- Felix-icisNiveau 4
Youpitralalapouetpouet a écrit:JulieLH a écrit:Oui. J'ai toujours le sujet de grammaire sur l'article dans un texte de Montaigne vu cette année à l'oral. Cela me paraît chaud. Mais si cela vous dit...
Je suis pour!
Moi aussi . Il faudra bien se confronter à la bête un de ces jours.
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
J'en ai un sur le morphème "si"... si ca branche qn...
- amarineNiveau 4
Partante également pour l'article : créneau à dégager pour travailler cette notion d'ici ce weekend donc !
bonne nuit.
bonne nuit.
- amarineNiveau 4
amarine a écrit:Partante également pour l'article : créneau à dégager pour travailler cette notion d'ici ce weekend donc !
bonne nuit.
Et on peut envisager le morphème SI ensuite ! (envoyé mon message trop vite, pas lu tous les posts)
Merci pour ces sujets !
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
Bon eh bien...c'est parti pour l'article! youpi !!! tralala !!! pouet pouet !
- InvitéInvité
Ca marche pour moi. Merci JulieH !
- mariecapbNiveau 3
Ok pour l'article! Je ne sais pas si je vais réussir à tenir la cadence, mais je vais faire au mieux!
- LiliZazaNiveau 5
Coucou tout le monde,
J'ai enfin (week end compliqué) pu travailler sur la question de grammaire des lignes 1 à 20. Rien de spécial pour l'introduction, la problématique et les épithètes par rapport à vos travaux. Je me pose des questions quant aux cas particuliers
J'ai enfin (week end compliqué) pu travailler sur la question de grammaire des lignes 1 à 20. Rien de spécial pour l'introduction, la problématique et les épithètes par rapport à vos travaux. Je me pose des questions quant aux cas particuliers
- Les adjectifs:
Morphosyntaxe : l'adjectif qualificatif
Cas particuliers : les adjectifs relationnels
- Adjectifs substantivés : beau (l.1), marcheuse (l.9), blonde (l.9), clair (l.17)
- Noms propres : Arnaute (l.5), Suissesse (l.6),Watteau (l.16), Bacchante (l.18)
- LiliZazaNiveau 5
Quelles sont les références pour l'article? Merci
- amarineNiveau 4
LiliZaza a écrit:Quelles sont les références pour l'article? Merci
On a la semaine pour étudier ou réviser la notion et JulieLH donne les références du texte (extrait des Essais) vendredi soir.
- LiliZazaNiveau 5
Ok, ça marche! Merci pour ta réponse!amarine a écrit:LiliZaza a écrit:Quelles sont les références pour l'article? Merci
On a la semaine pour étudier ou réviser la notion et JulieLH donne les références du texte (extrait des Essais) vendredi soir.
- Atalante1Niveau 5
Bonjour à tout le monde,
Bien que bi-admissible, j'avoue que j'ai toujours fait l'impasse sur la question de grammaire à l'interne et sans doute à tort. Je suis tombée sur les formes de phrase et sur les constructions détachées ... qui m'ont laissée perplexe. :blague:
J'aimerais bien travailler sur le mot si dans Montaigne, mais pas avant cet été.
Bien que bi-admissible, j'avoue que j'ai toujours fait l'impasse sur la question de grammaire à l'interne et sans doute à tort. Je suis tombée sur les formes de phrase et sur les constructions détachées ... qui m'ont laissée perplexe. :blague:
J'aimerais bien travailler sur le mot si dans Montaigne, mais pas avant cet été.
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
Bonjour à toutes!
Je pars en week end prolongé... Je ne pourrai faire l'exercice qu'en rentrant lundi soir ou même mardi!
Je pars en week end prolongé... Je ne pourrai faire l'exercice qu'en rentrant lundi soir ou même mardi!
- JulieLHNiveau 8
Bonjour, je poste le sujet de grammaire sur l'article maintenant, ce sera fait.
Petit préambule : j'étais fatiguée le jour où j'ai assisté à cet oral. Je me souviens du début de l'ET mais je ne sais plus très bien si le sujet de grammaire était plus court (il me semble que oui). Libre à vous de redéfinir les limites du texte comme pour le sujet précédent sur l'adjectif.
Je vous propose deux découpages celui de l'ET : Montaigne, livre III, chap. IX, p. 307-309 de "J'ai eu connaissance des affaires de Romme" à "j'en admire les parties mêmes communes." (me semble-t-il)
et un sujet resserré : Montaigne, livre III, chap. IX, p. 307-309 de "Le bienfait, est moins richement assigné" à "j'en admire les parties mêmes communes."
Bon courage.
Petit préambule : j'étais fatiguée le jour où j'ai assisté à cet oral. Je me souviens du début de l'ET mais je ne sais plus très bien si le sujet de grammaire était plus court (il me semble que oui). Libre à vous de redéfinir les limites du texte comme pour le sujet précédent sur l'adjectif.
Je vous propose deux découpages celui de l'ET : Montaigne, livre III, chap. IX, p. 307-309 de "J'ai eu connaissance des affaires de Romme" à "j'en admire les parties mêmes communes." (me semble-t-il)
et un sujet resserré : Montaigne, livre III, chap. IX, p. 307-309 de "Le bienfait, est moins richement assigné" à "j'en admire les parties mêmes communes."
Bon courage.
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Quand ton anniv' tombe le 29 janvier. ^^
- nathamooreaNiveau 1
Super, c'est sur Montaigne, je joue avec vous ce weekend ! Bon courage à vous
- LiliZazaNiveau 5
Merci JulieLH pour le sujet mais en ce qui me concerne,j'ai bcp de mal avec Montaigne, je n'ai pas véritablement travaillé sur lui. Je vais tout de même essayer si je trouve le temps.JulieLH a écrit:Bonjour, je poste le sujet de grammaire sur l'article maintenant, ce sera fait.
Petit préambule : j'étais fatiguée le jour où j'ai assisté à cet oral. Je me souviens du début de l'ET mais je ne sais plus très bien si le sujet de grammaire était plus court (il me semble que oui). Libre à vous de redéfinir les limites du texte comme pour le sujet précédent sur l'adjectif.
Je vous propose deux découpages celui de l'ET : Montaigne, livre III, chap. IX, p. 307-309 de "J'ai eu connaissance des affaires de Romme" à "j'en admire les parties mêmes communes." (me semble-t-il)
et un sujet resserré : Montaigne, livre III, chap. IX, p. 307-309 de "Le bienfait, est moins richement assigné" à "j'en admire les parties mêmes communes."
Bon courage.
Bon week-end
- Felix-icisNiveau 4
Merci Julielh.
J'ai commencé le sujet maos sans la bonne édition j'ai galéré pour trouver le texte. Je ne suis pas sûre d'avoir les bonnes allongeails du coup. Bref, mon cours est prêt, je terminerai et je posterai demain car les articles zéro chez Montaigne c'est déjà chaud, alors le partitif...
Beau sujet en tout cas. Merci
J'ai commencé le sujet maos sans la bonne édition j'ai galéré pour trouver le texte. Je ne suis pas sûre d'avoir les bonnes allongeails du coup. Bref, mon cours est prêt, je terminerai et je posterai demain car les articles zéro chez Montaigne c'est déjà chaud, alors le partitif...
Beau sujet en tout cas. Merci
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"Let the wild rumpus start"
- amarineNiveau 4
bonsoir,
quasiment fini aussi au brouillon. Mais je pense que je n'ai pas dû voir les subtilités.
J'essaie de saisir cela et de poster demain - mais normalement c'est Bouvier au programme.
quasiment fini aussi au brouillon. Mais je pense que je n'ai pas dû voir les subtilités.
J'essaie de saisir cela et de poster demain - mais normalement c'est Bouvier au programme.
- JulieLHNiveau 8
Bonjour, Pour ceux qui n'ont pas la bonne édition c'est quasiment à la fin du chapitre IX. Quelques pages avant. Et oui, il y a trois ajouts :
un nom propre "Ctesibius",
l'expression "quittance de" entre virgules
et une phrase presque à la fin " Est-ce par nature ou erreur de fantaisie que la vue des places, que nous savons avoir été hantées et habitées par personnes desquelles la mémoire est en recommandation, nous émeut aucunement plus qu'ouïr le récit de leurs faits ou lire leurs écrits."
un nom propre "Ctesibius",
l'expression "quittance de" entre virgules
et une phrase presque à la fin " Est-ce par nature ou erreur de fantaisie que la vue des places, que nous savons avoir été hantées et habitées par personnes desquelles la mémoire est en recommandation, nous émeut aucunement plus qu'ouïr le récit de leurs faits ou lire leurs écrits."
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Quand ton anniv' tombe le 29 janvier. ^^
- beloteHabitué du forum
Je me permets une petite intervention car je vous suis de loin. Un universitaire nous a dit qu'il fallait réserver le mot allongeail pour désigner le troisième livre car c'est seulement dans ce cas-là que l'utilise Montaigne. Sinon, pour ce qui est en italique dans votre édition, il faudrait privilégier le terme d'ajout.
- JulieLHNiveau 8
Merci belote ! Je corrige.belote a écrit:Je me permets une petite intervention car je vous suis de loin. Un universitaire nous a dit qu'il fallait réserver le mot allongeail pour désigner le troisième livre car c'est seulement dans ce cas-là que l'utilise Montaigne. Sinon, pour ce qui est en italique dans votre édition, il faudrait privilégier le terme d'ajout.
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Quand ton anniv' tombe le 29 janvier. ^^
- NessyNiveau 3
Trop fatiguée hier soir pour m'y mettre, mais j'essaye de faire un sort au sujet dans le week end...
- sifiÉrudit
Je ferai ça aussi d'ici la fin du we, mais je n'ai même pas encore mis au propre mes notes sur l'adjectif, alors l'article...
- amarineNiveau 4
Allez, je me lance. L'étude de la notion, la réflexion sur le texte, la construction de l'exposé : un travail dans la longueur et la douleur... :|
Il y aura sans doute beaucoup à redire : merci de votre bienveillance mais aussi - et surtout ! - de vos critiques constructives.
Il y aura sans doute beaucoup à redire : merci de votre bienveillance mais aussi - et surtout ! - de vos critiques constructives.
- Spoiler:
GRAMMAIRE - Essais, III, IX, p. 307-309, de "Le bienfait est moins richement assigné" jusqu'à « j’en admire les parties mêmes communes » / "L'article
introduction : L’article est une sous-catégorie construite par la grammaire traditionnelle dans la classe des déterminants, rassemblant l’article défini, indéfini et partitif.
Son existence est controversée, neutralisée même par les classements opérés par certains grammairiens (GMF) entre déterminants définis (article défini, déterminant possessif et démonstratif) et déterminants indéfinis (article indéfini, déterminants dits indéfinis, interrogatifs). En tant que déterminant du nom, l’article participe à son actualisation (il fait passer le nom d’une signification virtuelle – la langue – à une représentation actuelle - le discours-) et en règle l’extensité (le déterminant désigne la quantité des êtres du monde auxquels le nom est appliqué). En cela, le choix de l’article est relié à la manière dont le nom représente l’objet du monde : nom comptable, nom non comptable, nom abstrait.
On adoptera un classement des occurrences selon les entrées de la grammaire traditionnelle, pour en étudier le rôle dans l’actualisation et l’extensité du nom.
remarque : La langue du XVIème siècle (le moyen français -XIV-XVIème) est encore en pleine évolution. C’est le siècle suivant qui fixera les grandes lignes des usages de notre langue. En ce qui concerne l’article, il est souvent omis : en général pour l’indéfini et le partitif, devant les noms abstraits pour le défini. (Lagarde & Michard XVIème siècle)
1.article défini (le, la, l’, les)
Sa valeur générale, issue de son étymologie (formes variables du ille latin), rassemble une double opération d’identification (contrairement à l’article indéfini) et de généralisation. L’extensité du nom (=quantité des êtres auxquels il s’applique) déterminé par l’article défini est variable : ce dernier présente tout autant un objet singulier que toute sa classe. Enfin, l’article défini est le seul à pouvoir déterminer tous les noms, quelle que soit leur manière d’envisager l’objet (comptables, non comptables, abstraits).
L’article défini peut se trouver en emploi référentiel ou non référentiel.
1a)En emploi non référentiel, le nom ne renvoie pas à un objet du monde, le concept est évoqué dans sa plus grande virtualité et se rapproche du degré zéro: on le trouve dans des mots composés.
Dans cet emploi, le nom déterminé par l’article défini n’entre pas dans les constructions clivées.
1b)En emploi référentiel, l’article exprime
*le particulier spécifique, identifié dans la situation d’énonciation ou dans l’enchaînement des phrases.
Dans ce cas, l’article défini commute avec le déterminant démonstratif. Par ailleurs, ce sens est mis en évidence par le test de remplacement par le pronom personnel.
-noms comptables
l.19-sous le chevet du lit – avec ici une forme de l’article défini contracté DU (de + le) dont la terminologie est contestée par certains grammairiens (GMF) qui lui préfèrent le terme « amalgame ». Il s’agit bien de l’article défini contracté et non du partitif puisqu’il commute avec le déterminant démonstratif : sous le chevet de ce lit
l.38-la vue des places – article défini contracté DES (de+les) – même analyse que ci-dessus (=la vue de ces places)
l.41-le récit de leurs faits
l.48-les parties mêmes communes
*l.45-entre les dents
Dans cette occurrence, l’article défini est en emploi référentiel, renvoyant à l’émetteur et commutant avec un déterminant possessif, comme le montre le groupe nominal construit en parallèle : « Je remâche ces grands noms entre les dents et les fais retentir à mes oreilles. ». L’emploi de l’article défini peut s’expliquer ici par un usage peu stable dans la langue du XVIème siècle.
*l.47-Des choses qui…. j’en admire… Cette occurrence s’analyse comme un article défini contracté DES = de + les. Le groupe « des choses » dans la suite de la phrase est pronominalisé par EN : si ce point n’est pas suffisant à le distinguer de l’article indéfini qui se pronominalise de la même manière, la structure de la phrase (dislocation et reprise) invite à considérer une opération de prélèvement, qui fait surgir la préposition DE. Par ailleurs, on peut reformuler ainsi : (de les choses ) parmi les choses qui sont …j’en admire….
-noms non comptables, denses (qui n’admettent pas le pluriel)
cas non représenté dans le corpus
-noms abstraits, compacts :
l.27-pour la défense de Pompée / pour la cause de Brutus
l.29-les choses présentes mêmes
l.30-par la fantaisie
l.16-le bienfait
l.32-l’état
l.33-34-la naissance / la vieillesse
l.35-l’assiette de leurs rues
l.38-la vue
l.39-la mémoire
*l’être unique dans sa classe
cas non représenté dans le corpus
cas particulier : article défini + nom propre
l.37-jusqu’aux Antipodes article défini contracté « aux » (à+les)
Dans cette occurrence, le nom est un nom propre, qui désigne par définition un référent unique : l’article est par conséquent inutile. Cependant, certains noms propres comme les noms géographiques auxquels appartient cet exemple, ont intégré l’article au cours de l’évolution de la langue.
*l’être pour la classe entière
cas non représenté dans le corpus
Dans cette valeur générique, le nom prend une extensité maximale. Ce sens est mis en évidence par le test de dislocation avec reprise par « ça ».
2.article partitif (du, de la/de l’, des + forme réduite DE)
L’article partitif s’emploie avec les noms non comptables denses et avec les noms abstraits. Sa construction révèle son sens : l’article défini envisage l’objet dans son extension maximum tandis que la préposition DE marque un opération de prélèvement sur ce tout, considérée comme un mouvement de réduction de l’extension.
l.19-lui fourra de l’argent
l.22-ceux qui ont mérité de moi de l’amitié et de la reconnaissance
Il faut noter que l’existence de l’article partitif est controversée, certains grammairiens restituant à la forme DE son sens plein de préposition.
3.article zéro
L’article zéro est une hypothèse théorique pour rendre compte de cas dans lesquels l’article n’est pas exprimé, mais demeure présent dans la structure profonde de la phrase.
Cette hypothèse se trouve en emploi référentiel ou non référentiel. Ces derniers font pendant à ceux de l’article défini.
3a)En emploi non référentiel, le nom ne renvoie à aucun objet du monde mais est employé, sans article, comme support des propriétés sémantiques dont il est porteur
Il peut s’agir des constructions suivantes
*des constructions attributives ou appositives
*des constructions prépositionnelles, qui se trouvent alors à la limite de locution adverbiales
l.18-en pauvre état
l.37-38-par nature et par erreur
l.40-en recommandation
l.38-erreur de fantaisie
*des mots composés (noms ou locutions verbales)
l.21-lui donnait quittance
l.21-savoir gré
l.26-il n’y a plus moyen- cette occurrence se paraphrase en : il n’est plus possible.
3b)L’emploi référentiel n’est pas représenté dans le corpus.
énoncés à valeur d’aphorisme / énoncés interrogatifs, exclamatifs / séries énumératives
l.17-Le bienfait est moins richement assigné où il y a rétrogradation et réflexion.
On pourrait être tenté de renvoyer cette occurrence aux cas d’omission de l’article au XVIème, mais le français moderne formulerait à l’identique.
-Le présentatif « il y a » pose l’existence de l’élément qu’il introduit : il sert à l’actualiser, à l’ancrer dans le monde – mais le plus souvent l’article n’est pas omis avec le présentatif.
-On considère finalement que cette occurrence constitue un énoncé à une valeur d’aphorisme
4.article indéfini (un, une, des + forme réduite DE)
de la morphologie au sens
*L’article indéfini singulier vient du latin unum, unam. La valeur numérique de ce dernier est à l’origine de la valeur de particularisation de l’article indéfini.
*Pendant longtemps, la langue n’a pas eu de forme plurielle et se contentait de la marque d’accord sur le nom.
*La forme DES est construite de manière analogue au partitif, sur la préposition DE et l’article défini pluriel LES : l’indéfini pluriel exprime alors une double vision : globalisation (le nom est perçu dans son extension la plus large) et particularisation (opération de prélèvement)
l.39-et habitées par personnes desquelles la mémoire est …
Dans le texte de Montaigne, le nom « personnes » apparaît sans article. Cette occurrence s’analyse comme un exemple d’article indéfini, non exprimé de manière sûre encore à la fin du XVIème siècle.
Il ne s’agit pas d’un cas d’absence d’article puisque le mot ne trouve pas son identification dans la situation d’énonciation.
5.absence d’article
L’article est parfois absent parce que les données de la situation d’énonciation permettent une référence immédiate à l’être considéré.
apostrophe (=interpellation : être repéré dans le discours, et non une désignation) / nom propre (être unique qui s’autodétermine) / emploi métalinguistique
conclusion : malgré la remarque liminaire concernant la langue du XVIème siècle, la syntaxe de l’article dans cet extrait est quasiment analogue à celle du français moderne.
- Felix-icisNiveau 4
Bonsoir
Est-ce que quelqu'un a une idée de la manière dont on peut envoyer des pdf? Je trouve mon devoir et ceux des autres illisibles en spoilers et je peine à faire des remarques constructives à ceux qui ont travaillé.
Est-ce que quelqu'un a une idée de la manière dont on peut envoyer des pdf? Je trouve mon devoir et ceux des autres illisibles en spoilers et je peine à faire des remarques constructives à ceux qui ont travaillé.
_________________
"Let the wild rumpus start"
- InvitéInvité
A mon tour, je lirai ce que vous avez fait plus tard, là, j'en ai par-dessus la tête des articles !
J'ai pris ton sujet resserré, JulieH.
Je pensais terminer plus tôt, j'ai mis 2h30 à faire ça ! Je n'ai pas le courage de me relire pour voir si je n'ai pas oublié d'occurrences entre mon annonce et le traitement du sujet.
Ces entraînements sont très formateurs : j'ai vu que ma fiche initiale ne fonctionnait pas pour ce texte + il faut impérativement que je gagne en rapidité.
Je ne suis pas sûre du tout du classement des occurrences entre mon 1.1.1 et mon 1.1.3.
Pour finir, je peux proposer le prochain sujet si ça vous dit. Et afin que les externes de cette année puissent s'entraîner aussi, je choisirai un texte de Montaigne.
@Lilizaza : moi non plus je n'ai pas encore travaillé Montaigne, mais ce n'est pas gênant pour un entraînement de grammaire.
edit : Felix-icis : je croyais que tu avais traité le sujet, je n'avais pas vu ta question : quand on poste un message, apparemment, on peut mettre une PJ. J'ai cliqué sur le spoiler d'amarine, pour vérifier, je lis tout très bien.
J'ai pris ton sujet resserré, JulieH.
Je pensais terminer plus tôt, j'ai mis 2h30 à faire ça ! Je n'ai pas le courage de me relire pour voir si je n'ai pas oublié d'occurrences entre mon annonce et le traitement du sujet.
Ces entraînements sont très formateurs : j'ai vu que ma fiche initiale ne fonctionnait pas pour ce texte + il faut impérativement que je gagne en rapidité.
Je ne suis pas sûre du tout du classement des occurrences entre mon 1.1.1 et mon 1.1.3.
Pour finir, je peux proposer le prochain sujet si ça vous dit. Et afin que les externes de cette année puissent s'entraîner aussi, je choisirai un texte de Montaigne.
@Lilizaza : moi non plus je n'ai pas encore travaillé Montaigne, mais ce n'est pas gênant pour un entraînement de grammaire.
- Spoiler:
- Les articles ont pour rôle d’actualiser le substantif, en le faisant passer de la langue au discours, et de le déterminer, en limitant son extension référentielle. Ils sont antéposés au nom. Traditionnellement, on répartit les articles en définis et indéfinis – plus les cas particuliers : le partitif et l’absence d’article. Mais ce classement est trop limitatif. On s’efforcera donc, dans un premier temps, d’analyser les effets sémantiques qu’implique la distinction définis vs indéfinis. Puis on proposera un autre type de distinction, entre emplois spécifiques et emplois génériques.
Classement des occurrences :
1) définis :
* formes pleines : le bienfait – sous le chevet (du lit) – la défense de Pompée, la cause de Brutus – les choses présentes – par la fantaisie – ni la naissance, ni la vieillesse – l’assiette de leurs rues – la vue (des places) – la mémoire – le récit – entre les dents – les parties mêmes communes.
* formes élidées : l’état – l’assiette de leurs rues
* formes amalgamées : (le chevet) du lit – jusqu’aux Antipodes – (la vue) des places – des choses qui sont […] grandes et admirables
2) indéfini : (par personnes desquelles la mémoire)
3) partitif : lui fourra de l’argent – de l’amitié et de la reconnaissance
4) absence d’article : où il y a rétrogradation et réflexion – en pauvre état – lui donnait en outre quittance – savoir gré – il n’y a plus moyen – par nature ou par erreur /de fantaisie – la mémoire est en recommandation – par personnes desquelles la mémoire - Arcesilas – Ctesibius – Pompée – Brutus
1/ La distinction définis vs indéfinis
1.1. l’article défini
Il réfère à des entités parfaitement identifiables ; on l’utilise quand on suppose que le destinataire du message sera capable d’identifier l’identité à laquelle il réfère.
Cette identification est réalisée de 3 manières possibles :
1.1.1. Par le contexte situationnel : l’article est alors un déictique : sous le chevet du lit : mise en scène d’un locuteur et d’un interlocuteur + CDN qui actualise / Je remâche ces noms entre les dents
1.1.2. Par le contexte linguistique : l’article fonctionne alors comme un représentant anaphorique ou cataphorique. On trouve ainsi dans le texte : le récit de leurs faits – les parties mêmes communes
1.1.3. Par la connaissance supposée, les connaissances partagées : on présume alors que le destinataire est en mesure d’identifier les référents des noms déterminés en vertu des connaissances contextuelles qu’il partage avec l’émetteur : le bienfait – la défense de Pompée/la cause de Brutus – les choses présentes mêmes – par la fantaisie – l’état – la naissance /la vieillesse – l’assiette de leurs vues – la vue – la mémoire - jusqu’aux Antipodes – (la vue) des places – des choses qui sont […] grandes et admirables
1.2. L’article indéfini
On l’utilise si l’identification du référent n’est pas pleinement réalisée : il signale que le contenu du syntagme nominal n’est pas suffisant pour identifier le référent. Un seul cas, mais uniquement sous-entendu, l’article n’étant pas exprimé :
Par personnes desquelles la mémoire….
1.3 Cas particuliers :
1.3.1. Le partitif :
Il renvoie à des notions abstraites ou concrètes continues, type « courage, neige », desquelles on peut prélever une portion (du courage, de la neige), par opposition aux noms discrets ou comptables, qui désignent des entités senties comme discontinues, car constituées d’éléments isolables. La particularité de la langue du XVIème siècle est qu’elle n’a pas encore clairement distingué de et du, de la, des.
lui fourra de l’argent – de l’amitié et de la reconnaissance
1.3.2. L’absence d’article
L’article n’est pas une nécessité de langue, les marques du genre et du nombre pouvant être exprimées autrement. Le français de Montaigne est intermédiaire entre un état de la langue où l’article est encore employé sporadiquement (les déclinaisons suffisent), et un état où l’article va se généraliser. Dans notre texte, l’absence d’article tient à divers facteurs :
1.3.2.1 Comme en FM, il est absent avec les noms propres, qui sont des « désignateurs rigides » (ils désignent le même objet dans tous les mondes possibles) : Arcesilas – Ctesibius – Pompée – Brutus
1.3.2.2. A l’époque, il est généralement absent devant les noms (abstraits ou concrets) d’entités uniques. Ces entités étant suffisamment identifiées par elles-mêmes, l’article est senti comme inutile : il n’y a plus moyen – erreur de fantaisie – en recommandation.
1.3.2.3. L’article est absent dans les effets de liste, par énumération et coordination :
Il y a rétrogradation et réflexion
par nature et par erreur
L’absence est due au fait que, dans ces contextes syntaxiques particuliers, l’article est facilement restituable (la coordination est censée relier des éléments homogènes) ; on note ici que le premier article n’est pas exprimé (le cas peut donc entrer dans la catégorie précédente)
1.3.2.4. L’absence d’article peut s’expliquer par le pluriel, l’idée quantitative de nombre apportant l’extensité suffisante, l’article serait alors senti comme redondant. Cette règle peut se combiner avec la précédente : pas d’occurrence.
1.3.2.5. L’absence d’article peut se rencontrer dans des cas où le nom fonctionne à la manière d’un adverbe vis-à-vis d’un autre syntagme, auquel il est intégré. Le nom subissant alors une décatégorisation, l’article n’est plus nécessaire :
Savoir gré
Lui donnait […] quittance
1.3.2.6. Enfin, l’article est facilement omis dans un SN attribut, où le nom perd de son autonomie et se rapporte à un autre constituant (ici le COD), auquel il s’intègre, pour en décrire un propriété :
Et le trouvant en pauvre état
2. La distinction spécifique / générique
Cette distinction permet d’envisager une autre opposition entre « un » et « le ». Les articles en emploi spécifique désignent en effet les individus particuliers d’une classe ; les articles en emploi générique désignent l’ensemble d’une classe ou sous-classe. Les définis et indéfinis peuvent avoir l’une et l’autre valeur, selon le contexte.
Certains éléments contextuels permettent d’opérer cette distinction, qui n’est pas toujours nette. Dans « pour la défense/ pour la cause » par exemple, ce sont les compléments déterminatifs « de Pompée » « de Brutus » qui indiquent la spécificité (en réduisant la portée référentielle du nom). Dans « les parties mêmes communes », cette spécificité est indiquée par la relation anaphorique. A l’inverse, il y a généricité dans « de l’amitié et de la reconnaissance » car c’est l’ensemble maximal des entités appartenant à ces notions qui est visé. Dans « entre les dents » on peut admettre qu’il y a généricité si l’on considère que « dents » est pensé comme typique et désigne n’importe quelles dents, mais la spécificité est apportée par le déterminant possessif qui suit « mes oreilles ».
Conclusion : l’opposition définis vs indéfinis relève plutôt de la langue alors que l’opposition spécifique vs générique est plutôt de l’ordre du discours.
edit : Felix-icis : je croyais que tu avais traité le sujet, je n'avais pas vu ta question : quand on poste un message, apparemment, on peut mettre une PJ. J'ai cliqué sur le spoiler d'amarine, pour vérifier, je lis tout très bien.
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