- amarineNiveau 4
Selon les conseils lus de-ci de-là, et en toute logique, il convient d'éviter de se disperser.
*Donner la priorité à une lecture personnelle de l'œuvre et compléter avec un ouvrage type Atlande (qui doit sans doute opérer une synthèse des diverses approches que tu évoques Sifi sur le contexte historique etc...) et / ou un grand ouvrage critique par auteur, pas plus.
*Construire sa connaissance de l'œuvre à travers la lecture intégrale menée à plusieurs reprises et des exercices (leçons, ET) qui donnent des approches différentes.
*Mutualiser, échanger, se soutenir
*J'ai lu aussi un retour d'une agrégative, citant l'une de ses enseignantes, enjoignant ses étudiants à lister tout ce qu'ils ont fait, à mesurer tout le chemin parcouru, plutôt que de se considérer tout ce qu'ils n'ont pas fait. Positiver donc.
Après, ....c'est sans doute plus facile à lire/dire qu'à appliquer
On est évidemment en train de s'en rendre compte.
*Donner la priorité à une lecture personnelle de l'œuvre et compléter avec un ouvrage type Atlande (qui doit sans doute opérer une synthèse des diverses approches que tu évoques Sifi sur le contexte historique etc...) et / ou un grand ouvrage critique par auteur, pas plus.
*Construire sa connaissance de l'œuvre à travers la lecture intégrale menée à plusieurs reprises et des exercices (leçons, ET) qui donnent des approches différentes.
*Mutualiser, échanger, se soutenir
*J'ai lu aussi un retour d'une agrégative, citant l'une de ses enseignantes, enjoignant ses étudiants à lister tout ce qu'ils ont fait, à mesurer tout le chemin parcouru, plutôt que de se considérer tout ce qu'ils n'ont pas fait. Positiver donc.
Après, ....c'est sans doute plus facile à lire/dire qu'à appliquer
On est évidemment en train de s'en rendre compte.
- sifiÉrudit
Je suis bien seule pour le moment sur ma ville, alors mutualiser... Mais j'espère que l'inscription au PAF va me permettre de rencontrer du monde.
- Felix-icisNiveau 4
J'ai un agenda et j'y note tous les jours ce que j'ai fait. C'est motivant.
_________________
"Let the wild rumpus start"
- JulieLHNiveau 8
Tu as jusqu'à février. Ça va le faire.
_________________
Quand ton anniv' tombe le 29 janvier. ^^
- Kenibas10Niveau 2
Bonsoir à toutes et à tous, Je vous lis depuis quelques temps déjà. Je pense me joindre à vous. J'ai commencé la lecture de Flaubert. Lecture plaisir mais attentive. Je reviens demain sur le forum pour le présenter davantage. Il est déjà tard. Un pas de franchi avec vous. Bonne soirée. Kenibas10
- Kenibas10Niveau 2
Désolée pour la faute de frappe. Pour ME présenter!!!!
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
Felix-icis a écrit:J'ai un agenda et j'y note tous les jours ce que j'ai fait. C'est motivant.
Excellente idée!!!!
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
Bienvenue, Kenibas 10!
- InvitéInvité
amarine a écrit:Nessy a écrit:
Si ça vous tente, j'ai un sujet sur la négation chez Montaigne en stock pour la semaine d'après.
sujet cette semaine, négation la prochaine, ça me va!
A moi aussi, c'est super Nessy.
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
Toujours pas fait l'article... Et j'arrête pas !!!
- JulieLHNiveau 8
La même.
_________________
Quand ton anniv' tombe le 29 janvier. ^^
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
Bonjour à toutes!
Je suis venue à bout de l'article...J'ai encore pas mal de zones d'ombre. Notamment en ce qui concerne la problématique. Je vais aller voir ce que vous avez fait, je vous poserai les question au besoin. J'espère que ce que je copie colle de WORD va bien apparaître.
Si qn veut bien jeter un œil et me faire un retour, je vous en serais grandement reconnaissante!
Je suis venue à bout de l'article...J'ai encore pas mal de zones d'ombre. Notamment en ce qui concerne la problématique. Je vais aller voir ce que vous avez fait, je vous poserai les question au besoin. J'espère que ce que je copie colle de WORD va bien apparaître.
Si qn veut bien jeter un œil et me faire un retour, je vous en serais grandement reconnaissante!
- Montaigne, livre III, chap. IX, p. 307-309 de "J'ai eu connaissance des affaires de Romme" à "j'en admire les parties mêmes communes." I. EMPLOI DE L’ARTICLE INDEFINI (référence à l’élément quelconque) La distinction des emplois spécifiques et génériques est absente du corpus. - une parfaite union : opération de particularisation. EMPLOI DE L’ARTICLE PARTITIF - de l’argent - de l’amitié et de la reconnaissance II. L’ARTICLE DEFINI Opération d’identification (référence spécifique : absence de référence générique) (univocité de la référence) Au singulier : la référence est d’emblée homogène (cf. Kleiber) - le Capitole, le Louvre, le Tibre, la Seine : noms propres réclamant un article malgré leur qualité d’êtres uniques qui s’autodéterminent. - le chevet du lit - et de la vie - la mémoire, l’amitié et société - la gratitude - le bienfait - la défense de P. et la cause de B. - la fantaisie - l’état de cette vieille Romme - l’assiette - la vue des places - la mémoire - le récit Articles définis contractés (appellation contestée) ou « amalgames prépositionnels » : - le chevet du lit Au pluriel : rechercher l’ensemble maximal des objets désignables par une telle expression - les conditions et X fortunes - envers les trépassés - les choses présentes - les dents Articles définis contractés (appellation contestée) ou « amalgames prépositionnels » : - aux Antipodes - connaissance des affaires de Rome - d’aucuns hommes des nôtres - la vue des places - les parties des choses III. L’ARTICLE ZERO A. EMPLOI REFERENTIEL Le nom sans article renvoie à un objet du monde qu’il désigne. Il est absent en surface mais il peut être restitué en structure profonde. Deux locutions verbales : - Avoir X connaissance. - Avoir en X tête (construction prépositionnelle) - Donner X quittance de - Savoir X gré - Avoir X moyen A. EMPLOI NON REFERENTIEL Le substantif employé sans article est le support des propriétés sémantiques dont il est porteur ; il ne renvoie à aucun objet du monde : VALEUR INTENTIONNELLE. - où il y a X rétrogradation, et X réflexion Constructions prépositionnelles : - par X nature ou par X erreur de X fantaisie - hantées par X personnes IV. L’ABSENCE D’ARTICLE : article inutile, superflu car les données de la situation d’énonciation permettent une référence immédiate à l’être considéré. - Les conditions et X fortunes - la mémoire, l’amitié et X société LE NOM PROPRE : -Lucullus, Metellus, Scipion : 3 noms propres êtres uniques qui s’auto-déterminent (Kripke : « désignateur rigide ») Même si certains noms géographiques nécessitent un article : La Seine.:
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
LouisedeL a écrit:A mon tour, je lirai ce que vous avez fait plus tard, là, j'en ai par-dessus la tête des articles !
J'ai pris ton sujet resserré, JulieH.
Je pensais terminer plus tôt, j'ai mis 2h30 à faire ça ! Je n'ai pas le courage de me relire pour voir si je n'ai pas oublié d'occurrences entre mon annonce et le traitement du sujet.
Ces entraînements sont très formateurs : j'ai vu que ma fiche initiale ne fonctionnait pas pour ce texte + il faut impérativement que je gagne en rapidité.
Je ne suis pas sûre du tout du classement des occurrences entre mon 1.1.1 et mon 1.1.3.
Pour finir, je peux proposer le prochain sujet si ça vous dit. Et afin que les externes de cette année puissent s'entraîner aussi, je choisirai un texte de Montaigne.
@Lilizaza : moi non plus je n'ai pas encore travaillé Montaigne, mais ce n'est pas gênant pour un entraînement de grammaire.
- Spoiler:
Les articles ont pour rôle d’actualiser le substantif, en le faisant passer de la langue au discours, et de le déterminer, en limitant son extension référentielle. Ils sont antéposés au nom. Traditionnellement, on répartit les articles en définis et indéfinis – plus les cas particuliers : le partitif et l’absence d’article. Mais ce classement est trop limitatif. On s’efforcera donc, dans un premier temps, d’analyser les effets sémantiques qu’implique la distinction définis vs indéfinis. Puis on proposera un autre type de distinction, entre emplois spécifiques et emplois génériques.
Classement des occurrences :
1) définis :
* formes pleines : le bienfait – sous le chevet (du lit) – la défense de Pompée, la cause de Brutus – les choses présentes – par la fantaisie – ni la naissance, ni la vieillesse – l’assiette de leurs rues – la vue (des places) – la mémoire – le récit – entre les dents – les parties mêmes communes.
* formes élidées : l’état – l’assiette de leurs rues
* formes amalgamées : (le chevet) du lit – jusqu’aux Antipodes – (la vue) des places – des choses qui sont […] grandes et admirables
2) indéfini : (par personnes desquelles la mémoire)
3) partitif : lui fourra de l’argent – de l’amitié et de la reconnaissance
4) absence d’article : où il y a rétrogradation et réflexion – en pauvre état – lui donnait en outre quittance – savoir gré – il n’y a plus moyen – par nature ou par erreur /de fantaisie – la mémoire est en recommandation – par personnes desquelles la mémoire - Arcesilas – Ctesibius – Pompée – Brutus
1/ La distinction définis vs indéfinis
1.1. l’article défini
Il réfère à des entités parfaitement identifiables ; on l’utilise quand on suppose que le destinataire du message sera capable d’identifier l’identité à laquelle il réfère.
Cette identification est réalisée de 3 manières possibles :
1.1.1. Par le contexte situationnel : l’article est alors un déictique : sous le chevet du lit : mise en scène d’un locuteur et d’un interlocuteur + CDN qui actualise / Je remâche ces noms entre les dents
1.1.2. Par le contexte linguistique : l’article fonctionne alors comme un représentant anaphorique ou cataphorique. On trouve ainsi dans le texte : le récit de leurs faits – les parties mêmes communes
1.1.3. Par la connaissance supposée, les connaissances partagées : on présume alors que le destinataire est en mesure d’identifier les référents des noms déterminés en vertu des connaissances contextuelles qu’il partage avec l’émetteur : le bienfait – la défense de Pompée/la cause de Brutus – les choses présentes mêmes – par la fantaisie – l’état – la naissance /la vieillesse – l’assiette de leurs vues – la vue – la mémoire - jusqu’aux Antipodes – (la vue) des places – des choses qui sont […] grandes et admirables
1.2. L’article indéfini
On l’utilise si l’identification du référent n’est pas pleinement réalisée : il signale que le contenu du syntagme nominal n’est pas suffisant pour identifier le référent. Un seul cas, mais uniquement sous-entendu, l’article n’étant pas exprimé :
Par personnes desquelles la mémoire….
1.3 Cas particuliers :
1.3.1. Le partitif :
Il renvoie à des notions abstraites ou concrètes continues, type « courage, neige », desquelles on peut prélever une portion (du courage, de la neige), par opposition aux noms discrets ou comptables, qui désignent des entités senties comme discontinues, car constituées d’éléments isolables. La particularité de la langue du XVIème siècle est qu’elle n’a pas encore clairement distingué de et du, de la, des.
lui fourra de l’argent – de l’amitié et de la reconnaissance
1.3.2. L’absence d’article
L’article n’est pas une nécessité de langue, les marques du genre et du nombre pouvant être exprimées autrement. Le français de Montaigne est intermédiaire entre un état de la langue où l’article est encore employé sporadiquement (les déclinaisons suffisent), et un état où l’article va se généraliser. Dans notre texte, l’absence d’article tient à divers facteurs :
1.3.2.1 Comme en FM, il est absent avec les noms propres, qui sont des « désignateurs rigides » (ils désignent le même objet dans tous les mondes possibles) : Arcesilas – Ctesibius – Pompée – Brutus
1.3.2.2. A l’époque, il est généralement absent devant les noms (abstraits ou concrets) d’entités uniques. Ces entités étant suffisamment identifiées par elles-mêmes, l’article est senti comme inutile : il n’y a plus moyen – erreur de fantaisie – en recommandation.
1.3.2.3. L’article est absent dans les effets de liste, par énumération et coordination :
Il y a rétrogradation et réflexion
par nature et par erreur
L’absence est due au fait que, dans ces contextes syntaxiques particuliers, l’article est facilement restituable (la coordination est censée relier des éléments homogènes) ; on note ici que le premier article n’est pas exprimé (le cas peut donc entrer dans la catégorie précédente)
1.3.2.4. L’absence d’article peut s’expliquer par le pluriel, l’idée quantitative de nombre apportant l’extensité suffisante, l’article serait alors senti comme redondant. Cette règle peut se combiner avec la précédente : pas d’occurrence.
1.3.2.5. L’absence d’article peut se rencontrer dans des cas où le nom fonctionne à la manière d’un adverbe vis-à-vis d’un autre syntagme, auquel il est intégré. Le nom subissant alors une décatégorisation, l’article n’est plus nécessaire :
Savoir gré
Lui donnait […] quittance
1.3.2.6. Enfin, l’article est facilement omis dans un SN attribut, où le nom perd de son autonomie et se rapporte à un autre constituant (ici le COD), auquel il s’intègre, pour en décrire un propriété :
Et le trouvant en pauvre état
2. La distinction spécifique / générique
Cette distinction permet d’envisager une autre opposition entre « un » et « le ». Les articles en emploi spécifique désignent en effet les individus particuliers d’une classe ; les articles en emploi générique désignent l’ensemble d’une classe ou sous-classe. Les définis et indéfinis peuvent avoir l’une et l’autre valeur, selon le contexte.
Certains éléments contextuels permettent d’opérer cette distinction, qui n’est pas toujours nette. Dans « pour la défense/ pour la cause » par exemple, ce sont les compléments déterminatifs « de Pompée » « de Brutus » qui indiquent la spécificité (en réduisant la portée référentielle du nom). Dans « les parties mêmes communes », cette spécificité est indiquée par la relation anaphorique. A l’inverse, il y a généricité dans « de l’amitié et de la reconnaissance » car c’est l’ensemble maximal des entités appartenant à ces notions qui est visé. Dans « entre les dents » on peut admettre qu’il y a généricité si l’on considère que « dents » est pensé comme typique et désigne n’importe quelles dents, mais la spécificité est apportée par le déterminant possessif qui suit « mes oreilles ».
Conclusion : l’opposition définis vs indéfinis relève plutôt de la langue alors que l’opposition spécifique vs générique est plutôt de l’ordre du discours.
edit : Felix-icis : je croyais que tu avais traité le sujet, je n'avais pas vu ta question : quand on poste un message, apparemment, on peut mettre une PJ. J'ai cliqué sur le spoiler d'amarine, pour vérifier, je lis tout très bien.
Ne pensez vous pas que sur notre corpus, un plan bipartite en PRESENCE D'ARTICLE / ABSENCE d'article et une problématique sur l'état de la langue au XVIe serait plus efficace?
EDITE : Je vois que Sifi l'a fait avant que j'y pense...
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
Felix-icis a écrit:Sifi
- Spoiler:
pour moi le lit au xvi concerne plus un meuble:On avait le chevet, la ruelle, le banc.. donc j'ai pensé à un partitif. Maintenant j'avoue que ta remarque me fait douter.
Pour le classement des noms j'ai trouvé ça dans le maingueneau donc j'ai suivi.
En ce qui concerne l'article zéro, c'est le maingueneau encore: l'article zéro concerne ces noms qui doivent ou peuvent prendre un article mais n'en prennent pas à cause de règles de prosodie ( rythme binaire de noms) ou des noms propres ( dans le texte certains noms propres prennent des articles et d'autres non)
En fait j'ai eu du mal à faire ce sujet et je comprends qu'il ait été sélectionné à l'oral. Je ne suis sûre de rien et tes suggestions sont les bienvenues.
Pour moi, "du lit" n'a rien à voir avec "du pain" : je suis donc d'accord avec Sifi.
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
Quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi seul mon spoiler est illisible? Comment faites-vous? Est-ce que vous copiez-collez votre fichier perso?
- amarineNiveau 4
Oui, c'est étrange ton travail apparaît tout en majuscules. mais on peut le lire malgré tout.
Je saisis l'exposé dans word et copie - colle dans la fenêtre du forum.
Je saisis l'exposé dans word et copie - colle dans la fenêtre du forum.
- InvitéInvité
Bonsoir les collègues !
C'est parti pour le sujet n°3 : le SUJET dans le passage suivant de Montaigne : III, 13, de la page 435 "Et sain et malade...." à la page 436 "....au désir qui me tenait saisi."
C'est parti pour le sujet n°3 : le SUJET dans le passage suivant de Montaigne : III, 13, de la page 435 "Et sain et malade...." à la page 436 "....au désir qui me tenait saisi."
- sifiÉrudit
Merci Youpitralala... ton avis me fait me sentir un peu moins nulle.
Merci Louise!! Mais ce soir, restau avec les collègues, mon premier soir sans Montaigne depuis la semaine dernière!! J'en suis presque triste.
Merci Louise!! Mais ce soir, restau avec les collègues, mon premier soir sans Montaigne depuis la semaine dernière!! J'en suis presque triste.
- amarineNiveau 4
[quote="LouisedeL"]Bonsoir les collègues !
C'est parti pour le sujet n°3 : le SUJET dans le passage suivant de Montaigne : III, 13, de la page 435 "Et sain et malade...." à la page 436 "....au désir qui me tenait saisi."
/quote]
Voilà voilà pour moi.
C'est parti pour le sujet n°3 : le SUJET dans le passage suivant de Montaigne : III, 13, de la page 435 "Et sain et malade...." à la page 436 "....au désir qui me tenait saisi."
/quote]
Voilà voilà pour moi.
- problème rencontré:
Je pensais avoir compris l'enjeu de l'infinitif - j'ai fait une fiche il y a quelque temps mais je me suis retrouvée en difficulté pour savoir comment gérer ceux du texte : déterminer précisément s'ils étaient en emploi nominal/verbal et s'il fallait ou non les prendre en compte dans la question du "sujet/support actant" de l'infinitif.
- grammaire : le sujet Montaigne pp 435-436:
SUJET dans le passage suivant de Montaigne : III, 13, de la page 435 "Et sain et malade...." à la page 436 "....au désir qui me tenait saisi."
introduction : le sujet est une fonction centrale dans la construction de la phrase canonique (S-VB-Complément) : sa présence est obligatoire, il est placé à gauche du verbe, cette position syntaxique ayant fini par faire sens, après la perte des marques casuelles qui différenciaient avant le français moderne la fonction sujet des autres rôles. L’interdépendance sujet/verbe est traduite par le phénomène de l’accord.
Ainsi, à la définition de la grammaire traditionnelle, uniquement sémantique, qui associe le sujet au « thème » (ce dont on parle) pour lequel le verbe est le prédicat (ce qu’on en dit) [le sujet est ce qui fait l’action], on préférera une définition formelle composée des critères morphosyntaxiques présentés ci-dessus.
On observe par ailleurs que l’un de ceux-ci, la présence obligatoire, n’est pas toujours vérifié : cette présence/absence du sujet organise le classement des occurrences du corpus.
1.Le sujet est exprimé
position canonique du sujet, antéposé au verbe – pas de cas d’inversion du sujet dans le corpus
Il répond à l’extraction par la tournure présentative « c’est….qui…. »
1.1.pronom
=>de 1ère personne : Je – l.1-2-3-4-19-20
=>de 3è personne : On – l.8
=>pronom relatif QUI : l.2-4-11-27
tête de la proposition subordonnée relative, le pronom relatif QUI à la forme neutralisée projette sur le verbe le genre et le nombre de son antécédent pour marquer l’accord
=>pronom indéfini RIEN : l.19
1.2.cas du présentatif
le présentatif C’EST/CE SONT est la forme des trois présentatifs (avec voici et il y a) qui est la plus proche de son origine verbale : la variation en genre montre un phénomène d’accord à l’œuvre, le pronom neutre CE reprenant/annonçant l’élément présenté afin d’en permettre l’identification.
l.7 - ce sont deux mots pour un : pronom neutre CE reprend le long groupe infinitif qui précède
accord du verbe possible avec le régime du présentatif
l.17 – c’est la première chose
1.3.GN
le mal (l.7), la règle (l.8) : on a ici une ellipse du verbe dans une construction parallèle avec la proposition précédente
le monde (l.10)
la facilité (l.11) – mon appétit (…) des choses (l.12) l’acrimonie et la pointe des sauces (l.14)
le goût (l.16) le vin (l.16), ma bouche (l.17)
1.4.Proposition subordonnée
quoi que je reçoive désagréablement l.18)
2.Le sujet n’est pas exprimé
2.1.au mode impératif
hasardons-nous (l.9) seul mode personnel qui n’exprime pas le sujet : on peut considérer qu’en raison de sa dimension interlocutoire, le sujet est présent dans la situation d’énonciation – le verbe porte également la marque de la personne
2.2.pour des raisons de « prosodie »
quelques de sujets non exprimés mais simplement sous-entendus pour éviter des répétitions
l.10-le monde fait au rebours et (il/le monde) ne pense rien utile
l.13-et (il / mon appétit)…. (s’est) rangé…
2.3.aux modes non personnels du verbe
problème : ils ne possèdent pas de marque de personne, n’actualisent pas le procès ; pour autant une relation s’établit entre un procès et son actant
2.3.1.infinitif
*en emploi nominal / l’infinitif a une fonction syntaxique
l.3-Je n’aime point à guérir le mal par le mal
l.6-du plaisir de manger des huîtres
Sans parler de « sujet » on peut considérer que l’actant du procès « guérir » / « manger » est coréférentiel à celui du verbe conjugué
l.5-D’être sujet à colique = que je sois sujet à colique
l.7-8-puisqu’on est au hasard de se mécompter
l.6-et sujet à m’abstenir du plaisir…
le verbe pronominal (se mécompter, s’abstenir) fait ici resurgir la marque de la troisième personne cohérente avec l’emploi du pronom ON, et celle de la première personne « m’ », qui évoque le sujet
*en emploi verbal /centre de périphrase :
et si [ai fait céder] à mon plaisir..
dans ce cas, l’infinitif constitue la marque lexicale du verbe, exprime son contenu notionnel, tandis que le semi-auxiliaire actualise le procès et porte la marque grammaticale du verbe.
=>participe – centre de proposition
étant jeune : sujet JE sous-entendu
mon estomac s’en ennuyant : « mon estomac », support actant du participe « s’ennuyant »
deux occurrences qui commutent avec une proposition subordonnée : lorsque j’étais jeune / comme mon estomac s’en ennuyait
2.4.particularités du XVIème siècle ?
quelques cas où le pronom sujet JE n’est pas exprimé dans l’environnement immédiat de la conjonction de coordination ET
ligne 21 : et si (j’)ai fait céder
ligne 23 : et (je) me suis jeune prêté
- sifiÉrudit
Je le ferai, mais sans doute un peu plus tard, j'ai un week-end chargé et pleiiiin de copies. (De l'art de terminer ses séquences en même temps dans toute ses classes...
- BussyNiveau 10
Je suis dans le même cas que toi, Sifi. Je viens de terminer un paquet de rédactions pour une classe de 5e. J'ai besoin d'une longue pause avant d'attaquer la syntaxe de Montaigne...
En plus, j'ai récupéré un paquet de copies du 2e brevet blanc (2 fois 27 copies ). Pas de 3e cette année mais j'aide mes collègues à corriger, dans la mesure où j'ai été aidée de la même façon les années précédentes.
Et je ne sais pas encore ce que je vais faire avec mes 4e dès lundi matin... Pff !
En plus, j'ai récupéré un paquet de copies du 2e brevet blanc (2 fois 27 copies ). Pas de 3e cette année mais j'aide mes collègues à corriger, dans la mesure où j'ai été aidée de la même façon les années précédentes.
Et je ne sais pas encore ce que je vais faire avec mes 4e dès lundi matin... Pff !
- NessyNiveau 3
Merci LouisedeL, encore une fois je ne suis pas sûre de parvenir à le boucler avant la fin du week-end...
Un doute m'assaille pour le sujet de grammaire sur la négation de la semaine prochaine. Il était proposé par un organisme de formation cette année et je l'ai travaillé mais je n'ai pas été évaluée dessus (d'où l'idée de le faire partager). Dans la mesure où il n'y pas de publication d'une correction venant de l'organisme, il n'est pas interdit de le partager, non ? ou pensez-vous que cela pose problème ?
Un doute m'assaille pour le sujet de grammaire sur la négation de la semaine prochaine. Il était proposé par un organisme de formation cette année et je l'ai travaillé mais je n'ai pas été évaluée dessus (d'où l'idée de le faire partager). Dans la mesure où il n'y pas de publication d'une correction venant de l'organisme, il n'est pas interdit de le partager, non ? ou pensez-vous que cela pose problème ?
- LiliZazaNiveau 5
Je suis épatée par votre rythme de travail. Comment faites vous??? Moi, je ne m'en sors pas entre les corrections du brevet Blanc et celles des EPI, je n'ai pas pu travailler l'agreg depuis une bonne semaine!!! :|sifi a écrit:Je le ferai, mais sans doute un peu plus tard, j'ai un week-end chargé et pleiiiin de copies. (De l'art de terminer ses séquences en même temps dans toute ses classes...
- LiliZazaNiveau 5
Merci pour ce sujet. J'espère pouvoir le traiter!LouisedeL a écrit:Bonsoir les collègues !
C'est parti pour le sujet n°3 : le SUJET dans le passage suivant de Montaigne : III, 13, de la page 435 "Et sain et malade...." à la page 436 "....au désir qui me tenait saisi."
- Felix-icisNiveau 4
A mon tour
Mon premier plan ne fonctionnait pas du tout, j'ai recommencé encore et encore, il faut bien mettre une fin.
Mon premier plan ne fonctionnait pas du tout, j'ai recommencé encore et encore, il faut bien mettre une fin.
- sujet montaigne:
Introduction :
La grammaire traditionnelle définit le sujet de manière sémantique, en disant que le sujet désigne l’être ou la chose qui fait l’action énoncée par le verbe, que le sujet est l’agent du procès. Cette définition convient pour des phrases comme «. Je donne grande autorité à mes désirs et propensions.», mais elle ne s’applique guère ou pas du tout à des sujets :
- de verbes à la forme passive : La facilité lui est suspecte (au monde), Mon appétit en plusieurs choses, s’est … accommodé … et rangé à la santé de mon estomac
- de verbes impersonnels : ,il pleut (pas d’occurence dans le texte).
- de verbes ne marquant pas d’action : D’être sujet à la colique, et sujet à m’abstenir du plaisir de manger des huîtres, ce sont deux maux pour un.,
- de verbes indiquant qu’une action est subie : Mon appétit en plusieurs choses, s’est assez heureusement accommodé par soi-même,
En outre, cette définition ne prend pas en compte les cas où le sujet n’est pas exprimé dans la phrase, comme dans les infinitives ou dans les phrases avec présentatif. C’est pourquoi on préfère une définition syntaxique, même si elle présente quelques limites. Elle est constituée des éléments suivants :
1. Le sujet est un constituant obligatoire de la phrase.
La plupart du temps le sujet est exprimé ce qui est le cas dans le texte sauf pour :
- l’impératif ne comporte pas de sujet exprimé. Dans le cas de deux verbes coordonnés, le sujet peut ne pas être répété. On peut néanmoins l’exprimer à condition de le postposer et d’être en PP4 « hasardons-nous »
- l’infinitif « D’être sujet à la colique »
-pour des raisons stylistiques « Et me suis jeune »
2. Le sujet précède normalement le verbe.
Le français est une langue non casuelle (= sans déclinaison) où l’ordre des mots est une indication de fonction (contrairement à ce qui se passe pour le latin, par exemple) exemple : Je n’aime point à guérir le mal par le mal. Je hais les remèdes, Le monde fait au rebours ou encore « . Quoi que je reçoive désagréablement »
L’ordre sujet-verbe peut être néanmoins inversé et le sujet postposé :
-dans la phrase assertive: lorsque figurent en tête de phrase certains adverbes de modalité (aussi, sans doute, ainsi, peut-être) sans que ce soit obligatoire (sauf avec ainsi) : ( Ainsi parlait ma mère/*ainsi ma mère parlait.)
Et si (ainsi)ai (je)fait céder à mon plaisir, bien largement, toute conclusion medicinale
- le présentatif (c’est , ce sont) comme dans « ce sont deux maux pour un » et « , c’est la première chose de quoi ma bouche se dégoûte »
- des facteurs stylistiques favorisent l’inversion du sujet :
quand un verbe est en tête de phrase : arrive sa cousine. Cette structure est très fréquente dans les didascalies d’une pièce où l’apparition ou la sortie d’un personnage est l’élément le plus important.
D’être sujet à la colique, et sujet à m’abstenir du plaisir de manger des huîtres,
. en proposition subordonnée : : quand le sujet est beaucoup plus long que le verbe, parce que la langue aime une organisation des groupes de mots par masses croissantes :
Et me suis jeune prêté autant licencieusement et inconsidérément, qu’autre, au désir qui me tenait saisi
4. Le sujet donne ses marques d’accord au verbe.
L’acrimonie et la pointe des sauces m’agréèrent, le monde fait, hasardons-nous, aux appétits qui me pressaient..
5. La fonction sujet est une fonction nominale
Seul un GN ou ses équivalents (pronom, infinitif, proposition complétive, proposition relative substantive) peuvent l’exercer. Quelques exemples :
. Le monde fait au rebours…, qui ne soit pénible, « . Quoi que je reçoive désagréablement »
Puisqu’on est au hasard
mon estomac s’en ennuyant depuis
au désir qui me tenait saisi
_________________
"Let the wild rumpus start"
- InvitéInvité
Je suis contente que vous l'ayez traité, Amarine et Felix-icis, cela nous permettra de comparer. J'ai fini mon travail, mais je ne le taperai à l'ordi que demain, je sature. Cela m'a pris un temps monstrueux : ma fiche initiale ne convenait pas, et j'ai dû revoir d'autres points de grammaire :
Lilizaza : je suis dans le même cas que toi, mais je m'astreins à bosser un peu pour l'agreg quand même. C'est en cela d'ailleurs que le forum m'aide beaucoup.
Nessy : je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas le faire. Ce n'est qu'un sujet. En tout cas, je compte le travailler la semaine prochaine !
- Spoiler:
- la prop infinitive, la participiale, les structures comparatives
Lilizaza : je suis dans le même cas que toi, mais je m'astreins à bosser un peu pour l'agreg quand même. C'est en cela d'ailleurs que le forum m'aide beaucoup.
Nessy : je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas le faire. Ce n'est qu'un sujet. En tout cas, je compte le travailler la semaine prochaine !
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