- InvitéInvité
Merci à tous pour vos éclairages !
Corailc, distinguer ainsi la morpho/syntaxe ne me semble pas opératoire : cela oblige à traiter la même occurrence à deux reprises. Je pense qu'il faudrait l'analyse morphologique à l'intérieur d'un plan élaboré sur des critères davantage syntaxiques. Mais je ne suis pas sûre de moi.
En tout cas, y a du boulot !
Corailc, distinguer ainsi la morpho/syntaxe ne me semble pas opératoire : cela oblige à traiter la même occurrence à deux reprises. Je pense qu'il faudrait l'analyse morphologique à l'intérieur d'un plan élaboré sur des critères davantage syntaxiques. Mais je ne suis pas sûre de moi.
En tout cas, y a du boulot !
- sifiÉrudit
Oui je me doutais que l'extrait était un peu long, mais je trouvais qu'il avait une cohérence de sens. Sans doute aurai-je dû ne pas m'occuper du sens... Il serait bien que qqn qui connaisse l'épreuve propose le prochain texte, pour qu'on puisse voir ce que ça représente...
- Felix-icisNiveau 4
Bah non il y a des occurences intéressantes et c'est ce qu'il faut aussi
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"Let the wild rumpus start"
- amarineNiveau 4
Souvenir des lectures de rapports de jury et ouvrage de F Calas que j'ai sous les yeux (Q de grammaire aux concours) : 2h30 de préparation - conseil de travailler la grammaire en 30 minutes pour pas plus de 10 de passage avant ou après l'ET au choix du candidat.
volume: une vingtaine d'occurrences maximum - (ET - texte d'une trentaine de lignes)
libellé du sujet :
*morphosyntaxe (implique un double traitement de la question - on peut envisager 1.morphologie 2.syntaxe)
*syntaxe (exclut la morphologie)
*grammaire (le candidat choisit le niveau d'analyse le plus pertinent
volume: une vingtaine d'occurrences maximum - (ET - texte d'une trentaine de lignes)
libellé du sujet :
*morphosyntaxe (implique un double traitement de la question - on peut envisager 1.morphologie 2.syntaxe)
*syntaxe (exclut la morphologie)
*grammaire (le candidat choisit le niveau d'analyse le plus pertinent
- amarineNiveau 4
question de LouisedeL sur "marcheuse" p199 ligne 9
- Spoiler:
@ Amarine :- tu as mis "marcheuse" dans la classe des adjectifs. J'ai hésité entre adj et nom, j'ai penché pour la 2ème solution ; j'ai oublié de le mettre dans mes cas particuliers. Tu tranches formellement pour l'adjectif ?
texte : "Pour faire valoir sa chevelure (...) une grande blonde, marcheuse à l'opéra, ...
On est sur une apposition (structure détachée) : AQ ou nom ? "marcheuse" désigne ou caractérise "une blonde" ?
=>En effet, tu as raison : il est plus logique d'analyser ce mot comme un nom : il y a coréférence, les deux termes "marcheuse" et "blonde" désignent la même réalité.
- InvitéInvité
Pas de problématique, je ne le savais pas, merci! Une professeur lorsque je préparais le CAPES m'avait dit que pour avoir la moyenne en grammaire, il fallait tenir au moins 5 minutes.
- Felix-icisNiveau 4
La prof qui m'a dit qu'il ne fallait pas de problématique écrit des livres, est une grammairienne qui enseigne dans des cours prestigieux et qui fait partie du jury de l'agreg tous les ans donc je la crois et depuis plus de problématique dans mes devoirs de grammaire. Je suis ses plans également.
Si vous avez d'autres infos, je prends.
Si vous avez d'autres infos, je prends.
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"Let the wild rumpus start"
- InvitéInvité
Je t'en prie, amarine ; je suis soulagée que nous ayons la même interprétation.
Toi et Félix n'avez rien dit de ce que j'ai produit. J'aimerais bien votre avis, en particulier sur les occurrences suivantes :
Félix, je suis très étonnée pour la problématique. Est-ce que ceux qui sont allés à l'oral peuvent venir nous donner leur avis ? J'ai vraiment tendance à penser qu'il en faut une.
Toi et Félix n'avez rien dit de ce que j'ai produit. J'aimerais bien votre avis, en particulier sur les occurrences suivantes :
- Spoiler:
- un grand Baron moyen âge
- clair de lune
J'ai bien peur d'avoir extrapolé...
Félix, je suis très étonnée pour la problématique. Est-ce que ceux qui sont allés à l'oral peuvent venir nous donner leur avis ? J'ai vraiment tendance à penser qu'il en faut une.
- amarineNiveau 4
@LouisedeL
- Spoiler:
*Evidemment d'accord pour "clair de lune" = l'expression est lexicalisée
*Pour "moyen âge", c'est plus délicat : on pourrait penser à la porosité de la catégorie de l'adjectif avec celle du nom. Le sens est baron qui fait/fait penser à l'époque du MA. Mais les majuscules sont enlevées. Un usage de la langue qui dépasse peut-être le classement grammatical ?
- LiliZazaNiveau 5
Bonsoir tout le monde,
C'est vrai que l'extrait que j'ai proposé est relativement long, les occurrences sont trop nombreuses, je m'en compte, désolée ! Cependant, chacun peut faire son propre découpage, ce n'est pas grave, l'essentiel est l'entraînement. C'est un passage qui est malgré tout intéressant aussi bien pour l'adjectif que pour une ET. Bravo à ceux qui ont déjà bossé, ce n'est pas encore mon cas. Je ne peux pas travailler avant lundi soir.
Bon courage à vous, bon week-end
C'est vrai que l'extrait que j'ai proposé est relativement long, les occurrences sont trop nombreuses, je m'en compte, désolée ! Cependant, chacun peut faire son propre découpage, ce n'est pas grave, l'essentiel est l'entraînement. C'est un passage qui est malgré tout intéressant aussi bien pour l'adjectif que pour une ET. Bravo à ceux qui ont déjà bossé, ce n'est pas encore mon cas. Je ne peux pas travailler avant lundi soir.
Bon courage à vous, bon week-end
- User27372Niveau 7
Pas de problematique pure et dure en grammaire, plutôt une question transversale, des remises en cause introductives. Voici des exemples que j'ai utilisés cette année:
- sur les formes en -ant: degré d'émancipation de chacune des formes par rapport à la forme verbale d'origine;
- sur la négation chez Montaigne: survivance de latinismes/système en transition;
- sur l'impératif: la question pragmatique;
- des erreurs d'appellation, des remarques étymologiques: pronoms, subjonctif;
- des différences conceptuelles aidant à cibler les enjeux: valence, complémentation, transitivité...
- sur les formes en -ant: degré d'émancipation de chacune des formes par rapport à la forme verbale d'origine;
- sur la négation chez Montaigne: survivance de latinismes/système en transition;
- sur l'impératif: la question pragmatique;
- des erreurs d'appellation, des remarques étymologiques: pronoms, subjonctif;
- des différences conceptuelles aidant à cibler les enjeux: valence, complémentation, transitivité...
- Felix-icisNiveau 4
- Spoiler:
Pour moi ce sont des adjectifs relationnels donc des locutions figées construites par dérivation.
Je crois que ça serait hors sujet d'en parler si le sujet était adjectif qualificatif mais on peut en parler ici puisque le sujet c'est adjectif.
- un grand Baron moyen âge
- clair de lune
J'ai bien peur d'avoir extrapolé...
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"Let the wild rumpus start"
- mariecapbNiveau 3
Bon, j'ai fini!!! Ce n'est pas glorieux. Je doute énormément (vous verrez, j'ai pas mal de cas problématiques...). J'ai traité les lignes 1 à 20 (jusque "d'or"), d'un point de vue plutôt syntaxique et un peu sémantique (et pas du tout morphologique, mais ce que j'ai fait m'a déjà pris 1H30 ...). N'hésitez pas à me dire si vous voyez des erreurs, ou plutôt quelles erreurs vous voyez... Je lirai les autres contributions demain, là je n'arrive plus à réfléchir.
- Spoiler:
- Introduction :
Le terme « adjectif », de par son étymologie latine, signifie « qui s’ajoute » : au nom quand il est épithète ; généralement au nom, par l’intermédiaire d’une copule, quand il est attribut.
La grammaire classe comme qualificatifs les adjectifs qui indiquent une qualité ou une propriété essentielle ou accidentelle de l’objet désigné par le nom (ou pronom) sur lequel ils portent.
Apport notionnel, les adjectifs n’ont aucune autonomie référentielle. Leur forme peut varier en genre et nombre mais il ne possède pas lui-même un genre : celui-ci est déterminé par le terme auquel il se rapporte.
L’adjectif qualificatif doit être distingué de l’adjectif déterminatif (déterminant), qui entre obligatoirement dans le groupe nominal et est toujours à gauche du nom. Nous les exclurons de cette étude.
Il doit également être distingué de l’adjectif relationnel, qui est vu comme l’équivalent d’un complément du nom ; nous inclurons cependant l’occurrence dans cette étude car elle est épithète, fonction largement définitoire de la classe adjectivale.
Il faudra également prendre en considération les participes passés en emploi adjectival car ils sont épithètes.
La grammaire distingue trois fonctions : l’adjectif épithète liée (17 occurrences), l’adjectif épithète détachée (3 occurrences), l’adjectif attribut (pas d’occurrence dans notre extrait). Nous établirons notre classement selon ces fonctions.
1) L’épithète liée
Ce modificateur est étroitement lié au nom. Il ne peut en être séparé ni par un complément du nom, ni par une relative. Il décrit une propriété constante.
Concernant sa place, l’adjectif épithète peut être postposé ou antéposé au nom. Certains ont une place fixe, d’autres sont mobiles.
D’un point de vue sémantique, il peut être classifiant (propriété objective, unanimement reconnue) ou non classifiant (subjectif, traduit la position du narrateur)
Le texte comporte 12 occurrences d’adjectifs postposés
*1 occurrence est un participe passé employé comme adjectif. Sa place est donc fixe :
L5 , « chargé », postposé au nom « un Arnaute ».
*1 occurrence est un adjectif relationnel :
L1, « vénitien », postposé au nom « doge ». Je l’analyse comme un adjectif relationnel car on peut le transformer en complément du nom : « de Venise ». Il est donc forcément postposé.
*6 occurrences sont des adjectifs classifiant dénotant une couleur, nécessairement postposés :
L 2, « pourpre », postposé au nom « soie ». C’est un adjectif épicène.
L 3, « vert », postposé au nom « habit»
L 6, « bleus », postposé au nom « yeux»
L 6, « blanche », postposé au nom « Suissesse ». L’adjectif est séparé du nom par une virgule mais je l’analyse comme épithète liée car il décrit une propriété constante. ???
L 8, « rouge », postposé au nom « corset»
L 11, « brune », postposé au nom « couleur»
L 14 « noir », postposé au nom « habit»
L 16 : « azur et argent », postposés au nom « berger ». Ils sont séparés du nom par une virgule mais je les considère comme épithètes liées car ils décrivent une propriété constante. Leur détachement est rendu nécessaire par la présence du terme « Watteau ».
* Il reste 4 occurrences :
L 4, « molles », postposé au nom « bottes ». Il est non classifiant.
L 6, « potelée », postposé au nom « Suissesse ». Il est non classifiant. L’adjectif est séparé du nom par une virgule mais je l’analyse comme épithète liée car il décrit une propriété constante. ???
L 10, « sauvage », postposé au nom « femme ». Il est non classifiant. C’est un adjectif épicène
L 15 « large », postposé au nom « habit». L’adverbe « grotesquement » vient apporter une nuance péjorative et le rend non classifiant. . C’est un adjectif épicène
L 19, « gauche » postposé au nom « flanc». Il est classifiant. C’est un adjectif épicène
Le texte comporte 5 occurrences d’adjectifs antéposés :
L 1, « vieux », antéposé à « beau ». Il peut être antéposé car c’est un descriptif court. Il est non classifiant.
L 2 : « longue », antéposé à « simarre». Il est antéposé car le nom « simarre » est suivi par un complément du nom. Il est non classifiant.
L9 : « grande », antéposé à « blonde». Il est non classifiant.
L 13 : « haute », antéposé à « gerbe». Il est antéposé car le nom « gerbe» est suivi par un complément du nom. Il est non classifiant.
L 16 : « petit », antéposé à « berger». Il est non classifiant.
2) L’épithète détachée
L’adjectif est séparé du nom par une pause importante, traduite à l’écrit par des virgules. Il est mobile. Il évoque une propriété transitoire, concédée seulement pour le temps et le procès du verbe principal. Il constitue, comme l’apposition, un énoncé distinct, énoncé dans un autre énoncé.
* 3 occurrences sont des participes passés employés comme adjectifs :
L 1 : « vêtu », détaché de « beau ». Il est complété par le groupe prépositionnel « d’une longue simarre de soie pourpre».
L 14 : « affublé », détaché de « un Pritchard ». Il est complété par le groupe prépositionnel « d’un habit noir grotesquement large».
L 18 : « couronnée », détaché de « une Bacchante ». Il est complété par le groupe prépositionnel « de raisins ».
3) Cas problématiques
L 1 : « beau » employé comme nom dans l’expression lexicalisée « un vieux beau ». L’adjectif a été substantivé comme le montre l’emploi du déterminant « un »
L 2 : « Rosanette » : ce nom propre peut être le diminutif du nom propre Rose : peut-on y voir une conversion ou un transfert par rapport à l’adjectif « rose » ?
L 9 : « blonde », adjectif substantivé comme le montre l’emploi du déterminant « une (grande) blonde ».
L 9 : « marcheuse » : nom ou adjectif ? Je pencherais pour adjectif : « qui était marcheuse… » Mais bon, je n’ai ni certitude ni argument valable…
L 13 : « un clinquant » : transfert de l’adjectif en nom ?
L 16 : « Watteau » : nom propre employé en position d’adjectif épithète.
L 17 : « clair » : substantivation de l’adjectif dans l’expression lexicalisée « un clair de lune »
Conclusion : Le nombre important d’adjectifs dans cet extrait confirme sa visée descriptive.
- mariecapbNiveau 3
superpedro a écrit:Pas de problematique pure et dure en grammaire, plutôt une question transversale, des remises en cause introductives. Voici des exemples que j'ai utilisés cette année:
- sur les formes en -ant: degré d'émancipation de chacune des formes par rapport à la forme verbale d'origine;
- sur la négation chez Montaigne: survivance de latinismes/système en transition;
- sur l'impératif: la question pragmatique;
- des erreurs d'appellation, des remarques étymologiques: pronoms, subjonctif;
- des différences conceptuelles aidant à cibler les enjeux: valence, complémentation, transitivité...
Oh la la, j'ai encore du boulot...
- sifiÉrudit
Bon, voilà mon travail. J'ai uniquement travaillé jusqu'à la l.15, avec quelques incursions au-delà. Je n'ai pas cherché à être exhaustive faute de temps, et de ne pas vraiment avoir trouvé comment m'organiser efficacement. Je suis consciente de la faiblesse de ce que j'ai fait, mais au moins ça m'aura permis de prendre conscience des points à travailler...
- Spoiler:
- Etude de grammaire n°1: L'adjectif
Flaubert, L'Education Sentimentale, p. 198, 199 "Un vieux beau... la contredanse".
L'adjectif sert à caractériser un nom, dont il dépend entièrement. Il s'accorde avec celui-ci en genre et en nombre, et, étant une expansion du nom au même titre par exemple que la subordonnée relative ou le complément du nom, il est supprimable ou remplaçable.
Cependant l'adjectif présente de nombreuses caractéristiques morphologiques, syntaxiques et sémantiques, qu'il nous appartiendra d'analyser dans cet extrait.
N ous commencerons donc par des considérations concernant la morphologie de l'adjectif dans cet extrait, avant de montrer que sémantique et syntaxe sont liés. Nous nous intéresserons enfin à quelques cas particuliers.
I) Morphologie
L'adjectif varie en genre et en nombre selon le nom qu'il complète, le masculin singulier représentant la base neutre de celui-ci.
a) Le féminin se fait par adjonction du "e" à la base neutre, comme dans "potelée comme une caille" l.6, "grande blonde" l.9. Cependant, cette adjonction peut entraîner l'ajout d'une consonne l. 9 "blanche", ou la modification du radical "molles" l.4 et "marcheuse" l. 9
b) Le pluriel se fait par adjonction du "s", comme "molles" l. 4 et peut se cumuler avec le "e" du féminin. Il y a d'autres formes de pluriel possibles, qui ne figurent pas dans les occurrences du texte. Les adjectifs de couleurs présents dans cet extrait sont, pour certains, invariables lorsqu'ils sont composés "gris perle" l.22 (alors que le nom est au pluriel), ou accordés bien qu'il s'agisse d'un nom de couleur concret, l. 22 "des bottines roses".
c) Notons également la présence de participe passés à valeur d'adjectifs tels que "chargés" l.5 et "affublé" l.14 Notons ici que la morphologie est celle du participé passé des verbes du premier groupe "-é". Nous trouvons également un participe du 2ème groupe, "vêtu" l.1, adjectif tiré du verbe "vêtir".
II) Fonctions de l'adjectif
L'adjectif peut avoir trois fonctions dans la phrase:
-l'adjectif épithète est directement placé à côté du nom qu'il qualifie. Il peut être antéposé ou postposé selon différents critères. Les adjectifs courts sont plus souvent antéposés "un vieux beau" l.1,"une grande blonde"l. 9, "une haute gerbe" l.13. Notons également qu'il s'agit d'adjectifs classifiants, exprimant donc une neutralité du point de vue. La position de l'adjectif influence le sens du GN, "*une blonde grande" relevant de la maladresse syntaxique, de même qu'une "gerbe haute."
Les adjectifs de couleur sont postposés dans leur ensemble: "aux yeux bleus" l.6, "de couleur brune" l. 11, "un habit noir" l.14. Il est possible d'en antéposer certains dans des cas précis, afin de produire une mise en relief "un noir habit".
Enfin, l'épithète peut être lié ou détaché, comme dans des cas tels que "vêtu", ligne 1: il est alors mis en valeur, et sa place peut être variable sans la phrase selon l'effet que l'on souhaite produire.
-l'adjectif attribut du sujet, qui complète un nom ou un pronom personnel, séparé de celui-ci par un verbe d'état. Il n'y a pas d'occurrence dans l'extrait (l.1 à 15).
-l'adjectif peut avoir fonction d'apposition, lorsqu'il est épithète détaché, mais également dans le cas d'un groupe adjectival l.5 "blanche comme du lait", "marcheuse à l'opéra" l. 9, "affublé d'un habit noir grotesquement large" l. 14. L'apposition peut être déplacée, ou substituée par une autre expansion du nom.
III) Quelques cas particuliers
-l.1 "un vieux beau": notons que "vieux" et "beau" sont tous deux des adjectifs qui peuvent être substantivés. On peut penser ici que "beau" est donc un substantif que l'on peut remplacer par un équivalent "un vieux chien", par exemple. Cependant, "vieux" peut également être un substantif, car il est possible d'inverser les deux termes "un beau vieux", et dans ce cas "beau" reprendra sa place d'adjectif et "vieux" sera alors un substantif.
-l.16 "un petit berger Watteau": si l'on considère que "berger" est le nom noyau du GN, "petit" est un adjectif épithète. Le nom propre "Watteau" semble être en position d'adjectif. Il s'agit plutôt d'un groupe prépositionnel complément du nom "berger", la préposition étant sous-entendue "un petit berger de Watteau".
- l. 31 "collant sur la croupe et serré à la taille" Nous avons également ici un participe présent "collant", à valeur d'adjectif verbal puisqu'il est mis en parallèle avec un participe passé adjectif "serré".
- mariecapbNiveau 3
Bon, j'ai lu rapidement vos travaux et vos analyses sont intéressantes mais diffèrent parfois des miennes et je ne sais pas toujours pourquoi...Est-ce qu'on se ferait une petite réunion virtuelle?
Deuxième question: voulez-vous que je m'occupe du prochain sujet? Il me semble que tout le monde n'a pas eu le temps de traiter le premier donc on peut attendre un peu. Dites-moi ce que vous en pensez.
Bonne soirée!
Deuxième question: voulez-vous que je m'occupe du prochain sujet? Il me semble que tout le monde n'a pas eu le temps de traiter le premier donc on peut attendre un peu. Dites-moi ce que vous en pensez.
Bonne soirée!
- JulieLHNiveau 8
Voici mon humble contribution.
Merci pour le sujet.
J'ai traité la fin du passage parce que cela m'allait mieux au niveau de mon relevé qui reste cependant très descriptif.
Je ne comprends pas la différence entre les adjectifs qualifiants, relationnels et modalisants... Si quelqu'un veut bien m'expliquer... merci d'avance !
Merci pour le sujet.
J'ai traité la fin du passage parce que cela m'allait mieux au niveau de mon relevé qui reste cependant très descriptif.
Je ne comprends pas la différence entre les adjectifs qualifiants, relationnels et modalisants... Si quelqu'un veut bien m'expliquer... merci d'avance !
- Les adjectifs:
- Les adjectifs
L'Education sentimentale, Deuxième partie – chapitre I, p. 198-199
De « Mais la reine » à « la contredanse. »
Les adjectifs qualificatifs viennent s'ajouter aux noms qu'ils qualifient et enrichissent.
Nous avons classé les différentes occurrences de notre corpus selon le plan syntaxique suivant :
I – Les adjectifs en fonction d'épithète liée
- célèbre danseuse (l'adjectif « célèbre » comporte en lui un degré élevé de grandeur).
- bals publics
- une large collerette
- velours uni
- son large pantalon
- soie ponceau (adjectif de couleur issu du nom « ponceau » qui est l'autre nom du « pavot sauvage »)
- petits camélias blancs naturels (ici « blancs » et « naturels » ne forment pas un adjectif de couleur composé (comme le montre l'accord masc. pl. des deux adjectifs : « naturels » renvoie à camélias afin de préciser que les fleurs sont fraîches et non fausses).
- sa mine pâle
- nez retroussé (participe passé adjectivé)
- feutre gris
- l'oreille droite
- un grand Baron moyen âge
Ici l'antéposition de « grand » joue sur l'ambiguïté du sens de l'adjectif : s'agit-il d'un Baron de grande taille ou d'un Baron de grande renommée ? L'adjectif « moyen âge » dérivé composé de l'adjectif « moyen » et du nom « âge » (?) nous permet de trancher : le Baron déguisé est grand par la taille).
- un grand Baron moyen âge tout empêtré (participe passé adjectivé et mis en valeur par l'adverbe « tout »)
II – Les adjectifs en fonction attribut du sujet
- « elle se trouvait riche maintenant » est la première occurrence d'un adjectif qualificatif en fonction attribut du sujet depuis le début de la description du bal ce qui le met en valeur par rapport à tous les autres cas d'épithètes liées et détachées qui précèdent et qui vont suivre.
« Sa mine pâle (…) semblait plus insolente encore. » Les adjectifs « riche » et « insolente » peuvent être rapprochés : ils sont tous les deux attributs du sujet. La richesse de Mlle Loulou la rend insolente.
III – Adjectifs apposés et détachés
- « un peu bouffie » est un adjectif en fonction d'épithète détachée. Il est précédé d'un adverbe qui marque une intensité faible « un peu » et coordonné à un G.N. prépositionnel qui fonctionne comme un adjectif qualificatif « à nez retroussé. » Tous deux qualifient le G.N. « sa mine pâle. »
- « plié » : est un participe passé adjectivé en fonction d'épithète détachée qui enrichit le nom « chapeau ». « Plié » est enrichi par un complément de l'adjectif « d'un coup de poing sur l'oreille droite. »
On remarque que les adjectifs enrichissent des GN qui sont soit apposés, soit en fonction sujet, soit complément d'objet direct du verbe.
_________________
Quand ton anniv' tombe le 29 janvier. ^^
- BussyNiveau 10
De mon côté, je n'ai pas eu le temps de traiter le sujet.
J'ai fait une fiche sur le thème (les adjectifs) vendredi dernier mais, depuis, je suis prise par des copies - ouf ! c'est fini, je suis à jour - et du bricolage : je suis en plein dans des travaux de peinture. Dernière couche cet après-midi, et la grande chambre sera terminée ! Restera le ménage...
Bref, une prochaine fois sans doute. Bravo à tout le monde en tout cas !
Le week-end prochain, ça risque d'être compliqué à nouveau : peintures du séjour au programme...
J'ai fait une fiche sur le thème (les adjectifs) vendredi dernier mais, depuis, je suis prise par des copies - ouf ! c'est fini, je suis à jour - et du bricolage : je suis en plein dans des travaux de peinture. Dernière couche cet après-midi, et la grande chambre sera terminée ! Restera le ménage...
Bref, une prochaine fois sans doute. Bravo à tout le monde en tout cas !
Le week-end prochain, ça risque d'être compliqué à nouveau : peintures du séjour au programme...
- sifiÉrudit
En fait, je pensais proposer qqch de simple pour commencer, et je me rends compte en creusant un peu et en lisant vos travaux que ce n'est pas si simple que ça.
Le souci de faire de la grammaire au collège, c'est qu'on a des connaissances... de collège.
Le souci de faire de la grammaire au collège, c'est qu'on a des connaissances... de collège.
- JulieLHNiveau 8
Oui. J'ai toujours le sujet de grammaire sur l'article dans un texte de Montaigne vu cette année à l'oral. Cela me paraît chaud. Mais si cela vous dit...
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Quand ton anniv' tombe le 29 janvier. ^^
- Machin-truc-biduleNiveau 2
Bonjour à tous,
Comment avez-vous trouvé le temps??? Personnellement, cela m'est impossible, mais comme j'avais envie de participer: après avoir relevé les occurrences du passage (pour moi, mais pas dans ce compte-rendu), j'ai fait une intro et j'ai (tout au moins) essayé de trouver un plan.
Devant les multiples manières dont est abordé l'adjectif selon les manuels, je me suis sentie perdue (GMF, Précis de grammaire pour les concours, Question de grammaire pour les concours), alors je me suis inspirée de l'"Abrégé de grammaire française" chez Ellipses. Pour une personne qui vomit la grammaire, c'est sans doute un palliatif satisfaisant... mais qui, j'imagine bien, hérisserait les cheveux des grammairiens les plus avertis!
Je vous invite à consulter le rapport de jury 2015 qui propose différents plans pour le sujet "L'adjectif épithète", selon la nature des occurrences. Evidemment, le sujet donné ici par Sifi est beaucoup plus large. Les deux peuvent être envisagés lors des oraux... et même d'autres comme, par exemple, "L'adjectif qualificatif et l'adjectif relationnel". Mille milliards de mille sabords!
Je lirai vos contributions quand j'aurai le temps. Peut-être qu'alors, la petite lumière de chacun démultipliée nous fournira LA SYNTHESE par excellence d'un sujet type sur l'adjectif. Quant, à moi, je me rapetisse d'avoir contribué si peu et si mollement...
Comment avez-vous trouvé le temps??? Personnellement, cela m'est impossible, mais comme j'avais envie de participer: après avoir relevé les occurrences du passage (pour moi, mais pas dans ce compte-rendu), j'ai fait une intro et j'ai (tout au moins) essayé de trouver un plan.
Devant les multiples manières dont est abordé l'adjectif selon les manuels, je me suis sentie perdue (GMF, Précis de grammaire pour les concours, Question de grammaire pour les concours), alors je me suis inspirée de l'"Abrégé de grammaire française" chez Ellipses. Pour une personne qui vomit la grammaire, c'est sans doute un palliatif satisfaisant... mais qui, j'imagine bien, hérisserait les cheveux des grammairiens les plus avertis!
Je vous invite à consulter le rapport de jury 2015 qui propose différents plans pour le sujet "L'adjectif épithète", selon la nature des occurrences. Evidemment, le sujet donné ici par Sifi est beaucoup plus large. Les deux peuvent être envisagés lors des oraux... et même d'autres comme, par exemple, "L'adjectif qualificatif et l'adjectif relationnel". Mille milliards de mille sabords!
Je lirai vos contributions quand j'aurai le temps. Peut-être qu'alors, la petite lumière de chacun démultipliée nous fournira LA SYNTHESE par excellence d'un sujet type sur l'adjectif. Quant, à moi, je me rapetisse d'avoir contribué si peu et si mollement...
- Spoiler:
- L'adjectif
Intro:
L'étymologie latine du mot "adjectif" signifie "qui ajoute". En effet, l'adjectif est une partie élémentaire du discours qui regroupe un ensemble de mots simples ou complexes sur la base de quatre propriétés communes, respectivement syntaxiques, sémantiques, morphologiques et morphosyntaxiques.
Longtemps nommés "qualificatifs" par la grammaire traditionnelle - pour les différencier des adjectifs démonstratifs ou possessifs aujourd'hui appelés "déterminants" -, les adjectifs sont désormais qualifiants ou qualificatifs au sens strict, relationnels, ou "modalisants". Très présents dans cet extrait, nous pouvons interroger sur les spécificités de leur emploi dans un groupe nominal ou dans un groupe verbal. Mais, catégoriser ainsi les occurrences de l'adjectif suffit-il à les distinguer? N'observe-t-on pas des emplois problématiques, résistant à une classification figée?
Plan:
I- Emplois dans le groupe nominal
1) L'épithète liée
-antéposée
-postposée
(Pour chacun des cas développés, opérer une classification comparative permettant de mettre en évidence: accord en genre et en nombre/ expression des degrés/ mobilité (place fixe ou variable/antéposition avec altération sémantique...)
2) L'épithète détachée
II- Dans le groupe verbal
1) L'adjectif attribut du sujet
2) L'adjectif attribut de l'objet
III- L'adjectif problématique: de la fixation à la mouvance d'une classification
1) Dans le groupe nominal
-Adjectifs relationnels ni déplaçables, ni effaçables. Complètent le sens?
-Ce caractère plus ou moins déterminatif leur permet-il d'apparaître dans des constructions où ils s'accumulent. Quelle classification pour quels impacts sémantiques?
2) Dans le groupe verbal
-Peut être employé comme s'il appartenait à une autre classe de mots.
-Par concession, est passé dans une autre catégorie grammaticale.
CONCLUSION:
Emplois divers et complexes de l'adjectif dans ce texte.
Au-delà de sa fonction descriptive, l'adjectif vise une interprétation du texte que Flaubert n'a pas laissé au hasard. Au figement et la mouvance de l'adjectif répondent les objets et accessoires, le spectacle dansant. L'auteur met ici en évidence l'abondance, la prolifération. Il met la grammaire au service du "mauvais goût".
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
Je finis de me battre avec la GMF et je vous poste mon boulot! Au mieux avant dîner...au pire en soirée!
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
Alors mon travail n'a rien d'agrégatif car je n'ai pas réussi à dégager un plan problématisé. Seulement, à un moment, il faut en finir et voilà ce que j'en ai déduit. Dès que j'aurai posté, j'irai voir vos "spoiler":
- 1) Notre corpus contient 55 occurrences. Nous mentionnerons les cas limites et les cas de dérivation impropre immédiatement afin de les exclure, et ce, même s’ils occupent des fonctions propres à l’adjectif : Cas de dérivation impropre : « un vieux beau » : nom commun sujet du verbe « dansait ». Nous ne le traiterons donc pas dans notre corpus. « une blonde » : nom commun « qui gambadait très haut » : adjectif devenu adverbe pour qualifier l’action de « gambader». « tout le long de la couture » : adjectif devenu nom commun. « un quadragénaire ventru » : adjectif employé comme nom commun Cas non traités : 1) « or » est employé trois fois dans les cas suivants : « éperons d’or » ; « rubans d’or » ; « un glaive d’or ». Ici, « or » est un nom commun renvoyant à la matière « or », non à la couleur. Même cas pour « clinquant » : adjectif verbal devenu nom commun. 2) « d’un Arnaute » : dérivation impropre de l’adjectif qualifiant « arnaute » en nom Propre. Même cas pour : « une Suissesse », « une Polonaise » 3) A l’inverse, des noms propres utilisés comme un adjectif (mais sans dérivation impropre) : « Un petit berger Watteau », « un grand Baron moyen âge », « son cavalier, un Louis XIV,» 2) Dans la mesure où, dans leur grande majorité, les adjectifs sont incidents directement au nom commun, ils ont pour fonction : « épithète liée » au nom commun. Nous exclurons d’emblée un plan fonctionnel bipartite « Fonction Epithète » (épithète liée, épithète détachée, apposition) / « Fonction Attribut » (attribut du sujet, attribut du COD), la deuxième partie ne comportant que deux occurrences de prédication essentielle, toutes deux attribut du sujet : « riche », attribut du sujet « Elle », grâce à la construction attributive « se trouver » (scolairement nommée « verbe d’état ») ; puis « insolente », attribut du sujet « Sa mine pâle », construite avec le verbe d’état « sembler ». 3) On pourrait dès lors être tenté de classer notre corpus selon la place de l’adjectif épithète mais ce texte, fidèle à la tendance générale, ne propose que 6 cas d’antéposition qui sont « d’une longue simarre », « une grande blonde »« une haute gerbe », « Un petit berger Watteau, « une large collerette », « son large pantalon », « des petits camélias », « un grand baron Moyen Âge» et qui sont essentiellement justifiées par des facteurs rythmiques (logique française de la cadence majeure) 4) D’un point de vue sémantique, nous avons dans ce cas, aucun d’adjectif relationnel. 5) D’un point de vue morphologique, nous trouvons : Les adjectifs verbaux : participes passés employés comme adjectifs : « vêtu », épithète liée à « un vieux beau », « un Pritchard, affublé d’un habit noir » « son large pantalon […] serré », « uni », « retroussé », « empêtré », « couronnée », « cerclées », « déguisé ». les formes en ANT : participes présents employés comme adjectifs : « son large pantalon […] collant » Les adjectifs de couleur : « soie pourpre » ; « un habit vert », « aux yeux bleus », « d’une Suissesse blanche » Deux cas d’adjectifs invariables : « son large pantalon de soie ponceau » ; « ses bas de soie gris perle » (cas de l’adjectif composé) Un cas d’adjectif « noyau »d’un groupe adjectival : « grotesquement large »:
- YoupitralalapouetpouetNiveau 3
JulieLH a écrit:Oui. J'ai toujours le sujet de grammaire sur l'article dans un texte de Montaigne vu cette année à l'oral. Cela me paraît chaud. Mais si cela vous dit...
Je suis pour!
- Felix-icisNiveau 4
Youpitralalapouetpouet a écrit:JulieLH a écrit:Oui. J'ai toujours le sujet de grammaire sur l'article dans un texte de Montaigne vu cette année à l'oral. Cela me paraît chaud. Mais si cela vous dit...
Je suis pour!
Moi aussi . Il faudra bien se confronter à la bête un de ces jours.
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