esprit neuf.
Il est très difficile de penser à autre chose dans le stress de l'examen. C'est pourquoi je suggère une tâche et pas seulement un sujet de rêverie. Mais là encore, il faut que les élèves suivent le conseil. Peut-être faudrait-il pratiquer en classe, en amont, au collège, lorsqu'ils font des rédactions, afin de créer de bonnes habitudes sous contrôle du professeur. Un simple conseil ne suffit pas. Il faut leur donner l'expérience de la chose.
En cours particulier, j'ai pu clairement faire sentir à des élèves que leur relecture est meilleure s'ils oublient ce qu'ils ont voulu dire. Il faut dire que j'interviens bien après l'exercice. Quand j'examine leurs devoir, il y a eu une coupure naturelle.
En classe, le problème est qu'ils ont peu d'incitations à prendre la correction au sérieux. Quand on fait une reprise, ils ont déjà leur note. Pourquoi s'embêter?
Soit dit en passant, regarder une jolie fille, c'est pas mal, mais après, pour se remettre au travail, il faut se vider la tête de son image. Dur dur.
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Quelle tâche ? Il ne me semble pas que tu l'aies précisé.egomet a écrit:
Il est très difficile de penser à autre chose dans le stress de l'examen. C'est pourquoi je suggère une tâche et pas seulement un sujet de rêverie.
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NLM76 a écrit:Quelle tâche ? Il ne me semble pas que tu l'aies précisé.egomet a écrit:
Il est très difficile de penser à autre chose dans le stress de l'examen. C'est pourquoi je suggère une tâche et pas seulement un sujet de rêverie.
Résoudre une équation. Peu importe ce que c'est, du moment que ça demande un effort cognitif.
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- NLM76Grand Maître
Intéressant. Tu as déjà eu des élèves qui ont utilisé la technique ? Toi-même, tu l'as utilisée ?egomet a écrit:NLM76 a écrit:Quelle tâche ? Il ne me semble pas que tu l'aies précisé.egomet a écrit:
Il est très difficile de penser à autre chose dans le stress de l'examen. C'est pourquoi je suggère une tâche et pas seulement un sujet de rêverie.
Résoudre une équation. Peu importe ce que c'est, du moment que ça demande un effort cognitif.
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- NLM76Grand Maître
Bon; je continue à raconter ma vie de professeur qui tente d'initier à la dissertation littéraire, avec cette idée-force - peut-être erronée, mais dont je ne parviens à me défaire - que l'inventio, fondamentalement, doit précéder la dispositio.
- Spoiler:
- Ce qui entraîne, me semble-t-il, que l'alternative entre "plan dialectique" et "plan thématique" serait une erreur aussi bien intellectuelle que pédagogique. Ce qui entraîne aussi, mais plus indirectement, que la confusion entre "problème" et "problématisation" induite par le néologisme que constitue l'usage comme nom de l'adjectif "problématique" est... problématique.
Donc : je leur ai proposé, comme sujet d'entraînement, à propos des Cahiers de Douai, le plus elliptique des sujets que j'avais listés : "Dehors !". Nous l'avons problématisé ensemble, et je leur ai demandé de rédiger un petit essai qui appliquât le sujet à l'un des poèmes que nous avons étudiés ensemble ("Sensation", "Le Buffet" ou "Le dormeur du val"), de sorte que dans le triptyque inventio-dispositio-elocutio, ils sautassent à pieds joints par-dessus l'étape dispositio. Je voulais m'arrêter vraiment sur cette étape sans laquelle une dissertation est inenvisageable : la recherche des idées. Je voulais m'y arrêter afin qu'ils se rendissent un peu compte que penser, rechercher des idées, ce n'était pas chercher "le pour" et "le contre", que la pensée n'est pas, par nature dichotomique. Ils ont donc dû chercher non pas s'il y avait une tension intéressante entre le dehors et le dedans dans le poème qu'ils avaient choisi, mais quelle tension intéressante entre le dehors et le dedans ils pouvaient y trouver.
Evidemment, j'ai pris du temps, en cours en demi-classe, pour accompagner cette recherche des idées à l'oral, et leur montrer un peu comment on pouvait procéder. Eh bien, les DM, pour l'instant, me donnent quelque espoir d'avoir permis à pas mal d'élèves de s'essayer véritablement à la pensée. Certes, une minorité pas négligeable s'est réfugiée dans la crétinerie naturelle... euh... pardon, dans l'intelligence artificielle, pour me pondre des devoirs tout faits. Mais je prends cela comme un épiphénomène révélant surtout combien il peut être angoissant de s'approcher de sa propre intelligence, et combien l'absence de pensée propre est attirante et rassurante. Notez, pour ceux qui ne le savent pas encore, que mes DM, depuis quelques années, sont rarement notés, et, s'ils sont parfois notés, ne sont jamais comptés dans la moyenne : les tricheurs, c'est juste tant pis pour eux ; ils ne se seront pas préparés au DS, et n'auront pas de conseils personnalisés. Je me suis contenté de ne pas corriger leur copie, en indiquant "intelligence artificielle" en guise de commentaire.
Ainsi, je puis envisager le DS à venir, où je demanderai quatre mini-essais qui traiteront le sujet en se limitant, pour chacun d'entre eux, à un poème des Cahiers de Douai (trois qu'ils connaissent par cœur, plus l'un des trois que je leur fournirai) beaucoup plus sereinement que les années précédentes, où je savais à quel entassement de calamités je pouvais m'attendre. Il y en aura sans doute encore beaucoup ; mais - je touche du bois - j'espère bien lire deux ou trois petites choses intéressantes, même si beaucoup de copies se contenteront de répéter ce que j'ai dit en cours ou ce que j'ai donné en corrigé, sans tenir le moindre compte du sujet - ça fait partie du jeu pédagogique.
En tout cas, pour donner à voir un peu plus concrètement de quoi il s'agit, j'ai mis sur mon blog les corrigés des trois mini-essais que je leur ai proposés :- https://www.lettresclassiques.fr/2023/10/18/sensation-une-invitation-a-aller-dehors/
- https://www.lettresclassiques.fr/2023/10/17/le-dehors-et-le-dedans-dans-le-dormeur-du-val/
- https://www.lettresclassiques.fr/2023/10/17/le-dehors-et-le-dedans-dans-le-buffet/
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NLM76 a écrit:Intéressant. Tu as déjà eu des élèves qui ont utilisé la technique ? Toi-même, tu l'as utilisée ?egomet a écrit:NLM76 a écrit:Quelle tâche ? Il ne me semble pas que tu l'aies précisé.egomet a écrit:
Il est très difficile de penser à autre chose dans le stress de l'examen. C'est pourquoi je suggère une tâche et pas seulement un sujet de rêverie.
Résoudre une équation. Peu importe ce que c'est, du moment que ça demande un effort cognitif.
Je l'ai suggérée en cours particulier. Donc très petit échantillon. Il faudrait que je mette un étudiant de master sur le coup pour expérimenter la méthode sérieusement. Je n'ai pas la possibilité de la tester directement en ce moment.
Je suis à peu près sûr d'avoir identifié le biais cognitif à dépasser, mais sur la meilleure manière d'y parvenir, je n'ai pas de certitude.
Pour ma part, je m'en sortais déjà très bien avec des relectures ciblées. C'est en discutant avec des élèves en difficulté que j'ai compris le problème. Pas d'après ma propre expérience d'élève. Après, il est vrai que je repère des fautes dans mes propres écrits quand je les relis après une coupure franche.
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- egometDoyen
NLM76 a écrit:Bon; je continue à raconter ma vie de professeur qui tente d'initier à la dissertation littéraire, avec cette idée-force - peut-être erronée, mais dont je ne parviens à me défaire - que l'inventio, fondamentalement, doit précéder la dispositio.
- Spoiler:
Ce qui entraîne, me semble-t-il, que l'alternative entre "plan dialectique" et "plan thématique" serait une erreur aussi bien intellectuelle que pédagogique. Ce qui entraîne aussi, mais plus indirectement, que la confusion entre "problème" et "problématisation" induite par le néologisme que constitue l'usage comme nom de l'adjectif "problématique" est... problématique.
En effet, trop se focaliser sur le plan du devoir peut même provoquer une paralysie complète des élèves.
J'ai parfois conseillé aux élèves, en particulier à des élèves brillants, de ne pas se soucier de plan et de rédiger le brouillon. L'idée est d'écrire pour réfléchir, avec des phrases complètes. Le style télégraphique et les flèches dans tous les sens, ça ne suffit pas toujours à élaborer une pensée. Ca a bien marché pour moi d'ailleurs, j'ai pris 4 points supplémentaires en philo lorsque j'ai suivi ce conseil. Un seul cours particulier, excellent rendement.
Avec un excès de méthodologie, on oublie parfois que le but, c'est de donner à penser.
Une fois qu'on a pris de bonnes habitudes de réflexion, on peut revenir à des plans bien académiques sur des sujets qu'on maîtrise.
Sur l'opposition entre les plans dialectiques et thématiques, il suffit que l'élève comprenne les attentes générales. Veut-on un examen de divers points de vue ou non? Il n'est pas utile de remplir des cases. Ne surtout pas se focaliser sur les sous-parties (3 parties de 3 paragraphes). Les résultats sont au mieux médiocres. Je préfère dire aux élèves d'écrire ce qui est nécessaire pour la compréhension du sujet.
Une autre approche pour l'inventio, c'est à un moment donné de se mettre en mode brainstorming. On écrit tout ce qui passe par la tête. Mais il s'agit juste d'un travail préparatoire, pas du cœur de la réflexion. Je suggère de le faire au moment du choix du sujet, pendant cinq minutes, juste pour s'assurer que l'on a assez de matière pour faire le devoir. Par exemple, faire une liste des œuvres que l'on peut citer dans une dissertation littéraire. Si l'on n'a que trois extraits étudiés pendant l'année, il faut renoncer. Si l'on peut parler longuement de dix romans en citant des passages précis, on peut y aller en confiance, même si l'on n'a pas encore la réponse à la question. Le risque avec la méthodologie est de faire croire aux élèves qu'on peut s'en sortir avec de l'enfumage, deux grammes d'astuce et hop, c'est bon, je passe le bac! Mais ça ne remplacera jamais les connaissances et la réflexion.
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- NLM76Grand Maître
Très intéressant. J'ai moi-même suivi partiellement ce chemin. Il faut y réfléchir : est-ce lié à une nécessaire linéarité de la pensée ? Ou est-ce une compétence qu'on ne peut acquérir qu'avec le temps, parce qu'on a une longue pratique de l'écriture, de la pensée écrite ?egomet a écrit:
En effet, trop se focaliser sur le plan du devoir peut même provoquer une paralysie complète des élèves.
J'ai parfois conseillé aux élèves, en particulier à des élèves brillants, de ne pas se soucier de plan et de rédiger le brouillon. L'idée est d'écrire pour réfléchir, avec des phrases complètes. Le style télégraphique et les flèches dans tous les sens, ça ne suffit pas toujours à élaborer une pensée. Ca a bien marché pour moi d'ailleurs, j'ai pris 4 points supplémentaires en philo lorsque j'ai suivi ce conseil. Un seul cours particulier, excellent rendement.
En tout cas, tel quel, ça ne peut pas marcher avec nos élèves ; il faudrait pouvoir accompagner ce conseil de façon bien cadrée, efficace et rassurante, si jamais on le généralisait, d'une façon ou d'une autre.
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egomet a écrit:
En effet, trop se focaliser sur le plan du devoir peut même provoquer une paralysie complète des élèves.
J'ai parfois conseillé aux élèves, en particulier à des élèves brillants, de ne pas se soucier de plan et de rédiger le brouillon. L'idée est d'écrire pour réfléchir, avec des phrases complètes. Le style télégraphique et les flèches dans tous les sens, ça ne suffit pas toujours.
C’ets ce qui m’est arrivé, en 5ème j’ai fait un plan et j’ai eu 5 à ma rédaction ! Je n’ai plus fait de plan pendant les vingt années qui ont suivi, et tout s’est très bien passé ! Si vraiment le professeur exigeait un plan je le faisais a posteriori, en relisant mon devoir déjà rédigé.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
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- egometDoyen
NLM76 a écrit:Très intéressant. J'ai moi-même suivi partiellement ce chemin. Il faut y réfléchir : est-ce lié à une nécessaire linéarité de la pensée ? Ou est-ce une compétence qu'on ne peut acquérir qu'avec le temps, parce qu'on a une longue pratique de l'écriture, de la pensée écrite ?egomet a écrit:
En effet, trop se focaliser sur le plan du devoir peut même provoquer une paralysie complète des élèves.
J'ai parfois conseillé aux élèves, en particulier à des élèves brillants, de ne pas se soucier de plan et de rédiger le brouillon. L'idée est d'écrire pour réfléchir, avec des phrases complètes. Le style télégraphique et les flèches dans tous les sens, ça ne suffit pas toujours à élaborer une pensée. Ca a bien marché pour moi d'ailleurs, j'ai pris 4 points supplémentaires en philo lorsque j'ai suivi ce conseil. Un seul cours particulier, excellent rendement.
En tout cas, tel quel, ça ne peut pas marcher avec nos élèves ; il faudrait pouvoir accompagner ce conseil de façon bien cadrée, efficace et rassurante, si jamais on le généralisait, d'une façon ou d'une autre.
Difficiles questions. Il faudra que je prenne le temps d'approfondir. Pour l'instant, je présente cela comme une méthode à essayer, et à abandonner si cela ne fonctionne pas. En fait, je ne sais pas dans quel ordre il est plus pertinent de présenter les choses d'un point de vue pédagogique. Vaut-il mieux travailler le plan d'abord pour structurer l'esprit, quite à prendre des libertés par la suite? Ou vaut-il mieux d'abord inviter les élèves à écrire pour penser, pour ensuite leur apprendre à structurer la pensée, quand elle commence à devenir plus complexe, et possiblement plus confuse? J'ai un peu du mal à concevoir ce qui est le pré-requis de quoi, si tant est qu'on puisse concevoir une telle séquence.
La meilleure pratique est probablement un jeu de va-et-vient entre structure et invention, en commençant par des structures très simples, typiquement l'ordre chronologique ou un parcours visuel pour une description. Il faudrait analyser finement tout ce qui a été fait en amont, à travers les rédactions de collège.
Sur la linéarité de la pensée, il y a certainement quelque chose de cet ordre, à condition de prendre l'image avec prudence. Il est certain que notre cerveau ne peut traiter qu'un petit nombre d'informations à la fois, mais suffisamment tout de même pour rattacher quelques idées entre elles. Si l'on peut parler de fil directeur, c'est un fil avec une certaine épaisseur. Il est certain que l'écrit se fait de façon linéaire et qu'il faut effectuer des retours en arrière pour élaborer une pensée complexe. D'ailleurs, le geste même de la main est linéaire. Il est à peu près impossible d'écrire avec les deux mains. Ici, je dois déjà revenir en arrière pour signaler une difficulté pédagogique. On dit souvent aux élèves d'éviter les répétitions, mais ce conseil peut parfois produire des effets indésirables. Cela rend plus difficile l'ancrage d'idées nouvelles dans le texte, et le souci du style qui sous-tend ce conseil amène souvent les élèves à employer un vocabulaire impropre. Les synonymes sont rarement exacts et les pronoms sont facilement ambigus.
Je crois qu'il faut de la méthodologie, mais qu'il faut de la prudence dans sa mise en œuvre. Elle ne doit pas interdire le bon sens. Toute méthode a un coût et des effets secondaires, plus ou moins désirables. Et il faut garder une marge de manœuvre dans son système de notation en s'assurant que la note donnée par le barème reste cohérente avec l'impression d'ensemble que produit la lecture du devoir. Attention à ne pas être trop rigide sur la structure de la dissertation et le nombre de parties, de paragraphes, d'exemples et de codicilles attendus.
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- NLM76Grand Maître
En tout cas, toujours dans cette idée, mes 1res ont composé ce matin, et j'ai rédigé le corrigé ci-dessous au fil de la plume, sans plan préalable, ni même de brouillon. Cependant, je conseille quand même aux élèves de commencer par rechercher leurs idées au brouillon, et de les noter de façon schématique avant de les rédiger : je pense que si je peux rédiger ainsi directement, c'est d'abord parce que je sais écrire, contrairement à la plupart de mes élèves ; c'est ensuite parce que les Cahiers de Douai me travaillent, me turlupinent, me tarabustent quasi jour et nuit depuis sept ou huit mois, et que ce n'est pas tout à fait le cas de mes élèves.
Noter les idées qu'on ébauche de façon schématique, ça n'est pas la même chose que d'élaborer un plan.
Noter les idées qu'on ébauche de façon schématique, ça n'est pas la même chose que d'élaborer un plan.
- https://www.lettresclassiques.fr/2023/10/21/les-cahiers-de-douai-deja-des-illuminations/
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Je crois aussi qu'il est bon de donner à voir la pensée en action. Montrer votre cheminement intellectuel, quel qu'il soit, est probablement un bon service à rendre à vos élèves.NLM76 a écrit:En tout cas, toujours dans cette idée, mes 1res ont composé ce matin, et j'ai rédigé le corrigé ci-dessous au fil de la plume, sans plan préalable, ni même de brouillon. Cependant, je conseille quand même aux élèves de commencer par rechercher leurs idées au brouillon, et de les noter de façon schématique avant de les rédiger : je pense que si je peux rédiger ainsi directement, c'est d'abord parce que je sais écrire, contrairement à la plupart de mes élèves ; c'est ensuite parce que les Cahiers de Douai me travaillent, me turlupinent, me tarabustent quasi jour et nuit depuis sept ou huit mois, et que ce n'est pas tout à fait le cas de mes élèves.
Noter les idées qu'on ébauche de façon schématique, ça n'est pas la même chose que d'élaborer un plan.
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Sans doute. Il s'agit aussi de dire un peu ce qu'il en est concrètement de la "méthode" que j'envisage pour enseigner la dissertation, alors qu'il m'a semblé qu'elle paraissait inenvisageable pour pas mal de collègues.
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J'ai terminé de corriger le DS que j'ai imposé à mes deux premières générales le 21 octobre dernier. Et j'ai le sentiment très satisfaisant d'avoir beaucoup progressé par rapport à ces dernières années, d'avoir trouvé, au plan pédagogique, quelque chose que je cherchais depuis longtemps. Je m'explique : cela fait bien longtemps que j'ai le sentiment d'un dialogue de sourds:
«Donnez-nous une méthode !
— Ben écoutez, ce n'est pas si simple... Il faut commencer par connaître le livre, il faut savoir écrire en français, il faut lire le sujet, le problématiser, confronter la question posée avec le livre...
— Donnez-nous une méthode !"
Au fond surtout, je voyais bien que l'étape "recherche des idées" était un véritable trou noir, parce que, fondamentalement, il n'était pas question de penser. Alors j'ai fini par décider, in extremis, que le premier DS ne prendrait pas la forme d'une dissertation à proprement parler, mais de quelque chose qui les obligerait de s'arrêter à l'étape de l'inventio. En effet, l'obsession de la dispositio tend à annihiler complètement l'étape de l'inventio. Je leur ai donc demandé, comme on le voit ci-dessus, de réviser les trois poèmes que nous avions vus ensemble, de lire attentivement quatre poèmes supplémentaires dont je leur avais annoncé que je les distribuerais le jour du DS. Ils auraient ainsi à leur disposition quatre poèmes sur lesquels fonder leur réflexion : les trois étudiés en classe, plus celui des quatre distribués en classe qu'ils choisiraient. Et ils savaient que je leur demanderais de rédiger quatre essais successifs où ils appliqueraient le sujet proposé à chacun de ces quatre poèmes. Pas d'introduction, pas de conclusion pour l'ensemble du devoir, pas de transition, droit de "se répéter" ; seulement "une nouvelle idée, un nouveau paragraphe" dans chacun des essais. [Cette dernière chose, je ne l'ai pas dite assez clairement.]
L'idée était donc qu'ils passassent directement de l'étape "inventio" à l'étape "elocutio". Et donc qu'ils s'arrêtassent véritablement sur la recherche des idées, sur la réflexion. Eh bien ça n'a pas trop mal marché ! La plupart se sont creusé la cervelle. Bien sûr, une bonne partie d'entre eux s'est vite réfugiée dans la récitation du cours sans tenir compte du sujet. Bien sûr, la réflexion fut souvent superficielle, maladroite ; bien sûr ils furent handicapés par le désir de classer les réponses en oui/non. Mais je suis très content d'avoir pu m'arrêter sur l'essentiel : ce moment de la pesée, de la pensée filandreuse, zigzagante, cherchante. Je peux maintenant m'adresser à eux pour évoquer le moment où la pensée s'élabore, découvre quelque chose qu'elle n'avait pas encore découvert.
«Donnez-nous une méthode !
— Ben écoutez, ce n'est pas si simple... Il faut commencer par connaître le livre, il faut savoir écrire en français, il faut lire le sujet, le problématiser, confronter la question posée avec le livre...
— Donnez-nous une méthode !"
Au fond surtout, je voyais bien que l'étape "recherche des idées" était un véritable trou noir, parce que, fondamentalement, il n'était pas question de penser. Alors j'ai fini par décider, in extremis, que le premier DS ne prendrait pas la forme d'une dissertation à proprement parler, mais de quelque chose qui les obligerait de s'arrêter à l'étape de l'inventio. En effet, l'obsession de la dispositio tend à annihiler complètement l'étape de l'inventio. Je leur ai donc demandé, comme on le voit ci-dessus, de réviser les trois poèmes que nous avions vus ensemble, de lire attentivement quatre poèmes supplémentaires dont je leur avais annoncé que je les distribuerais le jour du DS. Ils auraient ainsi à leur disposition quatre poèmes sur lesquels fonder leur réflexion : les trois étudiés en classe, plus celui des quatre distribués en classe qu'ils choisiraient. Et ils savaient que je leur demanderais de rédiger quatre essais successifs où ils appliqueraient le sujet proposé à chacun de ces quatre poèmes. Pas d'introduction, pas de conclusion pour l'ensemble du devoir, pas de transition, droit de "se répéter" ; seulement "une nouvelle idée, un nouveau paragraphe" dans chacun des essais. [Cette dernière chose, je ne l'ai pas dite assez clairement.]
L'idée était donc qu'ils passassent directement de l'étape "inventio" à l'étape "elocutio". Et donc qu'ils s'arrêtassent véritablement sur la recherche des idées, sur la réflexion. Eh bien ça n'a pas trop mal marché ! La plupart se sont creusé la cervelle. Bien sûr, une bonne partie d'entre eux s'est vite réfugiée dans la récitation du cours sans tenir compte du sujet. Bien sûr, la réflexion fut souvent superficielle, maladroite ; bien sûr ils furent handicapés par le désir de classer les réponses en oui/non. Mais je suis très content d'avoir pu m'arrêter sur l'essentiel : ce moment de la pesée, de la pensée filandreuse, zigzagante, cherchante. Je peux maintenant m'adresser à eux pour évoquer le moment où la pensée s'élabore, découvre quelque chose qu'elle n'avait pas encore découvert.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- The PaperHabitué du forum
Avec le commentaire composé, les élèves voient ce qu'est l'inventio puisqu'ils commencent par analyser le texte avant de trouver une problématique qui leur permettra de placer un maximum de ce qu'ils ont remarqué. C'est vrai qu'avec la dissertation, ce n'est pas le cas puisque la problématique est dans le sujet et non dans l'œuvre. C'est pourquoi, cette année, je compte essayer un truc à propos de Manon Lescaut : je vais leur demander de réfléchir sur les lieux dans ce roman. il faudra donc déjà qu'ils répertorient tous les lieux, et ensuite qu'ils se demandent pour chacun ce qu'ils ont envie d'en dire. Ensuite il faudra qu'ils inventent le sujet. Et seulement après, on passera à la dispositio.
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Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire.The Paper a écrit:Avec le commentaire composé, les élèves voient ce qu'est l'inventio puisqu'ils commencent par analyser le texte avant de trouver une problématique qui leur permettra de placer un maximum de ce qu'ils ont remarqué. C'est vrai qu'avec la dissertation, ce n'est pas le cas puisque la problématique est dans le sujet et non dans l'œuvre. C'est pourquoi, cette année, je compte essayer un truc à propos de Manon Lescaut : je vais leur demander de réfléchir sur les lieux dans ce roman. il faudra donc déjà qu'ils répertorient tous les lieux, et ensuite qu'ils se demandent pour chacun ce qu'ils ont envie d'en dire. Ensuite il faudra qu'ils inventent le sujet. Et seulement après, on passera à la dispositio.
L'invention, ce n'est pas l'invention du sujet. C'est la mise en relation du sujet et de l'œuvre qui constitue l'invention !
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