Répartition Humanités Littérature Philosophie

Bonjour,

Le futur enseignement de spécialité (élégamment abrégé en HLP) peut-il être selon vous réparti en deux fois une heure avec deux professeurs de lettres? Etant donné qu'il est déjà divisé entre un professeur de philosophie et un professeur de lettres, je me demande s'il est officiellement possible de diviser encore entre professeurs de la même matière. Mes collègues et moi-même nous sommes posé la question pour la future répartition des services.

Merci!

Si cela ne me semble pas impossible, c'est ridicule de saucissonner ainsi…

Je ne dis pas le contraire mais je ne fais que poser une question soumise par des collègues qui semblent partants pour procéder ainsi et pour permettre des services équilibrés.

Il me semble qu'une Néo avait évoqué le fait que ses collègues et elle se répartiraient la spécialité en semestres: chacun un semestre. Est-ce que c'est ce qu'ils feront vraiment?
J'y vois une perte de temps et d'énergie; déjà qu'il faut que français et philosophie se concertent; en plus, les élèves risquent de prendre à la légère le cours d'un professeur qu'ils ne verraient qu'une partie de l'année. Et je me demande aussi comment cela se passera au moment des corrections du contrôle continu.

En formation la semaine dernière, la question a été posée aux IPR de Lettres et de Philosophie. Ils n'encouragent pas , du moins l'année prochaine, année de mise en place, la prise en charge d'un groupe par deux enseignants, un par semestre.
Pour ce qui est du travail commun entre enseignants et disciplines, il nous a été expliqué que ce n'était pas nécessaire : chacun aborde le thème comme il le souhaite, avec les textes et supports qu'il souhaite et les outils propres à sa discipline. Les deux enseignants doivent se mettre d'accord sur le thème par lequel ils débuteront (pas d'obligation de commencer par "la parole") et peuvent toujours, autour de la machine à café, s'informer de ce qui est fait par l'un(e) et l'autre collègue...
Pour ce qui est de l'évaluation : un texte, soit de Lettres, soit de philo, avec deux questions, une littéraire, l'autre philosophique ; deux correcteurs qui corrigent chacun la question qui les concerne ; épreuve de 2h ; on évalue la capacité de l'élève à mener une réflexion cohérente, sans contrainte formelle, "un peu comme ce qui est demandé aux BTS avec l'écriture personnelle". Le sujet, pour les élèves abandonnant la spé en fin de 1re, sera choisi dans une BDD de 150 sujets, en cours d'écriture, qui seront accessibles aux élèves. "On défie bien les élèves de préparer chez eux 150 sujets".

Merci vraiment, Atolijoah, pour ces informations de première main, qui me rassurent. J'appréhendais en effet de longs temps de concertation à ''pondre'' une progression commune, à choisir des textes en réciproque et harmonieuse adéquation , ...

Ce ne serait pas très pédagogique, comme donner deux enseignants de lettres à une classe de 1ère en français.

Sujets en cours d'écriture, la bonne blague ... Qu'ils commencent par écrire les sujets zéro, cela sera déjà une bonne chose. (Oui, je me répète, mais cela commence à sérieusement me gonfler que tout soit fait en catastrophe au dernier moment en dépit du bon sens).

Quelque chose m'inquiète particulièrement, c'est de ne rien voir venir qui manifesterait une attention quelconque à l'objectivité de l'examen. Epreuves plus ou moins bidon (vues leur brièveté et leur imprécision), contrôle continu, corrigés téléchargeables...
Quelqu'un a-t-il quelques garanties à ce sujet?

merci Atolijoah pour les précisions
nous venons d'avoir notre première réunion avec notre collègue de philo qui est sorti de la salle au bout de trois minutes "le prof de français ne va pas lire un texte d’Épictète enfin" !!!! (nous venions d'ouvrir le manuel Hachette). On va pouvoir s'ignorer superbement c'est chouette.

jane pemberley a écrit:merci Atolijoah pour les précisions
"le prof de français ne va pas lire un texte d’Épictète  enfin" !!!!

Le prof de philo non plus. Mais de ce bon Arrien, pourquoi pas...

Dans le manuel Hachette, il pourra lire T. D'Aquin. Il paraît que c'est le sommet.

Bonsoir
Question peut-être saugrenue de ma part, étant prof de philo : cette spécialité est-elle plutôt faite pour être enseignée par un professeur de lettres classiques ou modernes ? Ou bien est-ce indifférent ? Dans mon lycée professeurs de lettres classiques et modernes se disputent le morceau. Le 1er semestre demande une connaissance des Anciens mais n'est-ce pas aussi à la portée d'un prof de lettres modernes ? Et inversement pour les autres semestres ?

Prof de lettres indifféremment.

Oui, mais comme ce doit être la vitrine de la littérature pour de futurs vrais littéraires, les professeurs de LM sont les plus compétents pour fournir cet enseignement.
Entendu en formation... de la part d'un IPR et d'un formateur...
Glaçant comme argument...

Ok. Un IPR de lettres dans mon académie aurait dit que la spé revient aux profs de LC en 1e et aux profs de LM en terminale... peut-être histoire de contenter tout le monde, sachant que LM ou LC, les capacités sont les mêmes !?

Tout à fait !
Je ne comprends pas cette lubie de certains inspecteurs de vouloir nous séparer pour cette spécialité. C'est ignorer que nous sommes professeurs de Lettres, et là, je ne sais quelle idée certains se font d'un professeur de Lettres classiques.
Il est vrai que le programme de première du premier semestre convient bien aux LC et qu'on ne peut leur en vouloir de le demander, mais de là à leur interdire... on marche sur la tête ! J'espère que dans les autres académies, il n'est venu à personne de telles idées : c'est tellement stupide !

Ça me rappelle ma prof de khâgne pour fontenay, c'était une LC qui fulminait toute la journée parce qu'on avait osé confier l'hypokhâgne à une LM... elle pretendait qu'on ne sait pas le français tant qu'on ne sait pas le latin...