Demande de changement de prénom pour élève transgenre

mamieprof a écrit: Question naïve d'un collègue qui a fait discuter : mais si elle devient un mec alors sa copine ne sera plus lesbienne... resteront-elles (ils) ensemble ?

Je ne la trouve pas naïve sa question, mais très pratique.

Chertea a écrit:

BlackMail a écrit:Chertea: Ce n'est pas parce que tu ne comprends pas ces personnes que tu dois considérer le fait d'être transgenre comme une déviance.

Je suis désolé mais, si tu es né de sexe féminin, tu peux t'habiller comme un homme, te comporter comme un homme, avoir une coupe de cheveux masculine mais tu resteras une femme. Je trouve cette mode de ""s'identifier"" comme étant du sexe opposé extrêmement ridicule. J'ai beau être ouvert d'esprit, je n'ai rien contre le mariage gay, mais là on dépasse le ridicule.

:shock: mais il ne s'agit pas d'une mode...
il y a de nombreuses personnes qui sont nées dans un corps et un sexe qui n'est pas le leur... c'est compliqué d'en changer, parfois traumatisant de passer le pas, c'est aussi des traitements à subir, sans parler du regard des autres ou des réflexions àlak alors parler de mode c'est l'emploi de ce terme qui est ridicule !

zeprof a écrit:

Chertea a écrit:

BlackMail a écrit:Chertea: Ce n'est pas parce que tu ne comprends pas ces personnes que tu dois considérer le fait d'être transgenre comme une déviance.

Je suis désolé mais, si tu es né de sexe féminin, tu peux t'habiller comme un homme, te comporter comme un homme, avoir une coupe de cheveux masculine mais tu resteras une femme. Je trouve cette mode de ""s'identifier"" comme étant du sexe opposé extrêmement ridicule. J'ai beau être ouvert d'esprit, je n'ai rien contre le mariage gay, mais là on dépasse le ridicule.

:shock: mais il ne s'agit pas d'une mode...
il y a de nombreuses personnes qui sont nées dans un corps et un sexe qui n'est pas le leur... c'est compliqué d'en changer, parfois traumatisant de passer le pas, c'est aussi des traitements à subir, sans parler du regard des autres ou des réflexions àlak alors parler de mode c'est l'emploi de ce terme qui est ridicule !

Hein??

Cela veut dire Chertea que des personnes ont un corps et des attributs sexuels qui ne correspondent pas à ce à quoi ils s'identifient. Ne le faites pas exprès, je pense que vous savez très bien que cela ne procède pas d'un choix voire d'un caprice (le terme de mode y renvoie). Après, à titre personnel je trouve qu'il y a une "mode" dans la propension actuelle à vouloir relativiser le genre de chacun et dans l'injonction qui nous est faite de nous pencher dessus...

fifi51 a écrit:

mamieprof a écrit: Question naïve d'un collègue qui a fait discuter : mais si elle devient un mec alors sa copine ne sera plus lesbienne... resteront-elles (ils) ensemble ?

Je ne la trouve pas naïve sa question, mais très pratique.

Eh bien l'expérience montre que les deux issues se rencontrent. (On aurait pu s'en douter.)

@ Chertea: Tu peux être née dans un corps de femme et te sentir homme, d'où non seulement le fait de s'identifier socialement comme un homme ( look, activités, gestuelle ) mais aussi le fait que certaines de ces personnes vont jusqu'à changer de corps ( prise d'hormone, voire opération pour changer d'apparence et se faire greffer / ablater certaines parties de son corps ).

Je trouve ça dingue qu'en 2016 certaines personnes ne soient pas au moins au courant que ça existe ( je ne parle même pas de comprendre, là c'est évidemment plus complexe, ouverture d'esprit tout ça ... )

zeprof a écrit:

Chertea a écrit:

BlackMail a écrit:Chertea: Ce n'est pas parce que tu ne comprends pas ces personnes que tu dois considérer le fait d'être transgenre comme une déviance.

Je suis désolé mais, si tu es né de sexe féminin, tu peux t'habiller comme un homme, te comporter comme un homme, avoir une coupe de cheveux masculine mais tu resteras une femme. Je trouve cette mode de ""s'identifier"" comme étant du sexe opposé extrêmement ridicule. J'ai beau être ouvert d'esprit, je n'ai rien contre le mariage gay, mais là on dépasse le ridicule.

:shock: mais il ne s'agit pas d'une mode...
il y a de nombreuses personnes qui sont nées dans un corps et un sexe qui n'est pas le leur... c'est compliqué d'en changer, parfois traumatisant de passer le pas, c'est aussi des traitements à subir, sans parler du regard des autres ou des réflexions àlak alors parler de mode c'est l'emploi de ce terme qui est ridicule !

Ben oui: quand on voit les difficultés affrontées par les concerné(e)s, on comprend tout de suite que ça n'est pas de l'ordre du caprice...

zeprof a écrit:
il y a de nombreuses personnes qui sont nées dans un corps et un sexe qui n'est pas le leur...

J'avoue ne rien comprendre à cette phrase.
Trop vieux et trop réac certainement ....

Il y en a qui prennent des risques, pour une "mode":
https://www.theguardian.com/us-news/2015/nov/13/transgender-homicide-victims-us-has-hit-historic-high

The Human Rights Campaign report documented 21 transgender homicide victims so far in 2015, almost all of them transgender women of color, and likely an underestimate due to the difficulty of tracking the homicides. Among all 53 transgender murders from 2013 to 2015, not a single one was prosecuted or reported as a hate crime, the report found.

“There are now more transgender homicide victims in 2015 than in any other year that advocates have recorded,” said HRC president Chad Griffin in a statement.

Chertea, je ne souhaite à aucun élève ou collègue trans de croiser ta route...

Je ne comprends pas sinon la propension de commentaires "oui, moi j'étais un garçon manqué mais regardez ! Je suis bien une fille, ouf".
On n'est pas un garçon parce que petite on s'habillait avec des vêtements dits "masculins", tout comme on n'est pas une fille parce qu'on jouait avec une "poupée de chiffon" petit.

Si un élève de 11 ans me révèle qu'il est un garçon et non une fille, je ne me vois pas me moquer de lui parce qu'il est "trop jeune pour savoir" (comme pour les bis et homosexuels qui sont toujours dans une passade, tiens) et le mégenrer pendant toute une année . J'aurais également peur de tomber sur des parents comme la mère de l'élève de Mamieprof.
Dans l'exemple cité dans le premier post, il est certain que nous ne savons pas si l'élève est trans ou non. Une solution peut être de demander, ou bien d'en parler en utilisant des mots épicènes si l'on ne veut pas lui poser la question.

Mais bon, il ne faut pas oublier que, par sécurité, beaucoup de personnes trans ne révèlent pas leur identité. Être trans, c'est s'exposer au rejet (qui peut être très violent) de la plus grosse majorité de la société (parents, amis, camarades, employeurs...) et à des agressions verbales et physiques permanentes.

MrBrightside a écrit:

Dimka a écrit:Je trouve qu'il est un peu délicat de parler de trans, à propos d'individus qui ne se revendiquent/définissent pas ainsi.

Ceci encore plus valable si tous les individu-es trans avaient le luxe de pouvoir se revendiquer ouvertement comme tel-le. Malheureusement, on ne vit pas nécessairement dans une société qui rend facile le port de ce genre "d'étiquette" (terme un peu léger pour parler d'un élément d'identité encore source de graves discriminations et violences.)
Du coup, dire qu'une personne n'est pas trans parce qu'elle ne se définit pas ainsi me semble tout aussi prématuré que de dire qu'un individu est trans car il.elle 'habille comme le sexe opposé.

C'est précisément pour ça que je dis revendication/définition : trans n'est une étiquette qu'on ne peut coller que sur soi-même. Mais la question de l'affirmation est aussi un problème.

fifi51 a écrit:

mamieprof a écrit: Question naïve d'un collègue qui a fait discuter : mais si elle devient un mec alors sa copine ne sera plus lesbienne... resteront-elles (ils) ensemble ?

Je ne la trouve pas naïve sa question, mais très pratique.

C'est un peu indiscret, non ? Puis on s'en fout, les gens peuvent s'aimer en sortant des cases homo/hétéro, et chaque relation est différente (y a pas de règles qui disent que la transition va causer tel effet sur les couples à la base hétéro ou homo).

BlackMail a écrit:

Mais bon, il ne faut pas oublier que, par sécurité, beaucoup de personnes trans ne révèlent pas leur identité. Être trans, c'est s'exposer au rejet (qui peut être très violent) de la plus grosse majorité de la société (parents, amis, camarades, employeurs...) et à des agressions verbales et physiques permanentes.

Je suis bien d'accord. C'est pour ça que je trouve ridicule l'idée d' "outer" un enfant de 11 ans.

Ignatius Reilly a écrit:Cela veut dire Chertea que des personnes ont un corps et des attributs sexuels qui ne correspondent pas à ce à quoi ils s'identifient. Ne le faites pas exprès, je pense que vous savez très bien que cela ne procède pas d'un choix voire d'un caprice (le terme de mode y renvoie). Après, à titre personnel je trouve qu'il y a une "mode" dans la propension actuelle à vouloir relativiser le genre de chacun et dans l'injonction qui nous est faite de nous pencher dessus...

J'hallucine... C'est la dernière fois que je clique sur ce sujet, c'est incroyable de lire des choses pareilles...

Bye !

personne ne t'oblige à les lire...

Chertea a écrit:

BlackMail a écrit:Chertea: Ce n'est pas parce que tu ne comprends pas ces personnes que tu dois considérer le fait d'être transgenre comme une déviance.

Je suis désolé mais, si tu es né de sexe féminin, tu peux t'habiller comme un homme, te comporter comme un homme, avoir une coupe de cheveux masculine mais tu resteras une femme. Je trouve cette mode de ""s'identifier"" comme étant du sexe opposé extrêmement ridicule. J'ai beau être ouvert d'esprit, je n'ai rien contre le mariage gay, mais là on dépasse le ridicule.

Lol. Ces gens qui pensent qu'ils sont légitimes pour porter des jugements sur l'identité des autres et qui vont t'expliquer la vie… Je ne vois pas ce que ça te coûterait juste d'accepter de considérer les gens comme ils le souhaitent, sans les mépriser ou leur expliquer la vie, sans être blessante à leur égard, juste parce que tu ne comprends pas.

PauvreYorick a écrit:

fifi51 a écrit:

mamieprof a écrit: Question naïve d'un collègue qui a fait discuter : mais si elle devient un mec alors sa copine ne sera plus lesbienne... resteront-elles (ils) ensemble ?

Je ne la trouve pas naïve sa question, mais très pratique.

Eh bien l'expérience montre que les deux issues se rencontrent. (On aurait pu s'en douter.)

Je reconnais que ma phrase est mal tournée.

Chertea a écrit:

Ignatius Reilly a écrit:Cela veut dire Chertea que des personnes ont un corps et des attributs sexuels qui ne correspondent pas à ce à quoi ils s'identifient. Ne le faites pas exprès, je pense que vous savez très bien que cela ne procède pas d'un choix voire d'un caprice (le terme de mode y renvoie). Après, à titre personnel je trouve qu'il y a une "mode" dans la propension actuelle à vouloir relativiser le genre de chacun et dans l'injonction qui nous est faite de nous pencher dessus...

J'hallucine... C'est la dernière fois que je clique sur ce sujet, c'est incroyable de lire des choses pareilles...

Pas si "ouvert d'esprit" que cela, finalement...


Sinon, je dirais juste qu'une coupe de cheveux et des fringues, ça me paraît un tantinet léger pour affirmer que cet enfant est trans.

fifi51 a écrit:

PauvreYorick a écrit:

fifi51 a écrit:

mamieprof a écrit: Question naïve d'un collègue qui a fait discuter : mais si elle devient un mec alors sa copine ne sera plus lesbienne... resteront-elles (ils) ensemble ?

Je ne la trouve pas naïve sa question, mais très pratique.

Eh bien l'expérience montre que les deux issues se rencontrent. (On aurait pu s'en douter.)

Je reconnais que ma phrase est mal tournée.

Non mais ce n'est effectivement pas anodin d'être la compagne ou le compagnon de quelqu'un qui fait sa transition. La question fait partie de celles qu'on peut difficilement éviter de se poser, nous sommes d'accord.

Chertea a écrit:

Ignatius Reilly a écrit:Cela veut dire Chertea que des personnes ont un corps et des attributs sexuels qui ne correspondent pas à ce à quoi ils s'identifient. Ne le faites pas exprès, je pense que vous savez très bien que cela ne procède pas d'un choix voire d'un caprice (le terme de mode y renvoie). Après, à titre personnel je trouve qu'il y a une "mode" dans la propension actuelle à vouloir relativiser le genre de chacun et dans l'injonction qui nous est faite de nous pencher dessus...

J'hallucine... C'est la dernière fois que je clique sur ce sujet, c'est incroyable de lire des choses pareilles...

Alors cessez de dire que le mariage gay ne vous dérange pas, vous êtes un troll, et ça c'est un choix.

En fait, on voit bien sur ce fil que la question du genre déchaîne encore les passions. Parce que on pourrait aussi définir ce qu'est une fille ou un garçon autrement que biologiquement... Aïe aïe aïe !!!

La grammaire ne fait pas dans la nuance, cette friponne.

Sinon, pour tenter d'élargir le sujet, personnellement en tant qu'adulte je me sens très souvent blessée d'entendre qu'en tant que femme c'est pas à moi de faire ceci, décider de cela etc. La voiture ce n'est pas à moi de m'en occuper, rénover la maison je n'y connais rien... Ben euh en fait si. Et ? Je ne suis pas une femme alors ?
Gamine je détestais porter des jupes ou robes, pire, des collants. Le rose, le violet, le jaune ne m'ont jamais plu. Souvent les ambiance féminines me gonflent. Alors garçon manqué ? C'est un peu rapide...

On est en 2016 quand même...

Ignatius Reilly a écrit:

Chertea a écrit:

Ignatius Reilly a écrit:Cela veut dire Chertea que des personnes ont un corps et des attributs sexuels qui ne correspondent pas à ce à quoi ils s'identifient. Ne le faites pas exprès, je pense que vous savez très bien que cela ne procède pas d'un choix voire d'un caprice (le terme de mode y renvoie). Après, à titre personnel je trouve qu'il y a une "mode" dans la propension actuelle à vouloir relativiser le genre de chacun et dans l'injonction qui nous est faite de nous pencher dessus...

J'hallucine... C'est la dernière fois que je clique sur ce sujet, c'est incroyable de lire des choses pareilles...

Alors cessez de dire que le mariage gay ne vous dérange pas, vous êtes un troll, et ça c'est un choix.

Mais pas forcément, c'est ça le pire...

J'ai perdu le pari que je m'étais fait sur ce topic : je pensais que la négation de l'existence du fait transgenre allait arriver à la page 3 ; c'était en fait en page 4.

Luz a écrit:
Sinon, pour tenter d'élargir le sujet, personnellement en tant qu'adulte je me sens très souvent blessée d'entendre qu'en tant que femme c'est pas à moi de faire ceci, décider de cela etc. La voiture ce n'est pas à moi de m'en occuper, rénover la maison je n'y connais rien... Ben euh en fait si. Et ? Je ne suis pas une femme alors ?
Gamine je détestais porter des jupes ou robes, pire, des collants. Le rose, le violet, le jaune ne m'ont jamais plu. Souvent les ambiance féminines me gonflent. Alors garçon manqué ? C'est un peu rapide...

On est en 2016 quand même...

Je suis d'accord. Petit je voulais un aspirateur et une table à repasser pour noël. Mes parents me l'ont acheté sans problème (malgré les commentaires un peu effarés de la famille, si mes souvenirs sont bons).
Cela m'aurait quand même un peu gonflé à l'époque (7 ans) qu'on vienne me dire: "Krilin, tu te sens fille ou garçon ? Si tu veux tu peux changer ton nom en Bulma". Ou qu'on vienne dire à ma famille: "Cet-te enfant-e est transgenre, laissez le vivre sa transition ou je vous dénonce à la police". :|

Avant de parler de sexualité ou d'outing, il me semble qu'on oublie qu'il s'agit d'un problème d'identité (bien plus profond et douloureux que le fait d'aimer jouer avec les garçons etc. Les personnes sont en souffrance, dès l'enfance.)

Personnellement, je dis il ou elle selon l'état-civil. Si la personne me demande de dire le contraire, je dirai le contraire. Mais je me vois mal aller lui poser la question.

Je constate que la question de départ n'est plus que rarement évoquée.
Je ne comptais pas former un débat sur le genre. Et encore moins sur le "ils savent pas à cet âge" ou "c'est quoi ces histoires de ne pas être né dans le bon corps". C'était pas le sujet et ça ne l'est toujours pas.

J'ai eu les retours d'avis que je souhaitais (aka : qu'auriez-vous fait dans mon cas ?). Je n'ai plus envie de chercher ces réponses au milieu du brouhaha ambiant.