- InvitéInvité
La fédération Wallonie-Bruxelles souhaite modifier les règles du fameux «accord du participe avec l’auxiliaire avoir», jugées complexes et grammaticalement peu pertinentes. Et invite les autres pays francophones à la suivre.
«Employé avec l’auxiliaire avoir, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct quand celui-ci le précède (les crêpes que j’ai mangées). Mais si le complément suit le participe, il reste invariable (j’ai mangé les crêpes).»
A l’école les enfants se demandent : pourquoi avant et pas après ? Souvent, les enseignants savent expliquer comment on accorde, mais pas pourquoi. L’incohérence des règles traditionnelles les empêche de donner du sens à leur enseignement. Le temps moyen consacré aux règles actuelles est de 80 heures, pour atteindre un niveau dont tout le monde se plaint. Il serait tellement plus riche de le consacrer à développer du vocabulaire, apprendre la syntaxe, goûter la littérature, comprendre la morphologie ou explorer l’étymologie, bref, à apprendre à nos enfants tout ce qui permet de maîtriser la langue plutôt qu’à faire retenir les parties les plus arbitraires de son code graphique.
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- AnaxagoreGuide spirituel
http://www.r-lecole.fr/primaire/pommes.html
Pommes données et poules vendues
Les obsédés du sens ont encore frappé. Cette fois c’est un lecteur, M. François Le Huche, de Paris, qui confond le sens (qu’il faudrait, selon la rengaine à la mode, « donner aux savoirs pour que les élèves se les approprient ») et le sens des phrases, qui est un simple phénomène linguistique. Le premier, celui de la rengaine, traduit l’emprise sur les âmes pieuses de la pédagogie d’une vague phénoménologie chrétienne de la conscience qui, de dation de sens en dation de sens, finit par mener le « sujet apprenant » aux pieds de l’Eternel, grand et ultime donneur de sens : le sens de la vie et de la mort, de la maladie, des peurs, des larmes et des joies – le sens du monde enfin, tel qu’il est donné à l’homme par la foi. Ou par la pédagogie, ce qui revient au même. Le second sens du mot sens est limité à un domaine précis du savoir, nettement plus humble et qui se prête à moins de bavardages. Entre les deux sens du mot sens, entre herméneutique et sémiologie, une frontière existe – que les pédagogies « innovantes » transgressent tous les jours.
Soit donc un apprenant. Soit aussi la célèbre règle de l’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- William FosterExpert
Du coup on dirait "Les pommes de terre que j'ai frit" ou "les pommes de terre que j'ai frites" ?
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- ipomeeGuide spirituel
les frites que j'ai mangées !
- ZagaraGuide spirituel
Les fautes d'orthographe que j'ai légitimées.
- LédisséEsprit sacré
On dirait surtout "j'ai frites des patates".
Ce qui fera beaucoup plus sens pour nos élèves Dieu que je suis heureuse pour eux !
Ce qui fera beaucoup plus sens pour nos élèves Dieu que je suis heureuse pour eux !
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- ipomeeGuide spirituel
Ou mieux, j'ai la frite (ou les frites ?).
- ZagaraGuide spirituel
J'ai la frite, mais : Nous avons les frites.
- JPhMMDemi-dieu
Souvent, les enseignants savent expliquer comment on calcule, mais pas pourquoi. L’incohérence des mathématiques traditionnelles les empêche de donner du sens à leur enseignement. Le temps moyen consacré aux cercles et disques actuels est de 80 heures, pour atteindre un niveau dont tout le monde se plaint. Il serait tellement plus riche de le consacrer à développer du dessin de ronds, apprendre la feuille de paie, goûter la fast-food, comprendre la culture numérique ou explorer Instagram, bref, à apprendre à nos enfants tout ce qui permet de maîtriser le monde globalisé plutôt qu’à faire retenir les parties les plus arbitraires de ses mathématiques surannées. Il a donc été décidé que π = 3.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- DesolationRowEmpereur
JPhMM a écrit:Souvent, les enseignants savent expliquer comment on calcule, mais pas pourquoi. L’incohérence des mathématiques traditionnelles les empêche de donner du sens à leur enseignement. Le temps moyen consacré aux cercles et disques actuels est de 80 heures, pour atteindre un niveau dont tout le monde se plaint. Il serait tellement plus riche de le consacrer à développer du dessin de ronds, apprendre la feuille de paie, goûter la fast-food, comprendre la culture numérique ou explorer Instagram, bref, à apprendre à nos enfants tout ce qui permet de maîtriser le monde globalisé plutôt qu’à faire retenir les parties les plus arbitraires de ses mathématiques surannées. Il a donc été décidé que π = 3.
J'en peux plus des crétins. Il y en a partout.
- egometDoyen
Les arguments avancés peuvent être entendus, par exemple: "J'ai bien pris note des revendications que vous avez soumises à notre attention. Nous y donnerons suite si le temps se maintient." Bref, pas de quoi fouetter un chat.
En revanche, je m'inquiète de lire ceci: "Le temps moyen consacré aux règles actuelles est de 80 heures, pour atteindre un niveau dont tout le monde se plaint." De quoi parle-t-on exactement? Il ne semble pas qu'il s'agisse du temps annuel… S'agit-il de la durée totale sur l'ensemble de la scolarité obligatoire? Ou seulement sur le collège, ou l'école primaire? Dans tous les cas, c'est vraiment très peu. Pour le coup, on peut bien se plaindre du niveau! Ce n'est pas une règle de plus ou de moins qui va changer la donne.
En revanche, je m'inquiète de lire ceci: "Le temps moyen consacré aux règles actuelles est de 80 heures, pour atteindre un niveau dont tout le monde se plaint." De quoi parle-t-on exactement? Il ne semble pas qu'il s'agisse du temps annuel… S'agit-il de la durée totale sur l'ensemble de la scolarité obligatoire? Ou seulement sur le collège, ou l'école primaire? Dans tous les cas, c'est vraiment très peu. Pour le coup, on peut bien se plaindre du niveau! Ce n'est pas une règle de plus ou de moins qui va changer la donne.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- SacapusHabitué du forum
Bonjour.
L'article déclare que "La fédération Wallonie-Bruxelles, en accord avec ses instances linguistiques, envisage sérieusement d’instaurer l’invariabilité du participe passé avec l’auxiliaire avoir.".
De son côté, le titre de l'article parle d'un accord du participe passé.
Il y a matière à commentaire, là.
Avec la diminution de l'enseignement des matières rationnelles (grammaire, mathématiques, et d'autres, sans doute...), on observe que ça gêne de moins en moins de monde de dire n'importe quoi plutôt que quelque chose qui tient debout.
L'article déclare que "La fédération Wallonie-Bruxelles, en accord avec ses instances linguistiques, envisage sérieusement d’instaurer l’invariabilité du participe passé avec l’auxiliaire avoir.".
De son côté, le titre de l'article parle d'un accord du participe passé.
Il y a matière à commentaire, là.
Avec la diminution de l'enseignement des matières rationnelles (grammaire, mathématiques, et d'autres, sans doute...), on observe que ça gêne de moins en moins de monde de dire n'importe quoi plutôt que quelque chose qui tient debout.
- JPhMMDemi-dieu
Ris pas, j'ai entendu l'histoire d'un président malgache qui aurait imposé une réforme π = 3 jusqu'à ce qu'on découvre que cela plombait l'économie du pays (les pièces frappées coûtaient plus cher que leur valeur). Je n'ai malheureusement jamais trouvé de source confirmant cette histoire, j'ignore si elle est vraie.DesolationRow a écrit:JPhMM a écrit:Souvent, les enseignants savent expliquer comment on calcule, mais pas pourquoi. L’incohérence des mathématiques traditionnelles les empêche de donner du sens à leur enseignement. Le temps moyen consacré aux cercles et disques actuels est de 80 heures, pour atteindre un niveau dont tout le monde se plaint. Il serait tellement plus riche de le consacrer à développer du dessin de ronds, apprendre la feuille de paie, goûter la fast-food, comprendre la culture numérique ou explorer Instagram, bref, à apprendre à nos enfants tout ce qui permet de maîtriser le monde globalisé plutôt qu’à faire retenir les parties les plus arbitraires de ses mathématiques surannées. Il a donc été décidé que π = 3.
J'en peux plus des crétins. Il y en a partout.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- dandelionVénérable
Il y a bien l'Indiana Pi Bill qui a voulu donner la valeur de 3.2 à Pi par le biais d'une loi. Et pour les hoax (j'ai vérifié parce que dans l'Amérique de Trump, tout devient crédible), un article sur l'Alabama Pi: https://puckerclust.wordpress.com/2011/04/02/alabama-pi-returns/
- MathadorEmpereur
Encore plus simple: faire l'école en néerlandais dans toute la Belgique. Plus d'accord du participe passé, et ceci sans massacrer la langue.
:dehors2:
:dehors2:
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- BalthazaardVénérable
Autant ne pas s’arrêter là, pourquoi particulariser les personnes dans la conjugaison, l'anglais s'en sort sans cela (ou supprime aussi le "s" inutile de la troisième personne)
Je pense que l'étape suivante en Belgique sera la réforme des maths
(x^n)' = x^(n-1) cela éviterait de se tromper dans les primitives (a+b)² = a²+ b² etc...
Pour la trigo
(sinx)'= cosx et (cosx)'= sinx cos (a+b)=cos a +cos b etc...en France on complique tout
Je pense que l'étape suivante en Belgique sera la réforme des maths
(x^n)' = x^(n-1) cela éviterait de se tromper dans les primitives (a+b)² = a²+ b² etc...
Pour la trigo
(sinx)'= cosx et (cosx)'= sinx cos (a+b)=cos a +cos b etc...en France on complique tout
- Tem-toGrand sage
Anaxagore a écrit:http://www.r-lecole.fr/primaire/pommes.html
Pommes données et poules vendues
Les obsédés du sens ont encore frappé. Cette fois c’est un lecteur, M. François Le Huche, de Paris, qui confond le sens (qu’il faudrait, selon la rengaine à la mode, « donner aux savoirs pour que les élèves se les approprient ») et le sens des phrases, qui est un simple phénomène linguistique. Le premier, celui de la rengaine, traduit l’emprise sur les âmes pieuses de la pédagogie d’une vague phénoménologie chrétienne de la conscience qui, de dation de sens en dation de sens, finit par mener le « sujet apprenant » aux pieds de l’Eternel, grand et ultime donneur de sens : le sens de la vie et de la mort, de la maladie, des peurs, des larmes et des joies – le sens du monde enfin, tel qu’il est donné à l’homme par la foi. Ou par la pédagogie, ce qui revient au même. Le second sens du mot sens est limité à un domaine précis du savoir, nettement plus humble et qui se prête à moins de bavardages. Entre les deux sens du mot sens, entre herméneutique et sémiologie, une frontière existe – que les pédagogies « innovantes » transgressent tous les jours.
Soit donc un apprenant. Soit aussi la célèbre règle de l’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir.
- Ce que j'ai grasseyé, encore plus casse-gueule que ce que j'ai souligné.
- Sur la règle du participe passé avec avoir et son histoire, trouvé sur le Forum Passion lettre, ce post envoyé par un administrateur :
"Au Moyen-Âge, le participe passé pouvait se placer avant l’auxiliaire, et tout spécialement en début de vers :
Assemblet s’est as sarrazins messages. (Roland, vers 367)
Cette caractéristique fréquente a contraint à l’accord, afin de renforcer le lien.
En ce qui concerne le participe passé construit avec l’auxiliaire être, il s’accorde, dès l’origine de la langue, avec le sujet.
En ce qui concerne le participe passé construit avec l’auxiliaire avoir, je me permets quelques étapes historiques (rapides !)
Ancien français :
L’accord peut ou non avoir lieu avec le régime direct (COD) : plus fréquemment mais non systématiquement quand le COD précède le participe,
• En sun visage sa culur ad perdue (Roland, vers 2299)
et possible aussi mais encore moins fréquemment si le COD est placé après :
• De ma maisnee ad faite traïsun (Roland, vers 1820)
Renaissance :
C’est le poète Marot qui, au XVIe siècle, formule la règle d’accord moderne, par analogie avec l’italien (accord si le COD est placé devant, pas d’accord s’il est placé après).
XVIIe siècle
Vaugelas et les grammairiens qui suivent acceptent cette règle tout en la complexifiant.
Au long des siècles l’hésitation persiste, d’autant plus que dans la plupart des cas, à l’oral, l’accord ne s’entend pas :
• le journal/les journaux/ l’affiche/les affiches qu’il a lu (e)(s)
Avec les verbes factitifs laisser et faire, les verbes de perception voir, entendre, écouter, sentir construits avec un infinitif, le français classique ne fait pas l’accord.
Cependant, le français moderne a, encore une fois, tout compliqué en distinguant :
• le cas où le complément antéposé est agent de l’infinitif : accord[/i]
les bombes que j’ai entendues tomber ; elles se sont laissées mourir ;
• le cas où le complément antéposé est régime de l’infinitif : pas d’accord :
La chanson que j’ai entendu chanter; la chanson que j’ai fait chanter
Arrêté de 1901:
Cet “édit de tolérance”, beaucoup trop oublié, a permis de neutraliser certaines règles d’accord trop compliquées, mais cette tolérance n’est appliquée ni par les professeurs, ni par les jurys, ni par les éditeurs, ni par les usagers ! (même chose pour les rectifications de 1990).
Quel masochisme… ".
- virgereNeoprof expérimenté
Merci pour ce petit et intéressant récapitulatif historique
- JayKewNiveau 9
Oui, merci, Tem-to, pour cet éclairage vraiment très intéressant.
Je note que dans la presse quasiment tous les exemples ont trait à des cas où le projet de réforme n’aurait aucune incidence à l’oral: « la pomme que j’ai mangé(e), la page que j’ai lu(e), la robe que j’ai acheté(e), » etc.
Mais quid des exemples suivants:
« La bêtise que j’ai fait(e) », « la chemise que j’ai mis(e) ». L’absence d’accord au féminin heurterait très nettement mon oreille.
Donc ce n’est pas si simple que ça, de supprimer cette règle d’accord. Je n’y suis pas du tout favorable.
Je note que dans la presse quasiment tous les exemples ont trait à des cas où le projet de réforme n’aurait aucune incidence à l’oral: « la pomme que j’ai mangé(e), la page que j’ai lu(e), la robe que j’ai acheté(e), » etc.
Mais quid des exemples suivants:
« La bêtise que j’ai fait(e) », « la chemise que j’ai mis(e) ». L’absence d’accord au féminin heurterait très nettement mon oreille.
Donc ce n’est pas si simple que ça, de supprimer cette règle d’accord. Je n’y suis pas du tout favorable.
- DalvaVénérable
D'accord d'accord.
Et si on se contentait de se rappeler que la proposition se fonde sur une affirmation erronée ?
Quel enseignant n'est pas capable d'expliquer à ses élèves la logique de cette règle ?
Elle n'est pas compliquée, et elle se fonde sur un énoncé unique : si, au moment d'écrire le participe, je sais avec quoi il s'accorde (ie j'ai déjà écrit le cod), alors je peux l'accorder. Sinon, je ne peux pas.
C'est d'une logique imparable. Évidemment, pour l'appliquer, il faut se demander quel est le cod, c'est-à-dire sur quoi porte l'action du verbe. Ce qui revient à... Mais... non... ne me dites pas que ça revient à se poser la question du sens de ce que l'on écrit !? Alors qu'on parle d'une règle grammaticale traditionnelle et réactionnaire !?
Et si on se contentait de se rappeler que la proposition se fonde sur une affirmation erronée ?
Quel enseignant n'est pas capable d'expliquer à ses élèves la logique de cette règle ?
Elle n'est pas compliquée, et elle se fonde sur un énoncé unique : si, au moment d'écrire le participe, je sais avec quoi il s'accorde (ie j'ai déjà écrit le cod), alors je peux l'accorder. Sinon, je ne peux pas.
C'est d'une logique imparable. Évidemment, pour l'appliquer, il faut se demander quel est le cod, c'est-à-dire sur quoi porte l'action du verbe. Ce qui revient à... Mais... non... ne me dites pas que ça revient à se poser la question du sens de ce que l'on écrit !? Alors qu'on parle d'une règle grammaticale traditionnelle et réactionnaire !?
- *Ombre*Grand sage
Variante encore plus simple : si, quand j'écris le participe passé, je sais ce qui est aimé/donné/ vendu / détruit…, j'accorde ce participe passé avec la chose aimée, donnée, vendue, détruite.
- User20827Niveau 8
Bonjour,Sacapus a écrit:Bonjour.
L'article déclare que "La fédération Wallonie-Bruxelles, en accord avec ses instances linguistiques, envisage sérieusement d’instaurer l’invariabilité du participe passé avec l’auxiliaire avoir.".
De son côté, le titre de l'article parle d'un accord du participe passé.
Il y a matière à commentaire, là.
Avec la diminution de l'enseignement des matières rationnelles (grammaire, mathématiques, et d'autres, sans doute...), on observe que ça gêne de moins en moins de monde de dire n'importe quoi plutôt que quelque chose qui tient debout.
Je lis que c'est un accord "pour" le participe passé, et non "du" participe passé ; c'est-à-dire un jeu de mots comme en sont friands les journalistes entre l'accord de la communauté et l'accord du participe passé.
- *Ombre*Grand sage
[justify][i] Souvent, les enseignants savent expliquer comment on accorde, mais pas pourquoi.
J'ai du mal à croire que les enseignants belges soient si bêtes.
Ce n'est tout de même pas difficile d'expliquer que les crêpes mangées, ce sont les crêpes qui sont mangées, ou les crêpes que j'ai mangées.
Ça va deux minutes, de justifier des réformes en faisant passer les professeurs pour des imbéciles.
Par contre, les accords du participe passé suivi d'un infinitif sont bien plus arbitraires, et les réformer choquerait d'autant moins que peu de monde les maîtrise et qu'on lit couramment ici "je me suis faite avoir"...
- ZagaraGuide spirituel
Encore une scorie héritée de la Renaissance alors que c'était beaucoup plus sain et simple au Moyen Âge.
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