- pseudo-intelloSage
Je souscris aux propos de Véronique, et ajoute que mon inspectrice fin 2008, quand nous étions enfin - mais provisoirement - libérés de la séquence pédagogique, nous a soutenu mordicus que mais non, pas du tout, on avait mal compris et mal interprété le texte, la séquence était obligatoire et la langue devait évidemment être incluse dedans.
Inspectrice qui estimait tellement le travail des enseignants de lettres, qu'elle était parvenue à monter un groupe de travail sur l'illettrisme sans aucun professeur de français...
Inspectrice qui estimait tellement le travail des enseignants de lettres, qu'elle était parvenue à monter un groupe de travail sur l'illettrisme sans aucun professeur de français...
- VolubilysGrand sage
Dans le primaire, les IEN, CP, PEMF, prof d'ESPE... ne changent pas et sont dieux et maîtres sur leurs circos/secteurs. (Qui contrôle concrètement leur boulot au fait ? Qui vérifie la politique pédagogique qu'ils appliquent dans leur fief?)
Depuis que j'ai passé le CRPE, j'ai changé plusieurs fois de programmes, de lubies ministérielles (sans compter le nombre colossale de ministre de l'EN), vu passer moult rapports, études, enquêtes... et leurs discours restent toujours le même, tout au plus ont-ils fait quelques modifications cosmétiques, mais le fond est toujours le même...
Les dernières circulaires sont suffisamment vagues pour que l'on puisse valider avec n'importe quelle manière de faire, donc aucune raison de changer quoi que ce soit.
Quand au document sur la lecture au CP... ben c'est le 2 ou 3e pensum du même genre qu'on nous pond en 10 ans et, comme pour les autres, tout le monde s’assiéra dessus...
Depuis que j'ai passé le CRPE, j'ai changé plusieurs fois de programmes, de lubies ministérielles (sans compter le nombre colossale de ministre de l'EN), vu passer moult rapports, études, enquêtes... et leurs discours restent toujours le même, tout au plus ont-ils fait quelques modifications cosmétiques, mais le fond est toujours le même...
Les dernières circulaires sont suffisamment vagues pour que l'on puisse valider avec n'importe quelle manière de faire, donc aucune raison de changer quoi que ce soit.
Quand au document sur la lecture au CP... ben c'est le 2 ou 3e pensum du même genre qu'on nous pond en 10 ans et, comme pour les autres, tout le monde s’assiéra dessus...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- LefterisEsprit sacré
C'est exactement ce que j'ai ressenti dans les "formations à la réforme", et je ne suis pas dans la même académie que toi. Quant à ce que j'ai mis en gras, tu touches au coeur du problème. Le système est verrouillé. Quelle différence entre toi, moi, ou un autre et un IPR ? Aucune techniquement , il n'en sait pas plus disciplinairement , il n'est pas "plus" professeur à l'origine. Il est donc légal mais pas vraiment légitime, Il a fait le choix de répercuter des ordres, une idéologie, une vision de l'enseignement, et a monté un dossier faisant preuve de "conformité". Ensuite, il a en effet le pouvoir de choisir les formateurs, les tuteurs, etc. de les promouvoir aussi bien que de massacrer un enseignant (comme un de mes collègues, parce qu'il fait de la grammaire). Ce système surprenant d'autoreproduction pèse évidemment très lourd dans la situation que nous vivons.V.Marchais a écrit:
Mes propres formations à la réforme, l'an dernier, confirment que la grammaire est toujours décriée par nos IPR. Et ces personnes se cooptent entre elles, sur une idéologie partagée. Et elles désignent les formateurs.
Nous n'en sortirons pas sans un rappel à l'ordre très ferme de ce côté-là.
Mais m'est avis que toutes ces personnes néfastes (pour les élèves, hein ! qu'on ne s'y trompe pas, moi, ça va) ont encore de beaux jours devant elles.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- pailleauquebecFidèle du forum
Docteur OX a écrit:Réaction de Paul Vannier (FI)
https://twitter.com/Vannier75/status/989799802899783682
Ne pas déformer la réalité : Non aujourd'hui la dictée n'est pas pratiquée partout régulièrement.
De ce que je peux voir des enfants de mon entourage, elle reste une pratique beaucoup trop rare.
De même pour la grammaire : je fais à mes enfants les cours de grammaire qui devraient faire partie de la formation de base (Bled, Bescherelle, grammaire de la Librairie des Ecoles ou du GRIP).
Idem pour la lecture, je nourris mes enfants en livres, sinon ce n'est pas fait.
Quand les experts sont cooptés dans le même courant de pensée (l'élève au centre, le socio constructivisme,...), on aboutit à former des profs-experts dont l'expertise même est déficiente.
Il faudrait veiller à l'équilibre des courants de pensée dans les formations, inspecteurs,...
Ce qui nous sauve, c'est qu'une fois sur le terrain, le bon sens, le pragmatisme et l'expérience reprennent leurs droits.
Sinon je suis d'accord sur la diminution des horaires disciplinaires qui est un paramètre important du problème.
- User9242Niveau 5
Bonjour.
Juste une modeste réflexion autour de l'attitude du ministre...
Qu'en est-il réellement de la sincérité de ses intentions : veut-il vraiment en finir avec le pédagogisme, comme il l'a naguère annoncé par presse interposée, ou s'agit-il d'un simple "coup de com" ? Or, quand on s'intéresse aux actes et à la réalité du terrain, on s'aperçoit que non seulement le "putsch" paradigmatique annoncé est loin d'être à l'ordre du jour, mais que tout porte à croire que le pédagogisme a encore de beaux jours devant lui. Et pour cause…
Comment peut-on prétendre lutter contre le pédagogisme tout en conservant, voire en encourageant, ses principales incarnations ? Quel sens donner à cette lutte quand on continue de soutenir le mouvement contre la constante macabre, quand on continue de faire l'apologie de la bienveillance, quand on ne dit mot sur l'impertinence de l'interdisciplinarité, telle qu'elle est définie dans les programmes scolaires, quand on envisage une réforme du Baccalauréat sous-tendue par des incarnations pédagogistes manifestes, telle la logique de l'enseignement par compétences ou la classe inversée… ?
Mais le point d'orgue de la performance blanquérienne en matière de communication est cette déclaration, dès son entrée en action, consistant à dire qu'il ne signerait pas une énième réforme. On aurait tort de ne pas la prendre au sérieux. Car, en convainquant, à peu de frais, ceux qui sont lassés par la répétition des réformes, au gré des changements de majorité, par l'annonce qu'il n'y aura pas de réforme et en apportant satisfaction à ceux qui, déçus par l'ancienne majorité, attendent malgré tout un changement, en leur faisant miroiter un détricotage de l'ouvrage réalisé par son prédécesseur, J-M. Blanquer a marqué des points sur tous les tableaux. Offrant un sentiment de sérénité et de stabilité à ceux qui refusent une énième réforme et entretenant une illusion de changement, en guise de compensation des déceptions pour les autres, il a peut-être signé un chef d'œuvre communicationnel.
Conclusion
Si vous voyez des incohérences entre ce que je dis et ce que je fais c'est que le béotien que vous êtes n'avez pas bien saisi la profondeur de mon entreprise qui consiste à vouloir transcender les vieux clivages. Érigé en mode de communication, ce message subliminal, qui pourrait être distillé par J-M. Blanquer à l'endroit des observateurs, s'inscrirait pleinement dans l'art de la rhétorique politique. C'est donc en bon communicant, fidèle à la tradition politique, qu'il aurait mis en pratique ces enseignements de Cicéron :
« Quoi de plus agréable pour l'esprit et l'oreille qu'un discours, tout paré, embelli par la sagesse des pensées et la noblesse des expressions ? Quelle puissance que celle qui dompte les passions du peuple, triomphe des scrupules des juges, ébranle la fermeté du sénat, merveilleux effet de la voix d'un seul homme ? »
Juste une modeste réflexion autour de l'attitude du ministre...
Qu'en est-il réellement de la sincérité de ses intentions : veut-il vraiment en finir avec le pédagogisme, comme il l'a naguère annoncé par presse interposée, ou s'agit-il d'un simple "coup de com" ? Or, quand on s'intéresse aux actes et à la réalité du terrain, on s'aperçoit que non seulement le "putsch" paradigmatique annoncé est loin d'être à l'ordre du jour, mais que tout porte à croire que le pédagogisme a encore de beaux jours devant lui. Et pour cause…
Comment peut-on prétendre lutter contre le pédagogisme tout en conservant, voire en encourageant, ses principales incarnations ? Quel sens donner à cette lutte quand on continue de soutenir le mouvement contre la constante macabre, quand on continue de faire l'apologie de la bienveillance, quand on ne dit mot sur l'impertinence de l'interdisciplinarité, telle qu'elle est définie dans les programmes scolaires, quand on envisage une réforme du Baccalauréat sous-tendue par des incarnations pédagogistes manifestes, telle la logique de l'enseignement par compétences ou la classe inversée… ?
Mais le point d'orgue de la performance blanquérienne en matière de communication est cette déclaration, dès son entrée en action, consistant à dire qu'il ne signerait pas une énième réforme. On aurait tort de ne pas la prendre au sérieux. Car, en convainquant, à peu de frais, ceux qui sont lassés par la répétition des réformes, au gré des changements de majorité, par l'annonce qu'il n'y aura pas de réforme et en apportant satisfaction à ceux qui, déçus par l'ancienne majorité, attendent malgré tout un changement, en leur faisant miroiter un détricotage de l'ouvrage réalisé par son prédécesseur, J-M. Blanquer a marqué des points sur tous les tableaux. Offrant un sentiment de sérénité et de stabilité à ceux qui refusent une énième réforme et entretenant une illusion de changement, en guise de compensation des déceptions pour les autres, il a peut-être signé un chef d'œuvre communicationnel.
Conclusion
Si vous voyez des incohérences entre ce que je dis et ce que je fais c'est que le béotien que vous êtes n'avez pas bien saisi la profondeur de mon entreprise qui consiste à vouloir transcender les vieux clivages. Érigé en mode de communication, ce message subliminal, qui pourrait être distillé par J-M. Blanquer à l'endroit des observateurs, s'inscrirait pleinement dans l'art de la rhétorique politique. C'est donc en bon communicant, fidèle à la tradition politique, qu'il aurait mis en pratique ces enseignements de Cicéron :
« Quoi de plus agréable pour l'esprit et l'oreille qu'un discours, tout paré, embelli par la sagesse des pensées et la noblesse des expressions ? Quelle puissance que celle qui dompte les passions du peuple, triomphe des scrupules des juges, ébranle la fermeté du sénat, merveilleux effet de la voix d'un seul homme ? »
Bien à vous.
- User17095Érudit
@Tamerlan
C'est vrai, et c'est un discours qui a le mérite d'être élaboré. Toutefois, l'activité syndicale la plus visible (réunions, tracts, communiqués...) se porte davantage sur l'aspect conditions de travail, ce qui est assez normal en même temps, puisque l'actualité suscite la réaction.
@V.Marchais
Je n'y étais pas donc j'aurai du mal à commenter, mais il est vrai qu'il y a certains similitudes entre Darcos et Blanquer, par rapport à leurs parcours et leurs positionnement respectifs. Blanquer est tout de même plus connu comme technicien, et maîtrise davantage sa communication. Il me semble qu'il a plus de chances de parvenir à ses fins (que je déplore tu t'en doutes, mais ça n'empêche pas de réfléchir).
Quoi qu'on pense du contenu du petit livre orange, je doute que ça reste lettre morte.
Quand on regarde les grands chantiers ouverts, que trouve-t-on ?
- la réforme du bac et de l'orientation, qu'il ne pilote pas directement, et qui correspondent à un engagement de campagne
- le détricotage de la réforme du collège, la circulaire LCA, tout ça un peu balancé par dessus l'épaule ("tenez, je vous ouvre les vannes, vous faites ce que vous voulez, et vous m'oubliez sur les heures")
- la rentrée en musique et le plan chorale, bon je n'ai pas compris où il voulait en venir
- les dédoublements en CP et l'an prochain en CE1 dans certaines écoles, la seule mesure vraiment coûteuse, certainement pas la panacée mais là encore c'est un engagement de campagne, et il n'y a pas de fond pédagogique
J'oublie les neurosciences, devoirs faits, et pas mal d'autres choses encore (mais il dort quand cet homme ?), pour en venir au fait : il a le regard porté sur le 1er degré, il est proche des conservateurs comme SOS éducation, et il était connu à la DGESCO pour son dada "lire écrire compter respecter."
De plus, il y a un travail important derrière ce petit livre orange, et un engagement qui semble très personnel.
Ajoutons à ça le placement de tous ses proches dans son cabinet et à la DGESCO.
Je doute qu'il tolère que ça soit reçu comme une suggestion...
Il aura eu beau affirmer qu'il voulait travailler avec les acteurs de terrain (la fameuse "école de la confiance"), qu'il n'était pas pour la réforme descendante, etc... là je ne crois pas qu'il laisse faire.
C'est vrai, et c'est un discours qui a le mérite d'être élaboré. Toutefois, l'activité syndicale la plus visible (réunions, tracts, communiqués...) se porte davantage sur l'aspect conditions de travail, ce qui est assez normal en même temps, puisque l'actualité suscite la réaction.
@V.Marchais
Je n'y étais pas donc j'aurai du mal à commenter, mais il est vrai qu'il y a certains similitudes entre Darcos et Blanquer, par rapport à leurs parcours et leurs positionnement respectifs. Blanquer est tout de même plus connu comme technicien, et maîtrise davantage sa communication. Il me semble qu'il a plus de chances de parvenir à ses fins (que je déplore tu t'en doutes, mais ça n'empêche pas de réfléchir).
Quoi qu'on pense du contenu du petit livre orange, je doute que ça reste lettre morte.
Quand on regarde les grands chantiers ouverts, que trouve-t-on ?
- la réforme du bac et de l'orientation, qu'il ne pilote pas directement, et qui correspondent à un engagement de campagne
- le détricotage de la réforme du collège, la circulaire LCA, tout ça un peu balancé par dessus l'épaule ("tenez, je vous ouvre les vannes, vous faites ce que vous voulez, et vous m'oubliez sur les heures")
- la rentrée en musique et le plan chorale, bon je n'ai pas compris où il voulait en venir
- les dédoublements en CP et l'an prochain en CE1 dans certaines écoles, la seule mesure vraiment coûteuse, certainement pas la panacée mais là encore c'est un engagement de campagne, et il n'y a pas de fond pédagogique
J'oublie les neurosciences, devoirs faits, et pas mal d'autres choses encore (mais il dort quand cet homme ?), pour en venir au fait : il a le regard porté sur le 1er degré, il est proche des conservateurs comme SOS éducation, et il était connu à la DGESCO pour son dada "lire écrire compter respecter."
De plus, il y a un travail important derrière ce petit livre orange, et un engagement qui semble très personnel.
Ajoutons à ça le placement de tous ses proches dans son cabinet et à la DGESCO.
Je doute qu'il tolère que ça soit reçu comme une suggestion...
Il aura eu beau affirmer qu'il voulait travailler avec les acteurs de terrain (la fameuse "école de la confiance"), qu'il n'était pas pour la réforme descendante, etc... là je ne crois pas qu'il laisse faire.
- CeladonDemi-dieu
La moue de NVB n'était-elle pas un signe, à sa nomination ?
- VolubilysGrand sage
on a déjà eu "lire au CP" en 2002, et d'autres opuscules du même style depuis... Ils ne prennent même plus la peine d'envoyer des versions papiers tellement ils savent que c'est voué à rien au final...pogonophile a écrit:
Quoi qu'on pense du contenu du petit livre orange, je doute que ça reste lettre morte.
Dédoublement à moyen constant. Il y a une énorme vague de fermeture de classe dans le rural pour ouvrir ces classes à 12 en ville (ils ont gratté partout, se fichant de créer des classes à plus de 30, voir à 36, et des quintuples niveaux à 28) il est où le côté coûteux de l'affaire? On sacrifie (encore) les campagnes pour les villes.pogonophile a écrit:
- les dédoublements en CP et l'an prochain en CE1 dans certaines écoles, la seule mesure vraiment coûteuse, certainement pas la panacée mais là encore c'est un engagement de campagne, et il n'y a pas de fond pédagogique
Les seules coûts que je vois ce sont les locaux et le matériel, qui ne sont pas à la charge de l'EN mais des communes.
(Je vis l'affaire de près, mon poste est un de ceux que l'on a gratté en fermant une classe dans une école rurale qui était juste un peu limite côté effectif...
Ben, comme en 2008, non? et rien sur le terrain n'a changé ou presque.pogonophile a écrit:
J'oublie les neurosciences, devoirs faits, et pas mal d'autres choses encore (mais il dort quand cet homme ?), pour en venir au fait : il a le regard porté sur le 1er degré, il est proche des conservateurs comme SOS éducation, et il était connu à la DGESCO pour son dada "lire écrire compter respecter."
De plus, il y a un travail important derrière ce petit livre orange, et un engagement qui semble très personnel.
Ajoutons à ça le placement de tous ses proches dans son cabinet et à la DGESCO.
Je doute qu'il tolère que ça soit reçu comme une suggestion...
Il aura eu beau affirmer qu'il voulait travailler avec les acteurs de terrain (la fameuse "école de la confiance"), qu'il n'était pas pour la réforme descendante, etc... là je ne crois pas qu'il laisse faire.
Mais qui va vérifier? Qui va contrôler? Personne! C'est bien là le problème.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- User17095Érudit
Je suis allé un peu vite sur le "vraiment coûteuse." Je voulais dire que c'était la seule mesure qui, en ce qui concerne les moyens, implique une vraie redistribution et un coût humain : il y a eu les fermetures de classe, le dépouillement des ZIL, du PDMQDC, et une diminution des postes du 2nd degré que ne justifie pas la démographie. Cela exige donc une certaine détermination pour faire face à la contestation, et une solide approche politique pour faire passer la pilule aux municipalités.
Qui va vérifier sur le terrain ? Eh bien le ministère via les recteurs et les DASEN. Les seuls ministres qui ne sont pas au courant de la réalité sont ceux qui refusent de l'être ; j'ai beau être très critique envers Blanquer, je le crois tout sauf aveugle. Dans le 2nd degré, les enquêtes auxquelles il faut répondre pour hier se multiplient...
Qui va vérifier sur le terrain ? Eh bien le ministère via les recteurs et les DASEN. Les seuls ministres qui ne sont pas au courant de la réalité sont ceux qui refusent de l'être ; j'ai beau être très critique envers Blanquer, je le crois tout sauf aveugle. Dans le 2nd degré, les enquêtes auxquelles il faut répondre pour hier se multiplient...
- VolubilysGrand sage
Mais comment un DASEN peut-il vérifier quelle politique pédagogique est appliquée sur le terrain vu que tout est filtré par la voie hiérarchique (et donc par l'IEN) ?
J'ai la "joie" d'avoir eu IEN et DASEN venant assister à ma classe de CM2 (avec le maire, le directeur et des journalistes) :
- Interdiction de s'adresser/parler au DASEN,
- Préparation/flicage de la séance par les conseillers pédagogiques pour montrer ce que le DASEN veut voir.
- Les CP ont inspecté ma classe sous toutes les coutures pour y faire le "ménage" pour être sûr que rien ne puisse montrer autre chose que ce que le DASEN veut voir...
Bref, séance complètement hors sol et décrochée de ce que je faisais en classe, prof et élèves marionnettes, matériel caché dans les placards...
J'ai la "joie" d'avoir eu IEN et DASEN venant assister à ma classe de CM2 (avec le maire, le directeur et des journalistes) :
- Interdiction de s'adresser/parler au DASEN,
- Préparation/flicage de la séance par les conseillers pédagogiques pour montrer ce que le DASEN veut voir.
- Les CP ont inspecté ma classe sous toutes les coutures pour y faire le "ménage" pour être sûr que rien ne puisse montrer autre chose que ce que le DASEN veut voir...
Bref, séance complètement hors sol et décrochée de ce que je faisais en classe, prof et élèves marionnettes, matériel caché dans les placards...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- User17095Érudit
Je ne connais pas plus que ça le 1er degré, mais sur le 2nd degré j'ai entendu de nombreuses fois un dicton : "le DASEN sait parfaitement ce qu'il se passe dans un établissement, parfois mieux que son chef même"... L'information remonte par de nombreux canaux : enseignants bien connectés, syndicats, parents d'élève, etc.
- henrietteMédiateur
J'ai tout de même l'impression que dans le 1er degré, la donne est très différente : les IEN y semblent vraiment tout puissants, et on a l'impression qu'ils ne doivent pas avoir très souvent de comptes à rendre et peuvent imposer leur vision pédagogique absolument comme ils le veulent. Je me souviens encore des sourires très gênés des PE de mes enfants lorsque je demandais pourquoi ils continuaient à utiliser une méthode comme "Chut, je lis".
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- AlykiGrand sage
henriette a écrit:J'ai tout de même l'impression que dans le 1er degré, la donne est très différente : les IEN y semblent vraiment tout puissants, et on a l'impression qu'ils ne doivent pas avoir très souvent de comptes à rendre et peuvent imposer leur vision pédagogique absolument comme ils le veulent. Je me souviens encore des sourires très gênés des PE de mes enfants lorsque je demandais pourquoi ils continuaient à utiliser une méthode comme "Chut, je lis".
À l'entrée en CP de numéro 1, les deux maîtresses ont dit de ne pas s'inquiéter : la méthode n'était pas globale même si au début il y a des mots outils, précisant qu'elles n'avaient pas eu le choix mais que finalement elle n'était pas si mal... Elles sont pourtant dans l'école depuis longtemps...
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Ἐρωτηθεὶς δὲ τί δεῖ μάλιστα μανθάνειν τοὺς ἐλευθέρους παῖδας, « Ταῦτ´ » ἔφη « ὅσαπερ ἂν αὐτοὺς ὠφελήσειεν ἄνδρας γενομένους. »
Interrogé sur ce qu'il valait mieux apprendre à des enfants libres, (Léotychidas) dit "ce qui pourra leur servir lorsqu'ils seront devenus des hommes" - Apophtegme laconien.
- henrietteMédiateur
Voilà, même retour : c'est une décision de secteur, on n'a pas le choix, on est obligé de faire avec, mais on adapte, ne vous inquiétez pas.
Sauf que ça a été la catastrophe - mais ça, c'est un autre problème.
Sauf que ça a été la catastrophe - mais ça, c'est un autre problème.
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- User17095Érudit
henriette a écrit:J'ai tout de même l'impression que dans le 1er degré, la donne est très différente : les IEN y semblent vraiment tout puissants, et on a l'impression qu'ils ne doivent pas avoir très souvent de comptes à rendre et peuvent imposer leur vision pédagogique absolument comme ils le veulent. Je me souviens encore des sourires très gênés des PE de mes enfants lorsque je demandais pourquoi ils continuaient à utiliser une méthode comme "Chut, je lis".
Vu côté CdE, c'est l'impression inverse : celle d'avoir beaucoup plus d'autonomie dans l'établissement, d'être bien plus éloignés de la tutelle que les IEN, qui sont sollicités et doivent rendre compte au DASEN 24/7.
- henrietteMédiateur
Mais pédagogiquement en tout cas, les IEN ont le pouvoir d'imposer une méthode de lecture dans toutes les écoles de leur circo. Ce n'est tout de même pas rien.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CeladonDemi-dieu
Non, c'est même TOUT.
- User17095Érudit
Sauf que je ne suis pas sûr que ce soit si courant. Je demanderai aux IEN que je connais mais à Paris par exemple, étant donné le climat local, je doute qu'ils soient capables d'imposer un choix pareil, d'une part parce que liberté pédagogique etc, d'autre part parce qu'on sait le débat excessivement politisé et hystérisé - déjà que pour les faire venir aux conseils école-collège c'est toute une histoire...
- VolubilysGrand sage
S'il pouvait déjà mettre son nez dans les animations pédagogiques, ce serait déjà une immense avancée.pogonophile a écrit:Je ne connais pas plus que ça le 1er degré, mais sur le 2nd degré j'ai entendu de nombreuses fois un dicton : "le DASEN sait parfaitement ce qu'il se passe dans un établissement, parfois mieux que son chef même"... L'information remonte par de nombreux canaux : enseignants bien connectés, syndicats, parents d'élève, etc.
Il m'est arrivé d'avoir les mêmes animations pédagogiques à plusieurs années intervalle, alors que les programmes avaient changé ou de découvrir que les animations pédagogiques proposée avaient été piquées à d'autres circo/académie et recrachées en l'état alors que celles d'origine dataient des anciens programmes... bref, par exemple j'ai eu des animations basées sur les programmes 2002 jusqu'en 2012 au moins, alors qu'on avait eu une circulaire sur la lecture en 2007 et de nouveaux programmes en 2008...
Quand au "Il sait ce qui se passe dans les écoles"... j'ai des preuves que c'est du pipeau pour le primaire (j'ai encore froid rien que d'y penser...)
Si si, c'est courant... enfin pas tout à fait sous cette forme, c'est plutôt une liste de méthode interdite qu'on a. Si on découvre qu'on utilise une méthode censuré, on a droit à un redressement par les CP qui viennent nous rééduquer/fliquer en classe...pogonophile a écrit:Sauf que je ne suis pas sûr que ce soit si courant. Je demanderai aux IEN que je connais mais à Paris par exemple, étant donné le climat local, je doute qu'ils soient capables d'imposer un choix pareil, d'une part parce que liberté pédagogique etc, d'autre part parce qu'on sait le débat excessivement politisé et hystérisé - déjà que pour les faire venir aux conseils école-collège c'est toute une histoire...
J'ai eu une IEN qui tentait d'imposer en histoire géo/découverte du monde une méthode précise : celle qu'elle avait écrite! En anim péda, elle se plaignait que les enseignants fondaient en larme pendant ses inspections...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Volubilys a écrit:on a déjà eu "lire au CP" en 2002, et d'autres opuscules du même style depuis... Ils ne prennent même plus la peine d'envoyer des versions papiers tellement ils savent que c'est voué à rien au final...pogonophile a écrit:
Quoi qu'on pense du contenu du petit livre orange, je doute que ça reste lettre morte.Dédoublement à moyen constant. Il y a une énorme vague de fermeture de classe dans le rural pour ouvrir ces classes à 12 en ville (ils ont gratté partout, se fichant de créer des classes à plus de 30, voir à 36, et des quintuples niveaux à 28) il est où le côté coûteux de l'affaire? On sacrifie (encore) les campagnes pour les villes.pogonophile a écrit:
- les dédoublements en CP et l'an prochain en CE1 dans certaines écoles, la seule mesure vraiment coûteuse, certainement pas la panacée mais là encore c'est un engagement de campagne, et il n'y a pas de fond pédagogique
Les seules coûts que je vois ce sont les locaux et le matériel, qui ne sont pas à la charge de l'EN mais des communes.
(Je vis l'affaire de près, mon poste est un de ceux que l'on a gratté en fermant une classe dans une école rurale qui était juste un peu limite côté effectif...Ben, comme en 2008, non? et rien sur le terrain n'a changé ou presque.pogonophile a écrit:
J'oublie les neurosciences, devoirs faits, et pas mal d'autres choses encore (mais il dort quand cet homme ?), pour en venir au fait : il a le regard porté sur le 1er degré, il est proche des conservateurs comme SOS éducation, et il était connu à la DGESCO pour son dada "lire écrire compter respecter."
De plus, il y a un travail important derrière ce petit livre orange, et un engagement qui semble très personnel.
Ajoutons à ça le placement de tous ses proches dans son cabinet et à la DGESCO.
Je doute qu'il tolère que ça soit reçu comme une suggestion...
Il aura eu beau affirmer qu'il voulait travailler avec les acteurs de terrain (la fameuse "école de la confiance"), qu'il n'était pas pour la réforme descendante, etc... là je ne crois pas qu'il laisse faire.
Mais qui va vérifier? Qui va contrôler? Personne! C'est bien là le problème.
Je plussoie à 100%. On déshabille Paul pour habiller Jacques. Des classes sont à la limite de la fermeture car elles n'ont "que" 22/23 élèves!
- BoubouleDoyen
Bouboule a écrit:Balthazaard a écrit:Cela fait deux ou trois fois que je lis "les syndicats" comme si cela constituait une entité. J'ai peut-être raté un épisode mais entre, par exemple snalc/sgen ,Fo/unsa ..etc je ne vois pas bien ce qui permet de parler d'eux d'une manière globale!!!
Si vous parlez de ceux qui ont accompagné avec ferveur toutes les tentatives de destruction de l'EN depuis 20 ans et de tout ce qui constitue une velleité de transmission de savoir....oui....ceux-là ne sont pas contents!!!
Désolé, je fais la même erreur que les journalistes qui, une fois le titre "les syndicats" passé, ne citent que le snuipp et l'unsa.
Bon, suite à ta remarque, j'ai cherché parmi les principaux (j'ai mis en gars le seul "pour" que j'ai trouvé) :
Après la publication, le 26 avril 2018, de quatre notes de service sur la lecture, de la grammaire et du vocabulaire, du calcul et de la résolution de problèmes et la diffusion d'un guide sur la lecture au CP (lire sur AEF), la majorité des syndicats enseignants du premier degré dénoncent une "injonction" ministérielle et remettent en question la légitimité de leur contenu. Le Snuipp-FSU dénonce une "instrumentalisation" de la recherche et demande que l’accent soit mis sur la formation des enseignants. Même demande pour le SE-Unsa, qui pointe un "contenu sans intérêt". Le Sgen de son côté y voit "une insulte au professionnalisme" des professeurs des écoles. Seule la Fgaf soutient les textes. Chez les IEN, le Sien-Unsa estime que les textes ne remettent pas en cause la liberté pédagogique tandis que le SNPI-FSU dénonce "l’autoritarisme" du ministre de l’Éducation nationale.
Voici les principales réactions des organisations syndicales du premier degré à la publication de quatre notes de service et d'un guide sur la lecture au CP par le ministère de l'Éducation nationale :
Syndicats enseignants
"Une volonté de mettre au pas enseignantes et enseignants" pour le Snuipp-FSU.
"démarche surprenante, contenu sans intérêt" pour le SE-UNSA. Les textes "mélangent des lieux communs, des préconisations vagues avec d’autres très détaillées, le tout sous-tendu par une conception plutôt archaïque des apprentissages".
"insulte" au "professionnalisme" des PE pour le SGEN. "Les pratiques pédagogiques proposées ne tiennent pas compte de l’école inclusive ni de la diversité des situations individuelles accueillies dans les classes et montrent l’incohérence ministérielle totale", souligne le Sgen.
Des "circulaires rétrogrades" pour SUD-Education. Le ministre souhaite "mettre fin à la liberté pédagogique".
Une "nouvelle attaque à l’encontre du monde de l’Éducation" et une "mise au pas des personnels" pour la CGT Educ’action.
Le Snalc et le SNE-Fgaf saluent "des recommandations inespérées".
Syndicats d’inspecteurs de l’Éducation nationale :
Les notes de service "ne remettent pas en cause le principe de la liberté pédagogique" pour le SIEN-UNSA. "Il appartient aux enseignants de prévoir la mise en œuvre de ces recommandations en fonction du contexte particulier dans lequel ils travaillent", souligne-t-il. Le Sien "confirme" les affirmations selon lesquelles "ces pratiques ne sont en rien révolutionnaires, (et) qu’elles sont d’ores et déjà très largement appliquées par les enseignants".
"Jean-Michel Blanquer plus que jamais populiste et autoritariste" pour le SNPI-FSU.
- BoubouleDoyen
Quelques mots du MEN relayés notamment par l'AEF :
Les notes de service et le guide sur la recherche diffusés ce jeudi constituent des "recommandations" a précisé le MEN. Selon l’entourage du ministre, le but "est d’offrir un cadre et des références communes" aux enseignants.
"La liberté pédagogique se fait dans ce cadre", précise le MEN. Les circulaires et le guide seront un outil pour les inspecteurs "dans leur pratique de conseil des enseignants" pour "mener une réflexion collective sur leurs méthodes et pratiques".
- Roumégueur IerÉrudit
Du vent, mais pas que...
Ces notes de service ne sont que préconisations totalement impossibles à mettre en place de manière injonctive : songez donc que les inspecteurs ne sont plus maintenant que des 'accompagnateurs de carrière', d'après la plupart des témoignages de rendez-vous de carrière, l'approche pédagogique y est minorée, seul enjeu : vais-je avoir les bonnes mentions pour gagner un an d'échelon ou la HC? De plus, on ne les croisera plus que 4 fois maximum sur 42 ans!
En formation continue, à la limite, on peut imaginer des formateurs obligés de suivre ces pistes, mais je doute vu que ma dernière formation grammaire tournait entièrement autour du prédicat, que M. le ministre venait de qualifier d'inutilement complexe et qui devait tendre à disparaître ( http://www.lemonde.fr/education/article/2017/09/14/fin-du-predicat-divisions-au-cp-les-annonces-de-blanquer-pour-reformer-les-programmes_5185506_1473685.html ).
Voyons par l'autre bout de la lorgnette : même si on peut trouver à juste titre assez jouissif les cris d'orfraie poussés par les thuriféraires de collège 2016 et de NVB, il n'en reste pas moins qu'il n'a aucunement été abrogé, que les heures manquent encore cruellement (nous devons arrêter l'AP en demi-groupe l'année prochaine par manque de moyens), que le dédoublement CP-CE1 en REP a pour conséquence la suppression de postes utiles (PDMQDC...) ou la fermeture de classes rurales, que l'orientation semble voué à partir vers des start-up privées, que les lycées professionnels vont voir un milliard et demi leur passer sous le nez (http://www.europe1.fr/societe/muriel-penicaud-chaque-contrat-dapprentissage-sera-automatiquement-finance-3633290), que la réforme du lycée et Parcousup sont totalement folles (lire des milliers de lettres de motivation dans les facs, sérieux?), que la seconde d'indétermination est plus que jamais das les tuyaux...
Pour les enseignants, on reste sur une revalorisation grotesque, le jour de carence, le gel du point d'indice, un chef de l'état qui méprise ses propres serviteurs; bref, sous un vernis qui semble contenter ceux qui disent qu'il faut remettre de l'ordre dans les errances pédagogiques de ces dernières décennies, la réalité n'est pas bien reluisante.
Ces notes de service ne sont que préconisations totalement impossibles à mettre en place de manière injonctive : songez donc que les inspecteurs ne sont plus maintenant que des 'accompagnateurs de carrière', d'après la plupart des témoignages de rendez-vous de carrière, l'approche pédagogique y est minorée, seul enjeu : vais-je avoir les bonnes mentions pour gagner un an d'échelon ou la HC? De plus, on ne les croisera plus que 4 fois maximum sur 42 ans!
En formation continue, à la limite, on peut imaginer des formateurs obligés de suivre ces pistes, mais je doute vu que ma dernière formation grammaire tournait entièrement autour du prédicat, que M. le ministre venait de qualifier d'inutilement complexe et qui devait tendre à disparaître ( http://www.lemonde.fr/education/article/2017/09/14/fin-du-predicat-divisions-au-cp-les-annonces-de-blanquer-pour-reformer-les-programmes_5185506_1473685.html ).
Voyons par l'autre bout de la lorgnette : même si on peut trouver à juste titre assez jouissif les cris d'orfraie poussés par les thuriféraires de collège 2016 et de NVB, il n'en reste pas moins qu'il n'a aucunement été abrogé, que les heures manquent encore cruellement (nous devons arrêter l'AP en demi-groupe l'année prochaine par manque de moyens), que le dédoublement CP-CE1 en REP a pour conséquence la suppression de postes utiles (PDMQDC...) ou la fermeture de classes rurales, que l'orientation semble voué à partir vers des start-up privées, que les lycées professionnels vont voir un milliard et demi leur passer sous le nez (http://www.europe1.fr/societe/muriel-penicaud-chaque-contrat-dapprentissage-sera-automatiquement-finance-3633290), que la réforme du lycée et Parcousup sont totalement folles (lire des milliers de lettres de motivation dans les facs, sérieux?), que la seconde d'indétermination est plus que jamais das les tuyaux...
Pour les enseignants, on reste sur une revalorisation grotesque, le jour de carence, le gel du point d'indice, un chef de l'état qui méprise ses propres serviteurs; bref, sous un vernis qui semble contenter ceux qui disent qu'il faut remettre de l'ordre dans les errances pédagogiques de ces dernières décennies, la réalité n'est pas bien reluisante.
- VolubilysGrand sage
Dans le secondaire peut-être, dans le primaire, les IEN et CP sont très présents.Roumégueur Ier a écrit:
Ces notes de service ne sont que préconisations totalement impossibles à mettre en place de manière injonctive : songez donc que les inspecteurs ne sont plus maintenant que des 'accompagnateurs de carrière', d'après la plupart des témoignages de rendez-vous de carrière, l'approche pédagogique y est minorée, seul enjeu : vais-je avoir les bonnes mentions pour gagner un an d'échelon ou la HC? De plus, on ne les croisera plus que 4 fois maximum sur 42 ans!
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- BoubouleDoyen
Volubilys a écrit:Dans le secondaire peut-être, dans le primaire, les IEN et CP sont très présents.Roumégueur Ier a écrit:
Ces notes de service ne sont que préconisations totalement impossibles à mettre en place de manière injonctive : songez donc que les inspecteurs ne sont plus maintenant que des 'accompagnateurs de carrière', d'après la plupart des témoignages de rendez-vous de carrière, l'approche pédagogique y est minorée, seul enjeu : vais-je avoir les bonnes mentions pour gagner un an d'échelon ou la HC? De plus, on ne les croisera plus que 4 fois maximum sur 42 ans!
Certains vivent dans de drôles de coins parce que par ici, il y a quelques écoles/collèges/lycées où on se permet un peu tout et surtout rien, sans que ça ne provoque quoi que ce soit à part une réputation variable.
Par exemple, sur un secteur, une maternelle a très bonne réputation mais on observe une fuite à l'approche du primaire pour être sûr d'être pris dans le privé et éviter le CP public. Et l'IEN se désespère des méthodes (ou du manque de méthodes ?) et attend patiemment les départs en retraite. Je ne juge ni un côté ni l'autre (et ne peux certifier que la fuite) mais je suppose que si l'IEN avait une quelconque influence, il ne s'avouerait pas impuissant.
- CeladonDemi-dieu
C'est bien la première fois que je lis qu'un IEN est impuissant à faire changer/imposer.
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