- lene75Prophète
Anaxagore a écrit:En tout cas voilà une bien belle spécialité taillée pour recruter essentiellement dans le vivier des nuls en math, dans la droite lignée de la florissante filière L. Classe de philosophie repose en paix.
Exactement.
Les collègues de Lettres de mon lycée avec qui j'en ai parlé trouvent aussi le programme pitoyable et me disent que c'est le même genre de truc que ce qu'on leur a déjà refilé en Lettres, en seconde ou première, je ne sais plus.
- marxNiveau 6
pamplemousses4 a écrit:Ce que j'ai compris, mais il me semble que cela reste à discuter (enfin, les informations dont nous disposons émane de la seule Sopphi, qui visiblement souscrit tout à fait à l'actuel projet ; c'est, comment dire, un certain biais) : la spécialité abandonnée, qui donnerait lieu à un examen de même nature que l'examen de Terminale, mais en fin de 1re, donnerait une note intégrée, ou noyée, au contrôle continu.
En fait, ce n'est pas tout à fait ce que je comprends à la relecture des textes ministériels du B.O. qui constituent quand même et jusqu'à preuve du contraire une source d'informations à peu près digne de confiance : en fin de 1ère, il n'y aura pas d'examen spécifique pour les spécialités, puisqu'il est prévu
1° un contrôle continu fondé sur trois séries d'épreuves : deux en 1ère, et une à la fin du premier trimestre de terminale... dans ce cas je n'ai toujours pas compris pourquoi les disciplines du tronc commun continueraient d'être enseignées en janvier de l'année terminale...
2° une épreuve écrite pour chaque spécialité choisie au deuxième semestre de l'année de terminale (donc, rien de prévu en 1ère en particulier...)
- marxNiveau 6
Anaxagore a écrit:marx a écrit:On peut toujours déplorer les décisions officielles et regretter l'époque où on pouvait, soi-disant, faire de la philosophie tranquillement sans être embêté par les instructions idiotes du ministère. C'est vrai que ce programme n'est pas très enthousiasmant, pas très évident à comprendre, mais avec un peu de recherche et de travail il y a certainement moyen d'en faire quelque chose d'intéressant.
Les modalités d'évaluation en contrôle continu sont plus embarrassantes. Je n'ai pas bien compris s'il y aura des sujets nationaux en spécialité, ou si les professeurs fabriqueront eux-mêmes les sujets pour leurs élèves en contrôle continu.
Quand on répond seulement à ceux qui s'émeuvent de la baisse de la qualité de l'enseignement et de sa dénaturation, qu'ils défendent "leur confort", c'est que l'on n'a rien à dire.
Il serait préférable dans ce cas de ne rien dire.
Voilà une manière élégante de me proposer de me taire parce que j'ai une opinion différente de la tienne, à propos d'une discipline que j'enseigne et que tu n'enseignes pas ; tu n'es pas qualifié pour apprécier vraiment ce qu'on peut faire ou ne pas faire avec le nouveau programme, et je trouve ça fort de café de ta part. Je te tutoie, je trouve ça moins méprisant que de te désigner par "on".
- RuthvenGuide spirituel
J'ai compris comme Pamplemousse : il y aura une épreuve en fin de Première pour la spécialité qui sera abandonnée (mais pas pour les deux autres qui seront encore étudiées en Terminale) comme pour les autres disciplines du tronc commun (sinon elle ne serait jamais évaluée à part dans les 10% des notes du bulletin).
Sur le calendrier de la Terminale, on semble aller vers un changement : les épreuves du tronc commun auraient lieu en fin d'année, et les épreuves de spé (et la philo. ?) autour des vacances de printemps (afin qu'elles puissent être prises en compte dans Parcoursup).
Sur le calendrier de la Terminale, on semble aller vers un changement : les épreuves du tronc commun auraient lieu en fin d'année, et les épreuves de spé (et la philo. ?) autour des vacances de printemps (afin qu'elles puissent être prises en compte dans Parcoursup).
- AnaxagoreGuide spirituel
marx a écrit:Anaxagore a écrit:marx a écrit:On peut toujours déplorer les décisions officielles et regretter l'époque où on pouvait, soi-disant, faire de la philosophie tranquillement sans être embêté par les instructions idiotes du ministère. C'est vrai que ce programme n'est pas très enthousiasmant, pas très évident à comprendre, mais avec un peu de recherche et de travail il y a certainement moyen d'en faire quelque chose d'intéressant.
Les modalités d'évaluation en contrôle continu sont plus embarrassantes. Je n'ai pas bien compris s'il y aura des sujets nationaux en spécialité, ou si les professeurs fabriqueront eux-mêmes les sujets pour leurs élèves en contrôle continu.
Quand on répond seulement à ceux qui s'émeuvent de la baisse de la qualité de l'enseignement et de sa dénaturation, qu'ils défendent "leur confort", c'est que l'on n'a rien à dire.
Il serait préférable dans ce cas de ne rien dire.
Voilà une manière élégante de me proposer de me taire parce que j'ai une opinion différente de la tienne, à propos d'une discipline que j'enseigne et que tu n'enseignes pas ; tu n'es pas qualifié pour apprécier vraiment ce qu'on peut faire ou ne pas faire avec le nouveau programme, et je trouve ça fort de café de ta part. Je te tutoie, je trouve ça moins méprisant que de te désigner par "on".
J'ai demandé davantage qu'une simple déblatération sur les collègues qui expriment en quoi ces projets leur semblent néfastes.
Par exemple, tout ce qui concerne l'épistémologie et la logique est occulté par ces projets et par l'orientation initiale. C'est un fait, pas une opinion.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- marxNiveau 6
Anaxagore a écrit:marx a écrit:Anaxagore a écrit:marx a écrit:On peut toujours déplorer les décisions officielles et regretter l'époque où on pouvait, soi-disant, faire de la philosophie tranquillement sans être embêté par les instructions idiotes du ministère. C'est vrai que ce programme n'est pas très enthousiasmant, pas très évident à comprendre, mais avec un peu de recherche et de travail il y a certainement moyen d'en faire quelque chose d'intéressant.
Les modalités d'évaluation en contrôle continu sont plus embarrassantes. Je n'ai pas bien compris s'il y aura des sujets nationaux en spécialité, ou si les professeurs fabriqueront eux-mêmes les sujets pour leurs élèves en contrôle continu.
Quand on répond seulement à ceux qui s'émeuvent de la baisse de la qualité de l'enseignement et de sa dénaturation, qu'ils défendent "leur confort", c'est que l'on n'a rien à dire.
Il serait préférable dans ce cas de ne rien dire.
Voilà une manière élégante de me proposer de me taire parce que j'ai une opinion différente de la tienne, à propos d'une discipline que j'enseigne et que tu n'enseignes pas ; tu n'es pas qualifié pour apprécier vraiment ce qu'on peut faire ou ne pas faire avec le nouveau programme, et je trouve ça fort de café de ta part. Je te tutoie, je trouve ça moins méprisant que de te désigner par "on".
J'ai demandé davantage qu'une simple déblatération sur les collègues qui expriment en quoi ces projets leur semblent néfastes.
Par exemple, tout ce qui concerne l'épistémologie et la logique est occulté par ces projets et par l'orientation initiale. C'est un fait, pas une opinion.
C'est une opinion qui sort d'où ? A partir du moment où la littérature et la philosophie sont réunies dans une "spécialité" commune, il aurait été absurde qu'un chapitre soit explicitement et totalement consacré à l'épistémologie. Si c'est un problème, il ne vient donc pas du programme en lui-même, mais du regroupement initial des disciplines et c'est un autre débat. Il y a d'ailleurs une spécialité, à part, sur l'histoire des sciences.
Il reste toujours le nouveau programme du "tronc commun" pour faire de l'épistémologie. D'ailleurs, la rubrique sur la parole en 1ère n'interdit pas d'aborder la logique des énoncés, pas plus que le chapitre sur la situation intellectuelle depuis 1945 n'empêche de faire de l'épistémologie. On peut aussi l'intégrer à d'autres niveaux, dans d'autres rubriques, et ça me semble effectivement prématuré de crier au loup.
Pour ce qui est de l'enseignement des maths, je n'aurais personnellement pas la prétention d'évaluer les nouveaux programmes, et je ne me permettrais pas de te faire la leçon.
- lene75Prophète
Quelle est cette spécialité sur l'histoire des sciences ?
Moi j'enseigne la philosophie et je partage l'avis d'Anaxagore...
Moi j'enseigne la philosophie et je partage l'avis d'Anaxagore...
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JPhMMDemi-dieu
Élève, je détesterais un tel programme (il ne lui manque plus que "Construction de la citoyenneté et mieux vivre en acceptant avec son corps de façon écoresponsable").
Prof, ou parent, aussi, notez.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- LevincentNiveau 9
JPhMM a écrit:Élève, je détesterais un tel programme
Moi aussi. Et ce n'est pas anodin de le faire remarquer. Si la philosophie devient un repoussoir pour les élèves car perçue comme de la masturbation intello-littéraire sur des abstractions, alors ça pose un grave problème. En fait, je m'aperçois que ce genre de préjugés est déjà extrêmement présent chez les élèves, ce qui les empêche pour certains ne serait-ce que d'essayer de comprendre. Les renforcer avec ce genre de programme ne peut que rendre la philosophie moins attractive pour toute une tranche des élèves.
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« Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son oeuvre ne vaut guère la peine d'être lue. »
Leszek Kolakowski
- marxNiveau 6
Levincent a écrit:JPhMM a écrit:Élève, je détesterais un tel programme
Moi aussi. Et ce n'est pas anodin de le faire remarquer. Si la philosophie devient un repoussoir pour les élèves car perçue comme de la masturbation intello-littéraire sur des abstractions, alors ça pose un grave problème. En fait, je m'aperçois que ce genre de préjugés est déjà extrêmement présent chez les élèves, ce qui les empêche pour certains ne serait-ce que d'essayer de comprendre. Les renforcer avec ce genre de programme ne peut que rendre la philosophie moins attractive pour toute une tranche des élèves.
Est-ce que les élèves choisissent leur matière en fonction du programme officiel, par exemple est-ce qu'ils choisissent l'espagnol ou le chinois ou l'italien parce qu'ils adorent traiter une énième fois de "mythe et héros" ou "espace et échanges" et que ces intitulés sont vraiment géniaux ? Est-ce que l'histoire du syndicalisme dans l'empire allemand sous Bismarck constitue un chapitre a priori passionnant que le plus grand nombre aurait envie d'étudier ?
Je ne comprends pas non plus ce qui importe : la satisfaction des élèves à la lecture du programme, et dans ce cas faut-il faire du racolage pour intéresser le plus grand nombre (un chapitre sur la sexualité, un autre sur la mort et le suicide, etc.) ou la satisfaction des professeurs ? et qu'est-ce qui serait satisfaisant pour les professeurs ? je vais faire le naïf, mais n'y avait-il pas d'éminents représentants de notre discipline à toutes ces réunions et peut-on vraiment croire qu'ils aient tout sacrifié de la philosophie à des jeux de pouvoir (dans quel but??)
- lene75Prophète
Eh bien on pourrait attendre d'une spécialité philo qu'elle soit plus pointue qu'un tronc commun, pas que ce soit un vague cours de culture gé. Idem pour une spé littérature. Et il serait logique que les élèves vraiment intéressés par la discipline ait envie d'aller plus loin dans cette discipline, pas moins loin, et d'étudier des sujets intellectuellement stimulants. Maintenant si on vise un public d'élèves qui veulent faire de la com', le programme est assez logique.
Il n'y a rien à croire, il y a à constater.
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- EuthyphronNiveau 6
Je ne pense pas qu'il y ait à opposer la valeur scientifique du programme redouté à sa valeur communicationnelle.
C'est un tel zéro pointé dans les deux cas qu'on se demande comment c'est possible.
Mais bien entendu, on peut espérer, comme le dit marx, que personne parmi les élèves ne s'en préoccupe, et que c'est la matière (qui, pour rappel, n'est pas "philosophie") qui exercera son potentiel d'attraction.
Il n'est jamais interdit d'espérer.
C'est un tel zéro pointé dans les deux cas qu'on se demande comment c'est possible.
Mais bien entendu, on peut espérer, comme le dit marx, que personne parmi les élèves ne s'en préoccupe, et que c'est la matière (qui, pour rappel, n'est pas "philosophie") qui exercera son potentiel d'attraction.
Il n'est jamais interdit d'espérer.
- SaloméNiveau 3
Ces programmes semblent être dans la droite ligne de ceux du collège, version 2016. Ou comment instrumentaliser la littérature pour en faire un support à des débats d'idées, avec des grands thèmes qui n'ont pas grand-chose de littéraire. Bref, à croire qu'on aime pas trop la littérature, en haut. Ou bien qu'on considère que nos élèves sont trop bêtes pour percevoir leur beauté et leur qualité intrinsèques, et les analyser. Je sens que les cours de Français vont se transformer en "espaces de parole" où l'on ne parlera plus vraiment des textes, mais où chacun sera libre de donner son avis, exprimer ses idées.
- marxNiveau 6
Salomé a écrit:Ces programmes semblent être dans la droite ligne de ceux du collège, version 2016. Ou comment instrumentaliser la littérature pour en faire un support à des débats d'idées, avec des grands thèmes qui n'ont pas grand-chose de littéraire. Je sens que les cours de Français vont se transformer en "espaces de parole" où l'on ne parlera plus vraiment des textes, mais où chacun sera libre de donner son avis, exprimer ses idées.
lene75 a écrit:Eh bien on pourrait attendre d'une spécialité philo qu'elle soit plus pointue qu'un tronc commun, pas que ce soit un vague cours de culture gé. Idem pour une spé littérature. Et il serait logique que les élèves vraiment intéressés par la discipline ait envie d'aller plus loin dans cette discipline, pas moins loin, et d'étudier des sujets intellectuellement stimulants. Maintenant si on vise un public d'élèves qui veulent faire de la com', le programme est assez logique.
Il n'y a rien à croire, il y a à constater.
[justify]Les thèmes du programme sont tellement généralistes qu'on peut en faire à peu près tout et n'importe quoi, et si les cours tournent au débat d'opinions, à la "culture gé" (un peu utile, soit dit en passant...) ou à l'enseignement de la "com", ou sont tout bonnement des cours superficiels, ce ne sera pas la responsabilité de l'institution mais du professeur, qui aura fait n'importe quoi. Il y a sans doute plus grave que ce "programme", il y a les heures qui sautent à cause de la reconfiguration des filières, les collègues en perte d'heure, les nouvelles contraintes liées à l'organisation d'un contrôle continu, et enfin l'étrangeté de l'épreuve finale regroupant à la fois un essai littéraire et un essai philosophique, ce qui va nous forcer à revoir, peut-être, toute notre manière de faire. Tout ça me semble plus à même de métamorphoser notre travail actuel, que ce nouveau "programme" . Et dans l'ensemble on travaillera plus (pour se coordonner avec le collègue de lettres ou de philo, pour préparer les épreuves communes...) et on gagnera autant qu'aujourd'hui.
- JPhMMDemi-dieu
Étudier des sujets intellectuellement stimulants, voilà, c'est exactement ça.lene75 a écrit:Eh bien on pourrait attendre d'une spécialité philo qu'elle soit plus pointue qu'un tronc commun, pas que ce soit un vague cours de culture gé. Idem pour une spé littérature. Et il serait logique que les élèves vraiment intéressés par la discipline ait envie d'aller plus loin dans cette discipline, pas moins loin, et d'étudier des sujets intellectuellement stimulants. Maintenant si on vise un public d'élèves qui veulent faire de la com', le programme est assez logique.
Il n'y a rien à croire, il y a à constater.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- RobphiloNiveau 3
Je trouve aussi assez aberrant ce programme et ce mélange de littérature et philosophie dans la même spécialité. Il faut espérer au moins qu'ils acceptent de diviser clairement les 4h entre littérature et philosophie avec deux enseignants différents.
Par contre, on a des infos sur le programme de philo dans le tronc commun en Terminale? Et comment gérer en tronc commun le fait que certains élèves auront déjà fait de la philo en première (et peut-être ils poursuivent leur spécialité) et d'autres non?
Par contre, on a des infos sur le programme de philo dans le tronc commun en Terminale? Et comment gérer en tronc commun le fait que certains élèves auront déjà fait de la philo en première (et peut-être ils poursuivent leur spécialité) et d'autres non?
- RuthvenGuide spirituel
Robphilo a écrit:Je trouve aussi assez aberrant ce programme et ce mélange de littérature et philosophie dans la même spécialité. Il faut espérer au moins qu'ils acceptent de diviser clairement les 4h entre littérature et philosophie avec deux enseignants différents.
Apparemment, d'après les retours des auditions, c'est moitié moitié.
Robphilo a écrit:Par contre, on a des infos sur le programme de philo dans le tronc commun en Terminale?
Non. Peut-être risquons-nous de ne les avoir que l'an prochain puisque le CSP travaille d'abord sur la Seconde et la Première.
Robphilo a écrit:Et comment gérer en tronc commun le fait que certains élèves auront déjà fait de la philo en première (et peut-être ils poursuivent leur spécialité) et d'autres non?
Cela tombe bien, on te dira qu'Humanités, ce n'est pas de la philosophie ... Mais je reste toujours dans l'incompréhension face à ce que peut être une question à tonalité philosophique sur un texte littéraire ...
- trompettemarineMonarque
Ruthven a écrit:Apparemment, cela se confirme pour les thèmes ... Il y aurait une biblio. indicative pour chaque thème et l'enseignement serait partagé entre un enseignant de lettres et un enseignant de philosophie. Je suis assez curieux de connaître le contenu des autres spé.
Chez nous, cela se bagarre déjà : certains professeurs de philosophie estiment que les Lettres n'ont pas à enseigner cette spécialité, d'autres pensent que les deux doivent le faire, d'autres encore pensent que c'est l'un ou l'autre. Cela promet.
- AspasieNiveau 10
Je ne crois pas qu'il y aura la place pour ce genre de bagarre... l'enseignement de spécialité implique un enseignant de lettres ET un enseignant de philosophie, en première ET en terminale, qui se partagent les heures (visiblement moitié-moitié mais je ne suis pas certaine de ce dernier élément). Ce n'est pas quelque chose qu'il y a à discuter... mais pas grave, il va y avoir bien d'autres choses à discuter côté choix des options, proposition des spécialités... et cela met tellement bien les postes en jeu qu'il n'y a pas de doute : il y aura motif à bagarre...trompettemarine a écrit:
Chez nous, cela se bagarre déjà : certains professeurs de philosophie estiment que les Lettres n'ont pas à enseigner cette spécialité, d'autres pensent que les deux doivent le faire, d'autres encore pensent que c'est l'un ou l'autre. Cela promet.
- NLM76Grand Maître
Non, non : ça, c'est pour la spécialité langues anciennes...JPhMM a écrit:Élève, je détesterais un tel programme (il ne lui manque plus que "Construction de la citoyenneté et mieux vivre en acceptant avec son corps de façon écoresponsable").
Prof, ou parent, aussi, notez.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
Quoi qu'il en soit, le prétendu "transdisciplinaire, interdisciplinaire" ne peut mener qu'au rien. Remarquez, faire face au vertige de l'abîme, c'est un bon début, pour philosopher.
_________________
Sites du grip :
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ArrianosNiveau 1
Selon moi, l'enjeu est le degré de liberté dont disposeront les professeurs dans l'application du programme de HLP : S'agira-t-il d'un ensemble de thèmes un peu flous à partir duquel chaque professeur pourra construire quelque chose de claire, cohérent, rigoureux et intellectuellement enrichissant pour les élèves (et donc pour le professeur), ou bien d'un programme très précis assorti de manuels fournis par les éditeurs qui feront de nous des ventriloques d'une doxa définie a priori sans nous demander notre avis?
Le problème qui se pose également est la coordination entre le prof de lettres et le prof de philo. Ce sera difficile d'arriver à être claire et cohérent avec deux ou trois heures chacun par semaine... Mais là encore, on pourra sauver les meubles en se répartissant le travail de manière intelligente dans le cas où on disposerait d'une certaine liberté :
- tu fais tel thème et moi tel autre
- on se met d'accord sur des corpus différents de textes que chacun traite à sa sauce avec une coordination minimale pour ne pas que les élèves soient perdus
Bref, pour citer William Wallace : Frreeeeeeedooom !!!!
Le problème qui se pose également est la coordination entre le prof de lettres et le prof de philo. Ce sera difficile d'arriver à être claire et cohérent avec deux ou trois heures chacun par semaine... Mais là encore, on pourra sauver les meubles en se répartissant le travail de manière intelligente dans le cas où on disposerait d'une certaine liberté :
- tu fais tel thème et moi tel autre
- on se met d'accord sur des corpus différents de textes que chacun traite à sa sauce avec une coordination minimale pour ne pas que les élèves soient perdus
Bref, pour citer William Wallace : Frreeeeeeedooom !!!!
- User28384Niveau 8
Quelqu'un en a peut-être déjà parlé : belle lettre de L'APPEP au Président de la République ...
- LaotziSage
Le projet de programme a été publié par le CSP : http://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/06/9/1e_Humanites-litterature-philosophie_Specialite_1025069.pdf
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- RuthvenGuide spirituel
C'est vraiment un fourre-tout.
La biblio. indicative pour l'Antiquité est à peu près cohérente, mais pour la Renaissance aux Lumières, c'est vraiment le bazar (et cela n'aide pas vraiment à comprendre la triade : décrire, figurer, imaginer).
La biblio. indicative pour l'Antiquité est à peu près cohérente, mais pour la Renaissance aux Lumières, c'est vraiment le bazar (et cela n'aide pas vraiment à comprendre la triade : décrire, figurer, imaginer).
- marxNiveau 6
Ruthven a écrit:C'est vraiment un fourre-tout.
La biblio. indicative pour l'Antiquité est à peu près cohérente, mais pour la Renaissance aux Lumières, c'est vraiment le bazar (et cela n'aide pas vraiment à comprendre la triade : décrire, figurer, imaginer).
De mon côté, je ne comprends pas du tout comment on peut aborder ça philosophiquement. C'est peut-être de la philosophie esthétique de la littérature qui est demandée ? Il ne s'agit visiblement pas d'une analyse des facultés de l'esprit... bref. Et on ne peut rien préparer sérieusement tant qu'on n'a aucune information sur les modalités de l'épreuve du bac, combinant une partie littéraire et une partie philosophique (en parallèle ? en croisé ?)
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