- InvitéInvité
A mon tour, je lirai ce que vous avez fait plus tard, là, j'en ai par-dessus la tête des articles !
J'ai pris ton sujet resserré, JulieH.
Je pensais terminer plus tôt, j'ai mis 2h30 à faire ça ! Je n'ai pas le courage de me relire pour voir si je n'ai pas oublié d'occurrences entre mon annonce et le traitement du sujet.
Ces entraînements sont très formateurs : j'ai vu que ma fiche initiale ne fonctionnait pas pour ce texte + il faut impérativement que je gagne en rapidité.
Je ne suis pas sûre du tout du classement des occurrences entre mon 1.1.1 et mon 1.1.3.
Pour finir, je peux proposer le prochain sujet si ça vous dit. Et afin que les externes de cette année puissent s'entraîner aussi, je choisirai un texte de Montaigne.
@Lilizaza : moi non plus je n'ai pas encore travaillé Montaigne, mais ce n'est pas gênant pour un entraînement de grammaire.
edit : Felix-icis : je croyais que tu avais traité le sujet, je n'avais pas vu ta question : quand on poste un message, apparemment, on peut mettre une PJ. J'ai cliqué sur le spoiler d'amarine, pour vérifier, je lis tout très bien.
J'ai pris ton sujet resserré, JulieH.
Je pensais terminer plus tôt, j'ai mis 2h30 à faire ça ! Je n'ai pas le courage de me relire pour voir si je n'ai pas oublié d'occurrences entre mon annonce et le traitement du sujet.
Ces entraînements sont très formateurs : j'ai vu que ma fiche initiale ne fonctionnait pas pour ce texte + il faut impérativement que je gagne en rapidité.
Je ne suis pas sûre du tout du classement des occurrences entre mon 1.1.1 et mon 1.1.3.
Pour finir, je peux proposer le prochain sujet si ça vous dit. Et afin que les externes de cette année puissent s'entraîner aussi, je choisirai un texte de Montaigne.
@Lilizaza : moi non plus je n'ai pas encore travaillé Montaigne, mais ce n'est pas gênant pour un entraînement de grammaire.
- Spoiler:
- Les articles ont pour rôle d’actualiser le substantif, en le faisant passer de la langue au discours, et de le déterminer, en limitant son extension référentielle. Ils sont antéposés au nom. Traditionnellement, on répartit les articles en définis et indéfinis – plus les cas particuliers : le partitif et l’absence d’article. Mais ce classement est trop limitatif. On s’efforcera donc, dans un premier temps, d’analyser les effets sémantiques qu’implique la distinction définis vs indéfinis. Puis on proposera un autre type de distinction, entre emplois spécifiques et emplois génériques.
Classement des occurrences :
1) définis :
* formes pleines : le bienfait – sous le chevet (du lit) – la défense de Pompée, la cause de Brutus – les choses présentes – par la fantaisie – ni la naissance, ni la vieillesse – l’assiette de leurs rues – la vue (des places) – la mémoire – le récit – entre les dents – les parties mêmes communes.
* formes élidées : l’état – l’assiette de leurs rues
* formes amalgamées : (le chevet) du lit – jusqu’aux Antipodes – (la vue) des places – des choses qui sont […] grandes et admirables
2) indéfini : (par personnes desquelles la mémoire)
3) partitif : lui fourra de l’argent – de l’amitié et de la reconnaissance
4) absence d’article : où il y a rétrogradation et réflexion – en pauvre état – lui donnait en outre quittance – savoir gré – il n’y a plus moyen – par nature ou par erreur /de fantaisie – la mémoire est en recommandation – par personnes desquelles la mémoire - Arcesilas – Ctesibius – Pompée – Brutus
1/ La distinction définis vs indéfinis
1.1. l’article défini
Il réfère à des entités parfaitement identifiables ; on l’utilise quand on suppose que le destinataire du message sera capable d’identifier l’identité à laquelle il réfère.
Cette identification est réalisée de 3 manières possibles :
1.1.1. Par le contexte situationnel : l’article est alors un déictique : sous le chevet du lit : mise en scène d’un locuteur et d’un interlocuteur + CDN qui actualise / Je remâche ces noms entre les dents
1.1.2. Par le contexte linguistique : l’article fonctionne alors comme un représentant anaphorique ou cataphorique. On trouve ainsi dans le texte : le récit de leurs faits – les parties mêmes communes
1.1.3. Par la connaissance supposée, les connaissances partagées : on présume alors que le destinataire est en mesure d’identifier les référents des noms déterminés en vertu des connaissances contextuelles qu’il partage avec l’émetteur : le bienfait – la défense de Pompée/la cause de Brutus – les choses présentes mêmes – par la fantaisie – l’état – la naissance /la vieillesse – l’assiette de leurs vues – la vue – la mémoire - jusqu’aux Antipodes – (la vue) des places – des choses qui sont […] grandes et admirables
1.2. L’article indéfini
On l’utilise si l’identification du référent n’est pas pleinement réalisée : il signale que le contenu du syntagme nominal n’est pas suffisant pour identifier le référent. Un seul cas, mais uniquement sous-entendu, l’article n’étant pas exprimé :
Par personnes desquelles la mémoire….
1.3 Cas particuliers :
1.3.1. Le partitif :
Il renvoie à des notions abstraites ou concrètes continues, type « courage, neige », desquelles on peut prélever une portion (du courage, de la neige), par opposition aux noms discrets ou comptables, qui désignent des entités senties comme discontinues, car constituées d’éléments isolables. La particularité de la langue du XVIème siècle est qu’elle n’a pas encore clairement distingué de et du, de la, des.
lui fourra de l’argent – de l’amitié et de la reconnaissance
1.3.2. L’absence d’article
L’article n’est pas une nécessité de langue, les marques du genre et du nombre pouvant être exprimées autrement. Le français de Montaigne est intermédiaire entre un état de la langue où l’article est encore employé sporadiquement (les déclinaisons suffisent), et un état où l’article va se généraliser. Dans notre texte, l’absence d’article tient à divers facteurs :
1.3.2.1 Comme en FM, il est absent avec les noms propres, qui sont des « désignateurs rigides » (ils désignent le même objet dans tous les mondes possibles) : Arcesilas – Ctesibius – Pompée – Brutus
1.3.2.2. A l’époque, il est généralement absent devant les noms (abstraits ou concrets) d’entités uniques. Ces entités étant suffisamment identifiées par elles-mêmes, l’article est senti comme inutile : il n’y a plus moyen – erreur de fantaisie – en recommandation.
1.3.2.3. L’article est absent dans les effets de liste, par énumération et coordination :
Il y a rétrogradation et réflexion
par nature et par erreur
L’absence est due au fait que, dans ces contextes syntaxiques particuliers, l’article est facilement restituable (la coordination est censée relier des éléments homogènes) ; on note ici que le premier article n’est pas exprimé (le cas peut donc entrer dans la catégorie précédente)
1.3.2.4. L’absence d’article peut s’expliquer par le pluriel, l’idée quantitative de nombre apportant l’extensité suffisante, l’article serait alors senti comme redondant. Cette règle peut se combiner avec la précédente : pas d’occurrence.
1.3.2.5. L’absence d’article peut se rencontrer dans des cas où le nom fonctionne à la manière d’un adverbe vis-à-vis d’un autre syntagme, auquel il est intégré. Le nom subissant alors une décatégorisation, l’article n’est plus nécessaire :
Savoir gré
Lui donnait […] quittance
1.3.2.6. Enfin, l’article est facilement omis dans un SN attribut, où le nom perd de son autonomie et se rapporte à un autre constituant (ici le COD), auquel il s’intègre, pour en décrire un propriété :
Et le trouvant en pauvre état
2. La distinction spécifique / générique
Cette distinction permet d’envisager une autre opposition entre « un » et « le ». Les articles en emploi spécifique désignent en effet les individus particuliers d’une classe ; les articles en emploi générique désignent l’ensemble d’une classe ou sous-classe. Les définis et indéfinis peuvent avoir l’une et l’autre valeur, selon le contexte.
Certains éléments contextuels permettent d’opérer cette distinction, qui n’est pas toujours nette. Dans « pour la défense/ pour la cause » par exemple, ce sont les compléments déterminatifs « de Pompée » « de Brutus » qui indiquent la spécificité (en réduisant la portée référentielle du nom). Dans « les parties mêmes communes », cette spécificité est indiquée par la relation anaphorique. A l’inverse, il y a généricité dans « de l’amitié et de la reconnaissance » car c’est l’ensemble maximal des entités appartenant à ces notions qui est visé. Dans « entre les dents » on peut admettre qu’il y a généricité si l’on considère que « dents » est pensé comme typique et désigne n’importe quelles dents, mais la spécificité est apportée par le déterminant possessif qui suit « mes oreilles ».
Conclusion : l’opposition définis vs indéfinis relève plutôt de la langue alors que l’opposition spécifique vs générique est plutôt de l’ordre du discours.
edit : Felix-icis : je croyais que tu avais traité le sujet, je n'avais pas vu ta question : quand on poste un message, apparemment, on peut mettre une PJ. J'ai cliqué sur le spoiler d'amarine, pour vérifier, je lis tout très bien.
- Felix-icisNiveau 4
A moi!
- devoir:
Introduction
Il s’agit d’une catégorie grammaticale controversée car complexe. Il sert à déterminer le nom, et on y trouve le partitif, ( «d'une parfaite» « du lit », « de l’argent », « de l'amitié et de la reconnaissance »), le défini («le Capitole » « le Louvre », « le Tibre » « la Seine », « les conditions », « la vie », « la mémoire », « l'amitié », « les trépassés », « La gratitude » « Le bienfait », «le chevet », « le défense » «la cause » « les choses » « la fantaisie », « l'état », « l'assiette », «la vue » « la mémoire », « le récit », «les dents », « les parties »,«des affaires », « des nôtres » « Des choses » « des places » ), l’indéfini(pas d’occurrence dans le texte ) et l’article zéro.(« et fortunes », «parfaite union et très vive », « en pauvre état » «en recommandation », «il y a rétrogradation et réflexion » absents et ignorants « Est-ce par nature ou par erreur de fantaisie », «par personnes » «mêmes communes » , mais aussi « Lucullus, Métellus et Scipion », « Arcésilaus, Ctesibius » «de Pompée », « de Brutus », «cette vieille Rome » ) Ces unités ne peuvent se combiner mais elles peuvent être associées à d’autres déterminants («d'aucuns hommes des nôtres » ).
I Une catégorie peu étanche
- En effet on peut confondre le partitif et l’indéfini pluriel car on trouve la préposition « de » dans les deux cas ; au singulier pour le partitif : (« de l'amitié et de la reconnaissance ») et pour le pluriel de l’indéfini (des = de les) ex « Des choses » = de les choses.
- De même on constate que la pronominalisation du GN emprunte les mêmes formes, ex : je « l'aie eue » où « l’ »= elle ou « et le trouvant » « le » = lui.
- De plus on peut se demander s’il faut toujours considérer « des » comme à décomposer en « de les » : est-ce que « des nôtres » peut se décomposer en « de les nôtres » ? ou « aux nôtres » ? faisant ainsi apparaître une idée possible de possession.
- De plus certaines analyses posent problème : Pourquoi « de le » et « de les » peuvent-ils se réduire à « de » si le GN est antéposé (« je n'ai d'aucuns hommes »pour de les).
Est-ce que l’article partitif existe réellement ou est-il une combinaison de la préposition « de » et de l’article indéfini (« des affaires » signifiant de les affaires ). Dans ce cas il s’agirait d’indiquer que la quantité n’est pas précisée.
II Divers types de noms.
N’importe quel article ne peut pas être combiné avec n’importe quel nom.
- Les substantifs discrets (ou comptables) : on peut les additionner, ils sont tous issus de la même catégorie (« les trépassés » «le chevet » « les choses », « l'assiette », «les dents », « les parties »,«des affaires », « des places » « les conditions », « Le bienfait » «la cause » « la fantaisie », « l'état » ).
- Les substantifs denses ou massifs : on ne peut ni les compter ni les mettre au pluriel, on les combine avec un partitif ou une unité de mesure qui en prélève une partie: (« de l’argent », « la mémoire »,).
- Les noms compacts (non sécables et non quantifiables) : pour les adjectifs nominalisés (blancheur, joie), il leur faut un support (blancheur se rapporte à quelqu’un ou à quelque chose) : il y a de la joie (compact) -> les gens joyeux (vs « il y a du beurre » qui est un nom dense) « de l'amitié et de la reconnaissance » « La gratitude », « le défense » «la vue »)
- Problème : cette tripartition peut être brouillée : (écrire des mémoires) rend un substantif dense (mémoire) comptable main en en changeant le sens.
III le partitif
Il prélève une partie du substantif dense ou parfois d’un substantif compact sans en préciser la quantité (contrairement donc au quantifieur de mesure qui le précise : «d'une parfaite» veut dire très parfaite en tout cas plus parfaite qu’autre chose ; « de l’argent » (un peu d’argent), « de l'amitié et de la reconnaissance »(un peu ou beaucoup d’amitié et de reconnaissance ).
Dans le partitif l’article « le » désigne la matière de manière générique (l’amitié), et on ne doit pas le confondre avec le « le » à valeur spécifique « tu recherche de l’amitié »). C’est donc ambigu comme le montre la mise en négation des énoncés (tu ne veux pas de l’amitié qu’il te propose (une amitié particulière, là c’est une valeur spécifique) ou tu ne veux pas d’amitié (en général, tu refuses toutes les amitiés).
IV l’indéfini (pas d’occurrence dans le texte)
L’article indéfini introduit dans le discours une donnée inconnue du locuteur. Mais en réalité les emplois sont plus variés et complexes :
- Extraction d’un élément d’un ensemble (Pierre est un enfant, ici c’est un parmi tous les autres). La pronominalisation de « un » en « de un » clarifie les choses en faisant affleurer la préposition « de » : (j’ai vu un enfant, j’en ai vu un) [ un + N vs un de N].
- Lorsqu’il n’y a pas d’extraction, on retrouve des distinctions majeures :
- universel : « un ami est une douce chose », c’est vrai pour n’importe quel élément de l’ensemble
- Non spécifique(Jean veut cueillir une fleur : mais aucune particulière)
- Spécifique connu/non connu : Jean a cueilli une fleur : c’est un objet particulier mais l’énonciateur ne sait pas lequel.
- « Un » peut être associé à des éléments non comptables mais qui vont être complétés par un GP ou un adjectif qui va rendre le GN quantifiable, identifiable et unique : (un sable d’une blancheur éclatante), ici c’est un emploi non canonique, l’énonciateur ne découpe pas le monde, il décrit son impression.
V Diachronie.
L’article indéfini s’impose au XVIème mais reste encore absent devant « autre , même, tel, demi » (l’amour a tel pouvoir que), en position d’attribut derrière « c’est » (c’est crime), dans certaines locutions verbales (faire festin) et après certains verbes impersonnels (il faut retraite, il faut miracle). C’est au XVIIème que le « de » va s’imposer devant l’adjectif (d’excellents hommes) sans tenir compte des diverses valeurs sémantiques de l’adjectif (de belles fleurs).
L’usage du partitif se généralise au XVème mais on dit encore « gagner temps, témoigner joie » ou « il faut avoir de pain ».
- Pb : on remarque « le défense » , qui est donc un article défini masculin car défense est masculin au XVème
VI l’article zéro
- Dans le texte on constate l’absence récurrente de l’article devant certains noms propres alors que d’autres noms propres ont un article qui les distingue et les classe dans une catégorie masculine ou féminine : , mais aussi « Lucullus, Métellus et Scipion », « Arcésilaus, Ctesibius » «de Pompée », « de Brutus ».
- Devant certains noms communs lorsque ceux-ci sont précédés d’un GN qui contenait déjà un article : «parfaite union et très vive », « les conditions et fortunes », « l'amitié et société, d'une parfaite union et très vive. » « la mémoire est en recommandation
Mais parfois l’article n’apparaît pas du tout dans le GN : « où il y a rétrogradation et réflexion », « absents et ignorants », « il n'y a plus moyen » « en pauvre état », « Est-ce par nature ou par erreur de fantaisie » « habitées par personnes », «mêmes communes »
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"Let the wild rumpus start"
- sifiÉrudit
Bon allez, voilà ma production... elle m'a pris environ 1h30 (on est loin de la supposée demi-heure!!), mais j'en suis assez contente. Vous allez sans doute y trouver des tas de choses à redire, mais pour ma part, j'ai l'impression d'avoir progressé.
Toutes vos critiques et corrections sont les bienvenues!
Toutes vos critiques et corrections sont les bienvenues!
- Spoiler:
- L'article est un mot qui précède nécessairement un nom dont il est indissociable. Il porte la marque du genre et du nombre de ce nom. On reconnaît communément 4 types d'articles: les articles définis, qui ne peuvent se combiner entre eux, les articles indéfinis, les articles partitifs et l'article zéro. Le terme même d'"article" fait polémique parmi les grammairiens: ainsi la GMF l'inclut dans la catégorie des déterminants, en posant deux sous-catégories: les déterminants définis et les déterminants indéfinis. De fait, il curieux de constater que les articles ne portent pas le même nom que les déterminants possessifs ou démonstratifs, puisqu'ils commutent entre eux. Ainsi, chez Montaigne, nous pouvons aisément remplacer les possessifs "leur visage" ou "leur port" par des articles "le visage", "un port", montrant ainsi la proximité grammaticale des deux notions.
Nous nous attacherons cependant ici aux articles tels qu'ils sont reconnus dans les terminologies traditionnelles, en nous demandant si la langue de Montaigne diverge du français moderne.
En premier lieu, nous analyserons les articles présents dans le texte, selon les catégories d'articles définies par la grammaire traditionnelle, puis, nous nous intéresserons à l'absence d'article, en nous demandant s'il s'agit d'une spécificité linguistique du XVIème siècle, ou d'usage qui ont perduré jusqu'à notre époque.
I) Catégories d'articles.
a)L'article défini: il permet donner une valeur spécifique au nom.
- l'article défini féminin: "la défense" l.12, la cause l.13, la fantaisie l.15, la naissance l;18, la vieillesse l.19, la vue l.23, la mémoire l.24. Notons l'assiette l.20 qui est élidé à cause de la présence de la voyelle "a" au début du substantif.
-l'article défini masculin: le bienfait l.1, le chevet l.4, le récit l;25, ainsi que "l'état" qui est élidé.
-l'article défini pluriel: les choses l. 14, les dents, l.30, les parties l.33. Notons le cas particulier de l'article défini "les" dans le cas du GN "les Antipodes", qui est ici contracté avec la préposition "à", donnant ainsi la forme combinée "aux" (à + les). Notons également que Antipodes est considéré ici comme un nom propre, ce qui normalement n'appellerait pas de déterminant. On peut penser ici que la majuscule du nom "antipodes" ne reflète pas réellement un nom propre, comme c'est quelquefois le cas chez Montaigne. De même, ligne 32 "des choses" semble être un article défini contracté: la tournure de la phrase est effectivement inversée, selon une forme courante au XVIème siècle, mais si on la remet dans l'ordre actuel "J'admire les parties même communes des choses", la présence de la préposition couplée avec l'article paraît claire "une partie de... les choses."
b) l'article indéfini (un, une, des), n'est pas représenté dans ce passage. Il permet de donner une valeur générique au nom (un chevet ne désignera pas la même chose que "le chevet" l.4).
c) l'article partitif. Il permet de prélever une partie seulement d'un nom massif ou compact, qui est insécable par nature. Il est généralement précédé d'une préposition, comme c'est le cas ici "de l'argent" l.4, "de l'amitié"et "de la reconnaissance" l.7. Un moyen aisé de reconnaître l'article partitif est de le remplacer par "un peu de" (un peu d'amitié, un peu d'argent, un peu de reconnaissance).
Cependant, au regard du sens de la phrase, "amitié" et "reconnaissance" semble pris dans leur entièreté (peut-on donner seulement "un peu" d'amitié? "un peu" de reconnaissance?).
II) L'absence d'article
Nous pouvons constater, chez Montaigne, l'absence d'un certain nombre d'articles, majoritairement indéfinis.
l. 2 il y a (une) rétrogradation et (une) réflexion
l.3 en (un) pauvre état
l.23 par (une) erreur de fantaisie
l.24 par (des) personnes
Il est assez fréquent au XVIème siècle de ne pas utiliser l'article indéfini, l'absence de celui-ci étant suffisante pour marquer le caractère générique du nom. Il ne s'est vraiment répandu qu'au XVIIème siècle.
Nous pouvons également noter l'absence de ce qui pourrait être un articles définis (selon le contexte) l.6 "lui donnait la quittance de" et de ce qui pourrait être un déterminant possessif l.22 "est-ce par (sa) nature", qui laissent penser que, même si c'est le cas le plus fréquent, l'omission de n'est pas uniquement pour l'article indéfini et peut concerner tous les types de déterminants.
Notons enfin l'absence d'article devant les noms propres Arcesilaus l.2 et Ctesibius l.3, Pompée l.12, Brutus l.13comme c'est encore le cas à notre époque. Il s'agit plutôt d'une absence d'article (il n'existe pas, le nom propre étant suffisamment spécifique par lui-même), que d'un article zéro (qui sous-tend que l'article existe mais n'apparaît pas).
Ainsi, nous pouvons voir qu'en ce qui concerne l'article défini, les usages du XVIème siécle étaient déjà ceux que nous retrouvons à notre époque. Cependant, la valeur générique de l'article indéfini lui conférait une certaine instabilité: la présence de celui-ci n'est devenue obligatoire que plus tard.
- sifiÉrudit
Felix-icis, j'ai relevé un certain nombre de choses... à discuter (et VRAIMENT à discuter, hein, je ne suis pas assez douée pour affirmer quoi que ce soit...)
- Spoiler:
- "du lit": tu le classes dans les partitifs. Pour ma part (et je l'ai oublié dans mon travail, ça commence bien!!), je ne crois pas que ce soit un partitif. Ce n'est pas "une partie du lit". Pour moi il s'agit d'un article défini contracté "de le lit". Mais en relisant... tu pensais au chevet "d'une partie du lit"? Je patauge...
J'ai hésité à commenter l'histoire des noms comptables/ massifs/ compacts... mais j'ai eu le sentiment qu'on parlait alors plus des noms que des déterminants. Je ne sais pas, sans doute aurai-je dû le faire.
Si j'ai bien compris, l'article zéro est celui qui ne figure pas dans le texte mais qui existe quand même, donc ce ne serait pas le cas pour les noms propres?
- Felix-icisNiveau 4
Sifi
- Spoiler:
pour moi le lit au xvi concerne plus un meuble:On avait le chevet, la ruelle, le banc.. donc j'ai pensé à un partitif. Maintenant j'avoue que ta remarque me fait douter.
Pour le classement des noms j'ai trouvé ça dans le maingueneau donc j'ai suivi.
En ce qui concerne l'article zéro, c'est le maingueneau encore: l'article zéro concerne ces noms qui doivent ou peuvent prendre un article mais n'en prennent pas à cause de règles de prosodie ( rythme binaire de noms) ou des noms propres ( dans le texte certains noms propres prennent des articles et d'autres non)
En fait j'ai eu du mal à faire ce sujet et je comprends qu'il ait été sélectionné à l'oral. Je ne suis sûre de rien et tes suggestions sont les bienvenues.
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"Let the wild rumpus start"
- amarineNiveau 4
Louise :
- Spoiler:
j'aime bien la manière dont tu prends en charge / problématises le sujet : quelle est ta grammaire pour les spécifiques et génériques ? J'aimerais mieux comprendre la distinction.
Il me semble avoir vu la terminologie "déterminants spécifiques" dans le Grammaire du français de Sancier, mais elle y inclus les articles et l'oppose aux "déterminants secondaires".
- sifiÉrudit
Felix-icis a écrit:Sifi
- Spoiler:
pour moi le lit au xvi concerne plus un meuble:On avait le chevet, la ruelle, le banc.. donc j'ai pensé à un partitif. Maintenant j'avoue que ta remarque me fait douter.
Pour le classement des noms j'ai trouvé ça dans le maingueneau donc j'ai suivi.
En ce qui concerne l'article zéro, c'est le maingueneau encore: l'article zéro concerne ces noms qui doivent ou peuvent prendre un article mais n'en prennent pas à cause de règles de prosodie ( rythme binaire de noms) ou des noms propres ( dans le texte certains noms propres prennent des articles et d'autres non)
En fait j'ai eu du mal à faire ce sujet et je comprends qu'il ait été sélectionné à l'oral. Je ne suis sûre de rien et tes suggestions sont les bienvenues.
- Spoiler:
- D'accord, alors tu verrais le lit comme une partie du meuble..; c'est effectivement intéressant (et subtil), je pense que ce serait à relever alors dans les cas particuliers sans proposer d'élucidation particulière.
Pour ma part j'ai utilisé la GMF et le Maingueneau aussi, j'ai bien vu cette histoire de noms mais ça me paraît franchement de la tétracapilliculture (mais c'est l'essence même de la grammaire: se prendre la tête pour des détails... :aaq: )
- InvitéInvité
Amarine :
- Spoiler:
Merci ! J'utilise plusieurs grammaires, mais principalement la GMF. C'est dans cette dernière que j'ai trouvé la distinction spécifique/générique.
J'ai trouvé ton travail très complet, et très clair.
Mais j'ai 2 questions : Pourquoi n'as-tu pas parlé des noms propres ? Combien de temps ce travail t'a-t-il pris ? Je n'aurai jamais le temps d'être aussi précise que tu l'as été !
- Felix-icisNiveau 4
À sifi
- En effet:
J'avoue que là ça a été une prise de tête. J'ai sûrement cherché midi à quatorze heures mais je crois savoir qu'à l'oral il y a des cas problématiques du coup j'en cherche partout.
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"Let the wild rumpus start"
- amarineNiveau 4
LouisedeL a écrit:Amarine :
- Spoiler:
Merci ! J'utilise plusieurs grammaires, mais principalement la GMF. C'est dans cette dernière que j'ai trouvé la distinction spécifique/générique.
J'ai trouvé ton travail très complet, et très clair.
Mais j'ai 2 questions : Pourquoi n'as-tu pas parlé des noms propres ? Combien de temps ce travail t'a-t-il pris ? Je n'aurai jamais le temps d'être aussi précise que tu l'as été !
- Spoiler:
Merci Louise. Je retournerai voir ce point alors dans la GMF alors. Mais plus tard, je crois, parce que, pour répondre à l'une de tes questions, cet exercice m'a pris énormément de temps. Pas du tout dans les clous pour un oral.
D'abord lecture + fichage à plusieurs reprises car j'ai eu du mal à clarifier les choses (mais durant la semaine).
Cependant, pour l'étude sur le texte, j'ai repris les grammaires et affiné mon fichage. Cet exercice aura été laborieux pour moi mais m'aura permis d'entrer la notion, ce que je n'avais pas encore fait, contrairement à l'adjectif.
J'aurais peut-être dû exclure les noms propres en introduction, mais je n'y ai pas pensé car pour moi ils ne font pas partie du sujet. Je n'ai pas abordé les noms propres parce qu'ils ne sont pas déterminés. J'ai en revanche traité le cas contraire (aux Antipodes) - j'ai travaillé sur l'extrait "raccourci".
- BussyNiveau 10
J'ai enfin pu participer.
J'ai enchaîné la réalisation d'une fiche puis, en 1h30 environ, le traitement du sujet proposé. J'ai perdu beaucoup de temps avec la mise en page informatique et j'ai davantage rédigé que je ne l'aurais fait au brouillon sur papier un jour d'épreuve.
En revanche, dans mes souvenirs (déjà lointains), il y avait beaucoup moins d'occurrences à classer et commenter... Là, j'ai failli me perdre dans les articles définis, puis dans les cas d'absence d'article.
J'ai enchaîné la réalisation d'une fiche puis, en 1h30 environ, le traitement du sujet proposé. J'ai perdu beaucoup de temps avec la mise en page informatique et j'ai davantage rédigé que je ne l'aurais fait au brouillon sur papier un jour d'épreuve.
- Spoiler:
- Montaigne
p. 307 (« Le bienfait… ») à 309 (« les parties mêmes communes »).
Éléments pour une introduction
L’article appartient à la vaste classe grammaticale des « déterminants », c.-à-d. des mots qui doivent nécessairement précéder un nom commun pour constituer un GN bien formé dans la phrase. Sémantiquement, le déterminant (et l’article en particulier) permet « l’actualisation » du nom : il assure son passage de la langue dans le discours.
Le système de l’article est organisé selon une double tension : mouvement de généralisation / mouvement de spécification. Permet d’expliquer bon nombre d’emplois.
Le système de l’article comporte deux éléments de base : « un » (l’article indéfini < du latin « unum ») et « le » (l’article défini < du démonstratif latin « illum »), dontle sémantisme et les emplois sont très opposés. À ces deux éléments, le français ajoute l’article partitif.
Enfin, nécessité d’étudier l’absence d’article – ou article zéro. Selon un point de vue diachronique : langue du XVIe siècle ici.
Cf. « nécessairement » dans la définition au début de l’introduction : à discuter !
Le corpus des occurrences sera présenté au fil de l’étude.
I. L’article défini
a. Morphologie de l’article défini
L’article défini porte les marques de nombre et, au singulier devant consonne, de nombre :
> Forme masculin singulier, devant consonne : « le »
l. 1 – « le bienfait »
l. 4 – « le chevet »
l. 25 – « le récit »
> Forme féminin singulier, devant consonne : « la »
l. 12 – « la défense »
l. 13 – « la cause »
l. 15 – « la fantaisie »
l. 18-19 – « ni la naissance, ni la vieillesse »
l. 23 – « la vue »
l. 24 – « la mémoire »
> Forme élidée singulier, devant voyelle : « l’ »
l. 17 – « l’état » (article « l’ » devant un nom masculin)
l. 20 – « l’assiette » (article « l’ » devant un nom féminin)
> Forme pluriel
l. 14 – « Les choses présentes »
l. 30 – « les dents »
l. 33 – « les parties »
> Forme « contractée »
l. 4 – « (le chevet) du lit » (amalgame de la préposition « de » + « le »)
l. 22 – « jusques aux Antipodes » (préposition « à » + « les »)
l. 23 – « (la vue) des places » (préposition « de » + « les »)
l. 32 – « Des choses » (même phénomène).
b. Emplois de l’article défini
Permet d’actualiser un nom nettement identifiable à partir du seul contenu du reste du GN ou de la situation d’énonciation. La référence ainsi établie par le nom et l’article défini est : - soit spécifique (l. 4 « le » avec restriction sémantique grâce au CDN qui suit le nom : « le chevet du lit » ; idem l. 12, 13, 17, 18, 19, 20, 23 « la », 24, 25 ; l. 14 avec restriction sémantique grâce à l’épithète « présentes » ; l. 30 avec restriction sémantique grâce à la situation d’énonciation : « les dents » de « Je », donc de Montaigne ; l. 32 avec restriction sémantique grâce à la relative qui suit le nom ; idem l. 23 « des ; l. 4 « du » avec restriction sémantique par le contexte). - soit générique (l. 1 ; l. 15 ; l. 22).
II. L’article indéfini
Non représenté dans l’extrait.
III. L’article partitif
a. Morphologie de l’article partitif
> Forme singulier devant voyelle : pas de discrimination du genre)
l. 4 – « de l’argent » (avant un nom masculin)
l. 7 – « de l’amitié » (avant un nom féminin)
> Forme singulier féminin, devant une consonne
l. 7 – « de la reconnaissance »
> NB : il existe aussi une forme singulier masculin (« du ») et une forme pluriel « des » (utilisée devant des noms indénombrables toujours au pluriel).
b. Emploi de l’article partitif
Il sert à actualiser des noms massifs (l. 4) ou abstraits (l. 7 : les deux occurrences). Il permet alors de quantifier l’entité désignée par le nom de façon imprécise.
IV. L’absence d’article (ou article zéro)
Occurrences nombreuses dans l’extrait, regroupant des cas très variés :
Absence d’article de règle avant un nom propre dont la détermination référentielle est forte. Le mouvement de spécification opéré par l’article est dans ce cas inutile.
l. 2 – « Arcesilaus »
l. 3 – « Ctesibius »
l. 12 – « Pompeius »
l. 13 – « Brutus »
Cas des locutions verbales lexicalisées
l. 5-6 – « lui donnait […] quittance »
l. 6 – « en savoir gré »
l. 11 – « il n’y a plus moyen »
Cas de groupes prépositionnels : absence de l’article plus fréquente au XVIe qu’à l’heure actuelle, dès lors que son utilité est nulle.
l. 3 – « en pauvre état » (l’épithète antéposée suffit à particulariser le nom)
l. 22-23 – « par nature ou par erreur » (notions abstraites qui n’ont pas à être spécifiées)
l. 23 – « (erreur) de fantaisie » (même raison)
l. 24 – « (habitées) par personnes » (la marque de pluriel suffit au mouvement de généralisation du nom)
l. 25 – « en recommandation » (GN prépositionnel circonstant ; aucune valeur référentielle pour le nom).
Cas des tours présentatifs où les substantifs évoquent des notions générales :
l. 2 – « il y a rétrogradation, et réflexion »
V. Cas limites
l. 9 – « absents et ignorants » : noms (et donc article zéro) ou adjectifs ?
Plutôt des adjectifs (donc hors cas d’étude) qualifiant le pronom COD « les ». Construction qui peut être glosée ainsi : « Je les ai mieux payés […] lorsqu’ils étaient absents et ignorants »
l. 24 – « desquelles », dans « par personnes desquelles la mémoire ».
Composition du pronom relatif : forme contractée de « lesquelles » avec la préposition « de ». Etude de diachronie de « lesquelles » ???
Conclusion
Cas présentant un article zéro nombreux = reflet de l’état de la langue au XVIe siècle.
Revenir sur l’absence d’articles indéfinis.
En revanche, dans mes souvenirs (déjà lointains), il y avait beaucoup moins d'occurrences à classer et commenter... Là, j'ai failli me perdre dans les articles définis, puis dans les cas d'absence d'article.
- sifiÉrudit
Quel sera le thème du prochain sujet, à travailler cette semaine, du coup? Qui propose?
- InvitéInvité
Je propose, si personne n'y voit d'objection de travailler sur LE SUJET.
Je choisirai un texte de Montaigne de façon à ce que les externes de cette année puissent également participer.
Je choisirai un texte de Montaigne de façon à ce que les externes de cette année puissent également participer.
- sifiÉrudit
Pas de souci. Du coup, ça va être comme à chaque fois: tu crois que c'est facile, tu maîtrises, et à la fin tu te rends compte que tu ne sais rien... :chat:
- InvitéInvité
C'est ça ! :aaq:
Je me suis dit que "le sujet" permettrait de réviser plusieurs points de grammaire différents.
Je me suis dit que "le sujet" permettrait de réviser plusieurs points de grammaire différents.
- mariecapbNiveau 3
Bon, bah je passe mon tour pour l'article, vraiment pas eu le temps...
Je m'attaque au sujet!
Je m'attaque au sujet!
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
Bonjour à toutes et à tous!
Je peux encore poster l'article entre ce soir et demain soir? (Suis-je la seule à être partie de week end? :blague: )
Je peux encore poster l'article entre ce soir et demain soir? (Suis-je la seule à être partie de week end? :blague: )
- sifiÉrudit
Evidemment !!
(Ou alors non: tu te feras foudroyer par Ste Agrégation et son épée de feu :diablecontent: )
(Ou alors non: tu te feras foudroyer par Ste Agrégation et son épée de feu :diablecontent: )
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
sifi a écrit:Evidemment !!
(Ou alors non: tu te feras foudroyer par Ste Agrégation et son épée de feu :diablecontent: )
- NessyNiveau 3
Je crois que je vais abandonner l'article...
Je n'ai fait qu'un relevé des occurrences et jeté un oeil à la partie grammaire de l'Atlande de Tournon sur Montaigne (très bien faite, je vous la conseille).
La reprise après congé de formation la semaine dernière avec application de la réforme du collège + rencontre avec un auteur dans un mois ont eu raison de mon avancée sur l'agreg...
Je vais essayer de ficher le sujet avant vendredi pour être efficace ce week-end.
Si ça vous tente, j'ai un sujet sur la négation chez Montaigne en stock pour la semaine d'après.
Je n'ai fait qu'un relevé des occurrences et jeté un oeil à la partie grammaire de l'Atlande de Tournon sur Montaigne (très bien faite, je vous la conseille).
La reprise après congé de formation la semaine dernière avec application de la réforme du collège + rencontre avec un auteur dans un mois ont eu raison de mon avancée sur l'agreg...
Je vais essayer de ficher le sujet avant vendredi pour être efficace ce week-end.
Si ça vous tente, j'ai un sujet sur la négation chez Montaigne en stock pour la semaine d'après.
- amarineNiveau 4
Nessy a écrit:
Si ça vous tente, j'ai un sujet sur la négation chez Montaigne en stock pour la semaine d'après.
sujet cette semaine, négation la prochaine, ça me va!
- sifiÉrudit
J'ai une question existentielle, surtout pour ceux qui ont de l'expérience. Comment avez-vous fait pour définir les priorités de travail?
Par exemple, en ce moment, je traduis et fiche Montaigne. Rien que sur lui, je me dis qu'il faudrait que je fasse une petite fiche historique, que je lise l'Atlande, que je me documente sur Socrate, le scepticisme, le stoïcisme, sans parler du travail du texte à proprement parler. J'entends parler de conférences sur lui, je trouve des sites qui m'ont l'air bien faits, j'ai le "Montaigne en mouvement" de Starobinski dans ma bibliothèque, j'entends parler du bouquin de Compagnon qui m'a l'air bien... et ça, ce n'est que Montaigne. C'est pareil, j'imagine, pour chaque œuvre.
Comment avez-vous fait pour définir des priorités? Qu'est-ce qui, selon vous, est le mieux? J'ai le sentiment que pour avoir le niveau, il faudrait que je passe un an sur chaque oeuvre... comment gérer?
Par exemple, en ce moment, je traduis et fiche Montaigne. Rien que sur lui, je me dis qu'il faudrait que je fasse une petite fiche historique, que je lise l'Atlande, que je me documente sur Socrate, le scepticisme, le stoïcisme, sans parler du travail du texte à proprement parler. J'entends parler de conférences sur lui, je trouve des sites qui m'ont l'air bien faits, j'ai le "Montaigne en mouvement" de Starobinski dans ma bibliothèque, j'entends parler du bouquin de Compagnon qui m'a l'air bien... et ça, ce n'est que Montaigne. C'est pareil, j'imagine, pour chaque œuvre.
Comment avez-vous fait pour définir des priorités? Qu'est-ce qui, selon vous, est le mieux? J'ai le sentiment que pour avoir le niveau, il faudrait que je passe un an sur chaque oeuvre... comment gérer?
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
C'est bien le gros problème...
Ficher l’œuvre, la connaître quasiment par cœur,
Réaliser des entraînements : dissertations, oraux, etc.
Suivre des cours (ou pas), s'avaler une bibliographie (ou pas)
Mener son temps complet
Gérer la famille.
Comment se fait-il que j'aie pété un plomb l'an passé??? Je me demande...
Ficher l’œuvre, la connaître quasiment par cœur,
Réaliser des entraînements : dissertations, oraux, etc.
Suivre des cours (ou pas), s'avaler une bibliographie (ou pas)
Mener son temps complet
Gérer la famille.
Comment se fait-il que j'aie pété un plomb l'an passé??? Je me demande...
- sifiÉrudit
Je suis en train de prendre conscience de la chose... Je me doutais que ce n'était pas de la tarte, mais à ce point...
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
C'est à ce point! MAIS : tu as de l'avance. Beaucoup n'ont pas encore commencé leurs lectures ou du bout des yeux, en lecture "plaisir"... Alors pas de place pour la panique.
- amarineNiveau 4
Selon les conseils lus de-ci de-là, et en toute logique, il convient d'éviter de se disperser.
*Donner la priorité à une lecture personnelle de l'œuvre et compléter avec un ouvrage type Atlande (qui doit sans doute opérer une synthèse des diverses approches que tu évoques Sifi sur le contexte historique etc...) et / ou un grand ouvrage critique par auteur, pas plus.
*Construire sa connaissance de l'œuvre à travers la lecture intégrale menée à plusieurs reprises et des exercices (leçons, ET) qui donnent des approches différentes.
*Mutualiser, échanger, se soutenir
*J'ai lu aussi un retour d'une agrégative, citant l'une de ses enseignantes, enjoignant ses étudiants à lister tout ce qu'ils ont fait, à mesurer tout le chemin parcouru, plutôt que de se considérer tout ce qu'ils n'ont pas fait. Positiver donc.
Après, ....c'est sans doute plus facile à lire/dire qu'à appliquer
On est évidemment en train de s'en rendre compte.
*Donner la priorité à une lecture personnelle de l'œuvre et compléter avec un ouvrage type Atlande (qui doit sans doute opérer une synthèse des diverses approches que tu évoques Sifi sur le contexte historique etc...) et / ou un grand ouvrage critique par auteur, pas plus.
*Construire sa connaissance de l'œuvre à travers la lecture intégrale menée à plusieurs reprises et des exercices (leçons, ET) qui donnent des approches différentes.
*Mutualiser, échanger, se soutenir
*J'ai lu aussi un retour d'une agrégative, citant l'une de ses enseignantes, enjoignant ses étudiants à lister tout ce qu'ils ont fait, à mesurer tout le chemin parcouru, plutôt que de se considérer tout ce qu'ils n'ont pas fait. Positiver donc.
Après, ....c'est sans doute plus facile à lire/dire qu'à appliquer
On est évidemment en train de s'en rendre compte.
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